Bruno Retailleau a-t-il raison d'attaquer en justice la députée LFI qui accuse la police de racisme généralisé ?

Sud Radio

Les Vraies Voix avec Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Un1té.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David  du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru 🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————  🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴  ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-08-01##

Transcript

00:00Les vraies voix sud radio, le grand débat du jour.

00:03Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a fait savoir qu'il allait porter plainte contre la députée LFI, Gabriel Catala,

00:09qui a déclaré qu'il y a un racisme généralisé dans les rangs de la police.

00:12Le ministre considère ces accusations comme diffamatoires et inacceptables.

00:17Il affirme engager cette action au nom de tous les policiers de France pour défendre l'honneur des forces de l'ordre.

00:22Gabriel Catala a rapidement réagi, estimant que cette plainte n'aboutira pas.

00:26Elle dénonce une tentative de pression politique par voie judiciaire.

00:29La députée critique également le fait que des moyens publics soient mobilisés pour cette action.

00:34Le racisme est un délit.

00:36Parler de racisme généralisé globalise un jugement sur une somme d'individualités sans doute très différente.

00:42Du coup, c'est une forme de racisme anti-policier dont la députée se rend coupable.

00:47Faut-il pour cela l'attaquer au risque de rentrer dans son jeu et d'alimenter la violence dans notre pays ?

00:52Ou alors, la déclaration de Gabriel Catala trouve-t-elle un écho sur votre vision de la situation ?

00:58C'est Parlons Vrai, répondez à la question.

01:00Sur le compte X, Bruno Retailleau a-t-il raison d'attaquer en justice la députée LFI qui accuse la police de racisme généralisé ?

01:11Vous dites oui, il a raison à 88%.

01:14C'est assez clair.

01:15Et pour en parler, nous sommes avec Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police unité.

01:20Rebonsoir Jean-Christophe.

01:22Rebonsoir.

01:22Alors Jean-Christophe, juste avant la coupure, vous avez commencé à nous expliquer qu'utiliser la justice pour répondre à des propos de ce genre,

01:29que ce soit des propos d'ailleurs a priori d'élus ou pas,

01:32vous pensez que c'est nécessaire et que c'est obligatoire, qu'il faut défendre en fait l'honneur des policiers.

01:37Et vous allez d'ailleurs vous porter partie civile.

01:39Oui, parce qu'en fait les policiers en tant que service public, nous on ne peut pas se défendre sur le terrain.

01:44C'est-à-dire quand on nous attaque, on nous insulte.

01:46La seule façon effectivement de redonner notre honneur, c'est le tribunal.

01:50Donc on sait bien qu'en ce moment c'est la saison des festivals et que LFI, on n'est jamais déçus avec eux.

01:57C'est toujours un festival toute l'année.

01:59Je sais que Léaumant, M. Léaumant, Thomas Porte, au mois de mai, avait fait des sorties médiatiques par rapport aux policiers,

02:05accusant encore une fois d'avoir un raciste structuré dans la police.

02:10Ce qui est marrant, c'est que 15 jours après, notamment M. Porte, demandait la protection de la police.

02:14Donc on lui a donné des policiers pour le protéger parce qu'il était menacé.

02:18Donc vous voyez, quand ils ont besoin, effectivement, ils savent appeler la police eux aussi à leur côté.

02:22Maintenant, moi ça me fait rigoler quand l'argument suprême c'est de dire,

02:28attention, l'argent de l'État et des contribuables pour aller au tribunal va être utilisé à mauvais escient.

02:35Bah écoutez, il y a des députés, notamment LFI, qui avec l'argent des contribuables ne se privent pas d'acheter de la drogue.

02:40Voilà, donc moi je préfère qu'on paye des avocats et qu'on aille au tribunal pour effectivement au moins laver notre honneur

02:46et que certains utilisent l'argent que les contribuables leur donnent pour des choses un peu meilleures.

02:50Bon, alors, et en plus la consultation évolue sur le compte X de Sud Radio,

02:54continuez de voter mais on est passé à 93%, Bruno Retailleau a raison d'attaquer en justice.

03:00Priscilla Ludovski, vous avez d'ailleurs, bon, après la période des Gilets jaunes, souhaité rentrer un peu en politique.

03:06On a quand même l'impression que le discours politique, alors chez certains,

03:11mais devient de plus en plus incitatif à la violence.

03:16À la violence, je ne crois pas, mais je crois qu'il y a un jeu du débat national en fait,

03:20où il y a des propos qui sont plus provocants que d'autres et que ça crée ce que c'est en train de créer là.

03:24Parce que je pense que si elle n'avait pas utilisé le terme « il » ou « elle » n'avait pas utilisé le terme généralisé,

03:28ça aurait éveillé personne peut-être.

03:32Et donc, moi je pense qu'utiliser l'outil de la justice quand ça arrange, ce n'est pas souhaitable.

03:37Quand les forces de l'ordre se font attaquer ou invectiver, ok.

03:41Quand dans la société civile, on se fait invectiver ou on se fait insulter, aussi.

03:46Sauf que ce n'est pas totalement le cas, la justice n'est pas forcément du côté de la population.

03:50Ce qui est dommage, c'est qu'en fait, si le ministre Retailleau attaque les députés ou la députée en justice,

03:56il s'attaque aussi à ce que dit depuis des années la défenseur et le défenseur avant des droits,

04:00qui ont produit des rapports, parce que c'est documenté ce racisme.

04:03Ça ne sort pas d'un chapeau.

04:04Donc en fait, il y a quand même des chiffres qui attestent de certaines choses.

04:08Il faudra, je pense, que s'ils vont jusqu'au bout au tribunal, il faudra qu'ils s'en défendent.

04:11En fait, ce que vous dites, il y a certains cas de racisme dans la police.

04:14Jean-Christophe Couville va répondre.

04:16Mais c'est le généralisé qui, on est d'accord, vous semble...

04:20Il y a 150 000 policiers en France, ils ne sont pas tous racistes.

04:22Mais effectivement, quand on a des faits graves qui se produisent, ils ne sont pas forcément sanctionnés.

04:28Et je pense que c'est ça aussi qui donne l'impression que c'est généralisé,

04:30parce qu'il y a une forme d'acceptation et de silence et de non-dénonciation

04:34de la part du corps de métier au sein des policiers ou même des gendarmes.

04:38Jean-Christophe Couville, dans la police, dans la nouvelle génération de policiers,

04:43il y a énormément d'enfants qui sont issus de l'immigration, qui sont devenus policiers.

04:46Donc il y a une police qui est colorée et de toutes les cultures.

04:51Donc il y a forcément des cas de racisme comme il y en a partout.

04:54Mais on ne peut absolument pas parler de racisme global, en fait, pour la police.

04:58Ah ben non, moi j'engage justement les députés LFI, qui ne croiraient pas,

05:04mais de venir dans les commissariats et de voir un petit peu, justement, les policiers.

05:09On est à l'image de la société.

05:11On est nous aussi, on a plein de policiers issus de la diversité.

05:14Moi-même, je travaille avec Linda Kebab, vous voyez, et j'ai plein d'autres collègues.

05:18Oui, c'est la patronne du syndicat.

05:20Voilà, rien qu'au bureau national.

05:22J'ai Abdoulaye Canté, qui est un ami aussi.

05:25Et qui s'est insulter souvent sur les réseaux sociaux de nègres de service.

05:31Excusez-moi, mais en tant que policier, moi ça me choque.

05:33Et là, j'aimerais bien que des fois, que SOS Racisme aussi,

05:36vienne un peu s'enquérir des collègues, et de savoir de mes collègues,

05:40et de savoir ce qu'ils pensent, et de pouvoir aussi déposer plainte contre ceux qui les injurient.

05:44Après, vous savez, le rapport des défenseurs des droits, moi je l'ai regardé aussi.

05:47Alors c'est que du déclaratif, c'est-à-dire que c'est un sondage téléphonique sur 5000 personnes.

05:51Donc il n'y a aucune statistique officielle, c'est juste du déclaratif par téléphone.

05:56Donc en fait, à la fin, vous pouvez dire qu'effectivement, il y a un sentiment qui est exprimé,

06:00mais pas forcément une réalité.

06:01C'est quand même une réalité, je ne suis pas d'accord.

06:03Mais c'est une réalité, parce que vous, vous l'avez peut-être vécu une fois dans ma vie.

06:06Non, non, ce n'est pas que je l'ai vécu une fois dans ma vie.

06:07C'est qu'il y a eu aussi, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme

06:11pour le contrôle au faciès généralisé sur les personnes maghrébines, arabes et noires.

06:15C'est documenté.

06:16Ça a été documenté aussi au Parlement européen.

06:17Donc ce n'est pas une...

06:20Je n'ai pas les années là, mais je pourrais les retrouver, les données à Sud Radio.

06:22Ce n'est pas un souci, je ne suis pas en train d'inventer.

06:24Mais je dis juste qu'il n'y a pas 150 000 policiers racistes, mais il y en a, et ça existe.

06:27Il y a vraiment des pratiques qui sont inacceptables et qui doivent être dénoncées.

06:30Et si votre camarade a été lui-même avec TV sur les réseaux, c'est aussi normal que ce soit dénoncé.

06:34C'est des deux côtés.

06:35Ce n'est pas l'un contre l'autre.

06:37C'est partout, il faut que ce soit éradiqué le racisme.

06:38Bien sûr, sauf que c'est souvent un sens unique,

06:40et c'est que nous, on ne nous donne pas notre place non plus en tant que policiers

06:43à insulter, justement, de pouvoir se défendre.

06:45Alors vous savez, je ne nie pas qu'il peut y avoir du racisme dans la police,

06:48mais vous savez qu'on est le corps le plus inspecté et le plus surveillé de la fonction publique.

06:52Et quand nos collègues se font choper, j'allais dire,

06:55parce que le racisme, ce n'est pas une opinion, c'est un délit,

06:58je peux vous dire qu'ils passent en conseil de discipline, ils sont sévèrement punis.

07:02Alors quand on nous dit que ce n'est pas vrai, qu'ils ne sont pas punis, etc.,

07:05je peux vous dire, venez voir un petit peu les conseils de discipline,

07:07et vous allez voir que les policiers, effectivement,

07:11je crois que c'est plus de la moitié des conseils de discipline,

07:14ne sont que des policiers.

07:15Donc en fait, non, on a fait le ménage, on a fait le ménage,

07:18on a une police aujourd'hui, effectivement, qui est multiculturelle,

07:21qui a l'image de notre société.

07:22Et les brebis galeuses, quand il y en aura et quand il y en a,

07:25effectivement, elles sont écartées.

07:27Mais vous savez, c'est un peu facile aussi de sortir, j'allais dire,

07:31des pseudo-vérités en disant, les policiers sont racistes.

07:35Donc il faut savoir que quand on fait des contrôles d'identité,

07:38on utilise toujours le contrôle d'identité en fonction de la loi.

07:40Et c'est la loi qui nous le permet.

07:42Alors après, effectivement, on travaille aussi dans des milieux très criminogènes.

07:45Et donc, je ne fais pas de raccourcis,

07:47mais il se peut aussi que dans les endroits criminogènes,

07:49où quand on est à la recherche d'un individu qui ressemble à des auteurs,

07:52bien, effectivement, on fait des contrôles d'identité.

07:54Alors, René Chiche, René Chiche, qui n'a pas encore parlé.

07:58Absolument.

07:58Alors, bon, il est évident qu'il doit y avoir des cas de racisme dans la police,

08:02comme il y en a, malheureusement, dans tous les corps de métier.

08:04Il y en a dans le journalisme, il y en a dans la charcuterie,

08:07il y en a dans l'édition littéraire, il y a partout des cas de racisme,

08:09ce n'est pas le problème.

08:10Mais moi, je voudrais répondre à la question précise que vous posez.

08:12Est-ce que Bruno Retailleau a bien fait de poser ?

08:15Moi, je vais vous dire quelque chose.

08:15Très bonne transition, c'est là où on allait.

08:18Premièrement, que ça soit clair, j'exècre LFI.

08:20J'ai même eu des débats ici houleux avec certains représentants de LFI.

08:24J'exècrerai LFI.

08:25Je soutiens totalement la police, mon cher Jean-Christophe Couvi,

08:27parce que c'est un corps qui est essentiel à la cohésion sociale,

08:30à la protection des Français, à la sécurité des Français.

08:33Je trouve la déclaration de cette députée Gabrielle Catala

08:35totalement navrante et infondée.

08:38Néanmoins, et en même temps, je vais faire mon macroniste,

08:41je trouve que la démarche de Bruno Retailleau n'est pas la bonne.

08:44Je trouve qu'il remet une pièce dans le compteur,

08:48dans le jeu de cette députée Gabrielle Catala,

08:50et aussi du LFI, qui nous a habitués à tellement d'outrances

08:54dans plein de déclarations.

08:55Je ne pense pas que ça va aller très loin,

08:58et c'est dramatique, mais je suis un peu d'accord

09:00avec Gabrielle Catala que j'exècre,

09:02parce que je ne pense pas que la démarche de Bruno Retailleau

09:05va aller au bout juridiquement,

09:06parce que je pense que les avocats de Gabrielle Catala

09:09vont dire, écoutez, elle a dit qu'il y avait, selon elle,

09:13un climat de racisme généralisé dans la police.

09:15C'est une opinion qu'elle a, c'est une impression,

09:18certains peuvent la combattre,

09:19ce qui est mon cas, je ne pense pas qu'il y ait un racisme généralisé dans la police,

09:22même s'il peut y avoir des bavures, comme partout.

09:24Donc vous voyez, la démarche de Bruno Retailleau n'est pas la bonne,

09:27je trouve qu'il a un jeu, à mon avis, trop politicien,

09:29je ne sais pas ce qu'en pensera Jean-Christophe Couvi,

09:31peut-être qu'il ne pourra pas le dire,

09:32parce qu'il est policier, il est en même temps syndicaliste,

09:33mais je trouve qu'il a une démarche uniquement politicienne

09:37qui sert quand même à le placer en position par rapport au RN

09:40et à ses concurrents de droite.

09:42Bruno Retailleau, il a désigné à mi-juillet le parti LFI

09:45comme la pire menace politique aujourd'hui,

09:47qui franchit toutes les limites de ce qui est acceptable,

09:51et il y a une espèce de forme d'impunité,

09:54on attend peut-être une mise en examen pour Rima Hassan aussi,

09:56pour les propos qu'elle peut tenir parfois, etc.

09:58Donc peut-être que c'est un premier pas vers la fin de l'impunité de LFI.

10:02Vous savez que par exemple, Gabriel Catala,

10:04elle aurait dû être, à mon avis, être plus inquiétée,

10:06plus mise en examen pour un autre propos qu'elle a tenu concernant le Hamas.

10:09Je ne sais pas ce qu'elle avait dit.

10:10C'est ce qu'elle a dit.

10:10Elle a dit, si les Palestiniens veulent choisir le Hamas,

10:13ils ont le droit de choisir le Hamas.

10:15Ça, c'est quand même, je trouve, une remarque beaucoup plus grave

10:17que dire une phrase que je ne la prouve pas.

10:21Racisme général dans la police, je ne la prouve pas.

10:24Et Priscilla Ludovski l'a dit,

10:25c'est-à-dire le terme généralisé globalise,

10:28et c'est de ce fait une erreur, quoi qu'on en dise.

10:30Vous avez ici des points de vue assez divergents.

10:35On en discute, mais à partir du moment où quelqu'un dit

10:38tout le monde est à mettre dans le même sac,

10:40on ne peut plus.

10:41Il y a quand même 78%, Priscilla, des Français

10:44qui considèrent qu'il n'y a pas de racisme dans la police,

10:47que c'est pareil que dans les autres milieux professionnels.

10:50Ce serait intéressant de comparer les corps de métier.

10:52C'est un sondage d'opinion, ouais.

10:53Je ne pourrais pas dire qu'il y en a plus dans la police qu'ailleurs,

10:55ou il y en a moins qu'ailleurs.

10:55Je ne sais pas s'il y a des études qui ont démontré ça,

10:59mais si c'est leur impression,

11:00bon, ils ne sont pas dans le corps,

11:01on n'est pas dans le corps de métier pour savoir,

11:03c'est juste quand on subit,

11:04quand on entend des témoignages,

11:05quand on voit des rapports d'experts,

11:06qu'on se dit, bon, ben voilà,

11:07il y a un souci ou il n'y a pas un souci.

11:08Mais bon, si c'est leur impression,

11:10c'est qu'ils n'ont peut-être pas vécu de quoi que ce soit

11:12qui va dans ce sens-là, quoi.

11:13Jean-Christophe Couvry,

11:14Est-ce que vous avez senti,

11:17parce que cette déclaration de Gabriel Catala

11:20a été faite mercredi,

11:22est-ce que vous avez senti,

11:24depuis, sur le terrain,

11:26un retour de ces propos ?

11:28Est-ce que c'est palpable

11:29la portée de ce genre de propos ?

11:33Ben bien sûr,

11:33parce qu'en fait,

11:34entre nous, on discute

11:35et en fait,

11:36on confond tout

11:37et ça nous blesse profondément,

11:40ça blesse aussi,

11:41je vous disais,

11:41les personnes qui viennent de la diversité,

11:44qui travaillent dans la police,

11:45parce qu'encore une fois,

11:46on fait toujours des amalgames

11:47et donc,

11:48on n'a pas de moyens

11:49de s'exprimer,

11:49de se défendre autrement

11:50que comme ça.

11:51Gérald Darmelin

11:52avait fait,

11:53avant Bruno Rotaillot,

11:54lui aussi,

11:54avait déposé plainte

11:55contre certains députés.

11:57Alors effectivement,

11:57peut-être que les plaintes

11:58n'aboutiront pas

11:59ou alors,

12:00les personnes vont s'appuyer

12:01justement sur des rapports

12:02d'ONG

12:03ou de défenseurs des droits

12:04en disant,

12:05j'ai rien inventé,

12:05regardez,

12:06c'était écrit,

12:07etc.

12:07Mais au moins,

12:08ça le mérite aussi

12:09de porter le débat

12:10et ça mérite aussi

12:11de savoir

12:11qui est LFI derrière.

12:13Moi,

12:14encore une fois,

12:15ce qui les intéresse

12:15et on le sait,

12:16c'est les 20-22%

12:17de la population

12:18qui est réfractaire à tout,

12:19c'est d'aller faire

12:20du vote communautariste

12:22et donc,

12:22ils montent effectivement

12:23cette jeunesse

12:24les uns contre les autres.

12:25Ils essaient de récupérer

12:26les voix

12:26parce que leur grand fantasme

12:27c'est d'arriver au deuxième tour

12:29et il leur faut 22% des voix.

12:31Et donc,

12:31ils sont prêts à tout

12:31par rapport à ça.

12:32Et moi,

12:33ce que je vois aussi,

12:33c'est qu'aujourd'hui,

12:34ils sont en train

12:34de modifier le cerveau

12:37de nos jeunes,

12:37de les monter contre nous

12:38et de préparer

12:40malheureusement

12:41les prochains citoyens

12:43à détester la police,

12:44à détester l'autorité.

12:46Et c'est ça

12:46que je vois monter

12:47et qui fracture la société.

12:49C'est ce qui nous fait peur,

12:49nous, en tant que policiers.

12:51On le voit

12:51dans des quartiers sensibles

12:52où la majorité des personnes

12:53veulent vivre tranquillement

12:54et il y a une minorité de jeunes.

12:56Vous l'avez vu,

12:57il y a quelques jours

12:57à Marseille

12:58où il y a un accident de voiture,

12:58les policiers sont renversés

13:00et derrière,

13:01il y a une douzaine

13:01ou une quinzaine de jeunes

13:02qui arrivent.

13:03J'appelle ça des hyènes,

13:04je suis désolé,

13:04mais quand on rigole

13:05et qu'on essaie

13:06de les finir au sol

13:07en les caillassant,

13:08c'est comme dans la jungle urbaine

13:09avec des fours des hyènes.

13:10Là, c'est ça.

13:11Mais ça ne veut pas dire

13:12que c'est toute la majorité

13:13du quartier.

13:14C'est 10, 12 individus

13:15qui pourrissent la vie

13:16tous les jours.

13:17Et ceux-là,

13:18on n'arrive pas

13:18à s'en débarrasser,

13:19on n'arrive pas

13:20à les maîtriser.

13:21Et donc, du coup,

13:21effectivement,

13:21il peut y avoir

13:22des amalgames après,

13:23surtout.

13:240,826, 300, 300,

13:26vous pouvez réagir

13:27à ce que vous entendez,

13:28vous le savez,

13:34Oui, oui,

13:35je suis policier, oui.

13:36Alors, vous allez pouvoir

13:37réagir à ce que vous entendez.

13:39Oui, oui, oui.

13:40Je pense que le débat,

13:41en fait,

13:42c'est le débat

13:43sur la bêtise

13:44de la généralité.

13:47Généraliser des propos

13:48comme ça,

13:49c'est très grave.

13:49Parce que nous,

13:50on se permettrait

13:51de qualifier

13:51tous les députés

13:52et les filles

13:53de violents

13:53suite aux affaires

13:54Quatennens

13:55de l'Oguu-Bompard,

13:57d'escrocs

13:58après les affaires

13:59de mise en examen

14:00de Mme Chichirou

14:01ou de drogués

14:01suite à M. Ratnon

14:03ou Carba,

14:04bah non,

14:05non,

14:05on le fera pas.

14:06Et donc,

14:07partie de ce qui se dit

14:08de l'ouverture,

14:09de la non-stigmatisation,

14:11de la non-violence,

14:12bah oui,

14:12ça s'applique,

14:13oui,

14:13ça s'applique,

14:14sauf quand il s'agit

14:15de la police.

14:15C'est triste,

14:16ce sont des représentants

14:17de la nation

14:18qui ne savent pas

14:19tenir leur langue

14:19et juste faire du buzz

14:20pour leurs petites personnes.

14:22C'est désolant.

14:22Qu'est-ce que vous faites

14:23si vous avez le droit

14:24de le dire ?

14:25C'est quoi votre spécialité

14:26dans la police, Thomas ?

14:27Alors moi,

14:28je suis spécialisé

14:29dans l'éloignement

14:30par voie aérienne.

14:31D'accord.

14:32Voilà.

14:33Alors,

14:34René Chiche,

14:34vous n'étiez pas d'accord

14:35avec ce que vous entendiez là ?

14:36Non,

14:36parce que là,

14:37je crois qu'on...

14:37Non,

14:38le débat,

14:39c'est est-ce que Bruno Rotaillot

14:40a raison de porter plainte ?

14:41Vous dites qu'il n'a pas raison.

14:43Mais non,

14:44c'est une erreur politique d'abord

14:46parce que je le redis,

14:47il remet une pièce

14:51dans le compteur de LFI,

14:52il donne de la lumière

14:53à cette personne,

14:54Gabriel Catala,

14:54que personne ne connaissait

14:55et qui a eu des propos,

14:56encore une fois,

14:57je le répète,

14:57beaucoup plus graves

14:58concernant ses positions

15:01pro-Ramas,

15:02je trouve que c'est

15:02beaucoup plus grave

15:03que ça,

15:03moi,

15:03personnellement,

15:04et je trouve que...

15:06Mais bien sûr

15:06que je soutiens la police,

15:07bien sûr qu'on sait

15:08que la police

15:09n'est pas raciste

15:09dans son ensemble,

15:10mais en même temps,

15:12en tant que députée,

15:13toute extrémiste

15:14qu'elle puisse être,

15:15elle exprime une opinion.

15:17Et vous verrez

15:17que devant la justice,

15:19la justice aura beau jeu

15:21de dire,

15:22elle exprime une opinion

15:23qui n'était pas la bonne,

15:25mais elle exprime une opinion.

15:26Priscilla Ludovski,

15:26elle exprime une opinion,

15:27mais c'est une représentante

15:28de l'État et du peuple.

15:29Donc il y a un moment donné,

15:30quand on exprime une opinion,

15:31qu'on soit LFIS d'ailleurs,

15:32ou LR,

15:33ou whatever,

15:33quel que soit le parti politique,

15:34on fait attention à ce qu'on dit

15:35parce qu'on représente le peuple

15:37et qu'il y a un certain cadre quand même.

15:38Qu'est-ce que vous en pensez ?

15:39Oui, on fait attention

15:40à ce qu'on dit ou pas.

15:41Enfin, moi,

15:41je trouve que l'Assemblée nationale,

15:42c'est un peu un théâtre

15:43de plein de choses

15:44qui sont dites

15:44pour retenir l'attention.

15:47Donc je pense que la formulation,

15:48elle n'est pas innocente.

15:49Ah bah clairement pas, oui.

15:50Et donc peut-être qu'elle reflète

15:51ce que d'autres personnes

15:52qui auraient voté pour LFI

15:54pensent aussi.

15:55C'est peut-être une réalité.

15:56On entend beaucoup de choses

15:57dans l'Assemblée nationale

15:57d'un côté et de l'autre.

15:59On n'est pas forcément d'accord

16:00en fonction de qui on soutient.

16:02Mais je pense que Bruno Retailleau,

16:03en portant plainte,

16:04il joue le jeu de ce théâtre.

16:06Alors ça fait deux.

16:07Donc vous, Jean-Christophe Couvy,

16:09vous disiez

16:09non, il a raison.

16:11Enfin, il a raison de porter plainte.

16:13Et vous, Thomas,

16:14en tant que policier,

16:15il a raison ou pas

16:16de porter plainte,

16:17Bruno Retailleau ?

16:19Selon moi, oui.

16:20Parce qu'on ne peut pas laisser

16:21des propos comme ça

16:22dans les débats

16:23auprès de la population.

16:25Donc oui.

16:26Maintenant, je pense

16:27qu'il s'agit d'un coup de menton

16:28du ministre Retailleau.

16:29Et on verra en effet

16:30ce que la justice en pensera.

16:31Et je pense qu'en effet,

16:32il n'y aura aucune suite

16:34donnée à ces petits cas.

16:35Merci beaucoup en tout cas

16:36pour cette échec

16:37très intéressante.

16:38Oui, très intéressant.

16:39Voilà.

16:39Merci Jean-Christophe Couvy

16:40de votre témoignage aujourd'hui.

16:42Je rappelle que vous êtes

16:43secrétaire national

16:44du syndicat de police unité.

16:45Si vous voyez Abdoulaye,

16:46vous pouvez lui faire

16:47un bisou de notre part d'ailleurs.

16:48Je peux vous le dire,

16:49il viendra la semaine prochaine.

16:51C'est une vraie voix.

16:52Il vient la semaine prochaine.

16:54Vous lui poserez la question

16:55et vous allez voir

16:56ce qu'il va vous répondre

16:56parce que lui,

16:57je sais qu'il souffre

16:58beaucoup dans sa chair

16:58par rapport à tout ce qu'il reçoit

17:00comme insulte

17:01sur les réseaux sociaux.

17:01Il se fait beaucoup embêter.

17:02On pourrait parler

17:03du cyberharcèlement

17:05et de la violence

17:05sur les réseaux sociaux.

17:06C'est un vrai sujet.

17:07Que ce soit pour la police

17:07ou pour d'autres.

17:09Merci en tout cas.

17:10On s'offre un débat

17:10la semaine prochaine.

17:11Vous me dites

17:12les jours où vous venez

17:12restez avec nous

17:17chers auditeurs

17:18parce qu'on va faire

17:19joujou musicalement

17:20dans un instant.

17:21C'est le moment préféré

17:22de Frédéric Brindel.

17:23D'autant que celui-là

17:25je l'ai préparé

17:25avec amour.

17:28Sud Radio

17:29Votre avis fait la différence.

17:31Merci à Sud Radio

17:32de pouvoir m'exprimer

17:33et pour la qualité

17:34de vos informations.

17:35Sud Radio

17:36Parlons Vrai

Catégorie

Transcription

Écris le tout premier commentaire

Recommandations