Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Europe 1
00:0211h30, 13h, Eliott Deval et vous
00:06Midi 3 sur Europe 1 et on poursuit notre rendez-vous du vendredi.
00:11Chaque vendredi, 11h30, 13h, Eliott Deval et vous, vous êtes la priorité.
00:18On a besoin de vous entendre comme Audrey dans la première heure.
00:21C'était un plaisir de pouvoir échanger avec Audrey.
00:23On était revenu sur la polémique de France Inter, de France 2,
00:27du service public de manière générale.
00:29Elle disait qu'on en a marre d'être pris pour des imbéciles
00:32et on a besoin d'avoir un peu de pluralisme.
00:35Il y aura une commission d'enquête parlementaire fin septembre
00:38et ça peut être un tournant, cette commission d'enquête parlementaire.
00:41On est toujours avec Jules Torres et Christophe Bordet
00:43pour commenter l'actualité et puis avec vous, bien sûr, la reine, the queen.
00:47The queen, Géraldine Amor.
00:48Merci, c'est gentil.
00:49La reine et ses princes.
00:52Après, la belle et ses princes, la reine et ses princes.
00:56Un seul numéro pour nous appeler.
00:57Oui, 01, 80, 20, 39, 21 et non surtaxé.
01:01C'est important aussi d'avoir un peu de sourire
01:03parce que l'actualité, elle est lourde.
01:05Une nouvelle agression d'une lâcheté insupportable,
01:08d'une sauvagerie indicible.
01:10Un policier de la brigade anticriminalité a été passé à tabac dans le nord.
01:14La scène a eu lieu hier, du côté de Tourcoing.
01:18Une scène filmée et relayée sur les réseaux sociaux par des racailles
01:22qui sont hilaires au moment des faits.
01:24Il y a un suspect qui a été interpellé il a 16 ans, si je ne m'abuse.
01:29Et on est en direct avec Frédéric Monchot.
01:31Vous êtes secrétaire départemental adjoint du Nord pour Alliance Police Nationale.
01:35Merci d'être en direct avec nous, cher Frédéric.
01:38Ma première question, elle va évidemment à l'endroit de votre collègue,
01:43de votre frère d'armes, le policier agressé.
01:45Comment va-t-il aujourd'hui ?
01:47Bonjour à toutes et à tous.
01:50Notre collègue, j'ai déjà une pensée pour lui, pour sa famille
01:53et pour l'ensemble des policiers du Nord, mais de France également.
01:58Comment va-t-il ?
01:59Quand on voit les images, qu'on a pu voir l'image de son visage,
02:04je peux vous dire forcément que ce fonctionnaire ne va pas très bien.
02:06D'accord. Est-ce qu'on peut préciser justement ce dont il a été victime
02:11pour les auditeurs d'Europe 1 qui n'ont peut-être pas eu la possibilité
02:14de voir cette séquence qui dure plusieurs secondes ?
02:18Il est à terre, il est frappé, lynché.
02:21Il y a des individus qui lui mettent des coups de pied dans la tête, dans les côtes.
02:24Donc quel est le diagnostic médical en quelque sorte ?
02:28Oui, vous appelez ça lynché, moi j'appelle ça un massacre.
02:31C'est plusieurs individus qui sautent sur notre collègue,
02:34qui lui envoient une multitude de coups, que ce soit au niveau du visage,
02:39sur tout l'ensemble du corps.
02:42Donc notre collègue, malheureusement, a le nez cassé,
02:47la cloison nasale déplacée, une dent en moins,
02:51les joues complètement tuméfiées, le visage en sang.
02:55C'est complètement une scène d'horreur qu'on ne peut pas voir, tout simplement.
03:00Est-ce qu'on connaît un peu le contexte de cette agression barbare ?
03:05Le contexte, tout simplement, des collègues qui veulent simplement faire leur travail,
03:10mettre en place un dispositif pour interpeller des individus.
03:14Et c'est un de nos collègues qui est reconnu
03:17et qui veut procéder à l'interpellation d'une personne.
03:20Et malheureusement, plusieurs jeunes se réunissent et lui sautent dessus, tout simplement.
03:26Frédéric, vous restez avec nous parce que c'est indispensable
03:29d'entendre la voix de la police aujourd'hui.
03:32Et à chaque fois, je le dis, il y a des responsables syndicaux
03:37du côté de la police qui sont très courageux.
03:39Et vous en faites partie, Frédéric.
03:41Je pense à Fabien Van Damerlich, le secrétaire général d'Alliance Police Nationale,
03:44qui avait été attaqué dans les médias parce qu'il avait eu le malheur de dire
03:47« Le problème de la police, c'est la justice ».
03:50C'était il y a trois ans, trois ans plus tard.
03:52Les faits lui donnent raison, bien sûr.
03:54Je pense aussi aux syndicats unités, mais à tous les syndicats de police.
03:58Mais ce qu'il faudrait, et je le dis vraiment en toute transparence,
04:01ce qu'il faut, c'est que les policiers qui sont victimes de ces violences-là,
04:05ils puissent prendre la parole.
04:06Moi, votre collègue policier blessé, je suis prêt à faire le déplacement pour le rencontrer
04:11parce que c'est indispensable d'avoir les policiers qui ont été victimes
04:15et qui racontent ce qu'ils ont vécu.
04:16Parce qu'aujourd'hui, ce silence-là, il n'est plus possible.
04:19Il faut que les Français se rendent compte de ce que vous vivez au quotidien.
04:23Alors, vous portez la voix à la perfection, bien évidemment, Frédéric.
04:27Mais c'est aussi essentiel d'avoir la parole des victimes, directes ou indirectes.
04:34Et quand je vous parle de ça, par exemple, j'ai une pensée pour la marraine de cette émission,
04:38qui est Harmonie Commine, la femme du gendarme Commine,
04:42qui a eu le courage de prendre la parole et qui, justement,
04:45ce sont témoignages depuis un an, évidemment, a résonné dans tous les foyers de France.
04:50Oui, exactement.
04:51De toute façon, nous, le syndicat d'alliance police nationale,
04:55effectivement, nous, depuis des années et des années et des années,
04:59on réclame des peines minimales pour les violences contre les policiers.
05:04Nous ne sommes pas entendus.
05:06On le réclame, on le réclame, on le réclame auprès de tous les ministres qui ont pu passer,
05:11que ce soit de l'intérieur ou de la justice.
05:13Et à l'heure actuelle, on se retrouve de nouveau encore avec ces violences.
05:17Donc, effectivement, on discutait avec les policiers violentés.
05:20Il y en a eu, il y en a eu, mais malheureusement, aujourd'hui, la police...
05:23Il y en a trop peu. Vous me permettez, il y en a trop peu aujourd'hui.
05:25Il y a une loi du silence, c'est-à-dire que les policiers qui sont victimes,
05:29il y a la hiérarchie qui leur dit, ben non, en fait, il ne faut pas prendre la parole,
05:32vous avez des syndicats pour le faire, etc.
05:34Je pense que c'est aussi un élément, un mur qu'il faut faire tomber.
05:39Restez avec nous, Frédéric, parce que vous avez parlé d'un élément essentiel,
05:42c'est l'impunité, et vous, vous réclamez les peines minimales.
05:45Christophe Bourdin ?
05:45Mais ce qui est terrible, finalement, c'est que j'ai l'impression qu'on redit,
05:50on raconte, on redit la même chose tous les quatre matins.
05:54C'est-à-dire que tous les quatre matins, on a des policiers ou des gendarmes
05:57qui sont agressés violemment, et au final,
06:00ce sont les agresseurs, finalement, qui sont dans l'impunité la plus totale.
06:08Moi, quand je regarde les images, là, par exemple,
06:10mais c'est un choc absolu.
06:12Ce policier de là-bas, qu'il était en mission, il faisait son travail.
06:17Tout d'un coup, vous avez trois, quatre jeunes, adolescents apparemment,
06:19qui lui sautent dessus, qui lui tombent dessus,
06:22et on voit bien qu'il est pris au piège.
06:23Vous me permettez de rajouter jeunes racailles ?
06:26Oui, c'est des jeunes racailles, oui.
06:28Ce sont des jeunes, à priori, habillants, noirs,
06:32en joguines comme d'habitude, etc.
06:35Parce que souvent, le caractère, vous savez,
06:38l'emploi du terme jeune, c'est pas vous, bien évidemment,
06:42mais c'est pour, voilà, c'est des jeunes.
06:44Quand on est jeune, on fait des bêtises.
06:45Là, on n'est pas sur des bêtises, on est sur des lâches et des barbares.
06:47On est d'accord, c'est assez terrible, parce qu'on sent qu'il est pris au piège,
06:51et en même temps, on voit qu'il ne fait pas grand-chose non plus pour se défendre.
06:55Parce que s'il se défend, il peut y avoir un drame.
06:59Et s'il y a un drame, qu'est-ce qui va se passer ?
07:01Eh bien, évidemment, il va être tout de suite suspendu,
07:04évidemment, il va tout de suite y avoir une enquête de la police des polices,
07:08et puis peut-être même qu'il va aller en justice et que sa carrière sera terminée.
07:13Donc, il faut, une fois pour toutes, je le dis en tant que citoyen,
07:18il faut que la peur, une fois pour toutes, change de camp.
07:20On n'en peut plus.
07:21C'est vrai qu'aujourd'hui, c'est ce que vivent nos policiers.
07:26Moi, je gérerais même plus loin que Christophe Bordet.
07:29Ce n'est pas tous les quatre matins, c'est tous les jours.
07:31C'est tous les matins que nos policiers sont menacés.
07:35Il y a 25 000 refus d'obtempérer par an.
07:37Vous parliez d'Harmonie Comine, mais il y a beaucoup, beaucoup de policiers
07:40qui subissent des refus d'obtempérer.
07:42Mais pourquoi il y a autant de refus d'obtempérer ?
07:45Parce qu'on est dans le règne de l'impunité,
07:46parce que les délinquants, les jeunes barbares n'ont absolument pas peur
07:50des conséquences qu'il pourrait y avoir.
07:52Et puis, les policiers, en effet, ont peur.
07:54Pourquoi ?
07:54Il suffit de prendre deux exemples dans l'actualité qui est plus ou moins récente.
07:58Quand un policier semble faire son travail dans l'affaire Naël,
08:02il fait quatre mois et demi de détention provisoire
08:04et vous avez le président de la République qui le cloue au pilori le jour même
08:07en lui disant que c'est inexcusable et inacceptable.
08:10Encore dans l'actualité récente,
08:11quand François Bayrou parle sur le service public d'une polémique
08:16autour d'un gendarme qui a giflé sur une vidéo quelqu'un,
08:20eh bien là, il le cloue également au pilori sans savoir ce qui s'est passé
08:23avec une vidéo qui dure 15 secondes.
08:26Bon, ben voilà, c'est aujourd'hui ce que vivent nos policiers.
08:29D'un côté, ils sont lâchés par le pouvoir politique
08:31et de l'autre, il y a l'impunité qui offre un permis de les agresser aux barbares.
08:36Ce qui me choque dans la ségrance dont vous parlez,
08:37parce qu'il faut recontextualiser,
08:39ce n'est pas tant que de condamner lorsqu'il y a un fait condamnable du côté des policiers.
08:45Ce qui est choquant, c'est d'imaginer qu'une intervention
08:48où vous avez des policiers qui vont trop loin
08:52et qui seront d'ailleurs très sanctionnés très rapidement,
08:55c'est de faire de ce fait-là un fait qui est systémique.
08:58Vous avez parlé de peine minimale, Frédéric Monchot,
09:01je rappelle que vous êtes secrétaire départemental adjoint du Nord
09:04du syndicat Alliance Police Nationale.
09:06Aujourd'hui, ils risquent quoi concrètement ces individus
09:09qui s'en sont pris à votre collègue ?
09:13Aujourd'hui, déjà, il y a une enquête qui est en cours,
09:16donc il faudra interpeller ces individus.
09:18Après, ça sera au magistrat de prendre la décision.
09:20Mais aujourd'hui, on voit bien que les décisions vont toujours
09:23à l'encontre des policiers.
09:24Je viens d'écouter tous les commentaires,
09:26mais effectivement, si on peut parler de l'affaire de Naël,
09:28ou j'irai encore un peu plus loin à l'affaire Théo,
09:30où tout de suite, les policiers, eux, sont pris
09:32et partent directement en prison.
09:34Et aujourd'hui, en fait, on a toutes ces personnes
09:38qui s'en prennent violemment aux policiers.
09:42Il ne reste que pas grand-chose.
09:43On peut regarder, et ça, ça date depuis pas mal d'années aujourd'hui,
09:46les magistrats, les peines qui sont prononcées
09:49à l'encontre des auteurs de cette sauvagerie,
09:52à l'encontre des forces de l'ordre,
09:54ne sont pas pris en compte.
09:56On a des simples rappels à la loi,
09:58plusieurs convocations, et en fait...
10:00Ou du sursis !
10:01C'est Thomas Bonnet qui disait ça,
10:02journaliste politique à CNE, ce matin,
10:04il disait, mais c'est du bon sens,
10:06c'est le bon sens populaire,
10:07c'est de dire, un homme ou une femme
10:09qui s'en prend à un policier, c'est la casse-prison.
10:11C'est pas compliqué, c'est la casse-prison.
10:13Et je peux vous dire qu'après, il aura peut-être la main qui tremble
10:15avant de frapper un policier
10:18et il y réfléchira à deux fois,
10:21celui qui s'imagine comme ça.
10:22Aujourd'hui, notre secrétaire national le rappelle,
10:25il dit bien qu'aujourd'hui, on touche à un flic, c'est prison.
10:28Et ben voilà.
10:29C'est prison, on touche à un flic, c'est prison.
10:31C'est quand même, Christophe, très inquiétant aussi sur un autre plan.
10:34J'ai regardé le pourcentage et le nombre de démissions
10:38dans la police et la gendarmerie depuis 4 ans.
10:41Mais c'est hallucinant !
10:42Plus 33% dans la police,
10:43plus 25% dans la gendarmerie.
10:46Moi, j'en ai rencontré cet été,
10:48qui sont devenus paysagistes.
10:50Voilà, parce qu'ils en avaient ras-le-bol.
10:52Ils ont eu une crise d'évocation.
10:53Vous arrêtez quelqu'un, il est relâché tout de suite.
10:55Christophe est très en colère.
10:57Un grand merci, Frédéric Monchot.
10:59Et à travers votre témoignage,
11:00c'est vraiment saluer toutes les forces de l'ordre
11:02qui sont présentes sur le terrain.
11:03Je voudrais juste rajouter une chose quand même,
11:06c'est que quand on s'attaque à un policier,
11:08on s'attaque directement à l'autorité de l'État.
11:10Et ça, il faut qu'ils en prennent compte.
11:12Voilà, tout simplement.
11:12Vous avez raison, Frédéric,
11:13mais cette formule,
11:14j'ai l'impression qu'on l'emploie trop souvent
11:16et rien ne se passe.
11:17Mais ce dont je suis certain,
11:18c'est que les Français qui nous écoutent,
11:20ils vous soutiennent à 200, 300%
11:22et que c'est une minorité, évidemment, qui agit.
11:24Il faut que ça continue, alors.
11:26Ne vous inquiétez pas pour ça, cher Frédéric.
11:28Merci beaucoup.
11:29Merci à vous.
11:29Je vous en prie.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations