Alors que Sébastien Lecornu tente d'établir le projet de budget de son futur gouvernement, certaines pistes commencent à émerger. Si le Premier ministre ferme la porte à un retour de l'ISF et à la taxe Zucman sur les hauts revenus, il devrait bien y avoir une contribution des plus riches. Sébastien Lecornu serait aussi en faveur de baisses d'impôts "en faveur du travail".
00:00Signé BFM comme chaque matin, votre rendez-vous avec l'édito politique d'Arthur Berda et vous avez souhaité revenir Arthur ce matin sur les premiers gages, gages budgétaires donnés hier par Sébastien Lecornu.
00:10Oui, même si le Premier ministre avance pour l'instant par toutes petites touches impressionnistes en veillant à ne surtout jamais s'enfermer dans une vision d'ensemble trop définitive
00:20après avoir par exemple eu le courage de fermer ce week-end la porte au dangereux fantasme sur la taxe Zuckman, sur l'ISF ou sur la réforme des retraites.
00:29Il a fini par donner quelques gages au PS hier d'abord en prononçant la sacro-sainte expression totémique de la gauche, j'ai nommé la justice fiscale, ce qui ouvre en gros la voie à ce que les plus riches trinquent d'une manière ou d'une autre
00:44puis en donnant le sentiment qu'il allait être accédé à l'une des demandes d'Olivier Faure en donnant un coup de pouce au pouvoir d'achat des travailleurs les plus modestes.
00:53Il faut dire que pour une fois que c'est la gauche qui réclame des baisses d'impôts, Sébastien Lecornu aurait franchement tort de s'en priver.
01:00Il va falloir que Sébastien Lecornu ménage un peu plus le PS que vous pour ne pas braquer Olivier Faure. Mais vous oubliez une chose, il a quand même donné des gages à la droite.
01:07Oui, vous avez raison, il essaie d'en donner en fait à un peu tout le monde, y compris, vous l'avez dit, aux Républicains, qui l'ont enfin entendu parler hier de sécurité pour la première fois depuis sa nomination à Matignon.
01:18Il était temps, en fait, après la méthode Bayrou qui a tenté sans succès de provoquer un sursaut par un électrochoc brutal.
01:26Le nouveau Premier ministre a choisi, lui, d'adopter une approche radicalement différente, quitte à céder au passage, pour cela, un zeste de démagogie,
01:34comme il l'a fait sur les prétendus avantages et autres privilèges des anciens premiers ministres qu'il a reniés dès son arrivée à Matignon.
01:41Alors, rien ne dit que cela lui permettra de susciter la moindre adhésion du pays.
01:46En revanche, le pari qu'il fait, c'est que cela limitera au moins le rejet.
01:51Mais l'idée, c'est qu'il est toujours plus facile de demander des efforts aux autres après avoir montré qu'on s'en impose à soi-même budgétairement.
01:59Ça ne représente rien, mais symboliquement, c'est énorme.
02:01Ou pour le dire autrement, c'est peut-être un détail pour les comptes publics, mais pour l'opinion publique, ça veut dire beaucoup.
02:07Ça me rappelle une chanson.
02:08C'est le lien avec la chronique culture, mais on fait d'abord un détour par François Clémenceau.
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