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  • il y a 2 mois

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00:00Europe 1, Eliott Deval et vous.
00:03Oui, vous êtes bien avec Eliott Deval sur Europe 1, 10h-13h, cher Eliott, émission spéciale.
00:08Nous attendons un Premier ministre avant 20h, normalement, puisqu'on nous avait dit 48, on verra bien.
00:13Oui, bah écoutez, on verra si l'exécutif tient ses promesses depuis 8 ans.
00:18Ce ne sera pas la première fois qu'ils ne le font pas.
00:20Vous entendez la voix de Sébastien Ligné, on est également avec Olivier Vial,
00:25respectivement chef du service politique Valeurs Actuelles et membre fondateur du CERU,
00:29qui est un centre de réflexion sur les radicalités pour Olivier Vial.
00:33Dans ce grand bazar, vous avez la gauche qui sent que c'est son heure,
00:37qui surfe sur l'incertitude.
00:39Ce matin, Marine Tondelier a interpellé le président de la République
00:41lors d'une gouvernance de gauche et verte à sonner, selon Marine Tondelier.
00:47Écoutez.
00:48Gabriel Attal, le président du premier parti de la majorité présidentielle,
00:53qui n'est plus de majorité d'ailleurs, a dit qu'il était prêt pour un Premier ministre de gauche et écologiste.
00:57Éric Dupond-Moretti dit la même chose hier.
00:59Elisabeth Borne dit sur les retraites, peut-être qu'il faut infléchir le truc.
01:02Je n'ai que des signaux faibles, que c'est en train de bouger dans le camp macroniste,
01:06y compris d'anciens ministres qui, hier, au Panthéon, venaient nous voir en disant,
01:09bon, si c'est vous, nous, on comprendrait.
01:11Mais il n'y a pas eu de signal de l'Élysée, j'entends bien.
01:13Sauf Emmanuel Macron, c'est, à mon avis, le programme qu'il nous faut pour la journée.
01:17Et je me suis adressée à lui hier, on a fait une tribune commune avec Fabien Roussel et Olivier Faure.
01:22Nous sommes prêts et il n'a plus aucune excuse, même plus celle de la prétendue stabilité pour ne pas nous nommer.
01:27C'est ce que vous direz à 14h30 à l'Élysée ?
01:29Je vais le dire avec beaucoup de véhémence, beaucoup de conviction et garder tout mon sourire pendant la réunion
01:33pour leur expliquer pourquoi ils n'ont plus le choix.
01:35Marine Tondelier qui parle de signaux faibles, ce ne sont pas des signaux faibles,
01:38ce sont des signaux extrêmement forts de personnes faibles parce qu'elles sont fragilisées.
01:42Elles ont la trouille d'aller justement se relancer face à des élections législatives anticipées.
01:47Gabriel Attal qui ne comprenait pas en début de semaine le président de la République.
01:52Hier, ce matin, pardonnez-moi, qui explique que désigner un proche du président n'est pas la bonne solution.
01:58Donc il met un deuxième tacle et cette fois-ci c'est à Sébastien Lecornu.
02:01Moi je suis lucide et je dis les choses telles que je les ressens aux Français.
02:05Je crois que ça a toujours été ce que j'ai fait et je viens de vous dire pourquoi.
02:09Je pense que depuis un an, désigner un Premier ministre a fortiori,
02:13un Premier ministre qui est identifié comme étant très proche du président de la République,
02:16je pense que ça ne facilite pas la discussion ensuite avec les partis politiques de l'opposition.
02:22Pardonnez-moi, je pense qu'il y a chez Gabriel Attal quelque chose qui est un peu plus profond.
02:29En une semaine, Sébastien Lecornu, que vous le vouliez ou non,
02:32les Français l'ont découvert, apprécient sa discrétion, ont apprécié son ton, sa modestie aussi
02:39et il a gagné 14 points en l'espace d'une semaine.
02:42Gabriel Attal, il a fait, lorsqu'il était Premier ministre,
02:45des déplacements partout, il était nulle part en promettant que l'agriculture c'était la priorité,
02:50la santé c'était la priorité, la sécurité c'était la priorité.
02:52Donc il y a aussi ça qui joue.
02:54Et les Français n'aiment pas quand vous avez des individus qui étaient au plus près,
02:58quel que soit d'ailleurs, la fidélité, la loyauté ça compte.
03:02Pour le coup je suis désolé.
03:03Olivier Vial d'abord et ensuite Sébastien.
03:04C'est vrai à la condition qu'il y ait un respect qui soit mutuel.
03:09Je pense qu'aujourd'hui on vit avec des alliés qui ont été éconduits et sacrifiés
03:15et l'attitude de Gabriel Attal comme celle d'Edouard Philippe sont extrêmement virulentes vis-à-vis du chef de l'État
03:21et si Gabriel Attal t'attaque à Lecornu, c'est en réalité pour s'attaquer à Emmanuel Macron.
03:26Et je pense qu'effectivement ils ont l'attitude des amoureux éconduits qui sont souvent les plus déçus après la situation.
03:33Sébastien Ligné.
03:34Moi je veux bien, mais enfin cette crise politique part du fait de la nomination du gouvernement de Sébastien Lecornu.
03:38Alors vous allez peut-être me dire que c'est Emmanuel Macron qui a choisi les ministres,
03:41mais enfin in fine c'est quand même les choix de Sébastien Lecornu qui ont déclenché cette crise.
03:45Qui croient transmission à Emmanuel Macron.
03:46Et honnêtement, expliquer à un Français, aux auditeurs qui nous écoutent,
03:49qui ne sont pas dans le jus politique comme nous,
03:51qu'en une semaine on a eu un Premier ministre qui a démissionné,
03:53qui a été renommé pendant 48 heures par le Président de la République,
03:56pour une mission de 48 heures supplémentaires,
03:58qui au bout de ces 48 heures supplémentaires est renommé Premier ministre alors qu'il était démissionnaire,
04:03c'est incompréhensible.
04:05Ça donne l'impression d'un vase clos, d'un petit monde qui s'entretient,
04:08qui n'écoute absolument pas le peuple.
04:10Donc je pense que peut-être que politiquement,
04:12Sébastien Lecornu, renommé, ça pourrait avoir un intérêt,
04:15mais par rapport aux liens démocratiques avec les Français, ce serait dramatique.
04:18Et bien justement, on pose la question à Patrick.
04:20Bonjour Patrick.
04:21Bonjour, bonjour à vous tous.
04:23Ravi de vous avoir en direct dans Elliot de Valais-Vous sur Europe 1.
04:28Oui, moi aussi.
04:28Ensemble jusqu'à 13 heures.
04:30Donc c'est un plaisir d'avoir et de prendre le pouls des Français.
04:33Il dit, Sébastien Ligné, vous l'avez entendu il y a quelques instants,
04:36il dit, pour ensuite renommer un ministre démissionnaire,
04:41qui d'ailleurs en début de semaine avait dit au Président de la République,
04:45après ma démission, moi je ne veux pas revenir.
04:48Vous trouvez quelqu'un d'autre ?
04:49Finalement, c'est peut-être lui qui est dans la shortlist,
04:53qui est en tête de cette fameuse shortlist.
04:55Vous en pensez quoi, Patrick ?
04:57J'en pense.
04:58Alors, la première chose, j'ai 68 ans.
05:00Donc, si vous voulez, des campagnes politiques,
05:02j'en ai entendu, si vous voulez.
05:05Donc je vois quand même, si vous voulez,
05:07il y a un gros défaut, malgré tout, à cette Ve République.
05:10C'est qu'elle a été faite par un homme honnête,
05:13pour des hommes honnêtes.
05:15Et après De Gaulle, si vous voulez,
05:16on n'a plus rien eu qui allait.
05:18Ça a commencé avec Giscard.
05:20Bon.
05:21Maintenant, je vous dis ceci, à vous et ceux qui entendez,
05:25imaginez, quand même, que le pouvoir, maintenant,
05:29on fasse autrement,
05:30que le pouvoir soit partagé entre l'exécutif et le peuple.
05:34Vous savez.
05:36Et que le peuple ait la possibilité d'organiser des référendums locaux et nationaux.
05:42Ça éviterait peut-être ce marigot des partis politiques que l'on a actuellement.
05:47Parce que, il n'y a pas de système parfait, bien sûr,
05:50mais je ne pense pas que les Français soient complètement fous.
05:53L'intérêt de la France, il n'y a que les Français.
05:56Si vous voulez, ce n'est pas l'intérêt des partis politiques,
05:58ce n'est pas l'intérêt des politiques eux-mêmes.
06:01Il faudrait quand même qu'ils s'oublient,
06:02et ça, on voit bien, et j'ai 68 ans, encore une fois,
06:05je vous dis, j'ai bien vu que les hommes politiques,
06:09hommes et femmes, ne pensent qu'à leur intérêt.
06:11Oui, et c'est la formule de Sébastien Lecornu qui dit,
06:15le pays avant les partis...
06:16Patrick, il nous reste quelques secondes avant une courte pause.
06:19Oui, d'accord, mais ça, il faut le faire.
06:22Pour ne pas le dire, il faut le faire.
06:24Oui, mais pour le faire, il faut avoir les mains pour le faire,
06:26et surtout les responsabilités pour le faire.
06:29Patrick, on a entendu aussi Marine Tondelier qui dit,
06:33en fait, là, maintenant, il y a des signaux faibles
06:36qui montrent qu'il faut un gouvernement de gauche.
06:38Pourtant, j'ai quand même la sensation que la France n'a jamais été autant en droite.
06:42Vous seriez favorable à un gouvernement de gauche, Patrick, en 30 secondes ?
06:46Pas du tout.
06:47Et pourquoi ?
06:49Parce qu'on a vu que la gauche, si vous voulez,
06:52à chaque fois, vous savez, reprenez les écrits de Gaulle,
06:55la gauche, ce sont des utopistes qui veulent faire le nivellement par le bas.
06:58Et moi, je l'ai vu depuis Mitterrand, si vous voulez.
07:03On fait le nivellement par le bas.
07:05Et on voit bien qu'actuellement, même,
07:08les Français n'ont plus le droit à la parole.
07:09Ce serait même plutôt les étrangers qui auraient le droit à la parole en France.
07:13Donc, si vous voulez, il faut...
07:14Il n'y a pas beaucoup de gens, si vous voulez, que ce soit même à droite.
07:18Mais il n'y a pas beaucoup de gens, je vois, à part Éric Zemmour,
07:21qui aime la France,
07:22mais qui dit, ben, la France aux Français, si vous voulez.
07:25Et puis, après, peut-être les autres, on verra bien.
07:28Mais non, un gouvernement de gauche qui veut donner,
07:31si vous voulez, on voit bien Macron actuellement,
07:34si vous voulez, il n'y a pas de culture française.
07:37Cette personne n'aime pas la France, ni les Français.
07:40Eh bien, merci, cher Patrick, d'avoir réagi en direct.
07:42Vous avez donné votre vision des choses.
07:45Et c'est ça aussi, c'est donner la parole aux Français,
07:48quelle que soit l'opinion.
07:49Cette parole sur Europe 1, elle est plurielle.
07:52La grande famille Europe 1.
07:54Et cette émission, Elliot Deval et vous,
07:55qui se poursuit jusqu'à 13h.
07:58Émission spéciale aujourd'hui de 10h à 13h sur Europe 1.
08:0001-82-39-21 pour réagir avec Elliot Deval sur Europe 1.
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