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  • il y a 4 mois
Si Emmanuel Macron a de nouveau le pouvoir constitutionnel de dissoudre l'Assemblée nationale, plus d'un an après l'avoir utilisé au soir des élections européennes, le président a dit récemment qu'il n'envisageait pas cette décision. La probable chute de François Bayrou sur un vote de confiance le 8 septembre prochain change-t-elle cette perspective?

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Transcription
00:00Le problème, ce n'est pas de savoir s'il y a une possibilité qui démissionne, il peut toujours le faire,
00:03mais je ne crois pas que son caractère le porte à la démission, d'une part,
00:08et d'autre part, je crois que ça serait catastrophique, en fait, pour les institutions.
00:13On ne peut pas me soupçonner d'être un fan d'Emmanuel Macron,
00:18je n'ai cessé de critiquer sa politique et la façon dont il exerce sa fonction depuis 2017.
00:24Mais j'ai essayé de pousser le président de la République à la démission,
00:29n'apporterait qu'un peu plus de désordre à nos institutions.
00:33Et pour revenir à la discussion que vous aviez auparavant,
00:36il faut quand même se souvenir de toute la séquence depuis la dissolution.
00:43Avant la dissolution, la France n'avait aucun problème pour refinancer sa dette,
00:49ni en termes de volume, ni en termes de coût.
00:52Ça ne veut pas dire qu'il n'y avait pas un problème économique, social, de finances publiques,
01:00mais elle n'avait aucun problème.
01:02À partir du moment où M. Macron a décidé, dans un mouvement d'humeur,
01:07de dissoudre l'Assemblée, le risque politique est devenu un vrai problème.
01:12Et donc à ce moment-là, vous pouvez regarder les courbes, les graphiques de taux,
01:18à ce moment-là, effectivement, les taux ont commencé à monter,
01:21en tout cas les écarts de taux entre la France et ses partenaires ont commencé à s'élargir.
01:28Et depuis, tout le monde s'ingénie à accroître ce risque politique.
01:33Alors, il y a eu Michel Barnier, qui n'avait absolument pas besoin d'utiliser un 49-3.
01:40Il pouvait très bien dire, mon budget est rejeté, on va en faire un autre.
01:43C'est d'ailleurs la logique d'une assemblée de ce genre, d'une assemblée dans laquelle on est obligé de trouver des compromis.
01:49Bon, il n'y a pas de budget parfait, et au fond, ce n'était pas si grave que ça.
01:55On faisait des compromis, on arrivait, l'essentiel c'était d'arriver à faire un budget.
01:58On a fait, donc le gouvernement s'est suicidé, instabilité politique.
02:04M. Bérou, maintenant, fait encore pire.
02:06C'est-à-dire qu'il n'attend même pas que le 49-3 soit rejeté, non, soit conduit à une censure du gouvernement.
02:17Il pose la question de confiance.
02:18Or, la question de confiance aboutit inéluctablement, dans le contexte actuel, au départ de M. Macron et à la chute du gouvernement.
02:26De M. Bérou, et à la chute du gouvernement.
02:29Parce que, c'est même plus, moi, je suis effaré, attendez, juste une seconde, je suis effaré de ce que j'entends sur les plateaux.
02:38Des gens qui viennent vous expliquer, des ministres en particulier, que, voilà, les partis sont en face de leur responsabilité.
02:47J'ai même vu, je vois même le communiqué de LR qui dit, ne pas voter la confiance, c'est voter contre la France.
02:56Enfin, c'est hallucinant, c'est hallucinant puisque le Premier ministre a fait ce choix avec l'accord du Président de la République.
03:04Parce que, je précise quand même qu'on ne peut pas engager la responsabilité du gouvernement sans une décision du Conseil des ministres.
03:10Président de la République.
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