- il y a 6 semaines
Retrouvez l’émission le 19h Eco présentée par Stéphanie Coleau du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.
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00:00Business présente
00:01Le 19h éco, Stéphanie Collot
00:06Soyez les bienvenus dans le 19h éco, 30 minutes de concentré d'actualité économique
00:13avec à la une de ce mercredi 27 août.
00:15C'est le top départ de la rencontre des entrepreneurs de France
00:18organisée par le MEDEF dans un climat politique particulier encore cette année.
00:23Dans son discours d'ouverture, Patrick Martin a tancé les décideurs politiques
00:27et mis en garde contre un retour de l'ISF.
00:30Vous l'entendrez, on sera aussi avec notre reporter sur place
00:34qui a sondé les chefs d'entreprise tout au long de la journée.
00:37Malgré les alertes, le marché de l'emploi résiste.
00:40Oui, le contexte est morose, mais les embauches en CDI sont orientées à la hausse
00:45pour le deuxième trimestre consécutif.
00:47Vous entendrez le patron de France Travail dans un instant.
00:50Et puis, Mathieu Jolivet viendra nous expliquer ce qui se trabe
00:54entre les Etats-Unis et le Venezuela.
00:56Donald Trump envoie des navires de guerre dans les Caraïbes.
00:59Le Venezuela réplique.
01:02C'est au menu de la chronique internationale.
01:07Et on commence donc avec la rencontre des entrepreneurs de France
01:11qui s'est donc ouverte aujourd'hui dans un climat particulier.
01:14Deux jours après l'annonce d'un vote de confiance à l'Assemblée nationale,
01:17un climat politique anxiogène qui ne manque pas d'inquiéter les chefs d'entreprise.
01:21Patrick Martin appelle les décideurs à dépasser leur rivalité
01:26à l'image de ce qui s'est fait en Allemagne ces derniers mois.
01:29On l'écoute, c'était lors de son discours d'ouverture.
01:32Et c'est bien une coalition socialiste conservateur
01:38qui vient aujourd'hui en soutien des entreprises allemandes
01:42dans l'intérêt supérieur du pays.
01:46Je pense que vous comprenez mon message.
01:48Eh bien, en France aussi,
01:52les décideurs politiques doivent dépasser leur rivalité partisane.
01:59Cela n'en prend pas le chemin.
02:01J'en suis consterné.
02:03Patrick Martin qui a aussi mis en garde contre la tentation
02:06de surtaxer les plus riches.
02:09Une idée qui est régulièrement évoquée dans le cadre
02:10d'un prochain budget issu de négociations avec la gauche.
02:14Un retour de l'USF serait ravageur pour l'économie.
02:18Nous nous y opposerons, assure le président du MEDEF.
02:21On prend tout de suite la direction de la REF.
02:23On retrouve Nathan Coquampo sur place.
02:25Nathan, vous avez passé l'après-midi
02:27dans les allées de Roland-Garros.
02:29C'est le maître mot, c'est incertitude.
02:33Bâtiments, chimie, sidérurgie,
02:35notre situation est critique dans de nombreux secteurs
02:38à marteler Patrick Martin.
02:40C'est vrai qu'aujourd'hui, j'ai eu beaucoup de mal
02:41à rencontrer un patron optimiste sur la situation d'aujourd'hui
02:45de la PME de quelques salariés aux grandes entreprises.
02:48On a un peu l'impression que tout le monde sait passer le mot.
02:51On en a marre.
02:52Marre de ne pas avoir de visibilité.
02:54Marre de voir les clients frileux.
02:56Pessimiste, beaucoup trop prudent.
02:58Ça se ressent dans les investissements.
03:00Ça se ressent dans les embauches.
03:02En résumé, les patrons en ont marre d'être
03:05dans une période d'attentisme sans fin.
03:07Écoutez-les.
03:08Oui, on en a marre de cette certitude,
03:10de ne pas connaître les règles du jeu,
03:11que le cadre législatif, le cadre fiscal, le cadre social
03:14n'arrête pas de changer.
03:15On en a marre.
03:15On a des prises de décisions qui sont plutôt longues.
03:18Les projets ne sont pas annulés,
03:19mais ils sont plutôt repoussés à 2026, voire 2027.
03:23Oui, il y a une inquiétude,
03:24parce qu'on a vécu mal l'année dernière.
03:27Le gouvernement Barnier,
03:28qui a enlevé tous les avantages pour les remettre,
03:30pour les renlever.
03:31Là, on va partir peut-être pour une dissolution
03:34et peut-être pour une nouvelle présidentielle.
03:37Donc, on part pour 24 mois dans le dur.
03:39Pour les investissements, on est dans le temps long.
03:41On a besoin de visibilité.
03:42On a besoin de savoir où on va.
03:45Et puis, je reprends les mots du patron du MEDEF,
03:48ne jouez pas avec l'économie.
03:50Laissez-nous croître, innover, investir, embaucher,
03:53qu'on nous lâche la bride sur le coup.
03:55Le président du MEDEF veut de l'action,
03:57le maintien d'une politique de l'offre.
03:59Patrick Martin s'oppose à tout retour de l'ISF,
04:02à tout coup de canif dans les aides aux entreprises.
04:04En attendant, la perspective d'une dissolution effraie tout le monde ici à l'AREF,
04:08rajouter de l'incertitude à de l'attentisme.
04:11Non merci, me disent les patrons.
04:13On est en ligne avec Pierre Pellouzet.
04:15Bonsoir, vous êtes médiateur des entreprises.
04:17Vous avez aussi passé la journée à l'AREF,
04:20dans les allées de Roland-Garros.
04:22Quel est l'état d'esprit qui domine ?
04:24Oui, bonsoir Stéphane Nicoulou.
04:26Effectivement, je suis toujours à l'AREF,
04:28dans les sous-sols de Roland-Garros.
04:30L'état d'esprit, elle a été décrite dans le reportage que l'on vient d'entendre.
04:35C'est effectivement quelque chose que détestent les chefs d'entreprise,
04:38c'est l'incertitude.
04:39Et c'est vrai que le contexte international, d'abord il faut le rappeler,
04:43et puis national, malheureusement, ne donne pas beaucoup de certitude.
04:46Il y a une autre chose quand même qu'il faut rappeler,
04:48et que les chefs d'entreprise sont aussi très forts,
04:52c'est la résilience, c'est l'adaptabilité.
04:55Donc il faut aussi mettre les deux.
04:56Oui, il y a de la difficulté face à l'incertitude,
04:59mais oui, nos chefs d'entreprise s'adaptent et vont s'adapter,
05:03même s'ils préfèrent avoir une meilleure visibilité
05:05pour pouvoir tenir le coup plus facilement.
05:07Évidemment, il n'empêche, est-ce que vous craignez
05:09que cette situation politique ne pèse sur les entreprises
05:12et sur leur projet d'investissement ?
05:15Est-ce que vous craignez qu'elles soient obligées de reporter
05:18leur projet d'investissement au vu de la situation politique ?
05:23Il est vrai que l'incertitude crée de l'attentisme, ça a été dit aussi,
05:26et c'est important de se dire, attention, n'arrêtons pas tout,
05:30notre économie continue, elle ne fonctionne pas si mal que ça,
05:33on voit les chiffres qui ne sont pas si mauvais au final,
05:35on parlait tout à l'heure de l'emploi, les chiffres sont plutôt bons.
05:39Et puis j'ai un deuxième message, et ça c'est le message du médiateur,
05:42restons solidaires entreprises les unes avec les autres.
05:45Je pense beaucoup à mon sujet, vous savez, souvent favori de délai de paiement.
05:49Bien sûr.
05:49S'il y a un moment où il faut payer en temps et en heure,
05:52être vigilant à la santé de ces petits fournisseurs,
05:55des TPE, des PME, des artisans, c'est maintenant.
05:58Donc oui, il y a des choses qui viennent de l'extérieur,
06:00qui vont affecter notre économie, qui affectent la certitude,
06:03mais il y a aussi beaucoup de choses qui peuvent se faire entre les entreprises.
06:06Donc n'arrêtons pas tout, continuons à travailler ensemble,
06:09continuons à se parler, continuons à payer,
06:11à donner des avances même aux entreprises pour qu'elles puissent continuer à vivre,
06:14et surtout, allons de l'avant,
06:16et puis la médiation est là pour vous aider si ce dialogue devient difficile.
06:20Mais est-ce que ça vous inquiète, toute cette situation ?
06:24Est-ce que ça vous inquiète sur la hausse du nombre de dossiers
06:28que vous allez recevoir, notamment concernant les délais de paiement ?
06:31Alors, je ne dirais pas que c'est une inquiétude, mais c'est une réalité.
06:36C'est-à-dire que nous, déjà depuis le mois de mars, on sent les chiffres qui montent.
06:40Alors, ce n'est pas une inquiétude parce qu'on est là pour ça.
06:42Plus il y a de tensions, et on sent qu'il y a une tension évidemment dans l'économie,
06:46plus les gens ont besoin de se parler,
06:48et tant mieux s'ils se tournent vers nous pour qu'on les aide à se parler.
06:51Ceci étant, une fois qu'on a dit ça, on voit le nombre de dossiers qui montent.
06:55Donc oui, on est le réceptacle de ces tensions.
06:58Une fois, tant mieux parce qu'on peut aider les gens,
07:00mais j'espère aussi que la situation va se clarifier dans les mois qui viennent.
07:03Merci beaucoup Pierre Pellouzet.
07:05Je rappelle que vous êtes le médiateur des entreprises.
07:08Au niveau politique, François Bayrou va recevoir les chefs de parti à partir de lundi prochain.
07:14De son côté, Emmanuel Macron dit apporter son soutien total à la démarche du Premier ministre
07:19concernant la trajectoire financière à adopter pour conserver notre souveraineté budgétaire.
07:27Il dément aussi toute exagération de la situation.
07:29C'est ce que rapporte la porte-parole du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres aujourd'hui.
07:35Il n'a pas du tout été question de scénario post-8 septembre
07:40si la réponse du Parlement devait être négative.
07:47On a beaucoup parlé de combativité,
07:49et on a beaucoup parlé de nécessité jusqu'au 8 septembre de convaincre.
07:53Il n'a pas été question de l'après-8 septembre du tout.
07:56Donc le terme exact, c'est ni délit de réalité, ni catastrophisme.
08:00Sophie Prima, porte-parole du gouvernement.
08:02Et alors que le MEDEF plaide en faveur de stabilité politique,
08:06la CGT souhaite que le mouvement du 10 septembre soit une première étape réussie
08:11et appelle à construire la grève partout où c'est possible.
08:14Dans ce contexte, le marché de l'emploi tient bon malgré les alertes.
08:19Ce matin, l'APEC a publié des chiffres alarmistes.
08:21Les intentions d'embauche de cadres sont au plus bas depuis 2021.
08:26Mais les derniers chiffres publiés ce matin par le ministère du Travail,
08:30eux, sont rassurants.
08:31Thibaut Guilly, le directeur général de France Travail,
08:34était l'invité d'Edwige Chevrillon ce soir.
08:37Malgré finalement des circonstances à la fois géopolitiques et politiques
08:41qui ne permettent pas forcément d'anticiper,
08:45ce n'est pas une catastrophe sur le champ de l'emploi.
08:47On nous avait prévu peut-être de dépasser les 8% de chômage à fin 2025.
08:53Et là, sur le premier semestre, finalement, le taux de chômage se maintient à 7,4-7,5%.
08:58Et même, on continue de créer des emplois et notamment des CDI.
09:02Depuis le début de l'année, c'est plus 1,9% de signatures de contrat
09:05et plus 4,5% sur les CDI.
09:08C'est-à-dire que la part de recrutement en CDI n'a jamais été aussi importante.
09:1119h10 sur BFM Business, on va faire un tour sur les marchés.
09:19Les marchés avec Antoine Larigauderie.
09:21Antoine, la séance a été un peu plus calme aujourd'hui sur le marché parisien.
09:25Retour au calme, plus 0,44%.
09:27On est reparti en légère hausse, 7 743 points après deux séances.
09:31C'est un petit peu difficile et des baisses supérieures à 1%.
09:34On a même surperformé le reste de l'Europe boursière.
09:37L'Eurostox 50 a gagné 0,17% seulement.
09:40Et Francfort a terminé même en baisse de 0,44%.
09:43Cela dit, les tensions sur la dette restent vives.
09:46On a un 10 ans français qui s'est bien installé au-delà de 3,5%.
09:49Désormais à 3,51%.
09:51On est même passé du côté des 3,52% tout à l'heure.
09:55On a encore des baisses un petit peu marquées.
09:57Sur d'autres secteurs que ceux qui ont été attaqués hier.
10:01Mais on voit que les valeurs réactives aux politiques publiques,
10:04que ce soit Eden Red par exemple, moins 1,5% à 24,90€,
10:08c'était encore en baisse.
10:08Veolia aussi moins 1,15% à 28,34%.
10:11On a même Nexity sur le SBF 120 qui a perdu 4,5% à 9,54%.
10:17Mais alors le secteur qui nous a sauvés, c'est celui du luxe.
10:20LVMH plus 3,2% à 502€.
10:23Hermès plus 2,27€, 2 119€.
10:25Plus 1,8% à 229,50€ le CAC.
10:31Donc plus 0,44%, 7 743 points.
10:34Retour au calme donc.
10:35Retour au calme aussi du point de vue des volumes.
10:37On a fait une petite journée moyenne à 3 milliards d'euros d'actions négociées.
10:40Antoine Larigauderie.
10:42On poursuit le 19h écho avec le déplacement du chef de l'État en Moldavie
10:47à l'occasion de la fête nationale.
10:49Emmanuel Macron est en visite officielle sur place aux côtés du chancelier allemand
10:53et du Premier ministre polonais.
10:55Objectif afficher le soutien des Européens face aux menaces et aux ingérences de la Russie.
11:00On écoute le chef de l'État.
11:01La propagande du Kremlin nous explique que les Européens souhaitent prolonger la guerre
11:06et que l'Union Européenne opprime les peuples.
11:09Ce sont des mensonges.
11:11Contrairement à la Russie, l'Union Européenne ne menace personne
11:14et elle respecte la souveraineté de chacun.
11:18C'est une union où chacun décide de rentrer librement, souverainement
11:22et où la souveraineté de tous est respectée.
11:26Emmanuel Macron.
11:27On en vient aux nouvelles surtaxes douanières.
11:30Cette fois, Donald Trump double les droits de douane sur l'Inde.
11:34Il sanctionne le pays pour ses achats de pétrole russe
11:38ce qui pourrait coûter un point de PIB à New Delhi
11:41et faire passer le pays sous la barre des 6% de croissance.
11:45Astrid Olivier.
11:47Mauvaise nouvelle pour l'économie indienne
11:49qui devient l'un des pays les plus taxés au monde par les Etats-Unis.
11:53Mais tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne.
11:55Les produits pharmaceutiques et les iPhones sont exemptés.
11:58Contrairement à la filière textile, explique Sylvia Malenbaum, chercheuse à l'IFRI.
12:03Sur la filière textile, on parle de plusieurs dizaines de millions d'emplois
12:06avec d'autres pays aux alentours de l'Inde comme par exemple le Bangladesh
12:09qui ont aussi une industrie textile développée
12:12et qui ne se voient pas imposer les mêmes droits de douane
12:15avec un avantage compétitif évident.
12:17Pour faire face à ces surtaxes douanières, l'Inde n'a que peu de moyens de pression.
12:22Elle exporte très peu de biens indispensables vers les Etats-Unis
12:25et reste un petit client de biens stratégiques américains.
12:28Il semble qu'en réalité l'Inde soit quand même un client parmi d'autres
12:31en matière d'armement américain.
12:33Si vous regardez sur les cinq dernières années écoulées,
12:36les ventes américaines à l'Inde, c'est 2% des ventes d'armement américaines totales.
12:41Selon la spécialiste, ces nouveaux droits de douane américains
12:44viennent mettre à mal les 20 années d'efforts de rapprochement diplomatique entre les deux pays.
12:49Les Etats-Unis qui avancent leur pion au Venezuela en quelques jours.
12:52On a vu la marine américaine se déployer au large de son côté.
12:56Caracas mobilise des millions de réservistes sur son sol
13:00et Washington vient d'annoncer le renfort d'un sous-marin d'attaque dans la région.
13:06Mathieu Jolivet, c'est quoi cette escalade ? Qu'est-ce qui se passe ?
13:09Eh bien, c'est effectivement une intimidation navale américaine qui a mis le feu aux poudres.
13:14Écoutez le ministre de la Défense vénézuélienne, Vladimir Padrino-Lopez.
13:19C'était il y a quelques heures.
13:21Nous allons déployer un nombre important de drones pour les différentes missions.
13:29Il y aura des points de contrôle pour informer les citoyens des zones à explorer et surveiller.
13:33Il y aura des patrouilles de l'infanterie navale sur tous les fleuves,
13:36des patrouilles sur le lac Maracaibo et aussi dans le golfe du Venezuela.
13:39Voilà une tonalité de veillée d'armes.
13:45Donc, il faut dire que Donald Trump montre ses muscles.
13:47Pour lui, le Venezuela cristallise plusieurs enjeux géostratégiques majeurs.
13:52Ça mêle la lutte contre le narcotrafic et l'immigration aux États-Unis,
13:55mais aussi la sécurité énergétique,
13:58mais encore les rivalités géopolitiques avec la Russie et la Chine.
14:01Alors, on va remonter le fil tranquillement.
14:04Déjà, qu'est-ce qu'il reprochait à Maduro ?
14:06Eh bien déjà, Washington reproche à Nicolas Maduro de faciliter le trafic de cocaïne vers les États-Unis.
14:11Il a déjà été condamné par la justice américaine.
14:14Washington offre désormais une prime de 50 millions de dollars pour la capture de Nicolas Maduro.
14:19C'est une prime record pour un chef d'État en exercice.
14:22Et derrière le cas Maduro, c'est une longue histoire entre Washington et le Venezuela qui est devenue sa bête noire.
14:27Oui, c'est finalement toute l'histoire du chavisme.
14:29Hugo Chavez qui s'est fait élire en 1998 sur une ligne dure anti-impérialiste.
14:35Il a fédéré autour de lui tout un axe contestataire
14:38et repris le contrôle politique de toute l'industrie pétrolière du pays.
14:42Nicolas Maduro n'a fait que reprendre le flambeau.
14:45Alors, un moment important aussi, c'est en 2013,
14:47quand Barack Obama va signer un décret,
14:50l'executive order numéro 13692.
14:53Il y est écrit noir sur blanc que le Venezuela représente, je cite,
14:57« une menace inhabituelle extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique extérieure des États-Unis ».
15:03Il va s'en suivre alors une pluie de sanctions économiques, commerciales et financières.
15:09C'est la mise en place d'un véritable étau financier
15:11pour tenter d'asphyxier Nicolas Maduro et tous ses soutiens.
15:15Et les intérêts économiques du Venezuela, ils sont majeurs.
15:18Ils deviennent même aujourd'hui géostratégiques.
15:21Oui, le Venezuela qui possède les plus grandes réserves pétrolières au monde.
15:25303 milliards de barils de réserve, c'est plus, Stéphanie, que l'Arabie Saoudite.
15:30Il a brevé largement le marché américain de son pétrole.
15:33Mais après les sanctions, le Venezuela s'est aussi largement tourné vers la Russie et vers la Chine.
15:39Aujourd'hui, Donald Trump veut justement éviter que Caracas ne renforce encore plus ses liens stratégiques avec ses puissances.
15:45Il a d'ailleurs augmenté ses droits de douane de 25% à tout pays qui achèterait du pétrole venant du Venezuela.
15:52Alors, ce n'est pas neutre que la Chine soit ainsi ciblée, parce que la Chine, c'est le premier créancier du Venezuela.
15:59Oui, depuis les années 2000, la Chine a prêté plus de 60 milliards de dollars au Venezuela.
16:03Et c'est souvent fait rembourser en pétrole.
16:06Pékin qui a besoin du pétrole vénézuélien pour abreuver son appétit de production.
16:11Mais la Chine qui investit aussi au Venezuela beaucoup dans les infrastructures, dans les transports.
16:16Une présence, on le voit, stratégique dans cette zone du monde sous influence américaine.
16:21Et la Russie, elle a aussi tissé des liens avec le Venezuela ?
16:23Oui, un soutien militaire et diplomatique.
16:26La Russie qui vend des armes à Caracas, où elle forme des militaires et où elle envoie des conseillers.
16:32Un soutien pétrolier aussi, via Rosneft.
16:35La Russie a pris des participations dans plusieurs projets pétroliers vénézuéliens.
16:40Et enfin, un soutien diplomatique, puisque Moscou s'oppose systématiquement à l'ONU, aux résolutions occidentales contre Caracas.
16:47Donc on le voit, le Venezuela est devenu un véritable nœud géostratégique important à surveiller.
16:53Et vu l'ampleur des intérêts en jeu, un simple embrasement local pourrait dépasser le cadre régional.
16:59Et on le suivra évidemment avec vous dans cette chronique internationale, Mathieu Jolivet, tous les soirs dans le 19h éco.
17:05Le Canada vient de refermer la porte à Naval Group.
17:09Ottawa a officiellement écarté l'industriel français du gigantesque programme d'acquisition de sous-marins.
17:16Il comprenait 12 unités pour près de 60 milliards de dollars canadiens.
17:22Jean-Baptiste Thuet.
17:24La finale opposera l'allemand TKMS et le sud-coréen Hanois Océan.
17:30Dès le début, ces deux entreprises ont labouré le terrain canadien avec un objectif,
17:34sceller des partenariats avec l'industrie locale, un point clé de l'appel d'offres.
17:39Ce travail de terrain a visiblement payé.
17:41Naval Group, lui, prend acte de la décision canadienne.
17:44C'est la deuxième fois que le français échoue au Canada, dans les années 80 déjà.
17:49Un contrat signé pour 12 sous-marins nucléaires avait été annulé au dernier moment en plein dîner de gala.
17:55Rebelote en 2017 avec l'éviction surprise du tandem Naval Group-Fincantieri sur un programme de frégate.
18:02Une absence totale de fiabilité des Canadiens nous confiait il y a quelques mois un proche du dossier.
18:08Le groupe avait pourtant tenté de montrer ses atouts, notamment avec l'escale récente du sous-marin Tourville à Halifax, vitrine de son savoir-faire.
18:16Mais cette fois échaudée par l'histoire, Naval Group semble avoir joué la prudence, peut-être trop, face à des concurrents beaucoup plus offensifs.
18:23Jean-Baptiste Tué, côté résultat, Eiffage annonce un chiffre d'affaires en hausse de 7,5% au premier semestre à près de 12 milliards d'euros,
18:31porté notamment par l'activité Travaux, la principale du groupe.
18:35Mais le résultat net par du groupe accuse une baisse de près de 20% sur un an, plombée par la contribution exceptionnelle à l'impôt sur les sociétés en France.
18:44Un nouvel outsider dans la course aux puces IA, la société chinoise Cambricone, vient d'enregistrer un bénéfice au premier semestre de 140 millions de dollars.
18:55Ces derniers mois, les fabricants de semi-conducteurs chinois gagnent du terrain sur la scène internationale,
19:03boostés par le soutien de Pékin à l'écosystème national.
19:07Eline Lefao.
19:09Cambricone a tout pour prétendre au rôle d'alternative à Nvidia.
19:12Un chiffre d'affaires multiplié par 44 sur un an et une action en hausse de 120% cette année,
19:18l'équivalent de 76 milliards de dollars de capitalisation.
19:21Elle est même devenue brièvement la société la plus valorisée à la bourse de Shanghai,
19:26devant le géant des spiritueux Moutai.
19:27Cambricone prévoit maintenant de lever 700 millions de dollars pour développer ses puces IA et ses logiciels de modélisation linguistique.
19:34Une ascension qui illustre surtout les nouvelles ambitions de la Chine dans sa course aux puces IA avec les Etats-Unis.
19:40Pékin a notamment demandé aux grandes entreprises du secteur, dont Bidens et Tencent,
19:44de réduire leur dépendance à Nvidia et privilégier les puces locales.
19:48Huawei SMIC.
19:49Les candidats sont nombreux alors que la Chine veut tripler la production nationale de processeurs d'intelligence artificielle dès l'année prochaine.
19:56L'enjeu reste de rattraper le retard technologique face à Nvidia.
19:59La semaine dernière, Dipsy a reporté son nouveau modèle d'IA, après avoir notamment misé sur des puces Huawei plutôt que sur celles du géant américain.
20:08Le clic du jour, on va faire un tour sur le site de BFM Business et cet article consacré au crédit immobilier.
20:14Et cette mauvaise nouvelle en vue pour les acquéreurs.
20:17Une éventuelle chute du gouvernement et l'instabilité politique qui en découlerait pourrait accélérer la hausse des taux d'emprunt d'Etat,
20:25notamment les taux à 10 ans, des taux sur lesquels les banques peuvent se baser pour fixer les taux des crédits immobiliers,
20:31même si évidemment ce n'est pas automatique.
20:34Tous les détails à retrouver dans cet article de Marine Cardo sur le site BFM Business.com.
20:40Dans quelques minutes, vous allez retrouver Tech & Co, présenté par François Sorel,
20:45nouveaux horaires cette année de 19h30, 21h.
20:48Léa Benaïm, bonsoir.
20:50Bonsoir.
20:50Ce soir, vous allez parler du Mercato dans l'IA qui n'en finit pas.
20:55Et oui, c'était un petit peu le dossier de l'été.
20:57Meta a carrément fait une rasia chez ses concurrents pour créer son laboratoire d'IA.
21:03Plus de 50 ingénieurs stars que l'entreprise est aussi bien allée chercher chez Apple que chez OpenAI.
21:09Mais on a appris aujourd'hui que certains quittent déjà le navire pour retourner dans leur ancienne maison.
21:16Alors c'est un vrai coup dur pour Mark Zuckerberg qui avait quand même bien sorti le chéquier.
21:19Souvenez-vous Stéphanie, avec des primes à l'embauche allant jusqu'à 100 millions de dollars.
21:24Donc ça sera notre premier sujet ce soir dans Tech & Co.
21:28Et deuxième sujet, Samsung et son futur casque de réalité mixte.
21:32Oui, il devrait sortir d'ici la fin de l'année.
21:34Et son prix pourrait faire très très mal à Apple parce que ça serait moitié moins que lui à partir de 1500 dollars.
21:42Alors que le Vision Pro commence à 4000 dollars.
21:45C'est vraiment un coup dur pour l'entreprise américaine qui déjà a du mal à faire accepter son casque sur le marché.
21:51Et puis pour finir, on dira aussi un mot ce soir de Spotify.
21:54Qui a dévoilé un nouveau service très surprenant pour une plateforme de streaming.
22:00C'est une messagerie privée pour permettre à ses abonnés de discuter entre eux sans quitter l'application.
22:06Alors est-ce que ça va marcher ? Est-ce qu'on ira sur Spotify pour communiquer alors qu'on a déjà, vous le savez Stéphanie, une multitude de réseaux sociaux ?
22:14Et bien on posera la question ce soir à nos experts.
22:15Et on suivra ça à partir de 19h30 sur BFM Business.
22:19Avant, on va faire un détour sur l'Everest qui est aujourd'hui considérée comme la plus haute décharge du monde.
22:25Avec près de 800 kilos de déchets abandonnés chaque jour en haute saison à cause du surtourisme.
22:31Et face à ce constat, une start-up népalaise s'est lancé le défi de désencombrer le toit du monde grâce au drone.
22:39A plusieurs milliers de mètres d'altitude, deux drones survolent les hauteurs népalaises.
22:46Ils transportent grâce à leur corde ajustable des amas de déchets récoltés en amont par les équipes sur place.
22:51Canettes, bouteilles plastiques ou bonbonnes d'oxygène vide, les deux appareils peuvent déplacer jusqu'à 32 kilos de matériel.
22:57Quelques mètres plus bas depuis un premier camp, Raj Bikram à Arjam, PDG de Air Lift Technologies, les pilotent avec grande précaution.
23:04Chaque année dans les montagnes, d'énormes quantités de déchets s'amoncèlent, mais il n'est pas possible de les redescendre.
23:13Les seules options étaient les hélicoptères et la main d'oeuvre humaine sans solution intermédiaire.
23:19Chaque vol est facturé entre 50 à 100 dollars aux autorités népalaises.
23:23Une solution qui est tout de même plus économique à long terme.
23:26Plus petit et plus léger, les drones peuvent aussi s'adapter aux conditions météorologiques extrêmes,
23:30comme un vol sous moins 20 degrés, un gain d'efficacité considérable.
23:34Rien qu'entre avril et juin, plus de 300 kilos de déchets ont été récupérés.
23:39Et ce n'est qu'un début, selon la start-up.
23:44Les drones ne sont pas seulement utiles en temps de guerre.
23:47Ils peuvent sauver des vies et protéger l'environnement.
23:49Donc nous devons considérer la technologie des drones comme un avenir.
23:53En matière de climat, comme d'aide humanitaire, cette technologie va changer la donne.
23:57Grâce à leur capacité de charge, les deux appareils télécommandés peuvent par exemple endosser le rôle de Sherpa,
24:07notamment avec le transport du matériel.
24:09De quoi faciliter le travail des guides lors d'une ascension.
24:12Rima Rindji Sherpa, jeune alpiniste népalais de renom, en a fait l'expérience.
24:18Les membres de l'équipe de réparation étaient très heureux,
24:20parce que maintenant, ils n'ont plus à transporter d'échelles, de bouteilles d'oxygène et de cordes pendant qu'ils fixent le trajet.
24:25Ils peuvent simplement y aller eux-mêmes et le drone transportera le matériel.
24:30Pour eux, cela économise beaucoup de temps et d'énergie.
24:35Conforté par les résultats prometteurs de cette saison,
24:38Air Lift Technologies envisage déjà d'étendre l'expérience à d'autres sommets népalais.
24:42Le mois prochain, les deux drones seront envoyés en haut du Manuslu,
24:468e sommet le plus haut du monde.
24:47A noter dans l'agenda de demain, on attend les chiffres du PIB américain pour le deuxième trimestre.
24:57Ce sera à 14h30.
24:58On attend aussi, côté résultats, ceux de Pernod Ricard, ceux d'Iliade également.
25:03Ce sera demain matin avant Bourse.
25:06Et puis, sur l'antenne de BFM Business Matinal, spécial REF rencontre des entrepreneurs de France.
25:12Leur Closier reçoit Patrick Martin, le président du MEDEF, à 7h45.
25:18Véronique Louagy, la ministre déléguée chargée du commerce, de l'artisanat, des PME et de l'économie sociale et solidaire.
25:25Ce sera à 8h05.
25:27Et puis, émission spéciale également sur l'antenne de BFM Business à partir de 14h,
25:32autour de Guillaume Paul et de ses invités,
25:35à l'occasion évidemment de la prise de parole de François Bayrou devant les entrepreneurs de France.
25:43Tout de suite, vous avez rendez-vous avec François Sorel pour Tech & Co.
25:48Très belle soirée sur BFM Business.
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