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  • il y a 6 semaines
Avec Mickaël Berthelot, chef d'une entreprise de BTP

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##LA_VIE_EN_VRAI-2025-10-24##

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Transcription
00:00Le petit matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Glaze.
00:05Il est 6h40, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur Sud Radio.
00:09La vie en vrai, c'est l'une des conséquences de l'instabilité politique,
00:12mais aussi des incertitudes aujourd'hui en matière d'économie.
00:16La crise dans le secteur du BTP qui tourne aujourd'hui au ralenti,
00:19les carnets de commandes sont loin d'être remplis,
00:22les professionnels qui sont particulièrement inquiets.
00:25Bonjour Michael Bertolo.
00:27Bonjour.
00:28Et merci d'être avec nous sur Sud Radio ce matin.
00:30Vous êtes artisan du BTP, chef d'entreprise à Courrelais,
00:34président de la CAPEB dans le département des Deux-Sèvres.
00:36En 2023, je donne ces chiffres pour commencer,
00:39vous aviez construit 20 à 25 maisons.
00:42Cette année, vous n'en êtes qu'à 5.
00:44Ça fait une énorme différence.
00:46Comment vous l'expliquez cela, Michael Bertolo ?
00:49Alors, la baisse de la construction neuve,
00:52on peut l'expliquer, je dirais, par l'augmentation des matériaux,
00:57en premier, on a eu l'inflation des matériaux qui a été exponentielle
01:01sur certains matériaux de l'ordre de 40%.
01:05On a eu l'augmentation des taux d'intérêt et je pense aussi à l'instabilité politique
01:14qui crée du doute chez nos clients.
01:17nos clients ne sont pas rassurés pour investir dans, je dirais, dans une habitation.
01:22C'est ce qu'ils vous disent globalement ?
01:24Oui, on ressent cette inquiétude grandissante.
01:30Quand, je dirais, nos clients ont peur pour leur emploi,
01:36ils n'ont pas la tête, je dirais, à faire des projets.
01:38Il est comment votre carnet de commandes, là, aujourd'hui,
01:42pour la suite, pour les prochains mois ?
01:44Alors, mon carnet de commandes, aujourd'hui,
01:46on est à peu près sur trois mois de commandes.
01:49Je dirais qu'on n'est pas du domaine d'une inquiétude forte sur ce carnet de commandes.
01:55Notre inquiétude, elle se porte vraiment pour l'avenir, je dirais,
01:58de notre modèle d'entreprise.
02:00Avec un secteur, aujourd'hui, qui est fragilisé.
02:03Vous, vous êtes dans les Deux-Sèvres.
02:04Vous êtes le président de la CAPEB.
02:06Vous représentez ces petites entreprises du bâtiment.
02:10Il y a une difficulté particulière.
02:12On a, aujourd'hui, des entreprises qui sont obligées de fermer,
02:16qui sont en liquidation judiciaire ou pas ?
02:18On en est là ?
02:19Oui, on a une augmentation, je dirais, forte
02:23des liquidations judiciaires et des redressements judiciaires.
02:29Donc, c'est un indicateur très inquiétant.
02:31On a des besoins de trésorerie qui sont de plus en plus présents.
02:37Donc, oui, l'attitude est très forte, je dirais, pour beaucoup de mes collègues.
02:41Avec des recrutements sur pause également,
02:46des licenciements parfois pour celles qui tiennent encore le coup,
02:50Mickaël Berthelot ?
02:51Alors, oui, on a des licenciements.
02:55Vous savez, dans nos entreprises artisanales,
02:58on a, je dirais, une morale.
03:02Et on est, je dirais, avant de faire du profit financier,
03:05on est là pour conserver de l'emploi.
03:07Donc, je dirais qu'aujourd'hui, on est plutôt dans des chefs d'entreprise
03:11qui ont baissé leur rémunération pour pouvoir conserver leurs salariés.
03:16Et c'est sûr qu'aujourd'hui, les recrutements, il est mis en pause.
03:20Vous promenez dans les zones artisanales,
03:23vous ne voyez plus de panneau recherche salarié.
03:26Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, c'est aussi le domaine de l'apprentissage
03:31qui risque d'être mis à mal.
03:33Qui risque d'être mis à mal.
03:34Ça veut dire qu'on ne va pas transmettre de savoir-faire
03:37pendant, je dirais, cette pause économique.
03:39Ne pas toucher à l'apprentissage,
03:42c'est ce que vous dites aux députés
03:43qui vont commencer aujourd'hui l'examen du budget dans l'hémicycle ?
03:48Oui, tout à fait.
03:50Je dirais, par les termes de l'apprentissage,
03:52on apprend, je dirais, à nos jeunes un savoir-faire,
03:56mais pas qu'un savoir-faire.
03:58On a beaucoup de jeunes aujourd'hui
03:59qui sont, je dirais, un peu perdus.
04:02Et à travers l'insertion dans nos entreprises artisanales,
04:07on leur apprend aussi un savoir-être.
04:09Et je pense que ce savoir-être,
04:11il est aussi important que ce savoir-faire.
04:15Plus globalement,
04:16quel message vous souhaitez faire passer
04:18à notre personnel politique,
04:20à nos députés qui, je le disais,
04:22vont commencer à examiner le budget aujourd'hui ?
04:25Alors moi, j'ai tendance à leur dire
04:27de respecter les 600 000 entreprises artisanales
04:30qu'ils représentent,
04:32que nous représentons.
04:34On a eu un vote hier sur l'auto-entreprise
04:37parce qu'il faut quand même resituer la situation.
04:40On a nos entreprises artisanales
04:41qui sont prises en étau
04:42entre l'auto-entreprise
04:44qui n'est pas sujettie à la TVA,
04:48qui fait les choses un petit peu
04:51à la façon qu'elles veulent,
04:52et les majeurs du BTP.
04:54Donc, on est à succès entre ces deux mondes.
04:57Est-ce qu'aujourd'hui,
05:00on a toujours envie d'avoir
05:01ces 600 000 entreprises artisanales du bâtiment
05:04qui, au-delà de savoir-faire,
05:07comme je vous ai dit précédemment,
05:08on a aussi, je dirais,
05:10cette vision sociale,
05:12qui est cette proximité avec nos salariés.
05:15Et je pense que notre société a besoin de ça.
05:19Proximité avec les salariés
05:21et puis proximité également avec vos clients.
05:24Ça aussi, un Mickaël Bertolo.
05:26Tout à fait.
05:27Nous sommes à la fois dans nos entreprises,
05:29nous sommes le commercial,
05:32nous sommes le réalisateur des travaux
05:34et nous faisons le SAV.
05:36Pour beaucoup de mes collègues,
05:38et moi-même,
05:38c'est notre nom qui est marqué sur le camion.
05:40Donc, on a l'excellence.
05:43Je dirais que c'est notre métier.
05:47Merci beaucoup, Mickaël Bertolo,
05:50d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
05:52Je rappelle, vous êtes patron d'une entreprise de BTP
05:55située à Courlet,
05:56président de la CAPEB
05:57dans le département des Deux-Sèvres.
05:59Un grand merci
06:00et puis très belle journée à vous.
06:01Bonne continuation
06:02et bon courage
06:03à l'ensemble des professionnels du secteur.
06:04Merci.
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