- il y a 2 semaines
Les Vraies Voix responsables avec Axel Persson, secrétaire général CGT Cheminots ; Stéphane Sirot, historien spécialiste de l’histoire des grèves et du syndicalisme, professeur à l’Université de Cergy-Pontoise ; Reda Belhaj, syndicaliste policier et porte-parole UN1TÉ Ile-de-France (premier syndicat de la Police Nationale).
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, les vraies voix responsables.
00:05Émission un peu spéciale des vraies voix responsables ce soir vu l'actualité, bus brûlé sur la rocade de Rennes,
00:12policiers visés par des jets de pavés à Lyon, forum des Halles fermé à Paris, usine Eurolings bloquée par des manifestants pro-Palestine à Marseille.
00:20La journée a été émaillée de violences un peu partout en France, durant ce happening appelé « On bloque tout ».
00:27Des violences qui sont désormais systématiques ou presse lors de toutes les manifestations, y compris les plus traditionnelles comme le 1er mai,
00:34mais des violences qui sont beaucoup moins présentes dans d'autres démocraties.
00:37En France, faut-il casser pour se faire entendre ? C'est la question qu'on va se poser avec nos invités, Cécile.
00:42Absolument. Alors ce soir, Axel Persson sera avec nous, secrétaire général de la CGT Cheminot, Stéphane Sirot, historien,
00:49spécialiste de l'histoire des grèves et du syndicalisme, professeur de l'université de Sergi-Pontoise.
00:54Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:57Et puis Reda Bellage qui était avec nous, syndicaliste policier, pardon, pas du tout politique, et porte-parole d'unité.
01:03Allez, on vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 20h.
01:06Les Vraies Voixus de Radio.
01:09Merci d'être avec nous. On attend Axel Persson qui va arriver d'un instant à l'autre.
01:15On va commencer avec vous Stéphane Sirot, quand vous êtes un historien spécialiste de l'histoire des grèves et du syndicalisme.
01:20Beaucoup de monde dans les rues, un peu partout en France aujourd'hui, pourtant sans mobilisation syndicale.
01:26Est-ce que les syndicats sont aujourd'hui dépassés, non pas par la base, mais on va dire par les côtés ?
01:31Alors, ni par la base, ni par les côtés, je dirais que...
01:36C'est très géométrique.
01:37On a vu, par exemple, lors du mouvement sur les retraites en 2023, que les syndicats étaient capables de faire descendre dans la rue plus d'un million de personnes à plusieurs reprises.
01:49Il y avait eu à l'époque 14 journées de mobilisation.
01:52Alors, toutes n'avaient pas fait plus d'un million de manifestants.
01:55Mais le pic, y compris d'ailleurs selon les chiffres, en l'occurrence du ministère de l'Intérieur, le pic avait dépassé de millions.
02:03Donc, ils sont capables, ces syndicats, surtout lorsqu'ils agissent en commun via l'intersyndicale, comme ce sera le cas d'ailleurs la semaine prochaine,
02:10ils sont capables de mobiliser assez largement.
02:13En revanche, là où il y a un problème, je dirais, et pour faire le lien avec ce qui était dit dans la présentation à l'instant,
02:19c'est qu'en dépit de ces chiffres assez impressionnants de manifestants,
02:25le pouvoir politique n'écoute plus et ne concède de plus rien face à ce type de mobilisation.
02:32Donc, en effet, c'est quelque chose qui peut inciter un certain nombre de nos concitoyens à agir de manière plus autonome,
02:40comme ils l'ont fait aujourd'hui au travers de ce mouvement bloquant tout,
02:44précisément estimant qu'au fond, c'est plutôt des modalités d'action qui sortent des normes habituelles,
02:50qui sortent des cadres habituels, qui peuvent éventuellement faire fléchir un pouvoir politique.
02:56Oui, mais pardon, est-ce que la mobilisation avec la violence derrière, est-ce que c'est une spécificité française ?
03:03Est-ce qu'on a l'impression qu'à l'étranger, c'est un peu plus calme ?
03:07Ça dépend de ce qu'on appelle l'étranger.
03:09Si évidemment, vous comparez vers certains pays d'Amérique latine,
03:12vous pouvez par exemple avoir dans ces pays-là des épisodes très chauds,
03:17qui ne sont pas seulement dus au climat.
03:19En Europe, par exemple ?
03:20Si on compare avec les autres grands pays d'Europe occidentale,
03:25il y a quelque chose aussi qui est différent,
03:29parce que la violence, elle est rarement unilatérale.
03:33Il se trouve, selon les spécialistes des politiques de maintien de l'ordre,
03:40que dans un certain nombre de grandes démocraties européennes,
03:42la violence a été plutôt de mettre en place des modalités de maintien de l'ordre,
03:48recherchant l'apaisement, évitant l'affrontement, évitant surtout le contact.
03:52Chez nous, c'est plutôt l'inverse qui a été promu,
03:56c'est-à-dire un maintien de l'ordre qui a plutôt tendance à se montrer,
04:00à aller au contact, et de ce fait aussi à produire une sorte de spirale
04:06qui peut susciter ou en tout cas qui peut nourrir des formes d'affrontements et de violences.
04:12La visibilité et le contact avec les forces de l'ordre,
04:15c'est évidemment quelque chose qui peut générer de la tension.
04:18Ils sont là, les forces de l'ordre.
04:20Reda Belage est avec nous, Unité Police.
04:23On a l'impression que les manifestations depuis les Gilets jaunes,
04:27cet affrontement s'accélère et s'intensifie.
04:30Est-ce que c'est une vue de l'esprit ?
04:32Quel regard vous avez, vous ?
04:34Pour le coup, je ne suis pas du tout d'accord avec le monsieur.
04:36Pour le reste de l'analyse, oui.
04:37Après, les Gilets jaunes, il y avait le préfet l'allemand.
04:42Il y avait une politique beaucoup plus répressive, on va dire.
04:45Aujourd'hui, oui.
04:46Alors oui, c'est sûr que voir et être vu, c'est notre devise.
04:49Quand vous regardez les manifestations contre la réforme des retraites,
04:54les policiers, dans toutes les manifestations aujourd'hui,
04:56déclaraient, j'ai dit bien déclarer,
04:58le but premier est de protéger les manifestants.
05:01En général, les syndicats ont leur propre service de sécurité.
05:05Ils sont reçus par le directeur de l'ordre public et de la circulation.
05:09En général, les choses se passent bien avec ces gens-là.
05:11Là où on a une problématique, c'est plutôt avec la mouvance Black Bloc
05:14qui se met en avant des manifestations.
05:16Et là, à ce moment-là, on met nos casques.
05:19Et sur commandement, bien sûr, sur commandement,
05:21on fait notre travail.
05:24On va au contact.
05:24C'est-à-dire qu'on va au contact, oui.
05:26Parce que la problématique aussi, c'est que dans les autres pays,
05:29comme l'a dit le monsieur,
05:30c'est que dans les autres pays, peut-être qu'ils ne s'attaquent pas au mobilier,
05:33peut-être qu'ils ne s'attaquent pas au restaurant,
05:34peut-être que, comme on a vu sur les images d'aujourd'hui,
05:36peut-être qu'ils ne bloquent pas des périphériques
05:38où il y a des millions d'usagers qui veulent aller travailler le tôt le matin.
05:41Voilà, il faut comparer ce qui est comparable.
05:45En France, on a cette...
05:46Je ne sais pas pourquoi.
05:48Il y a moins de limites.
05:49Non, mais en fait, c'est les gens.
05:50On a l'impression que tout le monde fait ce qu'ils veulent.
05:55Et puis, comme l'a dit le monsieur, pour le coup, je suis d'accord.
05:57C'est qu'aujourd'hui,
05:59le protocole, on va dire, a changé.
06:02Puisqu'on l'a vu encore avec Châtelet tout à l'heure,
06:04il suffit de faire un appel sur les réseaux sociaux
06:06et en 15 minutes, vous avez 400, 500 personnes.
06:09Moi, j'y étais tout à l'heure à Châtelet, pour tout vous dire.
06:11J'étais caché, mais j'y étais.
06:14Et excusez-moi, j'ai vu des mecs avec le visage dissimulé de partout, en fait.
06:18Et c'est interdit.
06:19C'est interdit.
06:20Qu'on le veuille ou non, c'est interdit.
06:22Alors, on le tolère, parce que nous,
06:23on ne nous demande pas d'agir contre ces gens-là.
06:25Mais en tout cas, j'ai vu des scènes de violence, quand même.
06:27Et à chaque fois que j'ai vu des policiers,
06:30et ce n'est pas le cas dans d'autres pays,
06:31ils étaient sifflés et les jeunes scandaient.
06:35Les fameux jeunes qui sont venus en paix, soi-disant,
06:39criaient, scandaient.
06:41Tout le monde déteste la police.
06:43Donc, moi, c'est ce que j'ai vu et j'y étais.
06:45Donc, je ne vais pas inventer.
06:46Parce que je vois un peu dans les médias que
06:48non, ce n'est pas si grave que ça.
06:50Moi, je regarde.
06:51Alors oui, c'est peut-être le côté policier.
06:52Je regarde aussi le côté négatif.
06:54Et je vois qu'en termes d'évolution,
06:56on n'est pas sur la bonne voie.
06:58Axel Persson, vous êtes secrétaire gérant de la CGT Cheminot.
07:02On vous connaît bien sur Sud Radio également.
07:03Bonsoir.
07:04Le Trappé Rambouillet, absolument.
07:06Est-ce que, quelque part, j'ai posé la question à Stéphane Sirot au début.
07:10Ce n'était pas à l'appel de nombreux syndicats aujourd'hui.
07:13C'est le moins qu'on puisse dire.
07:14Est-ce que vous n'êtes pas un peu dépassé,
07:16j'ai dit pas par la base, mais par les côtés aujourd'hui ?
07:19Non, c'est-à-dire qu'en effet, cet appel, il n'origine pas.
07:22Il n'a pas pour origine les syndicats.
07:24En revanche, après, les syndicats se sont posé la question.
07:27Qu'est-ce qu'on fait, sachant que cet appel, nous, ce qu'on constatait,
07:30c'était qu'il était en train de migrer doucement, mais sûrement,
07:32des réseaux sociaux vers la vie réelle,
07:35puisque ça commence à s'indiquer dans les entreprises,
07:36y compris moi, à la SNCF où je travaille.
07:38Qu'est-ce qui vous a donné envie d'y aller ?
07:40Ou qu'est-ce qui, justement, vous faisait douter de dire
07:43est-ce qu'il faut vraiment qu'on y aille ?
07:44En fait, on applique un peu les fondamentaux.
07:47C'est-à-dire qu'on a réuni les syndicats,
07:48on a réuni les salariés en général,
07:50et puis on a dit qu'est-ce qu'on fait ?
07:51Et du moins, ceux qui se reconnaissaient dans cette mobilisation
07:55étaient plus nombreux que ceux qui ne se reconnaissaient pas.
07:57Et donc, on demandait à ce que la CGT, en particulier,
07:59puisque je parle là en tant que militant CGT,
08:01mais ça s'est posé de la même façon dans d'autres organisations syndicales,
08:03dit non, nous, il faut en tout cas qu'on ne soit pas un obstacle
08:05à la réussite de cette journée.
08:06Au contraire, il faut mettre tout en œuvre pour que ce soit une réussite.
08:09Et notamment, ça passait par des appels à la grève
08:11et le dépôt de préavis de grève
08:13pour permettre aux gens de participer à toutes les actions
08:15et d'y prendre leur part, soit en cessant le travail
08:17ou soit, en cessant le travail et en participant aux actions de blocage,
08:20de manifestation, peu importe ce qu'il voulait faire aujourd'hui.
08:23Et au vu du bilan qu'on tire de la journée,
08:25on sait que ce sera une première étape,
08:27mais on l'estime plutôt une réussite,
08:28puisque j'invite, et c'est rare,
08:31j'inviterai, j'en prends pour témoin
08:33le Premier ministre désormais déchu,
08:35qu'il a dit lui-même de manière, pour le coup, assez claire,
08:37en disant qu'il avait la certitude
08:39qu'il ne pourrait mener à bien la politique qu'il prenait,
08:41de par l'apparition de ce mouvement du 10 septembre.
08:44Donc, pour le coup,
08:45je pense que l'analyse du Premier ministre est correcte,
08:48enfin, de l'ancien Premier ministre est correcte,
08:50et donc maintenant, la question qui va se poser,
08:51c'est une première étape de remporter,
08:53mais maintenant, quelle est la suite ?
08:54Bah, ça, je ne peux pas vous le dire, ça, je ne sais pas.
08:56C'est un peu la particularité, ces mouvements.
08:57Ils sont beaucoup plus difficiles à prévoir que d'autres,
09:00mais en tout cas,
09:01il est évident qu'il y a une volonté de continuer.
09:03C'est compliqué pour vous,
09:04de vous lancer dans une aventure de cette mobilisation,
09:07sachant qu'il y a des débordements,
09:09et qu'on aimerait que ça se passe,
09:12voilà, en douceur, entre guillemets,
09:13et qu'on puisse entendre les véritables messages.
09:16Et là, ce qui ressort à chaque fois,
09:17c'est toujours la même chose,
09:18les interpellations, et voilà.
09:20Oui, après, ça fait partie,
09:21parce que c'est bon,
09:22que ce soit sur les manifs des retraites,
09:23ou sur cette mobilisation-là,
09:24en général, il y a toujours ce débat-là.
09:25Après, quand même,
09:26si on peut en mesure garder,
09:28je ne sais pas si vous avez vu,
09:29quelqu'un en parler,
09:31dit, est-ce qu'en gros,
09:31c'est dans les seuls,
09:32est-ce que c'est que c'est qu'en France
09:33qu'il y a des confrontations ?
09:34C'est passé un peu sous les radars,
09:35mais je pense que ça va peut-être revenir dans les médias,
09:37par exemple,
09:38dans un pays, certes,
09:39moins connu,
09:40mais en tout cas,
09:41en Europe,
09:41le Népal, par exemple.
09:43Le Népal, c'est pas en Europe.
09:44C'est pas en Europe,
09:45mais je le parle,
09:45parce qu'il y a une actualité.
09:47C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
09:47on a vu au Népal,
09:48c'est qu'aujourd'hui,
09:49littéralement...
09:49À moins qu'ils soient en Europe,
09:50on n'est pas prévenus.
09:52Mais il se trouve qu'il y a des militants syndicaux,
09:54d'ailleurs,
09:54qu'on connaît bien des Népalais.
09:55D'ailleurs,
09:56j'en avais rencontré pas si longtemps que ça,
09:57d'ailleurs,
09:57pour une conférence en Inde,
09:59peu importe.
10:00Et là,
10:00littéralement,
10:01oui,
10:01on est sur un tout autre niveau.
10:02C'est-à-dire que le palais présidentiel
10:03est incendié.
10:04Le palais présidentiel est incendié.
10:07L'ancien Premier ministre
10:08est pourchassé,
10:09y compris des membres de sa famille
10:10qui sont visés physiquement
10:11et qui sont pourchassés.
10:13Ils vont aller littéralement.
10:14Ils ont pris au mot,
10:15comme l'avait dit un jour
10:16dans un autre contexte,
10:17le président Macron,
10:18qu'ils viennent me chercher.
10:18Bon, là,
10:19ils l'ont pris au mot.
10:19Ils sont vraiment allés les chercher.
10:20Y compris en les forçant à démissionner,
10:22en les chassant,
10:22en les pourchassant.
10:23Donc,
10:23on est sur un tout autre niveau
10:24de confrontation
10:25que là,
10:26aujourd'hui,
10:27que ce qu'on constate aujourd'hui
10:28qui mine de rien.
10:29Bon,
10:30oui,
10:30il y a eu quelques confrontations,
10:31mais on n'est pas sur ce niveau insurrectionnel
10:33que par exemple...
10:34C'est moins grave.
10:35On n'est pas sur ce niveau-là.
10:36Reda Bellage,
10:36syndicaliste,
10:37policier,
10:38porte-parole de Unité,
10:39Île-de-France.
10:40Vous avez peur parfois
10:41de l'escalade,
10:42en fait ?
10:44On n'a pas peur,
10:45mais ce qui m'inquiète...
10:47Vous vous redoutez, peut-être ?
10:48Non,
10:48mais vous avez une demi-finale
10:50où,
10:52la préfecture de police
10:54avait averti tout le monde
10:55en disant
10:56« Attention,
10:57si Paris gagne la demi-finale,
10:58ça va mal se passer à Paris. »
11:00Je n'ai pas vu un dispositif
11:01répressif ou préventif
11:04ou dissuasif,
11:04peu importe,
11:05mais en tout cas,
11:05on a été débordés.
11:07Il y a eu 150 interpellations,
11:08il n'y a eu que 5 déferments.
11:10Donc, moi,
11:10si je suis black bloc
11:11ou si je veux brûler quelque chose,
11:12j'y retourne.
11:12Honnêtement,
11:13j'y retourne
11:13parce que je sais
11:14que je ne risque absolument rien.
11:16Toujours la réponse judiciaire,
11:18en fait.
11:18La réponse pénale.
11:19Excusez-moi,
11:20c'est hallucinant.
11:20On parle de mouvements sociaux,
11:22de grèves, etc.
11:22Là, c'est pour un match de football,
11:24selon vous.
11:25Et en plus,
11:25ce n'est pas une défaite
11:26où on casse tout
11:27parce qu'on est furieux
11:28ou on est en finale
11:29de la Ligue des Champions.
11:29Par rapport à l'époque
11:30des Gilets jaunes,
11:31il s'est passé beaucoup de choses
11:32et aujourd'hui,
11:33en France,
11:33quand vous voulez exprimer
11:34votre joie ou votre colère,
11:36ce que je constate,
11:37moi, en tant que policier
11:38et ce que constatent
11:39mes collègues sur le terrain,
11:40c'est qu'en fait,
11:40on ne s'est plus exprimé
11:41de la joie ou de la colère
11:42sans qu'il y ait
11:43des dégradations,
11:44des violences
11:45contre les forces de l'ordre
11:46ou des agressions.
11:47Et c'est ça qui me dérange
11:48aujourd'hui.
11:49Alors, je ne reviens pas
11:50sur vous, monsieur,
11:50mais moi, j'ai du mal
11:51à minimiser les choses
11:52parce que ça fait 28 ans
11:53que je suis dans la police
11:53et ça fait 28 ans
11:55que je vois que ça se dégrade,
11:56en fait.
11:56Et donc, je n'aime pas...
11:57Enfin, excusez-moi,
11:58sans vous manquer de respect,
11:59je n'aime pas qu'on me dise
12:00« Oh, ça va, il y a eu quelques... »
12:02Non, il n'y a rien, en fait.
12:03Il faut que ça s'arrête.
12:04Tout accrochage
12:05et de toute façon, de trop.
12:06Ce matin, on a vu des policiers
12:08qui s'en sont pris,
12:09excusez-moi le terme,
12:10plein la gueule
12:10devant des gamins
12:12de 15 ans, 16 ans.
12:13Je veux dire,
12:14les parents,
12:14je ne sais pas où ils sont,
12:15ça me fatigue,
12:17j'en ai marre de voir
12:17mes collègues
12:18en prendre plein la gueule
12:19et en fait,
12:20plus personne...
12:21Enfin, pas plus personne,
12:22c'est faux.
12:22Ceux, en tout cas,
12:23auxquels on a été confrontés
12:25aujourd'hui
12:25ne respectent absolument
12:27pas la police
12:28parce que certains politiques
12:29aujourd'hui,
12:30et ce n'était pas mon cas
12:31quand je suis rentré
12:31dans la police en 1998,
12:33ne respectent pas la police
12:34voire même creuse,
12:37pour moi en tout cas,
12:38qui suis issu de la diversité,
12:39qui vient des quartiers
12:40et qui est policier aujourd'hui,
12:41qui est connu,
12:42je n'aime pas dire le mot,
12:43qui est connu les deux camps,
12:45à l'époque,
12:46alors oui,
12:46c'était des politiciens
12:47à l'ancienne,
12:48mais en tout cas,
12:49tous les députés
12:50nous respectaient.
12:51Voilà,
12:52on avait une présomption
12:52d'innocence,
12:53on ne nous parlait pas
12:54de contrôle au faciès,
12:55aujourd'hui,
12:56il n'y a plus du tout
12:57de respect
12:57et j'espère,
12:59puisque vous avez parlé
12:59de mobilisation pour demain,
13:00je sais que moi,
13:01en tout cas,
13:01côté police,
13:02de ce qu'on me dise
13:03les directions,
13:05on remet un service d'ordre
13:06encore en place.
13:07Allez,
13:08vous restez avec nous,
13:08on revient dans un instant,
13:09vous voulez parler,
13:11en tout cas,
13:11commentez aussi,
13:130826 300 300,
13:15on est ensemble
13:15jusqu'à 20h.
13:16Sud Radio,
13:17Parlons Vrai,
13:18Parlons Vrai,
13:19Sud Radio,
13:20Parlons Vrai,
13:21Sud Radio,
13:22les vraies voix
13:23qui font bouger la France,
13:24les vraies voix responsables.
13:26Après cette journée
13:26de mobilisation nationale,
13:29l'occasion qu'on se pose
13:29avec Philippe David,
13:31c'est en France,
13:31faut-il casser pour se faire entendre ?
13:33Axel Persson est avec nous,
13:34secrétaire général CGT Cheminot,
13:37Rambouillet,
13:37voilà,
13:38c'est ça,
13:38Trappé Rambouillet,
13:39Stéphane Sirot,
13:40historien spécialiste
13:41de l'histoire des grèves
13:42et du syndicalisme,
13:44professeur à l'université
13:45de Sergi Pontoise,
13:46et puis Reda Bellage
13:48qui est avec nous,
13:48syndicaliste policier
13:49et porte-parole
13:50d'Unité Île-de-France
13:52et premier syndicat
13:53de police nationale,
13:54je le rappelle.
13:55Stéphane Sirot,
13:56une question,
13:58est-ce que ce mouvement
13:59d'aujourd'hui,
14:00on bloque tout,
14:00qui est sorti un peu
14:01de nulle part,
14:02on va dire,
14:03vous fait penser,
14:04je ne sais pas,
14:05à mai 68,
14:05qui au départ,
14:06c'était les étudiants,
14:07ce n'était pas les syndicats,
14:08ou aux Gilets jaunes,
14:09vous qui connaissez par cœur
14:10pour avoir écrit dessus
14:11les mouvements sociaux en France,
14:13est-ce qu'il vous fait penser
14:13à un autre mouvement social
14:15plus ou moins récent ?
14:17Si on en cherche un,
14:19il est évident que ce qui
14:20immédiatement saute aux yeux,
14:23c'est le mouvement
14:23des Gilets jaunes.
14:24Alors, par rapport
14:25à ces modalités
14:26de déclenchement surtout,
14:28parce qu'il y a beaucoup plus,
14:29à mon sens,
14:30de différences
14:31que de ressemblances,
14:32parmi ces différences,
14:33on a bien vu,
14:35apparemment,
14:35en tout cas,
14:36d'après les premières
14:37tentatives d'analyse
14:39et d'études
14:40qui sont faites
14:40sur le public
14:41qui échangeait
14:42sur les réseaux sociaux,
14:43c'est un public
14:45qui s'est très vite gauchisé
14:46au point de départ.
14:48On savait parfois
14:48que c'était plutôt
14:49des sites souverainistes,
14:50voire proches
14:51de mouvances d'extrême droite,
14:53mais ça s'est très vite gauchisé.
14:54Et par ailleurs,
14:56ça n'est pas,
14:56à mon sens,
14:57très surprenant
14:57dans la mesure où,
14:58là aussi,
14:59contrairement au mouvement
14:59des Gilets jaunes,
15:00on a vu bien en amont
15:01de la mobilisation d'aujourd'hui,
15:03des soutiens apportés
15:04de la part
15:04d'un certain nombre
15:05d'organisations syndicales
15:07et d'organisations politiques.
15:10Donc, évidemment,
15:10ça donne une coloration
15:11qui, à mon sens,
15:12est assez différente.
15:14En même temps,
15:15on a quand même
15:16ces points communs
15:18qui, par ailleurs,
15:20me semblent
15:21assez prégnants
15:22dans le contexte
15:24contemporain
15:24des mouvements sociaux,
15:26à savoir que, désormais,
15:27on voit bien
15:28que c'est installé
15:28dans le champ
15:29des relations sociales
15:30cet outil très efficace
15:32qui s'appelle
15:32les réseaux sociaux
15:33et qui peut permettre,
15:35y compris,
15:35d'organiser
15:36des mouvements
15:37à l'échelle nationale.
15:38On a déjà vu
15:39dans l'histoire
15:39d'autres épisodes
15:40où, souvent,
15:41il arrive
15:42que des mobilisations
15:44sociales
15:44émergent
15:46plus ou moins
15:47spontanément,
15:47en tout cas,
15:48pas forcément
15:48au point de départ
15:49en dehors
15:50des organisations syndicales,
15:51mais généralement,
15:52elles se greffent
15:53assez vite
15:54sur ces mobilisations.
15:56Aujourd'hui,
15:56ceux qui le souhaitent
15:57peuvent tout à fait
15:58mener des actions
15:59hors normes
16:00comme celles
16:01que l'on a vues,
16:02sans forcément
16:02systématiquement
16:04avoir besoin,
16:05en quelque sorte,
16:06d'une organisation dédiée,
16:07même si ces organisations dédiées
16:09apportent quand même
16:09de toute évidence
16:11un supplément
16:11et un supplément
16:12y compris
16:13dans la capacité
16:14justement
16:14d'encadrer
16:15et d'orienter,
16:17je dirais,
16:17dans le bon sens
16:18ces mobilisations.
16:20Pas de personnalité émergente
16:21comme à l'occasion
16:23des Gilets jaunes.
16:24Aujourd'hui,
16:25est-ce que ça ne dilue pas
16:26un peu le message ?
16:27Les Gilets jaunes,
16:28il y avait une revendication,
16:29c'était le prix de l'essence
16:31et ensuite des sujets
16:33sont montés.
16:35Là,
16:36finalement,
16:36est-ce que ça ne dilue pas
16:38un petit peu
16:39la mobilisation
16:40sans avoir
16:41de revendications
16:42qui sont des revendications
16:44claires ?
16:44Peut-être par filière
16:45ou par...
16:46Je ne sais pas,
16:47mais est-ce que ça ne change pas
16:48des Gilets jaunes,
16:49justement ?
16:50Je pense que les revendications
16:52sont...
16:52En tout cas,
16:53le sens des revendications
16:54est assez clair.
16:56Ceux qui se sont manifestés
16:57l'ont fait,
16:58à mon sens,
16:58pour deux raisons.
16:59Des raisons d'abord sociales,
17:00parce qu'il faut quand même
17:01le constater,
17:02toute une partie
17:03de notre société,
17:04notamment les jeunes,
17:05que j'ai trouvé d'ailleurs
17:06très présents
17:06dans le mouvement d'aujourd'hui
17:08et qui sont particulièrement,
17:10pour certains d'entre eux,
17:11notamment les étudiants,
17:12percutés par une forme
17:14de paupérisation
17:14qui a déjà été mise en avant
17:16par un certain nombre d'études,
17:19par également la marchandisation
17:20de l'enseignement supérieur
17:22qui génère des inégalités
17:24d'accès dans ce domaine
17:26et qui suscite la colère.
17:29Donc ces injustices sociales,
17:30ces injustices fiscales,
17:31cette montée dans notre société
17:33de taux de pauvreté
17:34devenues exponentielles,
17:36tous ces éléments-là,
17:37ça génère quand même,
17:38me semble-t-il,
17:39des revendications cristallisatrices.
17:41Et vous ajoutez à ça
17:42le versant politique,
17:43le versant politique
17:44qui, à mon sens,
17:46ne cherche pas
17:47l'apaisement
17:47face à ces mobilisations.
17:49J'avais cru,
17:50à un moment donné,
17:51que c'était la stratégie
17:52du pouvoir,
17:53parce que
17:54Beyrou a choisi le 8
17:55pour demander la confiance.
17:58Je me disais que finalement,
17:58puisqu'il a choisi le 8,
18:00alors que rien ne l'obligeait
18:01à se précipiter,
18:01pourquoi pas le 12,
18:03il choisissait le 8
18:04justement pour peut-être
18:05précisément...
18:05Désamorcer ?
18:07De désamorcer,
18:07en tout cas d'amortir
18:08le choix que je suis.
18:09Que se passe-t-il ?
18:10Eh bien,
18:11celui qui, généralement,
18:13n'est pas le pompier de service,
18:14mais plutôt l'incendiaire de service,
18:15à savoir Emmanuel Macron lui-même,
18:18nomme quelqu'un
18:18qui envoie un message,
18:20qui nomme un de ses plus proches,
18:22qui, par ailleurs,
18:22fait partie de son organisation politique,
18:25nomme quelqu'un
18:25qui envoie un message
18:26que finalement,
18:27rien ne changera
18:28s'agissant
18:28des orientations politiques choisies,
18:31et que, donc, de nouveau,
18:32ne sera pas tenu compte,
18:33au fond, du désaveu subi
18:35par le pouvoir
18:36lors des derniers processus électaux.
18:39Donc, je pense que
18:40le coagulé génère
18:41cette émergence de colère
18:44qui s'exprime aujourd'hui
18:45dans la rue.
18:47Axel Persson,
18:48vous êtes mobilisé,
18:49vous aussi,
18:50par quoi ?
18:50Par solidarité, avant tout ?
18:52Déjà, parce que
18:52les revendications sont celles
18:53de l'ensemble du monde du travail,
18:54donc, ce n'est pas juste
18:55par solidarité abstraite,
18:56c'est parce que je veux,
18:56en tant que travailleur,
18:58que les projets qui sont contenus
18:59dans ce budget,
19:00désormais,
19:00d'un gouvernement déchu,
19:01ne passent pas.
19:02Donc, c'est la première raison.
19:03Et ensuite,
19:04on s'est mobilisés par la grève
19:05et puis on a participé aux actions,
19:06notamment là sur ma zone de trappe.
19:08Il y avait ce matin
19:09une des actions de blocage
19:10de dépôts de bus
19:11qui ensuite ont été suivées
19:12par les manifestations
19:13qu'il y a eu à Paris
19:14et j'étais personnellement
19:15à un rassemblement le matin
19:16dans Paris, par exemple.
19:18Mais en tout cas,
19:19pour la suite,
19:19maintenant,
19:20c'est ça qui va compter.
19:21C'est une journée,
19:22on ne sait pas suffire
19:22parce que, bon,
19:23tant mieux,
19:24ça peut nous réjouir
19:24que le gouvernement précédent
19:26est déchu.
19:27Mais en soi,
19:27ça ne règle pas les problèmes.
19:28En soi,
19:28ça ne règle pas les problèmes.
19:30Mais vous pensez que
19:30ce qu'il y a dans les idées ?
19:31Non, non.
19:31Ça veut dire que
19:32dans cette nouvelle nomination
19:33avec Sébastien Lecornu,
19:36vous ne voyez aucun,
19:37aucune lueur d'espoir.
19:38Ah non.
19:38Pour les raisons
19:39que Stéphane Siro a expliquées,
19:40c'est vrai qu'il y a un côté
19:41un peu même absurde
19:42sur...
19:44Il y a un gouvernement
19:44qui est donc,
19:46pour une première historique en plus,
19:47qui perd un vote de confiance
19:47qu'il sollicite lui-même
19:48et qui, donc,
19:50en réponse à ça,
19:51choisit un Premier ministre
19:52qui, en plus,
19:53ça doit être un des rares.
19:54Je ne sais pas si c'est le seul,
19:58dans des fonctions différentes.
19:59Il me semble qu'il était
19:59secrétaire d'État à des moments,
20:00ensuite délégué à quelque chose.
20:02Mais il est dans les couloirs
20:03du pouvoir macroniste
20:04depuis 2017.
20:06Et donc, le choisir, lui,
20:07comme réponse à la colère
20:09qui s'exprime...
20:10C'est quoi ?
20:10C'est une provocation pour vous ?
20:11Je ne sais pas ce qu'il y a
20:12dans la tête d'Emmanuel Macron,
20:14en réalité.
20:14En tout cas,
20:14c'est vécu comme tel.
20:15Est-ce que c'était ça
20:16ce qu'il avait en tête ?
20:17Je ne sais pas.
20:17Mais en tout cas,
20:18c'est sûr que ça ne peut
20:18qu'être vécu comme tel.
20:20Je ne dis pas que
20:20choisir un autre de LR
20:21aurait changé fondamentalement
20:23la politique.
20:23Mais là, c'est vrai que
20:24ce petit supplément d'âme...
20:25Il n'est plus LR,
20:26il est macroniste.
20:27Oui, mais je veux dire,
20:28choisir quelqu'un d'un ex-LR
20:30n'aurait pas forcément changé
20:31fondamentalement l'équation
20:32que je vous décris.
20:33Mais là, c'est vrai que
20:34choisir quelqu'un
20:35qui l'identifiait
20:36comme étant un de ses plus proches
20:37depuis le début,
20:38c'est vrai que ça ne peut
20:38qu'être vécu comme une provocation.
20:40Mais est-ce que c'était
20:40son intention ?
20:41Je n'en sais rien.
20:42Pour le coup, je suis militant,
20:43je ne suis peut-être pas psychologue.
20:50C'est le personne
20:51qui l'apporte ce soir
20:52pour ceux qui nous regardent
20:53en vision.
20:54Est-ce que vous pensez
20:55que ces mouvements,
20:56ils peuvent s'agglomérer ?
20:57Les mouvements du 10,
20:58auxquels les syndicats
21:00policiers ne participaient pas,
21:01et les mouvements du 18
21:03où des syndicats participent ?
21:05Je pense que c'est...
21:07Comme a dit monsieur juste avant,
21:08je pense que c'est...
21:09À cause des réseaux sociaux,
21:10pour nous, c'est aujourd'hui
21:11très, très difficile d'anticiper.
21:13C'est pour ça que l'administration,
21:15elle met un maximum
21:15de policiers et gendarmes,
21:17comme ça a été le cas aujourd'hui.
21:18Je crois que c'est
21:19autour de 100 000 effectifs,
21:21ce qui est vraiment énorme,
21:22colossal.
21:23Et j'ai entendu des gens dire
21:25oui, ça fait un policier
21:27ou un gendarme
21:28pour un manifestant,
21:29mais en fait,
21:30on est en France,
21:30la police ne fait pas
21:31ce qu'elle veut,
21:32contrairement à ce que
21:32certains pensent.
21:34Pour interpeller un individu,
21:35je crois que vous êtes réserviste,
21:36vous devez le savoir,
21:37il ne faut pas être tout seul,
21:38parce que sinon,
21:38c'est coup de point,
21:39coup de pied,
21:39pour ne traiter un individu
21:40qui ne veut pas se laisser faire.
21:41Il faut être au moins trois collègues.
21:43Donc oui,
21:44c'est normal qu'on se mobilise.
21:45Et pourquoi ?
21:46C'est parce qu'aujourd'hui,
21:47avec les réseaux sociaux,
21:48vous pouvez bloquer le périphérique
21:49en dix minutes
21:50à cinq personnes.
21:52Voilà.
21:52Et vous mettez cinq personnes
21:54sur chaque ville.
21:54Avec des poubelles,
21:56vous pouvez bloquer le périphérique.
21:57Aujourd'hui,
21:58les seuls qui ont reçu,
22:00contrairement à beaucoup de gouvernements
22:02qu'on a connus dernièrement,
22:04et encore il y a quelques années,
22:05la police,
22:06elle a toujours su s'adapter.
22:07Aujourd'hui,
22:08on a des forces mobiles
22:09qui sont en capacité
22:10de se déplacer rapidement,
22:11neutraliser des individus
22:13qui essaient de bloquer le périph',
22:16comme on l'a vu ce matin.
22:17Et aujourd'hui,
22:18je pense qu'il faut féliciter
22:19les forces de l'ordre.
22:21Il y a eu des blessés chez nous,
22:22je leur souhaite un bon établissement.
22:24Il y a eu très peu,
22:25très très peu,
22:25et j'ai vu dans les médias,
22:27on n'en parle pas,
22:28très peu de manifestants blessés.
22:29C'est dire que nos méthodes,
22:31elles sont de plus en plus efficaces.
22:33Et du coup,
22:34je constate aussi
22:35que certains mots
22:38de soutien sont importants,
22:40mais je pense qu'aujourd'hui,
22:41ce qu'on attend, nous,
22:42du futur ministre de l'Intérieur,
22:43je l'ai dit ce matin
22:44sur un autre média,
22:45ce n'est pas qu'un soutien par les mots
22:47et où on me tape sur l'épaule,
22:48c'est par des actes.
22:49Ah bon,
22:50vous aussi,
22:50vous avez des revendications.
22:51Mais bien sûr,
22:52parce qu'aujourd'hui,
22:53Madame,
22:53vous savez,
22:54on a toujours le mauvais rôle en fait.
22:56Si demain,
22:57ça part,
22:58je vais parler comme un banlieusard,
22:59si demain,
22:59ça part en sucette,
23:01celui qui aura blessé peut-être
23:02par une erreur
23:04ou par un accident,
23:05un manifestant,
23:06celui qui va se faire violenter
23:08ou qui va être blessé,
23:09c'est le policier.
23:11Il vient devant un tribunal
23:12quand il dépose plainte,
23:13quand il est auteur ou victime,
23:14il est tout seul.
23:15Donc,
23:15on nous envoie,
23:16je vais dire un mauvais mot encore,
23:17au casse-pipe,
23:18mais on se retrouve souvent tout seul.
23:20Et souvent,
23:21les gouvernements,
23:21parce qu'ils savent
23:22qu'on est au bord de l'implosion,
23:25ils nous tapent tous sur l'épaule.
23:26Mais aujourd'hui,
23:26on va avoir besoin d'actes.
23:27Parce que si,
23:28là,
23:29si ça dure huit jours,
23:30je ne sais pas comment on va faire.
23:31Je pense qu'on ne tiendra pas.
23:33Merci,
23:34merci beaucoup,
23:35en tout cas,
23:35d'avoir accepté cette invitation.
23:37Merci beaucoup,
23:38Axel Persson,
23:41au Trapp-Rambouillet.
23:42Merci beaucoup,
23:43Stéphane Sirot,
23:44historien,
23:45spécialiste de l'histoire des grèves
23:46et du syndicalisme,
23:48professeur d'université à Sergi Pontois.
23:49J'avais encore plein de questions pour vous
23:52sur la culture de la négociation,
23:54sur plein de choses,
23:54mais on vous fera revenir encore,
23:56bien entendu.
23:57Merci beaucoup,
23:57Reda Bellage,
23:58syndicaliste policier
23:59et porte-parole,
24:01Unité Île-de-France,
24:02premier syndicat de la police nationale.
24:04Et vous savez que moi,
24:04à titre personnel,
24:05je vous soutiens aussi,
24:08et vous le savez.
24:08Merci, en tout cas,
24:09d'avoir été,
24:10participé à cette émission.
24:14On se retrouve demain
24:14à partir de 18h,
24:17mon cher Philippe,
24:17dans un instant.
24:18On ne vit pas dans la même France
24:19avec Magali Berda,
24:20Le Retour,
24:21Hakim,
24:21l'influenceur de Mediacoeur,
24:24et puis Daniel Simonnet,
24:25député du 20e arrondissement de Paris,
24:27nouveau Front Populaire,
24:28co-fondatrice de l'après.
24:30Et puis,
24:31avec la question du jour,
24:32est-ce que les manifs
24:33sont récupérés politiquement ?
24:34Vous pouvez appeler d'ores et déjà,
24:35maintenant,
24:36jusqu'à 20h,
24:37au 0826 300 300.
24:39On vous souhaite une très belle soirée
24:40avec Magali Berda.
24:41On se retrouve demain à 18h.
24:42A demain.
24:43Bonne soirée à tous.
24:43Salut.
24:44Sud Radio.
24:45Sud Radio.
24:46Parlons.
24:46Sud Radio.
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