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  • il y a 2 mois

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00:00Punchline, 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
00:1118h20, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1, direction l'hôtel de Matignon où se trouvent Dunia Tengour et Malo Stenner.
00:18Dunia, bonsoir. Il y a eu une réunion entre Bruno Retailleau et Sébastien Lecornu, les ultimes négociations, visiblement ça s'est bien passé, c'est ça ?
00:30Oui, c'est ce qu'on nous dit, des échanges constructifs.
00:33Bruno Retailleau vient de quitter il y a quelques minutes, un quart d'heure au Matignon.
00:37Avant lui, c'était Laurent Wauquiez qui était en réunion avec le Premier ministre des missionnaires.
00:43Deux rencontres séparées. On nous a expliqué que Bruno Retailleau voulait un tête-à-tête avec Sébastien Lecornu.
00:49Il l'a eu et on parle donc d'échanges constructifs.
00:51Mais ce qu'on a remarqué, c'est qu'il y avait quand même une petite tension au sein des Républicains.
00:57L'heure n'est pas à l'unité. Alors j'ai cherché à enquêter, selon les informations que j'ai pu récolter au sein de l'entourage de Laurent Wauquiez.
01:03Il est vrai que le président du groupe, pardon, à l'Assemblée, s'est montré clair un dimanche parce qu'ils avaient une réunion en visio entre députés et sénateurs.
01:12Et il a dit lors de cette réunion qu'il ne fallait plus, je cite, s'engluer dans un macronisme finissant.
01:18Et finalement, c'était une position minoritaire au sein même de ses rangs.
01:22Laurent Wauquiez a insisté sur le fait qu'il ne fallait pas entrer dans ce gouvernement, que les conditions n'y étaient pas.
01:28Avec cette lettre d'ailleurs du Premier ministre.
01:30Et vous connaissez la suite. Bruno Retailleau a préféré rester à Beauvau.
01:35Voilà, on voit que c'est quand même un peu la cacophonie au sein du groupe républicain.
01:41Reste à savoir désormais si, parce que la question qui se pose, c'est plutôt l'avenir.
01:44Laurence, on arrête de regarder vers le passé.
01:46Et reste à savoir si cette droite républicaine va vraiment jouer un rôle dans ce nouveau gouvernement.
01:51S'il n'y a pas une dissolution, celle qui est demandée par le Rassemblement National.
01:55Sachant que la gauche, elle, n'a pas dit son dernier mot.
01:57Merci beaucoup.
01:58Dunia Tengour, Malostaneur, depuis le tel de Matignon.
02:01On apprend aussi, et Louis Dragnel, Gauthier Lebrecht, qui sont bien informés,
02:04pourront ou non nous le confirmer, que les préfets auraient reçu des directives
02:09concernant d'éventuelles législatives les 16 et 23 novembre prochain en cas d'échec des négociations.
02:15Alors, Louis Dragnel ?
02:16Alors, c'est quelque chose de...
02:17Enfin, oui, c'est vrai.
02:18C'est vrai.
02:19Mais c'est aussi quelque chose d'assez habituel.
02:20C'est-à-dire que le ministère de l'Intérieur, dès qu'il y a des moments d'instabilité politique,
02:24est obligé d'anticiper et de prévoir s'il y a un remaniement à venir possible,
02:28à un déménagement, donc il faut prévoir les sociétés des déménageurs.
02:33S'il y a des élections à venir, ils commandent des ramettes de papier, ils anticipent.
02:37Parfois, ça se produit, parfois, ça ne se produit pas.
02:39En tout cas, peut-être que ça se produira, on n'en sait rien,
02:42mais une démission du ministère de l'Intérieur, c'est d'anticiper et de prévoir
02:46pour que le moment venu, l'élection se déroule dans de bonnes conditions.
02:50Éventuellement, 16 et 23 novembre, mais c'est de la pure spéculation.
02:52C'est exploratoire.
02:53Moi, moi, j'ai répondu que c'était exploratoire et que ce n'était en rien sérieux.
02:56C'est ce que Louis a très bien dit.
02:58Ça ne veut rien dire de la décision d'Emmanuel Macron.
03:02Mais ça confirme un environnement très instable.
03:04Ça confirme que c'est une option.
03:05La dissolution est une option, bien sûr.
03:07Ce n'est pas une manière de mettre sous pression ceux qui ne prennent pas au sérieux,
03:12qui pensent qu'ils bluffent en disant « Ah, les préférences... »
03:14Mais là, c'est le ministère de l'Intérieur, ce n'est pas l'Élysée.
03:15Oui, mais quand même, ça fuite.
03:16Ça fuite et il reçoit les présidents de l'Élysée.
03:18Ça, c'est la fuite de Gérard Larcher et de Yelbrun Pivet à l'Élysée.
03:22Évidemment que c'est pour mettre la pression sur ceux qui n'ont pas intérêt à la dissolution.
03:24Entre ça et les 16 et 23 novembre, pour les dates,
03:27la pression sur les parlementaires et les groupes politiques est assez maximum.
03:31Oui, bien sûr.
03:32Et puis, on pourrait dire qu'il y a un faisceau d'indices.
03:34Sur la réunion...
03:36Il y en a qui sont conannés pour ça.
03:38Oui, je sais bien.
03:40Sur la réunion du jour entre Sébastien Lecornu et Bruno Rotaillot,
03:45il y a eu une réunion ce matin de groupe LR très tendu,
03:49avec Laurent Wauquiez d'ailleurs,
03:51qui n'a pas été reçu en même temps que Bruno Rotaillot à Matignon par Sébastien Lecornu.
03:54Donc, la tension qui règne depuis longtemps entre les deux hommes est encore montée d'un cran,
03:58puisque Laurent Wauquiez voulait quitter le gouvernement,
04:01Bruno Rotaillot voulait rester.
04:03Et puis finalement, il a donné un peu raison à Laurent Wauquiez en faisant ce tweet
04:07et en provoquant la démission de Sébastien Lecornu.
04:10Et après, Laurent Wauquiez a reproché ce tweet à Bruno Rotaillot en lui disant
04:14« C'est LR qui fait tomber un gouvernement. Ce n'est pas sérieux. »
04:16Et vous avez d'autres ministres LR qui m'ont confié ce matin
04:20qu'ils n'avaient qu'une crainte, c'est qu'il y ait un Premier ministre de gauche
04:24et que LR soit jugé responsable de la nomination d'un Premier ministre de gauche
04:28parce qu'ils ont fait tomber Lecornu.
04:29Ah oui, si c'est un Premier ministre de gauche, ça sera le résultat de la droite.
04:34Ben voilà. Et donc LR craint ce scénario-là, mais moi je n'imagine pas,
04:38il va refaire un 20h ce soir, Bruno Rotaillot rétro-pédalé
04:41et dire « On revient dans le socle commun au moment où vous avez deux Premiers ministres
04:45qui lâchent complètement Emmanuel Macron. »
04:46C'est impossible.
04:47Voilà.
04:47Non mais c'est impossible.
04:48C'est-à-dire que Bruno Rotaillot n'a pas d'autre choix
04:50que de montrer qu'il y a une rupture, une vraie rupture profonde.
04:54Parce que le désaccord par rapport à ce qui s'est passé avec Sébastien Lecornu,
04:57la seule explication de la présence de Bruno Le Maire, objectivement, n'est pas suffisante.
05:01Ce n'est pas un désaccord politique profond.
05:04Il aurait pu dire, par exemple,
05:05« Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud, est toujours à sa place
05:08sur la question algérienne, sur l'immigration, c'est un vrai problème. »
05:12Et donc il y a une rupture, il pourrait le justifier.
05:14La présence d'Agnès Pannier-Runacher, qui n'est pas du tout dans scène politique,
05:17tout ça c'était entendable.
05:19En revanche, Bruno Le Maire, ce n'est pas suffisant.
05:21Là, ce qu'on comprend, honnêtement, pour les Français,
05:23je pense que la mascarade,
05:25enfin tout le monde a compris que c'était une mascarade.
05:27Il y a deux certitudes.
05:28Un, tout le monde a compris que rien ne sortirait,
05:30ou quasiment rien, de ces consultations,
05:32à part le fait qu'Emmanuel Macron va pouvoir gagner éventuellement
05:35un tout petit peu de temps avant l'instant fatidique.
05:37Et deuxièmement, il y a une quasi-certitude maintenant,
05:40c'est que ça se terminera par une dissolution.
05:42Et ensuite, moi je pense que la dissolution entraînera mécaniquement
05:47un vrai débat sur le départ du président de la République.
05:50Je pense que c'est catastrophique pour le pays,
05:53c'est catastrophique pour la Ve République.
05:56Mais on voit bien que maintenant,
05:57Emmanuel Macron n'a pas tiré les enseignements,
05:59il est un peu trop tard.
06:01Maintenant, c'est terminé.
06:01Julien Drey, et après on écoute Bruno Le Maire.
06:03Écoutez, oui, je pensais à cette phrase d'un ministre algérien
06:07qui disait, l'Algérie est au bord du gouffre,
06:09nous allons faire un grand pas en avant.
06:12Donc on en est là ?
06:13Non, parce que moi je vous le dis,
06:14alors vous voyez,
06:15avec un président qui joue à Arrête-moi si tu peux.
06:17Je pense qu'aucune force politique,
06:18aucune n'a intérêt aujourd'hui à des élections.
06:22Parce que, imaginons le Rassemblement National.
06:24Le RN ?
06:25Même le RN.
06:26Allons jusqu'au bout.
06:27Le RN, il y a des élections.
06:28Le RN, Marine Le Pen ne sera pas Premier ministre.
06:31Ce sera M. Bardella.
06:31Je ne suis pas sûr qu'elle se réjouisse
06:34de voir M. Bardella Premier ministre
06:35dans une cohabitation à Emmanuel Macron.
06:37Je ne suis pas sûr que le RN,
06:39le RN, dans les 18 mois qui s'écoulent,
06:43soit capable de faire la démonstration
06:44qui va faire une rupture brutale, etc.
06:47Ce n'est pas le meilleur scénario pour eux.
06:48Je m'excuse.
06:49Et comme tout est pourri,
06:50vous avez parlé de vous.
06:51Bon, les Républicains, là, il s'agit,
06:53mais je ne suis pas sûr qu'ils vont sortir
06:54très fort de législatives anticipées.
06:57Mais la gauche, elle est dans un état de division
06:59à l'état actuel des choses
07:00qui ne sera pas favorable.
07:02Donc toutes les forces politiques, aujourd'hui,
07:03n'ont pas intérêt à précipiter une crise.
07:05Elles ont intérêt à ce qu'on crée
07:08des conditions d'un vrai débat politique à venir.
07:10Et donc, pour l'instant,
07:11il faut essayer de trouver des compromis.
07:13Je m'excuse, mais c'est comme ça
07:14que ça se passe aussi.
07:15Et dans le temps, puisqu'on parlait du temps,
07:17il y a eu des moments où les forces politiques
07:19ont été capables de faire ces compromis.
07:21D'accepter, parce que ce qui est en jeu,
07:23ce n'est pas la vignure de telle ou telle formation politique.
07:25Bien sûr.
07:26Et là, tout est atomisé.
07:27Le contexte.
07:28Moi, je ne vois pas comment, par exemple,
07:29un Bruno Retailleau peut discuter
07:31avec un Olivier Faure.
07:33Il parle de quoi ?
07:34Je vois avec un Jordan Bardella.
07:35Je pense que...
07:37Dans les cas, moi, je ne suis plus en service.
07:39Je suis bien.
07:40Donc, voilà.
07:41Mais je pense qu'il y a des moyens de discuter
07:42et d'arriver à des convergences texte sur texte.
07:44Autre son que je voulais vous faire écouter,
07:45c'est Bruno Le Maire,
07:46qui s'est exprimé chez nos compéras de Brut.
07:48Il a expliqué comment il a démissionné
07:50après avoir été un ministre démissionnaire.
07:52Écoutez.
07:52Grand moment, ça.
07:53Donc, quand je vois que je suis le problème,
07:55j'appelle le Premier ministre
07:56et je lui dis, je me casse.
07:58Pas de problème.
07:59Et j'appelle le Président de la République
08:00et je lui dis, je me casse.
08:02Pas de problème.
08:03Je me dis que la seule chose qui compte,
08:04c'est l'intérêt général
08:06et que l'intérêt général,
08:07c'est d'avoir un gouvernement.
08:09Si je suis le problème,
08:11je me retire.
08:12Vous verrez bien que je ne suis qu'un prétexte
08:15et que le problème est malheureusement
08:16infiniment plus profond.
08:17Mais puisque je suis perçu comme le problème
08:19et que la perception, ça compte,
08:21je vais me retirer totalement.
08:22Si je ne veux pas être ministre démissionnaire
08:25en charge des affaires courantes
08:26pendant encore des semaines et des semaines,
08:27plus profondément,
08:29je ne me sens pas la légitimité
08:31de signer en affaires courantes
08:34des décrets qui concernent
08:36nos militaires,
08:37nos armées,
08:38la sécurité de nos compatriotes.
08:40Je n'ai pas la légitimité pour ça.
08:41J'en ai parlé au Président,
08:42il a signé le décret
08:43et désormais, je suis totalement
08:45en dehors du gouvernement.
08:47Il a raison, Bruno Le Maire,
08:48Eric Nelot.
08:48C'est un prétexte.
08:49C'est la vieille technique
08:52du bouc émissaire,
08:53mais c'était tellement outré,
08:54c'est-à-dire qu'on avait l'impression
08:55que Bruno Le Maire
08:56était responsable
08:57de la dérive
08:58des comptes publics,
08:59des déficits.
08:59Pas que le dernier.
09:02Le dernier budget en équilibre,
09:04c'était en 1974.
09:07Bruno Le Maire avait 5 ans.
09:09Je pense qu'il a peut-être
09:10sa part de responsabilité.
09:12Eric, quand Bruno Le Maire dit
09:13je suis tombé de ma chaise
09:15en voyant les réactions,
09:16c'est là qu'on voit la déconnexion.
09:17Quand j'ai vu le nom
09:19de Bruno Le Maire ressurgir,
09:20je me suis dit
09:21ils ne peuvent quand même pas faire ça.
09:22Mais vous l'avez vu quand ?
09:22Il est comptable.
09:23Dès samedi dimanche ?
09:24Oui, c'était une rumeur.
09:25L'entourage de Bruno Rotaillot
09:26dit qu'on ne croyait pas forcément
09:27la rumeur.
09:28Il y a des rumeurs
09:28de remaniement à chaque fois.
09:30Par exemple, Claire Chazal,
09:30on nous l'a fait 10 fois
09:31qu'elle allait être
09:31ministre de la Culture.
09:32Bon, elle n'a jamais été
09:33ministre de la Culture.
09:34Donc les rumeurs,
09:35ça arrive, n'est-ce pas ?
09:37Donc, voir Bruno Le Maire
09:38revenir alors qu'il est responsable
09:41en partie de 1000 milliards
09:43de dettes en plus
09:44qu'il y a eu un désamour
09:49avec le président de la République,
09:50avec des critiques
09:51qui ne datent pas
09:51de la semaine dernière
09:52où il est très dur
09:53sur la dissolution,
09:54où il dit qu'il ne reviendra
09:55jamais dans un gouvernement.
09:56Il y a quand même
09:57une forme de déconnexion.
09:58Et quand vous voyez l'équipe,
09:59vous avez quasiment l'impression
10:00à quatre exceptions près
10:01d'être en 2017
10:02et qu'il y a une majorité absolue
10:03pour le président de la République.
10:05On est dans une incroyable
10:06pétodière
10:07et l'un des partis
10:08qui peut sauver un peu
10:09les meubles dit
10:10« Ah non, nous on ne veut pas,
10:11on s'en va
10:11parce qu'il y a Bruno Le Maire. »
10:12Qui peut croire à cette fois ?
10:13Mais évidemment.
10:14Qui peut croire à cette fois ?
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