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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur CNew jusqu'à 10h30 et sur Europe désormais jusqu'à 10h.
00:00:08La dissolution voulue par Emmanuel Macron a plongé le pays dans l'immobilisme, la bordélisation et peut-être demain le chaos.
00:00:16L'annonce de François Bayrou qui demande un vote de confiance qu'il n'aura pas est le dernier avatar d'un caprice présidentiel dont les Français payent la note.
00:00:26Le Premier ministre veut tomber au champ d'honneur de la dette, il serait plus crédible si lui-même n'avait pas creusé la tombe d'un déficit qu'il entend aujourd'hui combler.
00:00:36François Bayrou a par exemple voté contre le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui partait à la retraite quand Nicolas Sarkozy était président.
00:00:45Il a d'ailleurs voté contre tous les budgets entre 2007 et 2012 quand l'ex-président de la République diminuait le nombre de fonctionnaires, 155 000 en 5 ans.
00:00:54Ajoutons à cela que lorsqu'il était commissaire au plan à partir de 2020, il n'a rien proposé de pertinent.
00:01:02Ce matin tous les regards sont dirigés vers l'Elysée.
00:01:04Trois solutions, la plus évidente, une dissolution, au moins cette fois-ci elle serait justifiée.
00:01:10La plus prévisible, Emmanuel Macron nommera Sébastien Lecornu ou un autre de ses proches à Matignon.
00:01:16Mais pourquoi l'Assemblée nationale votera une confiance à Lecornu qu'elle refuse à Bayrou ?
00:01:21La plus improbable, Emmanuel Macron démissionne.
00:01:24C'est à lui de choisir parmi ces trois solutions.
00:01:27Je ne doute pas que seul l'intérêt de la France prévalera.
00:01:32Il est 9h01, Alice Sommerer.
00:01:34Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:47À la une de votre actualité ce mardi, François Bayrou sollicitera la confiance de l'Assemblée.
00:01:53C'est ce qu'il a annoncé hier lors de sa conférence de presse.
00:01:56Cette confiance sera votée par le Parlement le 8 septembre.
00:01:58Le Parlement qui sera réuni en session extraordinaire par Emmanuel Macron.
00:02:03Les oppositions, l'ensemble des gauches et le RN ont de leur côté promis de voter contre cette confiance.
00:02:10À Lyon, un adolescent de 14 ans a été victime d'une agression antisémite à la sortie d'une synagogue.
00:02:15C'est ce que nous ont rapporté nos confrères du progrès.
00:02:17Selon le père de l'adolescent, un individu a abordé son fils.
00:02:21Après un échange, il l'a insulté, a tenu des propos antisémites et lui a infligé une balayette.
00:02:25Une plainte a été déposée.
00:02:29Et puis il y a un an, jour pour jour, le gendarme Eric Comines était tué par un automobiliste
00:02:34qui avait refusé d'obtempérer à Mougins dans les Alpes-Maritimes.
00:02:38Sa femme s'est exprimée chez nos confrères Dupont.
00:02:40Et selon elle, l'automobiliste a voulu tuer son flic, je cite.
00:02:44Elle dénonce aussi la justice qui a été le faux soyeur de son époux.
00:02:47Et voilà pour l'actualité, Pascal.
00:02:49Merci beaucoup Alice.
00:02:50Marie-Estelle Dupont est avec nous.
00:02:51Vous l'avez peut-être écouté pour la première fois hier, entre 15h et 16h sur Europe 1.
00:02:56D'ailleurs, vous êtes aux couleurs bleues électriques d'Europe 1.
00:02:59C'est la entrée scolaire.
00:03:01Exactement.
00:03:01Bonjour chère Marie-Estelle.
00:03:03Bonjour Pascal.
00:03:03C'était passionnant de vous écouter parce que vous parlerez de...
00:03:04Avec Romain Desarbres.
00:03:06Avec Romain Desarbres, bien évidemment.
00:03:08Et vous êtes avec nous ce matin parce qu'on évoquera la GPA.
00:03:11GPA qui est remise à l'ordre du jour par Gabrielle Attal.
00:03:15À côté de vous, Charlotte Dornela, Sophie Liroc est enseignante.
00:03:20Vous la découvrez régulièrement.
00:03:21Vous allez faire la rentrée bientôt ?
00:03:23Oh là oui.
00:03:23La rentrée des professeurs, c'est même le 29.
00:03:26Ça va être intéressant et on nous dirait...
00:03:28Je vous dirais.
00:03:29Comment ça se passe, ce qu'ils disent, vous êtes motivés ?
00:03:32Oui, toujours.
00:03:33Il faut.
00:03:34J'entends bien.
00:03:35Gérard Carreroux, vous êtes motivés ?
00:03:37Oui.
00:03:37C'est la quantième rentrée pour vous.
00:03:41La 60 et quelques.
00:03:42C'est la quantième rentrée pour vous, la rentrée journalistique.
00:03:45Qu'est-ce que vous avez compté ?
00:03:46Oui, ça fait 60 ans.
00:03:48Thomas Bonnet est là également.
00:03:51Et puis Joseph Massescaron.
00:03:52Donc vous le savez, François Bayrou ne sera sans doute plus Premier ministre dans quelques jours.
00:03:57Chronique d'une fin annoncée.
00:03:59Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:04:01Et maintenant, que va-t-il se passer ?
00:04:02Je voudrais qu'on écoute peut-être immédiatement Gérald Darmanin qui était au 4V.
00:04:06il y a quelques instants parce qu'il s'est prononcé sur l'avenir et cet avenir nous intéresse.
00:04:11Gérald Darmanin.
00:04:13C'est un acte extrêmement courageux de la part du Premier ministre François Bayrou.
00:04:17Et très démocratique de dire devant la difficulté, devant les efforts qu'il faudra faire,
00:04:22devant les semaines qui vont venir, qui vont être difficiles pour voter un budget,
00:04:27de dire à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire là où les représentants du peuple sont élus,
00:04:31est-ce que vous êtes d'accord pour que nous continuions sur la ligne que je vais dresser,
00:04:35c'est-à-dire le discours qu'il va porter le 8 septembre,
00:04:38et qui définit, on va dire, le cadre de la négociation,
00:04:41il faut faire des économies pour que le pays aille mieux.
00:04:43C'est extrêmement risqué, certains disent, suicidaire.
00:04:46Ce qui est suicidaire, c'est de ne pas avoir de budget pour notre pays.
00:04:49Ce qui est suicidaire, c'est de ne pas avoir de gouvernement pour notre pays.
00:04:52Écoutez, c'est la dissolution voulue par Emmanuel Macron,
00:04:54qui a plongé le pays effectivement dans cet état.
00:04:57Jean-Luc Mélenchon était sur France Inter ce matin,
00:04:59il était chez lui, donc on peut l'écouter.
00:05:01Il est dans son rôle, il veut dramatiser la situation
00:05:06pour en quelque sorte gouverner par la peur,
00:05:09ce qui est un grand classique de ce genre de situation.
00:05:12Mais il faut lui reconnaître deux choses.
00:05:13La première, c'est que sa réponse me paraît digne.
00:05:18Je veux dire, enfin, on revient à des mœurs républicaines.
00:05:20Il y a un doute sur la solidarité politique dont il peut disposer, se dit-il,
00:05:26et il demande son avis à l'Assemblée.
00:05:27Et je vous signale que ce sera la première fois depuis cinq ans
00:05:31et depuis quatre gouvernements.
00:05:34Donc la France était entrée dans une zone de grande fluidité
00:05:38où le président de la République décide que les élections ne concernent pas,
00:05:41le résultat, et tous les premiers ministres arrivent
00:05:44et personne ne demande la confiance.
00:05:45Donc il va nous permettre d'exprimer que non, nous n'avons pas confiance.
00:05:49Jean-Luc Mélenchon, ce matin sur France Inter.
00:05:51Décryptage de cette annonce de François Bayrou, Thomas Bonnet,
00:05:57certains disent suicide, tactique.
00:06:01Il part en contrôlant son destin.
00:06:04Je pense que c'était l'idée.
00:06:05C'est-à-dire que plutôt de subir les événements
00:06:06et de voir les oppositions le censurer à l'automne,
00:06:09ce qui serait arrivé de manière inévitable,
00:06:11il choisit de partir de lui-même.
00:06:14Moi, je suis un peu sceptique sur ceux qui disent,
00:06:16qui parlent de courage.
00:06:17Je ne crois pas qu'on soit dans le ressort du courage politique.
00:06:20François Bayrou savait ses jours comptés à Matignon.
00:06:22Simplement, il décide de précipiter les choses.
00:06:25Il devance les oppositions.
00:06:27On ne parle plus du tout du 10 septembre.
00:06:28Maintenant, on parle du 8 septembre.
00:06:29Donc voilà, il a totalement effacé cette date.
00:06:31Maintenant, la question, et vous l'avez dit dans l'introduction,
00:06:33c'est quelle réaction d'Emmanuel Macron derrière ?
00:06:35Je ne vois que la dissolution pour la fameuse clarification
00:06:38qu'on nous vend maintenant depuis des mois.
00:06:40Mais le président de la République avait dit qu'il ne dissoudrait pas.
00:06:44Il a dit beaucoup de choses, le président de la République.
00:06:45Il a fait d'autres choses.
00:06:47Bon, Gérard Carrérou, la nuit, porte parfois conseil.
00:06:49On était hier soir sur Europe 1 entre 16h et 18h.
00:06:52Et on réalisait, on répondait à chaud à ce qui s'était passé.
00:06:58Est-ce qu'avec les quelques heures, vous avez une analyse différente ?
00:07:01Je crains malheureusement que nous entrions dans une nouvelle phase
00:07:06qui va durer six mois, un an, un peu plus peut-être.
00:07:10C'est-à-dire une phase où rien ne sera résolu.
00:07:13M. Bayrou a été cuit, il est parti.
00:07:17Et on aura M.…
00:07:19Vous ne croyez pas à la dissolution ?
00:07:21Ou alors le président de la République ne sait plus ce qu'il dit.
00:07:25Il l'a dit, si je me trompe.
00:07:27Il l'a dit il y a quelques jours.
00:07:28Il l'a dit il y a quelques jours.
00:07:29Non, cette fois-ci, je…
00:07:30Alors, bon, il va peut-être…
00:07:31Vous me direz qu'on est habitué à ces changements.
00:07:33Non, mais là, elle est justifiée, pour le coup.
00:07:35Elle est justifiée.
00:07:36Mais c'est justement parce que là, elle le serait qu'elle ne sort pas.
00:07:39La première ne l'était pas, mais là, elle est justifiée.
00:07:41Mais je crains qu'il n'y ait pas de dissolution.
00:07:44Moi, je pense que ça serait quand même la moins mauvaise des solutions,
00:07:47qu'il y ait une dissolution, sans être sûr pour autant
00:07:49qu'il y ait une nouvelle majorité qui sorte.
00:07:52Mais enfin, au moins, on aurait tenté.
00:07:55Joseph Massescaron, sur la dette.
00:07:56Vous disiez hier qu'en 2007, François Bayrou avait parlé de la dette,
00:08:00ce qui était vrai.
00:08:01Mais ensuite, il n'en a…
00:08:03Comme vous l'avez rappelé.
00:08:04Voilà, il en a peut-être parlé, mais manifestement,
00:08:07il n'a pas mis ses paroles, ses actes en fonction des paroles.
00:08:12Absolument, vous avez raison.
00:08:12À chaque fois que Nicolas Sarkozy a essayé justement de s'attaquer à la dette,
00:08:15à chaque fois, François Bayrou était contre et a voté contre.
00:08:18Ça, il faut le dire.
00:08:19Et ensuite, après, cette question de la dette s'est évaporée, a disparu.
00:08:23La meilleure des solutions, c'est certainement la dissolution.
00:08:26C'est peut-être justement parce que c'est la meilleure des solutions
00:08:27qu'Emmanuel Macron ne va pas l'adopter.
00:08:30J'ai dit hier, j'ai parlé du Premier ministre,
00:08:32j'ai parlé de Sébastien Lecornu,
00:08:33qu'il y a quelqu'un que j'ai oublié,
00:08:35et je voudrais vraiment souligner,
00:08:36qui est aussi une possibilité,
00:08:38qui est la possibilité d'une personne technique.
00:08:41C'est-à-dire une personne qui est le profil, en gros,
00:08:43de Mario Draghi,
00:08:44qui a amorcé, évidemment, en Italie…
00:08:46C'est vraiment le choix qu'il faut.
00:08:47C'est vraiment le choix.
00:08:48Un petit homme gris.
00:08:49Et vraiment, ça donne envie.
00:08:50Et je pense à une personne en particulier, bien sûr.
00:08:52C'est Christine Lagarde,
00:08:53qui est aujourd'hui en réserve.
00:08:55Elle a été directrice générale du FMI.
00:08:56Elle a été présidente de la Banque Centrale Européenne.
00:08:59et ça, un type de logique.
00:09:00Pour Emmanuel Macron, je ne dis pas que c'est mon souhait.
00:09:02C'est un avant-jou du FMI.
00:09:03Je ne dis pas que c'est mon souhait.
00:09:05Je dis, voilà, c'est un avant-jou du FMI.
00:09:07C'est possible.
00:09:07Écoutons Sébastien Chenu.
00:09:08Il était ce matin avec Sonia Mabrouk,
00:09:11sur Europe 1 et sur CNews.
00:09:13Il ne sort pas avec panache en disant
00:09:16« Personne n'a compris, j'ai sonné l'alerte ou donné l'alarme ».
00:09:20Pas du tout.
00:09:21C'était très longtemps que les Français ont compris.
00:09:23Les Français ont compris qu'on était dans une crise économique,
00:09:26une crise sociale, une crise budgétaire,
00:09:28une crise sécuritaire, une crise migratoire,
00:09:31une crise culturelle.
00:09:32Mais c'est parce que les Français l'ont compris
00:09:34qu'ils ne veulent pas de leur solution.
00:09:35Les Français ont compris que ces politiques,
00:09:37ces logiques-là, elles amenaient à ces crises-là.
00:09:41Et que donc, par conséquent, les Français disent
00:09:42non à alimenter un puissant fonds de dépenses toxiques de l'État
00:09:48sans faire aucune réforme.
00:09:49C'était la rentrée hier.
00:09:51Et pour François Bayrou, c'était déjà la sortie.
00:09:54Je vous propose d'écouter Maxime Leguay
00:09:56et ce qu'il s'est dit hier dans cette conférence de presse.
00:10:01C'était une prise de parole très attendue.
00:10:04Pour trancher son plan d'économie du budget 2026,
00:10:07François Bayrou joue son va-tout
00:10:09et annonce engager la responsabilité du gouvernement
00:10:12devant le Parlement.
00:10:13J'ai demandé au président de la République
00:10:15qu'il a accepté
00:10:16de convoquer le Parlement en session extraordinaire
00:10:20le lundi 8 septembre, dans 15 jours.
00:10:25J'engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement
00:10:28sur une déclaration de politique générale
00:10:31conformément à l'article 49 alinéa 1er de notre Constitution.
00:10:36Un vote de confiance exceptionnel
00:10:37que le Premier ministre justifie par la gravité de la situation
00:10:41et de l'état des finances publiques.
00:10:43Notre pays est en danger parce que nous sommes au risque du surendettement.
00:10:46L'an dernier, c'était 60 milliards.
00:10:50Cette année, ce sera 66 milliards.
00:10:53Et ça va croître tous les ans, inexorablement, si nous ne faisons rien.
00:10:58Face au risque d'une contestation dans la rue
00:11:00avec le mouvement de blocage du 10 septembre annoncé,
00:11:04François Bayrou a également souhaité clarifier sa position sur ce sujet.
00:11:08Les Français ont le droit de manifester.
00:11:11Mais nous, nous avons le devoir d'avancer.
00:11:14Le Rassemblement national et la France insoumise
00:11:16ont d'ores et déjà annoncé
00:11:18qu'ils ne voteraient pas la confiance au Premier ministre.
00:11:21La dette, effectivement, c'est un sujet important.
00:11:25J'ai envie de dire que c'est un sujet aussi un peu consensuel, d'une certaine manière.
00:11:28Parce que tout le monde est plutôt d'accord qu'il faut réduire les dépenses.
00:11:31Mais l'immigration, on n'en parle pas.
00:11:32La sécurité, on n'en parle pas.
00:11:34Les sujets principaux des Français...
00:11:35D'autant que ce sont des sujets qui coûtent énormément d'argent.
00:11:37Bien sûr.
00:11:38Tout est dit, évidemment.
00:11:40C'est pour ça que je suis d'accord que le mot courage
00:11:42n'est peut-être pas relativement inadapté à ce moment-là.
00:11:47Mais je pense que le mot démocratie aussi.
00:11:49Personne ne va sauver la démocratie après-demain
00:11:50en faisant un vote de confiance au Parlement.
00:11:52Le problème de la démocratie aujourd'hui,
00:11:54c'est le fossé qui s'est creusé,
00:11:55même entre les parlementaires,
00:11:57qui en effet, dans le système de représentation,
00:11:59représentent les Français.
00:12:00Mais il y a un fossé qui s'est creusé
00:12:02dans les sujets qui intéressent, dans les priorités.
00:12:04Et on démissionne avec fracas
00:12:06où on annonce un vote de confiance,
00:12:08toujours sur des sujets de cadre.
00:12:09Parce que là, quand même, on va convoquer un vote de confiance
00:12:12sur le cadre des négociations d'un futur débat
00:12:14que peut-être arrivera.
00:12:15Bon, je ne suis pas sûre que ça va vraiment
00:12:17que les Français se disent
00:12:18« Là, c'est important. »
00:12:20Là, le cadre des négociations
00:12:21de peut-être la dette de la Sécurité sociale,
00:12:24là, c'est vraiment le sujet premier.
00:12:26Donc ça sauvera ni l'un ni l'autre.
00:12:28Ce n'est pas du tout une attaque personnelle
00:12:30sur François Bayrou.
00:12:30De toute façon, il n'a pas le choix.
00:12:31En effet, c'est soit maintenant,
00:12:33soit la censure dans trois jours.
00:12:34Et en effet, il dit « Il y a un problème avec la dette. »
00:12:37Tout le monde est d'accord.
00:12:38D'ailleurs, lui-même,
00:12:39et votre échange tout à l'heure le rappelait,
00:12:41lui-même était d'accord pour dire
00:12:42qu'il y avait déjà un problème
00:12:43avec la dette en 2007.
00:12:44Mais apparemment, il était en désaccord
00:12:45avec les solutions proposées
00:12:46par Nicolas Sarkozy.
00:12:48C'est pareil aujourd'hui.
00:12:49Il n'y a pas des gens responsables.
00:12:50Dans la Macronie, il y a un truc...
00:12:51Qui est le seul président de la République
00:12:53qui a diminué le nombre de fonctionnaires.
00:12:54Oui.
00:12:55C'est le seul.
00:12:56Oui, mais vous savez très bien
00:12:58qu'il y a des gens depuis des années et des années
00:13:00qui disent « Oui, il y a un problème de dette. »
00:13:01D'ailleurs, il faut augmenter les impôts.
00:13:03Il y a des lectures différentes
00:13:04du règlement de la dette.
00:13:06Or là, on a l'impression
00:13:06qu'on va découvrir à la veille du 10 septembre,
00:13:08« Oh mon Dieu, qu'est-ce qui se passe ? »
00:13:09Il y a des gens qui sont énervés.
00:13:11Je rappelle qu'Emmanuel Macron
00:13:12a commencé son premier quinquennat
00:13:13sur un mouvement qui s'appelait
00:13:14les Gilets jaunes.
00:13:16Qui s'est lancé sur la taxe de trop
00:13:18de gens qui disaient
00:13:19« Il y a de l'argent apparemment partout,
00:13:21mais jamais au bon endroit. »
00:13:22Jamais pour nous, en l'occurrence.
00:13:24L'État n'est jamais présent pour nous,
00:13:25sauf pour nous prélever des impôts.
00:13:26Le problème n'est pas nouveau.
00:13:28Pendant 7 ans, on s'est...
00:13:29Moi, je me souviens,
00:13:29le truc qui m'avait le plus choqué
00:13:30de tout le mouvement des Gilets jaunes,
00:13:31c'est que pendant, je ne sais pas,
00:13:34deux mois au minimum, au début,
00:13:35vous aviez des bandeaux partout
00:13:36« Qui sont les Gilets jaunes ? »
00:13:38Et je veux dire,
00:13:39n'importe quel Français
00:13:40hors d'un plateau télé,
00:13:41a compris au bout de deux heures
00:13:41qu'ils étaient les Gilets jaunes,
00:13:42c'était eux en fait.
00:13:43C'était nous tous.
00:13:44C'était les Français, tout simplement,
00:13:45qui n'en pouvaient plus.
00:13:46Et on avait encore, au bout d'un mois,
00:13:47« Mais qui sont-ils vraiment ? »
00:13:49« Quels sont leurs raisons ? »
00:13:50Au bout de 7 ans, on a l'impression
00:13:51que la question se pose de la même manière.
00:13:53Donc évidemment,
00:13:54en effet, François Béraud a raison,
00:13:55il faut avancer,
00:13:56mais on a du mal.
00:14:01Parce que je vous ai sorti
00:14:03une petite image d'archives.
00:14:04D'abord, j'aime bien les images d'archives
00:14:06et puis j'aime bien voir
00:14:06ce qui s'est passé il y a quelques années.
00:14:09Le 25 août 1976,
00:14:11vous étiez peut-être rue François 1er,
00:14:13cher Gérard Carréroux.
00:14:14Non, c'est Chirac,
00:14:15c'est le départ de Chirac.
00:14:16J'étais face à Chirac
00:14:19quand il a annoncé
00:14:20que je n'ai pas les moyens
00:14:22de ma politique, je pars.
00:14:24Alors regardez ces images,
00:14:26parce qu'elles sont toujours intéressantes.
00:14:28Alors pour nos amis auditeurs d'Europe 1,
00:14:31je vais les commenter.
00:14:32D'abord, c'est une 604.
00:14:33Moi, j'aimais bien les 604.
00:14:35Vous avez Jacques Chirac.
00:14:36Regardez les journalistes.
00:14:37Les journalistes,
00:14:38ils sont quasiment à l'Elysée.
00:14:39Ça, je pense que c'est
00:14:40Alice Saunier-CIT.
00:14:42Mais bon,
00:14:43vous allez,
00:14:45alors on monte très vite,
00:14:46Raymond Barre
00:14:47qui était ministre de l'économie.
00:14:49Vous allez reconnaître également
00:14:51Simone Veil
00:14:52qui était la seule ministre femme.
00:14:55Françoise Giroux
00:14:55qui était secrétaire d'État.
00:14:57Et puis regardez le matériel
00:14:58de nos grands frères
00:14:59qui a un petit peu changé.
00:15:01Vous avez des caméras.
00:15:03Alors bon, là,
00:15:03on venait avec des caméras.
00:15:05Regardez la cour de l'Elysée,
00:15:07Thomas Bonnet,
00:15:07comme les choses ont changé.
00:15:08Michel Pognatovski
00:15:09qui était l'éminence grise
00:15:10de Valéry Giscard d'Estaing.
00:15:12Là, je crois que c'est M. Styrne,
00:15:15Jean Le Canoë.
00:15:16Regardez comme il était beau,
00:15:18Jean Le Canoë.
00:15:19Jean-Pierre Fourcade,
00:15:20l'ancien maire de Boulogne.
00:15:22Jean-Pierre Fourcade
00:15:23qui était ministre.
00:15:25Allez, ça,
00:15:26c'est Jean-François Poncet.
00:15:26Écoutez ce qu'il dit.
00:15:28M. Jacques Chirac,
00:15:30Premier ministre,
00:15:31a présenté la démission
00:15:32du gouvernement.
00:15:34Le président de la République,
00:15:36en application de l'article 8
00:15:38de la Constitution,
00:15:40a mis fin à ses fonctions.
00:15:42Je viens de remettre la démission
00:15:47de mon gouvernement
00:15:49au président de la République.
00:15:55Je l'avais préalablement informé
00:15:59de mon intention.
00:16:04En effet,
00:16:05je ne dispose pas
00:16:08des moyens
00:16:11que j'estime
00:16:14aujourd'hui
00:16:15nécessaires
00:16:16pour assumer
00:16:20efficacement
00:16:20mes fonctions
00:16:23de Premier ministre.
00:16:25C'était il y a 49 ans.
00:16:27C'était un 25 août également.
00:16:29Vous étiez en face, là.
00:16:30Oui, j'étais en face de lui.
00:16:32On était un peu surpris,
00:16:34je dois dire.
00:16:35Même si le bruit courait
00:16:37déjà depuis quelque temps
00:16:38qu'il avait possibilité
00:16:40qu'il parte.
00:16:41Mais c'était quand même
00:16:42un choc.
00:16:43Bon, le blocage.
00:16:45Je lis un commentaire
00:16:46que je vous livre à l'instant.
00:16:49Le départ de François Bayrou
00:16:51sous l'EUE
00:16:51semble cacher le fait
00:16:52que la situation économique
00:16:53et budgétaire de la France
00:16:54devient plus catastrophique
00:16:55avec chaque jour qui passe.
00:16:57Or, le comportement
00:16:58des uns et des autres
00:16:59sans exception,
00:17:00sans exception,
00:17:01est-il écrit,
00:17:02semble signifier
00:17:02qu'en fait,
00:17:03ils s'en foutent
00:17:04complètement.
00:17:05Est-ce que vous adhérez
00:17:06à cette analyse ?
00:17:09La véritable question
00:17:10qui est,
00:17:11parce que maintenant
00:17:11les politiques nous rappellent
00:17:13et nous reditent,
00:17:13de toute façon,
00:17:14les Français sont incapables
00:17:15de faire les efforts.
00:17:16Mais si les Français
00:17:17sont incapables,
00:17:19incapables.
00:17:19Il n'y a que, évidemment,
00:17:21qui sont toujours,
00:17:22eux, sont incapables.
00:17:23Ceux qui travaillent,
00:17:23pardonnez-moi.
00:17:24Ceux qui travaillent.
00:17:25Ceux qui travaillent.
00:17:26Ceux qui travaillent sont incapables.
00:17:27Parce que ceux qui travaillent,
00:17:28c'est comme les jours seriés.
00:17:29Ça concerne ceux qui travaillent.
00:17:30Ceux qui travaillent.
00:17:31En fait,
00:17:31il ne faut pas qu'on travaille plus.
00:17:33Il ne faut pas qu'on travaille
00:17:34plus longtemps.
00:17:35Il faut qu'on travaille
00:17:36pour qu'on soit plus nombreux.
00:17:38C'est ça.
00:17:39Il faut qu'on soit plus nombreux
00:17:40à travailler.
00:17:41Et là, de fait,
00:17:42on est de moins en moins nombreux
00:17:44à travailler.
00:17:44Oui.
00:17:45Donc,
00:17:46les Français,
00:17:48c'est l'attitude des Français,
00:17:49comme on le dit
00:17:50depuis le début de cette émission,
00:17:51elle est due au fait
00:17:52que les politiques,
00:17:54à l'exception de Nicolas Sarkozy,
00:17:56pendant un temps bref
00:17:56et d'une manière,
00:17:58comment dire,
00:18:00ce n'était pas une grande réforme.
00:18:01Mais en tout cas,
00:18:02il l'a fait.
00:18:03C'est vrai,
00:18:03il a pris conscience.
00:18:04Mais tous les autres,
00:18:05en fait,
00:18:06la question de la dette
00:18:07a disparu.
00:18:09Elle s'est effacée à chaque fois.
00:18:10Comment voulez-vous
00:18:10que les Français disent
00:18:11évidemment,
00:18:12il y a urgence
00:18:13à partir du moment
00:18:14où les politiques,
00:18:14en permanence,
00:18:15mettent la dette sous le tapis ?
00:18:16François Fillon,
00:18:162017, quand même,
00:18:17mais pardonnez-moi,
00:18:18l'élément clé,
00:18:19là je vais rejoindre
00:18:20Marie-Estelle Dupont,
00:18:21c'est le Covid.
00:18:22Le quoi qu'il en coûte
00:18:23a changé l'état d'esprit.
00:18:25À partir du moment
00:18:26où tu dis
00:18:26l'argent est magique,
00:18:27tu ne peux pas dire
00:18:28après qu'il n'y en a pas.
00:18:29La gestion du Covid
00:18:31est un drame.
00:18:32Voilà.
00:18:33Il y a avant
00:18:34et après le Covid.
00:18:35Tu as dit aux gens
00:18:35on a de l'argent partout.
00:18:36Tu as payé tout le monde
00:18:37à rester chez soi.
00:18:38Et maintenant,
00:18:39tu leur dis
00:18:39vous n'avez plus de trucs.
00:18:40Bon,
00:18:40personne n'y croit.
00:18:42Voilà,
00:18:42comme on a fait n'importe...
00:18:43C'est là
00:18:47qu'il fallait affronter
00:18:48l'opinion publique.
00:18:49Il fallait affronter
00:18:50l'opinion publique
00:18:50en disant
00:18:51certains vont travailler
00:18:52et les fragiles
00:18:53vont rester chez eux.
00:18:54Et là,
00:18:54il fallait affronter
00:18:55parfois les hôpitaux
00:18:57sur ce terrain-là.
00:18:59Ce n'était pas facile.
00:19:00Mais c'est ça le courage.
00:19:01Combien d'hommes politiques
00:19:01ont répété
00:19:02mais de toute façon
00:19:03le taux d'intérêt
00:19:03est à zéro.
00:19:04Donc on peut y aller.
00:19:05Ça y est.
00:19:07Gérard,
00:19:07c'est vrai ou ce n'est pas vrai ?
00:19:08Combien ?
00:19:08Ils ont tous tenu.
00:19:10Alors que ce n'est pas du tout
00:19:11la question.
00:19:12Il m'agréitait
00:19:13un zéro pointé
00:19:13en économie.
00:19:14Marie-Estelle Dupont.
00:19:15Au-delà du drame,
00:19:16je pense que la façon
00:19:17dont la crise Covid
00:19:18a été gérée
00:19:19doit nous servir
00:19:19de clé de lecture
00:19:20et de paradigme
00:19:21pour comprendre
00:19:22la manière
00:19:22dont toutes les autres crises
00:19:23sont gérées.
00:19:24C'est-à-dire qu'il y a
00:19:24une réponse qui vient
00:19:25de tout en haut
00:19:26qui est uniformisée
00:19:27et vous pouvez le décliner
00:19:28sur tous les sujets
00:19:30que ce soit la guerre,
00:19:31le climat, etc.
00:19:32On va vous dire
00:19:33que l'Union européenne
00:19:34a la réponse
00:19:34et que vous êtes bonnes gens
00:19:35priés de vous taire
00:19:36et d'obéir.
00:19:37Et cette infantilisation,
00:19:39je pense qu'elle a été
00:19:41mise en place avec le Covid
00:19:42et que c'était quasiment
00:19:43un entraînement
00:19:45et la suite nous montre
00:19:47sur les autres crises
00:19:47qu'on utilise les mêmes moyens
00:19:48et les mêmes leviers.
00:19:49Moi, je suis d'accord avec vous
00:19:50d'autant qu'ils ont compris
00:19:51ce jour-là
00:19:52que les Français ne bougent pas.
00:19:53Donc, ils avancent,
00:19:54ils avancent,
00:19:54ils avancent.
00:19:55Le niveau de résignation
00:19:55et d'acceptabilité,
00:19:56oui, effectivement.
00:19:57Et puis, je pense aussi
00:19:58que le 8 septembre,
00:19:59c'est deux jours avant le 10
00:20:00et que la diversion
00:20:01est quand même belle
00:20:02au moment où le pays
00:20:04risque d'être bloqué.
00:20:05Alors, le blocage...
00:20:06Ce qui ne sera pas dans son sens,
00:20:06c'est que...
00:20:07En fait, c'est à partir
00:20:10du moment du Covid
00:20:11où Emmanuel Macron
00:20:12a enfilé un treillis
00:20:13et a déclaré la guerre.
00:20:15Donc, la guerre.
00:20:16Et ce mot « guerre »
00:20:17a été toujours
00:20:17dans le vocabulaire présidentiel.
00:20:19On a fait la guerre sur tout.
00:20:20La guerre sur l'école,
00:20:22la guerre sur tout,
00:20:22la guerre sur la puberté
00:20:23des cigales au Portugal,
00:20:24la guerre sur tout,
00:20:25sauf sur la dette.
00:20:26Vous savez pourquoi, Joseph ?
00:20:27Parce que quand le bien commun
00:20:30n'existe plus
00:20:31dans la tête de ceux
00:20:31qui dirigent,
00:20:32il faut se trouver
00:20:32un ennemi commun.
00:20:34Donc, on passe
00:20:34de fédérer pays
00:20:35autour de quelque chose
00:20:36de positif à une logique paranoïaque.
00:20:37On se trouve des ennemis.
00:20:38Alors, c'est le Covid,
00:20:39c'est le climat,
00:20:40c'est ceci, c'est cela.
00:20:42J'aime bien l'expression
00:20:42logique paranoïaque
00:20:43parce que c'est exactement
00:20:44ce qui est cas.
00:20:44Un mot sur le blocage
00:20:45puisque François Bayrou
00:20:46a parlé du...
00:20:47Alors, le blocage,
00:20:48il tombe un peu à l'eau,
00:20:48il me semble qu'il,
00:20:49le 10 septembre.
00:20:50Il n'y aura plus de Premier ministre,
00:20:51il n'y aura semblablement
00:20:52pour le gouvernement.
00:20:53Il y aura forcément
00:20:54des gens dans la rue
00:20:54parce que les syndicats
00:20:56et l'extrême-gauche,
00:20:57on peut compter sur eux
00:20:57pour aller dans la rue.
00:20:58Mais est-ce qu'il y aura
00:20:59un mouvement d'ampleur ?
00:21:00Je n'en suis pas sûr.
00:21:01Écoutons François Bayrou
00:21:02sur le 10 septembre.
00:21:03C'était hier.
00:21:05Ces derniers jours,
00:21:05sur ce débat,
00:21:06s'est greffé
00:21:07un mouvement
00:21:08de contestation radicale
00:21:12dont LFI
00:21:14et M. Mélenchon
00:21:15ont maintenant pris la tête
00:21:16qui visent,
00:21:18selon leurs propres termes,
00:21:20à bloquer tout
00:21:21et à la grève générale.
00:21:25Il y a quelques années,
00:21:27M. Mélenchon
00:21:27avait défini sa stratégie
00:21:29pour obtenir à terme
00:21:32la révolution.
00:21:34Il fallait
00:21:34tout
00:21:35« conflictualiser »
00:21:37entre guillemets.
00:21:39Conflictualiser,
00:21:40c'est de faire
00:21:41de tous les sujets
00:21:42une guerre,
00:21:44un affrontement
00:21:45parce que le conflit
00:21:47systématique
00:21:48mène au désordre
00:21:49et que le désordre
00:21:51abat la société.
00:21:55Il a revendiqué
00:21:56cette semaine
00:21:57devant ses troupes
00:21:58cette phrase
00:21:58qui a été rapportée
00:21:59« Nous sommes
00:22:00des spécialistes
00:22:02dans l'organisation
00:22:03du bordel ».
00:22:05Sans jamais
00:22:06s'interroger
00:22:07sur le mal
00:22:08que va faire
00:22:08aux entreprises
00:22:09et aux familles
00:22:12cette organisation
00:22:15du désordre
00:22:16qu'il revendique
00:22:19au pluriel
00:22:20pour le 10 septembre.
00:22:23Charlotte Dornela,
00:22:24je vais réagir.
00:22:25Oui, parce que
00:22:26les chefs d'entreprise
00:22:26qu'on voulait leur parler,
00:22:27c'est un système
00:22:28des normes
00:22:28qui sont mises en place.
00:22:29En fait,
00:22:30la contestation,
00:22:31j'ai bien compris
00:22:32la stratégie,
00:22:33Jean-Luc Mélenchon
00:22:34a parlé,
00:22:35donc toutes les colères
00:22:36en français,
00:22:36Jean-Luc Mélenchon
00:22:37et Jean-Luc Mélenchon
00:22:38est très méchant.
00:22:38On connaît ça
00:22:39avec d'autres gens
00:22:39cette fois-ci.
00:22:40C'est bien rodé.
00:22:41Si François Bayrou
00:22:42croit que
00:22:42toutes les colères
00:22:43en France aujourd'hui
00:22:44peuvent se résumer
00:22:45à celles de Jean-Luc Mélenchon,
00:22:47ils vont avoir encore
00:22:47des surprises
00:22:48dans les années à venir,
00:22:49lui et ses amis.
00:22:50Par ailleurs,
00:22:51les leçons de responsabilité
00:22:52d'un homme
00:22:53dont on a eu
00:22:53le détail
00:22:55de la crise de nerfs
00:22:56pour devenir Premier ministre
00:22:57au moment le pire
00:22:57parce qu'il voulait
00:22:58que ce soit lui
00:22:59et pas l'autre
00:22:59et en fait,
00:23:00il a été voir,
00:23:00il a fait du chantage.
00:23:02Merci bien.
00:23:03Et enfin,
00:23:04la colère du 10 septembre,
00:23:06en effet,
00:23:06Jean-Luc Mélenchon,
00:23:07la France insoumise
00:23:08veulent le rattraper.
00:23:09Et ça nous rappelle,
00:23:10là encore une fois,
00:23:10le moment des Gilets jaunes.
00:23:12Il y a des colères aujourd'hui
00:23:13qui sont différentes.
00:23:14Bien sûr,
00:23:15celles portées,
00:23:16drainées
00:23:16et qui ressemblent
00:23:17à celles portées
00:23:18par Jean-Luc Mélenchon
00:23:19existent.
00:23:20Mais il y en a de multiples.
00:23:22Et il y en a de multiples
00:23:23qui ne sont pas
00:23:23sur la question
00:23:24de savoir
00:23:24est-ce qu'il faut être responsable
00:23:25ou pas.
00:23:27C'est de savoir
00:23:28est-ce que nous sommes d'accord
00:23:29ou pas
00:23:29pour savoir
00:23:30quelles sont les dépenses
00:23:31illégitimes aujourd'hui.
00:23:33C'est ça le vrai débat.
00:23:34Ce n'est pas
00:23:34est-ce qu'il y a des gens
00:23:34responsables ou pas
00:23:35qui veulent dépenser
00:23:36plus d'argent ?
00:23:37Il y a beaucoup de gens
00:23:38en France qui vous disent
00:23:38on ne comprend pas
00:23:40l'utilisation de l'argent
00:23:42par l'État.
00:23:43Et ce débat-là
00:23:45n'existe pas.
00:23:45Vous êtes responsable
00:23:46ou pas ?
00:23:47Alors là,
00:23:47c'est 100%
00:23:48en effet le moment du Covid.
00:23:50Et on peut dire
00:23:51excusez-nous,
00:23:52mais depuis le début
00:23:53du macronisme,
00:23:54à chaque débat
00:23:55qui n'est pas posé
00:23:56plus exactement
00:23:57on a envie de leur dire
00:23:57mais nous avons également
00:23:59un cerveau.
00:23:59On vous remercie.
00:24:00On n'est juste pas d'accord
00:24:01avec vous.
00:24:02On n'est pas irresponsable.
00:24:03On aimerait avoir
00:24:04un débat
00:24:04parce que nous n'avons
00:24:06pas les mêmes solutions
00:24:06même à un problème
00:24:07identifié de la même manière.
00:24:09Et bien ça,
00:24:09ils ne veulent pas l'entendre.
00:24:10Jamais.
00:24:11La colère ne fera
00:24:12qu'augmenter.
00:24:13Alors évidemment,
00:24:14je disais tout à l'heure,
00:24:16tous les regards
00:24:16se visent désormais
00:24:18Emmanuel Macron.
00:24:20Vous avez peut-être
00:24:20écouté Laurent Tessier.
00:24:21Je vous invite
00:24:22à l'écouter
00:24:23sur Europe 1
00:24:24chaque matin
00:24:24à 6h15
00:24:25avec un éditorial
00:24:27qui est toujours
00:24:27assez remarquable.
00:24:29Que dit-vous ?
00:24:29Non, je disais ça
00:24:29c'est du courage
00:24:306h15.
00:24:316h15, exactement.
00:24:32Et Laurent Tessier
00:24:34il est debout
00:24:34et chaque matin
00:24:356h15 et 7h20
00:24:36il donne son point de vue
00:24:38et là,
00:24:40il a regardé,
00:24:41lu,
00:24:42les réseaux sociaux
00:24:43d'Emmanuel Macron
00:24:44depuis deux mois.
00:24:46Et qu'a écrit
00:24:47le président
00:24:47de la République
00:24:48depuis deux mois.
00:24:49Donc c'est extrêmement
00:24:50instructif.
00:24:51Écoutez Laurent Tessier.
00:24:52J'ai regardé
00:24:53ces réseaux sociaux
00:24:54depuis le 1er juillet
00:24:55Dimitri.
00:24:57157 publications
00:24:58sur X
00:24:5844 publications
00:25:00sur Instagram.
00:25:01Le 1er juillet
00:25:02nous pouvions lire
00:25:02les bons conseils
00:25:03dans les périodes
00:25:04de forte chaleur.
00:25:05Mouillez-vous le corps.
00:25:06Le 4 juillet
00:25:07une scène
00:25:08où chacun pourrait nager
00:25:09on l'a fait.
00:25:10Ou encore le 17 juillet
00:25:11sa présence
00:25:12sur le Tour de France.
00:25:12Alors sur d'autres sujets
00:25:13comme l'insécurité
00:25:14l'antisémitisme
00:25:15qui touche la France
00:25:16vous en parliez hier
00:25:17qu'est-ce qu'il dit le président ?
00:25:19Alors des messages
00:25:19qui se comptent
00:25:19sur les doigts d'une main
00:25:20c'est le service minimum 4
00:25:22tout l'été.
00:25:23Le 5 juillet
00:25:23soutient nos forces de l'ordre
00:25:25sur le chantier de l'A69
00:25:26face à des manifestants violents.
00:25:28Le 6 août
00:25:29message pour le maire
00:25:30de Villeneuve-de-Marc
00:25:31et son fils
00:25:31violemment agressés.
00:25:32Le 16 juillet
00:25:33nous luttons toujours
00:25:34contre le poison
00:25:35de l'antisémitisme.
00:25:36Le 15 août enfin
00:25:37abattre l'arbre
00:25:38rendant hommage
00:25:39à Hélène Halimis
00:25:40et chercher à le tuer
00:25:41une deuxième fois.
00:25:42Il n'en sera rien
00:25:434 messages cet été.
00:25:44Et quels sont les sujets
00:25:45où Emmanuel Macron
00:25:46s'exprime le plus ?
00:25:47Alors l'international
00:25:48la guerre en Ukraine
00:25:49Gaza avec notamment
00:25:50le 24 juillet
00:25:51ce message
00:25:52« J'ai décidé que la France
00:25:53reconnaîtra l'état de Palestine ».
00:25:55Des photos,
00:25:56des échanges aussi
00:25:57avec les dirigeants
00:25:58de la Suisse,
00:25:59la Malaisie,
00:25:59le Royaume-Uni,
00:26:00le Koweït,
00:26:01l'Arménie,
00:26:02l'Autriche,
00:26:02l'Allemagne,
00:26:03l'Egypte et j'en passe.
00:26:04Alors oui,
00:26:04il est dans son rôle.
00:26:05Oui,
00:26:06nous reprochons à chaque fois
00:26:07aux différents présidents
00:26:08de la République
00:26:09de ne pas suffisamment
00:26:10s'occuper du pays.
00:26:11Mais aujourd'hui,
00:26:11Emmanuel Macron
00:26:12est responsable
00:26:13de la situation politique
00:26:14dans laquelle nous sommes.
00:26:15C'est lui
00:26:15qui a pris cette mesure,
00:26:17je le rappelle,
00:26:18le dimanche 9 juin 2024.
00:26:19Une fièvre
00:26:20qui s'est emparée
00:26:21ces dernières années
00:26:21du débat public
00:26:22et parlementaire
00:26:23dans notre pays.
00:26:24Un désordre
00:26:25auquel je n'entends
00:26:26rien céder.
00:26:27C'est pourquoi
00:26:28je dissous donc
00:26:29ce soir
00:26:30l'Assemblée nationale.
00:26:32C'est la faute originelle
00:26:33bien évidemment.
00:26:34On va marquer une pause.
00:26:35Il est 9h26.
00:26:36On parlera de la GPA
00:26:37dans une seconde
00:26:38avec Marie-Estelle.
00:26:39On parlera
00:26:39avec Gérard Carrérou
00:26:40qui était aux Etats-Unis
00:26:41qui a dit des choses
00:26:42hier sur Europe
00:26:43que vous redirez tout à l'heure
00:26:44que j'ai entendues nulle part.
00:26:46C'est-à-dire que
00:26:47les Juifs américains
00:26:49n'ont pas peur
00:26:50alors que les Juifs français
00:26:51ont peur.
00:26:52Mais aux Etats-Unis,
00:26:53on a pris les mesures
00:26:55pour rassurer
00:26:56les Juifs américains.
00:26:57Vous nous direz,
00:26:58vous êtes resté
00:26:59combien de temps
00:26:59aux Etats-Unis ?
00:27:00Je ne suis pas resté
00:27:00longtemps cette année
00:27:01parce que d'habitude
00:27:02je restais au moins
00:27:03deux mois.
00:27:04Là je suis resté moins
00:27:05parce que
00:27:05j'avais des problèmes personnels.
00:27:08Et vous nous direz
00:27:10votre sentiment
00:27:11parce qu'en France
00:27:12évidemment Trump
00:27:12c'est le diable
00:27:13mais manifestement
00:27:15ça se passe
00:27:15plutôt bien
00:27:16aux Etats-Unis
00:27:17avec des résultats
00:27:18sur l'immigration,
00:27:19sur l'économie
00:27:20qui sont tangibles.
00:27:21Oui.
00:27:23Que voulez-vous ?
00:27:23On n'y peut rien ?
00:27:25On peut toujours dire
00:27:26que Trump est le plus nul
00:27:27de tous les nuls
00:27:28sauf que quand il y a
00:27:28des résultats,
00:27:29il y a des résultats.
00:27:30Bon j'aime bien Gérard Carreau
00:27:31parce qu'il a quelque chose
00:27:32qui est assez rare
00:27:34dans notre métier.
00:27:34C'est un homme honnête
00:27:35sans a priori.
00:27:36Je rappelle que vous venez
00:27:37de la gauche.
00:27:38Oui.
00:27:38C'est un homme
00:27:38qui avait un engagement.
00:27:39Bien sûr.
00:27:40J'en fuis.
00:27:40Je dirais même
00:27:41je ne renie pas la gauche.
00:27:43Ma gauche
00:27:43c'était celle de Rocard.
00:27:44Je ne la renie pas du tout.
00:27:45Oui.
00:27:46Quand je vois
00:27:46ce qu'elle est devenue.
00:27:47Bon.
00:27:47Votre gauche
00:27:48c'est la gauche
00:27:49j'ai envie de dire
00:27:49c'est la gauche romantique.
00:27:51C'est la gauche de Victor Hugo.
00:27:51Oui.
00:27:52C'est la gauche
00:27:52de la guerre d'Algérie.
00:27:53C'est la gauche.
00:27:54Bon.
00:27:55Donc vous entendre
00:27:56avec objectivité
00:27:57et honnêteté intellectuelle
00:27:59dire ça se passe pas mal
00:28:00et c'est plutôt
00:28:01des réussites de Trump.
00:28:02Ce que personne ne dit
00:28:03évidemment
00:28:03par les éditeurs
00:28:04d'assurés éditorialistes
00:28:05sur aucune chaîne de France.
00:28:07C'est intéressant
00:28:07et vous pourrez étayer
00:28:08votre raisonnement.
00:28:11A tout de suite.
00:28:15Il est 9h32.
00:28:16Sommayat la midi
00:28:16nous rappelle l'étite.
00:28:17Bonjour Sommayat.
00:28:21Bonjour Pascal
00:28:21et bonjour à tous.
00:28:23Moi 1,45 points.
00:28:24La Bourse de Paris
00:28:25a ouvert en net recul
00:28:27plombée par les incertitudes
00:28:29liées à la situation
00:28:30politique et budgétaire
00:28:31en France.
00:28:32Au lendemain
00:28:33de l'annonce
00:28:33par François Bayrou
00:28:34de sa volonté
00:28:35de solliciter la confiance
00:28:36de l'Assemblée nationale
00:28:37le 8 septembre prochain.
00:28:40L'agresseur
00:28:41de notre collègue
00:28:42journaliste
00:28:42Isabelle Piboulot
00:28:43et de son compagnon
00:28:44a été placé
00:28:45en détention provisoire.
00:28:47L'homme né en 83
00:28:48avait été arrêté
00:28:49quelques heures
00:28:50après le drame
00:28:51survenu dans la nuit
00:28:52de vendredi à samedi
00:28:53Porte de Vembre
00:28:54à Paris.
00:28:55Et puis une femme
00:28:56de 76 ans
00:28:57soupçonnée
00:28:58d'être une pyromane
00:28:59multirécidiviste
00:28:59arrêtée dans le Tarn-et-Garonne.
00:29:02Les enquêteurs
00:29:02ont retrouvé
00:29:03des briquets
00:29:04des allumes-feux
00:29:04lors d'une perquisition.
00:29:06Après son arrestation,
00:29:07la suspecte
00:29:08a reconnu
00:29:08être à l'origine
00:29:09de quatre départs de feu.
00:29:11Merci Somaya.
00:29:12Marie-Estelle Dupont
00:29:13est donc avec nous
00:29:14ce matin
00:29:15sur Europe 1
00:29:15sur CNews
00:29:16et vous pouvez l'écouter
00:29:17à partir de 15h.
00:29:18Aujourd'hui
00:29:19avec Romain Desarbres,
00:29:19vous savez déjà,
00:29:20j'imagine,
00:29:21ce dont vous allez parler
00:29:22à 15h
00:29:24sur l'antenne d'Europe 1.
00:29:25Tout à fait.
00:29:25Aujourd'hui,
00:29:26j'ai choisi
00:29:26d'inviter Olivier Babaut
00:29:27pour son livre
00:29:28La tyrannie du divertissement.
00:29:30On va faire une émission
00:29:31sur le loisir.
00:29:31Est-ce que le loisir
00:29:32nous nourrit
00:29:33ou est-ce qu'il nous assèche
00:29:34et comment ?
00:29:35Voilà.
00:29:35Donc ça va être passionnant
00:29:36d'entendre cette économiste
00:29:37et de confronter
00:29:38les disciplines
00:29:38avec la psychologie,
00:29:42l'économie
00:29:42et puis évidemment
00:29:43Romain Desarbres
00:29:44qui est un partenaire
00:29:45d'antenne extraordinaire.
00:29:46J'en profite
00:29:46pour remercier Serge Neidjar
00:29:47d'ailleurs
00:29:48qui nous a permis
00:29:48de travailler ensemble
00:29:49et avec Romain Desarbres
00:29:51c'est quand même
00:29:51beaucoup plus simple
00:29:52pour moi
00:29:52de mener cette émission.
00:29:54Je ne doute pas
00:29:54qu'effectivement
00:29:55le succès soit au rendez-vous.
00:29:58Il y aura des échanges
00:29:59avec les auditeurs ?
00:30:00Absolument.
00:30:01Hier on a fait une émission
00:30:02sans invité
00:30:02mais avec des auditeurs.
00:30:03On a eu trois auditeurs
00:30:04à l'antenne
00:30:04qui sont revenus
00:30:05sur le drame
00:30:06de la mort de ce streamer
00:30:07après 14 jours
00:30:08de maltraitance.
00:30:10Aujourd'hui
00:30:10il y aura un invité
00:30:11et des auditeurs
00:30:12et demain
00:30:13on parlera de l'école
00:30:14et on aura aussi
00:30:14des auditeurs
00:30:15qui nous parleront
00:30:16de leurs préoccupations
00:30:19par rapport à l'état
00:30:19de l'école
00:30:20et à la baisse
00:30:20du niveau de l'instruction.
00:30:21J'espère que...
00:30:22Ce streamer
00:30:23c'est quelque chose
00:30:24qui a marqué
00:30:25évidemment
00:30:25cet été
00:30:27et j'ai entendu
00:30:29ce que vous avez entendu
00:30:29sans doute 10 000 fois.
00:30:31Il y a donc
00:30:31des gens
00:30:32qui sont capables
00:30:33de voir ça.
00:30:34Il y en a
00:30:35mais qui sont ces gens ?
00:30:36Est-ce que ce sont des monstres ?
00:30:38Est-ce que ce sont des gens
00:30:38ordinaires ?
00:30:40Est-ce qu'il y a un profil
00:30:41psychologique
00:30:42qui fait ?
00:30:42Est-ce que ce sont des jeunes ?
00:30:43Est-ce que ce sont des vieux ?
00:30:45Est-ce que c'est tout le monde ?
00:30:46J'ai envie de vous dire
00:30:46que
00:30:47sous la romantique
00:30:48on allait au cirque
00:30:49voir des gens
00:30:50se faire manger
00:30:50par des lions.
00:30:51Donc le voyeurisme
00:30:52sadique
00:30:52chez l'être humain
00:30:53il n'est pas né
00:30:53avec internet
00:30:54et il a toujours existé.
00:30:56La particularité
00:30:57c'est ce que je disais
00:30:58dans l'émission hier
00:31:01avec la technologie
00:31:02en faisant de la technologie
00:31:03une religion
00:31:04et en pensant que la technologie
00:31:05allait nous sauver du mal
00:31:06après la seconde guerre mondiale
00:31:07on s'aperçoit qu'en fait
00:31:08la technologie
00:31:09est parfois le relais
00:31:10d'une barbarie.
00:31:12Il a un facilitateur
00:31:13un amplificateur
00:31:14puisque je rappelle quand même
00:31:15qu'il payait
00:31:16pour que des coûts
00:31:17c'est-à-dire que ceux
00:31:18qui regardaient
00:31:18payaient pour que des coûts
00:31:19soient infligés
00:31:20à cet homme
00:31:21dont on dit
00:31:23qu'il était consentant
00:31:24et c'est toute l'imposture
00:31:25du terme consentement ici
00:31:28c'est-à-dire qu'il y a une fabrique
00:31:29du consentement
00:31:29sur un homme extrêmement vulnérable
00:31:31et c'est pour ça
00:31:31que je trouve très important
00:31:32de faire attention
00:31:33à ce terme de consentement
00:31:34et de ne pas confondre
00:31:35le consentement
00:31:36et l'acceptation
00:31:37c'est-à-dire qu'il a accepté
00:31:38des maltraitances
00:31:38et des humiliations
00:31:39ça ne veut pas dire
00:31:40qu'il était en état
00:31:40d'y consentir
00:31:41voilà
00:31:41donc on en a discuté
00:31:43notamment avec les auditeurs
00:31:44qui avaient des points de vue
00:31:45très enrichissants
00:31:46moi j'aime bien échanger
00:31:46et il y avait une personne
00:31:47sous curatel
00:31:49sous curatel
00:31:50alors on s'est occupé
00:31:51moi je suis occupé
00:31:52de parents
00:31:53qui sont sous curatel
00:31:54bien sûr
00:31:55sous curatel
00:31:55c'est-à-dire que
00:31:56les mots un sens
00:31:58la curatel
00:31:59c'est quelque chose
00:32:00d'extrêmement particulier
00:32:01une personne sous curatel
00:32:02puisse subir cela
00:32:04très franchement
00:32:05et qu'il n'y ait ni enquête
00:32:06ni rien
00:32:06moi ça me stupéfie
00:32:08c'est aussi la faillite
00:32:08des familles
00:32:10parce que les deux familles
00:32:11ont accepté
00:32:12que leurs proches
00:32:13subissent ça
00:32:14parce qu'elles avaient
00:32:14une rentrée financière
00:32:16aussi d'une certaine manière
00:32:17c'est vrai qu'à tous les étages
00:32:18en fait on a l'impression
00:32:19qu'il y a eu
00:32:19de la maltraitance
00:32:21et par ses compagnons
00:32:23streamers
00:32:24si on peut dire ça comme ça
00:32:25mais aussi une maltraitance
00:32:26des proches
00:32:27qui n'ont rien dit
00:32:27parce que ça leur rapportait
00:32:29il y a la maltraitance
00:32:30bien sûr par les spectateurs
00:32:32qui ont payé
00:32:33je crois même
00:32:33qu'il y a deux joueurs de football
00:32:34qui avaient donné des dons
00:32:36on voit bien
00:32:36que toute la société est malade
00:32:38et c'est vrai que
00:32:38c'est d'autant plus triste
00:32:39que beaucoup
00:32:40beaucoup de jeunes
00:32:41regardent
00:32:42ce genre d'émissions là
00:32:43c'est pas en général
00:32:44les gens de 40-50 ans
00:32:45qui regardent ça
00:32:46c'est plutôt les très très jeunes
00:32:47mais je ne sais pas
00:32:48si vous êtes comme moi
00:32:48moi j'ai appris
00:32:49l'existence de ce programme
00:32:50avec la mort de ce monsieur
00:32:52je n'étais pas au courant
00:32:53je ne sais pas si vous
00:32:54vous étiez au courant
00:32:55ou pas
00:32:56je n'en avais jamais
00:32:56je n'ai vu aucun média
00:32:58parce qu'on parle des journalistes
00:33:00c'est formidable les journalistes
00:33:01ils parlent beaucoup de CNews
00:33:03ah ça ils savent parler de CNews
00:33:04la presse française
00:33:06les médias français
00:33:06ils sont sur CNews
00:33:08si vraiment je dis une bêtise
00:33:09demain il y en aura partout
00:33:10bon
00:33:10mais ça
00:33:11les journalistes de France
00:33:13ils sont où ?
00:33:14il y a eu un article
00:33:15ils sont où les journalistes de France ?
00:33:17non mais vraiment ?
00:33:18un article ?
00:33:20je pense que je n'ai pas tort
00:33:22en tout cas
00:33:22non mais Mediapart
00:33:24avait ouvert une enquête
00:33:26je salue Mediapart
00:33:29s'ils l'ont fait
00:33:29et en fait c'est quand même
00:33:31eux qui
00:33:32il n'y a pas eu de réaction
00:33:34mais ils avaient alerté
00:33:35il y a un an
00:33:35et effectivement
00:33:36ils mettaient quand même en lumière
00:33:37que la barbarie
00:33:38est devenue un point de consommation
00:33:39comme un autre
00:33:40je vous répète
00:33:40c'est quoi notre métier ?
00:33:43c'est de témoigner
00:33:43de la réalité
00:33:44bon
00:33:45ça c'est une réalité
00:33:47qui existait
00:33:47j'observe que cette réalité
00:33:49aucun journaliste
00:33:50de France
00:33:51n'a fait un papier dessus
00:33:52et je répète
00:33:53des papiers
00:33:54sur CNews
00:33:55il y en a
00:33:5510 000
00:33:56pour généralement dire
00:33:58la même chose
00:33:59mais bon
00:33:59peu importe
00:34:00vous avez raison
00:34:02on a appris
00:34:02moi en tout cas
00:34:03j'étais pas au cours
00:34:04en revanche
00:34:05ça ne nous a pas surpris
00:34:06moi ça ne m'a pas surpris
00:34:07je suis d'accord avec vous
00:34:08et donc c'est qu'on comprend
00:34:10on voit l'ampleur du drame
00:34:12en effet sur les réseaux sociaux
00:34:13vous avez ces parents
00:34:14qui essayent de se battre
00:34:15dans l'indifférence générale
00:34:16parce que
00:34:17leurs enfants ont été poussés
00:34:19au suicide
00:34:19par des algorithmes
00:34:20qui captent des enfants
00:34:21qui vont voir des vidéos
00:34:23sur pourquoi ça va pas
00:34:24etc
00:34:24au moment de l'adolescence
00:34:26et qui sont embarqués
00:34:27dans des algorithmes
00:34:29de mort
00:34:29complètement
00:34:30il y en a un qui s'appelle
00:34:31Momo Challenge
00:34:32que j'ai découvert
00:34:33parce que je ne le connaissais pas
00:34:34c'est vrai
00:34:34il y a quelques peu d'années
00:34:36et là ça a provoqué
00:34:37en effet des résultats
00:34:38sur les troubles
00:34:39il y a un parallèle
00:34:40il y a un parallèle
00:34:40avec l'affaire Gisèle Pellicot
00:34:41vous trouvez qu'il y a un parallèle
00:34:42parce que Gisèle Pellicot
00:34:44il y a la question
00:34:45de la consommation
00:34:45de la pornographie
00:34:46oui et puis le recrutement
00:34:47peut-être via numérique
00:34:49ou les gens effectivement
00:34:52la prostitution
00:34:52il y a un chiffre
00:34:53moi que je ne comprends pas
00:34:55alors on parle
00:34:55d'angoisse absolue
00:34:57quand vous avez le ministère
00:34:58de la protection de l'enfance
00:34:59lui-même
00:34:59qui vous explique
00:35:00qu'il y a entre 15
00:35:00et 20 000 gamines
00:35:02de 12 à 17 ans
00:35:04qui sont aujourd'hui
00:35:05prostituées en France
00:35:06moi je ne comprends pas
00:35:07que tout ne soit pas
00:35:08mis sur stop
00:35:09en disant
00:35:09il faut absolument
00:35:10régler ce problème
00:35:10c'est monstrueux
00:35:12et là c'est des gens
00:35:13qui en vrai
00:35:14sont capables en effet
00:35:15de payer
00:35:15d'agir sur des gamines
00:35:16qu'ont à partir de 12 ans
00:35:18le point commun
00:35:19avec Gisèle Pellicot aussi
00:35:20c'est la manière
00:35:21dont la perversion
00:35:23avance masquée
00:35:24avance de manière sournoise
00:35:25avance progressivement
00:35:26fabrique le consentement
00:35:27et comment le piège
00:35:28se referme progressivement
00:35:30sur une personne vulnérable
00:35:31la part définition
00:35:32n'attire pas les mouches
00:35:33avec du vinaigle pervers
00:35:34il n'arrive pas
00:35:34en ayant écrit
00:35:35pervers sur le front
00:35:36donc ça c'est le point commun
00:35:37avec Gisèle Pellicot
00:35:39je pense
00:35:39bon la GPA
00:35:40puisque ce matin
00:35:41on voulait en parler
00:35:42pourquoi ?
00:35:42parce que le président
00:35:43des députés
00:35:43Macron et Gisèle-Gabriel Attal
00:35:45souhaite mettre
00:35:45la légalisation de la GPA
00:35:47au débat interne
00:35:48du parti Renaissance
00:35:49dans le cadre
00:35:50d'une convention thématique
00:35:51qui fera l'objet
00:35:52d'un vote des adhérents
00:35:53Aurore Berger
00:35:56elle a parlé
00:35:58de
00:35:58dignité de la femme
00:36:00exactement
00:36:00que c'était contraire
00:36:02à la dignité de la femme
00:36:03et évidemment
00:36:03votre avis m'intéressait
00:36:05et au même moment
00:36:06l'Union Européenne
00:36:07est sur une réflexion
00:36:08d'abolition universelle
00:36:09de la GPA
00:36:09en écho à la déclaration
00:36:11de Casablanca
00:36:12qui est portée par Olivia Morel
00:36:13qui est un enfant
00:36:14né de GPA
00:36:14qui était venu sur votre plateau
00:36:16l'année dernière
00:36:16je crois que
00:36:17si vous voulez
00:36:18le débat sur la GPA
00:36:20est un exemple
00:36:21qui illustre très bien
00:36:22d'abord est-ce que tout le monde
00:36:22connaît GPA
00:36:23pardonnez-moi
00:36:23la gestation pour autrui
00:36:25qui consiste
00:36:26c'est une mère porteuse
00:36:27disons
00:36:28qui consiste à faire appel
00:36:29à une surrogate
00:36:30en anglais
00:36:30c'est-à-dire une mère
00:36:31de substitution
00:36:32qui va porter l'enfant
00:36:33pendant neuf mois
00:36:34avec un contrat
00:36:35je mets des guillemets
00:36:36puisque ce contrat
00:36:38n'est pas possible
00:36:40et donc elle va dévouer
00:36:42sa vie
00:36:43sa sexualité
00:36:44ses transports
00:36:45son alimentation
00:36:46à préparer cet enfant
00:36:49qui à son premier souffle
00:36:50là son premier cri sera séparé
00:36:51de la mère qui l'a portée
00:36:52je rappelle qu'on est des mammifères
00:36:53et que la survie de l'espèce
00:36:54dépend des liens d'attachement
00:36:56donc quand on me raconte
00:36:57des belles histoires
00:36:57où l'enfant va bien
00:36:58sourire Colgate
00:36:59et la photo est jolie
00:37:00c'est très bien
00:37:01mais l'enfer est pavé
00:37:02de bonnes intentions
00:37:02et les troubles de l'attachement
00:37:04ils ne se voient pas forcément
00:37:05sur grand écran
00:37:05mais Olivia Morel en parle
00:37:08elle a erré pendant
00:37:09de nombreuses années
00:37:09avant de trouver son équilibre
00:37:10la GPA
00:37:12si vous voulez
00:37:13c'est intéressant
00:37:13puisque c'est vraiment
00:37:14comment on tord le coup
00:37:16de manière sémantique
00:37:18à des évidences
00:37:19une évidence anthropologique
00:37:20la filiation repose
00:37:21sur la différence des sexes
00:37:22la différence des générations
00:37:23le papa et la maman
00:37:25ce n'est pas interchangeable
00:37:26on est complémentaire
00:37:27on n'est pas interchangeable
00:37:28ensuite juridiquement
00:37:31on est en train d'essayer
00:37:32de demander à des avocats
00:37:33de confondre un bien
00:37:34à une personne
00:37:35je rappelle qu'il n'y a pas
00:37:35de droit à l'enfant
00:37:36ce n'est pas parce qu'on est triste
00:37:37de ne pas pouvoir avoir d'enfant
00:37:38que l'enfant devient
00:37:40un logement
00:37:40une chose
00:37:41une marchandise
00:37:42auquel on aurait droit
00:37:43il y a des devoirs
00:37:44envers un enfant
00:37:45il n'y a pas de droit à l'enfant
00:37:47et puis sur le plan
00:37:49médical
00:37:50ce n'est pas un traitement
00:37:51de l'infertilité
00:37:51en revanche
00:37:52c'est une pratique
00:37:53obscurantiste
00:37:55régressive
00:37:56parce que la GPA
00:37:57c'est un combat progressiste
00:37:58oui mais c'est complètement
00:37:59régressif
00:37:59parce qu'aujourd'hui
00:38:01c'est 30 à 40%
00:38:02de complications obstétricales
00:38:03de plus
00:38:04pour les femmes
00:38:04qui sont mères porteuses
00:38:05quand on leur a implanté
00:38:06les ovocytes
00:38:07d'une autre femme
00:38:08c'est-à-dire qu'il y a
00:38:09des risques d'éclampsie
00:38:10des risques d'hypertension artérielle
00:38:12des risques d'accouchement prématuré
00:38:14des petits poids
00:38:15un halitement forcé
00:38:16c'est-à-dire des choses
00:38:17qu'on avait fait disparaître
00:38:18moi j'ai eu trois enfants
00:38:19je n'ai pas eu ces risques-là
00:38:20donc il y a une vraie régression
00:38:23ensuite ça n'est pas un traitement
00:38:24et puis il y a quelque chose
00:38:28qu'on connaît depuis les années 70
00:38:29c'est le microchimérisme materno-fétal
00:38:32alors ça veut juste dire
00:38:33un truc très simple
00:38:34c'est que des cellules du bébé
00:38:35restent dans le corps de la mère
00:38:37pendant au moins 27 ans
00:38:38et des cellules de la mère
00:38:40je ne parle pas de l'ADN
00:38:41je ne parle pas au niveau génétique
00:38:42je parle de cellules
00:38:43restent dans le corps de l'enfant
00:38:45pendant au moins 27 ans
00:38:47et oui on est connecté
00:38:48à notre enfant
00:38:48jusqu'à ce qu'il soit
00:38:49à peu près autonome
00:38:50et c'est bien fait
00:38:51le règne des mammifères
00:38:53voilà
00:38:54donc la gestation pour autrui
00:38:55c'est vraiment faire de l'enfant
00:38:57une marchandise
00:38:57et de la femme
00:38:58un luthéreuse de la femme
00:38:59un Airbnb
00:38:59donc je ne vois pas qui peut
00:39:01c'est comme si on me disait
00:39:02mais vous savez
00:39:03j'ai des voisins qui ont un esclave
00:39:04et ça se passe très bien
00:39:04il est très content
00:39:05ils sont très gentils avec lui
00:39:06ce n'est pas le sujet
00:39:08il s'agit de la dignité de l'homme
00:39:09enfin de la femme
00:39:10et de l'enfant à naître
00:39:11c'est votre point de vue
00:39:13c'est mon point de vue
00:39:14sans aucune nuance
00:39:14je l'assume
00:39:15et je me fais beaucoup d'ennemis
00:39:16je pense si vous voulez
00:39:18à certains couples
00:39:21mais je ne juge pas les individus
00:39:22je juge la stratégie sémantique
00:39:24qui ont eu effectivement
00:39:26un enfant via la GPA
00:39:28généralement c'est d'ailleurs
00:39:30des gens qui ont témoigné
00:39:30parce que ce sont des personnalités
00:39:31et qui témoignent
00:39:34de leur bonheur
00:39:36mais moi je suis ni magistrat
00:39:37ni curé
00:39:38je ne juge pas les individus
00:39:39simplement je démonte
00:39:40je démonte les impasses sémantiques
00:39:42cette femme
00:39:43cette pauvre femme
00:39:44qui est utilisée
00:39:45pour fabriquer un être humain
00:39:46alors justement c'est pour ça
00:39:46que j'ai apporté un témoignage
00:39:47différent
00:39:48de couple
00:39:49qui raconte
00:39:50qui rapporte
00:39:51qu'il y a un lien
00:39:52qui existe toujours
00:39:54entre cette mère
00:39:55et le couple
00:39:55c'est un cas sur combien
00:39:57quand on voit les plateformes
00:39:59les plateformes
00:40:00qui existent
00:40:00de femmes qui sont déplacées
00:40:02mis inséminées
00:40:03puis qui vont accoucher ailleurs
00:40:04puis qui ne sont jamais payées
00:40:05parce que le couple se sépare
00:40:06et renonce au projet d'enfant
00:40:07et finalement
00:40:08ils lui disent d'avorter
00:40:09en cours de route
00:40:10il y a une belle histoire
00:40:12l'enfer est pas vu
00:40:12de bonne attention
00:40:13il y a une belle histoire
00:40:14sur 100 000 horreurs
00:40:15bon en tout cas
00:40:16j'apportais la contradiction
00:40:17mais je l'ai dit
00:40:18oui
00:40:19c'est tellement évident
00:40:19pour tout le monde
00:40:20que souvenez-vous
00:40:21au moment du mariage pour tous
00:40:22quand certains évoquaient
00:40:23la possibilité de la PMA
00:40:24ou de la GPA
00:40:24c'était complotiste
00:40:25d'extrême droite
00:40:26ça surfait sur les peurs
00:40:27non mais tout le monde était d'accord
00:40:28pour dire que c'était horrible
00:40:29à l'époque
00:40:29d'extrême droite
00:40:29on rappelle que
00:40:30Sylviane Agazansky
00:40:31qui est la femme de Lionel Jospin
00:40:32a commis un ouvrage
00:40:33sur la GPA
00:40:34et qu'ensuite
00:40:34elle a été blacklistée
00:40:35par une certaine france
00:40:36de la gauche
00:40:36mais c'est pas un combat
00:40:37ni de gauche ni de droite
00:40:38vous serez à 15h
00:40:39avec Romain Desarbres
00:40:40et Olivier Blabeau
00:40:41et tous les jours
00:40:42du lundi au vendredi
00:40:43sur Europe 1
00:40:44Marie-Estelle Dupont
00:40:46on va ouvrir le dossier
00:40:47de l'antisémitisme
00:40:48avec les 646 actes antisémites
00:40:51entre janvier et juin 2025
00:40:53c'est le ministère de l'Intérieur
00:40:55qui a dévoilé ce chiffre
00:40:56qui effectivement fait froid
00:40:58dans le dos
00:40:59c'est 27% de moins
00:41:00que sur la même période
00:41:01en 2024
00:41:03et ça c'est positif
00:41:04mais ces chiffres
00:41:05sont toujours nettement supérieurs
00:41:06à ceux enregistrés
00:41:06de janvier à juin 2023
00:41:09soit avant les attaques
00:41:10du Hamas contre Israël
00:41:11on comptait 891 actes
00:41:13au premier semestre
00:41:14en 2024
00:41:16mais ce qui m'intéresse
00:41:17c'est ce que vous disiez
00:41:18hier Gérard Carrero
00:41:20parce que vous étiez
00:41:21aux Etats-Unis
00:41:23et vous avez pu
00:41:24comparer
00:41:25les juifs américains
00:41:27avec les juifs français
00:41:28et ça c'est intéressant
00:41:30écoutez c'est simple
00:41:31quand on est en France
00:41:33et qu'on parle à des juifs
00:41:34aujourd'hui
00:41:35dans n'importe quelle ville
00:41:37partout où il y a
00:41:38une communauté juive
00:41:39ils ont peur
00:41:40ils ont peur
00:41:41et les gens vous disent
00:41:42je me demande
00:41:43si je vais rester en France
00:41:44si on ne devrait pas
00:41:45même si c'est très difficile
00:41:47de repartir en Israël
00:41:48si on ne devrait pas y aller
00:41:49etc.
00:41:49il y a cette interrogation
00:41:51et cette interrogation
00:41:52est légitime
00:41:53parce qu'elle se nourrit
00:41:54quasiment quotidiennement
00:41:56d'agressions
00:41:58contre un juif
00:41:59ou de manifestations
00:42:00pour empêcher
00:42:01un groupe de juifs
00:42:02enfin
00:42:02l'actualité
00:42:03chaque jour
00:42:04nous donne ça
00:42:05en Amérique
00:42:06Amérique
00:42:07c'est pas un pays
00:42:08merveilleux
00:42:09c'est pas le pays
00:42:10des bisnounours
00:42:11c'est un pays
00:42:12où il y a aussi
00:42:12des antisémites
00:42:14et il y a eu
00:42:14dans le temps
00:42:15et même aujourd'hui encore
00:42:16des mouvements extrémistes
00:42:18il y a eu le Ku Klux Klan
00:42:19et des mouvements
00:42:20assimilés antisémites
00:42:21ce que je veux dire
00:42:22donc c'est pas à dire
00:42:23l'Amérique
00:42:24c'est le Nirvana
00:42:25et nous nous sommes
00:42:26l'enfer
00:42:27ce que je veux dire
00:42:28simplement
00:42:28c'est que quand un gouvernement
00:42:30veut bien s'attaquer
00:42:32à un problème
00:42:34on arrive à avoir
00:42:35des résultats
00:42:36aujourd'hui en Amérique
00:42:37il n'y a pas
00:42:38une prolifération
00:42:40des actes antisémites
00:42:41et il n'y a pas
00:42:42de juifs
00:42:42en tout cas
00:42:43j'en ai pas rencontré
00:42:44j'en ai rencontré
00:42:45un certain nombre
00:42:46parce qu'il se trouve
00:42:46que l'endroit où j'avais
00:42:47ma maison
00:42:48pendant 50 ans
00:42:49de vacances
00:42:49il y a beaucoup de juifs
00:42:50bon alors il se trouve
00:42:51que j'en connais beaucoup
00:42:52j'en ai jamais entendu un
00:42:54me dire
00:42:55ah ben vous savez
00:42:55M. Carreau
00:42:56on est inquiet maintenant
00:42:57avec ce qui se passe
00:42:58mais par contre
00:42:59il voit ce qui se passe
00:42:59en France
00:43:00et tout d'un coup
00:43:01ils me disent
00:43:01mais alors
00:43:02et en France
00:43:03chez vous
00:43:03ça se passe mal
00:43:04j'ai ma cousine
00:43:05machin
00:43:05donc ça ça existe
00:43:08qu'est-ce qui s'est passé
00:43:09en Amérique
00:43:09il y a eu au début
00:43:10notamment à travers
00:43:11le wokisme
00:43:12à travers les universités
00:43:13il y a eu un fort mouvement
00:43:15pro-Palestine
00:43:16comme dans beaucoup
00:43:17de pays européens
00:43:18il y a eu un fort mouvement
00:43:19il y a eu dans des universités
00:43:21des juifs
00:43:21à qui on a interdit l'accès
00:43:23ou des manifestations
00:43:24etc
00:43:24le gouvernement américain
00:43:27vous savez qu'il est décentralisé
00:43:28c'est les états
00:43:29en général
00:43:29c'est pas le gouvernement fédéral
00:43:31mais ils ont
00:43:32ils sont intervenus
00:43:33et ils sont intervenus
00:43:34directement là
00:43:35sur les foyers
00:43:36où il y avait le mal
00:43:37le mal c'était par exemple
00:43:38un certain nombre
00:43:39de présidents d'universités
00:43:40américaines
00:43:41ou américains
00:43:42qui toléraient ça
00:43:43et ils ont dit
00:43:45attention ça peut pas durer
00:43:46comme ça
00:43:47et qu'est-ce qui s'est passé
00:43:48on a convoqué
00:43:49des conseillers d'administration
00:43:50et on a viré
00:43:51un certain nombre
00:43:51de présidents d'universités
00:43:53ce qu'on n'a pas fait en France
00:43:53et notamment
00:43:54et bien c'est ça que je veux dire
00:43:55à cet universitaire
00:43:56Fabrice Balanche
00:43:57exactement
00:43:58à Lyon
00:43:59donc le ministre
00:44:00de l'enseignement supérieur
00:44:02n'a pas bougé
00:44:03il est resté
00:44:04dans son fauteuil
00:44:05à Paris
00:44:06dédié par la présidente
00:44:07de l'université de Lyon
00:44:07la présidente
00:44:08voilà
00:44:09on sait pas
00:44:09monsieur Balanche
00:44:10où il en est aujourd'hui
00:44:11le président de la république
00:44:12il peut se déplacer
00:44:13de temps en temps
00:44:14il a le droit
00:44:15symboliquement
00:44:15s'il veut le faire
00:44:16et on voit bien
00:44:18la différence de traitement
00:44:19l'affaire de Lyon
00:44:20elle est très intéressante
00:44:21Pascal
00:44:21non seulement on n'a rien fait
00:44:22mais en plus
00:44:23on a accueilli
00:44:24les professeurs
00:44:24vous savez
00:44:25ça a été le grand sujet
00:44:26à un moment justement
00:44:26du ministre de l'enseignement supérieur
00:44:27d'accueillir les professeurs
00:44:29d'universités aux Etats-Unis
00:44:30qui fuyaient soi-disant
00:44:32la tyrannie de Donald Trump
00:44:33dans les facs
00:44:34simplement Donald Trump
00:44:35ce qu'il avait fait
00:44:36c'est qu'il avait essayé
00:44:36de faire un peu le ménage
00:44:37dans ces universités
00:44:38où effectivement
00:44:39des discours étaient en place
00:44:40depuis trop longtemps
00:44:41et qui étaient des discours
00:44:42et dans l'université française
00:44:43il y a un courant
00:44:45dominant
00:44:45d'extrême gauche
00:44:47sans doute pro-palestinien
00:44:48qui existe
00:44:48on peut le dire comme ça
00:44:50on pourrait citer
00:44:50mais d'autres exemples aussi
00:44:51comme Sciences Po Lille
00:44:53où on a fait venir
00:44:54des personnes
00:44:55qui étaient admiratrices
00:44:56d'Hitler
00:44:57et qu'on les a même logées
00:44:59chez le patron même
00:45:00de Sciences Po Lille
00:45:00et ça ne pose aucun problème
00:45:02c'est-à-dire
00:45:02est-ce que le directeur
00:45:03a rendu compte
00:45:04réellement là-dessus
00:45:05par un ma connaissance
00:45:06d'où la question
00:45:07et c'était hier
00:45:08ce que disait
00:45:09la sœur d'Ilan Halimi
00:45:10avec des mots frores
00:45:12Emmanuel Macron
00:45:13alimente
00:45:14l'antisémitisme
00:45:15disait-elle
00:45:16ce n'est pas moi
00:45:17qui le dit
00:45:18mais c'est vrai
00:45:19qu'à travers
00:45:20trois événements
00:45:21c'est-à-dire
00:45:21il a refusé
00:45:22de marcher
00:45:23le jour
00:45:23de la manifestation
00:45:26contre l'antisémitisme
00:45:27quand on lui pose
00:45:28la question
00:45:28est-ce qu'un génocide
00:45:29il répond
00:45:30ce sont les historiens
00:45:31qui répondront
00:45:33et il s'apprête
00:45:34à reconnaître
00:45:35la Palestine
00:45:36alors je ne sais pas
00:45:37si c'est toujours
00:45:38à l'ordre du jour
00:45:38avec la crise politique
00:45:40ce sera en septembre
00:45:41à l'Assemblée Générale
00:45:42des Nations Unies
00:45:42j'ajoute deux éléments
00:45:43à la liste
00:45:44que vous venez d'énoncer
00:45:44il avait parlé
00:45:46de la création
00:45:46de l'état d'Israël
00:45:47qui était une création
00:45:47de l'ONU
00:45:48c'était des propos
00:45:48qui avaient été rapportés
00:45:49lors du conseil
00:45:50des ministres
00:45:51il avait aussi parlé
00:45:51de la barbarie
00:45:52de l'armée israélienne
00:45:54ça aussi
00:45:54ça a ajouté
00:45:55moi je séparais
00:45:56honnêtement
00:45:56c'est un an et demi
00:45:58qu'on espère
00:45:59que le conflit
00:46:00ne soit pas importé
00:46:01et qu'on soit capable
00:46:02précisément
00:46:02de parler d'un conflit étranger
00:46:03il l'est importé
00:46:04d'accord
00:46:05il l'est
00:46:05mais à mon avis
00:46:06il faut séparer
00:46:07les deux sujets
00:46:07c'est-à-dire
00:46:08qu'Emmanuel Macron
00:46:10qui a un désaccord
00:46:10total sur la lecture
00:46:11du conflit
00:46:12sur la manière
00:46:13il n'y a pas de problème
00:46:13c'est un débat
00:46:14que nous pouvons avoir
00:46:14sur le terrain international
00:46:16en revanche
00:46:17et vous l'avez dit au début
00:46:18le fait que lui-même
00:46:19lit son absence
00:46:21à la marche
00:46:21contre l'antisémitisme
00:46:22en France
00:46:23c'est-à-dire au fait de dire
00:46:24vous pouvez penser
00:46:25ce que vous voulez
00:46:26de ce conflit
00:46:26on peut se battre
00:46:27tant qu'on veut
00:46:28c'est à peu près vrai
00:46:29partout dans le monde
00:46:30simplement
00:46:31ne prenez prétexte
00:46:32jamais
00:46:33de ce conflit
00:46:34pour atteindre
00:46:35de quelque manière
00:46:36que ce soit
00:46:37en insulte
00:46:38en coup
00:46:38en ce que vous voulez
00:46:39votre voisin
00:46:40parce qu'il est juif
00:46:41c'est cette distinction
00:46:43qui n'a été faite
00:46:44par personne
00:46:44depuis le début
00:46:45de ce conflit
00:46:45et qui n'a pas été portée
00:46:47par Emmanuel Macron
00:46:47je reviens sur la question
00:46:49américaine
00:46:49peut-être que nous n'avons
00:46:50pas exactement
00:46:51la même population
00:46:52qui fait craindre
00:46:53parce que là
00:46:54on dit tous
00:46:55très poliment
00:46:55le problème des universités
00:46:57c'est pas des directeurs
00:46:59d'universités
00:46:59qui ont été agressés
00:47:00des juifs dans la rue
00:47:01ces derniers temps
00:47:01non plus
00:47:01vous voyez ce que je veux dire
00:47:03mais c'est Yacine Bellatar
00:47:04qui aurait conseillé
00:47:06le président de la république
00:47:07de ne pas
00:47:08descendre dans la rue
00:47:10pour
00:47:11dans cette manifestation
00:47:12contre
00:47:12un conseiller
00:47:13d'Emmanuel Macron
00:47:14et ensuite
00:47:15évidemment
00:47:15tous ses propos
00:47:16ont été rapportés
00:47:16au charme
00:47:17il aurait été
00:47:18voilà
00:47:18parce que ça pouvait
00:47:19mettre le feu
00:47:20dans les banlieues
00:47:20c'est bien ça
00:47:21oui c'est ça
00:47:21en tout cas
00:47:22c'est un signal
00:47:23qui était envoyé
00:47:23dans les banlieues
00:47:24qui n'aurait pas convenu
00:47:25aux banlieues
00:47:26on a un entourage
00:47:27du président de la république
00:47:28qui nous dit
00:47:28sur ce sujet
00:47:29c'est-à-dire
00:47:31moi président de la république
00:47:33dans une situation
00:47:33pareille
00:47:34faire incarner
00:47:35la distinction
00:47:36entre les débats
00:47:38que nous pouvons avoir
00:47:38sur un conflit
00:47:39et le fait de traiter
00:47:40de telle ou telle manière
00:47:41son voisin
00:47:42s'il n'est pas possible
00:47:43d'incarner ça
00:47:43parce qu'il a peur
00:47:44que les banlieues
00:47:45s'enflamment
00:47:45alors je veux dire
00:47:46c'est son analyse
00:47:48c'est ce que nous dit
00:47:48son entourage
00:47:49et personne ne tire
00:47:50la sonnette d'alarme
00:47:51maximum
00:47:52sur ce sujet
00:47:53et quelques jours après
00:47:54non mais je veux dire
00:47:55à l'Elysée
00:47:56si vraiment
00:47:56ils ont peur de ça
00:47:57alors il faut tout plaquer
00:47:58et s'occuper de ce sujet
00:47:59et souvenez-vous
00:48:00mais souvenez-vous
00:48:02la première réaction
00:48:03d'Emmanuel Macron
00:48:04lorsque le jeune
00:48:06Naël est décédé
00:48:07justement
00:48:07avant même
00:48:08que l'enquête
00:48:09soit en
00:48:10soit en cours
00:48:12il a jugé
00:48:14il a condamné
00:48:15ce poliment
00:48:16et les policiers
00:48:17et les policiers
00:48:18l'ont encore
00:48:20en travers la gorge
00:48:21ce que je veux dire
00:48:21c'est que
00:48:21Thomas rappelle
00:48:22qu'en effet
00:48:23au moment
00:48:23où se pose la question
00:48:24du bras de fer
00:48:25avec l'Algérie
00:48:26souvenez-vous
00:48:26l'entourage
00:48:27d'Emmanuel Macron
00:48:28encore une fois
00:48:28nous explique
00:48:29avec des phrases
00:48:31citées
00:48:32de l'entourage
00:48:32d'Emmanuel Macron
00:48:33que sur l'Algérie
00:48:35il faut faire attention
00:48:36parce qu'il y a
00:48:36une diaspora algérienne
00:48:37très importante
00:48:38encore une fois
00:48:38c'est son analyse
00:48:39je ne suis pas sûre
00:48:40que la diaspora algérienne
00:48:42réagirait premièrement
00:48:42pour défendre Téboune
00:48:43c'est un autre sujet
00:48:44donc on a un président
00:48:46de la République
00:48:47dont l'entourage
00:48:48nous explique régulièrement
00:48:49que sur des sujets
00:48:50aussi importants
00:48:51de politique intérieure
00:48:52ou extérieure
00:48:53il ne réagit pas
00:48:55comme il devrait réagir
00:48:56c'est ça l'analyse
00:48:57parce qu'il a peur
00:48:58d'une partie de la population
00:48:59présente en France
00:49:00alors moi
00:49:00arrêtez tout
00:49:01sur les votes de confiance
00:49:02du cadre
00:49:03de je ne sais pas quoi
00:49:04de la dette
00:49:05et de la sécurité sociale
00:49:06arrêtez tout
00:49:07vraiment
00:49:08il faut s'occuper de ça
00:49:09moi j'ajouterais quand même
00:49:10parce qu'il a peur
00:49:11parce qu'il a peur
00:49:12et l'un et l'autre
00:49:13il a peur
00:49:13il a peur bien sûr
00:49:14mais aussi par cynisme
00:49:16peut-être politique
00:49:17j'espère que ce n'est pas le cas
00:49:18pense à la présidentielle
00:49:19de 2032
00:49:20voilà
00:49:21parce que personne
00:49:21ne dit non plus
00:49:22écoutez vous pensez vraiment
00:49:23qu'Emmanuel Macron
00:49:25pense à 2032
00:49:26mais bien sûr que oui
00:49:27mais bien il ne pense qu'à ça
00:49:28il ne pense qu'à ça
00:49:30Thomas
00:49:30il ne pense qu'à ça
00:49:31pardonnez-moi
00:49:32qu'est-ce que nous serons
00:49:32en 2032
00:49:33mais oui mais
00:49:34on fait un pari sur l'avenir
00:49:35c'est vrai
00:49:35à part Gérard Carréau
00:49:37qui sera toujours là
00:49:38j'annonce pas encore
00:49:40ma candidature
00:49:41pas encore
00:49:42est-ce que
00:49:43notre ami Thomas
00:49:44il est déjà là
00:49:44à 9h54
00:49:45parce que vous savez
00:49:45que maintenant
00:49:46l'heure des pros
00:49:47l'heure des pros
00:49:48se prolonge
00:49:49sur l'antenne d'Europe 1
00:49:51jusqu'à 10h
00:49:53avant c'était 9h30
00:49:54ce qui fait que
00:49:54le passage d'antenne
00:49:56qui était un des joies
00:49:57de cette matinée
00:49:59nous le faisons
00:50:00un peu plus tard
00:50:00est-ce qu'il est là
00:50:01le sémillant
00:50:02non il n'est pas là
00:50:03ah si
00:50:04bonjour
00:50:07bonjour
00:50:07je trouvais hier
00:50:08d'ailleurs
00:50:09parce que
00:50:09votre vie capillaire
00:50:11nous passionne
00:50:12et vous étiez
00:50:14avant les vacances
00:50:15coupé les cheveux
00:50:16et je me suis dit
00:50:17que vous les aviez recoupés
00:50:18ou alors
00:50:19ils poussent
00:50:20extrêmement lentement
00:50:21chers camarades
00:50:22je me suis permis
00:50:23sans vous prévenir
00:50:24d'aller chez le coiffeur
00:50:25d'accord
00:50:26et manifestement
00:50:28je me redis hier
00:50:29vous étiez en vacances
00:50:30au Groenland
00:50:31au nord de l'Europe
00:50:33puisque le bronzage
00:50:35n'est pas au rendez-vous
00:50:36je ne fais pas comme vous
00:50:37d'excès de soleil
00:50:38Pascal
00:50:38et ça vous devriez vous méfier
00:50:40c'est très mauvais pour la peau
00:50:41sans doute
00:50:43sans doute
00:50:43tout va bien
00:50:45vous avez passé une bonne journée
00:50:46une bonne rentrée hier
00:50:47c'était un bonheur
00:50:48trop content d'être là
00:50:50vous savez la question
00:50:50qu'on m'a le plus posée
00:50:51pendant toutes mes vacances
00:50:52quand je rencontrais des gens
00:50:53dans la rue
00:50:53non c'est quoi ?
00:50:55alors il est sympa
00:50:55Pascal Praud
00:50:56tout le monde
00:50:58j'ai oublié de dire la vérité
00:51:01je suis désolé
00:51:02et alors qu'est-ce que vous répondez ?
00:51:06évidemment
00:51:06je vous ai fait une pub d'enfer
00:51:08vous inquiétez pas
00:51:09vous inquiétez pas
00:51:09je ne m'inquiète plus
00:51:11vous savez
00:51:12bon c'est quoi le programme
00:51:13entre 10h
00:51:14alors 10h je le dis
00:51:15sur Europe
00:51:1610h-11h30 c'est Thomas
00:51:1711h30
00:51:1913h
00:51:20c'est Christine Kelly
00:51:22qui est en direct
00:51:25avec les auditeurs
00:51:26et vous pouvez l'interroger
00:51:27parce que Christine
00:51:29effectivement
00:51:30les gens ont envie
00:51:31d'échanger avec elle
00:51:32après c'est Clélie Mathias
00:51:34après c'est Brigitte Millot
00:51:35pour un rendez-vous
00:51:38santé
00:51:38et puis après
00:51:40c'est Marie-Estelle Dupont
00:51:41et puis après
00:51:42c'est le 16-18
00:51:42et après c'est le punchline
00:51:44de Laurence Ferrari
00:51:45etc etc
00:51:45bon c'est quoi votre programme
00:51:47aujourd'hui ?
00:51:48et bien moi
00:51:48aujourd'hui je vais vous parler
00:51:49justement de la rentrée
00:51:50mais de la rentrée télé
00:51:50on va s'interroger un petit peu
00:51:52sur les programmes
00:51:53ce qui vont
00:51:53qu'est-ce qui va marcher
00:51:55qu'est-ce qui risque
00:51:56de se planter
00:51:56je serai avec deux experts médias
00:51:58dans un instant
00:51:58et par exemple
00:51:59dans la rentrée télé
00:52:00il y a quoi dans les
00:52:00par exemple
00:52:01il y a la semaine prochaine
00:52:02l'arrivée de Léa Salamé
00:52:03aux 20h de France 2
00:52:04ah bon ?
00:52:05est-ce que vous pensez
00:52:06c'est pas vrai ?
00:52:07Léa Salamé
00:52:08elle arrive à France 2 ?
00:52:09ben oui
00:52:10non
00:52:10elle est en fait le 20h
00:52:11je l'ai vu dans Paris Match
00:52:12non mais ça va
00:52:14ça va marcher Léa Salamé
00:52:15ça va marcher vous croyez ?
00:52:16bon écoutez
00:52:20on verra ça
00:52:20on va en parler dans un instant
00:52:22pourquoi ça ne marcherait pas ?
00:52:23vous avez des doutes ?
00:52:25je sais pas
00:52:25il y a beaucoup de gens
00:52:26qui disent qu'elle a une personnalité
00:52:28qui est trop clivante
00:52:29ah bon ?
00:52:30bah parfois ça marche
00:52:31les personnalités clivantes
00:52:32parfois
00:52:34ça peut marcher
00:52:36de la présenter les 20h
00:52:36c'est une question
00:52:38bon
00:52:39et autrement il y a quoi
00:52:40comme nouveauté dans la télé ?
00:52:41et autrement
00:52:43on va parler de quoi ?
00:52:43on va parler des access
00:52:44aussi des talks évidemment
00:52:45et vous pouvez pas parler français
00:52:47bon sang de bois
00:52:48les access et les talks
00:52:49puis Jean-Marie Roir était là
00:52:51les access et les talks
00:52:52ça va ?
00:52:53il faut que je vous laisse
00:52:54parce que j'ai de la pub
00:52:55non mais vraiment
00:52:56je vous embrasse
00:52:58je vous embrasse
00:52:59il est sympa Thomas
00:53:01c'est ça qui est bien
00:53:03bon il est 9h57
00:53:04je vous remercie Marie-Estelle
00:53:05merci à vous
00:53:06bonne saison à vous
00:53:08et merci à Romain Desarbres
00:53:10je suis très heureuse
00:53:10de travailler avec lui
00:53:11j'apprends plein de choses
00:53:12mais c'est entendu
00:53:14et on va percer le mystère
00:53:16de Romain Desarbres
00:53:17qui arrive à être de bonne humeur
00:53:18alors qu'il se lève tous les jours
00:53:19à une heure et demie du matin
00:53:20moi je trouve ça fascinant
00:53:21parce qu'il y a des gens
00:53:21qui sont de mauvaise humeur
00:53:22en faisant la grasse matinée
00:53:23ah ça c'est un bon sujet
00:53:26et également
00:53:27il y a un petit moment
00:53:28ce flotement
00:53:28non non mais bien sûr
00:53:30parfaitement
00:53:31elle est bonne rentrée à tous
00:53:32écoutez on l'embrasse évidemment
00:53:34Robin
00:53:34et on lui dit
00:53:36toute notre amitié
00:53:379h57
00:53:38vous restez avec nous
00:53:39la dernière demi-heure de l'émission
00:53:41à tout de suite
00:53:4110h01
00:53:44Somaya Labidi
00:53:45nous rappelle les titres du jour
00:53:47Somaya
00:53:47il y a évidemment
00:53:53une marge de négociation
00:53:55sur le partage de l'effort
00:53:56il y a de l'effort
00:53:57il y a une marge de négociation
00:53:59sur les mesures
00:54:00mais pas sur les 44 milliards d'euros
00:54:02d'économie
00:54:03les mots ce matin
00:54:04d'Eric Lombard
00:54:05au lendemain
00:54:05de la conférence de presse
00:54:06de François Bayrou
00:54:07de nouveaux tirs de mortiers
00:54:09dans une résidence à Marseille
00:54:11des tirs vendredi
00:54:12au petit matin
00:54:13dans le 9e arrondissement
00:54:14de la cité fosséenne
00:54:15soit 10 jours
00:54:16après la destruction
00:54:17de l'appartement
00:54:18du non-ingénaire
00:54:19par des mortiers d'artifice
00:54:21et puis évolution
00:54:22lente mais favorable
00:54:23sur le front des incendies
00:54:25en Espagne
00:54:25selon les secours
00:54:27des feux dévastateurs
00:54:28qui ont fait 4 morts
00:54:29et ravagé
00:54:30350 000 hectares
00:54:31de végétation
00:54:32en une dizaine de jours
00:54:34si beaucoup se maillent
00:54:35on va parler dans une seconde
00:54:36des recours
00:54:37contre les transferts
00:54:39de détenus
00:54:40qui se multiplient en France
00:54:41avec Célia Barotte
00:54:42et ce lundi par exemple
00:54:43deux prisonniers
00:54:44ont contesté
00:54:44devant le tribunal administratif
00:54:46de Lille
00:54:46leur transfert
00:54:47vers le nouveau quartier
00:54:48spécialisé
00:54:49pour les narcotrafiquants
00:54:50de la prison
00:54:51de Vendin-le-Vieille
00:54:52et vous nous direz
00:54:53ce qui se passe
00:54:53avec ces recours
00:54:54c'est passionnant
00:54:54je rappelle que
00:54:55le tribunal administratif
00:54:57la justice administrative
00:54:58n'a rien à voir
00:54:58avec la justice
00:54:59bien évidemment pénale
00:55:00ce sont deux choses
00:55:01qui sont parfaitement différentes
00:55:03mais avant cela
00:55:03Isabelle Piboulot
00:55:04vous la connaissez
00:55:05c'est une jeune journaliste
00:55:06de CNews
00:55:07et son compagnon
00:55:08ils ont été tous les deux
00:55:09la cible d'une agression
00:55:10dans le 14e arrondissement
00:55:11de Paris
00:55:11une altercation a débuté
00:55:13dans le tramway
00:55:13avant de finir par une agression
00:55:15à l'arme blanche
00:55:15à la porte de Vend
00:55:16on a été hier soir ensemble
00:55:18Joseph Massescaron
00:55:19lorsqu'Isabelle est venue témoigner
00:55:21et c'était
00:55:22extrêmement poignant
00:55:23exactement
00:55:23et d'abord
00:55:25on salue son courage
00:55:26on salue le courage
00:55:27également de son compagnon
00:55:28qui est un chevalier
00:55:30des temps modernes
00:55:31ce qu'il a fait
00:55:31c'est un acte de chevalerie
00:55:33et je vous propose
00:55:34d'écouter Isabelle
00:55:35qui évoque justement
00:55:36son compagnon
00:55:37mon compagnon
00:55:39plus précisément
00:55:40a été agressé
00:55:41puisqu'il a fait en sorte
00:55:41que moi je ne le sois pas
00:55:43il a fait preuve
00:55:46d'un courage
00:55:47sans nom
00:55:48j'ai vécu
00:55:51ce que de nombreuses femmes
00:55:53vivent
00:55:54dans cette société
00:55:55aujourd'hui
00:55:55c'est-à-dire que
00:55:56on est dans des transports
00:55:58peu importe l'heure
00:55:59peu importe notre tenue
00:56:00nous avons le droit
00:56:01de prendre les transports
00:56:02en commun
00:56:02oui il était
00:56:04presque minuit
00:56:05je rentrais chez moi
00:56:06tout simplement
00:56:07parfois des drames
00:56:08qui sont évitables
00:56:09inévitables
00:56:10pardonnez-moi
00:56:11et puis il y en a
00:56:11qui sont évitables
00:56:12et ce drame était évitable
00:56:13parce que cet homme-là
00:56:13était un multirécidiviste
00:56:15je vous propose d'écouter
00:56:16les consciences qui s'éveillent
00:56:18Isabelle Piboulot
00:56:19c'était hier soir
00:56:19moi j'ai la chance
00:56:21que mon compagnon
00:56:22soit en vie
00:56:24j'ai la chance
00:56:25moi d'être en vie
00:56:26mais il est temps
00:56:29que les consciences
00:56:30s'éveillent
00:56:31vraiment
00:56:32et ma parole
00:56:33aujourd'hui
00:56:33elle est pour ça
00:56:34parce que ma première agression
00:56:35j'ai eu honte
00:56:36d'en parler
00:56:36et aujourd'hui
00:56:38la honte doit changer de camp
00:56:39la honte elle n'est pas à nous
00:56:40mon copain n'a rien cherché
00:56:41il n'a pas cherché la bagarre
00:56:42il m'a juste protégée
00:56:44avec tout le respect
00:56:45que je dois
00:56:46à notre président de la république
00:56:47monsieur Emmanuel Macron
00:56:48est-ce que vous pensez
00:56:49qu'un drame comme ça
00:56:50relève du brainwashing
00:56:52est-ce que vous pensez
00:56:53que les larmes d'une mère
00:56:54qui est inquiète
00:56:55pour son enfant
00:56:56qui pense que son enfant
00:56:57va mourir
00:56:58alors qu'elle est rentrée
00:56:59chez elle
00:57:00c'est du lavage de cerveau
00:57:01c'est tout
00:57:03la sécurité
00:57:05les hommes politiques
00:57:05ne veulent pas
00:57:06ou peu en parler
00:57:07globalement
00:57:08bien sûr
00:57:09certains en parlent
00:57:10c'est un problème
00:57:10central
00:57:11et on se rend compte
00:57:13que dans certaines régions
00:57:14de France
00:57:15on est épargné
00:57:16je parlais de la Corse
00:57:17et le rapport
00:57:18à l'incivilité
00:57:19particulier la Corse
00:57:21parce qu'il y a une criminalité
00:57:22qui est très forte
00:57:22et il y a une délinquance
00:57:23qui est très faible
00:57:24mais il n'y a aucune jeune femme
00:57:25qui sera ennuyée
00:57:26à 22h30 en Corse
00:57:28ça n'existe pas
00:57:29dans la culture
00:57:30c'est pas hasard
00:57:31ça arrive
00:57:32c'est le village
00:57:33qui descend
00:57:34non mais vous avez pas
00:57:35fait
00:57:35non mais parce que
00:57:36ça peut arriver
00:57:37vous étiez d'ailleurs
00:57:38en Corse
00:57:39ces jours-ci
00:57:40j'en ai beaucoup parlé hier
00:57:41parce que je trouve
00:57:41que c'est très intéressant
00:57:42c'est un îlot communautaire
00:57:44alors depuis
00:57:45que j'ai parlé de la Corse
00:57:47j'étais ce matin
00:57:48avec Dimitri Pavlenko
00:57:49il me dit
00:57:49dans les Pyrénées
00:57:50c'est la même chose
00:57:51il est dans les Pyrénées
00:57:52il a passé des vacances
00:57:54dans les Pyrénées
00:57:55c'est aussi
00:57:56un lieu de tranquillité
00:57:58aux Pays-Bas
00:57:59ce qui a aussi
00:57:59une forme de tranquillité
00:58:01qui peut exister
00:58:01oui il y a plusieurs endroits
00:58:02qui sont en effet
00:58:03préservés de cette violence
00:58:04quotidienne
00:58:05mais elle s'imbite
00:58:06quand même
00:58:07dans des endroits
00:58:07qui étaient jusqu'alors
00:58:08préservés
00:58:09donc on comprend
00:58:09que le problème
00:58:10s'étend quand même
00:58:11ce que raconte là
00:58:12Isabelle
00:58:13cette crainte
00:58:13des mères de famille
00:58:14les mères de famille
00:58:15désormais
00:58:15elles sont inquiètes
00:58:16dans des endroits
00:58:16de plus en plus improbables
00:58:17sur le terrain
00:58:18de l'inquiétude
00:58:19d'une mère de famille
00:58:19quand elles laissent
00:58:21sortir leurs enfants
00:58:21donc il y a
00:58:23quand même
00:58:24malgré tout
00:58:25mais la Corse
00:58:26à ce site particulier
00:58:27qu'en effet
00:58:28quand il y a une affaire
00:58:29qui est là
00:58:30par exemple
00:58:30récemment
00:58:31il y a une agression
00:58:32le père de famille
00:58:33a réagi
00:58:34et c'est Corinne Fronté
00:58:35qui n'est vraiment pas
00:58:36à l'extrême droite
00:58:36de l'échec qui est politique
00:58:37qui dit
00:58:37vous n'avez pas compris
00:58:38en fait
00:58:38vous êtes ici en Corse
00:58:40il y a le peuple corse
00:58:41si vous n'êtes pas content
00:58:41vous pouvez partir
00:58:42elle est éléphiste
00:58:44je crois
00:58:45c'est elle qui a soutenu
00:58:47cette intervention
00:58:48c'est ça
00:58:49c'est le mouvement
00:58:50lui-même
00:58:51qui en effet
00:58:51pointe plutôt
00:58:52à la gauche
00:58:53de l'échec qui est politique
00:58:54je peux le dire
00:58:54et qui explique
00:58:56que non
00:58:56on n'agresse pas
00:58:58quand vous voyez ça
00:58:59vous vous dites
00:58:59mais qu'est-ce qui s'est passé
00:59:01dans les cerveaux de la gauche
00:59:02pour que la question
00:59:03de la sécurité
00:59:03ou la question
00:59:04de la défense
00:59:05d'une mère
00:59:05qui a perdu son enfant
00:59:06ou qui a eu peur de le perdre
00:59:07ou qui a peur de le perdre
00:59:08d'une femme agressée
00:59:10que son compagnon
00:59:11a été obligé de protéger
00:59:12dans le tramway
00:59:13dans Paris
00:59:14s'inquiète de la situation
00:59:16si ça c'est déjà du fascisme
00:59:18en effet
00:59:18on ne sait plus quoi faire
00:59:19aujourd'hui
00:59:20à sa fille qui sort
00:59:21je suis désolé
00:59:22on ne dit plus
00:59:23amuse-toi bien
00:59:24on lui dit fais attention
00:59:25d'ailleurs elle ne sort plus
00:59:27toute seule
00:59:27réellement
00:59:27mais à son fils aussi
00:59:32vous avez changé
00:59:33vous changez
00:59:33la phrase
00:59:34vous changez la phrase
00:59:36vous voulez
00:59:36voilà
00:59:37quand elle se
00:59:37le soir
00:59:38qu'on a dit ça
00:59:39c'est-à-dire que
00:59:40je disais hier
00:59:41à Philippe Bilger
00:59:42le grand changement
00:59:44de la justice
00:59:45ce sera
00:59:46les multirécidivistes
00:59:48parce que c'est un fléau
00:59:49et au bout
00:59:50d'un certain nombre
00:59:52d'agressions
00:59:53ou de faits
00:59:53ils ne sortent plus
00:59:56voilà
00:59:57ils ne sortent plus
00:59:58jamais
00:59:59au bout de
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01:00:016 fois
01:00:027 fois
01:00:028 fois
01:00:02tolérance
01:00:030
01:00:04moi je préconise ça
01:00:05je pense qu'il y a des gens
01:00:07qui sont irrécupérables
01:00:08et que la multiplication
01:00:09des faits délictuels
01:00:11qu'ils ont fait
01:00:12le prouve
01:00:13je ne parle pas de
01:00:142 fois
01:00:15je ne parle pas non plus
01:00:16de voler une pomme
01:00:17je parle ce type
01:00:18d'agressions
01:00:19par exemple
01:00:19cet homme là
01:00:20pour moi
01:00:20il est perdu
01:00:21parce que
01:00:23il pourra ressortir
01:00:25et ça recommencera
01:00:26il vit en permanence
01:00:27dans cette logique
01:00:28ça recommencera
01:00:29donc
01:00:30il faut que la société
01:00:32se préserve
01:00:33alors qu'elle se préserve
01:00:34évidemment
01:00:35dans les conditions
01:00:36les plus humaines
01:00:36il ne s'agit pas
01:00:37de mettre ces gens là
01:00:38dans des bagnes
01:00:39ni quoi que ce soit
01:00:40mais de les mettre
01:00:40en dehors de la société
01:00:42en dehors de la société
01:00:43peut-être dans des bonnes conditions
01:00:45peut-être même
01:00:46dans des meilleures conditions
01:00:47que les prisons d'aujourd'hui
01:00:48pourquoi pas
01:00:49pourquoi pas
01:00:50mais moi je veux protéger
01:00:51la société
01:00:52et ça
01:00:53c'est ça
01:00:53changer de logiciel
01:00:54c'est que tout
01:00:55ce que nous faisons
01:00:56depuis des années
01:00:57même sur la prison
01:00:58peut-être que ce n'est pas
01:00:58les bonnes choses
01:00:59il faut peut-être
01:00:59les mettre en dehors
01:01:00de la société
01:01:01mais dans des bonnes conditions
01:01:02qu'ils puissent vivre
01:01:03sans agresser les autres
01:01:04mais vous savez
01:01:05au-delà même du changement
01:01:06des décisions
01:01:07aujourd'hui il y a des décisions
01:01:08de justice qui sont prises
01:01:09et personne n'est responsable
01:01:10de leur application
01:01:10on l'a vu des dizaines de fois
01:01:12souvenez-vous
01:01:13des agresseurs
01:01:14du petit Elias
01:01:16qui devaient ne pas se voir
01:01:18qui devaient
01:01:19pointer régulièrement
01:01:20et personne ne vérifie
01:01:22et c'est vrai dans un nombre
01:01:23incalculable de dossiers
01:01:24donc non seulement
01:01:25on peut discuter déjà
01:01:25de la pertinence
01:01:26des peines elles-mêmes
01:01:27et du système de peine
01:01:28tel qu'il est en France
01:01:30mais même les peines
01:01:31qui sont aujourd'hui prononcées
01:01:31non seulement
01:01:32elles sont aménagées
01:01:34revues
01:01:34remises
01:01:35par la loi elle-même
01:01:36mais même quand elles sont
01:01:37prononcées
01:01:38et aménagées
01:01:39elles ne sont pas
01:01:39nécessairement respectées
01:01:40et personne
01:01:41ne s'en préoccupe
01:01:42donc je veux dire
01:01:43la parole de la justice
01:01:45n'est plus respectée
01:01:47du tout
01:01:47Charlotte la parole de la justice
01:01:49la parole des enseignants
01:01:50la parole des médecins
01:01:51c'est un pays
01:01:52qui est en déliquescence
01:01:53donc dès que
01:01:54vous pouvez ouvrir
01:01:58n'importe quel capot
01:01:59j'ai vu d'ailleurs
01:02:00que l'expression
01:02:01ouvrir le capot
01:02:01avait été utilisée
01:02:02par je ne sais plus qui
01:02:03donc tu ouvres le capot
01:02:04de n'importe quel sujet
01:02:05c'est le bordel
01:02:06c'est important de le rappeler
01:02:07parce qu'on a tendance
01:02:08en France à voir
01:02:09partout des problèmes de moyens
01:02:10ils existent partout
01:02:11notamment dans la justice
01:02:12vous pouvez changer les roues
01:02:14de votre voiture
01:02:14il n'y a pas des problèmes
01:02:15de moyens
01:02:16je vais reprendre la Corse
01:02:17la Corse a la moins d'argent
01:02:18nous traversons une crise
01:02:20intellectuelle, culturelle, morale
01:02:22et elle a une forte immigration
01:02:23contrairement à ce que tout le monde pense
01:02:24exactement
01:02:25donc ce n'est pas un problème de moyens
01:02:26il y a un contrôle social
01:02:27où toute la société contrôle
01:02:30et contrôle celui qui
01:02:31ne se comporte pas
01:02:33comme le reste de la société
01:02:34veut qu'il se comporte
01:02:36donc ce n'est pas une question de moyens
01:02:37ce sont toutes des régions
01:02:37avec une identité culturelle
01:02:38assez forte
01:02:39quand on regarde
01:02:40les Pyrénées
01:02:40la Corse
01:02:41on a le sentiment
01:02:42que justement
01:02:42c'est quand
01:02:43on est dans des régions
01:02:44qui sont des régions
01:02:45j'ai presque envie de dire
01:02:45flottantes
01:02:46parce qu'il n'y a pas vraiment
01:02:47de culture
01:02:48j'ai presque envie de dire
01:02:50à l'échelle d'un département
01:02:51qui est là
01:02:52qu'on a l'impression
01:02:52que la société se délite
01:02:54en fait
01:02:54moi je pense en effet
01:02:55la Bretagne
01:02:56la Corse
01:02:56tous ces
01:02:56c'est des villes
01:03:00c'est des villes
01:03:01qui ont complètement changé
01:03:03baladez-vous
01:03:04dans ces villes-là
01:03:05ce sont des villes
01:03:06qui ont changé
01:03:07de population
01:03:08je veux dire
01:03:09il ne faut pas raconter
01:03:10n'importe quoi
01:03:11vous vous baladez
01:03:13dans certaines villes
01:03:13de France
01:03:14ce n'est plus
01:03:14la même population
01:03:16en 50 ans
01:03:18elle a changé
01:03:19donc forcément
01:03:20il y a beaucoup de choses
01:03:21qui ont changé
01:03:22la terreur à Angers
01:03:25c'est que ceux de Nantes
01:03:26arrivent
01:03:26les gens le disent
01:03:28dans la rue
01:03:28ils vont venir
01:03:30bien sûr
01:03:31et à la boule
01:03:32pareil
01:03:32ils ont peur
01:03:33effectivement
01:03:35parce que la boule
01:03:36c'est préservé
01:03:37Angers c'est préservé
01:03:38mais on verra
01:03:39ce que diront
01:03:40les Nantais
01:03:40en 2026
01:03:41je pense qu'elle sera
01:03:42peut-être réélue
01:03:43madame Roland
01:03:44mais Nantes
01:03:45effectivement
01:03:45en raison de
01:03:46clientélisme électoral
01:03:47oui
01:03:47j'étais à la boule
01:03:49quelques temps
01:03:49j'ai croisé plein de Nantais
01:03:50mais quand ils parlent
01:03:52de Nantes
01:03:52c'est effrayant
01:03:54ce qu'il raconte
01:03:56je connais un ancien
01:03:58joueur de football
01:03:59du FC Nantes
01:04:00qui m'a dit
01:04:00je ne vais plus au cinéma
01:04:01le soir
01:04:03alors qu'il habite
01:04:03dans le centre-ville
01:04:04je n'y vais plus
01:04:05je ne vais pas nommer son nom
01:04:06pour ne pas le mettre
01:04:07en difficulté
01:04:07je n'y vais plus
01:04:09et sa femme dit
01:04:10la même chose
01:04:10bon
01:04:11on ferme la parenthèse
01:04:12si j'ose dire
01:04:14Marie-Victoire Diodonné
01:04:15nous donne
01:04:16des informations
01:04:17sur celui
01:04:18qui a agressé
01:04:19Isabelle Piboulot
01:04:21et son
01:04:21compagnon
01:04:23en attendant son jugement
01:04:27le mis en cause
01:04:28sera donc en prison
01:04:29à la maison d'arrêt
01:04:30de Nanterre
01:04:30plus exactement
01:04:31c'est ce qu'a décidé
01:04:32le juge des libertés
01:04:34à travers ce placement
01:04:35en détention provisoire
01:04:37c'est également
01:04:37ce que demandait
01:04:39le ministère public
01:04:40et ce
01:04:40pour plusieurs raisons
01:04:42d'abord alors que
01:04:43les investigations
01:04:44débutent
01:04:45afin de conserver
01:04:46les preuves
01:04:47et mener sereinement
01:04:48les auditions
01:04:49des témoins
01:04:49mais aussi
01:04:50les confrontations
01:04:51nécessaires
01:04:52ensuite
01:04:52pour se prémunir
01:04:53je cite
01:04:54d'un risque
01:04:55de fuite
01:04:55au Sénégal
01:04:56où le mis en cause
01:04:57est né
01:04:57et où les parents
01:04:58de ce dernier
01:04:59habitent encore
01:05:00et enfin
01:05:01pour se prémunir
01:05:02de la récidive
01:05:03notamment
01:05:04compte tenu
01:05:04de sa condamnation
01:05:06en avril 2020
01:05:07pour des faits
01:05:08de violence
01:05:09avec armes
01:05:10son avocate
01:05:10avait de son côté
01:05:12proposé
01:05:12le contrôle judiciaire
01:05:14avec pointage
01:05:14et obligation
01:05:15de soins
01:05:16quoi qu'il en soit
01:05:16l'individu
01:05:17pour tentative
01:05:19de meurtre
01:05:19en cours
01:05:2030 ans
01:05:20de réclusion criminelle
01:05:21cet homme est en prison
01:05:23sans doute
01:05:24parce que l'affaire
01:05:24a été médiatisée
01:05:25je pense que si
01:05:27l'affaire n'avait pas
01:05:28été médiatisée
01:05:29je ne suis pas sûr
01:05:30qu'il aurait été en prison
01:05:31d'ailleurs il ne l'était
01:05:31pas en 2020
01:05:32pour des faits
01:05:33comparables
01:05:34là il y avait quand même
01:05:35aussi la caractérisation
01:05:36de son intention
01:05:37de tuer
01:05:38qui a tout de suite
01:05:38été quand même
01:05:40retenu par le parquet
01:05:40puisque le chef
01:05:42de qualification
01:05:44des faits
01:05:45c'est quand même
01:05:46tentative
01:05:47d'homicide volontaire
01:05:48donc le parquet
01:05:49a quand même
01:05:50assez d'indices
01:05:50graves et concordants
01:05:52pour permettre
01:05:52cette poursuite
01:05:53et le juge
01:05:55des libertés
01:05:56de la détention
01:05:56c'est vrai
01:05:56dans certains dossiers
01:05:57nous a parfois étonnés
01:05:59et surpris
01:05:59sur des décisions
01:06:00mais là on est sur
01:06:01une suite logique
01:06:01des choses quand même
01:06:02Célia Barotte est avec nous
01:06:03et on voulait évoquer
01:06:05ces recours
01:06:05contre les transferts
01:06:07des détenus
01:06:07qui se multiplient en France
01:06:09ce lundi
01:06:10deux prisonniers ont contesté
01:06:11devant le tribunal administratif
01:06:12de Lille
01:06:12leur transfert
01:06:14vers leur nouveau quartier
01:06:15spécialisé
01:06:16pour les narcotrafiquants
01:06:17de la prison de Vendin
01:06:18le Vieil
01:06:18on rêve
01:06:19si vous me permettez
01:06:21j'ai envie
01:06:22qu'il s'adresse
01:06:23à monsieur Bukele
01:06:24pour savoir
01:06:26si on pourrait contester
01:06:27ça au Salvador
01:06:28mais nous sommes en France
01:06:30non mais
01:06:30même j'ai envie de dire
01:06:32que les fonctionnaires
01:06:32de l'Etat
01:06:33nous quand on nous mute
01:06:35quand on est professeur
01:06:36à l'autre bout de la France
01:06:37vous n'avez aucun recours
01:06:37donc c'est
01:06:38vous n'avez aucun recours
01:06:40si on vous nomme
01:06:42demain à Brest
01:06:43ou n'importe où
01:06:44à Marseille
01:06:44parce que vous signez
01:06:45initialement
01:06:45le fait de pouvoir
01:06:46être muté n'importe où
01:06:47là il y a quand même
01:06:47des conditions particulières
01:06:48Dieu merci
01:06:49il y a un recours possible
01:06:49ce que je veux dire
01:06:50c'est que
01:06:51pas tant que ça
01:06:52parce que le fait
01:06:52que les prisonniers
01:06:54puissent dire
01:06:55je n'ai pas envie
01:06:56d'être transférés
01:06:57eux ils ont le droit
01:06:57de faire ça
01:06:58je suis désolée
01:06:59mais quand vous êtes
01:06:59dans la fonction publique
01:07:00vous n'avez pas le droit
01:07:00de faire ça
01:07:01on a même moins de droits
01:07:02que ces gens là
01:07:03plusieurs recours doivent
01:07:04être étudiés dans les prochains jours
01:07:06par les juges
01:07:06du tribunal administratif
01:07:07deux autres cours similaires
01:07:08seront examinés mardi à Lille
01:07:10expliquez-nous tout ça
01:07:11parce que
01:07:12c'est arrivé là
01:07:14ces dernières heures
01:07:15nous sommes d'accord
01:07:16alors on s'en doutait
01:07:17avec ce nouveau quartier
01:07:20avant d'un le vieil
01:07:21que les recours
01:07:22les contestations
01:07:23de la part des avocats
01:07:23de la défense
01:07:24allaient se multiplier
01:07:26des avocats dénoncent
01:07:27des erreurs de casting
01:07:28je cite
01:07:28sans prendre en compte
01:07:29la réalité des dossiers
01:07:30des conditions
01:07:31pires qu'à l'isolement
01:07:32des procédures
01:07:34en dehors de la loi
01:07:34ou encore des transferts
01:07:36motivés par des raisons
01:07:37populistes
01:07:38électoralistes
01:07:38alors il y a
01:07:40c'est une procédure
01:07:41quand même normale
01:07:41ce n'est pas seulement
01:07:42le cas de Vendin le Vieil
01:07:43au niveau des procédures
01:07:45des recours
01:07:46notamment
01:07:47pour contester
01:07:48par exemple
01:07:49un transfert de détenus
01:07:50les avocats
01:07:51peuvent utiliser
01:07:52plusieurs procédures judiciaires
01:07:54et des recours
01:07:55donc pour contester
01:07:56un transfert de détenus
01:07:57il existe le recours
01:07:58gracieux ou hiérarchique
01:07:59le recours
01:08:00devant le tribunal administratif
01:08:02ou encore
01:08:03le référé
01:08:04liberté
01:08:04au référé
01:08:05suspension
01:08:06concernant
01:08:07les contestations
01:08:08sur les conditions
01:08:09en détention
01:08:10il existe
01:08:11beaucoup plus
01:08:12de recours
01:08:12comme toujours
01:08:13devant la justice
01:08:15administrative
01:08:16le référé
01:08:16liberté
01:08:17la saisine
01:08:18encore du contrôleur
01:08:19général des lieux
01:08:19de privation
01:08:20de liberté
01:08:20ou encore
01:08:21une plainte pénale
01:08:21on voit que les possibilités
01:08:23de recours
01:08:23sont quand même
01:08:24nombreux
01:08:24d'autant plus
01:08:25depuis que la France
01:08:27a été condamnée
01:08:28pour les conditions
01:08:29de détention
01:08:30dans nos prisons
01:08:31c'est tendreux
01:08:31mais ces recours
01:08:32pour le moment
01:08:32est-ce qu'ils ont abouti
01:08:33c'est ça qui m'intéresse
01:08:34et bien pour l'instant
01:08:35il n'y a pas eu de jugement
01:08:36il y a une dizaine
01:08:37de recours
01:08:38à qui on a dit non
01:08:40donc ils n'ont pas abouti
01:08:41c'est Gérald Darmanin
01:08:42qui l'a annoncé
01:08:43ce matin
01:08:44une vingtaine de détenus
01:08:45ont quand même
01:08:45déjà saisi
01:08:46la justice administrative
01:08:48pour leur transfert
01:08:48à Vendin
01:08:49et toutes ces procédures
01:08:52pourquoi la justice administrative
01:08:54sur quelle base
01:08:55on se...
01:08:57parce que c'est du droit
01:08:57administratif
01:08:58voilà c'est du droit
01:08:59sur les conditions
01:08:59du droit sur aussi
01:09:01rapprochement de famille
01:09:02donc potentiellement
01:09:03arbitraire quand même
01:09:04c'est pour ça
01:09:04que les recours existent
01:09:05mais qu'est-ce qu'ils reprochent
01:09:06effectivement
01:09:07ils ont reproché par exemple
01:09:09que les surveillants
01:09:10fassent des rondes
01:09:11régulières pendant la nuit
01:09:12où ça déclenche la lumière
01:09:13et que ça importune
01:09:14le détenu
01:09:16ça a été un des éléments
01:09:16qui a été retenu
01:09:17il y a l'éloignement familial
01:09:18pour les parloirs
01:09:19il y a également
01:09:20les conditions d'isolement
01:09:21beaucoup de points
01:09:23comme ça
01:09:23qui sont listés par les...
01:09:24l'éloignement
01:09:25oui c'est pas le comède
01:09:26c'est la logique là
01:09:27de Gérald Darmanin
01:09:28d'éloigner aussi
01:09:30des points de deal
01:09:31sur lesquels
01:09:32il est contrôlé
01:09:32mais tout ça
01:09:33est sur des bases légales
01:09:34par exemple
01:09:35il s'élisse avec les avocats
01:09:36ils vont dans tous les recours
01:09:38les vices de procédure
01:09:38effectivement
01:09:39alors après j'imagine
01:09:40les rondes par exemple
01:09:41c'est écrit quelque part
01:09:43que tu ne dois pas faire
01:09:43des rondes
01:09:44pour les rondes
01:09:45c'est aussi pour protéger
01:09:46les détenus
01:09:47donc on leur répond ça
01:09:49il y a un texte
01:09:50qui dirait
01:09:51tu ne dois pas faire
01:09:51des rondes
01:09:52je ne crois pas
01:09:52que c'est un peu ça
01:09:53ça a été quand même
01:09:55aussi avancé
01:09:56que les rondes
01:09:57sont importantes
01:09:58il va falloir aussi
01:09:59que des expertises médicales
01:10:00soient avancées
01:10:01et soient réalisées
01:10:02pour montrer que
01:10:03l'impact de la lumière
01:10:04qui allumait toutes les deux heures
01:10:05les rondes
01:10:06le fait d'être
01:10:07à l'isolement
01:10:08les rondes
01:10:09vous leur donnez un masque
01:10:09comme dans les avions
01:10:11et puis voilà
01:10:11il n'y a pas de problème
01:10:11pardonnez-moi
01:10:12je trouve que c'est totalement hallucinant
01:10:14non mais jusqu'à maintenant
01:10:15la justice administrative
01:10:16elle a dit non
01:10:16sur la question de l'urgence
01:10:17voilà
01:10:18oui ça c'est bien
01:10:18ils vont étudier sur le fond
01:10:19donc il n'y a pas
01:10:20honnêtement
01:10:21c'est une décision administrative
01:10:23vous avez des conditions particulières
01:10:24qui sont extrêmement strictes
01:10:26et qui sont une décision administrative
01:10:28ce n'est pas un jugement
01:10:28donc c'est potentiellement
01:10:30arbitraire l'administratif
01:10:31donc que l'état
01:10:33ait prévu un recours
01:10:34sur une décision administrative
01:10:35ce n'est pas non plus un scandale
01:10:36c'est bien normal
01:10:38je cherche à comprendre
01:10:39c'est juste parce qu'on
01:10:39on n'a pas l'habitude
01:10:40parce qu'avant
01:10:41il n'y avait pas cette contestation
01:10:42d'administration
01:10:43par ailleurs
01:10:45il n'y a pas de recours administratif
01:10:46Charles t'as raison
01:10:46c'est un autre fonctionnement
01:10:49je ne connais pas la justice
01:10:50au Salvador
01:10:50lorsqu'on a vu les images
01:10:52monsieur Bukele
01:10:54il n'y a pas de recours administratif
01:10:55il n'y a pas de droit administratif
01:10:56du Salvador
01:10:57il n'y a pas de droit administratif
01:10:59ils n'ont pas de matelas
01:11:01je ne dis pas que c'est bien
01:11:02je ne dis pas que c'est bien
01:11:03il faut quand même savoir
01:11:04que Gérald Darmanin
01:11:05est visé par une plainte
01:11:06pour abus d'autorité
01:11:07devant la cour de justice
01:11:08de la République
01:11:08mais par qui il est visé ?
01:11:10par les avocats
01:11:11par les avocats
01:11:11parce que l'association
01:11:13des avocats pénalistes
01:11:13a saisi le conseil d'Etat
01:11:15je rajoute
01:11:17qu'il y a le conseil constitutionnel
01:11:18qui a été saisi
01:11:18par une partie
01:11:19des élus de gauche
01:11:20pour faire tomber
01:11:20un certain nombre de dispositions
01:11:21et on le savait
01:11:22on s'en doutait
01:11:22je vous remercie
01:11:25merci Pascal
01:11:26on suivra ses dossiers
01:11:28on suivra ses
01:11:28renseignez-vous
01:11:29je salue Thierry Cabane
01:11:31que vous avez écouté
01:11:32tout l'été
01:11:32il se trouve que Thierry est nantais
01:11:34comme vous le savez
01:11:34il nous écoutait
01:11:35et il dit
01:11:36je suis à Nantes depuis hier
01:11:37le centre-ville est catastrophique
01:11:39le nombre de commerces
01:11:39c'est à vendre
01:11:40c'est vrai
01:11:40tout le monde veut partir
01:11:42évidemment
01:11:42puisque personne ne va
01:11:43faire ses courses en ville
01:11:44cela m'a choqué
01:11:46me dit-il
01:11:46sans parler des SDF
01:11:48place royale
01:11:49alors c'est vrai que
01:11:50j'ai envie de parler
01:11:52de la Corse
01:11:52tous les matins
01:11:53comme ça
01:11:54j'ai pas vu d'SDF
01:11:55en fait en Corse
01:11:56j'ai pas vu
01:11:56il y en a peut-être
01:11:57je les ai pas vu
01:11:58bon vous allez à Nantes
01:11:59place royale
01:12:00place du commerce
01:12:00tout ça
01:12:01depuis des années d'ailleurs
01:12:02bon
01:12:03et il me dit
01:12:05je n'ai qu'une hâte
01:12:06de vendre ma maison
01:12:06mais rien ne se vend
01:12:07ah oui ça c'est vrai aussi
01:12:08si vous voulez acheter
01:12:09une maison à Nantes
01:12:10c'est le moment
01:12:11parce que vous pouvez
01:12:12faire une bonne affaire
01:12:12personne ne veut en acheter
01:12:13voilà
01:12:15me dit-il
01:12:15et je salue
01:12:16Thierry Cabane
01:12:17et je salue
01:12:18les agences immobilières
01:12:19de Nantes
01:12:20bien évidemment
01:12:21qui doivent être ravis
01:12:23Pierre Bauton
01:12:24nous écoute
01:12:24que dit-il
01:12:25c'est n'importe quoi
01:12:27que ces détenus
01:12:28vivent beaucoup
01:12:29vivent la même chose
01:12:30mais à 4
01:12:31dans des cellules
01:12:31prévues pour 2
01:12:32c'est dans les maisons d'arrêt
01:12:34et à Bernard Le Vieil
01:12:35ils sont quand même
01:12:36seuls en cellule
01:12:36dans une cellule
01:12:37de 12 mètres carrés
01:12:38équivalent à une chambre
01:12:39à l'étudiante
01:12:39voilà
01:12:40c'est n'importe quoi
01:12:41il écrit
01:12:42c'est n'importe quoi
01:12:43ce que ces détenus
01:12:44vivent
01:12:46et il dit
01:12:47ils vivent parfois
01:12:48à 4 dans les cellules
01:12:49prévues pour 2
01:12:49mais là il a raison aussi
01:12:50c'est pour ça que
01:12:51en fait
01:12:52il faut mettre
01:12:54tous ces gens-là
01:12:55en dehors de la société
01:12:56sanctionner avec dignité
01:12:57mais dans les meilleures
01:12:59conditions humaines
01:13:001 détenu sur 4
01:13:01est étranger
01:13:02déjà on peut peut-être
01:13:02expulser davantage
01:13:04D'Armanin veut faire de la place
01:13:06bon bah il est temps
01:13:07allons-y
01:13:08Eric Comine
01:13:08a pris
01:13:09la veuve d'Eric Comine
01:13:11a pris la parole
01:13:12et dénonce une nouvelle fois
01:13:13la défaillance
01:13:14de la justice française
01:13:15parce que ce qui est nouveau
01:13:16on en parlait hier soir
01:13:17c'est que les victimes parlent
01:13:18avant elles ne parlaient pas
01:13:20avant il y avait une doxa
01:13:21pour leur interdire
01:13:21voilà il y avait une doxa
01:13:22et alors le monde médiatique
01:13:23ils étaient formidables
01:13:24quelle classe
01:13:25vous n'aurez pas ma haine
01:13:26ils n'ont pas de colère
01:13:28ton fils est mort
01:13:29mais tu n'as pas de colère
01:13:30c'est merveilleux
01:13:31ta femme a été tuée
01:13:32assassinée
01:13:33mais tu n'as pas de colère
01:13:34c'est formidable
01:13:35maintenant il y a des gens
01:13:36qui sont en colère
01:13:36et qui ont un peu de haine
01:13:38et on peut les comprendre
01:13:39en tout cas
01:13:40la haine contre celui
01:13:41qui a tué leur enfant
01:13:43ou a tué leur mari
01:13:44c'est le cas
01:13:45de madame
01:13:46D'Armonie Comine
01:13:47et je vous propose
01:13:48peut-être
01:13:49de voir ce sujet
01:13:50de Simon Guillain
01:13:51à la caserne
01:13:54Auxerre
01:13:54à Nice
01:13:55Gérald Darmanin
01:13:56alors ministre de l'Intérieur
01:13:58avait rendu hommage
01:13:59en septembre dernier
01:14:00à Eric Comine
01:14:01ce gendarme tué
01:14:02le 26 août 2024
01:14:04à l'âge de 54 ans
01:14:05après un refus d'obtempérer
01:14:07le principal suspect
01:14:08un multi-récidiviste
01:14:10était alcoolisé
01:14:11au moment du meurtre
01:14:12un an après
01:14:13le décès de son mari
01:14:14sa femme a une nouvelle fois
01:14:15pris la parole
01:14:16je pense sincèrement
01:14:17mais vraiment
01:14:18du fond du coeur
01:14:19qu'on a donné
01:14:20le permis de tuer
01:14:21à cet homme
01:14:21je pense sincèrement
01:14:22que la justice
01:14:23a été le faux soyeur
01:14:24de mon époux
01:14:25et de notre famille
01:14:25bien évidemment
01:14:26il faut arrêter
01:14:27de banaliser
01:14:27il faut arrêter
01:14:28cette impunité
01:14:29Harmonie Comine
01:14:30n'a aucun doute
01:14:31sur sa culpabilité
01:14:33il voulait
01:14:33tuer du flic
01:14:35peut-être pas forcément
01:14:36le tuer
01:14:37mais en tout cas
01:14:37le blesser
01:14:38et il l'a tué
01:14:39donc ma conviction
01:14:41c'est celle-là
01:14:42c'est qu'il voulait
01:14:42bouffer du flic
01:14:43quelques jours
01:14:44après le drame
01:14:45elle avait déjà
01:14:46fait part de sa colère
01:14:47et interpellé
01:14:48les autorités
01:14:49je l'affirme haut et fort
01:14:51la France a tué
01:14:53mon mari
01:14:53la France
01:14:55a tué
01:14:56mon mari
01:14:57un an après
01:14:58la mort d'Eric Comine
01:14:59l'enquête
01:15:00est toujours en cours
01:15:01le principal suspect
01:15:02d'origine capverdienne
01:15:03a été mis en examen
01:15:05pour refus
01:15:06d'obtempérer
01:15:06et meurtre
01:15:07sur personne dépositaire
01:15:09de l'autorité publique
01:15:10l'homme
01:15:10a déjà été condamné
01:15:12dix fois par la justice
01:15:13dix fois
01:15:14merci
01:15:14mais c'est
01:15:16comment dire
01:15:17on répète toujours
01:15:19la même chose
01:15:20moi je ne voudrais pas
01:15:20passer cette saison
01:15:21à répéter la même chose
01:15:22les multirécidivistes
01:15:24c'est un fléau
01:15:26parce que quelqu'un
01:15:27qui fait
01:15:27parfois
01:15:28quelque chose
01:15:30une fois
01:15:30deux fois
01:15:30trois fois
01:15:30il va le faire
01:15:31cinq ans
01:15:31donc
01:15:32la justice
01:15:34ne prend pas en compte
01:15:36ou peut en compte
01:15:37c'est à dire qu'à un moment
01:15:38il faut que ça s'arrête
01:15:39dix fois
01:15:40il faut frapper fort
01:15:41la première
01:15:42passer l'envie
01:15:43à une partie d'entre eux
01:15:44quand même
01:15:45de recommencer
01:15:46parce que là
01:15:47où elle a raison
01:15:47c'est que le permis
01:15:48dans l'idée du permis
01:15:49de tuer
01:15:49c'est de dire
01:15:50à chaque fois
01:15:51on lui a signifié
01:15:51que ce n'était pas fou
01:15:52mais pas si grave
01:15:53non plus
01:15:54apparemment
01:15:54donc il n'y a pas de
01:15:55conséquences
01:15:56c'est pour ça
01:15:56je disais non seulement
01:15:57il faut raffermir
01:15:58la peine
01:15:59la première fois
01:16:00et ensuite
01:16:00surtout qu'elle soit
01:16:01exécutée
01:16:02comme elle a été prononcée
01:16:03pour que la justice
01:16:04soit crédible
01:16:05et la justice
01:16:05qui parle au nom de nous tous
01:16:06
01:16:07ils ont raison
01:16:08de ne pas l'apprendre
01:16:09très au sérieux
01:16:09parce que dix fois
01:16:09le chiffre dix
01:16:11cette répétition
01:16:12c'est à dire
01:16:12comme si on créait
01:16:13des fonctionnaires
01:16:14du crime
01:16:15ou des fonctionnaires
01:16:15de l'horreur
01:16:16c'est à dire
01:16:16qu'ils vont répéter
01:16:17à noséames
01:16:19ils vont répéter ça
01:16:20ce qui est intéressant
01:16:21sur les victimes
01:16:22qui parlent
01:16:22je retombais sur un article
01:16:23Patrick Jardin
01:16:24qui a perdu sa fille
01:16:25du Bataclan
01:16:26le titre du monde
01:16:27en 2018
01:16:27après le Bataclan
01:16:29un père sur le chemin
01:16:29de la haine
01:16:30et ils disent
01:16:31qu'il gravite
01:16:32dans les sphères
01:16:32d'extrême droite
01:16:33le discours médiatique
01:16:34quand on recevait quelqu'un
01:16:35qui avait le malheur
01:16:37de dire
01:16:37attendez peut-être
01:16:37moi je suis un peu
01:16:38en colère en fait
01:16:39par rapport à ce qui s'est passé
01:16:39mais si tout le monde
01:16:40a tué ta famille
01:16:41et que t'arrives
01:16:42en écrivant un bouquin
01:16:43formidable en disant
01:16:44j'ai pardonné
01:16:44tu vas être reçu
01:16:45dans tous les plateaux
01:16:45de télévision
01:16:46et les gens vont dire
01:16:48mais quel courage
01:16:49mais par ailleurs
01:16:50c'est pas une vérité
01:16:51quelle résilience
01:16:51quelle résilience
01:16:52parce que ça
01:16:53le terme résilience aussi
01:16:54monsieur vous donnez
01:16:55un exemple
01:16:55parce que vous auriez pu
01:16:57non vous donnez
01:16:58un exemple
01:16:58vous connaissez ce discours
01:16:59mais par ailleurs
01:17:00il y a un gros problème
01:17:01parce qu'au-delà
01:17:02de la question individuelle
01:17:03de la personne
01:17:04et de la manière
01:17:04de réagir
01:17:05des uns et des autres
01:17:05et qui les regardent
01:17:06mais au-delà de ça
01:17:07en effet poussé
01:17:09on a des parents
01:17:10qui des années après
01:17:10ont dit non mais
01:17:11j'ai pas vraiment dit ça
01:17:11je sais pas
01:17:12on m'a appelé
01:17:12je venais de perdre mon fils
01:17:13vous êtes gentil
01:17:14j'ai dit oui non
01:17:15et est-ce que vous êtes d'accord
01:17:17avec la réaction de Marine Le Pen
01:17:18bah non je sais pas
01:17:19enfin j'ai pas
01:17:19donc évidemment
01:17:21qu'il y a une manipulation aussi
01:17:22de ce qu'on fait dire
01:17:23aux familles au pire moment
01:17:24et là il y a un problème
01:17:26collectif de déni
01:17:27l'école
01:17:28on a quand même fait
01:17:29un documentaire
01:17:29qui s'appelle
01:17:30la fabrique du mensonge
01:17:31et on a appris
01:17:31quelques temps après
01:17:32qu'elle a dit
01:17:32bah non mais moi
01:17:33en fait j'avais vraiment
01:17:34des griefs à opposer
01:17:35aux responsables politiques
01:17:36l'école
01:17:37est-ce que vous vous souvenez
01:17:38Jérôme Carreau
01:17:39lorsque vous aviez 6 ans
01:17:41et que vous rentriez
01:17:43en CP
01:17:44c'était quand vous ?
01:17:45c'était le 15 septembre
01:17:46ou le 1er octobre ?
01:17:47vous vous souvenez ?
01:17:48alors là franchement non
01:17:49parce que c'était
01:17:50je me souviens du nom
01:17:51de mon instituteur de l'époque
01:17:53monsieur Palazzi
01:17:54oui
01:17:54monsieur Palazzi
01:17:55oui monsieur
01:17:56d'ailleurs c'est marrant
01:17:57vous étiez dans quelle école ?
01:17:59à Paris ?
01:17:59avenue Gambetta
01:18:00dans le 20ème
01:18:01d'accord
01:18:02mais tous les enfants
01:18:03de ma génération
01:18:05on se souvient
01:18:06de nos instituteurs
01:18:07et institutrices
01:18:08depuis le CP
01:18:10bien sûr
01:18:11jusqu'au cours moyen
01:18:12bien sûr
01:18:12et même après la 6ème
01:18:14mais au jour d'aujourd'hui
01:18:15je ne sais pas
01:18:16j'en appelle
01:18:17si si
01:18:19parce que
01:18:19comment dire
01:18:20ça crée un lien
01:18:21alors après je ne dis pas
01:18:22qu'on va rester
01:18:23dans l'esprit
01:18:24de tous les enfants
01:18:24mais quand même
01:18:25je pense que
01:18:26les professeurs du primaire
01:18:28ont quand même
01:18:28un lien très privilégié
01:18:30ils les ont quand même
01:18:30une année
01:18:31c'est des petits bouts de choux
01:18:33en général
01:18:34je l'ai eu l'autre jour moi
01:18:36mon institutrice
01:18:37de CP
01:18:38c'est vrai
01:18:38alors qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
01:18:39madame Lozac
01:18:40Janine Lozac
01:18:42elle me faisait peur
01:18:43quand j'allais en CP
01:18:44mais alors la vraie question c'est
01:18:46est-ce qu'elle vous fait toujours peur maintenant
01:18:47Pascal ?
01:18:48non mais elle est en pleine forme
01:18:48elle n'a pas changé
01:18:49je pouvais dire qu'elle est en pleine forme
01:18:52et elle était
01:18:52elle était
01:18:54il fallait ça non
01:18:55pour vous dompter jeune
01:18:56non ?
01:18:56non j'étais gentil
01:18:57bon en revanche
01:18:58je voudrais qu'on écoute
01:18:59Joachim Leflocimad
01:19:01parce qu'il a parlé
01:19:02il a fait un
01:19:03décrochage scolaire
01:19:06et il nous cite
01:19:07deux ou trois choses
01:19:07qui font
01:19:08qui font peur
01:19:09écoutez-le
01:19:09en mathématiques
01:19:12on a des études sur les CM1
01:19:13c'est l'étude internationale
01:19:14Teams
01:19:15qui montre qu'on est à peu près
01:19:16entre le Kazakhstan
01:19:17et le Monténégro
01:19:18en lecture on est 16ème
01:19:20sur 19 dans l'Union Européenne
01:19:21on a 50% des jeunes
01:19:22de moins de 25 ans
01:19:23qui ne savent pas
01:19:23en quelle année
01:19:24a débuté la Révolution Française
01:19:25donc la situation
01:19:26en termes d'effondrement du niveau
01:19:28est absolument cataclysmique
01:19:30je crains
01:19:31je crains qu'il y a de moins en moins
01:19:32d'espaces de refuge
01:19:34alors évidemment
01:19:35il y a des établissements
01:19:36en France
01:19:36où on reçoit
01:19:37on peut encore recevoir
01:19:38une bonne éducation
01:19:40il y a les trésors
01:19:41de dévouement
01:19:42d'une grande partie
01:19:43de nos professeurs
01:19:43et de certains hauts fonctionnaires
01:19:44également
01:19:45ça on ne le n'ira jamais assez
01:19:46mais je constate quand même
01:19:47qu'on a tendance
01:19:48dans l'éducation nationale
01:19:49au nom d'un égalitarisme
01:19:51qui est la forme dévoyée
01:19:52de l'égalité
01:19:52à s'acharner
01:19:53à détruire le peu
01:19:54qui tient encore en place
01:19:55je rappelle Ophélie
01:19:56que vous êtes professeure
01:19:57de français
01:19:58que vous allez
01:20:00vous allez avoir
01:20:00collège, lycée
01:20:01alors là j'ai demandé
01:20:02du collège
01:20:03parce que je trouve
01:20:04que le niveau des lycéens
01:20:05est vraiment en berne
01:20:06et je n'ai plus la patience
01:20:08d'avoir des comportements
01:20:09de lycéens
01:20:10qui agissent
01:20:10comme des collégiens
01:20:11je veux dire
01:20:12moi je veux bien avoir
01:20:12des caprices
01:20:13sur des enfants de 12 ans
01:20:14mais que quand des enfants
01:20:15de 17 ans
01:20:15font des caprices
01:20:16parce qu'ils se comportent
01:20:18comme des
01:20:18comme des tout petits
01:20:20ça me gêne
01:20:21voilà ça me gêne
01:20:22c'est pas digne
01:20:23vous enseignez
01:20:24depuis combien de temps ?
01:20:25ouh j'enseigne
01:20:26ça va faire ma 7ème année
01:20:27donc c'est assez court
01:20:29alors c'est assez court
01:20:30mais je vois déjà
01:20:31un vrai changement
01:20:32c'est à dire
01:20:32je ne devrais pas le voir
01:20:33en 7 ans ?
01:20:33en 7 ans je ne devrais pas
01:20:34le sentir
01:20:35et j'ai ressorti
01:20:37certains
01:20:38un devoir
01:20:39que je donnais
01:20:39quand j'ai commencé
01:20:40et puis les devoirs
01:20:41que je fais maintenant
01:20:42et c'est vrai
01:20:43que je me rends compte
01:20:43qu'à chaque fois
01:20:44mais chaque année
01:20:45on perd des points
01:20:46c'est à dire
01:20:46dans quel domaine précisément ?
01:20:49alors on perd des points
01:20:50j'ai envie de vous dire
01:20:50en culture générale
01:20:52le problème
01:20:52c'est qu'on n'a plus rien
01:20:53donc on construit
01:20:54sur une base vide
01:20:54donc c'est compliqué
01:20:56c'est à dire
01:20:56c'est à dire
01:20:58un enfant de 4 ans
01:21:01oui donnez-moi des exemples
01:21:01quand j'étais en lycée pro
01:21:04à un moment
01:21:04parce que quand on enseigne
01:21:07en lycée
01:21:07on fait ce qu'on appelle
01:21:08français-histoire
01:21:09les deux matières
01:21:10sont fusionnées
01:21:10et il y a une frise chronologique
01:21:12et à un moment
01:21:13je m'étais permis
01:21:14de cacher antiquité
01:21:15Moyen-Âge
01:21:16Renaissance
01:21:17et je demandais aux gens
01:21:18tout simplement
01:21:19écoutez on va faire un test
01:21:20on va voir un peu
01:21:21remplisser la frise chronologique
01:21:22ce sont des gens
01:21:23qui avaient quand même
01:21:23entre 18 ans et 20 ans
01:21:24en plus
01:21:25beaucoup avaient redoublé
01:21:26et bien
01:21:27il y en a qui me fait
01:21:29oh putain là
01:21:30le Moyen-Âge là
01:21:31mais putain c'est 50
01:21:321950
01:21:331960
01:21:33donc en fait
01:21:34on est sur des temporalités
01:21:35qui sont complètement écrasées
01:21:36où ils sont persuadés
01:21:37que le Moyen-Âge
01:21:38c'est en 1950
01:21:38on m'a déjà demandé
01:21:39si j'avais assisté
01:21:40à la première guerre mondiale
01:21:41je leur ai dit
01:21:42non je n'ai pas assisté
01:21:43à la première guerre mondiale
01:21:44vous voyez
01:21:45on est
01:21:45alors c'est dire
01:21:46la fois c'est millions
01:21:47si c'était pas sur des
01:21:48non mais c'est millions
01:21:48à 4 ans quoi
01:21:49voilà c'est ça
01:21:50ce serait millions
01:21:51à 4 ans
01:21:52à 20 ans
01:21:53on se dit
01:21:53mais c'est pas possible
01:21:54et c'est ça pour tous
01:21:55c'est à dire qu'en fait
01:21:56on a des
01:21:57mais pardonnez-moi
01:21:58mais je comprends pas
01:21:59ils sont allés à l'école
01:22:00là ils ont été assis
01:22:02dans une classe
01:22:03où on leur a parlé
01:22:04du Moyen-Âge
01:22:05ou de l'histoire
01:22:07etc
01:22:07c'est ça
01:22:07ils ont passé du temps
01:22:09alors c'est ça le problème
01:22:10c'est qu'en fait
01:22:10ils passent du temps
01:22:11mais je crois que vous savez
01:22:12quand vous prenez un livre d'histoire
01:22:13de nos jours par exemple
01:22:14et que vous l'ouvrez
01:22:15il n'y a plus rien
01:22:16mais ça c'est pas possible
01:22:17alors apportez-moi
01:22:18un livre d'histoire
01:22:19je n'y crois pas
01:22:20je ne crois pas ce que vous dites
01:22:21je crois que c'est pas possible
01:22:24la construction d'un cours
01:22:25il était basé autour
01:22:26des figures clés
01:22:27maintenant on n'a plus le droit
01:22:28de parler de Louis XIV
01:22:29on n'a plus le droit
01:22:29de parler de Napoléon
01:22:30ce sont des espèces
01:22:31de pseudo-fachos
01:22:32on n'en parle pas
01:22:32vous rigolez ou quoi ?
01:22:33mais qui vous interdit
01:22:34de parler de Louis XIV ?
01:22:35les programmes scolaires
01:22:36les programmes
01:22:36les programmes
01:22:37là Ophélie vous exagérez
01:22:39Louis XIV
01:22:40j'irai vous en prendre
01:22:41on n'en parle plus
01:22:42on va parler des paysans
01:22:45comme ils vivent
01:22:45et c'est très bien
01:22:46de faire sa attention
01:22:47je ne suis pas du tout
01:22:47en train de dire
01:22:48qu'il ne fallait faire
01:22:48que les figures historiques
01:22:49mais comment vous voulez
01:22:50dans un esprit
01:22:54vous voulez dire
01:22:54ça en effet Napoléon
01:22:57c'était plutôt cette époque
01:22:58nous on n'en parle pas
01:22:59on va parler uniquement
01:23:00des phénomènes de masse
01:23:01et je trouve que c'est embêtant
01:23:02parce que les enfants
01:23:03n'ont aucune chronologie
01:23:04il y en a un qui a cru
01:23:04et qui croyait que Napoléon III
01:23:06c'était le même
01:23:06que Napoléon I
01:23:07mais il était revenu
01:23:08comme Rambo 1
01:23:08Rambo 2
01:23:09Rambo 3
01:23:09il croyait que c'était le même
01:23:13je te jure
01:23:14il croyait que c'était
01:23:15mais c'est comme
01:23:16j'ai rencontré
01:23:19mais il croyait que c'était le même
01:23:21bah oui Napoléon III
01:23:22c'est le même
01:23:23que Napoléon I
01:23:24c'est Rambo
01:23:25Rambo 1
01:23:26Rambo 2
01:23:26Somaya
01:23:28à vous
01:23:29après le discours
01:23:34de François Bayrou
01:23:35l'intersyndicale
01:23:36avance sa réunion
01:23:37à vendredi
01:23:38au lieu de lundi
01:23:38réunion
01:23:39qui doit permettre
01:23:40au syndicat
01:23:41de se positionner
01:23:42par rapport à l'appel
01:23:43à bloquer le pays
01:23:43le 10 septembre prochain
01:23:45autre conséquence
01:23:46de la prise de parole
01:23:47de François Bayrou
01:23:48la bourse de Paris
01:23:49dévis
01:23:49et les actions des banques
01:23:50ont nettement cité
01:23:52à l'ouverture
01:23:53plombée par les incertitudes
01:23:54liées à la situation
01:23:55politique et budgétaire
01:23:57en France
01:23:57et puis une plainte déposée
01:23:59pour homicide
01:24:00involontaire
01:24:01contre le SAMU
01:24:02suite au décès
01:24:02d'un jeune homme
01:24:03de 24 ans
01:24:04janvier dernier
01:24:04malgré des appels
01:24:06au SAMU
01:24:06indument aucun secours
01:24:08n'a été envoyé
01:24:08à la victime
01:24:09qui a fait part
01:24:09de difficultés respiratoires
01:24:11merci Sommet
01:24:12il y a deux logues
01:24:12ne connaît pas
01:24:13le maréchal Pétain
01:24:14par exemple
01:24:14je voulais juste
01:24:15qu'on écoute
01:24:15sur les notes
01:24:16ce que disait Joachim
01:24:17le floc imad
01:24:17et vous me direz
01:24:18vous vous donnez des notes
01:24:19ah bien sûr
01:24:19oui
01:24:20donc c'est permis
01:24:21de donner des notes
01:24:21ah oui
01:24:22et honnêtement
01:24:23au collège
01:24:24on en donne
01:24:24alors après en primaire
01:24:25je ne sais pas
01:24:25en primaire
01:24:27on avait aussi des notes
01:24:28mais en tout cas
01:24:28au collège
01:24:28il y a des notes
01:24:29je crois qu'il y en a
01:24:29de moins en moins
01:24:30c'est ce que dit Joachim
01:24:31c'est qu'aujourd'hui
01:24:31on donne moins de notes
01:24:32en primaire
01:24:33alors écoutez
01:24:34écoutez ce que dit Joachim
01:24:35il sera avec nous demain
01:24:36d'ailleurs pour en parler
01:24:37plus longuement
01:24:37ça crée un stress
01:24:40sur les élèves
01:24:41c'est le mot du sociologue
01:24:42Pierre Merle
01:24:43parce qu'on ne supporte pas
01:24:44l'idée de hiérarchie
01:24:45comme si si vous voulez
01:24:47la hiérarchie
01:24:48était une injustice criante
01:24:49alors que le modèle républicain
01:24:50tel qu'il était issu
01:24:51de la révolution française
01:24:52reposait quand même
01:24:53sur l'idée
01:24:54qu'il fallait promouvoir
01:24:55les meilleurs
01:24:55selon la distinction
01:24:56des mérites et des vertus
01:24:57c'est pas une idée
01:24:58néofachisante
01:24:59c'est juste la déclaration
01:25:00des droits de l'homme
01:25:01et du citoyen
01:25:01bon malgré ça
01:25:02vous avez le moral
01:25:03c'est ça qui est important
01:25:04ah ouais moi oui
01:25:05bah oui je veux
01:25:06mais alors en littérature
01:25:07est-ce que par exemple
01:25:10Racine, Corneille
01:25:12le
01:25:12le
01:25:13moi j'essaye de
01:25:14Albert
01:25:15Zola
01:25:15moi j'essaye de continuer
01:25:17après par exemple
01:25:18vous voyez
01:25:18Thérèse Raquin
01:25:19sur des quatrièmes
01:25:20ça marche encore très bien
01:25:21oui
01:25:21c'est-à-dire
01:25:22vous voyez c'est un peu criminel
01:25:23on essaye
01:25:24alors j'essaye de leur
01:25:24de leur dire
01:25:25le théâtre classique
01:25:26alors le théâtre classique
01:25:28moi j'ai essayé
01:25:28de leur faire fait
01:25:29avec ma version
01:25:30c'est-à-dire bon
01:25:30alors c'est l'histoire
01:25:31d'une femme
01:25:32elle a tombé amoureuse
01:25:33de son beau-fils
01:25:34tu vas voir
01:25:34donc j'essaye de leur
01:25:36vendre le truc
01:25:36un peu de manière
01:25:37un peu
01:25:37mais la langue n'est pas facile
01:25:39la langue n'est pas facile
01:25:40il y a des mots
01:25:41qu'ils ne comprennent pas
01:25:43non
01:25:43alors c'est pour ça
01:25:44ces textes-là
01:25:45qu'on étudiait en autonomie
01:25:46quasiment
01:25:47enfin c'est-à-dire que
01:25:47voilà
01:25:48moi je me souviens très bien
01:25:49de l'avoir étudié en quatrième
01:25:50le professeur nous le faisait
01:25:51lire à la maison
01:25:52et puis après
01:25:53on étudiait des passages en classe
01:25:54
01:25:55faire lire à la maison
01:25:56sur certaines classes
01:25:57des pièces comme ça
01:25:58on va pas se mentir
01:25:59ça ne sert à rien
01:25:59c'est contre-productif
01:26:03mais étudier des extraits
01:26:05qui vont être contextualisés
01:26:07moi parfois
01:26:07on s'amuse à dire
01:26:09regardez ce beau langage
01:26:11on va essayer de le traduire
01:26:12en français contemporain
01:26:13et après on fait l'inverse
01:26:14on essaye de parler
01:26:15un français contemporain
01:26:16et on essaye de le traduire
01:26:17dans du beau langage
01:26:18mais grosso modo
01:26:20c'est quand même compliqué
01:26:21d'accéder à l'essence même
01:26:24d'un texte
01:26:24donc vous êtes obligé
01:26:25de le bricoler
01:26:25pour le rendre accessible
01:26:26on l'a rentré
01:26:27c'est lundi prochain ?
01:26:29c'est lundi prochain
01:26:30avant c'était le 15 septembre
01:26:31et avant encore
01:26:32c'était le 1er octobre
01:26:34on aura un référendum
01:26:35sur le temps scolaire
01:26:36bientôt
01:26:36rassurez-vous
01:26:37c'est début octobre
01:26:37vous savez pourquoi
01:26:38c'était début octobre ?
01:26:40parce que la France
01:26:41était rurale
01:26:42c'était les petits paysans
01:26:43on faisait les foins
01:26:43on attendait
01:26:45on faisait les foins
01:26:46à la ferme
01:26:47vous faisiez les foins
01:26:48Pascal à la ferme
01:26:49j'ai eu le ruble
01:26:50jamais
01:26:50monsieur Morandini
01:26:52à la parole
01:26:53bonjour
01:26:55ça commence bien
01:26:56vous avez raison
01:26:57on va se retrouver
01:26:58dans un instant
01:26:58pour Morandini Live
01:26:59bien évidemment
01:27:00et vous allez entendre
01:27:01en particulier
01:27:01le témoignage d'un jeune homme
01:27:03qui a vécu exactement
01:27:04ce qu'a vécu
01:27:05notre consoeur
01:27:06Isabelle
01:27:07puisqu'il s'est fait
01:27:08attaquer dans un bus
01:27:09parce qu'il a défendu
01:27:10deux jeunes femmes
01:27:11et il a le visage
01:27:12qui a été massacré
01:27:13avec une lame de 15 centimètres
01:27:14ça s'est passé en Allemagne
01:27:15et il est furieux
01:27:17il est furieux
01:27:17parce que la personne
01:27:18qui l'a agressée
01:27:19a été libérée
01:27:19au bout de 12 heures
01:27:21de garde à vue
01:27:22mais il sera avec où ?
01:27:24non c'est un témoignage vidéo
01:27:25merci Jean-Marc
01:27:27merci à Marine Lançon
01:27:30qui était avec nous
01:27:31comme tous les matins
01:27:33bien évidemment
01:27:34je vais vous redire également
01:27:36qui était avec nous ce matin
01:27:38c'était Tanguy
01:27:39à la réalisation
01:27:39Juliette était à la vision
01:27:40Greg et Titouan
01:27:41étaient au son
01:27:42merci donc à Marine
01:27:43à Héloïse Tertret
01:27:44toutes ces émissions
01:27:44sont à retrouver
01:27:45sur CNews.fr
01:27:47j'ai vu également
01:27:48que Jacques Vendroux
01:27:49m'avait envoyé un message
01:27:50et il pourra
01:27:53me dit-il
01:27:54on peut parler aussi
01:27:55de Riner
01:27:56de Platini
01:27:56et de Jaquet
01:27:57à l'école
01:27:58dit-il
01:27:59ça fait partie
01:28:00de la culture générale
01:28:01sans doute
01:28:01c'est ce que veut dire
01:28:02l'ami Jacques Vendroux
01:28:03merci à tous
01:28:04bonne journée
01:28:06et rendez-vous ce soir
01:28:07je vous promets
01:28:07de vous rapporter
01:28:08un livre d'histoire
01:28:08je vous rapporterai un manuel
01:28:10alors ça
01:28:11vous revenez quand ?
01:28:13demain soir
01:28:13mais là je ne pourrais pas
01:28:14vous l'apporter
01:28:14mais venez avec des manuels
01:28:17mais ça oui
01:28:17je vous en prendrai
01:28:18parce que moi
01:28:19j'ai encore le bled
01:28:20et j'ai encore
01:28:22la gare des Michards
01:28:23j'ai tous les 5
01:28:25aussi la gare des Michards
01:28:27je vous apporte le dernier
01:28:28le dernier manuel d'histoire
01:28:29collège lycée
01:28:30juste pour regarder
01:28:31bien sûr
01:28:31Jean-Marc Moronini
01:28:34dans une seconde
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1:27:14
À suivre