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  • il y a 4 mois

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00:00Sauf que l'un des deux a réussi, je ne dirai pas lequel.
00:05Bonjour Icard, merci d'être avec nous, on est ravis de vous recevoir ce matin.
00:10C'est un bon souvenir d'ailleurs la nouvelle star ou pas ?
00:12C'est un très bon souvenir, pour quelqu'un qui n'avait jamais chanté dans un micro avant
00:17et qui était dans un open space quelques heures avant les primes.
00:22Meilleur souvenir que pour Joe quoi, c'est sûr.
00:24Non moi c'est un super souvenir, c'est toujours un bon souvenir la nouvelle star, c'est toujours trop bien la nouvelle star.
00:28C'est une aventure, j'avais 24 ans, il y a 17 ans quand même.
00:33On va évoquer d'autres souvenirs avant de découvrir votre nouvel album, avant de vous entendre en live aussi
00:38parce que vous êtes venu avec votre guitare, n'hésitez pas à l'utiliser vraiment quand vous voulez.
00:42Mais d'abord on va lancer des petits sons pour mieux vous connaître, voici le premier.
00:587 Seconds de Yousundur, parce que comme Yousundur vous êtes né à Dakar, Icar, mais alors vos parents sont d'origine libanaise.
01:06Qu'est-ce qui a mené votre famille au Sénégal du coup ?
01:10La famine.
01:11La famine ?
01:12Oui, au début du siècle dernier, il y avait une grande famine au Liban, et c'était le protectorat français.
01:17Et la France, comme j'aime dire, a cette vocation séculaire de protéger ceux qui sont en danger.
01:24Donc ils ont pris ceux qui étaient en difficulté, mes grands-parents,
01:28et dans les comptoirs d'AOF, d'Afrique occidentale française, dont le Sénégal.
01:32Et donc mes parents, les deux, sont nés de la diaspora libanaise en Afrique de l'Ouest.
01:38Et donc voilà, je suis né là-bas, et je suis allé à l'école française avant de venir faire mes études ici.
01:42Je crois que vous avez même un tatouage des coordonnées GPS de votre maison d'enfance sur le bras.
01:46Oui, pas oublier d'où tu viens.
01:49On ne choisit pas d'où on vient, on décide avec un peu de force et de travail de ce qu'on peut devenir,
01:53mais ne jamais oublier d'où tu viens.
01:55C'était au bord de la mer, j'imagine ?
01:56Oui, au bord de la mer, j'ai appris à jouer de la musique, j'ai rêvé, j'écoutais Jacques Brel,
02:00je rêvais de chansons françaises, je rêvais d'Olympia,
02:03et d'honorer cette langue incroyable qui est un cadeau.
02:06Ah bah justement, Jacques Brel, écoutons-le !
02:08Le cœur, mon cœur, ne t'en parle pas, c'est comme si tu ne savais pas
02:12Que le Mathilde est revenu, mon cœur, arrête de répéter
02:18Que les plus belles qu'avant l'été, la Mathilde qui est revenu, mon cœur, arrête de brinquer...
02:25Les adieux de Jacques Brel, c'était à l'Olympia, justement, en 1966,
02:29avec cet hommage à Mathilde Vaud, qui était en régie.
02:34Bon alors, vous êtes trop jeune pour l'avoir vu en concert, Icar,
02:36mais il paraît que vous avez tout appris avec Jacques Brel, à écrire, à jouer de la guitare, c'est vrai ?
02:42Oui, j'imprimais, je recopiais les textes des paroles, comme j'étais au Sénégal,
02:46c'était à l'époque, avant, Internet, qui était accessible partout,
02:50et je regardais comment il écrivait, dans le port d'Amsterdam, six pieds, césure à l'hémistiche,
02:55donc du coup, il y avait me croisé, je me disais, c'est comme ça, il n'y a pas d'école pour apprendre à écrire,
03:00et j'apprenais les accords de guitare entre Cabrel et Jacques Brel.
03:04Et là, on l'entendait à l'Olympia, et alors ce qui est fort, c'est qu'effectivement, vous rêviez d'Olympia,
03:08et quelques années plus tard, donc en 2023, vous avez fini par faire l'Olympia,
03:12qu'est-ce que ça vous a fait de voir votre nom, comme ça, en néon, sur la façade ?
03:16Ça fait un autre tatouage, mon cher ami.
03:18Ah oui, vous avez l'Olympia de tatouage, avec la date ?
03:21Avec la date, oui, vous savez, je n'ai qu'une peau, et c'est comme un passeport,
03:24et chaque moment, il y a Goldorak aussi.
03:27À côté de l'Olympia.
03:28Et il y a un temps marché aussi, parce qu'il a fait un tour.
03:30Et il y a la vague.
03:31La vague d'Okusai, c'est celle à laquelle j'ai survécu,
03:34c'était ma sensibilité que je ne comprenais pas,
03:36qui m'avait fait tomber dans bien des écueils,
03:38et j'y ai survécu.
03:40Et donc voilà, il y a Le Petit Prince, le chapitre 8,
03:42que je vous invite tous à lire.
03:43C'est moi ou il y a Naruto aussi ?
03:44Oui, il y a Naruto.
03:46Il y a Naruto, ça c'est la confrérie des gens qui ont voulu faire le bien,
03:49et qui finirent par faire le mal.
03:50Toujours s'interroger sur ce qui nous motive,
03:52et comment on finit par faire les choses.
03:54C'est très d'actualité.
03:55Donc voilà, il y a des dates.
03:57C'est une œuvre d'art, votre corps, Icaa.
03:59Est-ce que vous allez rajouter le logo de Culture Média ?
04:02Honnêtement, j'ai vos rires et vos sourires,
04:05c'est la troisième fois que je viens dans mon cœur,
04:07vous êtes des gens d'une grande bienveillance,
04:08vous riez de toutes vos belles dents,
04:10et ça fait plaisir à voir, ça fait du bien.
04:14Ce qui est fort, c'est que vous serez de nouveau à l'Olympia,
04:17en concert, les 6 et 7 mars prochains, Icaa.
04:21Et forcément, j'imagine, vous chanterez cette chanson.
04:29Peut-être même à Exaz.
04:30J'espère, si elle n'est pas en tournée,
04:32elle ressort un album, là.
04:33Qu'est-ce qu'on l'aime, cette chanson.
04:35Elle est magnifique, cette chanson que vous chantez,
04:37notamment, il faut profiter de sa jeunesse
04:39sans jamais détruire son futur.
04:42Mais à l'époque, vous écrivez ces mots avec Axel Raid,
04:46parce que vous avez écrit cette chanson avec Axel Raid.
04:48Vous aviez, c'est vrai, une vie un peu décousue,
04:50vous mettiez justement en danger votre futur, c'est ça ?
04:54On a très vite fait de regarder,
04:56pointer du doigt certaines choses.
04:58Lui, il boit.
04:59Lui, il sort la nuit.
05:00Lui, il prend des médicaments.
05:03En fait, finalement, ça n'a pas été le problème.
05:06Ça a été la solution que j'avais trouvée
05:07à une sensibilité que je ne comprenais pas.
05:09Il y a des gens, et chez nos auditeurs,
05:10ils se retrouveront, il y a des gens qui dorment pas.
05:13Il y a des gens qui dorment trop.
05:14Il y a des gens qui mangent pas, plus.
05:15Et des gens qui mangent trop.
05:17Notre quête d'adulte est d'essayer de retrouver une enfance
05:19avec une certaine forme d'équilibre.
05:21De garder notre cœur d'enfant, de rire comme vous ici,
05:24mais en gardant l'équilibre dans le monde dans lequel on évolue.
05:26Et j'ai mis du temps, j'ai mis 36 années à comprendre.
05:28Et cette chanson, en apposant ces mots les uns à côté des autres
05:31sur les notes de piano qu'Axel crée,
05:34a sauvé ma vie.
05:35Cette chanson a sauvé ma vie, des animaux fragiles.
05:37Ah oui, à ce point-là ?
05:37Entre les rires et la tristesse,
05:39cette vie nous aura à l'usure profité de sa jeunesse
05:41sans jamais détruire son futur.
05:43Il s'agit de ça.
05:45De comment profiter de ces jours sans les gaspiller ?
05:47Comment profiter de la vie en dormant la nuit,
05:49en se disant que c'est la moitié du temps à dormir ?
05:52Comment se reconstruire ?
05:53Comment revenir à ça ?
05:54Et aujourd'hui, c'est presque une vocation.
05:57Je ne fais de la musique que pour ça.
05:59Et si je choisis, j'ai la chance de faire de beaux théâtres aujourd'hui.
06:02J'avais fait un zénith l'année dernière,
06:04pas pour m'enorgueillir de la largeur de faire un zénith,
06:07mais de réunir les gens et leur dire
06:08qu'il y a des gens avec ce dénominateur commun en France partout,
06:11qu'est la bienveillance, qu'est le cœur.
06:12Et ils existent, ces gens-là.
06:13Il faut aller leur parler.
06:14Et refaire des théâtres, c'est cette proximité-là.
06:16Et aujourd'hui, je le prends vraiment comme quelque chose de sérieux,
06:19de parler d'amour.
06:20C'est très, très important.
06:21Il est fort, ce Icaire.
06:22On peut vous écouter des heures, là.
06:24Là, on est complètement...
06:25Il va falloir qu'on fasse une pause, malheureusement,
06:28avec un peu moins de poésie.
06:30Ça s'appelle la publicité.
06:31Peut-être que ça prend un tatouage.
06:34Et nous, on se retrouve dans un instant
06:35pour écouter votre nouvel album, Icaire.
06:37On revient tout de suite sur Orphan.
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