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Transcription
00:00Puissance réglée.
00:02Le vol 800 de la TWA a explosé en plein vol.
00:08L'océan est en feu.
00:10C'était affreux.
00:12230 personnes ont trouvé la mort.
00:16Des témoins parlent de visions d'épouvante.
00:20Beaucoup pensaient que c'était un missile.
00:22Mon instinct me disait que c'était un acte terroriste.
00:26Allez, on s'y met !
00:28L'équipe de la vérité va opposer l'équipe d'experts du NTSB
00:32aux très respectés enquêteurs du FBI.
00:34Trace microscopique de substances explosives d'origine inconnue.
00:38On remettait sans cesse sur le tapis la piste criminelle.
00:42Pour établir les faits, le NTSB va réaliser l'impossible.
00:46On va construire l'avion en entier.
00:48Ça semblait infaisable.
00:58La soirée est chaude à l'aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York.
01:22À 8 heures, si vous regardez sur votre gauche.
01:28Le départ du vol 800 de Transworld Airlines a presque une heure de retard.
01:36L'avion gros porteur Boeing 747 transporte 212 passagers.
01:40Nombre d'entre eux commencent à se demander quand finira par décoller le vol pour Paris.
01:54Si on ouvrait les paris pour savoir quand on va enfin partir.
01:58Le commandant Ralph Kevorkian est un pilote chevronné.
02:02Mais il ne va s'agir pour lui que de son deuxième vol de formation aux commandes d'un 747.
02:07Tous les pilotes de ligne, y compris les commandants, sont évalués tous les 6 mois au moins sur le respect des procédures de vol et sur leur capacité à se coordonner avec leur équipage.
02:18C'est une mesure de sécurité parmi d'autres, mise en œuvre par les compagnies.
02:2320 dollars qu'on décolle avant la tombée de la nuit.
02:26Je prends le pari.
02:27Le commandant Steve Snyder pilote des avions pour la compagnie TWA depuis plus de 30 ans.
02:34Ce soir, il fera l'évaluation du commandant Kevorkian tout en officiant comme copilote.
02:44Janet Christopher est l'un des 14 agents de bord sur cet avion gros porteur.
02:48Elle fera bien plus frais quand on sera en vol.
02:57L'hôtesse fait de son mieux pour assurer le confort des passagers durant la tente.
03:04L'agent de bord principal ce soir-là était très professionnel.
03:09Ça ne devrait plus être long. Je vais voir auprès du commandant.
03:13Elle était sur ce vol ce soir-là parce qu'elle avait permuté avec une autre hôtesse.
03:18Elle voulait être chez elle le week-end d'après parce que son fils Charles allait recevoir son grade d' Eagle Scout.
03:26Les passagers s'impatientent. Du nouveau ?
03:30Pas pour l'instant. Ça suit son cours.
03:34La cause du retard est un bagage qui a été chargé à bord alors que son propriétaire n'a pas embarqué.
03:40Une anomalie prise très au sérieux par la sécurité aérienne.
03:43On était dans un contexte d'alerte très élevé aux États-Unis à ce moment-là.
03:47Il y avait toutes sortes de menaces, pas uniquement dans le transport aérien, mais des menaces très sérieuses.
03:53L'attentat à la bombe sur le vol 182 d'Air India dix ans plus tôt a sensibilisé toutes les compagnies aériennes.
04:01Les terroristes avaient enregistré un sac bourré d'explosifs à bord d'un avion gros porteur à destination de Delhi.
04:07329 personnes avaient péri.
04:10Depuis, tous les bagages enregistrés doivent pouvoir être associés à un passager avant le départ d'un vol.
04:17Mon père t'a dit combien ce serait excitant de voler avec nous, Oli ?
04:24Oui, le grand frisson. Voilà ce qu'il a dit.
04:27Oliver Crick, le mécanicien navigant, est une nouvelle recrue qui n'a que six vols à son actif.
04:35Son père est également pilote chez TWA.
04:39Le mécanicien navigant n'avait que 25 ans. Il devait être très fier d'être mécanicien sur le Roi des Airs, le 747.
04:46Tu te joues au Paris, Richard ? 20 dollars vite gagnés.
04:52Richard Campbell complète l'équipage. Il doit participer à la formation du jeune mécanicien navigant.
05:02L'attente se poursuit. Les passagers prennent leur mal en patience.
05:16TWA 800 ?
05:24TWA 800, j'écoute.
05:26C'est réglé. Le passager était à bord depuis le début.
05:30Non, c'est une blague.
05:33Reçu.
05:34Hey, vous me deviez 20 dollars.
05:37Ouais, ouais, on verra ça à Paris.
05:39Mesdames et messieurs, l'équipage vous remercie vivement de votre patience.
05:46Nous avons reçu l'autorisation de décoller. Nous allons nous engager sur la piste.
05:55Poussez de décollage.
05:57À 20h19, le vol 800 de la TWA décolle enfin de New York.
06:16TWA 800, corrigez l'altitude. Maintenez à 13 000 pieds pour l'instant.
06:22TWA 800, ok. Stop pour monter à 13 000.
06:27Stop pour monter à 13 000.
06:31Les modifications d'altitude sont courantes lors de la montée qui suit le décollage de JFK.
06:37À New York, l'espace aérien est l'un des plus chargés au monde.
06:40JFK n'est pas le seul aéroport.
06:43Il y a la Guardia, Newark Liberty, Titterboro.
06:46Les contrôleurs aériens doivent coordonner tous ces trafics.
06:51TWA 800, montez et maintenez à 15 000 pieds.
06:54Poussez de monter.
06:55TWA 800, montons et maintenons à 15 000 pieds. Quittons 13 000.
07:02Oli, poussez de monter.
07:05Puissance réglée.
07:07Oui, poussez de monter.
07:09Puissance réglée.
07:11Puissance réglée.
07:34Ollie, qu'est-ce qui se passe ?
07:37Brusquement, une puissante explosion met le fuselage en pièces.
07:47À l'avant de l'avion, qui s'est détaché du reste, la force centrifuge devait être terrible quand le nez est tombé en piquet.
08:00Le tiers avant du fuselage a été arraché.
08:03Le reste continue sa course dans le ciel, au milieu des flammes.
08:07Il a continué sur au moins 300 mètres, peut-être 500, avec des flammes qui sortaient du fuselage.
08:17Ça a dû être horrible pour les passagers.
08:32Ils ont dû avoir un vent de 250 à 300 nœuds qui soufflaient d'un coup dans leur figure.
08:48C'était affreux.
08:49La télévision a montré des images de débris en feu qui flottaient sur l'océan.
09:08Les débris du vol 800 de la TWA jonchent la surface de l'eau à environ 120 km à l'est de Manhattan.
09:14212 passagers, 17 membres d'équipage, 212 passagers, 17 membres d'équipage.
09:23Les appareils de recherche et de secours ratissent l'océan.
09:32Une nuée de journalistes affluent à Long Island, où des dizaines de témoins décrivent ce qu'ils ont vu.
09:37Mon cousin Joe et moi, on traînait sur le quai là-bas quand il m'a dit
09:41« Hey Darren, regarde dans le ciel, il y a une grosse boule de feu ! »
09:49Il y avait des bateaux qui revenaient avec des fragments de l'avion.
09:53Ils ramenaient aussi des corps.
09:56Il y avait des journalistes partout et la police aussi.
09:59« Le National Transportation Safety Board, la FAA et le FBI sont sur le site du crash.
10:08À cette heure, aucun survivant n'a été trouvé. »
10:12Dans un pays en état de choc, les enquêteurs débutent leurs recherches
10:15pour comprendre ce qui est arrivé au vol 800 de TWA.
10:18Le lendemain matin, il est clair que sur les 230 personnes à bord de l'avion,
10:34aucune n'a survécu à la catastrophe.
10:36C'est la troisième plus grave catastrophe aérienne dans l'histoire des États-Unis.
10:51Al Dickinson, enquêteur principal du NTSB, est confronté à une urgence.
10:58« Il était capital qu'on puisse déterminer ce qui s'était passé
11:02parce qu'il y avait énormément de 747 en service à cette période. »
11:09Le NTSB assume la direction des investigations.
11:13Dans le même temps, le FBI ouvre une enquête pénale.
11:18« Certains pensent que c'est du seul ressort du NTSB, mais ce n'est pas vrai.
11:22Dès qu'il s'agit d'une affaire pénale, on se doit d'intervenir immédiatement. »
11:26« Nous, on était habitués à de vastes périmètres.
11:29Eux, à des scènes de crimes délimitables avec un ruban.
11:34Essayer de délimiter avec un ruban un cercle de 3 kilomètres de diamètre sur l'océan,
11:38c'est impossible.
11:39Ils ont dû apprendre à faire les choses un peu différemment. »
11:45Le NTSB et le FBI espèrent des résultats rapides.
11:48Mais l'affaire du vol 800 de la TWA va donner lieu
11:51à l'une des enquêtes les plus longues et les plus complexes jamais conduites.
11:55À Long Island, un gigantesque hangar d'assemblage d'avions, désaffecté,
12:05commence à rassembler des milliers de débris de toute taille
12:08récupérés à la surface de l'océan.
12:11« Vous pouvez poser ça là-bas.
12:14C'était un endroit idéal pour entreposer tous les fragments qu'on récupérait.
12:18Il y en avait énormément.
12:19Les enquêteurs ont rapproché les numéros de siège de la liste des passagers et membres d'équipage.
12:39Ils savent où chacun était assis, y compris l'hôtesse Janet Christopher.
12:43« Elle et son mari étaient des amis proches de ma femme et moi.
12:48J'étais à leur mariage.
12:52On est presque sûr qu'elle était assise ici.
12:55On regarde le siège et on y associe une personne pour qui on avait beaucoup d'affection.
13:07C'est bouleversant. »
13:11Le FBI pense avoir déjà une explication pour cette catastrophe survenue près de Long Island.
13:17Trois ans plus tôt, en 1993,
13:20des terroristes ont déposé une bombe dans le World Trade Center.
13:23En 1995, Timothy McVeigh a fait exploser un bâtiment fédéral dans l'Oklahoma.
13:31Dans l'explosion du vol 800 de la TWA,
13:34la piste terroriste est clairement privilégiée par le FBI.
13:38« On disait partout dans la presse
13:40que des gens pensaient avoir vu quelque chose monter dans le ciel
13:43et heurter l'avion.
13:45Beaucoup pensaient que c'était un missile. »
13:50En 1996, les États-Unis avaient beaucoup d'ennemis qui nous voulaient du mal.
13:55Vraiment.
13:56Le FBI et d'autres sur le front de la Sécurité Nationale
13:59pensaient que c'était à coup sûr un acte terroriste.
14:03« Je suis sûr que c'est une bombe
14:04et qu'on va en trouver la preuve dans les débris.
14:08Donnez-moi au courant. »
14:09« Ok. On va voir. »
14:13« Jim Kallstrom a une forte personnalité. »
14:16« On y va. »
14:17« Même s'il ne disait pas qu'il était aux manettes,
14:21il donnait clairement l'impression que c'était bien lui qui menait la danse. »
14:26« Je mentirais si je disais qu'il n'y avait pas une tension entre les services.
14:29Il y en a toujours. »
14:31« Allez, on s'y met ! »
14:33« On a essayé de garder l'esprit ouvert autant que possible. »
14:37« Ce qui impliquait concrètement de prendre en compte la piste d'un missile. »
14:42« Jusqu'à ce qu'on ait une preuve solide du contraire. »
14:48« Pardon. »
14:49« Sept jours après le début de l'enquête,
14:51l'équipe qui récupère les débris dans l'océan retrouve un élément essentiel,
14:55les boîtes noires. »
14:56« Dans toute enquête, les enregistreurs de conversations et de données de vol sont déterminants.
15:01Mais on ne sait jamais ce que ça va donner. »
15:04« Dès qu'on les a trouvées, on les a envoyées à Washington pour analyse. »
15:09« Les techniciens parviennent à récupérer les données,
15:11mais elles ne sont guère concluantes. »
15:14« On n'y entend aucune alarme, aucun signe de panique dans le cockpit. »
15:19« On n'entendait que des conversations normales. »
15:22« De même, les données de vol étaient normales. »
15:25« Jusqu'au moment où on a entendu un bruit vif. »
15:29« Puis plus rien après. »
15:31Les enquêteurs du NTSB passent des semaines à rechercher minutieusement toute trace d'actes criminels.
15:44Ils analysent les débris de la majeure partie de l'avion, un appareil long de 70 mètres.
15:50« Pendant tout le temps où on était là-bas, on recherchait des indices qui iraient dans le sens d'un missile ou d'une bombe. »
16:00Ils ne trouvent aucune trace d'un engin explosif.
16:05« Pas de corrosion. Pas de cratérisation. Rien. »
16:12« On n'a pas trouvé de trace de suie avec un motif rayonnant qui aurait pu provenir d'une bombe. On n'a pas vu la micro-cratérisation qui se produit quand une pièce de métal chaud impacte d'autres pièces de métal. »
16:24« Ce n'était pas une bombe. »
16:27« Aucun fragment ne portait de marque d'un engin explosif. »
16:32L'avion a explosé en plein vol. Mais les enquêteurs sont convaincus qu'il ne s'agit pas d'un acte terroriste.
16:38« Au fond, ça a compliqué notre tâche. Parce qu'on devait déterminer ce qui s'était passé si le crash n'avait pas été causé par une bombe ou un missile. »
16:48Ils espèrent que l'analyse du périmètre des débris leur apportera des réponses.
16:53« Dans une explosion en vol, ce qui se détache en premier peut avoir un lien avec la cause du problème. »
17:00Les enquêteurs divisent le site du crash en trois zones.
17:02La zone rouge, la plus proche de l'aéroport, et celle où les premiers débris sont tombés à l'eau.
17:08La zone jaune est celle où le tiers avant de l'avion s'est abîmé.
17:12La zone verte contient tout le reste.
17:16Les analyses se concentrent d'abord sur les débris de la zone rouge.
17:23« À partir de ces débris, on a reconstitué un enchaînement qui montrait qu'ils avaient été les premiers à se détacher. »
17:29« C'est quoi ça ? »
17:31« Regardons de plus près. »
17:35Les débris récupérés ont commencé à nous révéler des choses.
17:39Les enquêteurs consultent les plans de construction du Boeing pour identifier les pièces de l'appareil qu'ils examinent.
17:48« Ah. La poutre ventrale de la voilure médiane de l'appareil. »
17:54« La poutre ventrale court sous le réservoir de carburant de la voilure médiane jusqu'au logement du train d'atterrissage. »
18:02Les experts se penchent sur d'autres débris de la zone rouge, poussés par l'intuition d'une piste majeure pour l'enquête.
18:09« Donnez-moi un coup de main. »
18:11Ils découvrent vite des marques de roussie sur certaines pièces.
18:14« Il y avait des détériorations liées à la chaleur, avec des compressions et des plis. »
18:22Les marques de roussie et les dégâts suggèrent une explosion.
18:26Mais il faut déterminer précisément où elle a eu lieu.
18:29« Un bout de poutre qui était dans le sens de l'envergure qui vient du réservoir de la voilure médiane. »
18:37« À l'endroit où on a trouvé la poutre ventrale. »
18:41Cette découverte oriente les recherches des enquêteurs dans une toute nouvelle direction.
18:47« On tient à quelque chose. »
18:50« L'explosion a dû se déclencher dans le réservoir de carburant. »
18:55« Les premières pièces qu'on a étudiées venaient du réservoir de carburant, de la voilure médiane. »
19:00« On était en plein dans le mille. »
19:03Les experts du NTSB sont convaincus que l'enquête progresse.
19:14Mais cinq semaines après le début de leurs investigations, le FBI fait une déclaration stupéfiante.
19:20« Une analyse scientifique conduite par nos experts fédéraux a révélé la présence de traces microscopiques de substances explosives d'origine inconnue en lien avec le vol 800 de TWA. »
19:35« L'un de nos problèmes dès le début, c'était que le FBI et d'autres intervenants n'avaient pas l'expérience qu'on avait et qu'ils ne parlaient que de bombes, de missiles et de trucs de ce genre. »
19:48« La déclaration est en contradiction avec les éléments découverts par le NTSB. »
19:53« Je savais que ce n'était pas une bombe qui avait causé la perte de l'avion. »
19:58Les analyses du FBI révèlent des traces de RDX et de PETN, des substances qui entrent dans la composition des explosifs plastiques.
20:07Les mêmes substances qui ont servi huit ans plus tôt dans l'attentat contre le vol 103 de la Paname.
20:14Pour les FBI, cela ne peut vouloir dire qu'une seule chose.
20:18« On représente les citoyens américains, donc on ne fait pas de spéculation. On essaie d'éviter ça, mais mon instinct me disait que c'était un acte terroriste. »
20:33« Il y a une probabilité, une grande probabilité selon nous, qu'il s'agisse d'un acte terroriste. »
20:40Le NTSB emploie les meilleurs enquêteurs des États-Unis en matière de catastrophes aériennes, mais leur travail est mis en doute.
20:49« Le fait est qu'inlassablement on remettait sans cesse sur le tapis la piste criminelle. Et de mon point de vue, c'était assez pénible. »
21:01Leur réputation étant clairement en jeu, ils décident de tenter quelque chose qui n'a jamais été fait auparavant.
21:08« On va tout réassembler. On va reconstruire l'avion en entier. »
21:17Les enquêteurs espèrent reconstruire le 747 pièce par pièce.
21:24Il pourrait s'agir du seul moyen de prouver au monde entier que le vol 800 de la TWA n'a pas été victime d'une bombe.
21:32Mais la tâche s'annonce herculéenne.
21:36« Il y a une photo prise de haut dans le hangar de toutes les pièces disposées sur le sol. Il y en a des dizaines de milliers. Ça semblait infaisable. »
21:47Les enquêteurs du NTSB pensent que c'est l'explosion d'un réservoir de carburant qui a causé le crash.
21:55Mais ils ne savent pas encore ce qui a provoqué cette explosion.
21:59« Si vous trouvez des preuves d'explosion d'un réservoir de carburant, vous devez remonter en arrière dans l'enchaînement des faits pour rechercher ce qui a pu déclencher cette explosion dans le réservoir. »
22:17« Il faut prouver trois choses. Le carburant était inflammable. L'explosion a été assez puissante pour faire éclater le réservoir. Et enfin, quelque chose a créé une étincelle qui a mis feu au carburant. »
22:31« Commençons par la première. L'inflammabilité. »
22:37Sous sa forme liquide, le carburant d'avion n'est pas inflammable. Mais lorsqu'il est chauffé, il commence à se vaporiser.
22:44Associé à l'oxygène présent dans le réservoir, cette vapeur de carburant devient hautement inflammable.
22:49« Après de 14 000 pieds, l'altitude où le vol 800 de la TWA a explosé, le carburant d'avion doit atteindre 35,5 degrés Celsius pour pouvoir s'enflammer. »
23:07« Les zones éléments ne collent pas. »
23:10« Pour Boeing, cette température était impossible. »
23:14Selon le constructeur, le réservoir logé dans la voilure ne pouvait s'échauffer suffisamment pour permettre la vaporisation du carburant.
23:23Le jour de la catastrophe, la température à l'aéroport JFK s'élevait à 30,5 degrés, bien au-dessous du point d'inflammabilité du carburant.
23:34La piste du NTSB ne tient pas la route.
23:39Les enquêteurs examinent attentivement les plans de l'avion.
23:42Un détail troublant retient leur attention.
23:49« J'ai découvert que les unités de climatisation étaient placées sous le réservoir central.
23:55Or, ces unités produisent une forte chaleur.
23:59Elles refroidissaient l'appareil, mais ce faisant, elles généraient elles-mêmes de la chaleur. »
24:04Sur le vol 800 de la TWA, la climatisation avait fonctionné de manière intensive pour rafraîchir la cabine pendant la tente.
24:12« Les unités de climatisation situées sous le réservoir de la voilure médiane ont dû tourner plusieurs heures avant le décollage. »
24:20« On s'est regardé et on s'est dit, cette conception est-elle sûre ? »
24:27« Je me demande... »
24:30« La chaleur produite par la climatisation aurait-elle pu accroître la température dans le réservoir jusqu'à un niveau dangereux ? »
24:38« Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. »
24:47« On met la clim. »
24:53« On devait prouver que la température à l'intérieur du réservoir pouvait atteindre le point d'inflammabilité. »
25:01« Si on ne pouvait pas le prouver, comment ça aurait pu exploser ? »
25:06« Le seul moyen qu'on avait de déterminer les conditions à l'intérieur du réservoir, c'était d'effectuer un essai en vol. »
25:13« Les enquêteurs décident de reproduire les conditions exactes du vol qui a explosé. »
25:19« Ok, on commence. »
25:22« Même modèle d'avion, même charge de carburant et surtout, même unité de climatisation. »
25:30« On a préchauffé le réservoir de la voilure médiane en faisant tourner la clim plusieurs heures. »
25:36« Les ingénieurs de Boeing ont dû installer 20 ou 30 différents types de capteurs dans le réservoir pour évaluer la température, la pression, les vibrations. »
25:51« L'expérience n'est pas sans risque et elle présente de multiples inconnus. »
25:59« On savait que l'une des conditions pour déclencher une explosion du carburant dans le réservoir était une forte température. »
26:09« Mais on ne savait pas laquelle exactement. »
26:15« Le vol d'essai atteint la même altitude que le vol 800 de la TWA. »
26:20« Bon sang ! »
26:22« La hausse des températures est inquiétante. »
26:26« Les unités de climatisation sont montées à 158 degrés. »
26:31« C'est la température à laquelle on cuit un poulet au four. »
26:36« On crève les plafonds. »
26:39« Dans le réservoir, la température atteint 53 degrés, 16 degrés de plus que le point d'inflammabilité. »
26:48« C'était déstabilisant parce qu'on était dans un avion du même modèle que celui qui avait explosé. »
26:54« Et si je referais le test aujourd'hui, je dirais non. »
27:00« Ok. On vient au sol. »
27:04« Les enquêteurs sont désormais certains que le carburant est devenu inflammable dans le réservoir central du vol 800 de la TWA. »
27:12« Mais avant qu'ils puissent pousser leurs investigations, un autre rebondissement médiatique intervient. »
27:18« 154 personnes vivant dans la zone de Long Island, où avait lieu l'essai de missiles, ont vu un ou deux missiles s'élever dans les airs. »
27:32« C'est une explosion dans le ciel. »
27:35Pierre Salinger, l'ancien attaché de presse de John Fitzgerald Kennedy, déclare pouvoir prouver qu'un missile a frappé l'avion de ligne...
27:42« Et que ce missile a été tiré par la marine américaine. »
27:52« Ce missile a abattu l'avion. »
27:55Le journaliste Pierre Salinger rend public des images radars non vérifiées, montrant un objet non identifié dans le ciel nocturne.
28:05Il affirme que l'USS Normandie, un croiseur lance-missile, a visé accidentellement le 747.
28:13Aussi improbable que paraisse cette thèse, le FBI doit la vérifier.
28:19« On devait examiner la piste militaire parce que l'armée a les moyens d'abattre des avions.
28:25En tant que responsable, je ne pouvais rien écarter tant qu'on était incapable de me prouver que ça ne pouvait pas être la cause. »
28:34Tandis que le FBI examine les affirmations surprenantes de Salinger,
28:38les enquêteurs du NTSB continuent de reconstituer l'avion pièce par pièce,
28:42espérant ainsi démontrer que la piste du missile est fausse.
28:49Parallèlement, ils tentent d'étayer leur propre thèse, celle d'une explosion survenue dans le réservoir.
28:55« Ok, on a prouvé l'inflammabilité. Maintenant, le deuxième point, la rupture du réservoir. »
29:02« L'une des affirmations du constructeur était qu'en cas d'explosion dans le réservoir de carburant,
29:09celui-ci était tellement solide qu'il pourrait la contenir sans problème,
29:13que ça ne compromettrait pas l'intégrité du matériel du réservoir ou du fuselage. »
29:18D'après Boeing, les réservoirs sont conçus pour résister à une pression de 17,5 tonnes par mètre carré.
29:24Les enquêteurs doivent vérifier si l'explosion à bord du vol de la TWA a pu dépasser cette valeur.
29:32Ils construisent un modèle réduit du réservoir.
29:34« On a fait des essais sur différents mélanges air-carburant.
29:39On a fabriqué une maquette à l'échelle 1 quart du réservoir,
29:42avec des parois coupe-feu et toutes les caractéristiques du modèle d'origine. »
29:46« Messieurs, c'est bon ? »
29:49Ils remplissent le réservoir avec le même mélange de carburant que sur le vol 800 de la TWA.
29:55Puis ils le portent à la même température.
29:57Le résultat est édifiant.
30:20« Le test a montré qu'en cas d'allumage du mélange air et carburant vaporisé,
30:25la pression générée dépassait 35 tonnes par mètre carré. »
30:29La puissance de l'explosion est deux fois supérieure à ce que le réservoir peut supporter.
30:34« Le réservoir n'était pas assez solide pour contenir entièrement une telle explosion. »
30:40« Ok, on sait maintenant à quoi s'en tenir. »
30:44Les enquêteurs doivent encore vérifier un dernier élément de preuve essentiel
30:48avant de pouvoir établir avec certitude la cause de l'une des pires catastrophes aériennes aux États-Unis.
30:57Une fois qu'on a prouvé que l'échauffement dans le réservoir avait entraîné l'inflammabilité
31:02et que ce réservoir n'était pas assez solide pour contenir l'explosion,
31:08on devait s'efforcer de déterminer ce qui avait enflammé le carburant.
31:14Alors que les experts du NTSB sont confiants dans la direction de leur enquête,
31:18le FBI découvre des éléments qui battent en brèche la thèse du missile.
31:24« L'une des premières choses que j'ai demandé au Pentagone,
31:27c'est me fournir l'état des stocks de ces ressources militaires.
31:32Donc ce croiseur n'a tiré aucun missile ? »
31:36« Merci. Au revoir. »
31:41« On a interrogé tout l'équipage, on a vérifié l'ensemble des munitions présentes sur le bâtiment
31:46et bien sûr, on a découvert que ce jour-là, le vol 800 de la TWA n'était pas à portée de tir de l'USS Normandie.
31:54Donc l'affaire était close. »
31:58Si la thèse controversée de Pierre Salinger est désormais discréditée,
32:02elle continue de capter l'attention des médias et de l'opinion publique.
32:07« La marine est suspecte. La marine est suspecte. Pourquoi participe-t-elle à l'enquête ? »
32:15La reconstruction de l'avion de la TWA pourrait être le seul moyen de mettre un terme à toutes les rumeurs.
32:23Mais l'enquête, très complexe, progresse lentement.
32:27Et la crainte augmente qu'une autre catastrophe similaire ne se produise.
32:32« Il était devenu évident pour beaucoup d'entre nous que le réservoir avait explosé.
32:36Et ça nous donnait un sentiment d'urgence.
32:40Parce que si c'était arrivé une fois, ça pouvait se reproduire. »
32:46Les passagers voyageant chaque jour à bord d'un 747 sont potentiellement en danger.
32:53« Ok. On a prouvé les deux premiers points. Il reste le dernier, le plus important.
32:59Le dernier point était de savoir ce qui avait provoqué l'étincelle.
33:03On savait que c'était inflammable.
33:07On savait qu'il y avait eu rupture du réservoir, mais on ne savait pas où l'étincelle avait eu lieu.
33:13Sans étincelle, il n'y aurait pas eu d'explosion.
33:20On procède par élimination jusqu'à ce qu'il ne reste que quelques causes possibles à vérifier.
33:26C'est un peu une approche à la Sherlock Holmes.
33:28On a passé des mois à éliminer différentes sources d'étincelles.
33:33On a étudié la possibilité de quelque chose comme un éclair qui serait entré par le circuit de ventilation.
33:41Certains pensaient que peut-être une météorite avait heurté l'appareil.
33:47Plus d'un an après la catastrophe,
33:50les enquêteurs ne savent toujours pas ce qui a déclenché l'étincelle dans le réservoir de la voilure médiane.
33:55En désespoir de cause, ils reviennent à un élément qui ne leur avait guère semblé intéressant.
34:03L'enregistreur de conversation.
34:09Prêt, écoutons.
34:09Quand les enquêteurs avaient écouté pour la première fois les conversations dans le cockpit,
34:19ils n'avaient rien entendu qui puisse expliquer l'explosion.
34:23Ils décident de les écouter à nouveau.
34:26On a pu rater quelque chose.
34:28Tout le monde écoute bien, ok ?
34:31TWA 800, corrigez l'altitude.
34:36Maintenez à 13 000 pieds pour l'instant.
34:40TWA 800, ok.
34:42Stoppons montée à 13 000.
34:44Stoppons montée à 13 000.
34:46C'était un décollage et une montée plutôt tranquille.
34:54Carburant 179.
34:56Heure d'arrivée prévue, 6h28.
34:59La seule chose bizarre, c'était que l'un des membres d'équipage
35:02a signalé un indicateur de débit carburant qui partait dans tous les sens.
35:09Regardez l'indicateur de débit carburant qui part en vrille.
35:16Il n'en a parlé qu'une seule fois.
35:18Après, ça a dû rentrer dans l'ordre et ils ont poursuivi la montée.
35:23Un avion possède une demi-douzaine de générateurs électriques
35:27et toutes sortes de ventilateurs, de moteurs et de pompes
35:31qui utilisent ces sources électriques.
35:34Le bruit de fond capté par l'enregistreur de conversation du cockpit
35:37est une sorte de bourdonnement parasite.
35:45Attendez.
35:46Stop.
35:49Reviens en arrière.
35:57Montre-moi l'onde sonore.
35:58Agrandez-la.
36:02Dans la dernière seconde de vol, avant l'explosion,
36:07on a deux décrochages dans ce bruit de fond,
36:11dans ce bourdonnement de fond sur la bande.
36:13Ce bruit d'origine électrique est allé quelque part.
36:21Les enquêteurs sont sur le point de faire une découverte majeure.
36:25Il y a eu un court-circuit quelque part dans le câblage de l'avion.
36:28Lors d'un court-circuit, deux points d'un circuit électrique,
36:33entre lesquels le courant n'est pas censé circuler, sont mis en connexion.
36:38Seule cette défaillance peut expliquer le décrochage de signal sur l'enregistreur de conversation.
36:43On savait qu'il y avait eu un court-circuit quelque part.
36:47Ce qu'on ignorait, c'était quelle était la source de cette énergie.
36:52Une tâche herculéenne commence.
36:54L'examen de tous les câbles électriques de l'avion.
36:57On avait 290 kilomètres de câbles à passer au peigne fin.
37:03Il y en avait dans tout le hangar.
37:06Après des heures passées à inspecter le câblage du 747,
37:10les enquêteurs découvrent quelque chose d'inquiétant.
37:14Ces câbles sont dans un sale état.
37:17Les gaines des câbles étaient fissurées.
37:19Elles étaient élimées.
37:21Quand on a découvert que les câbles étaient abîmés et passablement abîmés,
37:28ça a été un tournant.
37:30Voyons le circuit de l'indicateur de carburant.
37:34Il vérifie les schémas de câblage de différents avions
37:37pour voir par où passent les circuits,
37:39notamment celui de l'indicateur de débit carburant.
37:43Une bonne partie des câbles de l'indicateur de débit carburant
37:46passaient dans les réservoirs.
37:51En suivant les câbles,
37:56les enquêteurs découvrent un détail stupéfiant.
38:02Incroyable.
38:05La découverte de faisceaux dans un câblage électrique vieillissant
38:08est une avancée majeure dans la recherche de l'étincelle déclenchante.
38:12En allant vers le cockpit,
38:15le câblage de l'indicateur de débit carburant traversait des faisceaux,
38:19incluant des câbles reliés à l'éclairage
38:21et à divers systèmes de l'avion.
38:24Ces câbles concentrent beaucoup d'énergie.
38:27Les câbles alimentant l'éclairage de la cabine
38:29avaient une tension qui pouvait atteindre 350 volts.
38:33Et ils étaient regroupés avec des câbles de courant alternatif de 5 volts
38:36reliés au capteur de débit carburant dans le réservoir.
38:39En cas de court-circuit dans ces faisceaux de câbles,
38:44ça pouvait à l'évidence avoir très vite des conséquences tout à fait dramatiques.
38:50Il a dû y avoir un court-circuit.
38:54Il y avait largement de quoi créer un court-circuit
38:56qui atteigne le réservoir et enflamme les vapeurs.
38:59Maintenant,
39:02toutes les conditions sont réunies pour l'explosion dans le réservoir.
39:08La séquence des événements est désormais établie.
39:12Pendant le stationnement de l'avion durant deux heures et demie,
39:15la climatisation a échauffé le carburant dans le réservoir de la voilure médiane.
39:19Le carburant liquide s'est vaporisé
39:21et sa température a largement dépassé 35 degrés et demi,
39:25le point d'inflammabilité.
39:29Le mélange air-carburant inflammable est une bombe à retardement.
39:33Il ne manque qu'une étincelle pour provoquer la catastrophe.
39:37Dans le système électrique vieillissant de l'avion,
39:39des câbles sont groupés en faisceaux avec d'autres de plus faibles voltages.
39:42Certains sont usés et peuvent créer un court-circuit.
39:47Une surtention circule dans le câblage
39:49jusqu'à un endroit où elle n'aurait jamais dû arriver.
39:53Regardez l'indicateur de débit carburant qui peut en briller.
39:58En un éclair,
39:59la surtention atteint le capteur de débit carburant
40:02dans le réservoir central.
40:04Et ça a sauté.
40:08Oli, qu'est-ce qui se passe ?
40:12La thèse de l'explosion accidentelle défendue par le NTSB
40:32est désormais étayée.
40:34La reconstruction titanesque de l'avion est à présent achevée.
40:37Il y avait des milliers et des milliers de pièces
40:44sur cette structure très robuste.
40:47C'était vraiment impressionnant.
40:52J'étais très fier qu'on ait pu prouver avec précision
40:55ce qui avait fini par causer la perte de l'avion.
40:57Le FBI valide finalement l'explication de la catastrophe
41:05par les enquêteurs du NTSB.
41:10On a souscrit à la conclusion
41:12que le réservoir de la voilure médiane avait explosé,
41:15ce qui était déterminant.
41:17Nous étions convaincus qu'il s'agissait de la cause.
41:19Certains ont dit que le FBI aurait dû se retirer plus tôt,
41:28mais c'est comme ça qu'ils fonctionnent.
41:31Ils font ce qu'ils veulent.
41:32Ils sont armés, donc...
41:35Mais ça nous a fait plaisir quand ils ont reconnu finalement
41:38qu'on avait vu juste.
41:39Après plus de 4 ans d'enquête,
41:48le NTSB recommande dans son rapport officiel
41:50que tous les Boeing 747 soient contrôlés
41:53et que leur câblage soit remis à neuf.
41:59Des modifications de conception importantes
42:01sont également préconisées,
42:03notamment le renforcement de l'isolation
42:05entre les réservoirs de carburant
42:06et le système de climatisation.
42:09Les enquêteurs ont élucidé la catastrophe du vol de la TWA,
42:15mais une question subsiste.
42:18Pourquoi y avait-il des traces d'explosifs dans les débris ?
42:21On pense que ces résidus d'explosifs
42:24ont atterri là pendant la récupération des débris.
42:27Beaucoup de militaires nous ont aidés dans cette tâche.
42:30Peut-être que ça s'est détaché de leurs chaussures
42:32ou de leurs vêtements.
42:34Au final, le FBI nous a donné raison.
42:36Le NTSB pense également que les témoins
42:40qui disaient avoir vu un missile
42:41ont en réalité vu l'avion morceler en flamme
42:44poursuivant sa course dans le ciel.
42:46Le carburant dans les ailes a continué
42:49d'alimenter un temps les moteurs.
42:51Donc, ils ont vu un objet s'élever,
42:53mais c'était l'avion qui se disloquait.
42:55Les adeptes des théories du complot
43:00ont continué de dire qu'on avait tort.
43:03Mais on savait qu'on avait raison.
43:07J'en ai eu assez de discuter avec les gens
43:09qui croyaient dur comme fer au complot,
43:11donc, pendant longtemps,
43:13je n'ai plus voulu parler de cette catastrophe.
43:14L'enquête sur le vol 800 de la TWA
43:19a été la plus complexe
43:21et la plus ardue à laquelle j'ai jamais participé.
43:25Je suis heureux que nos compétences
43:27nous aient permis de l'élucider complètement.
43:30Ça a pris du temps,
43:32mais tous nos efforts
43:33et toutes les complications qu'on a connues
43:35valaient la peine.
43:36Il y a eu des cérémonies
43:49tous les ans pendant longtemps
43:50à Long Island.
43:52C'était très émouvant.
43:54C'est pour ça que je n'oublierai jamais.
43:55Sous-titrage Société Radio-Canada
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