- il y a 6 semaines
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Playlist saison 23 : https://dailymotion.com/playlist/x845vy
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00:01Un aéronef se désintègre au-dessus du désert californien.
00:10S'affiche un sacré coup de perdre un collègue dont on était proche.
00:14Les enquêteurs ne savent pas quoi penser.
00:17C'est toujours la grande question, comment ça a pu arriver.
00:23On s'interrogeait beaucoup sur les performances du moteur.
00:26Tout s'est mis à vibrer. Je ne pouvais plus respirer.
00:33Les enjeux sont de taille.
00:35C'est un revers énorme. On doit découvrir ce qui a mal tourné.
00:41Envoyer un objet dans l'espace, ça comporte immanquablement des risques.
00:47L'avenir du tourisme spatial est en jeu.
00:56L'aéroport et port spatial de Mojave, en Californie du Sud,
01:11L'aéroport et port spatial de Mojave, en Californie du Sud,
01:24concentrent certaines des recherches en aérospatial les plus avancées.
01:27Aujourd'hui, une poignée de chanceux vont voir un appareil révolutionnaire s'envoler à une altitude vertigineuse.
01:39Son nom ?
01:41Spaceship 2.
01:42Spaceship 2.
01:51Démarrage système.
01:54L'avion a été conçu par l'entreprise américaine Scaled Composites.
01:58Tout dans le vert.
02:05À bord, on ne compte que deux pilotes d'essai.
02:09Mais la compagnie espère que cet avion sans pareil transportera bientôt des passagers jusqu'à la frontière avec l'espace.
02:18Checklist avant lancement.
02:20Merci.
02:21On doit ce projet au milliardaire britannique Sir Richard Branson.
02:30Ensemble, nous allons rendre l'espace accessible d'une façon dont l'homme pouvait seulement rêver jusqu'ici.
02:373, 2, 1...
02:42Le tourisme spatial a de beaux jours devant lui.
02:44Les aventuriers en quête de sensations fortes sont prêts à débourser 250 000 dollars pour un vol suborbital à 100 km d'altitude.
02:56C'est le grand frisson.
02:58Vous vivez 3 minutes d'apesanteur à flotter dans la cabine.
03:01L'espace d'un instant, vous êtes dans la peau d'un astronaute.
03:06Des centaines de clients ont déjà réservé leur siège.
03:09Mais Skilled Composites doit d'abord prouver que la technologie utilisée est sûre.
03:17Et cette étape prend plus de temps que prévu.
03:21Le projet accuse un retard de 7 ans.
03:27Ils n'avaient pas pris la mesure d'un tel projet.
03:30Et en 2014, ils se sont dit qu'il fallait donner un petit coup de fouet.
03:35Sinon, ils risqueraient de décevoir et de perdre des clients.
03:39Il y a urgence.
03:46L'avenir du programme repose désormais sur les épaules de deux pilotes d'essai.
03:51Peter Seabold, 43 ans, est un ingénieur multirécompensé.
03:56Il a déjà piloté 11 avions expérimentaux de toutes sortes.
03:59Michael Osbrey, son copilote de 39 ans, est un pilote d'essai aguerri et un ingénieur aéronautique.
04:07Ils se sont entraînés près de 9 mois pour cette mission.
04:12C'était deux pilotes très expérimentés, la crème de la crème.
04:22Leur avion à moteur fusée est suspendu à un jet de près de 45 mètres d'envergure.
04:31L'avion porteur a été baptisé White Knight 2.
04:37Spaceship 2, essai radio.
04:40Spaceship 2, White Knight 2, je vous reçois 5 sur 5.
04:44Les pilotes de l'avion porteur vont mener Spaceship 2 à 14 kilomètres dans les airs.
04:54C'est à cette altitude que l'avion spatial se détachera,
04:58allumera son moteur fusée et montera d'encore 30 kilomètres jusqu'à la frontière avec l'espace
05:07pour ensuite redescendre en planant.
05:09Le gros avantage d'un lancement aéroporté, c'est de partir de 10-15 kilomètres en l'air.
05:18C'est un gain énorme comparé à un lancement depuis le sol.
05:27Un homme assure la surveillance du vol en collaboration avec une équipe d'ingénieurs
05:33et reste en communication directe avec les quatre pilotes.
05:39En cas de problème, il est habilité à annuler la mission.
05:47On a un avertissement sur le courant de la batterie.
05:50Il est négatif. 0,01.
05:54Il faut d'abord que l'alimentation centrale s'éteigne, je crois.
05:58Base, c'est ça ?
05:59Oui, la puissance est plus forte. Elle utilise l'alimentation centrale.
06:05C'est comme un petit centre de contrôle, comme au centre spatial Johnson.
06:09Les ingénieurs récupèrent énormément de données de l'appareil et suivent ses performances à la seconde près.
06:18Spaceship 2 va effectuer son 36e vol d'essai.
06:25Mais il ne s'agit que du 4e vol motorisé.
06:28Il devait aller plus haut et allumer le moteur plus longtemps que lors du vol motorisé précédent.
06:33Il s'agit de tester un nouveau moteur fusée qui brûle un carburant expérimental à base de grains de nylon, censé emmener le véhicule à plus de 40 km d'altitude.
06:48Vérif pré-lancement terminé.
06:51Reçu.
06:53White Knight 2, Spaceship 2, pré-vol terminé.
06:56Bien reçu.
06:58Base, on est prêt.
07:00À 9h20,
07:03White Knight 2, vous avez le feu vert.
07:06Autorisation est donnée au pilote de décoller.
07:17L'avion porteur s'élance sur la piste à 150 nœuds, soit près de 280 km heure.
07:29Quand un pilote participe à un vol d'essai, intérieurement, il se met beaucoup de pression.
07:39Il cherche à maximiser le retour sur investissement, si l'on peut dire, en fournissant aux ingénieurs le plus de données possible.
07:46Le vol devrait durer une petite heure.
07:52C'est le commandant Seabold qui manœuvre, tandis que le copilote Oldsbury surveille les performances de l'appareil et le configurera pour l'atterrissage.
08:02Ça va, le contrôleur du système de pressurisation ?
08:08Alors qu'il gagne de l'altitude...
08:11Oh là !
08:13Un des écrans multifonctions s'éteint...
08:15puis se rallume.
08:25C'est bon.
08:28Baz, un de nos écrans s'est éteint quand on a tourné le petit bouton en bas à droite.
08:35Bien reçu.
08:37On le voit se rallumer à l'instant.
08:41C'est une première.
08:43Du moins dans l'avion.
08:46Bon, t'es prêt pour les vérifs à 30 000 pieds ?
08:50Je suis prêt.
08:59Au sol, l'enthousiasme est palpable.
09:01Un vol spatial, c'est fait pour repousser les limites.
09:07Et c'est synonyme d'aventure.
09:09Les gens raffolent de ce genre de choses.
09:13Largage de Space 2 dans deux minutes.
09:17Tu peux armer le largage.
09:19Je demanderai l'allumage.
09:22Quelques minutes avant le lancement,
09:25les pilotes passent en revue les tâches à effectuer.
09:27T'indiques le cabrage, le piqué, le trim, déverrouillage à 1,4.
09:37Tout va très vite.
09:39Ils n'ont pas le temps de sortir la checklist et de la lire.
09:44Tout est une question de secondes.
09:49Le trim est bon pour le planer.
09:51Feu vert pour largage.
09:52Le lancement de Space 2 est autorisé.
09:59Bon, c'est parti.
10:02Allez, manche.
10:05Le manche a poussé.
10:09Le commandant pousse le manche,
10:11afin que l'avion descende et s'éloigne de White Knight 2 après le largage.
10:15Armé, voyant jaune.
10:28Envoyer un objet dans l'espace à des vitesses aussi élevées,
10:34ça comporte immanquablement des risques.
10:36Le risque zéro n'existe pas.
10:40Dans 5, 4, 3, 2, 1.
10:46Le largage.
10:47Le largage.
10:48Le largage.
10:49Le largage.
10:53Le largage.
10:54Le largage.
10:55Le largage.
10:58Spaceship 2 se détache de White Knight 2 comme prévu.
11:05Cet avion révolutionnaire va-t-il pouvoir emmener son équipage jusqu'à la frontière avec l'espace
11:11et le ramener sur Terre en toute sécurité ?
11:13Alors que Spaceship 2 tombe de son avion porteur,
11:21Allumage.
11:22Michael Oldsbury arme le moteur fusée expérimental.
11:26Armé.
11:27Allumage.
11:3227 tonnes de poussées les propulsent vers la vitesse du son.
11:38Voyant OK.
11:39La vitesse de pointe était quasiment Mach 3, soit 3 fois la vitesse du son,
11:45c'est-à-dire plus de 3200 kilomètres par heure.
11:53Ça secouait énormément.
11:55Rappelez-vous les pires turbulences que vous avez vécues et multipliez ça par 10.
12:02Il testait surtout le moteur fusée qui devait être allumé plus longtemps.
12:06Il devait être allumé pendant 38 secondes.
12:16Mais 14 secondes après l'allumage,
12:20un ingénieur au sol remarque une anomalie dans les données.
12:24On annule.
12:31On annule.
12:33Ordre est immédiatement donné à l'équipage d'annuler la mission.
12:40Mais il est trop tard.
12:41Procédure d'urgence en cours.
12:56Feuillet rouge 2.
12:57Mon mari regardait avec des jumelles.
13:02Il a dit qu'il y avait un truc bizarre.
13:04Et on a vu deux morceaux tomber du ciel.
13:07J'avais des amis proches sur place.
13:12J'étais inquiet pour eux.
13:14C'est la question que tout pilote se pose quand un accident se produit.
13:18Comment ça a pu arriver ?
13:21Procédure d'urgence en cours.
13:24Feuillet rouge 2.
13:26Lancement du protocole de recherche.
13:28White Night 2.
13:34Par miracle, Peter Seabold a réussi à ouvrir son parachute.
13:41Il est blessé, mais en vie.
13:45Il n'y avait pas de système de sortie d'urgence ou de capsule de sortie.
13:50Tout ce que ces deux hommes pouvaient faire,
13:52c'était espérer que leur parachute se déploie.
13:54Michael Hallsbury n'a pas cette chance.
14:00Pris au piège dans le cockpit,
14:02lors de la dislocation,
14:04il meurt dans l'accident.
14:08Le tourisme spatial est un objectif que tout le monde voulait voir se réaliser
14:13grâce à ce tout nouvel appareil.
14:15S'affiche un sacré coup de perdre dans un accident
14:19un collègue de qui on était proche
14:21et avec qui on a travaillé tous les jours
14:22pendant toute la durée du programme.
14:28Bonsoir.
14:29Ce vendredi est marqué par une explosion mortelle
14:31à 15 000 mètres d'altitude dans le désert de Mojave.
14:35Qu'a-t-il bien pu se passer ?
14:36Les débris sont éparpillés sur huit kilomètres.
14:47Les secouristes aperçoivent le parachute de Peter Seabold
14:50qu'ils transportent à l'hôpital.
14:51C'était absolument dramatique.
14:56C'est bouleversant pour les familles des pilotes.
15:00C'est une journée noire pour Virgin Galactic et le tourisme spatial.
15:05C'est un envers énorme.
15:06On doit découvrir ce qui a mal tourné et trouver une solution.
15:12La tâche incombe au Conseil national de la sécurité des transports américains.
15:19Pour le NTSB, mener une enquête sur un accident impliquant un véhicule spatial n'a rien de nouveau.
15:24En 2003, une cinquantaine d'employés du NTSB avaient aidé à identifier les causes qui avaient conduit à la désintégration de la navette Columbia.
15:41Qu'un accident implique un avion de ligne commerciale ou un aéronef spatial, notre travail reste sensiblement le même.
15:50Les principes d'ingénierie sont identiques.
15:54Les pièces et les mécanismes diffèrent un peu parce que l'environnement dans lequel ils sont utilisés n'est pas le même.
16:01Mais les principes scientifiques s'appliquent de la même façon.
16:04Commençons par le moteur fusée.
16:07D'accord.
16:09C'est Lorenda Ward qui chapeaute l'enquête.
16:14Elle demande à son équipe de retrouver les composants du moteur.
16:20On cherchait des traces d'incendie en vol ou qui s'étaient déclarées lors du crash.
16:28Mais on n'a rien trouvé de probant.
16:33Michael Bauer est enquêteur spécialisé.
16:37Son travail consiste à déceler le moindre dysfonctionnement d'un système de bord.
16:41Je travaillais conjointement avec l'ingénieur de propulsion.
16:48On a passé en revue les éléments relatifs à la propulsion qui auraient pu provoquer la dislocation en vol.
16:53Spaceship 2 est équipé d'un nouveau moteur fusée qui brûle un carburant hybride expérimental à base de protoxyde d'azote et de grains de nylon.
17:07Ce moteur moderne permet d'atteindre des altitudes extrêmes tout en consommant moins de carburant.
17:15Mais ces améliorations ont un revers.
17:21Une explosion a plus de chances de se produire si le carburant ne s'enflamme pas correctement.
17:25Serait-ce ce qui s'est passé dans le ciel californien ?
17:36On avait listé plusieurs éléments à étudier en priorité.
17:42On a mené un vrai travail de fourmi.
17:46On recherchait des valves, des raccords et d'autres petits composants essentiels comme les unités de stockage des données.
17:58Je ne vois pas de brûlure sur le moteur fusée.
18:01Les enquêteurs sont à l'affût de signes qui indiqueraient une explosion du moteur.
18:06L'avion était en matériaux composites mais il était peint.
18:12Donc il aurait très bien pu y avoir des boursouflures sous la peinture ou des matériaux qui auraient fendu.
18:17Mais on n'a rien trouvé de tout ça.
18:19Ni explosion ni incendie.
18:26L'enquête sur le terrain a montré que le moteur n'était pas du tout en cause.
18:32Écarter une hypothèse constitue une avancée en soi.
18:43Mais les enquêteurs savent qu'un très long travail les attend pour déterminer ce qui a mal tourné au cours de ce vol d'essai.
18:53On annule.
19:02Cette vision du désert californien constellée de morceaux d'avion vient mettre à mal l'avenir du tourisme spatial.
19:10Le NTSB veut des réponses.
19:13Qu'est-il arrivé à Spaceship 2 pendant son vol à haute vitesse ?
19:20Est-ce qu'il y a eu des soucis avant l'accident ?
19:23Une alerte se déclencher.
19:25On annule.
19:37Je peux voir les images des vidéos extérieures ?
19:39Vous voyez ?
19:47La poutre de queue s'est repliée au niveau de la charnière du système de mise en drapeau.
19:52L'avion est passé en mode drapeau ?
19:54Le mode drapeau est une caractéristique de Spaceship 2.
20:03L'avion change de forme en vol.
20:08Après avoir atteint l'altitude maximale, les pilotes font pivoter les empennages vers le haut pour les mettre en drapeau, ce qui augmente la traînée et ralentit la descente.
20:19Le véhicule peut alors effectuer une rentrée sans danger dans l'atmosphère et planer jusqu'à la piste.
20:30Cette position garantit une attitude solide lors de l'entrée dans l'atmosphère et grâce à l'augmentation de la traînée, cette position est encore plus stable.
20:40Une caméra présente dans le poste de pilotage permet aux enquêteurs de voir ce qu'il s'y est passé.
20:49Il a déverrouillé le système de mise en drapeau ?
20:56Oui.
20:58Mais est-ce qu'il l'a effectivement déployé ?
21:01Non, personne n'a touché à la manette.
21:07Pour la mise en drapeau, il y a deux étapes.
21:11Le pilote doit d'abord déverrouiller le système afin que la poutre de queue puisse pivoter au moment voulu.
21:17Ensuite, la manette doit être tirée pour que la poutre de queue soit effectivement déployée.
21:22On essayait de trouver le lien entre les deux. Sur la vidéo, on voit que le copilote a déverrouillé le système.
21:31Mais à aucun moment, on le voit déployer effectivement l'empennage.
21:36Pourtant, d'après la vidéo extérieure, il y a bel et bien eu basculement. On était face à un problème dynamique.
21:42Pour une raison inconnue, le système conçu pour ralentir l'avion au cours de sa descente s'est déployé alors que les pilotes accéléraient jusqu'à la vitesse du son.
21:59Ça cabre ! Ça cabre !
22:02Si la cause n'est pas découverte, le rêve que nourrit Richard Brunson pour le tourisme spatial risque de ne jamais se concrétiser.
22:12Dans un hangar improvisé, les enquêteurs inventorient et examinent les composants retrouvés dans le désert.
22:27Et les vérins ?
22:30Des vérins hydrauliques maintiennent la poutre de queue en position jusqu'à ce que les pilotes décident de la déployer.
22:37En s'allongeant, ces vérins vont mettre la queue en drapeau pour l'entrée dans l'atmosphère.
22:46Sur la table.
22:48Leur bon fonctionnement est capital pour l'appareil.
22:50On voulait s'assurer qu'il n'y avait aucune anomalie préexistante au niveau des vérins hydrauliques,
22:59qui aurait pu soit empêcher le maintien de l'empennage en configuration normale,
23:05soit provoquer une mise en drapeau non volontaire.
23:09La coque est endommagée.
23:16Il convient de déterminer si les dégâts ont été causés par la dislocation en vol,
23:22ou s'ils sont apparus après.
23:28La réponse ne tarde pas à arriver.
23:30On a découvert des particules qui provenaient du désert,
23:37signe que les dégâts étaient postérieurs à la dislocation.
23:42C'est dû à l'impact ?
23:45Le fait d'avoir des dégâts dus à l'impact sur les vérins hydrauliques et certains autres composants
23:52nous a conduit à penser qu'il n'y avait pas d'anomalie préexistante dans le système de mise en drapeau.
24:01Examinons le reste du système.
24:04On s'est demandé, comment se fait-il que le système de mise en drapeau ait fonctionné
24:10alors qu'il n'y avait pas de soucis internes ?
24:13On a fait énormément de recherches grâce à l'éventail de données dont on disposait.
24:19Affiche-le sur le grand écran.
24:22Bon, on va regarder la vitesse et l'altitude.
24:27La télémesure du vol est passée au crible.
24:30À l'instar de l'enregistreur des paramètres d'un avion de ligne,
24:36elle permet de voir les performances de l'appareil,
24:40ainsi que les actions des pilotes.
24:45Stop !
24:46SpaceShipTwo est largué ici,
24:49et il y a allumage moteur.
24:52Tout a l'air en ordre.
24:53Voyons ce qu'ont fait les pilotes après l'allumage.
24:59On a pu croiser les données avec les images qu'on avait.
25:03Il nous a fallu établir une corrélation temporelle entre la vidéo
25:07et toutes les données qu'on avait récupérées.
25:11Attends.
25:11Les vérins hydrauliques ont été déverrouillés environ 8 secondes après l'allumage du moteur,
25:19et 4 secondes plus tard, le véhicule s'est disloqué.
25:22Juste après le largage,
25:28les pilotes ont dû effectuer plusieurs tâches critiques en très peu de temps.
25:33Mais les ont-ils exécutées dans le bon ordre ?
25:35Allumage.
25:37Et dans le temps imparti ?
25:3908.
25:41Déverrouillage.
25:41La réponse à ces questions est cruciale.
25:51Bon.
25:52C'est parti.
25:54L'exécution rigoureuse des tâches dans le cockpit
25:56pourrait permettre de comprendre la dislocation en vol de Spaceship 2.
26:01Les enquêteurs sont résolus à creuser davantage.
26:06Armés.
26:07Voyons jaunes.
26:08Ils font appel à des ingénieurs de Scaled Composites,
26:14l'entreprise qui a conçu le vaisseau.
26:16Installez-vous ici.
26:18On va débarrasser la table.
26:20Dans une enquête,
26:22on sollicite l'aide des parties en présence
26:24dont les connaissances peuvent nous permettre
26:26de comprendre ce que faisaient les pilotes à tel moment
26:28ou ce qu'ils auraient dû faire à tel autre.
26:33Quand est-il censé déverrouiller le système de mise en drapeau ?
26:37Entre Mach 1.4 et Mach 1.8.
26:43Lance.
26:49Hi-ha !
26:510.8.
26:55Déverrouillage.
26:59Pause.
26:59Il a déverrouillé le système à Mach 0.8.
27:04C'est trop tôt ?
27:07Sur la vidéo,
27:10on voyait clairement
27:11que le copilote avait déverrouillé le système
27:14plus tôt que prévu.
27:19C'est plus sûr de le faire à basse vitesse, non ?
27:22Au contraire, ça peut être catastrophique.
27:26Parce que les forces ascendantes sur la queue
27:28sont à leur maximum.
27:34Lorsque l'appareil n'a pas encore atteint la vitesse du son,
27:37des forces aérodynamiques
27:39exercent une pression vers le bas
27:41au niveau de la queue
27:42qu'elles maintiennent en place.
27:43À l'approche du mur du son,
27:47les forces changent
27:48et poussent la queue vers le haut.
27:52Et quand l'avion dépasse la vitesse du son,
27:55les forces maintiennent de nouveau
27:56la queue en place.
27:59Voilà pourquoi
28:00les pilotes sont formés
28:01à ne déverrouiller le système
28:02qu'à la toute fin de la montée.
28:04Voyons, OK !
28:05En phase transsonique,
28:09une force ascendante énorme
28:11s'exerce sur la poutre de queue de l'avion.
28:14Et le système de mise en drapeau
28:16n'était pas conçu
28:17pour supporter un tel facteur de charge.
28:23Alors les vérins
28:24n'ont pas pu maintenir la queue en place.
28:29Le déverrouillage
28:30de la poutre de queue à basse vitesse
28:32était l'erreur à ne pas commettre.
28:35Les forces aérodynamiques
28:39ont fait se déployer l'empennage,
28:42ce qui a conduit
28:42à la dislocation de l'appareil.
28:46Cetabre !
28:47Cetabre !
28:48En déverrouillant prématurément,
28:50il n'y avait aucun retour
28:52en arrière possible.
28:55La destruction du véhicule
28:56était inévitable.
28:58Le copilote a déverrouillé trop tôt.
29:01Pourquoi un pilote d'essai
29:03aussi aguerri
29:04aurait-il choisi
29:05de déverrouiller la poutre de queue
29:06au pire moment qui soit ?
29:08Croyant, OK.
29:10Déverrouillage.
29:14On annule.
29:15On annule.
29:22Les dossiers de vol
29:23de Michael Osbrey
29:24sont épluchés.
29:25L'homme avait plus de 200 000 heures
29:30à son actif
29:31et avait effectué
29:33huit voles sur Spaceship 2.
29:38En plus d'être pilote d'essai,
29:40il était instructeur
29:41et il avait remporté un prix
29:43en tant qu'ingénieur
29:44chez Scaled Composites.
29:45Ces deux pilotes
29:49étaient hautement qualifiés.
29:51Ils dépassaient de loin
29:52les qualifications minimum
29:54requises par la FAA.
29:56Ils avaient aussi piloté
29:57différents appareils
29:58chez Scaled Composites
30:00et ils avaient participé
30:02au projet Spaceship 1
30:03et volé sur White Knight 2.
30:07Allons parler au commandant de bord.
30:09Peter Seabold a été
30:13grièvement blessé
30:14dans l'accident.
30:17Sera-t-il en mesure
30:18d'expliquer pourquoi
30:19son collègue a déverrouillé
30:20le système de mise en drapeau
30:2216 secondes trop tôt ?
30:24Est-ce qu'il y a eu
30:24des soucis avant l'accident ?
30:27Vous vous souvenez
30:28à quel moment
30:30Mike a déverrouillé
30:31le système ?
30:33Non.
30:34Non, j'ai rien vu.
30:36Quand vous êtes vous rendu compte
30:37qu'il y avait un problème,
30:39quand tout s'est mis à vibrer
30:40après l'allumage moteur.
30:43Allumage.
30:47Et l'avion a...
30:49a cabré sévère.
30:52Ça cabre !
30:53Ça cabre !
30:55Et la force G s'est envolée.
30:59Je ne pouvais plus respirer.
31:02Est-ce qu'il y a eu autre chose ?
31:08Maintenant que j'y pense,
31:09l'écran a redémarré
31:14pendant le vol.
31:16C'était jamais arrivé avant.
31:19Un écran défectueux
31:20pourrait être une piste.
31:24Oula !
31:26Il y a eu une micropamme
31:28de l'écran.
31:29Sauf que les données
31:30qui y figurent
31:31aident les pilotes
31:32à garder un oeil
31:33sur le fonctionnement
31:34du système de mise en drapeau,
31:35du système électrique
31:37et celui de propulsion.
31:39Par conséquent,
31:41une défaillance
31:41dans le système d'affichage
31:43était source d'inquiétude,
31:44vu que des informations erronées
31:46auraient pu conduire
31:47l'équipage
31:48à prendre les mauvaises décisions.
31:49C'est bon.
31:54Mets-le ici.
31:56Les enquêteurs relient un écran
31:59à la télémesure du vol
32:01afin de recréer
32:02les conditions
32:02après la panne.
32:04Scaled Composites
32:09avait un écran identique
32:11et grâce aux données
32:12qu'on a pu réinjecter,
32:14on était en mesure
32:15de voir ce que voyait
32:16l'équipage
32:17lors de l'accident.
32:23Si l'indication
32:24de la vitesse
32:25était fausse
32:25et que les pilotes
32:27croyaient voler
32:27un Mach 1-4
32:28alors qu'ils ne volaient
32:29qu'un Mach 0-8,
32:31cela expliquerait
32:32la décision du copilote
32:33de déverrouiller plus tôt.
32:39Tout est parfaitement correct.
32:43Les pilotes recevaient
32:44des données exactes.
32:49Ils n'ont pas été victimes
32:51d'une erreur du système.
32:53L'action du copilote
32:54paraît alors
32:55d'autant plus incompréhensible.
32:57Déverrouillage.
33:02Le NTSB cherche
33:07à savoir
33:08si les pilotes
33:09avaient conscience
33:10du danger
33:10que posait un déverrouillage
33:11précoce
33:12de la poutre de queue.
33:14Les manuels
33:15de formation
33:15et d'utilisation
33:16de Scaled Composites
33:17sont épluchés.
33:20Qu'est-ce qu'on leur a dit
33:22s'ils déverrouillaient
33:22le système trop tôt ?
33:23Déverrouillage.
33:35Il n'est fait aucune mention
33:36de ce scénario catastrophe.
33:39Il n'y a pas le moindre
33:40avertissement sur ce qui se
33:41produirait.
33:44Que disent les ordres
33:45d'essai ?
33:46Les pilotes reçoivent
33:55des ordres d'essai,
33:57des fiches
33:57qui comprennent
33:58des informations
33:58sur l'aéronef,
34:00sur le but de la mission
34:01et sur ce que l'équipage
34:03doit faire
34:03à chaque étape du vol.
34:05T'indiques le cambrage.
34:07C'est la bible
34:07d'un vol d'essai.
34:09Le piqué
34:10déverrouillage
34:12à 1.4.
34:13Déverrouillez l'empennage
34:18lorsque l'avion
34:18atteint Mach 1.4.
34:23Mais rien sur ce qui se passerait
34:25si c'était fait avant.
34:29Il n'y avait aucune note
34:31qui disait
34:31« Si vous le faites trop tôt,
34:33l'avion sera détruit. »
34:35Il n'y avait pas
34:36la moindre mise en garde.
34:41Ça date de quand ?
34:43Seules deux petites références
34:46écrites sur le sujet
34:47sont exhumées.
34:51Un email de 2010
34:53et une diapo de 2011.
34:57C'est tout.
34:59Ils n'ont retrouvé
35:00qu'un email
35:01et une diapositive
35:02de présentation.
35:03Ça remontait à 4 ans.
35:05C'était loin d'être frais
35:06dans l'esprit des pilotes.
35:08Ils n'avaient peut-être
35:09pas conscience des risques.
35:10Catherine Wilson
35:14est spécialiste
35:16de l'analyse
35:16des performances humaines.
35:20On a été très troublés
35:21de découvrir
35:22que la conséquence
35:23désastreuse
35:24d'une telle erreur
35:25n'était pas du tout
35:26mise en avant
35:26lors de l'entraînement
35:27ou dans les manuels
35:29des pilotes.
35:31Les enquêteurs
35:32décident alors
35:33d'interroger
35:34les concepteurs
35:34de l'avion.
35:35Pourquoi il n'y a
35:38aucun garde-fou
35:39pour le système
35:39de mise en drapeau ?
35:41Ça nous paraissait
35:42inutile.
35:44On s'est aperçu
35:45que les ingénieurs
35:46n'avaient pas du tout
35:47pris en compte
35:47les limites
35:48de l'être humain
35:49lors de la conception
35:50du système.
35:52Voilà pourquoi
35:52ils n'avaient intégré
35:53aucune sécurité
35:54qui pouvait empêcher
35:55qu'une simple erreur humaine
35:57se solde par une catastrophe.
36:00Ils doivent parfaitement
36:01connaître leur mission.
36:02Ils plaçaient leurs hommes
36:05bien au-dessus
36:06du simple pilote
36:07de ligne.
36:09Pour eux,
36:10un pilote d'essai
36:11ne pouvait jamais
36:12connaître un raté.
36:16Je comprends mieux
36:17pourquoi ils ne s'attendaient
36:18à aucune erreur.
36:22Le copilote
36:23avait effectué
36:24112 simulations
36:25de la mission.
36:30Max 08
36:31L'entraînement
36:35en simulateur
36:35était très important.
36:37Il leur permettait
36:38de se familiariser
36:39avec les différents
36:40scénarios
36:40avant de prendre place
36:42dans le véhicule.
36:44Dans les quelques mois
36:46qui ont procédé
36:46l'accident,
36:48ils ont fait
36:48une quinzaine
36:49de séances
36:49en simulateur.
36:51Ils connaissaient
36:52parfaitement
36:52les ordres d'essai
36:53et les procédures
36:55à suivre.
36:57Le copilote
36:58n'a jamais déverrouillé
36:59trop tôt.
36:59Non, attends.
37:07D'après les dossiers,
37:08Michael Osbrey
37:09n'a jamais commis
37:10l'erreur
37:11en simulateur.
37:13Par contre,
37:13à une reprise,
37:15il a fait l'erreur
37:15de déverrouiller
37:16trop tard.
37:1812 degrés.
37:20Déverrouillage.
37:2114 degrés.
37:23On annule.
37:24On annule.
37:24Pour s'assurer
37:28du bon fonctionnement
37:29du système
37:29de mise en drapeau,
37:31la mission
37:31était annulée
37:32si le déverrouillage
37:33ne se faisait pas
37:34au plus tard
37:35à Mach 1-8.
37:37Si à Mach 1-8,
37:39ils n'avaient toujours
37:40pas déverrouillé,
37:41la simulation
37:42s'arrêtait nette
37:43et on a eu trace
37:44que le copilote
37:45avait tardé
37:46à déverrouiller
37:46le système
37:47lors d'une séance.
37:50Il doit déverrouiller
37:52avant Mach 1-8.
37:53S'il s'y prend trop tard,
37:57la mission est annulée.
37:59L'annulation d'une mission
38:00n'a rien de fatal en soi.
38:02Mais cette erreur
38:03commise en simulateur
38:05plusieurs mois plus tôt
38:05a-t-elle eu une incidence
38:07le jour du crash ?
38:08On annule.
38:09On annule.
38:11Allumage.
38:14Pourrait-elle expliquer
38:16ce qui a mal tourné
38:16dans Spaceship 2 ?
38:1814 secondes
38:23après l'allumage
38:24du moteur,
38:2508,
38:26déverrouillage.
38:27la destruction
38:28a été totale.
38:30Comment ce vol d'essai
38:31a-t-il pu prendre fin
38:32si rapidement ?
38:37Le NTSB est en quête
38:40d'indices
38:41dans les checklists
38:42des pilotes.
38:43et l'annonce
38:44Mach 08
38:45puis le compensateur.
38:51L-4.
38:53Vérification terminée.
38:54T'indiques le cabrage,
38:55le piqué,
38:57le trim,
38:58déverrouillage à 1-4.
39:01Les deux hommes
39:02étaient extrêmement
39:03affairés lors du vol.
39:06Vérifie ton attitude.
39:07Ils avaient la pression
39:10de toujours faire
39:11ce qu'il fallait
39:12au bon moment.
39:14Ils essayaient
39:14d'aller au devant
39:15de la machine.
39:17Réglage sur...
39:19Dans le sens
39:19où ils ne voulaient pas
39:21être à la traîne.
39:22Ils se disaient
39:23je dois faire telle action
39:24en un temps donné
39:25mais là,
39:26je suis prêt
39:27donc je le fais.
39:33C'est cette pression
39:34de faire les choses
39:35au bon moment
39:35qui conduit
39:36à parfois
39:37trop anticiper
39:38et on en arrive
39:40à faire quelque chose
39:41trop tôt
39:41ou par mégarde.
39:44Cette pression
39:45de faire les choses
39:46au bon moment
39:47expliquerait en partie
39:48pourquoi Michael Osbrey
39:50a déverrouillé
39:52le système trop tôt.
39:55S'il ne le déverrouille pas
39:57avant Mach 1,8
39:59il sait que la mission
40:00sera annulée.
40:02Donc autant le faire
40:03pour être tranquille.
40:05les enquêteurs
40:07font une autre
40:07découverte.
40:10Je peux revoir
40:11la vidéo du simulateur?
40:17C'est très peu ressemblant.
40:21En simulateur,
40:23les sensations
40:23d'un vol motorisé
40:24n'étaient pas reproduites.
40:28Il n'y avait pas
40:29de vibrations
40:30ou de force G.
40:33Être dans un simulateur
40:35et aux commandes
40:36du vrai avion,
40:36ce n'est pas la même chose.
40:38Le copilote
40:39avait beau se rappeler
40:40ses séances,
40:42une fois le moteur allumé,
40:43les sensations
40:44n'étaient plus du tout
40:45les mêmes.
40:48Voyons.
40:49Les vibrations
40:51peuvent être pesées
40:52sur la décision
40:53du copilote
40:54ce jour-là.
40:56C'était une pression
40:56supplémentaire
40:57avec laquelle
40:58il devait composer.
41:01YIHA!
41:04Son dernier vol motorisé
41:06remontait à avril 2013,
41:08soit 18 mois
41:09sans vivre ses sensations.
41:11Même pour un excellent
41:12pilote d'essai,
41:13toutes ses vibrations
41:14et ses accélérations
41:15qui vous assaillent
41:16restent perturbantes.
41:17Les enquêteurs
41:22comprennent enfin
41:23ce qui s'est passé.
41:26Il était dans un environnement
41:27peu familier.
41:30Il avait beaucoup à faire.
41:32Il a décidé
41:33de déverrouiller plus tôt
41:35sans forcément
41:35avoir conscience
41:36des risques.
41:40Les pilotes d'essai
41:42restent d'abord
41:42et avant tout
41:43des êtres humains
41:45et l'erreur est humaine.
41:47Les limites
41:48de nos pilotes
41:49doivent être
41:49prises en considération.
41:52Le NTSB
41:53épingle
41:53Scaled Composites
41:54pour ne pas
41:57s'être assurés
41:58que ces pilotes
41:59comprenaient les risques
42:00d'un déverrouillage
42:00précoce du système
42:01de mise en drapeau
42:02et pour ne pas avoir
42:04pris de mesures
42:05pour empêcher
42:05une telle action.
42:06Ça cabre !
42:07Ça cabre !
42:09Les ingénieurs
42:10auraient dû réfléchir
42:11à un dispositif
42:12de sécurité
42:13plutôt que de tout
42:15faire reposer
42:16sur l'entraînement
42:16des pilotes
42:18et sur la bonne
42:18exécution des tâches.
42:20Déverrouillage.
42:23Intégrer ne serait-ce
42:24qu'un capteur
42:25qui aurait physiquement
42:26empêché les pilotes
42:27de déverrouiller
42:27prématurément,
42:28ça aurait pu faire
42:29toute la différence.
42:30On annule.
42:57Dans son rapport final,
42:58le NTSB pointe du doigt
43:00les concepteurs
43:01qui n'ont pas installé
43:03de garde-fous
43:04destinés à éviter
43:05qu'une erreur humaine
43:06aboutisse à une catastrophe.
43:14Lorsque vous avez
43:14un facteur humain
43:15dans l'équation,
43:17le risque de l'erreur
43:18humaine existe,
43:19quand bien même
43:20votre système
43:20est très bien conçu.
43:22L'excellence
43:22de ces deux hommes
43:23n'a pas empêché
43:24que l'un d'entre eux
43:25commette une erreur.
43:27Dans la marine,
43:27on avait coutume
43:29de dire que
43:30le manuel d'utilisation
43:31du F-14
43:32était écrit
43:33en lettres de sang
43:33parce qu'à chaque accident
43:35quelqu'un disait
43:36« Ah, ça,
43:37on aurait dû leur dire.
43:38À partir de maintenant,
43:39on le fera. »
43:41L'homme apprend
43:41de nos erreurs.
43:44Nous allons tirer
43:45les leçons
43:46de cet accident.
43:47Nous reconstruirons
43:48un autre avion
43:49et nous nous assurerons
43:50qu'il est absolument sûr
43:51et sans danger.
43:52Nous irons au bout
43:53de notre projet
43:53et nous nous inscrirons
43:54dans l'histoire.
43:55« Ah, ça va. »
43:56« Ah, ça va. »
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