- il y a 6 semaines
DB - 21-08-2025
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00:00Les policiers de l'Espagne
00:30poursuivre la lutte avec ses compatriotes retrouvés.
00:32Chanté en polonais, tu peux pas savoir ce que c'est devenu pour moi.
00:36Désertant pour quelques heures le couvent qui leur sert de refuge,
00:40Léo Crèvecoeur rend visite, comme promis, à son ami Marcel Beuvron,
00:44trafiquant du marché noir que le Canada fascine.
00:47Ah, trop petit, non, je m'exile pas pour étouffer.
00:50Je veux être chez moi, au large.
00:52Oh, c'est pas ce qui manque, le large.
00:54Il y a des moments, l'hiver surtout, c'est tellement large autour de toi
00:59que tu sors plus le nez de ta casquette, tellement tu te sens comme perdu.
01:03Dans le même temps, le groupe s'est enrichi de trois nouvelles recrues.
01:07L'Américain Sam leur apprend la mort de Joseph,
01:10abattu avec ses amis de la mine.
01:13Parmi les morts, il y avait une Canadienne.
01:15Pour Roger, la trahison ne fait aucun doute.
01:19Et le traître ne peut être que Lucien, dont il parvient à retrouver la trace.
01:25Vous avez réussi à passer tous les quatre ?
01:27L'Anglais aussi ?
01:29C'est un des camarades dont je te parlais.
01:31Mais alors ?
01:32Mais ça devrait être un ami.
01:35C'est vrai ça ?
01:37Je comprends plus du tout.
01:38Ami ?
01:39Qui c'est celui-là ?
01:40Ennemi.
01:41Seul le Sturmbannführer Funkel pourrait donner la bonne réponse.
01:45Oui, monsieur le commissaire.
01:47Je connais un relais du chemin vers l'Espagne
01:50et je vais faire prendre la filière à quelqu'un à moi.
01:53Et vous allez m'aider sans dire un mot à vos chefs.
02:15Sous-titrage Société Radio-Canada
02:20Sous-titrage Société Radio-Canada
02:25C'est comme dans l'armée.
02:53Les matins de revue, on vous fait lever trois heures d'avance.
02:58De toute manière, il manque du monde.
02:59Alors, vous l'avez vu ? C'est moi qui avais raison.
03:22Rien vu du tout.
03:23Tant mieux.
03:24On aura la surprise ensemble.
03:26Mais croyez-moi, c'est un homme très haut placé.
03:28J'y ai beaucoup réfléchi.
03:29Très haut placé.
03:31Et si c'était une femme ?
03:34Une femme ?
03:35Impossible.
03:38On ne nous aurait pas fait attendre trois jours ici pour une femme.
03:41À ce niveau-là, les chefs...
03:44Quand passer reste, ce n'est pas un nom de guerre pour une femme.
03:46Nous avons perdu un grand patron il y a quelques semaines à Caluire.
03:50Le patron.
03:52Son nom ne vous dirait rien, mais pour nous, dans le réseau, c'était quelqu'un.
03:56Cambacérès, c'est son remplaçant.
03:59Hier, vous ne démordiez pas de l'officier supérieur au moins deux étoiles.
04:03Hier, c'était hier.
04:05Depuis, j'ai mis le nez dans un dictionnaire.
04:08Maintenant, je sais.
04:09Cambacérès, ça me faisait penser à Napoléon.
04:11Je voyais un maréchal d'Empire.
04:13Un boulevard extérieur, quoi.
04:15Maintenant, je sais.
04:20Mais, c'est pourtant vrai.
04:24Il me semble que la moindre des choses
04:26eût été de me présenter ce garçon dès que vous nous l'avez ramené.
04:30J'apprends tout de la dernière.
04:31C'est insensé.
04:33Mais excusez-moi, vous avez raison.
04:35C'est...
04:36la mère supérieure d'ici.
04:38I am Mère Marie Odile du Saint-Sacrement.
04:46Vem over supérieur of his convent.
04:49Flight, Lieutenant Edward Fuller.
04:51Maintenant que vous voici donc bien au complet,
05:10nous pouvons donner l'ordre du départ.
05:13Et quand, Bacérès ?
05:14Je vous l'envoie.
05:16Enfin, nous allons voir.
05:20Je n'en croyais plus, mon sec.
05:21On va surtout bouger.
05:24Mais qu'est-ce que tu trimbales, là, dans une enclume ?
05:26Des bouquins.
05:27C'est lourd, les bouquins.
05:27Eh oui.
05:28Mes jeunes et chers compagnons de route.
05:32Oh.
05:34Mais un si joli minois tout à fait inattendu
05:36parmi ses vaillants camarades de combat.
05:38Béatrice Ligieri.
05:41Je vais rejoindre ma famille en Afrique du Nord.
05:44Ligieri.
05:46Ligieri.
05:47Mais n'avions-nous pas un chef de cabinet
05:48au gouvernement général à Alger?
05:50Il s'est nommé Ligieri.
05:51Je suis désolée.
05:53Mais ce n'est pas du tout mon milieu.
05:55Je suis infirmière, tout simplement.
06:02Bonjour.
06:04Michel Lenoir.
06:05Bonjour, monsieur.
06:07Pierre Dumont.
06:08Très heureux, nous.
06:10Bonjour.
06:11I could follow the Royal Air Force.
06:13Ah.
06:15Bonjour.
06:16Cyril Villeboune.
06:17Bonjour.
06:18Monsieur.
06:19Roger Pomain.
06:21Bien.
06:21Marcel Beuron.
06:22Monsieur.
06:23Léo Crescœur.
06:24Ça y est.
06:25Je sais.
06:26Ah, mais que savez-vous de si intéressant, cher ami ?
06:29Vous êtes le sénateur Bellem.
06:32Vous aviez une petite barmiche,
06:33mais je vous ai quand même reconnu.
06:34C'est pas ça ?
06:35Tiens, non.
06:36Bellem ?
06:37Tu as raison, je le remets aussi.
06:38Ah, alors dans ce cas, j'aurais une mauvaise grâce à le nier formellement.
06:44Noël-Henri Bellem, c'est exact.
06:47Bon coup de l'aide.
06:48Oui, je travaillais chez la Fitole dans le 16e rue de la Pompe.
06:51Je vous ai vu des années sur les panneaux électoraux à la mairie.
06:53Dois-je en conclure que je n'ai pas tellement vieilli ces temps derniers ?
06:58Oh, pas tellement, non.
07:02Et cependant, ce n'est pas l'homme politique que sollicite le Comité français de libération nationale d'Alger,
07:07mais tout simplement le spécialiste du droit constitutionnel.
07:10Monsieur.
07:11Monsieur, je vous demande pardon, mais j'ai récupéré nos amis américains.
07:13La voiture attend.
07:14Mais je sais, je sais.
07:17Il semblerait que j'ai pu s'attendre tout le monde.
07:19Ce d'Alger aussi, s'impatiente.
07:23Bien, allons-y.
07:25Bon.
07:27Nous allons partir dans quelques minutes dans la voiture du couvent.
07:30Direction gare d'Austerlitz.
07:31Pour les curieux, vous êtes censément un groupe préparant un pèlerinage à Pelle-Voisin dans l'Indre.
07:37Un pèlerinage ? Où ça ?
07:38Pelle-Voisin.
07:39Ça existe vraiment ?
07:40Mais non, monsieur, mais non, ça n'existe pas.
07:43Estelle Faguet non plus.
07:45Ni la Sainte-Vierge, ni les Visions.
07:47Psst.
07:48Je posais la question, c'est tout.
07:49Je vous réponds.
07:51Pèlerinage le 11 septembre.
07:53Ça, ça, c'est pour nos voyages.
07:57Moi, je vous laisse à Austerlitz.
07:58Vous serez tous dans le même compartiment et les réservez, aucun problème.
08:02De toute manière, nous avons des gars à nous qui sont assis à vos places et qui vous les laisseront avant d'arriver.
08:07Bravo.
08:09Voilà un type de détail qui en dit long sur le sérieux de l'organisation.
08:12Très bien.
08:13Ensuite ?
08:14Ensuite, voyage jusqu'à Salbrie.
08:17Changement.
08:18Vous prenez la Micheline pour Pelle-Voisin.
08:21S'il y a un contrôle, ce sera sûrement à Gievre au passage de l'ancienne ligne de démarcation.
08:25Moi, en principe, vous n'avez rien à craindre.
08:28Voici les billets, les papiers.
08:33Qui est le chef de groupe ?
08:34Il me semble que maintenant...
08:37Oh, non, non, non, non, certes pas, mon jeune ami.
08:40Je ne suis plus en âge que d'exercer une autorité, disons, honoraire.
08:44Du reste, je vous quitte à Pelle-Voisin.
08:47Donc ?
08:48Comme je vous le disais, n'est-ce pas ?
09:12Nous avons vécu ces événements tragiques, ma femme et moi, à Bordeaux-Même.
09:16Nous sommes arrivés le 13 juin.
09:19Les députés, centaines, occupaient une école primaire du cours Anatole France, le cher maître de ma jeunesse.
09:25Et nous, le Sénat, campions dans un cinéma de la rue, tenez-vous bien, de la rue judaïque.
09:33Cinéma dont le nom suffisait à lui-même à inscrire dans nos esprits le principe même de la capitulation,
09:39parce que le nom de ce cinéma était le Capitole.
09:42Or, le conseil des ministres était extrêmement divisé.
09:47Parce que vous aviez d'une part avec Reynaud les partisans de la poursuite de la lutte,
09:50et donc du départ pour la faute du Nord,
09:53et d'autre part, vous aviez les partisans de l'armistice.
09:56Et les partisans...
09:57Oui, merci.
09:58Les partisans de l'armistice...
10:02Si...
10:04Oui.
10:05Les partisans de l'armistice étaient de plus en plus nombreux au courant à mesure que par celle...
10:08Je crois qu'on a touché un drôle de colis, hein ?
10:10Il va falloir se le trimballer.
10:11Oh, ça encore ?
10:12Mais, c'est de l'écouter, moi.
10:14Je me sens une fatigue.
10:17Pour la désobéissance civile d'Henri de Victor...
10:20N'attendez pas.
10:22Il ne reste que trois minutes.
10:23À peine un heureux.
10:25Tiens, attrape.
10:25Je veux bien me soumettre.
10:27J'ai entendu que le joie à moi, à l'essai, est toujours impugné.
10:31De tout ce que j'ai trouvé, comme il dit, c'est de la merde,
10:33mais pour ce que tu comprends...
10:34La France a essayé de chier, elle n'est plus d'accord,
10:38donc la désobéissance civile est de bien devoir, c'est tout.
10:41Je connaissais Allibert personnellement.
10:46Raphaël Allibert, je le connaissais très bien.
10:48Adversaire de toujours, homme de droite, animateur du droit d'adressement français,
10:52mais surtout, comme moi, professeur de droit constitutionnel.
10:56Mais lui, aux sciences politiques.
10:57Oui.
10:58Oui.
10:58Pierron,
11:00Dissoudun,
11:01Jaffo,
11:02L'Aspirelle,
11:04ça fera plaisir à toute l'institution.
11:06Allez, cette fois je m'en vais.
11:08Bon voyage.
11:09Montauban,
11:11Toulouse,
11:12en voiture, s'il vous plaît.
11:14On met tout sur le dos de Végan,
11:18c'est allé un peu fort,
11:19c'est très intense.
11:20Attention au départ,
11:21fermez les portières,
11:23s'il vous plaît.
11:23Mes amis,
11:23Jean-Hennais,
11:25le président du Sénat,
11:26maintenant courant,
11:27je ne me dis pas heure par heure,
11:28mais à chacune dans nos rencontres,
11:29au moins douze ou trois fois par jour,
11:32il me renseignait sur l'évolution de tout cela.
11:35Ah,
11:36c'est vrai si nous y sommes grave minute,
11:38mes enfants savourons-la.
11:43Nous n'en sommes plus, hélas,
11:45autant heureux de Cicéron,
11:46dont la seule voix pouvait ébranler la puissance des tyrans.
11:49Aujourd'hui, la règle est de se taire.
11:51Je me tais,
11:52mais, contraint la réflexion,
11:54je fourbis des armes,
11:55et naturellement,
11:56ces armes sont estampillées au coin de la légalité.
11:59Je n'en sors pas.
12:01Il est exact,
12:03je n'ai pas à le nier.
12:05Il est exact que j'ai voté le projet de loi.
12:08Nous l'avons d'ailleurs voté par 569 voix contre 87 abstentions.
12:12C'est donc pas la forme que je discute,
12:15mais le fond.
12:19D'autant que l'article unique de cette loi
12:21prévoyait explicitement la ratification
12:23par les assemblées
12:24qui devait créer la Constitution.
12:26Or, dès le lendemain,
12:28Pétain promule de les trois actes
12:30qui en font le chef de l'État
12:31et lui accorde l'exécutif
12:33et le législatif à quoi ?
12:35Il ajoute presque aussitôt le judiciaire.
12:37Alors, quel mot vous vient à la bouche ?
12:41Dictature ?
12:41Il n'y en a pas d'autre.
12:43Dictature.
12:44Ma décision est immédiate.
12:46Retraite.
12:47Et silence.
12:47Silence.
12:53Examinons à présent...
12:56Examinons ces textes du seul point de vue
12:59du droit constitutionnel.
13:00Et c'est là où je les attends.
13:12Sur ce codicil qui introduit des notions
13:14dont vous avez déjà compris
13:15qu'elles sont incompatibles
13:17avec la pureté républicaine.
13:20Vous pouvez voyez,
13:21vous savez, mon jeune ami.
13:23Ça ne me dérange pas du tout,
13:24j'en ai une grande habitude.
13:26Vous pensez,
13:26j'ai enseigné pendant plus de 20 ans
13:27où j'ai fait des centaines de discours.
13:30Alors,
13:30j'en ai décroché des mâchoires.
13:32Alors, comme ça, c'est bon.
13:34Ça va bien.
13:35Si on peut rire, ça va bien.
13:37Moi,
13:38je mourrais de la peur
13:39de m'emmerder jusqu'au bout.
13:40Corbacérès,
13:59grand bonhomme,
14:01immense exemple.
14:04Vous n'ignorez certainement pas
14:05la grande part qu'il a prise
14:06dans l'établissement du code civil.
14:08Oh !
14:11Notre nation de discuteurs
14:13et de procéduriers
14:14n'a aucune considération
14:15pour ces juristes.
14:16C'est admirant.
14:18La loi ne dispose que pour l'avenir
14:20et n'a point d'effet rétroactif.
14:23Quinze mots pour définir
14:25l'un des principes fondamentaux
14:26de la justice universelle.
14:27C'est admirable.
14:29La propriété et le droit
14:31de jouir et de disposer des choses
14:32d'une manière absolue
14:33pourvu qu'on n'en fasse pas un usage
14:36prohibée par les lois
14:37ou par les règlements.
14:39Salbri, on arrive !
14:40Comment ?
14:41Déjà ?
14:42Eh oui,
14:43comme on dit,
14:44les meilleures choses
14:45ont une fin.
14:45Vous êtes les gens pour Pêle-Voisin ?
14:52Oui, mademoiselle.
15:07Pourquoi ?
15:07Je viens vous chercher.
15:09Mais qui de vous ?
15:11On peut parler ?
15:13Allez-y, oui.
15:14Les Allemands vous attendent
15:15à la gare de Gier.
15:17Vous attendent ?
15:18Attendre qui ?
15:19Pourquoi ?
15:20Quelqu'un qui travaille au guichet
15:21nous a prévenus.
15:22Il n'y a pas que les soldats,
15:23il y a aussi la police allemande.
15:25Il les a entendus
15:25qui parlaient de deux hommes.
15:27Cambacérès
15:28et l'autre inappartenu de nous.
15:30Mais c'est un garçon
15:31qui a commis des attentats
15:32dans le nord.
15:35Pour moi ?
15:36Je ne sais pas.
15:37Peut-être.
15:38Je vous dis,
15:39il n'a pas très bien compris.
15:40Simplement,
15:41le prénom,
15:41ça pourrait être Roger.
15:42Roger, quelque chose, voilà.
15:46Bon, alors,
15:47qu'est-ce qu'on fait ?
15:49Mon père devait vous prendre
15:50en charge à Pêle-Voisin.
15:52Ça tombe bien
15:52que j'étais chez un oncle
15:53à même tout.
15:53Il m'a envoyé vers vous
15:54à toute pédale.
15:55On va prendre le car
15:56et on passera ailleurs.
15:58Ce n'est pas les endroits
15:59qui manquent.
15:59On vous suit.
16:07L'autocar, c'est l'arrêt là-bas.
16:14On a de la chance.
16:16Il a du retard.
16:17Vous le prenez avec nous ?
16:18Ben vite.
16:19Je n'ai guère envie
16:19de refaire 40 km à bicyclette.
16:21Et l'onglet,
16:31où il est passé ?
16:32Je ne sais pas.
16:33Pas loin derrière.
16:34Il y a deux minutes.
16:35Lévi,
16:36voilà notre carte.
16:51Le voilà.
16:59Allons-y.
17:04Alors,
17:04qu'est-ce que tu coûtais ?
17:06Préparer la monnaie ?
17:12C'est moi qui paye
17:13pour tout le monde.
17:14Jusqu'où ?
17:15Terminus.
17:17Pour combien ?
17:1812 et moi 13
17:20et ma bicyclette.
17:20Vain Dieu,
17:21mais c'est une noce ?
17:22Ah, tout juste, Auguste.
17:50Ne vous retournez pas,
18:03faites comme si nous plaisantions.
18:04l'onglet a repéré
18:06les deux types du fond
18:07qui sont montés
18:08en même temps que lui.
18:09Il dit que l'un d'eux
18:10téléphonait du bureau
18:11allemand de la gare
18:12et qu'il l'avait aussi
18:14sur le quai d'Ostéolitz.
18:16Peut-être une coïncidence ?
18:17Je suis à peu près sûr
18:18de l'avoir vu aussi
18:19sur le trottoir
18:20devant le couvent.
18:24Ne vous retournez pas,
18:24ne regardez pas,
18:25souriez,
18:26souriez tous.
18:27Que faisons-nous
18:28si je les flinguer ?
18:30Je ne vous demande pas
18:31ce qui vous ferait plaisir.
18:33Je vous conviens
18:33rechercher une solution réaliste
18:35et satisfaisante
18:35pour l'esprit.
18:37Dites-moi.
18:38Va ici, mon cousin.
19:08J'ai le temps de téléphoner ?
19:22Cinq minutes.
19:23Pour nous,
19:24ça sera un petit blanc.
19:30Hé, attrape !
19:38Armand, c'est pour toi.
19:43C'est le téléphone.
19:45C'est ta cousine.
19:46Quelle cousine ?
19:48Marianne.
19:49Et elle a l'air pressée.
19:51Ça y est, c'est lui.
19:55On dirait mon cousin,
19:57le frère de la fiancée.
19:59Arrêtez voir.
20:06C'est pour la noce.
20:07Bien.
20:08Le mari ne veut plus.
20:12Bon, je ramène tout le monde
20:13à la gare.
20:14Tous les invités.
20:15Bon.
20:18Je laisse que ma bétane
20:19au café du thermonus.
20:21Allez, ceux de la noce,
20:22on descend.
20:23Vous avez entendu ?
20:24Le mari ne veut plus.
20:38Bravo, joli coup.
20:48Très joli coup.
20:49La réalisation est à la hauteur
20:50de l'idée.
20:51Alors, et maintenant ?
20:53Eh bien, maintenant,
20:54le mieux pour vous,
20:55c'est de retourner sur Paris.
20:56Je vous raccompagne
20:57à la gare de Selbry,
20:58vous aurez un train.
20:59Ah non, pas question.
21:00Pas question, vous ne m'en rendez pas compte.
21:02Je suis attendu à Alger
21:03via Londres.
21:03Non ?
21:04Oui, Londres demain soir.
21:06Non, non, non, non, non, non, non, non.
21:07J'exige de gagner Pellevoisin
21:09dans les meilleurs délais,
21:10c'est-à-dire immédiatement.
21:11Mais ce n'est pas raisonnable.
21:12Sauf votre respect,
21:13ce n'est pas raisonnable du tout.
21:14Et surtout, ce n'est pas possible.
21:16Les Allemands sont comme des guêpes
21:17depuis ce matin.
21:18Ils gardent les ponts-luchères
21:19comme si on allait leur faire sauter.
21:20Si ça se trouve,
21:21les policiers du British,
21:22ils ne sont pas plus policiers que moi.
21:24Malgré leur gueule de foutu,
21:26on s'est fait du mouron pour rien.
21:27Comment ça ?
21:28Ils seraient descendus de l'autocard
21:30s'ils en avaient après nous.
21:31Ils auraient tenté quelque chose.
21:32Ah non ?
21:33Je suis désolé.
21:34Écoutez, je vais essayer
21:36de vous rapprocher du Cher.
21:37Malheureusement,
21:38je ne saurais ni loger
21:39tout ce monde-là,
21:40ni vous faire passer.
21:41Les hôtels sont pleins
21:41avec les vacances.
21:43On va essayer vers Châtre,
21:44chez des amis.
21:46Montez vite, vous, monsieur, devant.
21:48Non, non, devant.
21:50C'est pas vous qui vous fuisez, non ?
21:51Non, mais il faut des vœux
21:52pour vous ici.
21:53Non, il a eu la gueule.
21:54Il a eu la gueule.
21:55Il a eu la gueule.
22:20Oh, les vaches !
22:39On passe ou quoi ?
22:40Mais comment qu'on passe ?
22:41On a besoin sur leur ventre.
22:43Baissez-vous !
22:44Personne n'est touché ?
22:55Non, ça va.
22:56En tout cas,
22:56je ne peux plus vous présenter
22:57à mes amis,
22:58vous êtes trop dangereux.
23:00Je vois qu'un endroit
23:00où vous cacher.
23:02Ça a été construit
23:03en 1913,
23:04puis abandonné en 1936
23:05au moment des grèves.
23:06Le patron a tout laissé tomber.
23:09Il ne supportait pas
23:09les nouvelles lois sociales.
23:12Personne n'y vient,
23:13même pas les amoureux.
23:15Vous pensez,
23:15c'est trop risqué.
23:16Il tombe des morceaux
23:17à tout moment.
23:19Enfin, vous,
23:20c'est différent
23:20quand on n'a pas le choix.
23:23Non, rassurez-vous,
23:24vous n'êtes pas les premiers
23:25à passer par ici
23:26et il n'est jamais arrivé
23:27de catastrophe.
23:28Et puis,
23:29ce n'est que l'affaire
23:29d'une seule nuit.
23:30Mlle et M. ont intérêt
23:34à rester dans ce corps
23:35de bâtiment.
23:36Mais faites attention
23:36à ne pas tomber
23:37dans les trous.
23:38Les autres,
23:39suivez-moi.
23:43J'appelle mon père
23:43dès que je peux
23:44et me dire quoi faire.
23:45Ne vous inquiétez pas.
23:47Je serai de retour
23:47à la nuit
23:48avant de dîner.
23:49Au revoir.
24:00Formez des petits groupes
24:01et répartissez-vous
24:02un peu partout.
24:03Si jamais
24:04les Allemands faisaient
24:05une ronde,
24:06les premiers prix
24:06donneraient du temps
24:07aux autres pour filer.
24:08Bonne chance.
24:16Ah, mettez un veilleur là-haut.
24:19S'il y avait du danger,
24:20il viendrait de par ici.
24:23Bon, je prendrai
24:24la première garde.
24:30Je peux vous
25:00vous parler.
25:01Je vous en prie.
25:03Qu'on nous ait suivi,
25:06qu'on nous attende
25:06au passage
25:07de l'ancienne ligne,
25:08ça vous paraît...
25:10Normal.
25:13Nous en discutions
25:14à l'instant,
25:14mademoiselle et moi.
25:15Non, mon cher,
25:16pas du tout normal.
25:18Mais de nos jours,
25:19qu'est-ce que la normalité ?
25:22N'est-ce pas
25:22d'évoluer constamment
25:23entre l'inexorable imprudence
25:25et les fatalités du hasard ?
25:27Et la trahison,
25:28où vous la mettez ?
25:29Que la fille ait cité mon nom,
25:31ça encore la rigueur,
25:31je suis sur leur liste
25:32depuis plus d'un an.
25:33Mettons,
25:35les crambacérès,
25:36votre départ n'est connu
25:37que de ce matin,
25:38l'itinéraire,
25:38le train.
25:40Vous êtes déjà
25:41hors de la vérité.
25:42Ma présence parmi vous
25:43a été décidée
25:43avant-hier.
25:44plusieurs responsables
25:46étaient au courant,
25:47sans compter les bonnes sœurs
25:48et cette belle voisin.
25:50Tout le même,
25:51le flic devant le courant.
25:54C'est le point le plus troublant,
25:55je vous l'accorde.
25:57Et encore,
25:59car n'est-ce pas,
25:59il y a certainement
26:00un policier devant
26:01chaque établissement
26:01de cette nature.
26:02Nous pouvons très bien
26:03l'avoir intrigué
26:04par nos allées et venues.
26:05Peut-être même
26:06sont-ils déjà alertés
26:07depuis des semaines,
26:08par d'autres départs.
26:09Toutes les filières
26:10sont cassées
26:11un jour ou l'autre,
26:12hélas.
26:14Je ne vois vraiment pas
26:14lequel d'entre nous
26:15aurait eu la possibilité.
26:19L'anglais.
26:21Si j'ai bien compris,
26:23il était incliné,
26:24isolé,
26:25les Allemands l'identifient,
26:27le travail.
26:29Impossible,
26:30ça se voit.
26:31Mon homme qui sait
26:32faire tourner,
26:33il est inquiet,
26:35il a des choses changées.
26:36Pour moi,
26:36ça se voit.
26:38Alors,
26:38n'allons pas plus loin.
26:39si toute votre technique
26:42de la détection
26:42de la félonie
26:43passe par cette seule conviction,
26:45ça se voit,
26:47ne perdons pas davantage
26:48notre temps.
26:50Vous venez.
27:04Vous savez pourtant
27:05qu'il a raison.
27:07Ce n'est ni normal,
27:08ni anotable.
27:09il y a les plus fortes chances
27:11pour que l'un d'entre nous
27:12nous trahisse.
27:12Les plus fortes chances,
27:14non,
27:14de graves présomptions.
27:16C'est tout ce que je vous accorde,
27:17et c'est déjà énorme.
27:19Non, non, non, non.
27:20Avant de laisser parler
27:21le juge,
27:22en moi,
27:22je veux donner le temps
27:23à l'instructeur
27:24d'établir son intime conviction
27:26sur des éléments de preuve
27:27et non sur de vagues intuitions.
27:29Puis à quoi bon argumenter ?
27:31Peut-être suis-je plus vieux que...
27:33J'en m'en fous.
27:35Quoi ?
27:36Une seule pensée m'obsède
27:38être à Londres demain.
27:40Détecter le traître,
27:41si traître Ilia n'est pas mon objectif,
27:42je veux lui échapper
27:43et en penser tout.
27:44Alors je vous en supplie,
27:45emmenez-moi.
27:46Vous avez sûrement
27:47le pouvoir de m'emmener.
27:48À Londres ?
27:50Elisander n'est pas
27:51un avion de ligne,
27:52mon enfant.
27:55Vous avez si peur ?
27:58Oui.
28:00J'ai vraiment très peur.
28:04Je comprends.
28:06C'est sûr.
28:08Nous verrons.
28:20J'ai l'impression
28:31que ça fait depuis
28:31des semaines et des mois
28:32et ça fait que
28:33en ce moment.
28:35Qu'est-ce qui ne fait
28:35qu'un jour ?
28:36Un brosseau de Karel Kahn.
28:38Vous croyez ?
28:38Je viens de faire le compte.
28:41Et en ce jour,
28:42j'étais à Bruxelles.
28:43On faisait tourner le journal.
28:45Un journal clandestin.
28:47Les allemands sont arrivés.
28:49J'ai pu me sauver de justesse.
28:50Et moi,
28:52je courais téléphoner
28:53à des amis de Londres
28:54pour décommander un bridge.
28:57Quelle folie, tout ça.
29:03Je me demande
29:03combien de temps
29:04ça vit un chien.
29:07Combien ça vit un plus.
29:16Paris, c'est où est d'accord ?
29:17C'est joli, je ne dis pas,
29:18mais...
29:19comment t'expliquer.
29:23C'est des petits bouts
29:24avec des haies,
29:24des barrières.
29:26Fais mesquin, si tu veux.
29:29Non, moi,
29:30je veux faire ça.
29:32Dire, voilà,
29:33voilà, chez moi,
29:35ce qu'on a devant le nez,
29:36personne ne peut y aller
29:37si je dis non.
29:37sauf toi, évidemment.
29:45Oh, tabarnak.
29:49Nous va pas encore demain
29:50dans ce paradis-là.
29:50il y en a un qui nous vend,
29:53si tu veux, mon avis.
29:57Il y a un Judas,
29:59un de ces beaux messieurs.
30:01On va dire jamais
30:02une chose pareille, jamais !
30:03T'entends, fumier !
30:04Salaud, orgueille !
30:06T'entends !
30:06Arrêtez !
30:07C'est la démarche !
30:08Enfin !
30:09Dans notre situation,
30:10un tel raffin...
30:11Ce fumier-là a l'air de...
30:12Mais c'est toi
30:12qui m'as provoqué !
30:13Il me dit,
30:17mais quand tu allais
30:17chercher les journaux
30:18et l'eau à la guerre,
30:20tu pouvais aussi
30:20bien parler aux flics.
30:21Alors, naturellement,
30:22c'est parti tout seul.
30:23Mais moi,
30:24j'ai pas d'otages
30:24aux mains des boches,
30:25j'ai pas ma femme
30:25à leur tirer les pattes.
30:26Elle est morte !
30:27Elle est morte autant !
30:28À quoi ça sert
30:30à un otage mort ?
30:32Même si j'étais un salaud !
30:35Parce que...
30:37C'est pourtant vrai, mon Dieu.
30:40Si elle était vivante
30:41et qu'on peut remettre
30:42de me la rendre,
30:46vous voudriez pas
30:47chère tous.
30:58Je ne comprends pas.
31:18Que font ici
31:19cette femme et cet enfant ?
31:20Mon mari a été arrêté.
31:22Les Allemands sont chez nous.
31:24J'étais allée chercher
31:25la petite au cinéma paroissial.
31:26C'est ce qui nous a sauvés.
31:27Votre mari ?
31:28Armand,
31:29celui qui vous a conduit
31:30ce matin.
31:31Mais qui nous a amenés ici ?
31:33On ne peut pas rester,
31:33les boches m'ont rappliquées.
31:35Mais vous ne connaissez pas
31:35mon mari.
31:36Il promènera les Allemands
31:37dans tout le département
31:38plutôt que de les faire venir
31:39de ce côté.
31:40Mais oui,
31:41j'étais avec lui
31:41quand ils l'ont pris.
31:42Il s'est bien débrouillé.
31:43Ils sont presque sûrs
31:44que vous avez regagné Paris.
31:45Ce qui les fait encore douter,
31:47c'est les deux policiers
31:48qui vous ont vu changer
31:48de route ce matin.
31:50Mais mon cousin a dit
31:51qu'il avait peur
31:51de vous faire rater le train
31:52s'il montait à Salbris,
31:53qu'il a changé d'idée
31:54et qu'il vous a porté
31:55à Vierzon.
31:57Et ça a pris ?
31:59En vous quittant,
32:00on se doutait bien
32:00qu'il y aurait des questions.
32:02Alors on a été jusqu'à Vierzon
32:03pour préparer.
32:04Ça nous a fait
32:05des témoins là-bas.
32:06Mais ils l'ont tout de même
32:07embarqué.
32:08Quelle explication
32:09donnera-t-il
32:10lorsqu'ils lui demanderont
32:10les raisons de son comportement
32:11ce matin avec l'autocar ?
32:13Ça, on en a causé,
32:14lui et moi.
32:15Tout ce qu'on a trouvé,
32:16c'est qu'on croyait
32:16que vous êtes des prisonniers évadés,
32:18des prisonniers de guerre,
32:19des Français, bien sûr.
32:20Ils sont moins mauvais là-dessus
32:22que sur les autres histoires,
32:23juifs ou maquis ou anglais.
32:25Un prisonnier évadé de mon âge ?
32:27Non.
32:28Vous, vous êtes le père.
32:30Et elle, c'est la fiancée
32:31d'un de chez vous.
32:32On s'est même mis d'accord
32:33sur lequel.
32:35Lui.
32:37Moi ?
32:39Pourquoi moi ?
32:40La façon dont vous la regardez,
32:43ça fait amoureux.
32:45On s'est dit que les policiers
32:46l'auront sûrement remarqué aussi.
32:50Sous-titrage Société Radio-Canada
33:20Et ça se pensera comment,
33:37selon vous ?
33:39Au téléphone,
33:39mon père m'a dit
33:40qu'il serait sur place
33:41avant la nuit,
33:41donc il doit y être déjà.
33:44Avec le responsable départemental ?
33:47Oui.
33:47C'est loin.
33:50Encore assez.
33:52Mais on trouvera bien quelques vélos.
33:56Ben voyons.
33:57Peu importe.
33:59Si je résume la situation,
34:00votre père nous attend chez un ami
34:02à quelques kilomètres
34:03au-dessous du chair.
34:05Mais encore faut-il franchir
34:06l'obstacle énorme
34:06que constitue cette rivière
34:08extrêmement surveillée
34:09par l'ennemi.
34:10Or, le passeur
34:11que vous avez contacté
34:12refuse son concours.
34:13C'est bien ça ?
34:15Mais à moi,
34:15il ne refusera pas.
34:17Ben, on s'est fréquenté
34:18dans le temps.
34:20Oui, il aurait eu 15 ans de moi,
34:21c'est lui qui m'aurait mariée.
34:24Oh, mais Armand le sait,
34:26il n'y a pas de mal à ça.
34:28Mais je connais les Allemands,
34:30ils vont grouiller en tout sens
34:30pendant encore une heure environ,
34:32puis ils se calmeront.
34:34Ben, je irai voir Léon,
34:35je passerai dans les trous.
34:36Je ne marche pas en cette combine,
34:38elle va nous lâcher.
34:40Ah oui ?
34:41Je vais vous lâcher.
34:43Ma gamine aussi,
34:43je vais la lâcher.
34:45Qu'est-ce que c'est
34:46que cet imbécile ?
34:48Non, mais dites donc,
34:50tu l'as bien cherché.
34:51C'est parti.
35:21C'est parti.
35:51C'est parti.
36:05C'est parti.
36:21C'est parti.
36:35C'est parti.
36:37C'est parti.
37:07C'est parti.
37:08C'est parti.
37:09C'est parti.
37:11C'est parti.
37:13C'est parti.
37:15C'est parti.
37:16C'est parti.
37:17C'est parti.
37:18C'est parti.
37:19C'est parti.
37:20C'est parti.
37:21C'est parti.
37:22C'est parti.
37:23C'est parti.
37:24C'est parti.
37:25C'est parti.
37:26C'est parti.
37:27C'est parti.
37:28C'est parti.
37:29C'est parti.
37:30C'est parti.
37:31C'est parti.
37:32C'est parti.
37:33C'est parti.
37:34C'est parti.
37:35C'est parti.
37:36C'est parti.
37:37C'est parti.
37:38C'est parti.
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