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  • il y a 2 mois

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00:00Georges Fenech et Sébastien Ligné d'ailleurs, vous lui donnez combien de temps à Sébastien Lecornu ?
00:05Quels sont les paris ?
00:07Il y a déjà une date butoir constitutionnelle, c'est 2027, la date des élections présidentielles.
00:15Vous êtes optimiste ?
00:18Optimiste, j'ai dit que c'était une date butoir constitutionnelle, j'ai rajouté constitutionnelle.
00:22Après, on peut malheureusement penser que son budget ne passera pas plus que ce de M. Barnier ou de M. Bayrou, puisque c'est la même assemblée.
00:37Donc nommé à peu près en septembre pour une chute en décembre comme Michel Barnier ?
00:41On peut le craindre, voyez-vous, on peut le craindre.
00:44Ce que je voudrais vous faire remarquer quand même, c'est qu'on pouvait un peu parler de cohabitation entre Macron et Bayrou,
00:54mais là, on ne peut même plus parler de cohabitation, puisque c'est vraiment le plus proche de Macron.
01:00C'est-à-dire que d'une certaine manière, le président de la République retrouve quelque part ses pouvoirs en politique intérieure.
01:08C'était peut-être l'objectif pour lui.
01:10Sauf que M. Macron n'a plus lui-même de majorité.
01:13Donc on est vraiment dans une zone extrêmement trouble, sur le point institutionnel,
01:19où on ne sait plus vraiment où est le pouvoir, qui le tient,
01:23et existe-t-il encore quelque part un vrai pouvoir politique de notre pays ?
01:27Alors Sébastien Ligné, on a en première partie dépeint Sébastien Lecornu plutôt rond, sympathique,
01:35avec une volonté de dialogue, tacticien, fin politique.
01:40Il doit ouvrir des négociations.
01:41Il va commencer d'ailleurs à recevoir et à rencontrer des partis à partir de cet après-midi.
01:46La question que j'aimerais vous poser, c'est que, certes, il entame des négociations,
01:49mais les autres veulent-ils négocier ?
01:51Finalement, je vous propose d'écouter avant de répondre.
01:54Olivier Faure, il souhaite un changement de politique.
01:57Sinon, qu'est-ce qu'ils vont faire les socialistes ?
01:58Eh bien, ils vont censurer le gouvernement Lecornu.
02:00Il était sur France Info ce matin.
02:02Je ne veux pas donner un chèque en blanc à un gouvernement dont je ne sais pas ce qu'il fera.
02:07Je lui demande de renoncer au 49-3, évidemment, parce que ce serait là une démonstration que la méthode change.
02:12Si rien ne change, et si on nous dit, écoutez, bon, on va faire un petit effort,
02:17on va vous faire, allez, 2 milliards sur les ultra-riches, etc.,
02:20mais on va continuer à ponctionner les retraités, les malades, les chômeurs, les salariés, etc.,
02:25bon, ben alors, en fait, rien n'aura changé.
02:27Et donc, moi, ce que j'espère de ce gouvernement, de ce président,
02:31c'est qu'ils ont enfin compris quelque chose.
02:33C'est qu'il faut rompre avec la politique qui a été menée depuis 8 ans.
02:37Si c'est pour nous dire qu'on continue comme avant,
02:39s'il fallait que tout change pour que rien ne change,
02:42alors, évidemment, ça ne peut pas marcher.
02:43On vous entend, on vous entend.
02:44Et les mêmes causes produiront les mêmes effets, et donc nous censurerons.
02:48C'est bien, Céline, vous étiez d'accord avec ce que disait Olivier Faure ?
02:51Non, non, pas forcément, mais je suis surpris de voir
02:53qu'Olivier Faure et Marine Le Pen parlent exactement de la même manière,
02:58avec les mêmes expressions, les mêmes causes entraînant les mêmes conséquences,
03:01il faut en finir avec le macronisme.
03:03C'est intéressant de voir que, finalement, les deux blocs,
03:06les deux parties, en tout cas, sur lesquelles va se jouer un potentiel budget,
03:10c'est-à-dire les socialistes et les députés du RN,
03:15abordent, en tout cas, ce début de négociation avec à peu près le même esprit.
03:18Le problème, c'est qu'aujourd'hui, je ne vois pas comment,
03:22pour prendre, par exemple, le cas du Rassemblement National,
03:24le RN vous dit simplement, bon, nous, pourquoi pas,
03:27accepter un budget si des efforts massifs sont faits sur l'immigration,
03:33si des efforts massifs sont faits sur les normes et la fiscalité,
03:36si des efforts massifs sont faits sur la justice ou sur le budget français à l'Union Européenne.
03:41Mais tous ces « si » n'ont jamais été abordés, ne serait-ce que verbalement, par François Béroux.
03:47J'ai du mal à croire comment on pourrait passer d'un gouvernement Lecornu à un gouvernement Béroux,
03:52qui serait finalement peu ou prou similaire, en tout cas, en termes de ministre,
03:55d'un gouvernement où François Béroux ne prononce pas une seule fois le mot « immigration »
03:59dans son budget en juillet dernier,
04:00à un Premier ministre Lecornu qui dirait « l'immigration a un coût et il faut s'en débarrasser ».
04:06Sébastien Chenu, le vice-président du RN, justement, ne se fait aucune illusion.
04:10Il était sur France 2 ce matin. Écoutez.
04:11On va l'entendre, on va l'écouter.
04:13Ça, c'est bien la moindre des choses.
04:16Et c'est toujours ce que nous avons fait.
04:17Nous, on n'a pas un espèce de réflexe pavlovien comme l'extrême-gauche.
04:21On pense à l'intérêt du pays.
04:22On va écouter ce que Sébastien Lecornu a proposé.
04:25Sans beaucoup d'illusions, toutefois.
04:27Nous, je vous ai rappelé, nos priorités,
04:30que ce soit sur l'immigration, l'Union Européenne, la dépense toxique,
04:33elles sont claires, elles sont affichées.
04:36Et on va voir.
04:36Si Sébastien Lecornu fait un virage à 180 degrés, ce sera intéressant.
04:40Sébastien Lecornu a annoncé une rupture, et pas que sur la forme.
04:46C'est ce qu'il a dit lors de la passation des pouvoirs entre François Bayrou et lui ce matin.
04:50C'est exactement ce que je pensais.
04:52C'est-à-dire qu'il faut maintenant savoir où sera cette rupture sur le fond.
04:58Sur la forme, on comprend que c'est une personnalité nouvelle, sa manière.
05:02Mais sur le fond, en définitive, comment va-t-il réussir à réconcilier les irréconciliables ?
05:10Il n'y a pas de recette magique pour cela.
05:12Il y a des convictions politiques de part et d'autre qui sont respectables, les unes comme les autres.
05:17Mais elles ne sont pas réconciliables.
05:19C'est des visions politiques totalement budgétaires, totalement différentes.
05:24Donc il doit quand même avoir son idée pour dire cela.
05:28Il y a déjà, sans doute, et on l'espère, déjà un cap qu'il va essayer de mettre en œuvre.
05:34On aura déjà une idée un peu plus claire lorsqu'on verra la composition de son gouvernement.
05:38J'allais vous interroger à ce sujet.
05:40Qui sera à Bercy ?
05:41Dans les différents ministères, est-ce qu'il va ouvrir un peu Sébastien Ligné ?
05:46En tout cas, le RN ne participera jamais à un gouvernement dirigé par un macroniste.
05:52Et je pense que c'est à peu près la même position côté socialiste.
05:55C'est-à-dire que dans les deux cas, ils seraient prêts à fermer les yeux sur un budget avec énormément de concessions.
06:00Mais ils n'iront jamais jusqu'à participer activement à un gouvernement macroniste.
06:05Ça veut donc dire qu'on risque d'avoir énormément de reconduits.
06:08Monsieur Retailleau, monsieur Darmanin, avec qui Sébastien Lecornu s'entend à la perfection.
06:14On risque d'avoir, peu ou prou, un gouvernement similaire.
06:16Peut-être quelques nouvelles têtes, histoire de faire semblant qu'on a un vrai remaniement.
06:21Mais je pense que l'équilibre gouvernemental restera le même.
06:23Avec une interrogation, enfin deux même.
06:26Évidemment, qui va remplacer monsieur Lecornu à la défense, qui est quand même un ministère extrêmement important.
06:30Et la question notamment de monsieur Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères, au Rassemblement national notamment,
06:37on vous explique que même si ce n'est pas une question d'hommes, mais une question d'idéologie,
06:40un maintien de Jean-Noël Barraud, qui est tenu responsable en grande partie du fiasco franco-algérien
06:48et du fiasco notamment des relations diplomatiques entre la France et certains pays du Moyen-Orient,
06:55ce maintien au gouvernement passerait mal au sein du RN.
06:58Maintenant, juste simplement pour revenir à ce qu'en disait Georges Fenech,
07:01vous prenez deux éléments très simples, l'immigration et l'économie.
07:03Bon, il y a deux points majeurs.
07:05Vous prenez l'immigration, vous avez je pense une majorité à peu près entre le centre et le RN.
07:09Mais vous perdez les socialistes.
07:11Vous prenez l'économie, vous pouvez avoir les socialistes, le RN et le bloc central qui se rejoignent par exemple pour taxer les hautes fortunes,
07:18mais dans ce cas-là, vous perdez les républicains.
07:19Donc c'est ça tout le problème.
07:20Et donc je reboucle sur ma première question, combien de temps à Matignon pour Sébastien Lecornu ?
07:24Moi je pense que, comme l'a dit Georges Fenech, je pense que d'ici décembre, quand on votera sur le budget, ça tombera.
07:28Parce que oui, les positions sont trop opposées sur des questions centrales.
07:32Il y aura un 49-3, c'est obligatoire.
07:34Il y aura un 49-3.
07:35Et qui dit 49-3, dit effectivement, motion de censure possible.
07:39Allez, on va parler santé dans un instant dans Europe 1 Info.
07:41Mais avant, retour sur cette journée de blocage et d'action, autoroute, viaduc, dépôt de transport, rond-point, gare,
07:47nombreuses actions, plus ou moins violentes d'ailleurs, un peu partout en France.
07:51Nous serons en ligne avec un policier qui dressera un bilan à la mi-journée.
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