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BFM Business
  • il y a 4 mois
Ce mardi 26 août, dans sa chronique, Annalisa Cappellini a parlé des négociations sur le nucléaire iranien, qui reprennent aujourd'hui à Genève. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

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Transcription
00:006h47, retour de la matinale de l'économie avec Annalisa Capellini.
00:04On a parlé des négociations sur le nucléaire iranien qui reprennent.
00:07C'est aujourd'hui à Genève.
00:08D'un côté les responsables iraniens, de l'autre côté les français, les britanniques, les allemands,
00:12des européens qui menacent Téhéran à nouveau de sanctions.
00:16Est-ce que c'est possible ?
00:17Oui, tout à fait, c'est absolument possible.
00:18Les sanctions s'appliqueraient dès le mois d'octobre.
00:21C'est le mécanisme de snapback,
00:23donc ce mécanisme qui prévoit le rétablissement de sanctions
00:26en cas de non-respect d'un accord.
00:28Là, en l'occurrence, c'est l'accord de 2015 sur la non-prolifération du nucléaire iranien
00:35en échange de la levée des sanctions.
00:37Eh bien, dix ans après ce traité signé en 2015,
00:41les Européens considèrent que les Iraniens ne respectent pas les termes de l'accord,
00:45qu'ils continuent d'enrichir leur uranium à des fins militaires
00:49et donc ce que l'Iran évidemment réfute pour l'instant.
00:52En réalité, il faut être très clair, ces nouvelles sanctions n'arrangeraient personne.
00:56C'est plus une menace de la part de l'Europe.
00:58C'est plus une manière d'obliger les Iraniens à revenir à la table des négociations
01:02et surtout à reprendre le dialogue avec Washington.
01:06Alors l'Iran défraie un peu moins la chronique ces derniers temps,
01:09mais les tensions sont toujours très fortes avec Washington.
01:11Ah oui, peut-être même plus.
01:13Selon le guide suprême iranien,
01:15la situation actuelle avec les États-Unis est insoluble.
01:17qu'il n'y a pas de sortie possible.
01:21Ali Khamenei, qui ne s'est pas beaucoup exprimé depuis le cessez-le-feu du 14 juin,
01:25qui sort de son silence uniquement pour les questions qui lui tiennent vraiment à cœur,
01:29comme dans ce cas.
01:31Elle a dit que l'Iran refuserait de se soumettre aux dictates des États-Unis,
01:35aux ordres des États-Unis.
01:37Il y a la même fermeté aussi vis-à-vis d'Israël,
01:40avec toujours cette idée qu'on est dans une phase finalement pas de cessez-le-feu.
01:45On est vraiment encore dans la guerre,
01:46avec un conflit chaud armé qui peut reprendre à toute minute.
01:50Alors qu'est-ce qui se dit dans la classe politique iranienne ?
01:53Est-ce que tout le monde suit la position de Khamenei ?
01:56Eh bien, il y a de plus en plus de voix, on va dire, discordantes.
02:00Il y a des voix qui s'élèvent pour en tout cas demander au guide suprême un peu plus de souplesse.
02:05Ça vient surtout du front de la réforme.
02:07C'est la principale coalition des réformistes qui fait tout à fait partie du régime.
02:11Donc ce n'est pas des opposants, ce n'est pas des voix d'opposition encore.
02:15Mais en tout cas, cette coalition commence de plus en plus à s'exprimer
02:19en faveur d'un assouplissement de la position.
02:21Pour eux, le conflit avec Israël a démontré une chose,
02:24que oui, l'Iran peut se défendre tout seul,
02:26que l'Iran peut survivre en cas d'attaque directe.
02:29Mais à quel prix finalement ?
02:30Au prix de pertes humaines, financières, psychologiques,
02:34beaucoup trop lourdes, est-ce que ça en vaut vraiment le coup ?
02:37Peut-être pas selon le front des réformateurs.
02:39Quand vous dites réformateurs, est-ce qu'ils vont jusqu'à penser
02:42à une relation normale, normalisée avec les Etats-Unis ?
02:46Absolument, ils utilisent même ce terme de relation normalisée avec les Etats-Unis,
02:50des relations qui seraient fondées sur la dignité, la sagesse et l'opportunité.
02:53Vous imaginez, on n'aurait quand même pas pensé ça il y a seulement quelques semaines.
02:58Pour y arriver, ils proposent quelque chose d'encore plus révolutionnaire.
03:01Ils proposent la sortie du programme d'enrichissement d'uranium,
03:06l'arrêt volontaire de leur programme sur lequel l'Iran se base depuis des décennies
03:10en échange de la levée complète des sanctions.
03:13Alors peut-être que c'est plus une manière de déclarer une ouverture vis-à-vis des Etats-Unis,
03:18c'est plus une déclaration d'intention plutôt qu'une réelle volonté d'arrêter le programme.
03:22Mais en tout cas, c'est le signe qu'en Iran, même à l'intérieur du régime,
03:26la question du nucléaire commence à créer des divisions profondes.
03:29Merci beaucoup Anna-Lisa Capelini.
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