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  • il y a 3 mois
Si Emmanuel Macron a de nouveau le pouvoir constitutionnel de dissoudre l'Assemblée nationale, plus d'un an après l'avoir utilisé au soir des élections européennes, le président a dit récemment qu'il n'envisageait pas cette décision. La probable chute de François Bayrou sur un vote de confiance le 8 septembre prochain change-t-elle cette perspective?

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Transcription
00:00Oui, mais à une seule condition, c'est que la dissolution de 2025 soit tout le contraire de la dissolution de 2024.
00:08Je m'explique. L'année dernière, c'était Emmanuel Macron qui a imposé sa décision aux oppositions
00:13pour obtenir à l'époque une clarification avant de finalement céder aux sirènes du front républicain
00:20et se ranger derrière les adeptes du barrage, quitte à nous précipiter ce faisant vers le blocage.
00:27Or, si nouvelle dissolution, il doit y avoir, il faudra faire exactement l'inverse,
00:32c'est-à-dire qu'il faut non seulement assumer l'idée que ce sont les oppositions qui l'auront cette fois imposé à Emmanuel Macron,
00:40mais qu'il faut aussi accepter le verdict des urnes et ce, quel qu'il soit, y compris s'il penche à droite,
00:46autrement dit, il faudra que l'on aille vers une majorité claire pour obtenir une alternance franche.
00:52C'est la seule façon d'éviter le véritable séisme qui serait la démission d'Emmanuel Macron
00:58parce que la France traverse déjà une crise budgétaire, financière, identitaire et sécuritaire.
01:04Elle n'a donc plus les moyens de s'offrir le luxe d'une crise de régime en plus de tout cela.
01:08À vous entendre ce matin, Arthur, il n'y a plus de mystère. On se dirige tout droit vers une dissolution.
01:12François Bayrou est libre de tout faire pour essayer d'arracher en 15 jours ce qu'il n'a pas réussi à obtenir en 8 mois.
01:19Et puis Emmanuel Macron est libre d'attendre sa chute, puis de renommer ensuite un nouveau Premier ministre
01:24qui sera à son tour censuré sur le budget cet automne, puisque les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.
01:31Donc il est à peu près certain, oui, que la question de la dissolution se reposera à très court terme,
01:37au plus tard cet automne, autant l'anticiper.
01:39Donc il sait d'ailleurs ce qu'a fait Emmanuel Macron hier, en rappelant par la voix de son entourage,
01:44qu'il ne s'interdisait aucun pouvoir constitutionnel a priori.
01:48Vous voyez que par rapport à son nom très ferme de la semaine dernière dans Paris Match,
01:52ce n'est pas de l'eau qui a coulé sous les ponts, mais c'est carrément un tsunami qui a emporté le viaduc sous nos yeux.
01:57Et en fait, ça rappelle un petit peu ce qu'il s'était passé l'année dernière.
02:00Souvenez-vous, à l'époque, c'était dans la tribune dimanche.
02:03Emmanuel Macron avait expliqué qu'un scrutin européen, il ne tirerait aucune conséquence nationale.
02:08Or, qu'a-t-il fait le 9 juin 2024 ? Il a dissous l'Assemblée nationale.
02:13C'est la preuve que les promesses n'engagent que ceux qui les croient
02:15et que l'on est libre de ne pas ou de ne plus croire le président.
02:19Merci.
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