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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:0019h, ravie de vous retrouver pour Face à l'Info ce soir.
00:00:05D'abord, les infos avec Sandra Thionbeau. Bonsoir Sandra.
00:00:09Bonsoir, bonsoir à tous. L'enquête s'accélère aux Etats-Unis après l'assassinat de l'allié de Donald Trump, Charlie Kirk, hier.
00:00:16La police a publié des photos d'un suspect. On y voit un homme portant une casquette et des lunettes de soleil noir.
00:00:22Le FBI lance un appel pour l'identifier. L'arme du crime, quant à elle, a été retrouvée dans une zone boisée.
00:00:27Un homme de 19 ans s'est livré à la police aujourd'hui après le décès par balle d'un individu la veille à Lyon.
00:00:33Il prétend être l'auteur des tirs mortels. Selon les premiers éléments de l'enquête, il serait survenu à la suite d'une RICS.
00:00:39La victime de 22 ans touchée dans une rue du centre-ville est décédée à l'hôpital.
00:00:45Et puis Berlin renforce son soutien aérien à la Pologne après l'intrusion de drones attribuée à la Russie.
00:00:51Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU se tiendra par ailleurs à la demande de Varsovie.
00:00:55L'État polonais réclame un renforcement sur son territoire des capacités militaires de l'Union européenne et de l'OTAN.
00:01:03Merci beaucoup ma chère Sandra.
00:01:05Au sommaire ce soir, vous l'avez vu, mais revoici le visage de celui qui a tué l'influenceur américain Charlie Kirk hier soir.
00:01:14Il est toujours recherché par le FBI, assassiné en plein débat dans l'Utah.
00:01:20Charlie Kirk, figure montante, majeure du conservatisme américain et icône de la jeunesse trumpiste, avait 31 ans.
00:01:28Il incarnait une droite décomplexée, chrétien, anti-avortement, opposé à l'immigration massive.
00:01:34Il avait fait de la confrontation des idées, une méthode, donnant une voix à la frange conservatrice souvent marginalisée.
00:01:40Mais à gauche, il était honni, caricaturé, diabolisé.
00:01:45Les réactions aussi entre consternation, justification et réjouissance.
00:01:50Cet assassinat s'inscrit-il dans une spirale de violences politiques désormais incrotolables ?
00:01:55Et si la diabolisation de l'adversaire ouvrait la voie à la légitimation du meurtre politique ?
00:02:02L'édito de Mathieu Bocoté.
00:02:04Le ministre de l'Intérieur et le préfet Nunez affichait leur satisfaction bloquant tout, n'a pas bloqué la France.
00:02:11Pourtant, les images de la place de la République racontent une autre histoire.
00:02:16Slogans appelant au meurtre, statuts maculés, tags de haine, violences en marge des cortèges.
00:02:22Et ce matin, ce sont les services municipaux, aux frais du contribuable, qui ont dû effacer les traces.
00:02:28Cette mensuétude avec les casseurs interroge, d'autant qu'on sait la fermeté parfois extrême avec d'autres mouvances.
00:02:35Pourquoi un tel deux poids de mesure dans la gestion des violences politiques ?
00:02:40Et que dit cette indulgence envers l'ultra-gauche de l'état réel de notre démocratie ?
00:02:45L'analyse de Gabriel Cluzel.
00:02:47Une des scènes les plus choquantes des manifestations du 10 septembre.
00:02:51Des drapeaux français arrachés, conspués, remplacés, parfois par des bannières palestiniennes ou algériennes.
00:02:59Sur les réseaux, les vidéos ont circulé, symbole d'un profond malaise national.
00:03:04Que devient le respect dû à nos symboles communs ?
00:03:07Pourquoi tant de complaisance devant ceux qui insultent le drapeau tricolore ?
00:03:12Derrière ces gestes, n'est-ce pas la question même de l'unité nationale qui se joue ?
00:03:16Le regard de Marc Menand.
00:03:18Lundi, Inès, une jeune femme musulmane, a été tuée à coup de couteau par son ancien compagnon,
00:03:25un réfugié afghan qui disait admirer les talibans.
00:03:30Elle avait porté plainte à six reprises, en vain.
00:03:33Au même moment, à Lyon, un réfugié irakien chrétien était égorgé en plein direct alors qu'il témoignait de sa foi.
00:03:42Deux drames glaçants, deux histoires où se mêlent violences faites aux femmes, fanatisme religieux et aveuglement institutionnel.
00:03:51Et dans les deux cas, une même toile de fond, l'immigration qui se retrouve des deux côtés du couteau.
00:03:57Jusqu'où notre pays peut-il encore ignorer le lien entre politique migratoire et sécurité des plus vulnérables ?
00:04:06Le décryptage de Charlotte Dornelas.
00:04:08Et puis le meurtre de Charlie Kirk bouleverse les Etats-Unis, mais également celui d'Irina Karutska,
00:04:15jeune réfugiée irakienne-ukrainienne dont on a parlé hier, assassinée dans un train aux Etats-Unis.
00:04:20Ce meurtre en direct filmé, son agresseur multirécidiviste s'est vanté d'avoir eu cette blanche révélant une haine raciale assumée.
00:04:28Alors ce soir, dans Face à l'Info, vous venez de voir son visage.
00:04:32Nous recevons François Bousquet, auteur du livre unique en son genre,
00:04:35Le racisme anti-blanc qui donne la parole aux victimes de ce phénomène que l'on veut étouffer.
00:04:40Mathieu Bocoté interrogera notre invité ce soir.
00:04:44Et puis Elia, 39 ans, avait réalisé son rêve de venir patronne de son restaurant, le Bistrot de la Gaieté.
00:04:50Mais depuis l'occupation de la Gaieté Lyrique par des migrants en décembre jusqu'au mois de mars, son établissement est déserté.
00:04:57En trois mois, elle a tout perdu.
00:04:58Clients, revenus, capacité à payer son loyer.
00:05:01Ni la mairie, ni la préfecture n'ont répondu à son appel au secours.
00:05:05Aujourd'hui, cette mère de trois enfants vit dans la peur, insultée, menacée de mort.
00:05:11La Gaieté Lyrique rouvre ce soir avec une exposition hors les murs.
00:05:15Retenez-vous bien sur l'expérience des migrations.
00:05:19Vous avez pu l'entendre ce matin chez Jean-Marc Morandini.
00:05:21Alors peut-on célébrer l'immigration en culture quand à quelques mètres, elle détruit une vie ?
00:05:28Et combien d'Elia faudra-t-il encore pour que les pouvoirs publics ouvrent enfin les yeux ?
00:05:33Un témoignage fort et exceptionnel de Face à l'info ce soir.
00:05:37Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
00:05:39C'est parti !
00:05:53Charlie Kerr, qui était une figure majeure de la jeunesse conservatrice américaine,
00:05:59à peine âgée de 31 ans, il faisait inlassablement la promotion de ses idées.
00:06:03Et Mathieu Bocoté a des idées différentes sur différentes tribunes et sur les campus
00:06:09où il se rendait pour confronter directement en débat ceux qui ne pensaient pas comme lui.
00:06:15Et Mathieu, hier, à l'heure qu'il faisait justement une conférence débat dans l'Utah,
00:06:20il a été lâchement, sauvagement, brutalement assassiné.
00:06:25L'Amérique est sous le choc.
00:06:27Mais une partie de la gauche se réjouit ce soir.
00:06:30Oui, je n'en suis pas surpris, mais j'en suis néanmoins dégoûté.
00:06:34Je reviendrai sur ce dégoût dans un instant.
00:06:36Mais description pour ceux qui ne connaîtraient pas le personnage.
00:06:38Il faut comprendre ce qui se passe aux États-Unis.
00:06:40Il y a un an, à peu près quelques mois, tentative d'assassinat de Donald Trump.
00:06:43On l'a oublié et on était à un centimètre d'une réussite.
00:06:47Ensuite, lundi, on apprenait le sort de cette réfugiée ukrainienne,
00:06:51donc un meurtre racial assumé comme tel.
00:06:54Et là, on est devant une figure majeure du trumpisme, Charlie Kerr,
00:06:58qui est éliminée devant nous.
00:06:59Alors, je n'invite personne à regarder la scène.
00:07:01Elle va vous tomber.
00:07:02Si vous êtes sur Twitter, vous allez la voir.
00:07:04Elle est atroce.
00:07:05On voit qu'il parle.
00:07:06Il fait une conférence.
00:07:07Je reviendrai sur sa méthode.
00:07:09Une balle arrive dans le coup.
00:07:10On le voit le sang gicler.
00:07:11C'est atroce.
00:07:12Quelques heures plus tard, on apprend sa mort.
00:07:15Donc, assassinat politique.
00:07:17Ici, à l'image, celui qui est recherché.
00:07:19Oui.
00:07:20Il y a quelques instants.
00:07:21D'accord.
00:07:22Alors, qui était Charlie Kerr?
00:07:24Oui.
00:07:24Alors, si vous vous fiez à Wikipédia, si vous vous fiez à cette autre chaîne Info,
00:07:28vous aurez l'impression qu'on était devant le petit-fils d'Adolf Hitler.
00:07:31Donc, c'était, nous dit-on, un monstre absolu, un antisémite, un raciste, un nazi, un fasciste, tout ça.
00:07:37Peut-être un extraterrestre, pourquoi pas.
00:07:39Donc, il était absolument tout ça, nous dit-on, avant de nous dire que c'est bien triste qu'il a été tué.
00:07:43Certes, on ne doit pas tuer les nazis, on ne doit pas tuer les fascistes, on ne doit pas tuer les monstres,
00:07:47on ne doit pas tuer les antisémites absolus.
00:07:49Il n'en demeure pas moins que, et je reviendrai encore une fois aussi sur cet argument.
00:07:53Quoi qu'il en soit, il était assurément, il assumait lui-même, d'être un activiste conservateur,
00:07:58mais il n'était pas que cela.
00:07:59Il était l'auteur de nombreux livres, il avait lancé une entreprise, il animait une émission de radio,
00:08:03et ses positions étaient celles d'une jeunesse conservatrice décomplexée.
00:08:07Et ce qu'il faisait, il se rendait sur les campus, notamment, et son objectif, c'était de dire aux jeunes conservateurs
00:08:13sur les campus, dans les universités, n'ayez pas honte, n'ayez pas peur, comme dirait l'autre,
00:08:18n'ayez plus peur, n'ayez pas honte, vous avez le droit d'être à droite, vous avez le droit d'être conservateur,
00:08:24vous avez le droit de vous opposer aux discours dominants, et je vous invite à ne plus longer les murs,
00:08:29je vous invite à assumer fièrement vos convictions.
00:08:32Alors, les convictions de Charlie Kerr, qui étaient connues, il ne les cachait pas, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:08:36clairement droite, vous l'avez dit, conservateur, chrétien, anti-avortement, défenseur du second amendement,
00:08:41donc le droit de porter des armes aux États-Unis, hostile à l'immigration massive,
00:08:45très hostile pendant la séquence covidienne aux différentes mesures que l'on connaît.
00:08:49Donc, lui, il incarnait une droite qui n'était pas qu'une gauche au ralenti, disons-le comme ça,
00:08:55et ce qu'on a vu suite à sa mort, hier, aujourd'hui, on a vu, parce qu'il a politisé toute une génération,
00:09:00il faut comprendre, il a incarné la possibilité pour une jeune génération de se dire de droite,
00:09:04il l'a mobilisé pour la campagne Trump en 2024, notamment,
00:09:08et on a vu des centaines de jeunes prier suite à sa mort, d'autant qu'il était père de deux enfants,
00:09:15époux d'une femme, bien évidemment,
00:09:17et tous se disent, au l'instant, on a le père de deux enfants qui s'est fait liquider comme ça par un activiste politique.
00:09:23Il avait 9 millions de followers sur Instagram et 2 millions sur YouTube, c'est énorme.
00:09:27C'est impressionnant. Sa méthode était la suivante. Il se présentait à un campus et il disait,
00:09:32« Prove me wrong », c'est-à-dire, il disait, « Venez me dire en quoi j'ai tort ».
00:09:35Donc, il défendait ses thèses. On était presque dans un film à la Bud Spencer des années 60-70.
00:09:39Donc, il est là, il y a 50 méchants devant lui, et un après l'autre cherchait à venir se battre contre lui
00:09:43et réussissait chaque fois à gagner. Il y avait une adresse oratoire assez remarquable,
00:09:47une culture véritable, un sens pédagogique, un sens du débat.
00:09:51Donc, il voulait replacer, et c'est ça qui est paradoxal, le débat au cœur de la cité.
00:09:56Il disait, « Laissons de côté la violence, débattons tout simplement.
00:09:59Il n'y a pas un thème qu'on va interdire, il n'y a pas un sujet dont on ne parlera pas.
00:10:03Parlons clairement. »
00:10:04Et les gens se présentaient au micro pour débattre avec lui.
00:10:07Quelquefois, ça tournait au ridicule pour ceux qui se présentaient sur le mode.
00:10:11On a vu qu'il y a quelques séquences, vous pouvez voir sur Internet,
00:10:14sur la question de l'idéologie du genre, sur tant de sujets, il y avait des prises assez virulentes.
00:10:19Mais toujours sous le signe du débat et non pas de la violence.
00:10:23Or, je l'ai dit, le problème, c'est qu'on était devant quelqu'un qui croyait à tout cela.
00:10:26Je précise, on peut être en désaccord avec ses idées.
00:10:29Il ne s'agit pas ici d'endosser tout son programme, toutes ses idées.
00:10:32Il s'agit de dire qu'il y a un écart tel entre sa manière de fonctionner, le débat,
00:10:36son conservatisme assumé, et de l'autre côté, la présentation du monstre absolu,
00:10:41la caricature absolue qu'on en fait.
00:10:43On se dit, là, il y a un des deux ment.
00:10:46Un des deux ment, et on retrouve en fait les méthodes de la gauche médiatique, la gauche radicale.
00:10:51On diabolise de telle manière qu'il n'est plus nécessaire ensuite d'argumenter.
00:10:55On se contente de coller des étiquettes.
00:10:56On comprend quelques phrases hors contexte.
00:10:58On les répète sans arrêt.
00:11:00Ça devient la seule vérité sur le personnage.
00:11:02Et dès lors que vous avez Hitler devant vous, on peut se dire,
00:11:05on doit peut-être lui régler son compte.
00:11:06Donald Trump et d'autres ont vu dans cet attentat le résultat de la diabolisation
00:11:12et de la nazification du conservatisme par la gauche radicale.
00:11:17C'est ce qu'a déclaré Donald Trump.
00:11:19Est-ce qu'il fait la bonne analyse de la situation ?
00:11:21Je crois que globalement, oui, et ça dépasse la gauche radicale.
00:11:23Je vais vous donner quelques citations qui viennent des médias français.
00:11:26Moi, ce qui m'a frappé quand même depuis hier, c'est la joie mauvaise de tous ceux qui se disent,
00:11:31« Enfin, on s'est débarrassés de lui. Je ne pleurerai pas ce monstre. Je ne pleurerai pas ce connard. Je ne pleurerai... »
00:11:37Non, on a vraiment des gens qui sont très heureux.
00:11:39C'est la danse macabre.
00:11:41« Enfin, il est mort. Nous l'avons chassé, le monstre. »
00:11:43C'est quand même particulier.
00:11:44Mais même des gens que l'on croirait plus équilibrés, qui ont eu des propos assez étonnants.
00:11:48Par exemple, Dominique de Villepin, on dit qu'il était de droite.
00:11:51Je cite, parce que qui est le vrai coupable ?
00:11:54« Donald Trump, je cite, a une responsabilité immense dans cette dérive de violence aux États-Unis
00:11:59parce qu'il a supprimé la réalité.
00:12:01Aller comparer Charlie Kirk à un martyr, c'est dire à quel point on n'est plus capable de regarder la réalité des choses en face. »
00:12:10J'essaie de comprendre.
00:12:10Est-ce que Charlie Kirk s'est fait assassiner devant la planète entière au moment où il défendait ses idées
00:12:16et une méthode fondée sur le débat ?
00:12:18Est-ce qu'on lui a tiré dessus, une balle dans la gorge, il est mort quelques heures plus tard,
00:12:22pour Dominique de Villepin dire que c'est un martyr ?
00:12:26C'est apparemment qu'on n'est plus capable de regarder la réalité.
00:12:28Il y a ceux qui, sur d'autres chaînes d'info, font carrière comme ex-espions russes,
00:12:33qui disent, je le cite, « les Trumpistes, les Magas, ce ne sont pas les victimes,
00:12:40ce sont eux qui provoquent la haine dans la société américaine,
00:12:43c'est eux qui détruisent les institutions américaines, c'est une réaction humaine, le fait de le tuer,
00:12:47si vous semez la haine, vous récoltez la tempête. »
00:12:49C'est clair. Autrement dit, c'est dommage qu'il soit mort, évidemment,
00:12:53mais il est quand même responsable de ce qui lui est arrivé.
00:12:56Un type sur Twitter qui est très connu, donc je me permets de le mentionner,
00:13:00c'est assez représentatif, version soft, il s'appelle « Rejeler Gorilla ».
00:13:04Je cite, « si je n'ai pas respecté quelqu'un de son vivant,
00:13:08je ne vais pas commencer à le respecter après sa mort,
00:13:11mourir ne garantit pas un respect automatique. »
00:13:14Et là, je précise que ça, c'est la version soft,
00:13:16parce que les commentaires semblaient bien pire sur le mode,
00:13:19bon, on n'aurait pas dû le tuer, mais il l'a cherché,
00:13:21d'autant qu'il défendait la possibilité d'avoir une arme,
00:13:24il défendait le droit d'avoir des armes,
00:13:26donc il est mort par ses propres péchés, en quelque sorte.
00:13:30Un autre qui a effacé son tweet, mais je vais quand même citer le tweet effacé,
00:13:33Tristan Mendès-France, qui n'est connu que par son nom de famille,
00:13:36soyons sérieux, s'il n'y avait pas son nom de famille,
00:13:38personne ne se soucierait de ce monsieur,
00:13:39mais hélas, il a le fait qu'il existe médiatiquement.
00:13:41Premier tweet, « L'influenceur conspire d'extrême droite Charlie Kirk
00:13:46vient de se faire tirer dessus. »
00:13:48Et là, il a effacé son tweet pour ensuite pleurer en disant
00:13:51que la violence politique, c'est mal.
00:13:53Mais on a vu le premier tweet, Tristan Mendès-France,
00:13:55on sait ce que vous pensez au fond de vous-même.
00:13:57Alors, ensuite, donc les commentaires,
00:13:59on est sur le mode « bien fait pour sa gueule »,
00:14:01on est sur le mode « il l'a bien cherché »,
00:14:03on est sur le mode « c'est triste, mais n'est-il pas un peu responsable »,
00:14:05ça, c'est des commentaires généraux.
00:14:06Ensuite, je reviens à l'analyse de Trump que vous avez évoquée.
00:14:09Effectivement, quand vous pensez à la politique,
00:14:11non pas sur le signe du pluralisme,
00:14:13donc diversité de points de vue, diversité d'idées,
00:14:15diversité de philosophie, mais le bien contre le mal,
00:14:17et le bien absolu contre le mal absolu.
00:14:19Si vous êtes persuadé d'avoir devant vous des fascistes,
00:14:21des nazis, si vous êtes convaincu que vous avez
00:14:23Hitler ou son arrière-petit-fils devant vous,
00:14:25mais vous ne débattez pas avec lui, vous le tuez
00:14:27avant qu'il tue 6 millions de personnes à nouveau,
00:14:29vous le liquidez, vous l'exécutez.
00:14:30Alors, qu'est-ce qu'on voit?
00:14:31L'hitlérisation de l'adversaire,
00:14:33la nazification de l'adversaire
00:14:34autorise toutes les violences.
00:14:37La nazification permet la violence,
00:14:39et je note, soit dit en passant,
00:14:40que la gauche, en général, pas que la radicale,
00:14:42tolère la violence.
00:14:43Quand les antifas vont perturber tel ou tel meeting,
00:14:46toujours avec la possibilité de tuer quelqu'un,
00:14:48quand vous avez une barre de fer,
00:14:49quand vous avez des explosifs,
00:14:50il y a la possibilité que quelqu'un meurt,
00:14:51et on relativise toujours cette violence,
00:14:53qu'est-ce qu'on voit?
00:14:54La gauche modérée tolère la violence radicale,
00:14:56pour peu qu'elle tape les bonnes personnes.
00:14:59Plusieurs vont jusqu'à l'encourager.
00:15:00Pour peu que ça tape sur les bonnes personnes,
00:15:02ceux qui portent la marque de l'extrême droite,
00:15:04et eux, on peut tout leur faire.
00:15:06Et dans le cas de Charlie Kirk,
00:15:08eh bien, il était possible de le tuer.
00:15:09Alors, je termine.
00:15:11Sommes-nous condamnés à la violence politique?
00:15:13Est-ce que nous sommes condamnés à ça?
00:15:14Alors, je serais pessimiste.
00:15:16On me dirait que j'en fais profession.
00:15:18Oui, je pense qu'on entre dans une époque
00:15:20où, fondamentalement, la politique dans l'histoire
00:15:21a davantage à voir avec la violence
00:15:23qu'avec la discussion.
00:15:24C'est une idée très récente,
00:15:25l'idée, ou très ancienne chez les Grecs,
00:15:27qu'on doit être capable de débattre en politique,
00:15:30librement, sans s'entretuer.
00:15:32Fondamentalement, la politique et la violence
00:15:33vont ensemble, hélas.
00:15:35Les hommes veulent se tuer par intérêt,
00:15:36veulent se tuer par fanatisme.
00:15:38Les hommes aiment s'éliminer mutuellement.
00:15:40Leur premier réflexe est un réflexe animal,
00:15:42souvent cruel.
00:15:43Je pense que la violence politique
00:15:44est de retour dans nos sociétés,
00:15:46en Europe aussi.
00:15:47Et dans le cas de Charlie Kirk,
00:15:48résumons les choses ainsi.
00:15:50Il était blanc, il était père de famille,
00:15:52il était chrétien, c'était un homme de droite
00:15:53qui ne se laissait pas dominer par la gauche.
00:15:55Ne méritait-il pas, tout simplement, de mourir?
00:15:57Merci pour votre regard, mon cher Mathieu.
00:16:04Au lendemain du 10 septembre,
00:16:06le PFRN,
00:16:07Nunez sur Europe 1
00:16:09et le ministre de l'Intérieur
00:16:10ont affiché leur satisfaction
00:16:13puisque Bloquantout n'a pas tout bloqué.
00:16:15On va essayer de comprendre et d'aller plus loin
00:16:17puisque les Français ne pensent pas la même chose
00:16:19et on va voir pourquoi.
00:16:20on marque une pause.
00:16:21A tout de suite.
00:16:25Je voulais vous montrer
00:16:26ce qui s'est passé au Parlement de Strasbourg.
00:16:29Aujourd'hui, Sarah Knafou l'a filmé.
00:16:31Il y a un député aussi, André Rouget,
00:16:33député européen RN,
00:16:34qui en a parlé.
00:16:37La minute de silence n'a pas du tout
00:16:39été respectée par la gauche
00:16:41au Parlement de Strasbourg.
00:16:42Vous allez voir des cris,
00:16:45aucune décence, aucune dignité,
00:16:47des claquements de pupitres.
00:16:48Écoutez.
00:16:50Please stand with me
00:16:51in reflection of prayer
00:16:52in his honor
00:16:53and I yield
00:16:53the rest of my time
00:16:55for a moment.
00:16:55It's on silence.
00:16:56Thank you.
00:16:57Herr Kollege Reimers,
00:16:59wir haben noch abgesprochen
00:17:00und wissen,
00:17:00dass die Präsidentin
00:17:01eine Schreibung
00:17:02abgelehnt.
00:17:03Wir fangen an der Klaus.
00:17:06Wir kommen zum Bericht
00:17:07von Herrn Schäuble und von Herrn Schäuble.
00:17:09Wir haben noch eine Schreibung
00:17:10und die Schäuble.
00:17:11Ich komme an Schäuble und von Herrn Schäuble
00:17:13zusammen bei der Schäuble.
00:17:15Shut up!
00:17:17Shut up!
00:17:18Ich komme an äh!
00:17:26Schäuble und von Herrn Schäuble.
00:17:27Voilà, c'est intéressant de voir
00:17:36comment la minute de silence pour Charlie Coeur
00:17:38qui n'a pas été respectée
00:17:40au Parlement européen à Mathieu Bocoté.
00:17:42Oui, en fait, ce n'est pas surprenant.
00:17:44Rappelez-vous, après la mort de Jean-Marie Le Pen,
00:17:45qu'on en pense, il y a eu des danses macabres.
00:17:46Des danses macabres.
00:17:48On est devant des gens qui sont heureux
00:17:50de célébrer la mort de quelqu'un
00:17:51et là, ils n'ont même pas le respect des institutions.
00:17:53C'est quand même particulier.
00:17:55Alors, je le disais tout à l'heure,
00:17:57juste avant de marquer la pause,
00:17:58que ce matin, au lendemain du 10 septembre,
00:18:00le préfet Laurent Nunez et le ministre de l'Intérieur
00:18:03ont affiché leur satisfaction.
00:18:06Bloconto n'a pas tout bloqué.
00:18:07Pourtant, beaucoup d'images de militants d'extrême-gauche
00:18:10en roue libre ont circulé.
00:18:12Place de la République.
00:18:13Ils ont notamment maculé la chaussée.
00:18:15Les statuts de slogans appelant au meurtre
00:18:18contre la police.
00:18:20Au petit matin, le service de propreté
00:18:22de la mairie de Paris s'activait pour tout enlever
00:18:24aux frais de qui ?
00:18:26Au frais du contribuable,
00:18:27c'est vous qui payez.
00:18:28Peut-on vraiment parler de tolérance zéro,
00:18:31Gabrielle Cluzel, selon les mots du ministre de l'Intérieur ?
00:18:34Alors, vous avez raison de le dire.
00:18:37Ce matin, le ministre de l'Intérieur
00:18:39et le préfet de police de Paris
00:18:41a affiché leur satisfaction.
00:18:42L'opération Bloconto, le mouvement Bloconto a été selon un échec.
00:18:49De fait factuel, ça a été un échec parce qu'ils n'ont pas tout bloqué.
00:18:53Vous l'avez dit.
00:18:54Toute la France n'a pas été bloquée.
00:18:57Mais en revanche, si on se souvient des mots du ministre de l'Intérieur,
00:19:00il avait dit que ce sera tolérance zéro pour ceux qui ne manifestent pas tranquillement.
00:19:06Eh bien, écoutez, la tolérance n'était pas zéro
00:19:08ou alors on n'a pas la même définition du zéro.
00:19:10Ce n'est pas tout à fait le même curseur.
00:19:12Et les images parlent d'elles-mêmes.
00:19:13Donc aujourd'hui, il y a beaucoup d'agacement sur les réseaux sociaux des Français
00:19:17face à ceux satisfaits de cheat
00:19:19parce qu'ils ne correspondent pas pour eux à la réalité.
00:19:22Alors, c'est vrai que les images parlent d'elles-mêmes.
00:19:24Je pense que beaucoup de téléspectateurs de CNews les ont vues.
00:19:27On a vu une jeune femme poussée violemment à terre.
00:19:30Il y a l'image des, mais je crois que Marc va en parler,
00:19:33des porteurs de drapeaux tricolores qui sont faits traités de fachos
00:19:37et qui n'ont pas pu rester.
00:19:38Seul le drapeau palestinien, peut-être à la limite algérien, était toléré.
00:19:42Il y a eu des lycées bloquées, des véhicules, des poubelles,
00:19:45des barrages improvisés qui ont brûlé.
00:19:47Les riverains ont eu réellement peur.
00:19:49Il y a eu des restaurants et des gares envahis,
00:19:51des vitrines et des distributeurs de billets brisés.
00:19:54Donc, ce n'était pas franchement des manifestations tranquilles.
00:19:57Vous en conviendrez.
00:19:58Alors, on m'opposera, on me dira qu'il y a eu des arrestations et des gardes à vue.
00:20:04Alors, il reste à savoir quel en sera le résultat.
00:20:06Et puis, on nous dit beaucoup,
00:20:08ah oui, mais on ne peut pas prendre les ans en flagrant délit.
00:20:11C'est pour ça que ça rend les arrestations
00:20:14et les interruptions de ces actions particulièrement compliquées.
00:20:17Alors, première remarque,
00:20:18il est assez facile, je ne sais pas pourquoi,
00:20:21d'arrêter préventivement les groupes d'extrême droite.
00:20:26Vous voyez, je vous donne un petit exemple.
00:20:29C'était au moment de la demi-finale qui se jouait au Qatar,
00:20:32la Coupe du monde du Qatar qui opposait,
00:20:34non, elle ne se jouait pas au Qatar,
00:20:35si, peut-être, oui.
00:20:37C'était ça.
00:20:37Elle opposait la France au Maroc le 14 décembre 2022.
00:20:42Eh bien, on avait arrêté préventivement
00:20:44sept militants dits d'extrême droite
00:20:48pour, je cite,
00:20:49« groupements formés en vue de commettre des violences ».
00:20:52Ils ont été relaxés par la suite.
00:20:54Alors, on se demande toujours pourquoi
00:20:56ce qui paraît simple pour les militants d'extrême droite
00:20:58est toujours compliqué pour les militants d'extrême gauche.
00:21:01Les ministres de l'Intérieur passent de droite, de gauche,
00:21:04mais la question reste irrésolue.
00:21:06Mais vous avez voulu, Gabriel, aujourd'hui,
00:21:08vous concentrer sur ce qui s'est passé,
00:21:10place de la République,
00:21:11puisque ça vous semble extrêmement emblématique.
00:21:13Et dites-nous pourquoi.
00:21:15Alors oui, si on voyait, on parlait de flagrant délit.
00:21:16Si on veut un flagrant délit caractérisé,
00:21:18il y a la place de la République.
00:21:20Bon, déjà, il y avait les pancartes,
00:21:22écologie, Palestine, clandestin.
00:21:24On observe qu'on est bien loin, quand même,
00:21:25des motivations initiales.
00:21:27Alors là, c'est ce qui s'était passé ce matin.
00:21:29Mais on pourrait peut-être voir avant,
00:21:31je ne sais pas si on l'a,
00:21:32la vidéo avec les jeunes qui sont en train
00:21:35de taguer sur ce...
00:21:38Il y a vraiment des tagueurs compulsifs.
00:21:39Un juste, on ne l'a pas, la vidéo.
00:21:40Mais ce n'est pas grave, on l'imagine très bien.
00:21:41On va imaginer.
00:21:42Voilà, on les voit écrire très longuement.
00:21:46C'est presque Madame de Sévigné.
00:21:47Ça met du temps.
00:21:48Ils ont plein de mots.
00:21:49Alors, que lit-on ?
00:21:51A cab, tuer tous les policiers.
00:21:53Macron, décapitation, plusieurs fois.
00:21:55Le corps nu à ton tour, suivant Macron, décapitation.
00:21:57Ou bien, à bas Macron, l'État, les flics, les fachos,
00:22:01les sionistes et le capitalisme.
00:22:03Il faut ramener la guillotine.
00:22:04Alors, c'était soit sur la chaussée, soit sur le monument.
00:22:07Donc, on voyait les gens, là, développer leur petit sens artistique.
00:22:10Je souhaite aux fachos de vomir et de s'étouffer.
00:22:13Les cras, c'est de la merde, les centres de rétention administratives.
00:22:16Donc, guillotine pour Macron.
00:22:17Bon, là, il se répète un peu.
00:22:19Trans-Wis-Palestine.
00:22:20Bon, ça, c'est un peu baroque.
00:22:21Il y a des variantes, parce que vous soyez, quand même,
00:22:23ils ont fait preuve d'imagination.
00:22:24La dernière fois, je crois que c'était du reste au moment
00:22:26des fêtes pour le décès de Jean-Marie Le Pen.
00:22:29Ils avaient mis Marine Le Pen, lapidation.
00:22:33Alors, parce que c'est devenu une tradition.
00:22:34Vous savez, même à l'extrême-gauche, il y a des traditions.
00:22:37On macule, on détériore, on tag la place de la République
00:22:42et ses monuments.
00:22:43Que voulez-vous ?
00:22:43Il faut bien que la jeunesse se part.
00:22:46C'est que la bourgeoisie de gauche s'amuse.
00:22:48En tout cas, tout le monde les laisse faire.
00:22:50Alors, c'est quand même assez frappant.
00:22:52J'en parle, parce que ça mérite une explication.
00:22:54Vous aviez un journaliste de Boulevard Voltaire,
00:22:55qui s'appelle Jean Bexon,
00:22:56qui a assisté à tout cela
00:22:58et qui m'a dit que les forces de l'ordre étaient à côté
00:23:00et ne sont pas intervenues.
00:23:02Donc, les forces de l'ordre, elles obéissent aux ordres.
00:23:04Donc, ce sera intéressant de savoir
00:23:05quels ordres ont été donnés dans le cadre des consignes
00:23:08tolérance zéro.
00:23:11C'est incroyable, quand même.
00:23:12C'est quand même incroyable.
00:23:14Alors, on me dit qu'à la fin de la journée,
00:23:15place de la République, il y a eu des interpellations.
00:23:18Je ne sais pas de qui.
00:23:18Mais en tout cas, durant la journée,
00:23:20tous ces gens ont pu taguer bien tranquillement
00:23:23la chaussée et les monuments.
00:23:25Alors, mais une fois qu'ils se sont bien amusés,
00:23:27tous ces jeunes bourgeois qui rêvent au grand soir,
00:23:29qui dénoncent l'exploitation des pauvres,
00:23:31qui souhaitent aider les migrants,
00:23:32ils sont allés se coucher.
00:23:34Et là, c'est là qu'on a vu ces images.
00:23:36Ce sont les prolos du petit matin
00:23:37qui sont venus nettoyer.
00:23:39Vous voyez, là aussi,
00:23:40le journaliste de Boulevard Voltaire
00:23:41est venu les voir.
00:23:43Alors, on m'a dit que ce n'était pas un nettoyage,
00:23:44en plus que c'était un gommage-sablage.
00:23:46Moi, je n'y connais rien.
00:23:47Et c'est embêtant parce que ça détériore,
00:23:49ça ronge, si vous voulez, la pierre.
00:23:51On me confirmera si c'est vrai.
00:23:53Donc, à chaque fois que l'on refait cela,
00:23:55et vous avez remarqué que c'est plusieurs fois dans l'année,
00:23:59eh bien, ça détériore le monument.
00:24:02Alors, le paradoxe, c'est qu'évidemment,
00:24:03ceux qui font ça, on nous le répète assez souvent,
00:24:06de la propreté de Paris,
00:24:07donc, qui sont généralement issus de l'immigration,
00:24:10que ces jeunes bourgeois prétendent donc défendre.
00:24:13On comprend pourquoi la gauche a besoin d'immigration.
00:24:16Vous voyez, il y a d'abord les nounous,
00:24:18le chauffeur de VTC, le ménage, livrer les repas.
00:24:20Et puis, quand les enfants grandissent,
00:24:22il faut passer derrière eux, il faut nettoyer.
00:24:24Ce n'est pas toujours les chambres
00:24:25dans lesquelles on ramasse les chaussettes
00:24:26et les canets de vide,
00:24:27c'est aussi effacer leurs tags.
00:24:30Parce qu'il n'y a pas d'ambiguïté
00:24:31sur leur origine sociologique.
00:24:34Vous savez que, par exemple, Henri IV,
00:24:35le lycée Henri IV, emblématique, était bloqué.
00:24:38Sciences Po également.
00:24:39Enfin, ça laisse imaginer un peu la provenance
00:24:42de ces révoltés des beaux quartiers.
00:24:44Alors, si je résume,
00:24:46les antifas salis,
00:24:48les prolétaires nettoient.
00:24:50Et in fine, en bout de chaîne,
00:24:51qui va payer tout ça ?
00:24:52Évidemment, parce que la propriété de Paris,
00:24:54c'est payé par les contribuables.
00:24:55Eh bien, c'est Nicolas,
00:24:57puis c'est Christine, Marc, Charlotte et Mathieu.
00:25:00Donc, c'est évidemment parce que
00:25:01c'est un service public.
00:25:03Alors, c'est la libre réinterprétation.
00:25:05Vous vous souvenez de cette expression
00:25:05de Gabriel Attal ?
00:25:06Moi, j'y avais cru, je suis très naïve.
00:25:08Eh bien, en fait, c'est
00:25:09« Tu casses, il répare.
00:25:12Tu salis, il nettoie.
00:25:13Et dans tous les cas, je paie. »
00:25:14Voilà.
00:25:16Comment expliquer à Gabriel
00:25:17une telle mensuétude révoltante ?
00:25:20Écoutez, dans son livre,
00:25:21je vous renvoie au livre
00:25:22extrêmement intéressant
00:25:23d'un garçon qui s'appelle
00:25:24Éric Delbecq,
00:25:25qui connaît très bien
00:25:26le milieu de l'extrême-gauche.
00:25:28Il s'appelle « Les ingouvernables ».
00:25:29Et il pointe du doigt
00:25:30la tolérance larvée, je le cite,
00:25:32de l'intelligentsia
00:25:33à l'égard des errements de l'ultra-gauche,
00:25:35qui encourage ceux qui veulent en découdre
00:25:37et rendent d'emblée inefficaces
00:25:38tout embryon de réprobations collectives.
00:25:41Et encore une fois,
00:25:43quels que soient les ministres
00:25:45de l'Intérieur qui se succèdent,
00:25:46on assiste toujours à ce climat.
00:25:48Alors, c'est d'autant plus étonnant,
00:25:50et là aussi, vous savez,
00:25:50on parle souvent du deux poids, deux mesures,
00:25:52mais il y en a encore un aujourd'hui,
00:25:53quand on voit l'immense indignation
00:25:56assortie d'une enquête serrée,
00:25:58s'agissant, vous savez,
00:25:58de ces panneaux de signalisation
00:26:00au début septembre.
00:26:00Charlotte en parlait.
00:26:02Il y avait marqué,
00:26:02il y avait les panneaux stop
00:26:03qui ont été assortis d'un
00:26:05immigration, stop à l'immigration.
00:26:07Alors, sur la forme soit,
00:26:09il ne faut pas détériorer le bien public,
00:26:11soyons clairs,
00:26:12mais sur le fond,
00:26:13vouloir arrêter l'immigration
00:26:15est une opinion qu'on a le droit d'avoir.
00:26:18On n'est pas obligé de la partager,
00:26:19mais on a le droit de l'avoir.
00:26:20En revanche,
00:26:20ce n'est pas une opinion acceptable
00:26:22de tuer les policiers,
00:26:23nous sommes d'accord,
00:26:24de décapiter le président de la République
00:26:25et le Premier ministre avec cela.
00:26:28Et pourtant,
00:26:28la désapprobation dans ce cas-là
00:26:31est bien supérieure.
00:26:33Donc, c'est vrai que là aussi,
00:26:33c'est un grand étonnement.
00:26:34Je pense que si nous nous amusions tous
00:26:36à écrire sur la chaussée
00:26:37ou sur une statue,
00:26:38nous en serions empêchés.
00:26:40Donc, on se demande
00:26:41quelles sont ces vaches sacrées,
00:26:44ces militants d'extrême-gauche
00:26:46protégés.
00:26:48Alors, vous savez,
00:26:48on nous dit que les militants
00:26:49sont très jeunes,
00:26:51des étudiants,
00:26:51parfois des lycéens.
00:26:53Alors, je me dis,
00:26:53si on n'arrive pas à arrêter
00:26:54une bande de lycéens,
00:26:55on se demande comment on va
00:26:56aller déclarer la guerre
00:26:57au monde entier.
00:26:59Et puis, moi, ce soir,
00:27:00vous voyez,
00:27:01on me dit, oui,
00:27:01c'est peut-être,
00:27:02ou on pense peut-être,
00:27:03c'est un sujet parisien.
00:27:05Moi, je pense à ceux
00:27:05qui vivent en province,
00:27:06dans les territoires,
00:27:07comme on dit aujourd'hui,
00:27:08pour faire chic.
00:27:09Je pense à Lucas,
00:27:11vous savez,
00:27:11qui se bat pour la ferme
00:27:12de son grand-père.
00:27:13Je pense à la jeune
00:27:14fille apprentie pâtissière.
00:27:16Il y a moins bien
00:27:16de ces nouvelles.
00:27:17À l'occasion, on va en avoir.
00:27:18Exactement,
00:27:18il va falloir en avoir.
00:27:19Qui regarde ces images
00:27:21et qui se disent,
00:27:23écoutez,
00:27:24voilà donc ce qui est devenue
00:27:25la France
00:27:26et voilà ce qu'on a droit
00:27:27de faire aujourd'hui.
00:27:28Merci pour votre analyse,
00:27:30Gabrielle Cluzel.
00:27:31Dans un instant,
00:27:32nous recevrons François Bousquet
00:27:34pour parler du racisme anti-blanc
00:27:35avec vous,
00:27:36Mathieu Bocoté.
00:27:37Et on recevra aussi
00:27:37en exclusivité
00:27:38cette jeune femme restauratrice,
00:27:41Elia,
00:27:42qui travaille à côté
00:27:43de la gaieté lérée
00:27:44qui vient témoigner
00:27:46de son quotidien
00:27:48terrifiant
00:27:49quelques mois plus tard.
00:27:51D'abord,
00:27:51une question,
00:27:52Marc Menand,
00:27:53puisque une des scènes
00:27:54les plus choquantes
00:27:55des manifestations
00:27:56du 10 septembre,
00:27:57Gabrielle Cluzel
00:27:58en a défini plusieurs,
00:28:00ce sont ces drapeaux
00:28:01qui ont été arrachés,
00:28:04qui ont été conspués,
00:28:05qui ont été remplacés.
00:28:07Est-ce que le drapeau français
00:28:09a encore sa place
00:28:10en France ?
00:28:11Non mais,
00:28:12ce qui est invraisemblable,
00:28:14moi qui me veux
00:28:15véritablement républicain,
00:28:19j'ai au fond de moi
00:28:20cet enracinement,
00:28:22cette fierté
00:28:23d'être français,
00:28:24et non pas uniquement
00:28:25dans une gloriole patriotique,
00:28:28mais parce que représente
00:28:29la France.
00:28:31La France,
00:28:32c'est une idée
00:28:33de l'homme.
00:28:34La France,
00:28:35c'est un principe
00:28:36de liberté.
00:28:38La France,
00:28:39c'est la chance
00:28:39d'une égalité.
00:28:42La chance,
00:28:43c'est la fraternité.
00:28:45Et ce drapeau,
00:28:47il est là,
00:28:48il a été pris
00:28:48par tous les révolutionnaires,
00:28:50par tous ceux
00:28:51qui se battaient
00:28:52contre des despotes
00:28:53partout dans le monde.
00:28:55De la même façon,
00:28:56la Marseillaise,
00:28:57dès qu'elle a été
00:28:58entonnée à Paris
00:29:00et ensuite
00:29:01assimilée,
00:29:04je dirais,
00:29:04à ce principe
00:29:05de liberté,
00:29:07tous ceux
00:29:07qui,
00:29:07dans le monde,
00:29:08se levaient
00:29:09contre les potentats,
00:29:11contre ceux
00:29:12qui essayaient
00:29:13de les étouffer,
00:29:14on chantait
00:29:15la Marseillaise.
00:29:16Eh bien,
00:29:16hier,
00:29:17regardez,
00:29:18ces quelques secondes
00:29:19d'images,
00:29:20là,
00:29:20nous sommes
00:29:20à Montpellier.
00:29:21On l'a vu ?
00:29:22Voilà.
00:29:23Vous avez
00:29:23deux Français
00:29:25qui sont avec
00:29:26un drapeau
00:29:27le jour
00:29:28où on a quoi ?
00:29:29C'était quoi
00:29:29le symbole hier ?
00:29:32C'était
00:29:32la France va mal,
00:29:35la France est fragilisée,
00:29:37la France a besoin
00:29:38de se redresser
00:29:40et n'oublions pas
00:29:41donc ce que nous sommes.
00:29:43C'est une symbolique
00:29:44extraordinaire !
00:29:46Où est le fachon
00:29:47là-dedans ?
00:29:48Non,
00:29:48c'est une revendication
00:29:50qui a été
00:29:51l'exemplarité mondiale.
00:29:54Et là,
00:29:54c'est à Montpellier.
00:29:56Il y a d'autres images,
00:29:57on les a vues à Toulouse.
00:29:58Il y a une femme
00:29:59qui a à peu près
00:30:0050 ans,
00:30:01on sent que cette femme,
00:30:02elle pourrait être
00:30:03professeure,
00:30:04elle est simplement
00:30:05dans la dignité
00:30:07de cette revendication.
00:30:09Ma situation,
00:30:10celle des miens
00:30:11et plus générale,
00:30:13aujourd'hui,
00:30:14est une situation
00:30:15intolérable.
00:30:16nous souffrons
00:30:17dans notre quotidien.
00:30:19Alors,
00:30:20elle avait mis un chapeau
00:30:21avec son drapeau
00:30:22tricolore en disant
00:30:24voilà,
00:30:24oui,
00:30:24nous sommes fiers
00:30:25de ce que nos ancêtres
00:30:27nous ont offerts
00:30:28et aujourd'hui,
00:30:29tout cela est en train
00:30:30non seulement
00:30:31de se dégrader
00:30:32mais de s'effondrer.
00:30:33Eh bien,
00:30:35elle était
00:30:35harcelée
00:30:37et on la voit
00:30:38se confier au micro
00:30:40en disant
00:30:41je quitte la manif
00:30:43parce que l'on m'a
00:30:44arraché mon drapeau
00:30:45sur la tête.
00:30:47J'avais un drapeau
00:30:48
00:30:48qui était simplement
00:30:50ce symbole,
00:30:53cette fierté
00:30:54d'appartenance
00:30:55à une nation
00:30:57qui n'est pas une nation
00:30:58comme les autres.
00:31:01Et elle rapportait
00:31:02comment d'autres personnes
00:31:03ayant eu
00:31:04la même initiative
00:31:06avaient été victimes
00:31:08non seulement
00:31:09pas d'un harcèlement
00:31:10mais d'un début
00:31:11de tabassage.
00:31:13Et là encore,
00:31:13on peut se dire
00:31:14mais que font
00:31:14les forces de l'ordre ?
00:31:16Parce que
00:31:17on a aperçu cet homme
00:31:19on vient de lui
00:31:21arracher son drapeau
00:31:22et il faut qu'il parte
00:31:23tout péteux
00:31:24d'avoir été français.
00:31:25Et elle,
00:31:26elle est obligée
00:31:27aussi
00:31:27de quitter
00:31:29le défilé.
00:31:31Voilà
00:31:31où nous en sommes
00:31:32aujourd'hui.
00:31:34Mais dans le même
00:31:34temps ces gens,
00:31:36que font-ils
00:31:37pour Boilem
00:31:37sans salle ?
00:31:39C'est-à-dire que
00:31:39la France
00:31:40elle est fragilisée
00:31:41chez nous
00:31:41mais elle est fragilisée
00:31:43dans son image
00:31:44puisqu'un homme
00:31:45qui se bat
00:31:45plus mal à la main
00:31:46pour faire valoir
00:31:47nos valeurs
00:31:48est en prison
00:31:48depuis bientôt un an.
00:31:50Il n'y a pas
00:31:50le moindre signe
00:31:51pour ça ?
00:31:51300 jours aujourd'hui.
00:31:53Vous avez
00:31:54deux aventuriers,
00:31:55un jeune gamin
00:31:57de 20 ans
00:31:58qui traverse
00:31:59l'Iran
00:31:59avec son vélo
00:32:01comme Aurélie Bourville.
00:32:02Il est en prison
00:32:03dans les geôles
00:32:04là-bas
00:32:04en Iran.
00:32:05C'est un Français.
00:32:07Il y a quelques jours
00:32:08à la frontière russe,
00:32:09un garçon
00:32:10qui essayait
00:32:11de battre
00:32:11un record
00:32:12de distance
00:32:13pour aller
00:32:13jusqu'à Vladivostok.
00:32:15Il a été arrêté
00:32:16à la frontière
00:32:17parce que son passeport
00:32:18était électronique
00:32:19et non pas
00:32:20un passeport
00:32:21sur papier.
00:32:22Il est aujourd'hui
00:32:23en prison.
00:32:24Mais là,
00:32:24ça ne concerne pas
00:32:25tous ces gens
00:32:26alors que c'est
00:32:27partie des revendications
00:32:30de la puissance
00:32:31de la France
00:32:32qui aujourd'hui
00:32:33n'a plus
00:32:35le moindre écho
00:32:36partout,
00:32:37loin,
00:32:38là où elle était,
00:32:40cette formidable
00:32:41force d'espérance,
00:32:43la force tricolore
00:32:44piétinée.
00:32:45Et ça débouche
00:32:46sur quoi ?
00:32:46Alors à chaque fois,
00:32:47on fait jaillir
00:32:48le drapeau palestinien
00:32:49qui aujourd'hui
00:32:50pourrait dire
00:32:51que la souffrance
00:32:52des palestiniens
00:32:53ne nous met pas
00:32:54hors de nous.
00:32:55C'est une chose.
00:32:56Mais ça devient
00:32:57quoi aujourd'hui ?
00:32:58Ça devient
00:32:59une haine
00:32:59des Israéliens
00:33:01en général
00:33:01et des Juifs
00:33:02en particulier.
00:33:03Tous les Israéliens
00:33:04ne sont pas d'accord
00:33:05avec le Premier ministre.
00:33:07Et on va avoir
00:33:08bientôt des pogroms.
00:33:10Qu'est-ce qui se passe
00:33:11sur le tour d'Espagne
00:33:13depuis qu'il est parti ?
00:33:15Ça fait 15 jours.
00:33:16Ça fait une semaine
00:33:17que vous voulez
00:33:17nous en parler.
00:33:18Oui,
00:33:19parce que c'est quand même
00:33:19extraordinaire.
00:33:20Vous avez une équipe
00:33:21israélienne
00:33:21qui s'appelle
00:33:22Israel Protect.
00:33:24il y a un seul
00:33:25coureur israélien.
00:33:27Et bien tous les jours
00:33:28pratiquement
00:33:29la course est entravée.
00:33:30Il y a même eu
00:33:31des coureurs blessés
00:33:32qui ont été obligés
00:33:33d'être abandonnés
00:33:34tout simplement
00:33:36parce qu'on n'admet pas
00:33:38qu'il y ait une équipe
00:33:39israélienne.
00:33:40Les gars,
00:33:40ils sont là
00:33:40pour faire leur boulot.
00:33:42Ils ne sont même pas
00:33:42israéliens
00:33:43et on exige
00:33:44que cette équipe
00:33:45disparaisse.
00:33:46Ils ont obtenu
00:33:48que le nom
00:33:49d'Israël
00:33:50ne figure plus
00:33:51sur les maillots.
00:33:52Voilà où nous en sommes
00:33:54aujourd'hui.
00:33:55Alors,
00:33:56interrogeons-nous
00:33:56sur ce que nous sommes
00:33:58et ce qui est
00:33:59véritablement
00:34:00intolérable.
00:34:02Très beau,
00:34:03plaidoyer pour
00:34:04l'identité
00:34:04et la nation.
00:34:05Merci beaucoup,
00:34:06mon cher Marc.
00:34:08On va faire
00:34:08entrer sur le plateau
00:34:09comme ça,
00:34:10de façon théâtrale.
00:34:11L'invité de
00:34:12Mathieu Bocoté,
00:34:13François Bousquet,
00:34:13puisqu'on va parler
00:34:14du racisme anti-blanc,
00:34:15vous connaissez le plateau.
00:34:16Installez-vous,
00:34:17vous avez écrit un livre
00:34:17hors du commun
00:34:19où vous faites témoigner
00:34:20des personnes
00:34:22qui ont été
00:34:22victimes
00:34:23du racisme anti-blanc
00:34:24et Mathieu,
00:34:25on avait envie
00:34:25de l'interroger
00:34:26par rapport
00:34:26à ce qui s'est passé
00:34:27aux Etats-Unis
00:34:29qui a scandalisé,
00:34:30on en a parlé
00:34:31hier soir
00:34:31sur ce plateau,
00:34:32cette jeune femme
00:34:33irakienne
00:34:34tuée
00:34:35en direct
00:34:36dans un métro.
00:34:38Alors,
00:34:38oui,
00:34:38cette jeune femme
00:34:39Irina Zaretka,
00:34:40réfugiée ukrainienne,
00:34:41on a vu la scène,
00:34:43vous l'avez probablement vue,
00:34:44est-ce que
00:34:45ça se passe au mois d'août ?
00:34:47Ça circule depuis une semaine ?
00:34:48Est-ce que nous sommes
00:34:49devant un événement
00:34:49qui, selon vous,
00:34:50França Bousquet,
00:34:51a la même charge
00:34:52que la scène autour
00:34:53de George Floyd
00:34:54en 2020 ?
00:34:55Oui,
00:34:56pour nous,
00:34:56oui,
00:34:56pour les médias centraux,
00:34:57manifestement non,
00:34:58puisque de mémoire,
00:34:59le New York Times
00:35:00et la presse CNN
00:35:01aux Etats-Unis
00:35:02n'ont commencé
00:35:03à en parler
00:35:03que le 9 septembre,
00:35:04c'est-à-dire
00:35:04le meurtre d'Irina,
00:35:06c'est le 20 août.
00:35:07Il y a un espace
00:35:08qui est quand même sidérant.
00:35:10Évidemment,
00:35:10on pense au viol de Cologne,
00:35:12sans les réseaux sociaux,
00:35:13on n'en aurait jamais parlé.
00:35:14Là,
00:35:14on en parle
00:35:15parce qu'il y a Musk
00:35:16et ses réseaux sociaux,
00:35:18c'est Musk
00:35:18et après Trump.
00:35:19Donc,
00:35:20l'impact médiatique
00:35:21est marginal
00:35:22aux Etats-Unis,
00:35:23sauf dans les réseaux sociaux,
00:35:24sans dans l'univers
00:35:25de l'outre-right,
00:35:26l'univers de Magal,
00:35:26l'univers qui est trumpiste
00:35:27ou trumpien.
00:35:28Mais au sens-là,
00:35:29on n'en parlerait pas,
00:35:29alors que c'est une affaire
00:35:30aussi importante
00:35:31que Thomas Acrépole.
00:35:32Les gens nous disent
00:35:33que le racisme anti-blanc
00:35:34n'existe pas en France.
00:35:35Nonobstant,
00:35:36le meurtre de Thomas,
00:35:37le meurtre d'Irina
00:35:38est terrible.
00:35:39Comme pour Thomas Acrépole,
00:35:40il y a une bande-son.
00:35:41Il y a une bande-son.
00:35:43Le type est un meurtrier.
00:35:44L'agresseur est un psychopathe.
00:35:45Les images sont terribles
00:35:46et je crois qu'il faut les voir
00:35:47parce que moi,
00:35:48elle me hante.
00:35:49Elles vont nous hanter longtemps.
00:35:50C'est un petit oisillon
00:35:51de 40 ou 45 kilos,
00:35:53très frêle,
00:35:54qui s'effondre,
00:35:54qui ne comprend pas
00:35:55ce qui lui arrive.
00:35:55Elle regarde son meurtrier,
00:35:58à la fois terrifié
00:35:58et surprise,
00:35:59avant de se masquer les yeux,
00:36:00comprenant que c'est fini pour elle.
00:36:02Et le meurtrier,
00:36:03dans le couloir du tramway,
00:36:04on est à Charlotte,
00:36:05aux Etats-Unis,
00:36:07dit
00:36:07« J'ai eu cette blanche. »
00:36:08« J'ai eu cette blanche. »
00:36:10Alors justement,
00:36:11plusieurs nous disent,
00:36:12j'ai eu l'occasion
00:36:13de le lire beaucoup
00:36:13sur les réseaux,
00:36:14à la rigueur,
00:36:14on peut mentionner
00:36:15« J'ai eu cette blanche »,
00:36:16mais on ne devrait pas
00:36:17mentionner le fait
00:36:18que l'assassin
00:36:19est un afro-américain
00:36:20parce que ça attiserait
00:36:21les tensions raciales.
00:36:23Que pensez-vous
00:36:23de cet argument ?
00:36:24C'est l'argument
00:36:24le plus délirant,
00:36:25mais il est porté
00:36:26par l'université
00:36:26depuis 10 ans,
00:36:27par les médias,
00:36:28la plupart des médias.
00:36:28C'est la théorie
00:36:29du racisme systémique
00:36:30qui veut que le racisme
00:36:31s'exerce forcément
00:36:32du dominant vers le dominé.
00:36:34Donc du dominant blanc
00:36:35vers le dominé racisé.
00:36:36L'inverse n'est pas concevable.
00:36:37Le racisme aujourd'hui
00:36:38est un sens unique,
00:36:39ce qui est une absurdité.
00:36:40Le racisme est universel.
00:36:42Malheureusement,
00:36:42je suis le premier à regretter,
00:36:43mais il est universel.
00:36:44Il concerne toutes les communautés,
00:36:45toutes les classes sociales,
00:36:46quelles qu'elles soient.
00:36:48On n'a pas le droit
00:36:48de stigmatiser.
00:36:50Moi, je veux bien
00:36:50cette théorie
00:36:51de la stigmatisation,
00:36:52mais bon,
00:36:53moi, je voudrais
00:36:54qu'elle soit réciproque.
00:36:55Je voudrais qu'à ce compte-là,
00:36:56on ne stigmatise pas
00:36:58des crimes odieux,
00:36:59tout odieux soit-il.
00:37:00Il y en avait eu un du reste
00:37:01à Charlotte,
00:37:02le meurtre d'un Noir
00:37:03par un policier,
00:37:04je crois, en 2016,
00:37:05qui est atroce.
00:37:06Donc si on condamne
00:37:07ce meurtre-là,
00:37:08on condamne également
00:37:08le meurtre d'Irina
00:37:09si on veut être cohérent
00:37:10et conséquent.
00:37:11Or, on ne l'est pas
00:37:11cohérent et conséquent
00:37:12parce qu'on se refuse
00:37:13à admettre
00:37:14que le racisme anti-blanc existe.
00:37:15Un mot...
00:37:16Et ce n'est pas parce que
00:37:17ce sont des violences policières ?
00:37:19Oui, pour le coup,
00:37:20en 2016,
00:37:21c'était une violence policière.
00:37:22Mais on peut imaginer
00:37:24également pour Floyd,
00:37:25oui,
00:37:25mais on peut également imaginer
00:37:26des violences non policières
00:37:28et des meurtres racistes
00:37:29de Blancs à l'encontre de Noirs,
00:37:30de Blancs à l'encontre d'Arabes
00:37:31ou peu importe.
00:37:32Simplement,
00:37:33il est interdit de penser
00:37:34le racisme anti-blanc
00:37:34et je pense que c'est ça,
00:37:35le drame et le malheur,
00:37:36c'est encourager,
00:37:37l'interdire de le penser,
00:37:39c'est l'encourager de fait.
00:37:41C'est ne pas le sanctionner,
00:37:43c'est l'institutionnaliser.
00:37:44Je pense que non seulement
00:37:45il y a,
00:37:46vis-à-vis du racisme anti-blanc,
00:37:47un déni de masse,
00:37:49mais ce déni de masse
00:37:50entraîne un déni de masse.
00:37:51J'en ai fini,
00:37:52moi je fais une enquête,
00:37:54je pense que c'est un bruit de fond
00:37:55ce racisme anti-blanc,
00:37:56il est partout.
00:37:57Simplement,
00:37:57ce sont des signaux faibles.
00:37:59De temps en temps,
00:37:59il y a des signaux forts,
00:38:00c'est le meurtre atroce d'Irina.
00:38:02Alors,
00:38:02c'est un événement américain,
00:38:03mais quelques-uns en France
00:38:04à la classe politique
00:38:05considèrent que c'est
00:38:06un événement français.
00:38:07Marion Maréchal,
00:38:08Éric Zemmour,
00:38:09les deux,
00:38:09quelques autres peut-être,
00:38:11ont dénoncé cet événement
00:38:12en disant
00:38:12que ça nous parle
00:38:13à nous aussi en France.
00:38:14Donc,
00:38:14c'est un événement
00:38:15aussi français ?
00:38:16En tout cas,
00:38:17pour nous,
00:38:18ça évoque le meurtre
00:38:19de Thomas Crépole,
00:38:20parce qu'à Crépole,
00:38:21on a neuf témoins
00:38:22sur une centaine.
00:38:24On voulait planter du blanc.
00:38:25On va planter,
00:38:26même si,
00:38:26alors pardonnez-moi le terme,
00:38:27c'est putain de gouère,
00:38:28donc un gouère,
00:38:29ça vient du turc,
00:38:31mais dans l'univers de la...
00:38:32Il n'est jamais condamné.
00:38:33En tout cas,
00:38:34le procès est en cours,
00:38:36mais l'instruction,
00:38:37c'est là le drame
00:38:37du racisme anti-blanc.
00:38:39L'instruction se refuse
00:38:40à reconnaître
00:38:41le caractère,
00:38:42la circonstance aggravante
00:38:43du racisme anti-blanc.
00:38:44Le procureur de Valence
00:38:45n'a pas voulu donner
00:38:46les noms des coupables,
00:38:48parce qu'il pense
00:38:48que ça n'est pas pertinent.
00:38:49Or, c'est pertinent.
00:38:51Il y a une manifeste...
00:38:52Putain de gouère,
00:38:52pardonnez-moi.
00:38:53Attention,
00:38:54attention,
00:38:54ça plante.
00:38:55Donc,
00:38:55pour nous Français,
00:38:56évidemment,
00:38:57tout l'écho du meurtre
00:38:59de Thomas et d'autres.
00:39:00Du reste,
00:39:01la plupart du temps,
00:39:02le racisme anti-blanc
00:39:03avance de façon insidieuse,
00:39:05de façon implicite.
00:39:06C'est un non-dit.
00:39:07Moi,
00:39:07j'ai quantité de témoins
00:39:08qui me disent,
00:39:09entre autres des éducateurs
00:39:10auprès de jeunes migrants mineurs,
00:39:12qui me disent,
00:39:13nous choisissons
00:39:14les délinquants,
00:39:16nous choisissons aussi
00:39:17parce qu'elles sont blanches,
00:39:18mais ils ne le disent pas.
00:39:19À Crépaule
00:39:20et à Charlotte,
00:39:21les meurtriers
00:39:22ont signé leur crime.
00:39:24Il nous reste
00:39:24moins d'une minute.
00:39:25Vous avez fait le lien
00:39:26entre Crépaule et Charlotte.
00:39:27Vous avez évoqué
00:39:28les viols de Cologne.
00:39:30Est-ce qu'on pourrait faire
00:39:30le lien entre les viols de Cologne
00:39:31et les grooming gangs
00:39:33en Grande-Bretagne,
00:39:35à telle forme notamment,
00:39:36qui visaient explicitement
00:39:37des jeunes filles blanches,
00:39:38des gangs pakistanais blancs ?
00:39:39Oui, oui.
00:39:40Est-ce que pour vous,
00:39:40tout ça, finalement, est lié ?
00:39:41Tout ça est lié,
00:39:43Mathieu Bocoté,
00:39:44dans les grooming gangs,
00:39:45c'est le crime le plus atroce
00:39:46commis en Europe
00:39:47depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:39:48C'est qu'une députée travailliste
00:39:50a parlé d'un million de victimes.
00:39:52Un conservateur de 250 000 victimes,
00:39:54j'ai travaillé sur le sujet,
00:39:55je n'en revenais pas,
00:39:56je n'osais pas m'avouer
00:39:57ces chiffres-là.
00:39:57Oui, c'est la même chose.
00:39:59Pourquoi ces jeunes filles sont violées ?
00:40:00Les coupables,
00:40:01ils le disent au tribunal
00:40:02en disant « Allah Akbar ».
00:40:03Ils le disent
00:40:04parce qu'elles sont
00:40:04coraniquement impures.
00:40:06Merci beaucoup,
00:40:07François Bousquet,
00:40:08d'être venu témoigner
00:40:09de votre livre
00:40:10et de votre enquête
00:40:11hors du commun.
00:40:12Merci infiniment.
00:40:14Dans un instant,
00:40:14on va vous arriver aussi
00:40:16comme témoin Elia,
00:40:18cette femme restauratrice
00:40:20qui viendra témoigner.
00:40:21Qui a témoigné ce matin
00:40:22chez Jean-Marc Morandini ?
00:40:23Mais on l'aura encore
00:40:24ici en direct.
00:40:25Elle viendra dans le studio
00:40:27pour parler de sa souffrance
00:40:28après la gaieté lyrique
00:40:31et le squat des migrants
00:40:32qui a duré trois mois encore.
00:40:35Merci infiniment
00:40:35pour votre présence.
00:40:36Merci.
00:40:37Ma chère Charlotte,
00:40:38on va s'intéresser
00:40:39sur quelque chose de grave.
00:40:41Lundi,
00:40:42encore quelque chose de grave,
00:40:43on va dire.
00:40:44Une jeune femme
00:40:45a été tuée
00:40:46à coup de couteau
00:40:47après avoir déposé
00:40:49plusieurs plaintes,
00:40:50six,
00:40:50contre son ancien compagnon.
00:40:53Il était réfugié afghan.
00:40:55Que sait-on
00:40:56de cette histoire sordide ?
00:40:59Vous savez,
00:40:59on a l'habitude
00:41:00depuis quelque temps
00:41:01de faire le décompte
00:41:02des femmes
00:41:03qui sont tuées
00:41:04par leur compagnon
00:41:05ou leur ancien compagnon.
00:41:07Et ce décompte
00:41:08des femmes
00:41:09ne dit pas forcément
00:41:10grand-chose
00:41:11de leur profil.
00:41:13Vous savez,
00:41:13on dit par exemple
00:41:14dans les meurtres sur conjoints,
00:41:16il y a une minorité
00:41:18d'hommes
00:41:19qui sont tués
00:41:20par leur femme
00:41:20et une majorité,
00:41:22une large majorité
00:41:22de femmes tuées
00:41:23par leur compagnon
00:41:25ou ex-compagnon.
00:41:26Et on s'arrête là
00:41:26dans l'analyse
00:41:28des différents profils.
00:41:30On préfère imaginer
00:41:31un homme mauvais par nature
00:41:32qui s'incarne
00:41:33dans les hommes
00:41:33qui tuent leur femme
00:41:34que de chercher
00:41:35à comprendre
00:41:35s'il existe
00:41:36d'autres ressorts
00:41:37qui pourraient
00:41:38nous préciser
00:41:40les choses.
00:41:40Alors évidemment,
00:41:41il y a une infinité
00:41:41de ressorts
00:41:44dans ces profils,
00:41:45évidemment.
00:41:46Il y en a un
00:41:47qui existe
00:41:49dans l'histoire
00:41:50de cette jeune Inès
00:41:51qui était le même musulmane,
00:41:52on le voit sur la photo,
00:41:54et qui est donc
00:41:54la victime,
00:41:55qui a été la victime
00:41:56en effet
00:41:56d'un réfugié politique
00:41:57afghan
00:41:58qui disait pourtant
00:41:59à son entourage
00:41:59et de manière assez libre
00:42:00apparemment
00:42:01admirer les talibans.
00:42:02J'aimerais bien savoir
00:42:03à quel moment
00:42:03il est réfugié politique
00:42:04en France
00:42:05quand il explique
00:42:06que les talibans
00:42:06ont, je cite,
00:42:07libéré son pays.
00:42:09Toujours est-il
00:42:10qu'il était ici
00:42:11et la mère
00:42:11de cette jeune femme
00:42:12que l'on voit
00:42:12sur la photo,
00:42:13Angélique,
00:42:15elle explique
00:42:16rejeter depuis
00:42:16le premier jour
00:42:17cet homme,
00:42:18avoir essayé
00:42:18de réveiller sa fille
00:42:19et elle dit
00:42:20il avait un comportement
00:42:22détestable avec ma fille,
00:42:23je cite,
00:42:24il avait gardé
00:42:25le mental de son pays.
00:42:27Or je note
00:42:28qu'elle n'est pas
00:42:28la seule à le penser,
00:42:29elle est peut-être
00:42:29la seule à le dire
00:42:30comme ça,
00:42:30mais elle n'est pas
00:42:31la seule à le penser
00:42:32puisque si
00:42:33notre Cour nationale
00:42:35du droit d'asile
00:42:36a décidé
00:42:37que toutes les femmes
00:42:38afghanes
00:42:39par principe
00:42:40étaient éligibles
00:42:42à l'asile
00:42:43en France,
00:42:44c'est bien en raison
00:42:45de ce qu'elles risquent
00:42:46en tant que femmes
00:42:47pour le coup
00:42:48en Afghanistan.
00:42:50Donc,
00:42:50c'est-à-dire
00:42:50qu'il y a un mental
00:42:52dans le pays
00:42:52qui est potentiellement
00:42:54un danger
00:42:54pour les femmes
00:42:55en Afghanistan
00:42:55et donc par extension
00:42:57pour les femmes
00:42:57tout court
00:42:58dans le pays
00:42:59de destination.
00:43:00Et son frère,
00:43:01le frère d'Inès,
00:43:02Yacine,
00:43:03dénonce lui
00:43:03un discours extrême
00:43:04qu'il avait sur l'islam
00:43:05et qu'il jugeait
00:43:06dangereux.
00:43:08Alors,
00:43:08s'ajoute à ça
00:43:09un autre récit
00:43:10que l'on retrouve
00:43:11également
00:43:11régulièrement.
00:43:14Celui d'Inès
00:43:15qui avait rencontré
00:43:16cet homme
00:43:16dans l'association
00:43:17d'aide aux migrants
00:43:18dans laquelle
00:43:18elle donnait du temps.
00:43:20Pourquoi je dis
00:43:20que l'on retrouve
00:43:21ce récit ?
00:43:22Parce que ces problèmes
00:43:23existent,
00:43:24se répètent
00:43:24dans ces associations,
00:43:26notamment vis-à-vis
00:43:27des bénévoles
00:43:27et des salariés
00:43:28féminines
00:43:29dans des milieux
00:43:30qui sont en général
00:43:31très progressistes,
00:43:32très adeptes
00:43:33du féminisme
00:43:35tel qu'il est pensé
00:43:36aujourd'hui.
00:43:37Alors,
00:43:37ça n'est pas tout le temps,
00:43:39ça n'est pas toutes les personnes
00:43:40qui sont accueillies
00:43:40dans ces associations,
00:43:42évidemment,
00:43:43mais ce phénomène existe
00:43:44et il se répète.
00:43:46Or,
00:43:46nous n'en entendons
00:43:47jamais parler.
00:43:49Et il y a enfin
00:43:50la question,
00:43:51et c'est la seule
00:43:51qui a été relevée
00:43:52d'ailleurs
00:43:53par l'association
00:43:54dans laquelle
00:43:55elle a été bénévole,
00:43:56cette jeune Inès
00:43:57qui a simplement
00:43:59accablé la police
00:44:01dans cette histoire.
00:44:02Il y a la question
00:44:03en effet
00:44:03qui se pose
00:44:04dans cette affaire,
00:44:05mais je pense
00:44:05que ce n'est pas la seule,
00:44:07du suivi de ces femmes
00:44:08par la police
00:44:08et la justice.
00:44:09Il peut évidemment
00:44:11qu'il y avoir
00:44:12des erreurs,
00:44:13des erreurs d'appréciation,
00:44:14des erreurs
00:44:14de prise en compte
00:44:16de la réalité.
00:44:17Je ne sais pas,
00:44:17en l'occurrence,
00:44:18la famille a porté plainte
00:44:18contre l'État,
00:44:19donc on verra
00:44:20ce qu'il en sort.
00:44:22Il y a également
00:44:23des institutions
00:44:24qui sont non seulement
00:44:25débordées en soi,
00:44:26on renseigne ce sujet
00:44:27assez souvent,
00:44:28mais avec une difficulté
00:44:29particulière
00:44:30dans ces dossiers,
00:44:31celui du comportement
00:44:33parfois ambivalent
00:44:34des femmes victimes
00:44:35elles-mêmes.
00:44:36Non pas parce qu'elles sont
00:44:38ambivalentes par plaisir,
00:44:39mais par crainte,
00:44:40par peur,
00:44:41et parfois par ce qu'on appelle
00:44:42désormais parfois
00:44:44de manière abusive,
00:44:44mais dans ces cas-là
00:44:45de manière extrêmement claire,
00:44:47en raison de l'emprise.
00:44:49Vous avez des tonnes,
00:44:50mais j'insiste vraiment,
00:44:51des tonnes de policiers
00:44:52et même de magistrats
00:44:53qui vous disent
00:44:54on a une plainte,
00:44:56on va chercher,
00:44:56finalement la femme
00:44:57prend la défense
00:44:58de son compagnon
00:45:01qui pourtant la frappe
00:45:02ou la maltraite.
00:45:05Donc ce sont des dossiers
00:45:06compliqués.
00:45:07Donc là,
00:45:07en l'occurrence,
00:45:08il y a une plainte
00:45:08qui a été déposée
00:45:09et on verra,
00:45:10vous l'avez dit,
00:45:11il y a eu six plaintes,
00:45:12il a été interpellé
00:45:13plusieurs fois
00:45:13et il était à nouveau dehors
00:45:15très peu de temps après
00:45:16et elle avait un téléphone
00:45:17d'urgence
00:45:18qui ne l'a pas sauvé.
00:45:19Donc on a,
00:45:21au-delà de cette question-là
00:45:22que l'on connaît,
00:45:23le récit encore une fois
00:45:24d'une incompatibilité totale
00:45:26entre une mentalité
00:45:27et la nôtre,
00:45:28entre notre politique migratoire
00:45:30dans certaines
00:45:31de ses incarnations
00:45:33et notre lutte
00:45:34que l'on juge
00:45:35pourtant prioritaire
00:45:36contre les violences
00:45:36faites aux femmes
00:45:37et qui ira expliquer
00:45:39aujourd'hui à Yacine
00:45:39et Angélique
00:45:40qu'ils sont
00:45:40xénophobes et racistes.
00:45:41Ce n'est pas la seule victime
00:45:44Charlotte
00:45:44qui passe un peu inaperçue
00:45:47ces derniers jours.
00:45:48C'est également le cas
00:45:49d'un homme irakien,
00:45:51chrétien,
00:45:52égorgé,
00:45:53en plein live
00:45:54à Lyon
00:45:55hier soir.
00:45:56Est-ce qu'on sait
00:45:57ce qui est arrivé ?
00:45:58L'assassin est recherché
00:46:00et le parquet de Lyon
00:46:01a ouvert une enquête
00:46:01pour homicide volontaire.
00:46:03Mais ce n'est pas
00:46:03la seule chose qu'on sait
00:46:05et le reste
00:46:05ne perce pas
00:46:07le mur du son médiatique
00:46:09ou en tout cas
00:46:09il faut vraiment
00:46:10aller le chercher.
00:46:11On sait que cet homme
00:46:12en effet a eu la gorge
00:46:13tranchée
00:46:14en plein live
00:46:15vous l'avez dit
00:46:15sur TikTok
00:46:16et que ce live
00:46:17comme d'autres
00:46:17était consacré
00:46:19la plupart du temps
00:46:20au témoignage
00:46:21de sa foi chrétienne.
00:46:22La police d'ailleurs
00:46:23a expliqué
00:46:24que c'était quelqu'un
00:46:24de très actif
00:46:25sur les réseaux sociaux
00:46:26et nous travaillons là-dessus
00:46:27tout en précisant
00:46:28que pour l'instant
00:46:29la piste n'était pas
00:46:31la seule
00:46:33qui était examinée.
00:46:36On sait aussi
00:46:36que dans l'une
00:46:37de ses dernières vidéos
00:46:38il se disait
00:46:39harcelé
00:46:40par des musulmans
00:46:42en raison précisément
00:46:43de ses vidéos
00:46:44puisqu'il s'exprimait
00:46:44dans ses vidéos
00:46:45où il témoignait
00:46:46de sa foi
00:46:46notamment en arabe.
00:46:48Est-ce que ça clôt
00:46:49l'enquête ?
00:46:49Certainement pas.
00:46:50Je n'ai pas
00:46:51tous les éléments
00:46:52de l'enquête
00:46:52et ce n'est pas moi
00:46:52qui l'a fait.
00:46:53Est-ce que nous attendons
00:46:54habituellement
00:46:55que l'enquête
00:46:55soit close
00:46:56pour donner des détails
00:46:57qui nous semblent
00:46:57significatifs
00:46:58au moment de la mort
00:47:00d'un homme ?
00:47:00Certainement pas
00:47:01non plus.
00:47:02Notamment lorsque
00:47:03les personnes
00:47:03semblent visées
00:47:04en raison de leur religion
00:47:05comme nous l'évoquons
00:47:06assez régulièrement.
00:47:08Or qu'un réfugié
00:47:09irakien chrétien
00:47:09soit égorgé
00:47:10en France
00:47:11et qu'il soit
00:47:12par ailleurs
00:47:13quelqu'un qui témoigne
00:47:14régulièrement
00:47:14de sa foi chrétienne
00:47:15en France
00:47:16sur des vidéos
00:47:17et qu'il explique lui-même
00:47:18que ça lui attire
00:47:19des problèmes
00:47:19a de quoi
00:47:20glacer le sang.
00:47:22C'est la réflexion
00:47:22faite par l'œuvre d'Orient.
00:47:24Vous savez cette association
00:47:24qui a l'habitude
00:47:25d'intervenir au secours
00:47:26des chrétiens d'Orient
00:47:27en Orient
00:47:28et qui cette fois-ci
00:47:29a soulevé la question
00:47:30de ce chrétien d'Orient
00:47:31en France.
00:47:33Dans ses ustens,
00:47:33Charlotte,
00:47:34le sujet migratoire
00:47:35on le voit
00:47:35se retrouve
00:47:36des deux côtés
00:47:37du couteau.
00:47:38Est-ce que ce n'est pas
00:47:39la preuve
00:47:39que ce sujet
00:47:40ne peut être traité
00:47:42de façon binaire
00:47:43ou manichéenne ?
00:47:44Si, mais observons
00:47:45avec honnêteté
00:47:46notre débat public
00:47:47et surtout
00:47:47notre débat politique
00:47:48parce que nos réflexes
00:47:49en la matière
00:47:50ne correspondent pas
00:47:50à la réalité.
00:47:51Quand on pense,
00:47:52quand on répond
00:47:53à cette question
00:47:54est-ce qu'il faut être binaire
00:47:55ou non sur le sujet migratoire
00:47:56on pense immédiatement
00:47:57aux discours
00:47:58qui sont plutôt hostiles
00:47:59à la politique migratoire
00:48:01telle qu'elle est menée
00:48:01et qui y voient
00:48:02quelque chose
00:48:03de négatif.
00:48:03Or je n'ai jamais
00:48:04entendu personne
00:48:06dans tous les chéquiers
00:48:07politiques
00:48:08et parmi les gens
00:48:09qui dénoncent
00:48:10la politique migratoire
00:48:11et qui en dénoncent
00:48:12les effets négatifs
00:48:13expliquer que ça concernait
00:48:15l'intégralité
00:48:16des personnes
00:48:17issues de l'immigration.
00:48:18Alors peut-être
00:48:19certains me diront
00:48:19c'est rhétorique
00:48:20qui nous explique
00:48:21à chaque fois
00:48:21que bien sûr
00:48:22il y a des gens
00:48:23qui se comportent très bien
00:48:24même si c'est rhétorique
00:48:25ça a le mérite d'exister.
00:48:27Je ferme le débat
00:48:28là-dessus.
00:48:29De l'autre côté
00:48:30vous avez des personnes
00:48:31qui vous expliquent
00:48:32que l'immigration
00:48:32est une chance
00:48:33et qui ne prennent
00:48:34même pas la peine
00:48:35sur le terrain rhétorique
00:48:36d'expliquer
00:48:37que c'est parfois
00:48:38un drame.
00:48:40Et qu'est-ce
00:48:40qui nous explique
00:48:41à ce moment-là ?
00:48:42Que quand des faits
00:48:44migratoires
00:48:44associés à l'immigration
00:48:46sont objectivement négatifs
00:48:47la mort d'Inès
00:48:48ou nous avons
00:48:49d'autres exemples
00:48:50la mort de Lola
00:48:51par exemple
00:48:52alors là
00:48:52ça n'a plus rien à voir
00:48:54avec l'immigration.
00:48:55Je résume
00:48:55un homme est héroïque
00:48:57et issu de l'immigration
00:48:58c'est le sujet
00:48:59de l'immigration
00:49:00qui est mis en valeur
00:49:01un homme
00:49:02est issu de l'immigration
00:49:03et violeur
00:49:04ou criminel
00:49:05c'est surtout
00:49:06un homme
00:49:07on l'a vu
00:49:07extrêmement régulièrement
00:49:09la question de l'OQTF
00:49:10n'a rien à voir
00:49:10la question des expulsions
00:49:12est insupportable
00:49:13et cette même
00:49:14comment dire
00:49:15ces mêmes
00:49:16pro-immigration
00:49:17se taise
00:49:17quand une personne
00:49:19racisée
00:49:19est traitée de vendue
00:49:20parce qu'elle dit
00:49:21elle-même
00:49:22qu'il peut y avoir
00:49:23un problème
00:49:23dans la politique d'immigration
00:49:24bref
00:49:25qui de ces deux camps
00:49:26a réellement
00:49:27une vision manichéenne
00:49:28et essentialisante
00:49:30de l'immigration
00:49:31je laisserai les gens
00:49:32qui nous écoutent
00:49:33répondre
00:49:34toujours est-il
00:49:34que nous avons
00:49:35deux personnes
00:49:35en effet
00:49:36sous l'immigration
00:49:36mais qui ont été victimes
00:49:39de menaces importées
00:49:40elles aussi
00:49:41par l'immigration
00:49:41peut-être les menaces
00:49:42qu'ils avaient fui
00:49:43dans leur pays
00:49:44d'origine respective
00:49:45c'est pas sur les autres médias
00:49:47qu'on entendra cela
00:49:48merci beaucoup
00:49:49Charlotte Dornelas
00:49:50je demande de bien vouloir
00:49:51accueillir
00:49:52Elia
00:49:5239 ans
00:49:53elle avait réalisé
00:49:54son rêve
00:49:55de devenir patronne
00:49:56de son restaurant
00:49:57le bistrot
00:49:58de la gaieté
00:49:59mais depuis l'occupation
00:50:00de la gaieté
00:50:01à Lyrique
00:50:01par des migrants
00:50:02en décembre
00:50:03et ce jusqu'au mois de mars
00:50:04votre établissement
00:50:05est déserté
00:50:06vous avez témoigné
00:50:07chez Jean-Marc Morandini
00:50:09j'ai eu votre contact
00:50:10grâce à Amori Bucco
00:50:11et aussi à Jean-Marc Morandini
00:50:13ce matin par Skype
00:50:14sur CNews
00:50:15et on tenait
00:50:16à vous avoir
00:50:16sur le plateau
00:50:17avec toute l'équipe
00:50:18des mousquetaires
00:50:18pour vous entendre
00:50:19entendre votre témoignage
00:50:20on a peu de temps
00:50:21mais on voulait absolument
00:50:23vous entendre
00:50:23parce que nous avons tous
00:50:24suivi ce sujet
00:50:26pendant des mois
00:50:28et vous avez ce bistrot
00:50:29juste à côté
00:50:30de la gaieté
00:50:31l'Éric
00:50:31et la gaieté l'Éric
00:50:32ouvre aujourd'hui
00:50:33avec une exposition
00:50:34hors les murs
00:50:35sur l'immigration
00:50:36d'ailleurs
00:50:37ironie du sort
00:50:38comment allez-vous
00:50:40aujourd'hui
00:50:41quelques mois plus tard
00:50:43alors aujourd'hui
00:50:44je vais mieux
00:50:44merci
00:50:45j'ai passé des mois
00:50:47très compliqués
00:50:48la dépression
00:50:49était vraiment
00:50:50à un niveau élevé
00:50:51je commence à m'en sortir
00:50:53psychologiquement
00:50:54c'est pas facile
00:50:55j'ai perdu beaucoup de kilos
00:50:56je n'arrive plus
00:50:58à m'alimenter
00:50:58donc on est dans un processus
00:51:00de reconstruction
00:51:00on va dire
00:51:01et à l'heure d'aujourd'hui
00:51:03ça va
00:51:03la gaieté l'Éric
00:51:04j'attendais l'ouverture
00:51:05avec impatience
00:51:06excusez-moi de vous interrompre
00:51:07mais je rappelle
00:51:08que vous êtes tombée
00:51:09en dépression
00:51:10parce que vous avez perdu
00:51:11vos clients
00:51:11vos revenus
00:51:12et votre capacité
00:51:14à payer votre loyer
00:51:15en fait j'étais en train
00:51:15de tout perdre
00:51:16jusqu'au jour
00:51:17où Amaury Bucco
00:51:17et Guillaume Genton
00:51:18sont venus à la brasserie
00:51:19et qui ont vu mon état
00:51:20et qui m'ont dit
00:51:21on ne pourra pas vous laisser
00:51:21comme ça
00:51:22on va tout faire
00:51:22pour vous aider
00:51:23donc quand pendant plusieurs mois
00:51:24vous êtes dans une situation
00:51:26que vous n'avez pas demandé
00:51:26que vous subissez au quotidien
00:51:27que vous êtes en train
00:51:28de tout perdre
00:51:29et que vous n'intéressez personne
00:51:30on se retrouve dans une situation
00:51:33où vous perdez vite pied
00:51:34j'ai trois enfants
00:51:35j'ai des salariés
00:51:36j'ai un crédit
00:51:37et du jour au lendemain
00:51:38je me retrouve dans une position
00:51:40dans laquelle
00:51:40je n'aurais jamais dû être
00:51:41et tout le monde me regarde
00:51:42et personne ne fait rien
00:51:43voilà
00:51:43donc psychologiquement
00:51:45c'est très dur
00:51:45quand vous vous retrouvez
00:51:47dans ce genre de situation
00:51:48donc tous ces derniers mois
00:51:50vous êtes occupé
00:51:51non seulement d'essayer
00:51:53on va en parler tout à l'heure
00:51:54vous avez lancé un appel
00:51:56à la mairie
00:51:56au préfet
00:51:57mais vous êtes occupé de vous
00:51:58pour essayer de retrouver pied
00:51:59pour essayer de retrouver
00:52:01les yeux en face des trous
00:52:03pour vos enfants
00:52:03bah oui
00:52:04parce que j'étais en train
00:52:05de sombrer littéralement
00:52:06j'étais
00:52:06je voulais même plus vivre
00:52:09j'avais
00:52:09vivre pour quoi en fait
00:52:10j'étais menacée de mort
00:52:12parce que je suis passée
00:52:13sur CNews
00:52:14j'ai été liée à l'extrême droite
00:52:15parce que je suis passée
00:52:16sur CNews
00:52:16donc dès que vous n'êtes pas d'accord
00:52:17vous êtes forcément l'opposé
00:52:18donc ça a été très dur
00:52:20pour moi
00:52:20physiquement
00:52:21mentalement
00:52:22je reste une femme
00:52:23même si je fais
00:52:25l'allure de ne pas avoir peur
00:52:27mais j'ai quand même peur
00:52:27je suis pétrifiée
00:52:28je me dis
00:52:28il peut m'arriver n'importe quoi
00:52:29à n'importe quel moment
00:52:31c'est pour ça que vous êtes
00:52:32très courageuse
00:52:32d'être là avec nous ce soir
00:52:33merci infiniment
00:52:34c'est pas facile
00:52:35parce que j'ai même perdu
00:52:35beaucoup de clients
00:52:36qui me disaient
00:52:37Eliane vient plus chez vous
00:52:38on se fait engueuler
00:52:38par nos enfants
00:52:39vous avez été sur CNews
00:52:40vous vous rendez pas compte
00:52:41c'est le monde à l'envers
00:52:43je suis les seules
00:52:44qui sont mis m'aider
00:52:45ça a été CNews
00:52:46je n'ai intéressé personne
00:52:47personne d'autre que CNews
00:52:49donc à un moment donné
00:52:50et vous avez perdu
00:52:52combien de kilos ?
00:52:5317
00:52:5317
00:52:55parce que vous n'avez plus faim
00:52:57vous ne dormez pas
00:52:58vous ne mangez plus
00:52:58et vous vous refermez sur vous-même
00:53:00donc vous devenez agressive
00:53:01vous passez vos journées
00:53:03à pleurer
00:53:03donc c'est compliqué
00:53:04vous avez appelé au secours
00:53:06à la mairie
00:53:08à la préfecture
00:53:09qu'est-ce qui s'est passé concrètement ?
00:53:11mon avocat
00:53:12maître Maxime Thiebaud
00:53:13a lancé une procédure
00:53:14contre la mairie de Paris
00:53:15et la préfecture de police
00:53:16pourquoi ?
00:53:17pour qu'on soit indemnisé
00:53:19pour la perte d'activité
00:53:19donc chacun pour des raisons
00:53:21différentes
00:53:22voilà
00:53:23parce que
00:53:23rappelons que la gaieté lyrique
00:53:24appartient à la mairie de Paris
00:53:25voilà
00:53:25la mairie de Paris
00:53:27n'avait pas demandé
00:53:27les vacations de la gaieté lyrique
00:53:28donc ça a traîné
00:53:29et la préfecture
00:53:30pour un non-maintien de l'ordre
00:53:31à l'extérieur
00:53:32voilà
00:53:33donc ils ont jusqu'au 6 octobre
00:53:35pour nous répondre
00:53:36pour l'instant
00:53:37on n'a aucune nouvelle d'eux
00:53:38et on espère vraiment
00:53:39qu'ils entendront mon appel à l'aide
00:53:41parce que je suis dans une situation
00:53:41que je n'ai pas demandé
00:53:42je suis un dommage collatéral
00:53:44et je suis vue comme si
00:53:46j'étais la pestiférée
00:53:47que c'est moi qui avais choisi tout ça
00:53:48j'aurais été plus gagnante
00:53:49à laisser mon restaurant aux migrants
00:53:50à leur donner les clés
00:53:51que de
00:53:53bah
00:53:54que de me retrouver
00:53:55en train de sauver mon commerce
00:53:57aujourd'hui
00:53:58la gaieté lyrique
00:54:00rouvre
00:54:01rouvre ses portes
00:54:02oui
00:54:03qu'est-ce que ça vous fait ?
00:54:04c'est la provocation
00:54:05ah bon ?
00:54:06pour moi c'est la provocation
00:54:07elle rouvre ses portes
00:54:08sur les thèmes de l'immigration
00:54:09samedi
00:54:09conférence littéraire
00:54:10et antiracisme
00:54:11c'est une conférence hors les murs
00:54:13mais c'est une conférence
00:54:14effectivement
00:54:14oui mais samedi
00:54:15il y a une conférence à la gaieté lyrique
00:54:16sur le racisme
00:54:18sur les littératures féminines
00:54:20donc pour ma part
00:54:21je trouve ça que c'est de la provocation
00:54:22c'est une salle de concert
00:54:23c'est une salle d'exposition
00:54:24je pense que c'est un endroit
00:54:26pour faire de la politique
00:54:27et encore moins après
00:54:28tout ce qui s'est passé
00:54:29les derniers mois à la gaieté lyrique
00:54:30pour moi c'est un appel
00:54:31revenez on vous accueille
00:54:32pour moi c'est
00:54:34pour ma sécurité
00:54:35je trouve ça
00:54:35incroyable
00:54:36incroyable
00:54:36je me dis
00:54:37la gaieté lyrique pleure
00:54:39parce que la mairie de Paris
00:54:40ne leur a pas donné
00:54:40les 6 millions
00:54:41qu'ils devaient leur donner
00:54:42ils n'ont donné que 3 millions
00:54:43mais avec l'argent des 3 millions
00:54:44ils refont des expositions
00:54:46ou des conférences
00:54:47sur l'immigration
00:54:48et avec l'argent de qui ?
00:54:50avec l'argent du contribuable
00:54:52Gabrielle Cluzel
00:54:53elle est mère de famille
00:54:54elle est très touchée
00:54:55par votre témoignage
00:54:56elle voulait vous poser une question
00:54:57on fait un tour de table aussi
00:54:58Gabrielle Cluzel
00:54:59oui évidemment
00:54:59parce que je me demande aussi
00:55:01dans quel état d'esprit
00:55:02sont vos enfants
00:55:02ça a dû être turc familialement
00:55:04mon fils a redoublé
00:55:05son CE2
00:55:06parce que
00:55:07psychologiquement
00:55:09ça n'allait pas
00:55:09ils ont été très touchés
00:55:11dès que je vais travailler
00:55:14ils me disent
00:55:15maman t'as pas peur
00:55:16maman attention
00:55:17c'est pas un migrant qui est là
00:55:18vous voyez
00:55:18mes enfants sont un peu traumatisés
00:55:20et est-ce que la direction
00:55:21de la gaieté lyrique
00:55:22à un moment donné
00:55:23ou à un autre
00:55:23s'est manifestée auprès de vous ?
00:55:25jamais
00:55:25jamais
00:55:26oh non
00:55:27alors ils sont très fort
00:55:28malgré vos témoignages
00:55:29malgré mes témoignages
00:55:30non ils sont dans la provocation
00:55:31donc on est collés
00:55:32ils me regardent
00:55:34tout le personnel
00:55:34tous les salariés
00:55:35parce qu'à cause de moi
00:55:36ils sont obligés de retourner travailler
00:55:38voilà
00:55:39donc ils me regardent
00:55:41des sourires en arquois
00:55:42mais non non
00:55:43je suis la pestiférée
00:55:45qui a mis des mineurs à la rue
00:55:47Marc Menand
00:55:48et ensuite Charlotte Dornelas
00:55:49alors dans ce quotidien
00:55:53vous devez subir
00:55:55ces railleries
00:55:57de ces gens
00:55:58comment arrivez-vous
00:55:59à les regarder
00:56:01et quand vous les côtoyez
00:56:02est-ce qu'il n'y a pas
00:56:03une sorte de haine
00:56:04naturelle qui jaillit
00:56:05comment vous arrivez
00:56:06à vous maîtriser
00:56:07par rapport à eux
00:56:08je me maîtrise
00:56:09je n'ai pas le choix
00:56:09demain si j'attaque quelqu'un
00:56:12elle va se retourner contre moi
00:56:13donc je ne fais rien
00:56:14je baisse la tête
00:56:15et je fais avec
00:56:16je ne peux pas rentrer en guerre
00:56:17avec tout le monde
00:56:18et vous baissez la tête
00:56:20en ayant par exemple
00:56:20vos enfants à vos côtés
00:56:21ça doit être terrible pour vous
00:56:23mais vous les choisissez quoi
00:56:23que je ne veux pas rentrer en guerre
00:56:24je ne suis pas en train de vous attire
00:56:25comme la police ne se déplace pas
00:56:27j'ai une barre de fer
00:56:28à l'entrée de la brasserie
00:56:29et une boue acrymogène
00:56:30sous la caisse
00:56:31mais je n'ai pas le choix
00:56:32autodéfense
00:56:32mais autodéfense
00:56:33donc comme la police
00:56:35vient de me voir régulièrement
00:56:38tabasser quelqu'un
00:56:39qu'on me retrouve moins allongée
00:56:41sur le sol de la gaieté
00:56:42et rappelons que des journalistes
00:56:44de CNews
00:56:44ont été agressés
00:56:47devant la gaieté lérique
00:56:48effectivement
00:56:49Charlotte Dornela
00:56:50c'est ensuite Mathieu Bocoté
00:56:51il y avait forcément
00:56:52des nuisances
00:56:53qui ont existé
00:56:55on va dire
00:56:55pour les riverains
00:56:56est-ce que vous avez eu aussi
00:56:57des soutiens
00:56:58notamment de riverains
00:56:59alors peut-être discrets
00:57:01alors je n'ai pas que
00:57:03je n'ai pas beaucoup
00:57:05d'amis voisins
00:57:07je me suis fait beaucoup
00:57:08d'ennemis
00:57:08du voisinage
00:57:09parce que
00:57:11pour les gens
00:57:12ce que j'ai fait
00:57:13est inadmissible
00:57:14on ne met pas
00:57:14des enfants à la rue
00:57:15donc les gens
00:57:16s'arrêtent
00:57:17on ne met pas des enfants
00:57:18à la rue
00:57:18c'est-à-dire
00:57:19c'était des mineurs
00:57:21qui n'étaient pas mineurs
00:57:22donc j'ai tous les voisins
00:57:24qui me soutenaient
00:57:25habituellement
00:57:26qui ont continué
00:57:26à me soutenir
00:57:27mais d'autres voisins
00:57:28qui venaient chez moi
00:57:28qui ne viennent plus chez moi
00:57:29parce que ce que j'ai fait
00:57:30est inadmissible
00:57:30donc comme je leur ai dit
00:57:32vous n'aviez qu'à venir les prendre
00:57:33c'est des enfants
00:57:34c'est des mineurs
00:57:34si chaque famille
00:57:36aurait pris un enfant
00:57:37il ne serait pas à la rue
00:57:38aujourd'hui
00:57:39donc moi
00:57:39je ne suis pour rien
00:57:40dans cette situation
00:57:41moi je suis juste
00:57:42une commerçante
00:57:42qui a tout fait
00:57:43pour sauver son commerce
00:57:44je ne fais pas de politique
00:57:46je ne parle pas de religion
00:57:46je travaille 70 heures
00:57:48par semaine
00:57:48je m'occupe de 3 enfants
00:57:49ma place
00:57:50n'est pas ici ce soir
00:57:51de base
00:57:52c'est juste une chèque
00:57:53d'entreprise
00:57:53coupable
00:57:54et en France
00:57:55c'est plus dur
00:57:56de se défendre
00:57:56en tant que coupable
00:57:57qu'en tant que victime
00:57:58de victime
00:57:59que de coupable
00:58:00peut-être justement
00:58:01êtes-vous ici ce soir
00:58:01à cause de ça
00:58:02c'est-à-dire
00:58:02votre portrait
00:58:03vous l'avez dit
00:58:03vous avez 3 enfants
00:58:04vous êtes commerçante
00:58:06vous payez vos impôts
00:58:07vous travaillez 70 heures
00:58:08d'une certaine manière
00:58:09vous êtes la personne
00:58:10qui doit se taire
00:58:10pour que tous les autres
00:58:11puissent s'emparer
00:58:12de la gaieté lyrique
00:58:13mais exactement
00:58:13mais je suis dans une situation
00:58:15mais est-ce que tout ça
00:58:16vous a politisé finalement
00:58:18c'est-à-dire que vous vous
00:58:18vous tenez loin de la politique
00:58:19dans les faits
00:58:20vous regardez ça
00:58:20vous vous dites
00:58:20c'est un élément
00:58:21dans un portrait plus vaste
00:58:22ça m'a politisé
00:58:23j'ai attiré
00:58:25plein de partis politiques
00:58:26qui sont venus me proposer
00:58:28tous des postes
00:58:28plus farfelés
00:58:29les uns que les autres
00:58:29voilà
00:58:30voilà
00:58:31on a voulu m'attirer
00:58:32dans la politique
00:58:33mais moi
00:58:34je ne sais rien faire d'autre
00:58:36hormis de la restauration
00:58:37je suis une commerçante
00:58:38je travaille
00:58:38je suis maire de famille
00:58:39qu'est-ce que vous demandez
00:58:41aux français
00:58:42qui vous regardent
00:58:43qui vous soutiennent
00:58:43déjà les français
00:58:44merci à eux
00:58:45beaucoup beaucoup
00:58:46parce que la cagnotte
00:58:47j'ai eu presque 70 000 euros
00:58:48de cagnotte
00:58:49donc ça m'a permis de tenir
00:58:50même si une grosse partie
00:58:51de l'argent a été saisi
00:58:52par l'URSSAF
00:58:52parce que quand on a de l'argent
00:58:53à l'URSSAF
00:58:54ah si si j'ai les captures d'écran
00:58:56l'URSSAF saisissent directement
00:58:57ah oui
00:58:58mais ça a pu
00:58:58ça m'a permis de payer mes loyers
00:58:59un payé que j'avais à mon propriétaire
00:59:01d'ailleurs je remercie mon propriétaire ce soir
00:59:03on en est là en France
00:59:04parce que je ne paye toujours pas mes loyers
00:59:05des cagnottes
00:59:06voilà
00:59:06je ne paye toujours pas mes loyers
00:59:08parce que je ne génère pas
00:59:09assez de chiffre d'affaires
00:59:10donc mon propriétaire
00:59:11me garde dans la brasserie
00:59:13parce que je pourrais t'expulser
00:59:14demain de la brasserie
00:59:15donc merci à lui
00:59:16merci à tous les français
00:59:17de m'avoir donné de l'argent
00:59:18dans la cagnotte
00:59:19merci à tous les gens
00:59:20qui me soutiennent
00:59:20qui viennent me voir
00:59:21enfin c'est à votre tour
00:59:22d'occuper la gaieté lyrique
00:59:23c'est peut-être ça la chose à faire
00:59:24vous avez trois enfants
00:59:26mais vous vous avez des mineurs
00:59:27elle on la met en prison
00:59:29le collectif m'avait proposé
00:59:30il m'avait dit
00:59:31j'avais dit
00:59:32mais moi quand je vais perdre ma brasserie
00:59:33je me trouve à la rue
00:59:34je vais aller où
00:59:34avec mes enfants
00:59:35vos enfants ils ne les intéressent pas
00:59:36ah si si
00:59:36avec mes enfants
00:59:37il m'avait dit
00:59:37votre mari il est noir
00:59:39on fasse réaction de vous
00:59:40vous viendrez vivre avec nous
00:59:41et vos enfants
00:59:41parce qu'il prenait
00:59:43que les subsahariens
00:59:43la gaieté lyrique
00:59:44votre mari est noir
00:59:44mais on vous accuse d'être raciste
00:59:46ah bah oui
00:59:46parce qu'on n'est pas
00:59:47mon mari c'est pas un vrai noir
00:59:48c'est comme ça
00:59:50il y a des degrés
00:59:51merci pour votre témoignage
00:59:53l'émission s'achève
00:59:54on aurait beaucoup de questions
00:59:55à vous poser
00:59:56merci pour votre courage
00:59:57merci
00:59:58merci à Jean-Marc Morandini
00:59:59d'avoir partagé
01:00:00les contacts
01:00:02merci à Amori Bucco également
01:00:03merci à tous
01:00:04de nous avoir suivis
01:00:05tout de suite
01:00:05Pascal Pôleur des Pro 2
01:00:06merci à tous
01:00:07merci
01:00:08merci
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