- il y a 3 mois
Chaque jour, Christophe Delay et Roselyne Dubois vous accompagnent de 12h à 14h dans BFM Midi.
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans le Midi BFM, toute l'actualité au plus proche de vous avec les envoyés spéciaux et les correspondants de BFM TV.
00:00:06Nous serons évidemment à Lisbonne après la tragédie du funiculaire, le dernier bilan fait état de 13 morts, un câble de sécurité s'est peut-être rompu.
00:00:15Nous serons au pied du funiculaire de Fourvière avec Romain Etuin, notre correspondant à Lyon, pour essayer de comprendre, de savoir comment sont contrôlées la vingtaine de funiculaires de France.
00:00:24Nous serons également à Rouen, Rouen, ce sera à 13h15, Paroles de français. Laurent Wauquiez dit sur BFM que les républicains ne censureront ni un gouvernement socialiste, ni un gouvernement rassemblement national.
00:00:37Faut-il dans ces conditions un gouvernement d'union nationale, Paroles de français, autour de Noémie Vira, donc dans un peu plus d'une heure maintenant.
00:00:44Nous serons également à Caluire avec Lucie Nolorgue, le garçon de 13 ans qui a tué un adolescent à peine plus âgé que lui, 16 ans, a été mis en examen pour meurtre.
00:00:54Il est derrière les barreaux et son avocat s'exprime.
00:00:57Et puis, une bonne nouvelle pour les Calangues de Marseille, parce que le chantier de la dépollution a commencé.
00:01:03Ça faisait 40 ans qu'on attendait ça, pollution à cause des métaux lourds.
00:01:07Autour de la table du Midi BFM, Sofiane Acklouf pour l'économie, Eva Jaco pour la consommation, Alain Ducardonnay va nous rejoindre pour la santé, Laurent Neumann évidemment pour la politique,
00:01:17Marc Hay pour la météo et évidemment Roselyne Dubois. Voici le premier journal.
00:01:23Bonjour Christophe. Bonjour à tous.
00:01:39A la une évidemment, les drapeaux en berne au Portugal, un journée de deuil national après le déraillement du funiculaire de Lisbonne et ce très lourd bilan,
00:01:46117 morts au moins, 21 blessés, dont beaucoup de touristes. Une enquête est ouverte. On sera sur place avec l'envoyé spécial de BFM TV, Nicolas Coadouf.
00:01:55Les socialistes reçus ce matin par François Bayrou vont-ils revenir à Matignon la semaine prochaine pour occuper le poste ?
00:02:01Cette fois, sur BFM TV, Laurent Wauquiez affirme que Alain ne censurera pas un gouvernement de gauche.
00:02:07On parlera aussi immobilier. Visiblement, tout le monde triche.
00:02:10Un locataire sur quatre falsifie son dossier, mais on verra avec Sofiane que beaucoup de propriétaires ne respectent pas non plus les règles.
00:02:19Et puis la météo, Marc, encore de la pluie et des orages.
00:02:21Oui, alerte aux orages. Trois départements sont placés en vigilance orange. L'Ardèche, la Drôme et l'Isère.
00:02:26Et donc ces orages localement violents qui vont concerner le sud-est de la France pour cet après-midi.
00:02:32Partout ailleurs, ça n'est guère mieux avec de fréquentes averses.
00:02:36Journée de deuil nationale. Donc au Portugal, après le déraillement du funiculaire de Lisbonne,
00:02:40le bidon n'est toujours pas définitif. On en est à 17 morts et une vingtaine de blessés.
00:02:44Le vieux funiculaire de la Gloria, c'est l'un des emblèmes de la ville.
00:02:48L'un des quartiers les plus touristiques. Voilà ce qu'il en reste ce matin.
00:02:51Il s'est en fait encastré dans un mur. Le funiculaire n'a apparemment pas pu prendre le virage en bas de la rue qu'il venait d'emprunter.
00:02:59Alors vers quelle piste s'oriente l'enquête ?
00:03:02On va poser la question dans un instant à Nicolas Coadou, l'envoyé spécial de BFM TV.
00:03:05Mais d'abord, les faits, c'est avec Eléa Morel.
00:03:08La carcasse du funiculaire est encore sur place, disloquée au lendemain du tragique accident.
00:03:16Le drame s'est produit dans ce quartier très touristique de Lisbonne.
00:03:20Peu après 18h hier, un wagon qui descend la pente n'emprunte pas le virage.
00:03:25Il finit sa course encastré dans un immeuble.
00:03:29Ce matin, l'hypothèse du déraillement est privilégiée.
00:03:32On sait, comme les collègues disaient, que c'était un câble qui était déchiré, la cause de l'accident.
00:03:42Mais bon, on ne sait pas pourquoi le câble s'est déchiré.
00:03:45C'est ça que les enquêtes vont découvrir.
00:03:48La police judiciaire a déjà confirmé qu'il n'y a aucune cause criminelle.
00:03:55En service depuis 1885, le funiculaire empruntait une pente de 17% sur 265 mètres pour relier la ville basse à la ville haute.
00:04:06Chaque wagon pouvait transporter jusqu'à 40 personnes, dont la moitié debout.
00:04:11Selon le maire, c'est la première fois qu'un tel accident se produit,
00:04:15alors que l'opérateur affirme avoir respecté tous les protocoles d'entretien.
00:04:19C'est un jour tragique pour notre ville, un jour très dur pour nous tous.
00:04:26Je suis en contact avec le président de la République, le Premier ministre et l'ensemble du gouvernement,
00:04:31car c'est un moment tragique pour la ville.
00:04:33Le gouvernement a décrété une journée de deuil national en mémoire des victimes.
00:04:39Priorité au direct, donc Nicolas Coadou, l'envoyé spécial de BFM TV, 17 morts, 21 blessés.
00:04:44On va retrouver Nicolas dans quelques instants.
00:04:45D'abord François Hollande qui s'exprime en marge de la foire agricole de Chalon-en-Champagne.
00:04:48Est-ce que vous prendriez la parole dès lundi ? Et si oui, pour dire quoi ?
00:04:53Si le gouvernement Bayrou ne pouvait pas trouver la confiance, il serait forcément démissionnaire.
00:04:59Et président, il conviendrait d'aller le plus vite possible.
00:05:03C'est-à-dire qu'on ne peut pas laisser le pays dans une transition trop longue.
00:05:08Il y a un budget à préparer.
00:05:09Il y a des sujets d'une très grande urgence, aussi bien sur le plan international que sur le plan intérieur.
00:05:14Donc nommer vite, c'est-à-dire dans les jours qui suivraient le vote de confiance, en l'occurrence de défiance de l'Assemblée nationale.
00:05:23Et ensuite laisser au Premier ministre qui serait ainsi nommé, toute liberté pour mener les négociations et chercher les compromis.
00:05:31Monsieur justement le Président, vous avez glissé à Charles de Courson que nous avons croisé dans les allées.
00:05:34Il faut trouver des compromis.
00:05:36Concrètement, il se peut se passer quoi ?
00:05:37Est-ce qu'au final la dissolution, la démission est inéluctable à un moment ?
00:05:40Non, tout dépend de l'esprit de responsabilité des uns et des autres.
00:05:45Quel que soit le Premier ministre que choisira Emmanuel Macron en fonction quand même d'une situation politique qui est grave.
00:05:52Ce Premier ministre ou cette Première ministre devra chercher avec les groupes, ceux de sa majorité s'il en a une, ceux de l'opposition, un compromis pour le budget.
00:06:03Sans doute que ça ne sera ni la politique qui a été menée jusqu'à présent, depuis 2017, ni d'ailleurs, soyons tout à fait lucides, la politique du nouveau Front populaire.
00:06:15Il faut aller chercher une politique qui puisse engager une majorité.
00:06:19Il y aura forcément une majorité relative.
00:06:21Mais savoir qu'il y aura des concessions à faire à ceux qui ne sont pas dans cette majorité pour que le pays soit à la fois gouverné, sûrement, mais qu'il soit aussi gouverné dans la justice.
00:06:33Parce que c'est ce qui a manqué à la fois dans la démarche de François Bayrou, la discussion et la négociation, et surtout dans le plan qu'il avait proposé qui n'était ni équilibré ni juste.
00:06:44Il faut que ça se fasse, pardon, avec un Premier ministre. Il faut que ça se fasse avec un Premier ministre socialiste.
00:06:50Ça doit se faire avec un Premier ministre qui est capable de nouer ce compromis.
00:06:56Ça peut être un socialiste.
00:06:58C'est un socialiste s'il comprend, et je crois que ça a été l'attitude du Parti socialiste, que ça ne sera pas sur son programme,
00:07:05puisqu'il va falloir faire voter un budget, ou en tout cas faire que ce budget plutôt ne soit pas censuré.
00:07:10Est-ce qu'il n'est pas tout à fait la même chose ? C'est pas une subtilité.
00:07:14C'est-à-dire qu'on ne demandera pas, quel que soit le Premier ministre, à ce que l'opposition vote le budget.
00:07:20Je crois qu'elle est dans sa fonction d'opposition de ne pas voter le budget.
00:07:24On lui demandera, si les concessions ont été faites, de ne pas censurer le gouvernement qui présentera ce budget.
00:07:31C'est-à-dire que si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre qui est macroniste, vous pourriez être d'accord pour un accord de non-censure,
00:07:37allant par exemple des Républicains aux socialistes, pour que ce gouvernement ne chute pas ?
00:07:42Moi je ne peux m'exprimer ici qu'à titre personnel, et avant même que le gouvernement de François Bayon n'ait été renversé,
00:07:50ou qu'il ait reçu la confiance, ce qui est peu probable.
00:07:51Mais ce qui est évident, c'est qu'il ne s'agit pas d'une coalition.
00:07:55Je crois qu'il faut se sortir de la tête qu'il y aurait un seul gouvernement qui pourrait réunir des composantes qui sont très différentes.
00:08:02En revanche, il y aura un gouvernement qui aura sa sensibilité, peut-être plus à gauche, peut-être plus centriste ou plus à droite,
00:08:09mais qui devra, quoi qu'il arrive, chercher à faire des concessions à ceux qui ne sont pas précisément dans le gouvernement.
00:08:17Ça n'a pas marché ? Si, ça a marché.
00:08:18Quand il y a eu le gouvernement de François Bayrou, qui a succédé à M. Barnier, il y a eu un accord de non-censure.
00:08:28Peut-être n'a-t-il pas été mené comme il convenait, sûrement n'a-t-il pas été poursuivi comme il était nécessaire.
00:08:35Et c'est ce qui fait que le gouvernement trébuche.
00:08:37Il présente un plan qui suscite des oppositions fortes, et dans le pays, des inquiétudes, voire même des colères.
00:08:45Et la moindre des démarches pour chercher un compromis, pas simplement avec les groupes politiques, mais avec les organisations syndicales, avec les Français eux-mêmes.
00:08:54Il faut faire des concessions. Il ne faut pas se buter. Il ne faut pas dire « c'est mon plan » ou rien d'autre. Sinon, là, c'est la chute.
00:09:02– Sarkozy a affirmé que la seule solution, ça va être la dissolution. Du coup, vous ne partagez pas du tout l'avis de l'ancien président ?
00:09:09– Non, ce n'est pas la première fois d'ailleurs. Je ne partage pas non plus son avis sur ce qu'il a dit du Rassemblement national.
00:09:16Ce qu'il y a une responsabilité à avoir, ce n'est pas celle de mettre le Rassemblement national au pouvoir.
00:09:24Soit parce qu'il y aurait une crise qui se perpétuerait, soit parce qu'il y aurait une dissolution,
00:09:30soit parce qu'il y aurait l'idée de faire démissionner le président de la République et précipiter des échéances.
00:09:38Ce dont on a besoin pour que le pays puisse, la France, puisse avoir un grand débat en 2027, c'est du temps.
00:09:46Que chacune et chacun prépare ce qu'il a à dire face aux propositions qui viendront sur des réformes majeures pour notre pays.
00:09:53Que ce soit sur la question, pas simplement du budget et de la dette, là.
00:09:56Il s'agit sur l'éducation, sur la santé, sur la sécurité, sur l'immigration, sur l'avenir du système social.
00:10:03C'est ça qu'on attend d'un grand débat, pas la précipitation.
00:10:06On en a connu des précipitations. La dissolution en a été une. Pardon ?
00:10:09– C'est possible de gouverner avec l'Assemblée telle qu'elle est aujourd'hui ?
00:10:12– Déjà, ça fait un an que l'Assemblée a été renouvelée.
00:10:18Il y a eu deux gouvernements, c'est déjà beaucoup.
00:10:20Ça dépend donc des acteurs. Si les acteurs ne veulent pas trouver un compromis,
00:10:26nécessairement, à ce moment-là, il y aura une sanction.
00:10:29Je ne la souhaite pas. Mais il faut aussi mettre chacun devant sa responsabilité.
00:10:33Moi, je ne souhaite pas une dissolution, mais ce n'est pas pour autant que j'accepterai
00:10:36n'importe quel budget de n'importe quel Premier ministre.
00:10:39– Laurent Wauquiez, le président du groupe LR à l'Assemblée, dit ce matin
00:10:43que les Républicains ne censureront pas ni un gouvernement PS,
00:10:47ni un gouvernement du Rassemblement National, pour éviter justement
00:10:50le chaos, l'instabilité qui, dit-il, sera catastrophique.
00:10:53Vous partagez ce point de vue, vous aussi ?
00:10:56– Bon, d'abord, mettre sur le même plan le Rassemblement National et le Parti Socialiste,
00:11:02c'est déjà une façon de s'exprimer et de penser, surtout, que je ne partage pas.
00:11:06Ensuite, est-ce que ça voudrait dire une non-censure dans la durée ?
00:11:12Non, il le dit lui-même. Ce serait au début, puis à la fin, il y aurait une censure.
00:11:18Non, je crois que ce n'est pas raisonnable de raisonner précisément comme ça.
00:11:22Ce qu'il faut, c'est de se dire, ça se fait sur une plateforme,
00:11:25ça se fait sur une base politique, ça se fait sur des propositions,
00:11:29ça ne se fait pas sur des personnes.
00:11:32Donc, qu'est-ce que le prochain Premier ministre,
00:11:35s'il doit y avoir un prochain Premier ministre,
00:11:37doit offrir comme perspective à l'Assemblée et au Sénat et au pays
00:11:43pour que des compromis puissent être noués ?
00:11:46S'il vient de la gauche, il aura forcément à faire des compromis
00:11:48sur son propre programme.
00:11:50S'il vient du bloc central, ça ne peut pas être la même politique
00:11:53que celle qui a été suivie, puisqu'elle a suscité une réprobation.
00:11:57Ça ne peut pas être sur le plan de François Bayrou,
00:11:59ça sera sur un autre plan.
00:12:01Et s'il vient de la gauche, ce sera forcément Olivier Faure ?
00:12:04Mais moi, vous avez remarqué que je ne suis plus président de la République,
00:12:07je peux m'exprimer.
00:12:09Mais vous pourriez être Premier ministre, s'il vous appelle.
00:12:11Non, non, non, mais je ne suis pas dans les supputations.
00:12:14Je pense que c'est au président de la République,
00:12:15qui j'espère y réfléchit déjà,
00:12:17même si c'est tout à fait légitime qu'il attende le vote du 8
00:12:21et qu'il veuille que François Bayrou poursuive sa tâche.
00:12:24Mais je pense que c'est vraiment un choix très important
00:12:29qu'il aura à faire, rapidement,
00:12:31et laisser le Premier ministre, d'où qu'il vienne,
00:12:34même s'il y a des réalités politiques,
00:12:37d'où qu'il vienne, mener des négociations permettant un compromis.
00:12:40Si vous vous appelez pour être à Matignon ou au gouvernement,
00:12:42est-ce que vous y réfléchirez quand même
00:12:43ou est-ce que vous diriez non tout de suite ?
00:12:45J'essaye de dépersonnaliser au maximum les choses.
00:12:48Ce que j'essaye de vous faire passer,
00:12:49c'est un discours et de la méthode et du contenu.
00:12:52La méthode, c'est la discussion, la négociation, le compromis.
00:12:57Pas simplement avec les forces politiques,
00:12:59avec les organisations syndicales qui ont décidé d'un mouvement
00:13:01et qui ont été particulièrement hostiles au plan Bayrou,
00:13:05mais qui ne sont pas forcément dans une position de refus
00:13:08de toute évolution.
00:13:11Et aussi, au-delà de la méthode, du contenu.
00:13:15Il faut que le redressement des finances publiques,
00:13:18moi je m'y suis attelé au redressement des finances publiques,
00:13:21puisque c'est dans la période où j'étais président
00:13:22que nous avons réduit les déficits.
00:13:25Mais il faut que le redressement des finances publiques
00:13:27se fasse dans la justice
00:13:29et se fasse en faisant contribuer les entreprises,
00:13:33puisqu'il n'y a pas de raison que ce ne soit que les salariés,
00:13:35que les retraités qui soient appelés à faire un effort.
00:13:38Est-ce que Emmanuel Macron vous a consulté récemment ou pas du tout ?
00:13:42Non.
00:13:43Si votre téléphone sonne, Olivier Faure, il dit...
00:13:44Si le téléphone... Pardon ?
00:13:46Ça peut arriver.
00:13:47Olivier Faure dit, si le téléphone socialiste sonne
00:13:50et que l'appel est d'Emmanuel Macron, il doit décrocher.
00:13:52Si le vote sonne...
00:13:53Je décroche toujours.
00:13:55Et je parle.
00:13:57Est-ce que vous êtes pour toi ?
00:13:58D'abord, chaque fois qu'il y a une autorité de l'État,
00:14:03j'ai exercé les plus hautes fonctions,
00:14:05j'ai quand même du respect pour ce qu'est l'État
00:14:09et ce qu'est la République.
00:14:11Donc si on me demande mon avis, je le donnerai.
00:14:13Il vous a parlé, selon vous, dès lundi, le chef de l'État ?
00:14:16Non, lundi, c'est le vote de confiance.
00:14:20Je pense que ce n'est pas lundi que le président doit s'exprimer,
00:14:23mais j'imagine qu'il le fera dans les jours qui suivront.
00:14:26En tout cas, ce qu'on retient, c'est que vous, à Matignon,
00:14:29ou au gouvernement, vous ne dites pas non fermement et définitivement.
00:14:32Non, mais comme je vous l'ai dit, ce n'est pas une affaire de personne,
00:14:37c'est de savoir s'il est possible de gouverner.
00:14:40Et donc ça supposera, pour le Premier ministre qui serait appelé,
00:14:44de faire un travail de consultation, de concertation,
00:14:47et de vérifier s'il y a des compromis possibles,
00:14:51avec des abandons de ce que nous considérons comme essentiel pour certains,
00:14:55et de ce que nous considérons comme impératif,
00:14:59pour ce qui nous paraît le plus urgent pour le pays.
00:15:03Donc c'est sur une base politique, c'est sur la vie des Français
00:15:07qu'on doit se déterminer.
00:15:08Ce n'est pas sur des aventures personnelles dont on a vu qu'elles ne duraient pas forcément très longtemps.
00:15:12Mais ce portrait robot, quand même, répond beaucoup à un portrait robot qui vous ressemble ?
00:15:18– J'étais président normal, il y a beaucoup de gens qui me ressemblent, vous ne me faites pas.
00:15:22– Après président, député, vous pourriez être Premier ministre ?
00:15:26– Il faut éviter, c'est ce qui, je crois, irrite le plus nos concitoyens.
00:15:33C'est l'idée d'une vie politique qui vit en vase clos,
00:15:36qui ne s'entretient que d'ambitions possibles ou imaginaires,
00:15:39qui ne règle les questions que par rapport à des intérêts de parti.
00:15:44Là, je crois qu'il faut s'élever au-dessus de sa condition.
00:15:46Il faut être capable de dire, ce n'est pas un problème de personne,
00:15:50c'est vraiment un problème de fond, parce que c'est du pays dont il s'agit.
00:15:53Et moi, je n'ai pas la volonté de laisser le chaos s'installer
00:15:56et l'extrême droite utiliser le chaos.
00:15:59– Et monsieur le Président, quand on arrive dans une période
00:16:01où ça devient compliqué avec les citoyens, et que par exemple la solution aurait pu être…
00:16:05– Voilà donc pour les mots de François Hollande,
00:16:07à la foire agricole de Chalon-Champagne, la dissolution n'est pas inéluctable.
00:16:11Si la confiance est rejetée, Emmanuel Macron devra choisir un Premier ministre
00:16:15capable de trouver des compromis.
00:16:17– Qui pourrait être socialiste, mais pas forcément.
00:16:21Et surtout, il donne un conseil au Président de la République,
00:16:23nommé vite, le plus vite possible,
00:16:25pour ne pas laisser s'installer cette situation instable.
00:16:29– Qui correspond à ce portrait ?
00:16:30– Alors en tout cas, pour le moment, non.
00:16:33Vraiment, le portrait, c'est celui qui est capable de compromis.
00:16:35Ce n'est pas une question de personne, il l'a dit.
00:16:37C'est vraiment une question de programme.
00:16:39Ce ne sera ni le programme de Macron, ni le programme du Nouveau Front Populaire.
00:16:42– Ça fait longtemps d'ailleurs qu'on n'avait pas entendu parler du Nouveau Front Populaire.
00:16:44En gros, ça exclut LFI, il faudra faire des concessions aussi, dit-il.
00:16:48– Oui, il faudra faire des concessions.
00:16:50Ça ne sera pas le programme d'Emmanuel Macron,
00:16:52ce ne sera pas le programme de la droite,
00:16:53ce ne sera pas plus le programme du Parti Socialiste,
00:16:56ou même de l'ensemble de la gauche.
00:16:57Il faudra que chacun apporte sa pierre,
00:17:00et au fond, c'est ce que les Français demandent.
00:17:02Ils sont navrés par le spectacle qu'on nous donne.
00:17:03Ce qu'ils voudraient, c'est que tous ces braves gens se parlent.
00:17:07– Mais Laurent, est-ce que ce n'est pas ce qu'on demande depuis un an ?
00:17:09– Si, absolument.
00:17:10– Ça peut vraiment arriver ?
00:17:11Sur le papier, tout le monde est d'accord, mais personne n'est capable de le faire.
00:17:13– C'est très compliqué, c'est en tout cas le pari que va être obligé de prendre Emmanuel Macron
00:17:16dès lundi soir, si, comme ça semble probable,
00:17:20le gouvernement de François Bayrou chute à l'issue de ce vote de confiance.
00:17:24– On va vous retrouver évidemment dans quelques instants,
00:17:26et notamment pour parler de Nicolas Sarkozy.
00:17:27Il l'a évoqué, il y a eu une sortie de Nicolas Sarkozy
00:17:30qui fait beaucoup, beaucoup réagir ce matin.
00:17:32Mais il est déjà l'heure de l'économie
00:17:34parce que François Hollande nous a pris beaucoup de temps.
00:17:36– Et on va parler logement avec Sofiane Aklouf.
00:17:38– Alors Sofiane, propriétaire, locataire, tout le monde triche, tout le monde ment.
00:18:02– Ou presque, oui, quasiment, c'est là.
00:18:04– De deux études publiées aujourd'hui, hasard du calendrier, avec un chiffre.
00:18:10Un locataire sur quatre a dû avoir déjà triché pour obtenir un logement.
00:18:14C'est une proportion en hausse, on était à 1 sur 5 l'année dernière.
00:18:18Alors de quoi parle-t-on quand on parle de triche ?
00:18:20C'est soit mentir sur une situation personnelle.
00:18:22On dit par exemple qu'on est en couple alors qu'on est célibataire.
00:18:26Gonfler ses revenus sur la fiche de paix, ça 12%.
00:18:28Ou alors plus grave, dissimuler son origine
00:18:31pour éviter de voir son dossier rejeté par des propriétaires.
00:18:34Ça concerne particulièrement les jeunes qui arrivent sur le marché du travail
00:18:37en même temps qu'ils arrivent sur le marché de l'immobilier.
00:18:39Donc évidemment, ça complique les choses.
00:18:41Et puis si les chiffres augmentent, c'est aussi grâce ou à cause de l'intelligence artificielle.
00:18:46C'est évidemment maintenant plus simple de falsifier un dossier.
00:18:49Résultat, c'est le jeu du chat et de la souris entre locataire et propriétaire.
00:18:53Les deux parties sont en mode défiance mutuelle.
00:18:58Le propriétaire, il va tout simplement demander des choses qu'il n'a pas le droit de demander.
00:19:02Il va demander des relevés de banque, c'est interdit.
00:19:05Il va demander par exemple plusieurs mois de loyer d'avance, c'est interdit.
00:19:08Il va se comporter finalement de manière aussi voyou que le candidat locataire qui cherche à tricher.
00:19:15Et à l'inverse, la Fondation pour le logement des défavorisés nous donne un autre chiffre aujourd'hui.
00:19:1932% des annonces qui sont publiées sous l'encadrement des loyers ne sont pas autorisées,
00:19:26dépassent les plafonds.
00:19:28En réalité, c'est 4 points de plus que l'année dernière.
00:19:30Alors ça ne concerne pas les 70 communes concernées par l'encadrement des loyers.
00:19:34Il y a bien une sanction, 5000 euros, pour les propriétaires qui ne la respectent pas.
00:19:39Mais en fait, ça ne les dissuade pas.
00:19:41Parce qu'évidemment, quand vous êtes locataire, vous n'allez pas vous fâcher avec votre propriétaire
00:19:45dans un contexte du marché de l'immobilier très compliqué.
00:19:48Eh bien, résultat, on ne sait pas non plus si l'encadrement des loyers sera prolongé
00:19:52au-delà de son expérimentation qui se termine en novembre 2026.
00:19:56Comme on n'a pas de budget, comme on ne sait pas qui sera le ministre des logements,
00:19:59on ne peut pas le savoir encore.
00:20:00Merci beaucoup, Sofiane.
00:20:04C'était votre programme avec Coltou de Cyanolite.
00:20:07La colle en ruban double face, numéro 1 du marché.
00:20:10Coltou, Coltou dans tous les cas.
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00:20:2112h20, c'est l'heure de Direct Région.
00:20:22Comment les funiculaires de France sont-ils contrôlés ?
00:20:25On se pose la question, évidemment, après la catastrophe de Lisbonne hier soir.
00:20:28Oui, le funiculaire historique qui a déraillé, on en parlait au tout début du journal.
00:20:31Le bilan n'est toujours pas définitif.
00:20:32Alors, apparemment, pas de surcharge puisque chaque wagon peut embarquer quelques 40 personnes.
00:20:38Funiculaires anciens inaugurés en 1885.
00:20:42Et on va s'intéresser à ce qui se passe pour les funiculaires de France.
00:20:46Oui, parce qu'il y en a 19 chez nous et la plupart, là aussi, sont anciens.
00:20:50Ce midi, nous sommes au pied du funiculaire de Fourvière à Lyon avec Valentin Lugent-Strasse, adjoint au maire de Lyon, chargé de la mobilité.
00:20:57On va vous rejoindre dans un instant.
00:20:59D'abord, ces images sur l'entretien de ce funiculaire avec Mathilde Couvillère-Fournois.
00:21:05On la retrouvera toutes dans un instant.
00:21:08D'abord, ce funiculaire, puisque vous êtes en direct, on va en profiter.
00:21:11Comment est-ce qu'il est contrôlé ? On le voit derrière vous. Expliquez-nous.
00:21:17Oui, bonjour. En effet, le funiculaire, il est contrôlé, en fait, d'une manière extrêmement régulière.
00:21:21À Lyon, on a un système un peu différent de Lisbonne.
00:21:24Il faut le savoir, on a des câbles apparents, par exemple.
00:21:26Et puis, il est surtout à l'intérieur, ce qui n'est pas le cas de l'Elevador de Lisbonne.
00:21:31Nous, on a des contrôles quotidiens, du coup, qui sont possibles parce que les câbles sont apparents,
00:21:34par les agents d'exploitation.
00:21:36Mais il y a aussi des contrôles hebdomadaires, mensuels et la grande révision annuelle et décennale.
00:21:42Donc, effectivement, l'entretien, la maintenance, les tests aussi sont extrêmement réguliers
00:21:46et notamment, évidemment, sur les câbles et sur le système de freinage.
00:21:50On se doute que plus un funiculaire est ancien, plus, évidemment, les contrôles sont réguliers et stricts.
00:21:57Oui, tout à fait. Notre funiculaire à Lyon date à peu près de la même époque.
00:22:00C'est la grande époque, à la fin du 19e, de la création des funiculaires, des tramways.
00:22:05C'est le cas à Lisbonne aussi.
00:22:07Et en fait, c'est un équipement qui est extrêmement utile pour les usagers en matière de transport en commun.
00:22:12Mais c'est vrai, il nécessite par rapport à du métro, par rapport à du tramway.
00:22:16Eh bien, plus d'entretien, plus de maintenance.
00:22:19Et les révisions dont je parlais, effectivement, pendant quelques semaines de manière annuelle,
00:22:23voire quelques mois, jusqu'à six mois de manière toutes les quelques années,
00:22:26eh bien, il faut l'arrêter, le funiculaire, pour faire des révisions, pour faire du renouvellement de pièces.
00:22:32Et puis aussi pour faire des tests qui sont, effectivement, agréés aussi par des organismes de contrôle,
00:22:37vérifiés aussi par les services de l'État.
00:22:39Évidemment, il y a une enquête qui est en cours à Lisbonne.
00:22:41On va en attendre le résultat.
00:22:42Mais il y a un doute sur le câble de sécurité.
00:22:44Évidemment, c'est une pièce absolument maîtresse.
00:22:47Oui, je vous avoue que l'accident à Lisbonne me touche particulièrement
00:22:53parce que j'ai eu la chance d'habiter à Lisbonne.
00:22:55Et donc, je connais bien le secteur.
00:22:57En tout cas, pour tout vous dire, ici, à Lyon, sur le funiculaire,
00:23:00y compris si le câble lâchait, malgré le fait qu'il soit contrôlé régulièrement,
00:23:04on a un doute sur l'autorité, des freins sur voie, en fait,
00:23:08qui s'actionnent si le câble lâchait.
00:23:10Et effectivement, il y a tous les mois, et notamment aussi lors de la révision annuelle,
00:23:14des tests qui sont faits, pas uniquement de l'entretien,
00:23:16mais des tests sur ce système de freinage.
00:23:19Donc, y compris si le câble lâche, il y a toujours ce deuxième niveau de sécurité.
00:23:23Merci beaucoup.
00:23:24Merci, Valentin Luggenstrass, pour toutes ces informations.
00:23:26Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin de Lyon.
00:23:28Les funiculaires de France, et c'est vrai qu'il y en a une vingtaine,
00:23:30transportent 11 millions de personnes par an.
00:23:34Restez avec nous.
00:23:35La météo, pas tout de suite parce qu'on est un petit peu en retard,
00:23:37mais vous la retrouverez évidemment tout à l'heure.
00:23:39Dès le début du journal de midi et demi, nous reparlerons, figurez-vous, de Lidl.
00:23:43Puisque, après la guerre du pain, voilà que Lidl déclenche la guerre du vin.
00:23:49A tout de suite.
00:23:53C'est le début des foires au vin, avec de bonnes affaires à la clé, évidemment.
00:23:57Jusqu'à des bouteilles, tenez-vous bien, donc, à moins de 2 euros.
00:24:011,89€ chez Lidl, des prix fracassés qui ulcèrent les vignerons.
00:24:05Oui, parce qu'ils considèrent, à juste titre d'ailleurs, que c'est leur travail que l'on galvaude à ce prix-là, disent-ils.
00:24:11Eh bien, on tue la profession, une profession déjà évidemment en grande difficulté.
00:24:15Reportage à Bordeaux de Vincent Hénin, avec Valentin Languet.
00:24:18Des vins vendus à 1,89€.
00:24:23L'offre de ce supermarché est exceptionnellement basse et immanquable pour ce consommateur quotidien.
00:24:29Il a choisi un Bordeaux de 2023, dont le prix serait habituellement de 7,50€, selon un site spécialisé.
00:24:364 bouteilles achetées de gratuites, ça revient à 1,99€ la bouteille.
00:24:40Je ne peux pas boire des bouteilles à 7 ou 10€ tous les jours.
00:24:46Mais l'opération fait grincer des dents les viticulteurs.
00:24:50On va pouvoir commencer à vendanger d'ici une dizaine de jours.
00:24:54Pour eux, pratiquer des prix si bas est une difficulté supplémentaire,
00:24:58alors que Donald Trump va taxer à 15% les bouteilles françaises.
00:25:02Le coût de production des vins est très élevé.
00:25:05Aujourd'hui, un prix des parts propriétés aux professionnels, il faudrait que ce soit au minimum à 2,50€,
00:25:11c'est-à-dire 3€ TTC.
00:25:12En dessous de ces prix-là, on ne voit pas comment demain, on pourra continuer à faire notre métier.
00:25:18On a davantage l'impression aujourd'hui que Lidl est un faux soyeur qu'un partenaire dans nos activités.
00:25:23En moyenne, la marge d'un producteur se situe à 15% du prix de vente, soit 30 centimes pour une bouteille à 2€.
00:25:31L'actualité ce matin, bien sûr, c'est Lisbonne.
00:25:33Que s'est-il passé pour que le funiculaire dégringole ainsi ?
00:25:37Le célèbre ascenseur de la Gloria qui a descendu la pente à toute vitesse hier soir.
00:25:41En fait, comme s'il n'avait plus de freins, le wagon s'est écrasé contre un immeuble en contrebas,
00:25:45faisant 17 morts et 21 blessés.
00:25:48Voilà, l'émotion est évidemment considérable.
00:25:50L'enquête avance lentement et les enquêteurs, semble-t-il, s'intéressent aux câbles de sécurité.
00:25:55C'était priorité au direct.
00:25:57Nicolas Kouadou, vous êtes l'un des envoyés spéciaux de BFMTV à Lisbonne.
00:26:00Vous êtes vraiment sur le site de la catastrophe.
00:26:03Émotion considérable à Lisbonne.
00:26:06Que sait-on des morts et des blessés ?
00:26:10On sait pour l'instant que c'est un bilan qui est très évolutif, Christophe,
00:26:13qu'il y a déjà 17 morts.
00:26:15On était à 15 ce matin.
00:26:15On a appris que deux blessés étaient décédés dans la nuit.
00:26:1917 morts dont, on le sait déjà, le conducteur de nationalité portugaise
00:26:24qui est décédé sur le coup.
00:26:25On l'a su parce que ses collègues lui ont rendu un vibrant hommage hier sur les réseaux sociaux.
00:26:29Peu d'informations sur la nationalité des autres personnes décédées.
00:26:32Mais il y a cette histoire qui tourne beaucoup ici et qui émeut particulièrement.
00:26:36Finalement, la petite histoire dans cette grande histoire,
00:26:38ce sont trois Allemands.
00:26:39Une maman, un papa et le petit enfant de 3 ans qui étaient ici en vacances,
00:26:43qui ont pris ce funiculaire hier aux alentours de 18h.
00:26:47Lorsqu'il y a eu cet accident mortel, le papa est décédé sur le coup.
00:26:50La mère est grièvement blessée.
00:26:51Et le petit enfant, âgé de 3 ans, a été miraculeusement secouru par un secouriste sur place hier.
00:26:58Il est actuellement à l'hôpital avec sa maman.
00:27:00Cette histoire a donc énormément ému ici tous les Portugais
00:27:04et tous les touristes qui sont également présents ici.
00:27:07Sur les blessés, 21 blessés, il y a énormément de nationalités.
00:27:11Il y a une Française, on l'a appris du Quai d'Orsay hier.
00:27:14Il y a également 4 Portugais.
00:27:16Il y a un Suisse, il y a un Coréen, un Cap-Verdien, bref d'autres nationalités.
00:27:19Et c'est bien la preuve que ce sont principalement des touristes qui ont été victimes.
00:27:23Regardez, on comprend, c'est un quartier des plus touristiques ici à Lisbonne
00:27:28avec ce funiculaire extrêmement connu,
00:27:30emprunté donc par des locaux mais également par des touristes.
00:27:33Et comme vous pouvez voir sur ces images de Jean-Baptiste Margotta,
00:27:36avec cette carcasse qui est totalement encastrée contre ce bâtiment,
00:27:41on comprend un petit peu mieux l'ampleur de ce bilan qui continue de s'alourdir.
00:27:46Je voudrais qu'on revoie l'image en gros plan, s'il vous plaît, de cette rue.
00:27:50Parce que, de toute évidence, le funiculaire descendait d'une rue
00:27:55qui part vers la gauche sur votre écran.
00:27:57Je peux l'explicer.
00:27:58Semble-t-il à trop grande vitesse.
00:28:00Il a raté, semble-t-il, le virage.
00:28:02En tous les cas, il est sorti du rail.
00:28:04Et c'est donc pour cette raison qu'il s'est fracassé sur les immeubles
00:28:07que vous voyez sur la droite de votre écran.
00:28:09Caroline Bertolino a envoyé spécial de BFM TV avec Nicolas Coadou.
00:28:13Merci beaucoup à tous les deux.
00:28:15C'est un prestataire externe qui gère l'entretien de ce funiculaire.
00:28:18Mais il assure que tous les protocoles de maintenance avaient été effectués.
00:28:22Une journée de deuil national a été décrétée dans tout le pays.
00:28:25L'actualité judiciaire après l'ancienne comédienne Ila Salé,
00:28:28c'est au tour d'Alexandra Rosenfeld, l'ex-Miss France,
00:28:31de témoigner contre le chef Jean-Himbert qu'elle accuse de violence.
00:28:35Elle décrit l'emprise qu'il exerçait sur elle, les coups,
00:28:39mais aussi les menaces et les violences psychologiques.
00:28:42On l'écoute.
00:28:44C'est des rabaissements quotidiens pour tout.
00:28:48Tout ce qui venait de moi était nul.
00:28:50Ils se moquaient de mon milieu social parce que mes parents étaient fonctionnaires
00:28:53et pas chefs d'entreprise.
00:28:55Si j'étais habillé en sport, j'étais un casso.
00:28:58Si je me faisais un peu jolie, j'étais une...
00:29:01Quand tu le quittes, il est caché dans ton parking,
00:29:04il est devant chez toi, dans le hall d'entrée,
00:29:08il venait même devant l'école de ma fille,
00:29:10il appelait ma mère en pleurant.
00:29:11Et en fait, j'ai pu partir réellement après de nombreuses tentatives
00:29:18que quand lui a décidé.
00:29:21Boris Karlamov, vous avez parlé à plusieurs anciennes compagnes du chef
00:29:24parce qu'elle n'est pas seule, Alexandra Rosenfeld,
00:29:27et elles décrivent les mêmes attitudes.
00:29:28L'une d'elles parle même d'un système Jean-Himbert.
00:29:31Absolument, avec cette parole d'Alexandra Rosenfeld, il fait peur.
00:29:34C'est bon, on les retrouve dans tous les témoignages,
00:29:36dans tous les échanges que j'ai pu avoir avec au moins deux de ses anciennes compagnes.
00:29:41Un système Jean-Himbert, puisque l'une de ses anciennes compagnes
00:29:45m'explique que derrière Jean-Himbert, c'est un système,
00:29:48derrière il a beaucoup d'intérêt, beaucoup d'argent et beaucoup de soutien.
00:29:51Des femmes se taisent aujourd'hui car elles ont peur de perdre leur travail.
00:29:55C'est un système extrêmement puissant autour de Jean-Himbert.
00:29:58Tout le monde tient, ça empêche l'apparition de nouveaux témoignages.
00:30:01Voilà ce que me confiait cette semaine l'une de ses anciennes compagnes.
00:30:04C'est toujours le même mécanisme d'emprise qui est décrit.
00:30:07On part d'une relation idyllique, où selon elle,
00:30:09Jean-Himbert est très amoureux dès le départ, très impliqué,
00:30:13et tout de suite, ça bascule dans une relation toxique.
00:30:16Non pas au bout de plusieurs mois, mais même au bout de plusieurs jours,
00:30:18avec tout de suite des reproches, des crises de jalousie.
00:30:22Certaines de ses anciennes compagnes n'avaient plus le droit de fréquenter des hommes,
00:30:25même si elles avaient des amis masculins.
00:30:28Et puis Jean-Himbert, selon ses témoignages,
00:30:29il s'accapare tout de suite l'entourage de ces personnes.
00:30:32Il appelle les mamans, il appelle les sœurs.
00:30:35Il couvre de cadeaux toutes ces personnes.
00:30:37Et puis après, vient les coups, certaines d'entre elles,
00:30:40ou la violence morale qui parfois est très importante.
00:30:43On va rappeler qu'à ce stade, il y a donc quatre victimes
00:30:45qui ont témoigné chez nos consoeurs de veille au mois d'avril.
00:30:48J'ai pu en entendre deux.
00:30:49Mais une seule a aujourd'hui porté plainte.
00:30:52Il s'agit de Lila Salé,
00:30:55puisque les faits pour Lila Salé sont prescrits.
00:30:57Mais pour ses deux anciennes compagnes l'an dernier,
00:30:58les faits ne seraient pas prescrits.
00:31:02Jean-Himbert qui dément, qui dément ses accusations
00:31:04et qui s'est mis en retraite de toutes ses affaires.
00:31:06Un meurtre injustifié.
00:31:07Voilà comment la Tunisie.
00:31:08Roselyne qualifie la mort d'un de ses ressortissants à Marseille,
00:31:11en l'occurrence cet homme qui a attaqué au couteau cinq personnes
00:31:13et qui a été tué par les forces de l'ordre.
00:31:15Oui, ça vous fait beaucoup réagir évidemment.
00:31:16Il venait d'être expulsé, on le rappelle, de son hôtel pour impayé.
00:31:19Le procureur a confirmé qu'il était connu pour sa violence,
00:31:22des problèmes d'addiction aussi.
00:31:23Il fallait le renvoyer, a dit le Premier ministre hier sur BFM TV.
00:31:27Sauf qu'en fait, il était en situation tout à fait régulière.
00:31:29Alors on dit souvent que la rentrée sociale va être chargée.
00:31:31Mais pour le coup, cette année, elle risque vraiment de l'être.
00:31:34Bloquons tout donc le 10 avec toutes les incertitudes que l'on sait.
00:31:38Et le 18, 10 et 18, double mobilisation donc mercredi prochain
00:31:42pour la journée bloquons tout.
00:31:43Et puis huit jours plus tard avec l'appel à la grève de l'intersyndical.
00:31:45Et ça s'annonce très compliqué.
00:31:46Vous le voyez notamment dans les transports, les aéroports,
00:31:49mais surtout les gares, les cheminots sont visiblement déterminés
00:31:53à se mobiliser.
00:31:54Léa Morel avec Rebecca Blanc-Lelouch, Olivier Saint-Paul,
00:31:56Laurine Velay et Camille Fournier.
00:31:59Une grève massive se profile dans nos gares le mercredi 18 septembre.
00:32:05Un mouvement salué par certains usagers.
00:32:07Ah ben ça, pour comprendre, je comprends.
00:32:09Je suis très déçu par les politiciens.
00:32:12Je suis tout à fait d'accord que les gens se manifestent.
00:32:16D'autres sont forcément lassés.
00:32:18Le mouvement vise le gouvernement, mais encore une fois,
00:32:21les usagers en pâtiront.
00:32:22Il n'y aura pas de train, il n'y aura rien du tout.
00:32:25Et les gens, comme ils vont faire pour travailler.
00:32:27Mais qui c'est qui va en pâtir ? C'est les gens aussi.
00:32:29Parce que les personnes qui vont travailler,
00:32:32qui n'ont pas de transport, ils ne vont pas être payés.
00:32:34Trois syndicats de la SNCF, CGT Cheminaux, UNSA Ferroviaire et CFDT Cheminaux,
00:32:40se sont réunis hier pour débattre de la situation sociale.
00:32:44Ils encouragent les salariés à se mobiliser le 18 septembre par la grève
00:32:48et à participer aux manifestations.
00:32:50Notre responsabilité, effectivement, c'est de défendre les salariés,
00:32:53les cheminotes et les cheminots, d'avoir des propositions de progrès social.
00:32:56Aujourd'hui, on est face à un projet de budget d'austérité qui va plomber l'avenir.
00:33:00Deux jours à travailler gratuitement.
00:33:01Je ne sais pas qui est aujourd'hui d'accord pour ça.
00:33:04Donc, on est là aussi pour exprimer ce que l'ensemble des salariés
00:33:07veulent dire au gouvernement.
00:33:08Cette date du 18 septembre s'ajoute à celle du 10,
00:33:12journée de mobilisation nationale,
00:33:14pour laquelle le syndicat Sudrail a déjà lancé un appel à la grève.
00:33:1912h40, on parle politique.
00:33:21Juste après, dans mon café, Patrick Cannaire,
00:33:24le président du groupe socialiste au Sénat,
00:33:25sera notre invité pour évoquer les pistes pour Matignon la semaine prochaine.
00:33:29Mais d'abord, Laurent Neumann, qui, tous les matins, va au café, au comptoir,
00:33:33où on discute, on réagit à l'actualité politique.
00:33:35Et ce matin, on y parlait de quoi ?
00:33:37Rien que votre grimace, on dit long.
00:33:39Ah oui, ils étaient exaspérés.
00:33:40Mais je vais vous dire, leur état d'esprit, c'était exactement le même
00:33:42que celui de notre sondage Elab.
00:33:45Vous avez vu ce sondage ?
00:33:46Absolument terrible.
00:33:478 Français sur 10 jugent le spectacle politique navrant.
00:33:519 sur 10 jugent que les responsables politiques sont inefficaces,
00:33:55éloignés des préoccupations.
00:33:57Et ça ne concerne pas que François Bayrou et son gouvernement.
00:33:59Ça concerne...
00:34:017 sur 10 estiment que les oppositions n'agissent que dans leur intérêt
00:34:05et pas dans l'intérêt du pays.
00:34:07Alors, ce qu'ils voudraient, en tout cas, c'est ce qu'ils me disaient ce matin dans mon café,
00:34:10il voudrait que tous ces gens arrivent à travailler ensemble,
00:34:13qu'on aille vers le compromis.
00:34:14Et écoutez, c'est pas si éloigné, finalement, de ce qu'a dit Laurent Wauquiez ce matin sur notre antenne.
00:34:20Je lui ai dit, Bayrou va tomber.
00:34:24Et vous allez vouloir nommer en premier ministre.
00:34:25C'est pas tout à fait ça.
00:34:26On a fait du teasing.
00:34:28Ça, c'est Nicolas Sarkozy.
00:34:29Qu'on va évoquer dans quelques instants.
00:34:31Laurent Wauquiez, il est là.
00:34:33Prenons le même scénario dans l'autre sens.
00:34:34Olivier Faure d'un côté, Jordan Bardella de l'autre.
00:34:37Vous censurez pareillement.
00:34:39Non.
00:34:40Et là-dessus, je veux être bien clair.
00:34:42On a pris un engagement, nous.
00:34:43On ne censure pas.
00:34:45C'est-à-dire qu'on ne censurera pas un gouvernement socialiste.
00:34:47On ne censurerait pas un gouvernement du Rennes.
00:34:48Pourquoi ?
00:34:49J'essaie d'être cohérent avec ce que je vous dis.
00:34:51Je vous dis que je suis pour la stabilité politique.
00:34:53Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements dans ce pays.
00:34:55Tout simplement parce que, quels qu'ils soient,
00:34:58je pense que l'instabilité est catastrophique pour le pays.
00:35:01C'est pas ce que dit Nicolas Sarkozy.
00:35:03Lui, il conseille à Emmanuel Macron de dissoudre.
00:35:05Regardez.
00:35:07Je lui dis, Bayrou va tomber.
00:35:09Et vous allez vouloir nommer un Premier ministre.
00:35:14Et les mêmes causes produiront les mêmes effets.
00:35:17Et vous allez perdre encore trois mois.
00:35:19Et plus vous attendez, plus la pression sur votre démission sera importante.
00:35:23Donc, il faut faire la dissolution.
00:35:26Et il fera la dissolution.
00:35:29Parce qu'il ne pourra pas faire autrement.
00:35:31Quelle que soit la personne qui trouve.
00:35:34Laurent.
00:35:35Alors, il faut expliquer où ça sort quand même.
00:35:36Parce que cette vidéo, elle est issue d'une conférence que Nicolas Sarkozy donnait mardi à Bruxelles.
00:35:42Très honnêtement, elle n'avait absolument pas vocation à sortir.
00:35:44Enfin, vous connaissez l'époque.
00:35:46Les téléphones portables, les réseaux sociaux.
00:35:48Le contexte.
00:35:48Cette vidéo, elle est devenue virale.
00:35:50Et oui, Nicolas Sarkozy a suggéré au Président de la République de dissoudre pour se protéger lui-même.
00:35:56En gros, il dit, plus vous tardez, plus c'est votre légitimité, votre pouvoir qui risque d'être en danger.
00:36:02Ça paraît assez cohérent.
00:36:04Oui, mais on pourrait lui retourner le raisonnement exactement contraire.
00:36:08Il y a des solutions.
00:36:10Ça ne change rien.
00:36:11La majorité est toujours aussi introuvable.
00:36:13L'Assemblée est bloquée.
00:36:14Avec juste un rassemblement national plus haut, c'est quoi l'étape d'après la démission du Président de la République ?
00:36:21Alors évidemment, ce qu'on vient de voir, c'est une partie de ce qu'a dit Nicolas Sarkozy.
00:36:25Parce qu'il a continué à faire sourire la salle, écoutez.
00:36:30Et là, il m'a dit quelque chose qui m'a beaucoup inquiété, le Président.
00:36:35Il m'a dit, je crois que vous avez raison.
00:36:36Alors là, j'étais sûr qu'il allait faire le contraire.
00:36:43Il est très fort, Nicolas Sarkozy.
00:36:45C'est un peu comme François Hollande qu'on a écouté tout à l'heure.
00:36:47Dans l'art du stand-up, il n'est pas mauvais.
00:36:49Mais il ne partons froid pour la scène.
00:36:51Absolument, mais il faut faire les sous-titres de ça.
00:36:53Nicolas Sarkozy, il est très en colère contre Emmanuel Macron à cause de la séquence de la Légion d'honneur.
00:36:58Et il en veut beaucoup moins, du coup, à Marine Le Pen et à Jordan Bardella,
00:37:01qui, eux, dans cette situation-là, l'ont défendu.
00:37:04Et puis, il faut faire un deuxième sous-titre, et je reviens à la dissolution.
00:37:07Légion d'honneur qu'il a été retiré parce qu'il a été condamné.
00:37:09Il a été retiré, absolument.
00:37:09Pour ceux qui n'ont pas suivi l'épisode.
00:37:11Mais il faut faire un deuxième sous-titre.
00:37:13Pourquoi, lui, Nicolas Sarkozy est pour la dissolution,
00:37:15alors que Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, les 49 députés LR sont contre ?
00:37:20Tout simplement parce que, lui, il est candidat à rien.
00:37:23Alors qu'eux, ils jouent leur peau dans une dissolution.
00:37:26Bonjour Patrick Cannaire.
00:37:27Merci d'être en direct avec nous, Président du groupe socialiste au Sénat.
00:37:30Et vous, vous êtes sur quelle ligne, Patrick Cannaire ?
00:37:34Bonjour.
00:37:37Vous savez, ma ligne est simple.
00:37:39C'est d'apporter une autre réponse pour la France et nos concitoyens
00:37:43face à celle qui est très dure, très austère, très récessive,
00:37:49qui a été celle de M. Beyrou dans sa déclaration du 15 juillet dernier.
00:37:54Donc, nous, notre préoccupation, notre seule boussole, c'est l'intérêt du pays.
00:37:59Et donc, ça a été dit à plusieurs reprises sur votre antenne ce matin.
00:38:03Eh bien, nous sommes prêts, si on nous fait confiance,
00:38:06si le Président de la République nous fait confiance,
00:38:08dans le cadre de l'article 8 de la Constitution, à gérer ce pays.
00:38:11Vous savez, nous l'étions déjà l'été 2024.
00:38:15Et quand nous sommes aux affaires, quand nous sommes en responsabilité,
00:38:21rappelez-vous, quinquennat, entre guillemets, de l'Union de Jospin,
00:38:25ou quinquennat de François Hollande, les comptes de la nation ont été tenus.
00:38:28Oui, mais alors, avec qui ? C'est François Hollande qui disait ce matin,
00:38:31il faudrait, pour celui qui gouvernera, être capable de nouer des compromis,
00:38:35de faire des concessions, de s'asseoir sur une partie de son programme.
00:38:40Bien évidemment. Si on considère que la dissolution n'est pas une fatalité,
00:38:46et d'ailleurs, il faut quand même souligner que c'est bien M. Macron
00:38:50qui a provoqué ce désordre, ce chaos, depuis maintenant, le 9 juin 2024,
00:38:54par un acte vengeur d'un homme vexé.
00:38:57Mais on n'attend pas cela d'un président de la République française.
00:39:02Bien évidemment, il faudra faire des compromis, faire des concessions des deux côtés.
00:39:07Vous savez, il faut durer. Il faut durer, non pas pour garder le pouvoir,
00:39:10mais pour permettre au pays de vivre une période apaisée.
00:39:13J'ai bien entendu votre sondage.
00:39:15On est totalement dans l'anxiété, même dans la colère des Français.
00:39:18Elle est bien compréhensible. Il faut qu'on arrête avec cela.
00:39:21Il faut rassurer les Français, rassurer aussi nos prêteurs, au passage.
00:39:25Oui, mais tout ça, Patrick Cannaire, tout ça est très général.
00:39:28Très général. Qui correspond au portrait dressé par François Hollande ?
00:39:32Un homme, une femme capable de compromis.
00:39:38Vous savez, quelqu'un qui a pu déjà occuper,
00:39:40ou qui occupe déjà des responsabilités politiques,
00:39:42parmi les socialistes, il y en a beaucoup.
00:39:45Il faut quand même se remémorer.
00:39:48D'accord, mais qui ?
00:39:48C'est la période où nous avons gouverné ce pays.
00:39:51Vous savez, il n'y a pas de nom.
00:39:54On avait donné un nom, vous vous rappelez,
00:39:56pendant le mois d'août 2024.
00:39:59Lucie Casté.
00:39:59Ça n'a pas tout à fait été favorable.
00:40:02Et donc là, c'est au président de la République,
00:40:05après consultation, s'il estime que nous sommes en capacité
00:40:08de sortir le pays de la situation actuelle.
00:40:10Et nous, nous le pensons.
00:40:11Eh bien, il se rapprochera du premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:40:16des présidents de groupe Boris Vallaud et votre serviteur.
00:40:19Et nous essaierons de dégager le profit idéal.
00:40:21Mais au-delà de la personne, puisque vous ne voulez pas nous donner nom,
00:40:24vous n'avez toujours que 66 députés.
00:40:26Comment ferez-vous pour faire mieux que François Bayrou ?
00:40:28Vous les socialistes, vous voyez ce que je veux dire.
00:40:31Comment est-ce que vous ferez mieux ?
00:40:33Pourquoi est-ce que vous y arriveriez, là où François Bayrou a échoué ?
00:40:38Alors, je repartirai de notre rencontre ce matin avec M. Bayrou,
00:40:43qui n'a pas été productive, sachons-le.
00:40:46Et puisqu'il est opposé, finalement, à toutes les solutions
00:40:49que nous avons présentées dans nos journées universitaires de Blois,
00:40:53il y a maintenant quelques jours, et que nous lui avons rappelées.
00:40:56Quelles sont nos propositions ?
00:40:58Tout d'abord, oui, la dette est dramatique dans notre pays.
00:41:02Nous n'y sommes pour rien, mais elle est dramatique.
00:41:04Et donc, il faut lisser dans le temps la sortie de crise budgétaire
00:41:09et aller jusqu'en 2032 dans une négociation avec l'Union européenne, premièrement.
00:41:14Deuxièmement, il faut de la justice fiscale.
00:41:17Il n'y a pas de justice sociale sans justice fiscale.
00:41:19Je le dis très simplement.
00:41:21Troisièmement, il faut un plan de relance.
00:41:22M. Bayrou nous a dit non sur les trois propositions.
00:41:26Donc, voilà, nous avons une proposition de Pompéi
00:41:28qui, pour l'instant, n'est pas reconnue par l'actuel locataire de Matignon.
00:41:32Et donc, le 8 septembre soir, il faut que M. Macron constate cela.
00:41:36Merci beaucoup, Patrick Canard, d'avoir été en direct avec nous.
00:41:39Et donc, rendez-vous lundi soir.
00:41:41Midi santé, à présent, 12h50 avec Alain Ducardonnais.
00:41:44Bonjour, cher Alain.
00:41:45Le Royaume-Uni a décidé d'interdire la vente de boissons énergisantes
00:41:49au moins de 16 ans.
00:41:50C'est des boissons du type, on va citer quelques marques,
00:41:52voilà, Red Bull, Monster, voilà.
00:41:54C'est dangereux ?
00:41:56Alors, ce n'est pas que c'est dangereux,
00:41:57c'est que les Anglais, depuis longtemps, ont ces boissons dans le collimateur.
00:42:01Il y a une grosse étude qui a aderté sur trois choses.
00:42:04La première, c'est la consommation.
00:42:05La consommation, c'est un tiers des adolescents de 13 à 16 ans.
00:42:09Mais c'est aussi un quart des enfants âgés de 11 à 12 ans.
00:42:12C'est-à-dire que cette consommation est importante.
00:42:14Et même, dans l'étude, à partir de 10 ans.
00:42:16Deuxième élément, c'est qu'en Angleterre, ça coûte moins cher qu'une bouteille d'eau.
00:42:20Donc, ça facilite, bien évidemment, le fait de l'acquérir.
00:42:23Et puis, dernier point, bien sûr, ce que tout le monde sait, c'est la composition.
00:42:26La composition de ces canettes, si vous prenez 250 ml, qui est le truc le plus classique,
00:42:30eh bien, vous avez cinq morceaux de sucre,
00:42:32un expresso, ou la même quantité de caféine que dans deux canettes de cola,
00:42:37et puis vous ajoutez de la taurine, du guarana, ce qui est un petit peu stimulant.
00:42:40– Surtout qu'en plus, souvent, c'est associé dans des cocktails à de l'alcool.
00:42:43C'est quand même un coup de boost.
00:42:45C'est efficace, ces boissons.
00:42:47– Alors, c'est un coup de boost relatif.
00:42:48– Comment tu sais ça, toi ?
00:42:49– Parce qu'avant d'être vieille…
00:42:52– Comment ça, vieille ?
00:42:53– On en a profité un peu.
00:42:54– Voilà, ça marche très bien.
00:42:57– Alors, oui, parce qu'il y a la caféine, parce qu'il y a le guarana,
00:43:00donc ça, c'est stimulant.
00:43:01Mais il y a beaucoup de sucre également.
00:43:02Et c'est un des gros problèmes, parce que ça favorise l'obésité.
00:43:05Mais ce sucre, il va vous donner un coup de boost,
00:43:06mais l'organisme vient faire,
00:43:08et quand beaucoup de sucre arrive, l'insucre arrive et vous fait plonger immédiatement la glycémie.
00:43:12Donc, vous avez une heure ou deux heures après une hypoglycémie.
00:43:14Donc, vous avez un coup de mou.
00:43:15Donc, qu'est-ce que vous faites ?
00:43:16Vous allez reprendre une deuxième canette.
00:43:18Et c'est comme ça, en fait, que s'installe le danger de ces canettes.
00:43:20– Il y a un débat en France ou pas ?
00:43:22– Alors, en France, il n'y a pas de débat.
00:43:23Alors, c'est amusant, parce qu'en France,
00:43:24ça avait été interdite par les autorités sanitaires en 1996.
00:43:27Et en 2008, c'est en fait la ministre de l'économie, Christine Lagarde,
00:43:30qui l'avait remis.
00:43:31– Parce qu'il y a une libération complète des produits alimentaires.
00:43:36En France, à l'heure actuelle, il n'y a pas de débat.
00:43:38L'ANCES, qui est notre autorité sanitaire,
00:43:41dit « Attention, ce n'est pas conseillé,
00:43:43c'est même déconseillé pour les enfants, les adolescents et les femmes enceintes. »
00:43:46Je voudrais juste ajouter un petit coup.
00:43:48On ne confonde pas les boissons énergisantes et les boissons énergétiques,
00:43:53qui sont celles que prennent les sportifs,
00:43:54pour compenser l'eau et les sels que l'on perd.
00:43:57Ne confondons pas.
00:43:57– Ce n'est pas le même goût, pas le même usage.
00:44:00– Vous connaissez bien.
00:44:01– Surtout du sport, oui, certainement.
00:44:05– Autour de la table, il n'y en a pas qui utilise les boissons énervétiques.
00:44:08– On est plus énergisantes qu'énervétiques.
00:44:13Restez avec nous dans un instant.
00:44:14Le journal de 13h, on se tournera bien sûr à Lisbonne,
00:44:16cette enquête en cours, cette journée de deuil national,
00:44:19après le déraillement du funiculaire qui a fait 17 morts, 21 blessés.
00:44:24On a toujours, à l'heure où on parle, aucune explication.
00:44:27Mais d'abord, la météo.
00:44:33– Midi BFM, il est 13h.
00:44:35Merci une nouvelle fois d'être avec nous.
00:44:37Deuil national, enquête et émotion après la catastrophe du funiculaire de Lisbonne.
00:44:41– Oui, comment expliquer ce déraillement qui a fait 17 morts et 21 blessés,
00:44:45bilans terribles qui ne cessent de s'alourdir.
00:44:47Il y a des étrangers parce que le quartier est extrêmement touristique.
00:44:51On tente de remonter la piste de cet accident.
00:44:54L'enquête est en cours.
00:44:55– Si François Bayrou tombe lundi, est-ce qu'un socialiste lui succédera ?
00:44:58Sur BFM TV, Laurent Wauquiez affirme que les Républicains ne censureront pas un mouvement de gauche
00:45:04ou le Rassemblement national d'ailleurs, le RN, qui séduit de plus en plus de chefs d'entreprise.
00:45:10Vous verrez.
00:45:10– Il manque au moins un prof ou un CPE dans les trois quarts des collèges et des lycées du pays.
00:45:16Chiffre révélé par le syndicat SNES-FSU.
00:45:19Quelle région ? Quelle matière particulièrement concernée ?
00:45:21Quelle réponse aussi du ministère ?
00:45:23Ce sera notre dossier du 13h.
00:45:25– Ces plans de circulation qui rendent fous.
00:45:26Voiture à contresens, stationnement triple fil, bus coincés au milieu.
00:45:30Vous entendrez la colère des riverains d'un quartier de Lyon
00:45:33où le plan de circulation a totalement changé.
00:45:36– La météo marquait le retour encore des orages.
00:45:38– Eh oui, vous vous dites peut-être, mais pourquoi il nous montre cette image ?
00:45:42Le Haut-Beau-Jolais, Cublis dans le Rhône, forte pluie orageuse actuellement.
00:45:45Trois départements du sud-est sont placés en vigilance orange.
00:45:48Prudence parce que les pluies s'annoncent très soutenues cet après-midi,
00:45:51donc notamment sur la Drôme, l'Ardèche et l'Isère.
00:45:57– Que s'est-il passé donc pour que le funiculaire de Lisbonne dégringole ainsi ?
00:46:01Le célèbre ascenseur de la Gloria, qui a descendu la pente à toute vitesse,
00:46:05manquait le virage, comme s'il n'avait plus de frein, disent les témoins.
00:46:10Cet accident a fait 17 morts, dont un enfant de 3 ans et 21 blessés.
00:46:14La moitié sont des étrangers, il y a notamment une française.
00:46:16– Alors ce que vous voyez là, c'est l'une des cabines qui, pour le coup,
00:46:18elle n'a pas été endommagée.
00:46:19Non, le drame s'est produit derrière.
00:46:21Derrière, à la sortie d'un virage, de toute évidence,
00:46:24le wagon descendait trop vite et vous voyez donc l'épave.
00:46:28– Ce qu'il en reste.
00:46:29– Ce qu'il reste de l'épave, effectivement.
00:46:30Et donc ce bilan est effroyable de 17 morts et d'une vingtaine de blessés.
00:46:35La presse de Lisbonne évoque ce matin la possible rupture d'un câble de sécurité.
00:46:41Mathilde Couvillier-Fleurnois avec les envoyés spéciaux de BFM TV à Lisbonne.
00:46:44– De la tôle broyée et des débris.
00:46:49Dans cette avenue, les stigmates de l'accident de funiculaire sont encore visibles.
00:46:54Au lendemain du drame, l'émotion est encore vive.
00:46:57– Je fais cette promenade tous les jours.
00:47:01Cette avenue ne sera plus jamais la même.
00:47:05Le deuil national a été déclaré.
00:47:08C'est vraiment triste.
00:47:09– C'est très triste.
00:47:13D'après ce que je sais, la majorité des victimes sont des touristes
00:47:16qui venaient ici pour profiter de leurs vacances.
00:47:19Je n'imagine même pas le choc des familles à l'étranger
00:47:21qui ont reçu cette information sur leurs proches.
00:47:24C'est vraiment triste.
00:47:26Si l'avenue est fermée aux piétons,
00:47:28elle suscite également beaucoup de curiosité.
00:47:30– Je pense que les personnes qui se trouvaient en bas ont eu beaucoup de chance.
00:47:34Car j'ai vu des vidéos en ligne où on les voit s'échapper de la cabine du bas.
00:47:37L'autre cabine n'a donc pas percuté celle du bas,
00:47:40ce qui est finalement une chance.
00:47:41– D'autres sont indignés,
00:47:43comme Eduardo qui suspecte un défaut de maintenance
00:47:45ou d'entretien du funiculaire.
00:47:47– Il va falloir trouver le responsable, le coupable.
00:47:51Comment un câble qui soutient un funiculaire peut se briser ?
00:47:53Un moyen de transport qu'empruntent des centaines de personnes tous les jours,
00:47:56ce n'est pas possible.
00:47:58Ça ne peut être qu'un manque d'entretien.
00:48:00Je ne suis pas technicien ni spécialiste,
00:48:02mais pour qu'un câble comme cela rompe,
00:48:04c'est forcément quelque chose qui n'a pas fonctionné.
00:48:06– Le drame a également suscité beaucoup d'émotions à l'international.
00:48:10Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments de l'Union européenne à Bruxelles,
00:48:15en hommage aux victimes de l'accident.
00:48:17– Et on sera sur le passe dans le journal de 13h30.
00:48:19Tous les funiculaires évidemment de la capitale ont été suspendus par précaution.
00:48:23La politique à présent, les socialistes reçus par François Bayrou ce matin.
00:48:26Le Premier ministre qui poursuit ses consultations,
00:48:28même si on ne voit pas comment il pourrait rester en poste.
00:48:31Emmanuel Macron va-t-il choisir un nouveau Premier ministre de gauche ?
00:48:35– Alors c'est la question effectivement qui se pose,
00:48:38si la confiance est rejetée, c'est évidemment la possibilité la plus probable.
00:48:42François Hollande a été interrogé sur cette question.
00:48:44L'ancien président était à la foire agricole de Châlons-en-Champagne dans la Marne
00:48:49et il adressait en fait le portrait robot de celui ou celle que le Président de la République devrait choisir.
00:48:57Si d'aventure évidemment la confiance est rejetée et si François Bayrou démissionne.
00:49:01– Qu'est-ce que le prochain Premier ministre, s'il doit y avoir un prochain Premier ministre,
00:49:07doit offrir comme perspective à l'Assemblée et au Sénat et au pays
00:49:13pour que des compromis puissent être noués ?
00:49:15S'il vient de la gauche, il aura forcément à faire des compromis sur son propre programme.
00:49:19S'il vient du bloc central, ça ne peut pas être la même politique que celle qui a été suivie
00:49:24puisqu'elle a suscité une réprobation.
00:49:27Ça ne peut pas être sur le plan de François Bayrou, ça sera sur un autre plan.
00:49:30– Et ce matin sur BFM TV, Laurent Wauquiez, le patron de LR,
00:49:33affirme que son parti ne censurera ni un gouvernement socialiste, ni un gouvernement RN.
00:49:39Le RN qui aujourd'hui a le plus de députés,
00:49:41c'est donné largement en tête en cas de législative anticipée.
00:49:44Jordan Bardella a d'ailleurs écrit au chef d'entreprise pour les rassurer sur son programme.
00:49:49Oui, s'il arrive au pouvoir, il aura un cap économique clair.
00:49:53Les a-t-il convaincus ? Eh bien visiblement, oui.
00:49:56Romain Langlais.
00:49:56– Face à la possible chute du gouvernement Bayrou, les grands patrons prennent position.
00:50:05En cas d'arrivée au pouvoir du RN ou des insoumis,
00:50:08l'ex-président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, a d'ores et déjà fait son choix.
00:50:12– Dans les deux cas, on a des problèmes économiques.
00:50:15Maintenant, objectivement, les problèmes économiques sont beaucoup moindres
00:50:18si c'est le RN qui gagne une éventuelle dissolution que si elle est fille.
00:50:23Et si le problème est absurde économiquement, c'est le Venezuela.
00:50:26La France s'effondre, elle s'effondre vite.
00:50:28– Une inquiétude du patronat, bien comprise au sein du Rassemblement national,
00:50:33qui tente ces derniers jours de se poser en garant de la stabilité économique du pays.
00:50:37– Dans la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui,
00:50:40il faut redonner plus de liberté à nos chefs d'entreprise.
00:50:43Et je pense que l'entreprise est aussi, à la fois par ses travailleurs et par ses dirigeants,
00:50:48des réponses à la situation exorbitante de la dette dans notre pays.
00:50:53– Un virage libéral dans la politique économique du RN,
00:50:57amorcé depuis la précédente dissolution en juin 2024.
00:51:00– Jordan Bardella propose au milieu économique et au grand patron une politique très libérale,
00:51:06donc avec quelques totems sur baisse massive des dépenses publiques,
00:51:11assouplissement de la réglementation,
00:51:13baisse de la fiscalité des entreprises, donc vraiment pro-business à fond.
00:51:17– Une nouvelle impulsion qui a même valu à Jordan Bardella
00:51:20d'être invité pour la première fois aux universités du MEDEF la semaine dernière.
00:51:26– Dans l'actualité également, c'est nombreuses villes, peut-être la vôtre,
00:51:29qui testent de nouveaux plans de circulation.
00:51:31Ça peut être pour réduire les nuisances et les accidents,
00:51:33faire de la place aussi au vélo ou végétaliser.
00:51:36– Et ça c'est pour la bonne cause évidemment,
00:51:38et c'est le cas dans un quartier de Lyon, dans le quartier de Lyon précisément.
00:51:41Et vous allez voir, et entre nous c'est quand même souvent le cas,
00:51:46ça vire au cauchemar, il faut évidemment prendre de nouvelles habitudes.
00:51:49Reportage d'Axel Aragon pour BFM Lyon.
00:51:51– Ici, continuer tout droit est maintenant impossible.
00:51:56Là aussi, à cause d'une nouvelle route barrée.
00:51:58Depuis la rentrée, l'avenue des Frères Lumière n'a plus le même visage,
00:52:03et ce changement provoque la frustration des riverains.
00:52:05– C'est la première fois que je vois un circuit comme ça, la première fois.
00:52:11– Pour rentrer chez moi, c'était beaucoup plus difficile qu'avant.
00:52:14Au lieu de mettre 10 minutes, eh bien j'en ai mis 20.
00:52:17– Vous trouvez ça dangereux ?
00:52:19– Oui, oui, oui, j'ai vu une personne là, j'ai tombé, oui, oui.
00:52:22– Pour faire quelques centaines de mètres, il faut désormais contourner tout le quartier.
00:52:2810 minutes de perdu, parfois plus.
00:52:30– C'est un petit peu pénible d'avoir à faire des tours.
00:52:32J'avoue que c'est un peu pénible en rentrant du travail.
00:52:36– Mais pour d'autres, cette déviation apporte quelques bénéfices.
00:52:40– En tant que client et usager, j'aime bien l'avenue sans voiture.
00:52:48S'il y avait encore moins de voiture, ça serait encore mieux.
00:52:50– À cause de ces perturbations, les commerçants sont déjà touchés,
00:52:56comme Karine, gérante d'une boutique de vêtements.
00:52:58– J'ai 80% des gens qui sont contre ce qui se passe,
00:53:02Avenue Frère Lumière et de l'autre côté.
00:53:04C'est très néfaste, c'est négatif et ça ne donne pas envie de venir dans le quartier.
00:53:09Et il faut que les gens continuent à venir, sinon on va tous mettre la clé sous la porte.
00:53:15– Le nouveau plan de circulation dans le 8e arrondissement,
00:53:18prévu jusqu'en 2027, commence mal sa rentrée.
00:53:22– C'est l'heure de Midi Conso avec Eva Jaco.
00:53:25On va parler d'une marque absolument iconique.
00:53:28Petit bateau !
00:53:29– On a pris ça ce matin.
00:53:30– Petit bateau qui traverse l'océan, qui va passer sous pavillon américain.
00:53:34– Oui, Petit bateau, c'est une marque historique, une marque emblématique.
00:53:37Ça parle des marinières, acheter des jupes-culottes à vos enfants ou encore des t-shirts.
00:53:44Eh bien, c'est une marque qui a été fondée, figurez-vous, il y a plus d'un siècle.
00:53:48Elle est basée à Troyes, le berceau historique de la bonnetterie.
00:53:51Et elle emploie 2400 personnes dans le monde.
00:53:55Alors, c'est vrai que depuis janvier, le groupe Rocher qui avait racheté Petit bateau…
00:53:59– Rocher, c'est Yves Rocher.
00:54:00– C'est l'Est Yves Rocher, oui.
00:54:01– Exactement.
00:54:02– Avec Yves Rocher.
00:54:02– Eh bien, ils avaient racheté Petit bateau.
00:54:04Ils cherchaient à le revendre depuis le mois de janvier,
00:54:07compte tenu des difficultés que connaît le secteur du textile.
00:54:11Et puis, l'envie aussi pour eux de se recentrer sur la beauté.
00:54:14C'est donc le fonds américain Regent qui a été sélectionné comme repreneur pressenti.
00:54:20C'est une holding qui est spécialisée dans la reprise de marques patrimoniales, justement.
00:54:24– Bon, ça veut dire que Petit bateau ne va peut-être pas rester… Petit bateau ?
00:54:28– Alors si, il faut se rassurer.
00:54:29Il faut se rassurer, a priori, Petit bateau…
00:54:32– Little boat ?
00:54:33– A priori, Petit bateau va rester, Petit bateau.
00:54:36C'est en tout cas ce que garantit le patron de Regent.
00:54:39Ce choix d'ailleurs de Regent, ça a un sens,
00:54:42puisque c'est un fonds qui a notamment relancé plusieurs marques,
00:54:45dont celle de Dîmes.
00:54:46Vous savez, c'est les collants, ils ont relancé la marque en France.
00:54:50Il tient à rassurer tout le monde.
00:54:51Il a bien conscience de cet héritage.
00:54:54qui est fort, qui est extrêmement fort,
00:54:56et il veut honorer cet héritage.
00:54:58Alors pour l'instant, ce n'est pas tout à fait invalidé.
00:55:00Il reste encore plusieurs étapes.
00:55:03Ce projet de session, il est en cours de consultation
00:55:05auprès des instances représentatives.
00:55:08Aucune décision définitive ne sera prise avant la clôture de cette conférence.
00:55:12– Vous savez qu'on doit, Petit bateau, une invention absolument majeure.
00:55:15– Majeure par tous ceux qui ont des enfants, des petits-enfants comme moi, le body.
00:55:20– Ah, mais c'est le body qui a inventé bien.
00:55:22– C'est Petit bateau ?
00:55:22– Le body à pression.
00:55:24– C'est Petit bateau qui a inventé le body en copiant ce que faisaient les GIs américains.
00:55:29– Excellent.
00:55:30– Qui mettaient leur T-shirt sans enlever leur casque.
00:55:33– C'est une bonne nouvelle quand même pour les Américains
00:55:35parce qu'ils ne sont pas très gâtés en termes de vêtements pour les tout-petits.
00:55:39Il y a beaucoup de Walmart, de Costco.
00:55:40– Oui, mais l'élégance française fout le camp aux Etats-Unis.
00:55:43– Dans un instant, on parlera des un peu plus grands, tiens.
00:55:45C'est 75% des collèges et des lycées du pays
00:55:48qui manquent d'au moins un prof selon le SNES
00:55:51qui sera justement en direct dans un instant.
00:55:53Le syndicat, pour nous expliquer tout ça, on sera avec Sophie Fénétité.
00:56:00– 13h15, retour sur le plateau du Midi BFM.
00:56:03On va parler de la rentrée des classes.
00:56:05On est trois jours, c'est ça, trois jours après la rentrée des classes.
00:56:08Ma fille, quand elle est rentrée de sa première journée au lycée,
00:56:12lundi m'a dit qu'il y avait déjà des profs absents.
00:56:14Et en fait, les chiffres le confirment.
00:56:16– Mais oui, tout à fait.
00:56:17Trois quarts des collèges et des lycées
00:56:19qui démarrent l'année avec une équipe incomplète.
00:56:21C'est le SNES qui le dit, le syndicat.
00:56:24D'ailleurs, on sera dans un instant avec Sophie Vénétité,
00:56:26sa porte-parole, Véronique Fèvre, spécialiste éducation à BFM TV.
00:56:31Mais d'abord, le détail de ces chiffres, c'est avec vous, Elisa Tranin.
00:56:35La carte, effectivement, est à trou ce matin.
00:56:38– La carte est à trou.
00:56:39Les chiffres du syndicat SNES-FSU
00:56:42confirment qu'il n'y avait pas un professeur devant chaque classe à la rentrée.
00:56:45Un premier chiffre au 3 septembre, donc hier,
00:56:4873% des collèges et lycées avaient une équipe incomplète.
00:56:53C'est-à-dire qu'il leur manquait au moins un membre du personnel,
00:56:57un professeur, un conseiller principal d'éducation
00:57:00ou encore un AESH, ses accompagnants d'élèves en situation de handicap.
00:57:05On va rentrer un tout petit peu dans le détail.
00:57:08Il manque au moins un professeur dans 55% des collèges et lycées publics.
00:57:14Donc, plus de la moitié des établissements est concerné par cette pénurie.
00:57:19Pour votre information, c'était le même chiffre l'an dernier.
00:57:22Et puis, autre chose à retenir de cette enquête,
00:57:25la pénurie de personnel concerne toutes les académies.
00:57:29Vous allez le voir sur cette carte.
00:57:30Je vous donne quelques exemples.
00:57:31Académie de Créteil, ici en rouge, 72% des établissements
00:57:36manquent d'au moins un professeur.
00:57:39C'est 75% dans l'Académie de Lyon ou encore 57% en Normandie.
00:57:44Bref, tout le territoire fait face à un problème de recrutement.
00:57:47Véronique, ce n'est pas normal cette situation ?
00:57:50C'est normal dans le sens acceptable pour les élèves.
00:57:53Non, évidemment, ce n'est pas acceptable pour les équipes, pour personne.
00:57:56Ça provoque évidemment beaucoup de stress.
00:57:58On parlait des enfants en situation de handicap.
00:58:01Évidemment, s'il n'y a pas d'accompagnant, c'est stressant.
00:58:03Ce qu'on voit de nouveau comme phénomène aussi,
00:58:05c'est des chefs d'établissement qui ne sont pas dans l'établissement.
00:58:08Là aussi, c'est extrêmement stressant.
00:58:10Et pour revenir à votre question, est-ce que c'est normal ?
00:58:11Est-ce que c'est habituel ?
00:58:12Mais malheureusement, oui.
00:58:13Elisa le disait, l'année dernière, c'était les mêmes taux pour le SNES.
00:58:17Alors le ministère...
00:58:18On s'y habitue en fait.
00:58:19On s'y habitue, parce que ça reflète évidemment la crise d'attractivité du métier,
00:58:24le fait qu'on ne fait pas le plein.
00:58:26Mais pardon Véronique, ce sont des enseignants qui sont en congé maladie
00:58:29ou ce sont des postes qui ne sont pas affectés ?
00:58:32Vous avez des enseignants qui sont en congé maternité, congé maladie.
00:58:36On va mettre des remplaçants en général sur ces postes.
00:58:39Et puis vous avez des postes qui n'ont pas été pourvus lors des concours.
00:58:42Là, cette année, 2600 postes n'ont pas été pourvus au concours du second degré et du premier degré.
00:58:47Sophie Vénétité, c'est vous qui avez fait ce recensement au syndicat.
00:58:51Vous sortez du ministère de l'Éducation nationale.
00:58:53Vous en avez parlé.
00:58:54Le sujet a été évoqué.
00:58:55Oui, écoutez, le ministère nous a répondu avec quelques chiffres en nous disant que,
00:59:05comme l'avait dit Elisabeth Borne en début de semaine, c'était 2500 emplois qui n'étaient pas pourvus
00:59:11en alignant finalement les éléments de langage habituel.
00:59:15Mais il y a quand même une réalité.
00:59:17Cette réalité, c'est qu'il n'y a pas un professeur devant chaque classe à la rentrée,
00:59:21que vraisemblablement on aura aussi du mal à assurer les remplacements tout au long de l'année.
00:59:26C'est une réalité qui est terrible, qui est terrible pour les élèves, qui est terrible pour les parents,
00:59:32qui est terrible finalement pour l'ensemble de la société.
00:59:34Parce que ça veut dire une chose.
00:59:36Ça veut dire que dans la septième puissance économique mondiale,
00:59:38on n'est pas capable d'assurer les heures de cours qu'on doit aux élèves.
00:59:43Et ce phénomène, il dure depuis trop longtemps.
00:59:44On ne doit pas s'y habituer.
00:59:46On ne doit pas accepter cette pénurie d'enseignants.
00:59:48Et finalement, le message, il est aussi pour la ministre et peut-être les futurs gouvernements,
00:59:53en tout cas celles et ceux qui seront amenés à gouverner.
00:59:55Il faut que le second degré, il faut que l'éducation nationale soit une priorité,
00:59:59une priorité budgétaire, une priorité politique.
01:00:01Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas accepter que l'éducation nationale soit ainsi à l'os.
01:00:05Quels sont les postes ou les matières qui ne sont particulièrement pas pourvues, j'allais dire ?
01:00:12Écoutez, on a des disciplines qu'on connaît bien maintenant.
01:00:15On a par exemple l'espagnol, on a les lettres modernes, on a c'est-à-dire le français.
01:00:21On a la technologie, on peut avoir à certains endroits aussi l'éducation musicale.
01:00:26Donc en fait, il y a quand même un constat d'année en année.
01:00:28C'est que toutes les académies sont touchées, comme vous l'avez montré sur une carte,
01:00:32mais aussi de très nombreuses disciplines.
01:00:34Et la crise de recrutement, la crise d'attractivité de nos métiers,
01:00:37elle est vraiment globale, elle est structurelle.
01:00:40Et aujourd'hui, ça devrait être un scandale national.
01:00:42On n'a pas assez de professeurs.
01:00:44Des élèves perdent des heures de cours parce qu'on n'a pas suffisamment de professeurs.
01:00:48Des élèves l'an dernier se sont présentés au baccalauréat,
01:00:50par exemple à l'oral de français, sans avoir eu toutes leurs heures de cours.
01:00:54Il faut vraiment aujourd'hui que cette question-là, la question du recrutement des professeurs du second degré,
01:01:00des personnels du second degré, soient sérieusement traités.
01:01:02Véronique, là on parle du public.
01:01:04Est-ce que c'est ça qui explique en partie le succès aujourd'hui du privé auprès de plus en plus de parents ?
01:01:10Mais attendez, le privé est touché aussi.
01:01:12C'est pareil.
01:01:12Aussi, c'est pareil ?
01:01:13Mais bien sûr, ma fille a manqué de cours d'anglais, déjà, au bout de deux jours.
01:01:18L'année dernière, parce qu'un congé maternité, on ne trouvait personne pour le remplacer.
01:01:21Donc tout le monde est concerné.
01:01:22Alors le privé un peu moins, parce qu'ils ont un mode de recrutement un peu plus souple.
01:01:26D'abord, ils ont beaucoup de contractuels.
01:01:27Et puis ils peuvent attirer aussi les professeurs, justement, parce qu'ils peuvent choisir l'établissement.
01:01:31Et qu'on a des établissements qui sont souvent plus calmes.
01:01:34Mais eux aussi ont le même problème avec des matières en tension dans les grandes villes.
01:01:39Essentiel, les lettres, l'anglais, les mathématiques également.
01:01:47Pourquoi ? Parce qu'en Ile-de-France, un professeur avec une paye de professeurs, y compris dans le privé,
01:01:51parce qu'on est moins bien payé, il va avoir du mal à subvenir à ses besoins.
01:01:54On va avoir un problème de niveau de vie.
01:01:56On n'aura pas de problème de recrutement en Bretagne.
01:01:58On n'aura pas de problème de recrutement à la mer.
01:02:00Parce que les professeurs, ils sont comme tous les Français, ils aiment plutôt ces territoires-là.
01:02:05Mais les zones rurales, effectivement, sont inquiètes.
01:02:08Je tiens quand même à moduler ce constat.
01:02:11Une rentrée, c'est quand même 15 jours.
01:02:13Il faut encore, encore attendre un peu.
01:02:14Ça se met en place.
01:02:15On ne s'inquiète pas.
01:02:16Enfin, on va les trouver où, les profs qui manquent ?
01:02:18Des contractuels.
01:02:19Des contractuels chaque année.
01:02:20On va aller chercher.
01:02:21C'est Laurent Neumann, pas que le potentiel ?
01:02:23C'est Marc ?
01:02:24Mais Marc, vous l'avez fait ?
01:02:26Mais moi, je l'ai été, oui.
01:02:27En fait, dès que vous avez un bac...
01:02:28Oui, c'est vrai.
01:02:29Non, mais vous avez été contractuel.
01:02:32On a un bac plus 3 ou un bac plus 5, ce qui était mon cas.
01:02:33Pour les téléspectateurs qui nous regardent, vous avez effectivement travaillé en collège.
01:02:37J'ai été profond en lycée.
01:02:37En lycée, pendant trois ans avant cette vie de journaliste.
01:02:40Mais en effet, oui, il y a beaucoup de contractuels dans les collèges et dans les lycées.
01:02:45Et d'ailleurs, dans le passé, les contractuels n'étaient pas payés pendant les vacances scolaires.
01:02:49Et maintenant, on les paye, on leur fait des contrats à l'année pour pouvoir les fidéliser.
01:02:53Bon, et bien merci.
01:02:55On n'ose pas se dire que le gouvernement va reprendre la main.
01:02:58Il y a un nouveau gouvernement en 15 jours.
01:02:59S'il y a un nouveau gouvernement, merci beaucoup.
01:03:01Vous reviendrez pour dresser peut-être ce bilan.
01:03:04Parole de français, direct région avec Noémie Avira qui passe la semaine à Rouen, dans la Loire,
01:03:08dans le contexte politique évidemment que vous savez.
01:03:11Rouen, 35 000 habitants, c'est une ville qui vote globalement comme la France.
01:03:16Vous savez que François Bayrou va sans doute tomber lundi prochain.
01:03:18Et il y a une question, une interrogation évidemment récurrente.
01:03:22Qui va lui succéder ? Est-ce qu'un socialiste lui succédera ?
01:03:25Sur BFM TV, Laurent Wauquiez, le patron des LR, assure qu'il ne censurera ni un gouvernement socialiste,
01:03:30ni un gouvernement Rassemblement National.
01:03:33Prenons le même scénario dans l'autre sens.
01:03:35Olivier Faure d'un côté, Jordan Bardella de l'autre.
01:03:38Vous censurez pareillement.
01:03:40Non, et là-dessus je veux être bien clair, on a pris un engagement, nous.
01:03:44On ne censure pas.
01:03:46C'est-à-dire qu'on ne censurera pas un gouvernement socialiste,
01:03:48on ne censurerait pas un gouvernement du Rennes.
01:03:49Pourquoi ? J'essaie d'être cohérent avec ce que je vous dis.
01:03:51Je vous dis que je suis pour l'instabilité politique.
01:03:53Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements dans ce pays.
01:03:56Tout simplement parce que, quel qu'il soit, je pense que l'instabilité est catastrophique pour le pays.
01:04:02Noémie, donc un Premier ministre Rassemblement National, un Premier ministre socialiste.
01:04:06Que disent les électeurs de Rouen qui vous entourent ?
01:04:10Certains Rouennais pensent que ça pourrait rééquilibrer les choses.
01:04:16D'autres parlent de magouilles politiques.
01:04:18Ils pensent que ça ne changera rien.
01:04:20Je suis avec trois Français aujourd'hui, dont Sophie Cuisson.
01:04:24Vous êtes secrétaire générale à l'Union locale de la CGT de Rouen.
01:04:27Qu'est-ce que vous pensez des propos tenus par Laurent Wauquiez ce matin ?
01:04:30Écoutez, malheureusement, ça fait trois ans maintenant,
01:04:34depuis la réforme des retraites, qu'on est dans un déni démocratie.
01:04:37Le gouvernement ne sait plus comment faire.
01:04:39Le ressenti, c'est qu'ils ont mis le feu à la France depuis trois ans.
01:04:43Maintenant, ils essayent d'éteindre ce feu avec un pauvre arosoir de jardin.
01:04:47Ça ne va franchement pas le faire.
01:04:48Les gens ne sont pas dupes.
01:04:49Ce n'est pas le changement d'un Premier ministre qui va changer quoi que ce soit.
01:04:53Les Français attendent autre chose.
01:04:55Les salariés, les retraités, les privés d'emploi, le milieu culturel et associatif
01:04:59attendent d'autres mesures beaucoup plus concrètes
01:05:01qui permettraient aux Français, en grande majorité, de vivre correctement
01:05:06et de pouvoir subvenir à ses besoins de tous les jours.
01:05:09– Denis Choulet, je crois que vous n'êtes pas trop d'accord avec ce que dit Sophie Cuisson.
01:05:13Vous êtes ancien entraîneur de la chorale de Rouen.
01:05:16Vous pensez qu'un Premier ministre socialiste changerait votre quotidien ?
01:05:21– Non, je pense qu'aucun ministre ne va changer mon quotidien.
01:05:24Mais ça, c'est juste mon avis.
01:05:27Mais non, je pense qu'il y a effectivement beaucoup de choses à faire.
01:05:30Tellement de choses à faire.
01:05:31Mais je pense que les gens qui sont au gouvernement,
01:05:33qui ont le pouvoir de décider des choses,
01:05:35commenceraient...
01:05:36C'est le bon ton qu'ils commencent de balayer un peu devant leurs portes
01:05:38plutôt d'aller chercher de l'argent chez les retraités
01:05:40ou chez les gens qui travaillent
01:05:42ou qui ont déjà des difficultés à boucler les fins de mois.
01:05:45Voilà, c'est juste que je trouve que c'est pas une question de bord politique.
01:05:50Je pense que c'est une question de volonté et d'envie
01:05:52de sortir le pays de la mouise dans laquelle il est depuis quelques années.
01:05:57Mais je pense pas que ça soit en allant chercher un peu d'argent
01:06:00chez les retraités ou chez les gens qui ont cotisé toute leur vie
01:06:02que ça va faire changer les choses.
01:06:04– Et vous, Roger Pradier, vous êtes menuisier depuis 18 ans.
01:06:07Qu'est-ce que vous pensez de ce que disent Sophie Cuisson et Denis Choulet ?
01:06:10Est-ce que vous voudriez un gouvernement, droite et gauche, travailler ensemble ?
01:06:13– Je pense que quand on est dans une crise comme celle qu'on vit actuellement,
01:06:17la première des choses, c'est d'essayer de recréer du consensus.
01:06:21Pour créer du consensus, il faut être à l'écoute les uns des autres.
01:06:24Il faut s'écouter. Il faut construire un projet.
01:06:27Et construire un projet dans le temps.
01:06:28On ne peut pas aujourd'hui gouverner un pays comme gouverner une entreprise
01:06:32sans avoir un objectif.
01:06:33et un objectif sur le moyen terme, sans parler du long terme,
01:06:36mais au moyen moyen terme.
01:06:37Aujourd'hui, on se couche le soir avec une direction,
01:06:40on se lève le lendemain matin avec une autre.
01:06:42Quelle entreprise dans notre pays ou dans le monde
01:06:44peut arriver à fonctionner de cette manière-là ?
01:06:46C'est absolument impossible.
01:06:48On a besoin de stabilité.
01:06:49Et on a besoin de gens qui s'engagent et qui prennent des responsabilités,
01:06:52qui permettent de réformer notre pays
01:06:54et de réformer en profondeur et pour l'avenir.
01:06:56Merci beaucoup à tous les trois.
01:06:58Vous l'aurez compris, les Français demandent plus de stabilité.
01:07:02Un retraité me disait encore ce matin,
01:07:03on a tout essayé, la droite, la gauche, le centre.
01:07:07Et pourtant, rien ne change.
01:07:08Les hôpitaux manquent de lits, les écoles ferment
01:07:10et la vie est toujours plus chère.
01:07:12Merci beaucoup Noémie.
01:07:13Parole de français.
01:07:14On vous retrouve demain.
01:07:15Restez avec nous dans un instant.
01:07:17Le journal, on ira à Lisbonne.
01:07:18Est-ce un cap de sécurité qui a lâché ?
01:07:21Responsable du déraillement de ce funiculaire
01:07:23qui a fait 17 morts.
01:07:24L'enquête est en cours.
01:07:25On verra aussi comment sont-ils entretenus
01:07:27et par qui les 20 funiculaires en France.
01:07:30A tout de suite.
01:07:3813h36, bienvenue si vous nous rejoignez seulement
01:07:40dans le Midi BFM.
01:07:41Le deuil, Roselyne, la colère et les questions à Lisbonne
01:07:45après la catastrophe du funiculaire.
01:07:46Le déraillement de cet ascenseur
01:07:48qui a fait au moins 21 morts et 17 blessés,
01:07:51dont beaucoup de touristes.
01:07:52Une enquête évidemment est ouverte,
01:07:53même si pour l'heure, on n'a aucune explication officielle.
01:07:56On retrouvera l'envoyé spécial de BFM TV sur place.
01:07:58Nicolas Coadouf.
01:07:59Les socialistes reçus par François Bayrou ce matin vont-ils revenir à Matignon la semaine prochaine
01:08:05pour occuper le poste sur BFM TV ?
01:08:07Laurent Wauquiez affirme que les Républicains ne censureront pas un gouvernement de gauche
01:08:12ou un gouvernement RN.
01:08:13Et Bruno Retailleau le recadre.
01:08:14La déclaration qui choque la Tunisie qui qualifie de meurtre injustifié.
01:08:19La mort de cet homme qui a blessé 5 personnes à coups de couteau à Marseille
01:08:22avant d'être tué par les forces de l'ordre.
01:08:24L'analyse dans un instant de Laurent Neumann.
01:08:26Après la guerre du pain la semaine dernière, voici celle du vin.
01:08:28Lidl casse les prix sur les bouteilles de Bordeaux.
01:08:311,89€.
01:08:33À ce tarif, quelle qualité ?
01:08:35Ce qui est sûr, c'est que le vigneron, lui, vend à perte.
01:08:37Et puis la météo toujours arrosée de Marc.
01:08:39Oui, alerte aux orages.
01:08:40Ces images qui nous parviennent de Saint-Chamond dans le département de la Loire.
01:08:44Donc des orages qui produisent de fortes pluies.
01:08:46Il y a des inondations.
01:08:47Orages violents actuellement entre le Rhône et l'Isère.
01:08:49Je vous rappelle ces trois départements.
01:08:51En vigilance orange, la Drôme, l'Ardèche, l'Isère
01:08:53où les fortes pluies vont se maintenir cet après-midi.
01:08:56D'abord donc Lisbonne.
01:08:57Lisbonne, les images en direct du funiculaire ou de ce qu'il en reste.
01:09:00Donc cette carcasse de funiculaire.
01:09:02Et ce bilan effroyable donc qui n'est toujours pas définitif.
01:09:0517 morts dont un enfant, 21 blessés à grave.
01:09:10Le conducteur a été tué.
01:09:11Une enquête évidemment est en cours.
01:09:14C'est un prestataire externe qui gère l'entretien.
01:09:16Il assure que tous les protocoles de maintenance avaient été effectués.
01:09:20Nicolas Coadou, on vous retrouve sur place en web spécial de BFM TV.
01:09:24On est dans un quartier très touristique où l'émotion est encore très vive.
01:09:27Oui absolument, on est en plein cœur de la capitale portugaise Lisbonne
01:09:34avec, regardez, énormément de personnes qui sont donc venues ce matin,
01:09:37qui se relaient devant cette zone qui a été bouclée pour prendre des photos,
01:09:41pour s'émouvoir également.
01:09:43Parce qu'on l'a dit, ce bilan est extrêmement lourd.
01:09:46Et c'est inédit.
01:09:47C'est ce que nous ont expliqué beaucoup de Portugais.
01:09:49Une telle catastrophe avec autant de morts, autant de blessés à Lisbonne.
01:09:51À Lisbonne, c'est quelque chose qui n'est jamais arrivé de la mémoire des habitants ici.
01:09:55Ce qui explique l'énorme émotion ici.
01:09:57Il faut d'ailleurs préciser qu'on est dans une journée aujourd'hui de deuil national
01:10:01qui a été décrétée par le président.
01:10:03Il y a également trois jours de deuil rien que sur la ville de Lisbonne.
01:10:07Et puis, il y a des gens qui ont eu de la chance.
01:10:09On a rencontré avec Jean-Baptiste Margotta, deux Françaises,
01:10:13une grand-mère et sa petite-fille qui étaient censées prendre le funiculaire hier à 18h.
01:10:18Finalement, après une journée de marche dans cette ville très escarpée,
01:10:22elles ont préféré prendre un taxi et ont appris la catastrophe.
01:10:24Quelques minutes plus tard, je vous propose de les écouter.
01:10:26C'était donc il y a quelques minutes au micro de Jean-Baptiste Margotta.
01:10:30Dans notre programme, c'était prévu qu'on prenne le funiculaire pour aller voir le coucher de soleil.
01:10:36Et finalement, ma grand-mère ici, qui a 80 ans, était fatiguée.
01:10:40Et donc, on a plutôt pris un taxi pour rentrer à l'hôtel au lieu de prendre ce funiculaire.
01:10:45On a appris qu'il y avait des étrangers qui étaient passés.
01:10:48Et ça aurait pu être nous, en fait.
01:10:50Et d'autres qui ont eu beaucoup moins de chance.
01:10:52Malheureusement, il y a un moment, cette histoire qui est beaucoup reprise ici dans les médias.
01:10:56Deux, c'est trois Allemands, un papa, une maman et un petit enfant de 3 ans
01:11:00qui étaient dans le funiculaire hier.
01:11:02Le père est mort sur le coup.
01:11:03La mère est grièvement blessée.
01:11:05Et le petit enfant de 3 ans a pu être secouru par les secouristes
01:11:09qui sont intervenus très rapidement hier soir.
01:11:11Ils sont actuellement à l'hôpital.
01:11:12Voilà, la presse portugaise évoque la possibilité que ce soit un câble de sécurité qui se soit rompu.
01:11:19C'est un vieux funiculaire qui a été construit d'ailleurs par un ingénieur franco-portugais
01:11:22qui s'appelait Raoul Meignet-du-Ponsard, inauguré en 1885, électrifié en 1915.
01:11:27Il y a beaucoup de funiculaires en France.
01:11:30On va en voir quelques-uns, une vingtaine en tôt, celui de Montmartre, du Havre, de Saint-Hilaire-du-Touvé dans l'Isère
01:11:36ou celui de Fourvière à Lyon.
01:11:38Qui lui aussi est très ancien.
01:11:40Alors justement, comment est-il entretenu ? Par qui et à quelle fréquence ?
01:11:44Les explications de Mathilde Couvilliers-Fleurnois avec les images de BFM Lyon.
01:11:48Il est surnommé La Ficelle et grâce à lui, vous pouvez accéder sans vous fatiguer à la basilique Notre-Dame de Fourvière sur les hauteurs de Lyon.
01:11:58Ce funiculaire parcourt chaque jour une distance de 434 mètres avec 114 mètres de dénivelé.
01:12:04Sa partie la plus pentue est-elle de 31%.
01:12:08Entretien des freins, du câble et des rames, ce transport bénéficie de vérifications quotidiennes
01:12:13mais aussi d'une maintenance annuelle durant laquelle le funiculaire est mis à l'arrêt pendant deux semaines.
01:12:19La première semaine, c'est la fermeture pour faire l'ensemble des vérifications qu'on ne peut pas faire le reste de l'année.
01:12:25Donc vérification de tous les éléments de sécurité et structurel des rames et de la station motrice.
01:12:31Et la deuxième semaine, c'est la phase de réalisation des essais.
01:12:34Et en cas d'incident, le funiculaire lyonnais est muni d'un système de freinage d'urgence.
01:12:38Les câbles permettent au funiculaire de fonctionner et si jamais il lâchait,
01:12:42ce qui est hautement improbable mais cela peut arriver,
01:12:46il y a un système de freinage sur voie qui permet d'arrêter la voiture du funiculaire
01:12:50pour que justement on évite une chute et un accident.
01:12:52Les rames sont-elles retirées des voies tous les 10 ans pour subir une révision complète ?
01:12:57La dernière a eu lieu en 2018.
01:12:59Et il n'y a pas qu'à Lyon que ce type de transport existe.
01:13:02D'après l'Association des funiculaires de France, on en compterait 19 dans le pays.
01:13:07Chaque année, ils transportent plus de 11 millions de personnes.
01:13:12La politique a présent plus que 4 jours avant le vote de confiance, sans grand espoir.
01:13:16Mais quand même, François Bayrou poursuit ses consultations à Matignon.
01:13:19Il recevait ce matin l'ensemble des socialistes avec notamment Olivier Faure
01:13:23qui répète que le vote contre la confiance est irrévocable, quoi qu'il arrive.
01:13:28On a toujours pensé que cette proposition était parfaitement discutable.
01:13:33Maintenant, elle appartient au seul chef de l'État.
01:13:35Et nous l'avons dit à plusieurs reprises que dans ce périmètre qui est celui de la gauche
01:13:42qui veut gouverner, à lui de choisir quel sera le ou la première ministre qui aura son agrément.
01:13:49– Et justement, la gauche se voit déjà à Matignon.
01:13:52A-t-elle raison ?
01:13:53On va vous poser la question, Hugo Capelli.
01:13:55Vous êtes en direct de l'hôtel de Matignon.
01:13:57Elle a raison d'y croire, la gauche ?
01:13:58– Oui.
01:13:59– Oui, François Bayrou, c'est sûr que ses jours sont comptés.
01:14:04Forcément, les regards se tournent même vers Emmanuel Macron.
01:14:07Que va-t-il décider pour Matignon ?
01:14:10Qui va-t-il nommer ici comme Premier ministre ?
01:14:12On parle souvent de ses proches, de Gérald Darmanin, de Sébastien Lecornu
01:14:16qui est au gouvernement depuis 2017 et qui dit ne pas être candidat.
01:14:20Ou bien aussi d'Éric Lombard qui est plutôt réputé proche des socialistes.
01:14:24Mais en effet, ce matin, les socialistes étaient reçus à Matignon
01:14:26et des conseillers du PS nous disaient qu'il n'était pas question de faire un gouvernement
01:14:30avec ceux qui sont déjà au pouvoir.
01:14:33Les socialistes, eux, font leur propre proposition pour sortir de l'impasse.
01:14:36Ils veulent un nouveau Premier ministre de gauche qui soit soit issu de leur rang,
01:14:40sinon qu'il soit trouvé chez les écologistes ou chez les communistes.
01:14:44La bonne nouvelle pour le PS, c'est que ce matin,
01:14:46Laurent Wauquiez, le patron des députés de droite à l'Assemblée nationale,
01:14:50a dit qu'il ne censurerait pas forcément un gouvernement socialiste.
01:14:54On verra en tout cas si cette hypothèse a retenu l'attention du chef de l'État.
01:14:59Emmanuel Macron qui a un agenda plutôt dégagé dans les prochains jours
01:15:02et la semaine prochaine pour s'occuper de ce sujet qui est plutôt important.
01:15:06Lui qui veut aller vite pour éviter que le pays n'entre dans une instabilité politique.
01:15:11Merci beaucoup Hugo Capelli.
01:15:12Donc en direct de l'hôtel de Matignon avec Bruno Ferrault.
01:15:15Un meurtre injustifié.
01:15:17Voilà comment la Tunisie qualifie la mort de cet homme
01:15:20qui a attaqué, blessé cinq personnes à Marseille avant-hier
01:15:23et qui a été tué par les forces de l'ordre.
01:15:25Laurent Neumann, ça fait évidemment beaucoup réagir.
01:15:29Cet homme était une menace dans l'espace public.
01:15:31Il a blessé cinq personnes, il avait déjà été condamné,
01:15:35il avait même été placé sous contrôle judiciaire.
01:15:37Il avait fait appel, mais il n'avait pas été incarcéré.
01:15:40Et la réaction des autorités à Tunis...
01:15:43Oui, qui emploie ces mots ?
01:15:44En fait, c'est l'État tunisien qui dit que c'est en réalité un meurtre injustifié.
01:15:50D'un de nos ressortissants, parce qu'il était...
01:15:52Parce qu'il était tunisien.
01:15:53En situation régulière en France.
01:15:54Absolument.
01:15:55Mais pourquoi ça choque ?
01:15:56D'abord parce que les mots ont un sens.
01:15:58Meurtre, ça veut dire homicide volontaire.
01:16:01Ça veut dire que le coupable, ce sont les policiers
01:16:03qui ont tiré pour stopper le périple criminel potentiel de cet individu.
01:16:08Et puis, pardon, les autorités tunisiennes ne sont pas allées seulement jusque-là.
01:16:14Ils ont même convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade de France à Tunis
01:16:19pour lui dire la façon de penser de l'État tunisien.
01:16:23Sans dire un mot des faits commis par ce ressortissant tunisien,
01:16:27mais en disant même qu'ils allaient tout faire pour protéger les droits du défunt,
01:16:33donc l'homme qui est menacé avec ce couteau, et les droits de sa famille.
01:16:37Vous comprenez qu'à Paris, ça choque les Français
01:16:40et ça choque même les responsables politiques français.
01:16:44Et d'ailleurs, il n'a pas fait que assez.
01:16:45Absolument.
01:16:46Puisqu'il a blessé évidemment cinq personnes.
01:16:48Encore une image, Volodymyr Zelensky à l'Élysée
01:16:51pour une réunion des soutiens de l'Ukraine à la coalition des volontaires,
01:16:54comme elle s'est appelée, qui rassemble une trentaine de pays européens,
01:16:57qui sont prêts, assure Emmanuel Macron,
01:16:59à apporter des garanties de sécurité à Kiev une fois la paix signée.
01:17:02Ils vont appeler Donald Trump dans un petit quart d'heure maintenant
01:17:05pour voir s'il est prêt lui aussi à s'impliquer concrètement.
01:17:07Son émissaire spécial, Steve Vitkoff, est d'ailleurs présent à l'Élysée.
01:17:11On le voit sur le tour d'image.
01:17:12Tout autre chose, vous l'avez sans doute aperçu,
01:17:14c'est le début en ce moment des foirovas,
01:17:16avec à chaque fois de bonnes affaires à la clé.
01:17:19Sauf que là, il y a de l'abus.
01:17:21Moins de 2 euros pour une bouteille.
01:17:241,89 euros précisément chez Lidl.
01:17:27Des prix fracassés qui ulcèrent les vignerons.
01:17:30C'est leur travail en fait qu'on galvaude.
01:17:31À ce prix, la distille, on tue la profession déjà durement éprouvée.
01:17:35Reportage à Bordeaux de Vincent Hénin avec Valentin Longuet et Léa Morel.
01:17:40Des vins vendus à 1,89 euros.
01:17:44L'offre de ce supermarché est exceptionnellement basse
01:17:47et immanquable pour ce consommateur quotidien.
01:17:50Il a choisi un Bordeaux de 2023
01:17:52dont le prix serait habituellement de 7,50 euros,
01:17:56selon un site spécialisé.
01:17:574 bouteilles achetées de gratuit, ça revient à 1,99 euros la bouteille.
01:18:01Je ne peux pas boire des bouteilles à 7 ou 10 euros tous les jours.
01:18:07Mais l'opération fait grincer des dents les viticulteurs.
01:18:11On va pouvoir commencer à vendanger d'ici une dizaine de jours.
01:18:14Pour eux, pratiquer des prix si bas est une difficulté supplémentaire
01:18:19alors que Donald Trump va taxer à 15% les bouteilles françaises.
01:18:23Le coût de production des vins est très élevé.
01:18:26Aujourd'hui, un prix départ propriété aux professionnels,
01:18:28il faudrait que ce soit au minimum à 2,50 euros,
01:18:31c'est-à-dire 3 euros TTC.
01:18:33En dessous de ces prix-là, on ne voit pas comment demain
01:18:36on pourra continuer à faire notre métier.
01:18:38On a davantage l'impression aujourd'hui que Lidl est un faux soyeur
01:18:42qu'un partenaire dans nos activités.
01:18:43En moyenne, la marge d'un producteur se situe à 15% du prix de vente,
01:18:49soit 30 centimes pour une bouteille à 2 euros.
01:18:52Voilà donc Lidl qui déclenche la guerre du vin
01:18:54après avoir déclenché la semaine dernière.
01:18:56Vous vous en souvenez évidemment la guerre du pain.
01:18:58Il est un peu plus de 13h45 à la une dans le midi BFM.
01:19:02Cette question est-elle, est-on en train de vivre un moment de bascule ?
01:19:06Va-t-on vers un premier ministre peut-être socialiste
01:19:08si François Bayrou n'obtient pas la confiance lundi
01:19:11et est donc contraint à la démission ?
01:19:12Va-t-on vers un gouvernement de compromis ?
01:19:14Un gouvernement qui tiendrait ?
01:19:16Eh bien, on peut le croire en écoutant des personnalités de bord différents.
01:19:19Ce matin, Laurent Wauquiez sur BFM TV
01:19:21ou encore l'ancien président François Hollande
01:19:23qui appelle à faire des concessions.
01:19:26Écoutez.
01:19:27Prenons le même scénario dans l'autre sens.
01:19:30Olivier Faure d'un côté, Jordan Bardella de l'autre.
01:19:33Vous censurez pareillement.
01:19:34Non.
01:19:35Et là-dessus, je veux être bien clair.
01:19:37On a pris un engagement, nous.
01:19:39On ne censure pas.
01:19:40C'est-à-dire qu'on ne censurera pas un gouvernement socialiste,
01:19:42on ne censurera pas un gouvernement du Rennes.
01:19:44Pourquoi ?
01:19:44J'essaie de renseigner ce que je vous dis.
01:19:46Je vous dis que je suis pour la stabilité politique.
01:19:48Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements dans ce pays.
01:19:50Tout simplement parce que, quel qu'il soit,
01:19:53je pense que l'instabilité est catastrophique pour le pays.
01:19:56Il y aura l'exécution budgétaire qui sera déterminante.
01:19:59Et là, toi-même, tu donnes à la fois ce que tu penses sur le plan personnel,
01:20:04mais aussi sur le plan technique.
01:20:06Oui, oui.
01:20:07Ça, c'était l'ancien président à la foire de Chalon.
01:20:10C'est le rendez-vous incontournable des politiques.
01:20:12Grand rendez-vous agricole.
01:20:13Alors, peut-on écouter François Hollande tout à l'heure,
01:20:16donc en marge de cette foire agricole de Chalon-Champagne
01:20:19qui est évoquée, qui dressait en quelque sorte le bon profil
01:20:22d'un éventuel Premier ministre de Gauche,
01:20:24un homme ou une femme capables de compromis.
01:20:30Bon, on l'a pas belle.
01:20:31Laurent Neumann, comme on l'a écouté en direct tout à l'heure dans le midi BFM,
01:20:33on est très au point sur la question.
01:20:35Je peux vous faire du François Hollande dans le texte ?
01:20:37Il a fait pas mal de petites blagues.
01:20:38Je ne sais pas si vous avez le même humour.
01:20:39Non, mais sérieusement, il a dit qu'il fallait quelqu'un de compromis
01:20:42prêt à des concessions qui n'appliqueraient pas forcément son programme.
01:20:46Ah non, ça ne peut pas être le programme
01:20:47qu'Emmanuel Macron défend depuis huit ans.
01:20:49Ça ne peut pas être non plus, a dit François Hollande,
01:20:51le programme du nouveau Front populaire.
01:20:54Ça doit forcément être quelqu'un
01:20:55qui est prêt à faire des compromis.
01:20:57Alors lui, François Hollande, évidemment,
01:20:59il préférerait que ce soit un Premier ministre socialiste,
01:21:01mais il n'en fait pas un préalable.
01:21:03Ce qu'il veut, c'est qu'à Matignon,
01:21:04quelqu'un prenne les rênes
01:21:06et soit capable de mettre autour de la table
01:21:08des gens d'obédience différentes.
01:21:10Ce n'est pas loin de ce que dit Laurent Wauquiez,
01:21:12d'une certaine manière.
01:21:13Quand il dit « je ne censure pas a priori un Premier ministre de gauche
01:21:17ou même un Premier ministre du Rassemblement national »,
01:21:20tout le monde a bien compris qu'après François Bayrou,
01:21:23si on ne veut pas ni dissolution ni démission du Président,
01:21:27il faut un budget de compromis.
01:21:29Donc, il faut se mettre autour de la table.
01:21:30Ce qu'il cherche, c'est un mouton à cinq pattes.
01:21:32– Mais c'est ce que j'allais dire à Marie Chantret,
01:21:33c'est le profil.
01:21:35Impossible que décrit François Hollande, non ?
01:21:36– Impossible, et par ailleurs,
01:21:39des volontés dans l'incantation de compromis
01:21:42d'aller travailler ensemble,
01:21:44des déclarations qui ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd,
01:21:47notamment, premier d'entre eux,
01:21:49Emmanuel Macron, je vais y arriver,
01:21:52on parle de beaucoup d'autres candidats,
01:21:54avec finalement une obsession,
01:21:57ses propres ambitions personnelles.
01:21:59C'est ça qui saute aux yeux quand même ce matin.
01:22:01La déclaration de Laurent Wauquiez,
01:22:02c'est un petit pas quand même,
01:22:03quand il dit qu'il ne censurerait pas a priori
01:22:05un gouvernement socialiste et hérène.
01:22:08– C'est surprenant d'ailleurs.
01:22:08– C'est très surprenant.
01:22:10– Qu'est-ce que ça cache ?
01:22:11– Qu'est-ce que ça cache ?
01:22:12Cette volonté de ne pas ajouter
01:22:13de l'instabilité à l'instabilité.
01:22:15Mais on est dans, Christophe, le a priori,
01:22:17parce qu'il faudra voir le casting.
01:22:19Olivier Faure avait dit
01:22:20« Il n'y aura pas d'insoumis dans mon gouvernement ».
01:22:21Dans ce cas-là, ça pourrait convaincre
01:22:23Laurent Wauquiez de ne pas appuyer
01:22:24sur le bouton « censure ».
01:22:27Mais, vous le savez,
01:22:28chez les Républicains,
01:22:29le groupe vit parfaitement bien.
01:22:32– Laurent Wauquiez n'est pas seul.
01:22:34– Laurent Wauquiez n'est pas seul.
01:22:35On est passé au travers des mailles
01:22:38de cette « qui allait prendre les rênes du parti »
01:22:40qui parle, deux heures plus tard,
01:22:43un certain Bruno Retailleau,
01:22:45sur ses réseaux sociaux.
01:22:46Et qu'est-ce qu'il dit ?
01:22:47« La droite refusera toujours la politique du pire
01:22:50pour la stabilité du pays.
01:22:52Il ne peut y avoir un chèque en blanc.
01:22:53Si un gouvernement socialiste
01:22:55devait mener une politique contraire
01:22:56aux intérêts de la France,
01:22:57le devoir de la droite serait de l'empêcher. »
01:23:00On a très peu goûté,
01:23:01dans le camp Retailleau,
01:23:02la sortie de Laurent Wauquiez ce matin.
01:23:04Encore une fois,
01:23:05contradiction.
01:23:06On se dit, il y a un petit pas en avant
01:23:08et puis, grosse nuance,
01:23:10voire totale contradiction de ligne.
01:23:13– Oui, parce qu'une fois qu'on a trouvé
01:23:14l'homme ou la femme,
01:23:14il faut constituer un gouvernement.
01:23:16Ça veut dire que Bruno Retailleau,
01:23:17évidemment, forcément,
01:23:18sortirait de ce gouvernement,
01:23:19quel que soit le profil de l'hôte de Matignon.
01:23:22– Ce n'est pas dit aussi clairement,
01:23:24mais très clairement,
01:23:26dans l'entourage du ministre actuel,
01:23:28ministre de l'Intérieur,
01:23:29on dit qu'il n'y aurait pas d'accord de gouvernement.
01:23:32C'est incompatible.
01:23:33Et même Bruno Retailleau,
01:23:34je parle sous votre contrôle,
01:23:35Laurent, l'a déjà esquissé,
01:23:37plus ou moins, officiellement.
01:23:38– Non, mais en gros,
01:23:39il y a ceux qui, face au micro,
01:23:41disent le compromis,
01:23:43venez, on va discuter,
01:23:44on est des gens intelligents,
01:23:46de la stabilité pour le pays.
01:23:47Et puis, il y a ce qui se passe en coulisses.
01:23:49Chacun, d'abord, a dans la ligne de mire
01:23:51ce qui pourrait se passer en 2027,
01:23:53même avant au municipal.
01:23:55Et puis, il y a les têtus.
01:23:56Pardon, il y a les têtus.
01:23:57Olivier Faure, quand il dit,
01:23:59moi, si le président de la République m'appelle,
01:24:00mais il n'y va pas pour faire la politique
01:24:02de Laurent Wauquiez,
01:24:02il y va pour dire,
01:24:03on revient sur la réforme des retraites,
01:24:05on revient sur la fiscalité des plus riches,
01:24:07les jours fériés, c'est terminé,
01:24:09et on met à contribution les riches,
01:24:12les entreprises,
01:24:13et même les retraités aisés.
01:24:14Donc, en gros,
01:24:15ce n'est pas tout le programme
01:24:16du nouveau Front populaire,
01:24:17mais c'est quand même une bonne partie
01:24:19du programme de la gauche.
01:24:21Et ça, on a bien compris
01:24:21que pour le Bloc central
01:24:23et pour les LR,
01:24:25ce sont des propositions
01:24:26qui ne sont pas acceptables.
01:24:27Le virus de la grippe, là,
01:24:29va bientôt circuler.
01:24:30Le virus de la présidentielle, là,
01:24:32est déjà dans toute la classe politique.
01:24:35Et ça empêche très certainement,
01:24:37au-delà des discours,
01:24:38le compromis,
01:24:39travaillant ensemble.
01:24:40Et bien, quand on arrive à ça,
01:24:42ça paraît très...
01:24:42On entend à longueur d'antenne
01:24:44les Français parler
01:24:46de cette classe politique
01:24:47qu'ils ne supportent plus.
01:24:49Irresponsables.
01:24:50Les calculs personnels, etc., etc.
01:24:51Et vous nous dites
01:24:52qu'ils sont déjà tous
01:24:54dans la présidentielle.
01:24:55C'est transparent
01:24:56et ça transparaît
01:24:57dans toute leur prise de position.
01:24:59C'est bien ça, le problème.
01:25:00Et c'est en cela
01:25:00qu'on se dit
01:25:01comment sortir...
01:25:02Mais c'est ça !
01:25:03Ça veut dire quoi,
01:25:04concrètement,
01:25:04la semaine prochaine ?
01:25:05Ça veut dire concrètement
01:25:06que, du côté de l'Élysée,
01:25:08on se dirige vers la nomination
01:25:09d'un nouveau Premier ministre.
01:25:10Vous pensez qu'il n'y aura pas
01:25:11de dissolution ?
01:25:12Pas immédiatement.
01:25:14Je pense que le président...
01:25:15On tente un nouveau Premier ministre.
01:25:16On tente un nouveau Premier ministre
01:25:17et des contacts
01:25:18en d'ores et d'âge à lieu.
01:25:19Alors, vous allez vous engager.
01:25:21Qui ?
01:25:22Ou au moins quelle couleur ?
01:25:23Parce que tous nous dites
01:25:24mais non, je ne veux pas rentrer
01:25:25dans le match de...
01:25:27Ce n'est pas une histoire de casting.
01:25:28Ce n'est pas une histoire de...
01:25:29Mais bon, quand même,
01:25:30il faudra bien un homme.
01:25:31Un homme ou une femme ?
01:25:32Je vois, moi, aujourd'hui,
01:25:33un homme, un nom qui a circulé
01:25:36à de très nombreuses reprises,
01:25:38un certain Sébastien Lecornu,
01:25:39très proche du chef de l'État,
01:25:42qui ne convainc pas tout le monde...
01:25:43Et qui n'a pas envie
01:25:44d'y aller officiellement ?
01:25:45Oui, mais dire qu'on est candidat à Matignon,
01:25:48c'est la meilleure manière
01:25:48de ne pas y aller.
01:25:49Lecornu, Laurent, vous y croyez ?
01:25:51Alors, c'est un des noms
01:25:52qui circulent.
01:25:53Moi, je n'y crois pas
01:25:54pour une raison.
01:25:55C'est qu'il y a la situation nationale,
01:25:56mais il y a aussi ce qui se passe
01:25:57sur le plan international.
01:25:58Et on ne peut pas se passer
01:25:59du ministre des Arrées.
01:26:00L'Ukraine, les négociations à venir,
01:26:02les garanties de sécurité à offrir,
01:26:04et vous changer de ministre des Armées
01:26:05en ce moment,
01:26:06c'est un vrai sujet, quand même.
01:26:08Moi, je vous propose un autre nom
01:26:09qui n'est pas encore sorti officiellement.
01:26:12Je vous propose celui, par exemple,
01:26:14de Yaël Bronkivet.
01:26:16Elle est présidente
01:26:16de l'Assemblée nationale.
01:26:18C'est une femme.
01:26:19Elle vient de la gauche.
01:26:20Avec une assemblée totalement morcelée,
01:26:22clivée,
01:26:23qui n'arrête pas de se disputer,
01:26:24elle a quand même tenu la baraque
01:26:26depuis qu'elle a pris le perchoir.
01:26:27Peut-être qu'elle aurait le profil
01:26:30pour être ce premier ministre de compromis
01:26:33et dire, moi, je suis capable
01:26:34de parler avec la droite,
01:26:35avec la gauche,
01:26:36je fais ça tous les jours
01:26:37à l'Assemblée nationale.
01:26:38Mais pourquoi l'une et l'autre
01:26:39parviendraient à obtenir
01:26:41des majorités
01:26:42que François Bayrou
01:26:43n'a pas vues ?
01:26:45Sans aucune garantie, Christophe.
01:26:47Parce qu'effectivement,
01:26:48ce que tout le monde a en tête,
01:26:50c'est que si ça ne tient pas,
01:26:51c'est la dissolution,
01:26:53encore une fois,
01:26:53qui pourrait être décidée
01:26:54par l'Assemblée de l'État.
01:26:55Avec une assemblée de nouveaux
01:26:56qui pourrait être morcelée.
01:26:57Et la majorité solide
01:26:59n'est pas du tout garantie.
01:27:00Avec une photographie identique
01:27:02à celle que l'on connaît aujourd'hui.
01:27:03Jusqu'en 2027, on est coincé.
01:27:04Avec un argument,
01:27:05et je reprends l'argument de Marie,
01:27:07c'est que comme ils ont tous en tête,
01:27:092027,
01:27:10leur intérêt à tous,
01:27:12sauf au RN
01:27:13et à la France insoumise,
01:27:14tous les autres,
01:27:15leur intérêt,
01:27:16c'est de maintenir leur poste
01:27:18jusque-là
01:27:18sans se mouiller trop
01:27:21en étant trop proche
01:27:22d'Emmanuel Macron.
01:27:23Leur intérêt,
01:27:24c'est qu'il n'y ait pas de dissolution,
01:27:25pas d'élection,
01:27:26certainement pas une présidentielle
01:27:28anticipée maintenant
01:27:29et que ça tienne
01:27:31vaille que vaille
01:27:31jusqu'à ce qu'il y ait
01:27:32l'explication finale,
01:27:34celle de l'élection présidentielle
01:27:36de 2020.
01:27:36Et bien ça promet,
01:27:37vous nous faites rêver.
01:27:38Merci beaucoup
01:27:39à tous les deux.
01:27:40La politique,
01:27:41Pauline Simonnet,
01:27:41il y en a dans un instant
01:27:42dans le non-stop.
01:27:43Elle sera aussi bien sûr
01:27:43à Lisbonne.
01:27:44Cette enquête après le déraiment
01:27:46du funiculaire hier
01:27:47et les dégâts colossaux.
01:27:49Ce bilan,
01:27:4917 morts
01:27:50et 21 blessés.
01:27:51A tout de suite.
01:27:52D'abord,
01:27:52l'amitiéu.
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