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  • il y a 3 mois
Un mouvement notamment contre le plan de redressement des finances publiques proposé par François Bayrou prend de l'ampleur. Sur les réseaux sociaux, des comptes appellent à la mobilisation le 10 septembre. Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, est en direct sur BFMTV.

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Transcription
00:00Manuel Bompard est avec nous, c'est bien ce que je disais, il est à Châteauneuf sur Isère.
00:04Bonsoir Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise.
00:08Je voudrais savoir, pour vous, la rentrée, s'il y a un mot d'ordre, c'est censure et faire tomber François Bayrou ?
00:16Évidemment, parce que c'est la seule solution aujourd'hui pour empêcher M. Bayrou de mettre en œuvre le plan qu'il a présenté avant l'été
00:24et qui va se traduire par beaucoup de souffrance pour les Françaises et les Français,
00:28pour les gens qui nous écoutent, pour qu'ils le comprennent.
00:31Peut-être qu'ils n'ont pas suivi l'ampleur des annonces qui ont été faites par M. Bayrou,
00:35mais il s'agit par exemple de décréter ce qu'il appelle une année blanche,
00:39c'est-à-dire de ne pas revaloriser cette année le SMIC, les prestations sociales,
00:43c'est-à-dire une baisse du pouvoir d'achat pour une très grande partie des Françaises et des Français.
00:48Il s'agit de voler deux jours fériés après que M. Macron et ses gouvernements nous aient déjà volé deux ans de vie,
00:54il y a deux ans, avec la retraite à 64 ans.
00:57Il s'agit de réduire le remboursement des médicaments pour les personnes qui sont malades
01:03et en particulier qui ont des maladies chroniques.
01:06Il s'agit de faire payer plus cher les arrêts pour maladies.
01:10Donc il s'agit de mesures qui vont reposer directement sur les Françaises et les Français,
01:14qui sont inacceptables.
01:15Et M. Bayrou veut passer en force, manifestement, il ne veut en discuter avec personne,
01:20et donc il n'y a pas d'autre solution que de le faire tomber le plus rapidement possible.
01:23– Et comment le faire tomber, alors, le Premier ministre ?
01:27– D'abord, en utilisant les moyens institutionnels à notre disposition.
01:33Donc moi, je peux vous dire que dès la reprise de la session parlementaire,
01:38dès que l'Assemblée nationale reprendra ses travaux le plus rapidement possible,
01:41nous nous sommes prêts à une session extraordinaire le plus vite possible,
01:45les députés du groupe de la France Insoumise déposeront une motion de censure.
01:48Et j'espère que cette motion de censure pourra être votée par une majorité des députés
01:52et ainsi censurer le gouvernement.
01:54Et puis en s'appuyant aussi sur la mobilisation populaire,
01:57vous savez qu'il y a cette date du 10 septembre qui commence à monter,
02:01et c'est le prochain rendez-vous.
02:03Et nous, les Insoumis, nous nous mettons au service, à disposition de ce mouvement,
02:06pour essayer de faire en sorte que cette mobilisation populaire,
02:09elle aide aussi à mettre la pression et à obtenir la chute du plan Bayrou.
02:14– Et vous savez très bien que vous ne pouvez pas le faire tomber tout seul, François Bayrou.
02:18Pour le censurer, vous aurez aussi besoin des voix du Rassemblement national.
02:24– Il faut les voix d'une majorité de députés pour que la censure puisse être adoptée.
02:32Moi, je forme le vœu que toutes celles et ceux qui n'ont pas voté les dernières motions de censure,
02:37le Rassemblement national, n'ont pas voté à huit reprises cette année les motions de censure que nous avons déposées.
02:41Si M. Bayrou peut faire ses propositions aujourd'hui, s'il peut proposer cette saignée pour le pays,
02:47c'est parce que le Rassemblement national a laissé M. Bayrou au pouvoir.
02:51Donc je forme le vœu que toutes celles et ceux qui ont protégé Emmanuel Macron,
02:55qui ont protégé François Bayrou, qui ont permis que sa politique soit mise en œuvre ces derniers mois,
03:02reviennent dans le camp de l'opposition, et en tout cas soient un peu cohérents
03:06avec les annonces qu'ils ont faites au moment des campagnes électorales,
03:09et qu'effectivement qu'il y a une majorité de députés qui votent la censure
03:13pour qu'on en finisse avec le gouvernement de M. Bayrou.
03:15Bonjour Manuel Bompard. Parmi ceux que vous accusez ces derniers mois d'avoir protégé,
03:20ou en tout cas d'avoir donné une assurance vie à François Bayrou et à son gouvernement,
03:24il y a aussi les socialistes. Alors aujourd'hui, les socialistes semblent en partie décider
03:28à voter une motion de censure contre François Bayrou, mais Olivier Faure a dit que d'abord,
03:32dans un premier taux au mois de septembre, il mettrait des propositions sur la table,
03:35sur la question du budget. Est-ce que vous avez un doute sur le fait
03:38que les socialistes veuillent vraiment censurer François Bayrou ?
03:44Vous le verrez au moment où nous aurons déposé cette motion de censure
03:49et au moment où elle sera soumise au vote.
03:51Mais il est évident que M. Bayrou n'a nullement l'intention
03:55de tenir compte des propositions des uns et des autres,
03:57puisque en vérité, les lignes rouges qui ont été fixées
04:00par les différentes formations politiques, elles sont connues depuis des mois et des mois.
04:04Et quand M. Bayrou a mis sur la table ses propositions, il l'a fait en connaissance de cause.
04:09Et donc faire croire que par une négociation gentille avec lui,
04:13en allant manger des petits fours et des cocktails à Matignon avec François Bayrou,
04:17on va le faire changer d'avis, pardon, je pense que c'est une manière de semer des illusions.
04:23Aujourd'hui, il faut se mobiliser, il faut se réunir autour de la censure immédiate,
04:28il faut faire gagner du temps au pays. Pourquoi perdre du temps pendant des semaines et des semaines
04:33pour faire croire que M. Bayrou fera demain l'inverse de ce qu'il propose aujourd'hui ?
04:37Il faut être cohérent, il faut être conséquent, et ça, ça passe par le fait que la censure
04:41soit immédiatement votée, pas par le fait qu'on rentre pendant des semaines et des semaines
04:45dans des négociations. Donc moi, j'appelle évidemment en particulier les socialistes
04:49à voter immédiatement la motion de censure que nous allons déposer.
04:53Mais Manuel Bompard, vous appelez les socialistes à voter la motion de censure.
04:56Prenons le scénario de la chute de François Bayrou. Derrière, vous soutenez quoi ?
05:01Des législatives anticipées ? Parce que le président peut très bien aussi nommer
05:05un autre Premier ministre, et pourquoi pas Sébastien Lecornu.
05:10Écoutez, M. Macron, dans une interview qu'il a publiée cette semaine,
05:14dit qu'il écarte l'hypothèse d'une prochaine dissolution de l'Assemblée nationale.
05:19Donc à partir de ce moment-là, ce que je vous dis, c'est que si M. Bayrou est censuré,
05:23je pense que la question qui sera immédiatement posée, c'est la question du départ du président
05:27de la République lui-même. Il est responsable de la situation d'instabilité que connaît
05:31le pays aujourd'hui. Il est responsable de ce blocage. L'année dernière, il a décidé
05:36tout seul d'une dissolution de l'Assemblée nationale. Les Françaises et les Français ont voté.
05:41Ils ont voté pour qu'une majorité relative, en tout cas, du nouveau Front populaire,
05:47c'est-à-dire que le nouveau Front populaire est arrivé en tête de ces élections législatives.
05:50Et M. Macron a refusé de tenir compte de ce résultat. Et dorénavant, il nous impose
05:56des gouvernements qui sont des gouvernements minoritaires. Donc moi, j'assume de vous dire
06:00que la priorité, ça doit être de faire tomber M. Bayrou. Et que si M. Bayrou tombe,
06:04ensuite, c'est la question du départ d'Emmanuel Macron qui sera posée sur la table.
06:08Elle peut être posée, mais pour autant, le président de la République a un mandat.
06:12Il va jusqu'en 2027. Qu'est-ce que vous faites ?
06:15– C'est la raison pour laquelle, moi, je souhaite qu'il y ait une mobilisation populaire
06:21contre cette politique. Parce qu'en faisant tomber Bayrou, on fera tomber
06:25le contenu de sa politique. Et donc, il faudra augmenter le niveau du rapport de force
06:29avec le président de la République. Vous savez, dans une situation de blocage
06:32démocratique comme celle qu'on connaît aujourd'hui, dans une situation d'absence
06:37de majorité à l'Assemblée nationale pour soutenir telle ou telle politique,
06:41en démocratie, il n'y a pas 15 solutions. En démocratie, à la fin, c'est aux Françaises
06:45et aux Français de trancher. Et donc, il faut un retour aux urnes
06:47le plus rapidement possible. Et si M. Macron ne veut pas de dissolution
06:51de l'Assemblée nationale, alors ce retour aux urnes, le seul qui restera
06:54à sa disposition, c'est celui de l'organisation d'une élection présidentielle anticipée.
06:59– Oui, mais Emmanuel Bompard, moi, ce que j'entends dans votre voix, c'est,
07:02pardon pour l'expression un peu triviale, mais vous êtes pour la stratégie
07:05de la bordélisation du pays, quoi, en fait. C'est ça, si vous voulez jouer
07:08la rue contre le président de la République ou contre le Premier ministre,
07:13puisque vous évoquez vous-même le mouvement du 10 septembre.
07:15– Enfin, mais enfin, monsieur, pardonnez-moi, mais ce qui bordélise
07:21aujourd'hui le pays depuis des mois et des mois, c'est M. Macron
07:24et ses différents gouvernements. Quand vous refusez le résultat
07:27de la démocratie et quand vous continuez à essayer d'imposer une politique
07:31et une politique minoritaire qui est rejetée par les Françaises et les Français,
07:34vous êtes responsable d'une situation qui est une situation de chaos et de blocage.
07:38C'est eux qui sont responsables de cette situation.
07:40Ensuite, qu'est-ce que vous voulez dire aux oppositions ?
07:43Nous sommes opposés à ce budget. Nous avons gagné les dernières élections législatives.
07:47M. Macron refuse de nous permettre de mettre en place une autre politique.
07:51Il reste à notre disposition. Les moyens pour faire tomber ce gouvernement
07:55et les moyens pour essayer de créer les conditions d'un rapport de force populaire.
07:59Et ce n'est pas bordélisant qu'il y ait une mobilisation.
08:02Les Françaises et les Français, vous savez, dans la Constitution,
08:05ils ont le droit de s'exprimer, ils ont le droit de faire grève,
08:07ils ont le droit de manifester, ils ont le droit de prendre des initiatives
08:10pour faire entendre leurs voix quand manifestement,
08:13les voix qu'ils utilisent, notamment les voix démocratiques,
08:16ne sont pas entendues par le pouvoir en place.
08:18Et le blocage du pays est l'une de ces voix ?
08:23Le blocage, le fait de peser sur la situation, d'augmenter le niveau de rapport de force
08:28fait effectivement partie des voix qui sont à disposition des Françaises et des Français
08:32pour faire entendre leurs voix.
08:34Enfin, je vous rappelle qu'il y a deux ans, nous étions plusieurs millions de personnes
08:37à manifester contre la retraite à 64 ans.
08:41Je vous rappelle qu'il y avait une majorité de députés qui étaient contre la retraite à 64 ans.
08:45Je vous rappelle que toutes les organisations syndicales étaient contre la retraite à 64 ans.
08:50Et M. Macron et Mme Borne sont passés en force.
08:53Donc à un moment, il ne faut pas ensuite s'étonner que les Françaises et les Français,
08:56ils se mettent en mouvement, ils passent à l'action.
08:59Et moi, je souhaite que le 10 septembre prochain soit l'occasion d'une mobilisation populaire
09:05la plus large et la plus puissante possible.
09:06Parce que je crois que c'est seulement comme ça qu'on pourra faire entendre raison
09:09à ce gouvernement et à ce pouvoir.
09:11Mais là, vous êtes un peu seul dans cet appel à soutenir le 10 septembre,
09:14enfin, il y a la France insoumise, il y a le Parti communiste,
09:18il n'y a pas de syndicats encore, ils se tiennent pour le moment assez éloignés
09:23parce que ce mouvement est assez hétéroclite.
09:26On ne voit pas trop encore, on ne voit pas trop se concrétiser.
09:29Et puis les partis de souverainistes, certains disent que c'est un mouvement d'extrême droite
09:32qui maintenant est récupéré.
09:33Oui, bon, d'abord, je vais vous dire, pardon, je ne sais pas si c'est parce que vous étiez aux vacances,
09:40vous avez le droit, mais il y a effectivement déjà des organisations syndicales locales
09:45qui appuient ce mouvement.
09:45Il y a la France insoumise, il y a le Parti communiste.
09:48J'ai entendu les écologistes, j'ai vu une interview de Marine Tourdelay dire
09:51qu'elle appuyait aussi ce mouvement et cette mobilisation.
09:54Donc personnellement, je ne me sens pas du tout seul.
09:57D'ailleurs, j'ai remarqué que sur l'une de vos antennes, il y a quelques jours,
10:00vous avez fait un sondage pour savoir si oui ou non, il fallait reverser le gouvernement.
10:04Et je crois qu'il y avait 70 ou 75% des Français qui appuyaient cette revendication.
10:09Donc moi, seul avec 75% des Français, personnellement, ça me va.
10:12Pour le reste, en ce qui concerne ce mouvement, ces revendications vont évidemment se préciser,
10:17ces modalités d'action vont évidemment se préciser.
10:19C'est à ce mouvement de le décider, ce n'est pas à nous de le décider.
10:22Nous, on est au service, à disposition de ce mouvement.
10:26Mais je crois que les premières revendications qui émergent,
10:28le retrait de ce plan en Bayrou, le refus de la retraite à 64 ans,
10:32sont des revendications dans lesquelles on se retrouve pleinement et totalement.
10:35Emmanuel Bompard, vous appelez à un retour aux urnes.
10:38Il y a des élections qui sont prévues dans quelques mois.
10:40Ce sont les élections municipales.
10:42On dit que vous souhaitez conquérir un certain nombre de villes.
10:44Quel est l'objectif de la France insoumise ?
10:46Combien de villes ?
10:47À quel niveau on pourra juger votre succès ou votre échec ?
10:50Vous savez, d'abord, l'objectif de la France insoumise,
10:55ce n'est pas un objectif politicien.
10:57L'objectif, c'est d'essayer de faire en sorte d'améliorer la vie des Françaises
11:01et des Français dans un certain nombre de communes.
11:03Et avec les élections municipales,
11:06c'est la possibilité d'avoir des mairies qui, par exemple,
11:09vont faire la gratuité de la cantine scolaire
11:11pour que les enfants, pour qui parfois c'est le seul repas dans la journée,
11:15puissent effectivement manger à leur faim.
11:16C'est d'avoir des mairies qui refusent qu'on confie au privé la gestion de l'eau.
11:21C'est le retour en régie publique de l'eau.
11:23Je prends ces deux exemples, mais il y en a bien d'autres.
11:25On a publié un programme avec près de 400 propositions
11:28qu'on peut mettre en œuvre à l'échelle municipale.
11:30C'est d'abord ça, notre objectif.
11:32Et notre objectif, c'est qu'autour de ces propositions,
11:35puissent se bâtir des listes dans l'essentiel des communes.
11:38Des municipalités dans lesquelles la police municipale ne sera plus armée,
11:41c'est ce que nous avait dit Mathilde Panot, vous confirmez.
11:42Mais Mathilde Panot a dit effectivement que de notre point de vue,
11:49la police municipale n'a pas vocation à se substituer aux prérogatives de la police nationale.
11:54Et la police nationale est armée.
11:56La police municipale, c'est une police qui a vocation à faire de la médiation,
12:00de la tranquillité publique.
12:01Et elle n'a pas vocation à être armée.
12:03Et vous savez, il y a beaucoup de communes aujourd'hui en France
12:05où la police municipale n'est pas armée.
12:08Et ce n'est pas pour ça que les gens sont moins en sécurité que dans les autres communes.
12:11Moi, quand on essaye de me faire la leçon sur ce sujet,
12:15alors que ceux qui dirigent nos communes depuis des années et des années
12:18dans le champ politique sont ceux qui, en permanence, disent
12:22il faut plus d'armes, etc., alors que ça ne marche pas,
12:25que par exemple aujourd'hui aux Etats-Unis, dans un certain nombre de grandes villes,
12:29on est en train de remettre de la police de proximité non armée
12:32parce qu'on se rend compte que c'est ce qui est le plus efficace
12:34pour garantir la sécurité des Françaises et des Français,
12:36sincèrement, je n'ai pas de leçons à recevoir de leur part
12:38pour assurer la sûreté, la sécurité et la tranquillité dans nos communes.
12:42Je pense qu'on peut faire bien autrement que ce que font les municipalités en place.
12:46Et effectivement, la France insoumise défend une doctrine tout à fait différente.
12:49Donc ça veut dire pas de police municipale armée
12:51et plus de caméras de vidéosurveillance non plus ?
12:55Mais ça veut dire, comme on l'a proposé,
12:58comme on n'a été d'ailleurs pas tout seul à gauche
13:00pendant des années et des années à proposer,
13:02de faire d'abord un moratoire, c'est-à-dire de ne pas déployer
13:05des caméras de vidéosurveillance supplémentaires,
13:07parce que, pardonnez-moi de vous le dire,
13:09mais toutes les études...
13:10Moi, je veux bien qu'on parle de ce sujet,
13:12mais il faut en parler de manière sérieuse.
13:14Il y a eu une enquête de la gendarmerie
13:16qui a été faite il y a quelques années
13:17sur les caméras de vidéosurveillance.
13:19Ça coûte très cher.
13:20Ça n'aide pas à prévenir des problèmes
13:24qui mettent en danger la sécurité des Françaises et des Français.
13:30Et plutôt que des caméras de vidéosurveillance,
13:32je préfère avoir des effectifs humains
13:35qui sont beaucoup plus efficaces
13:36pour garantir cette sécurité.
13:39Donc moi, je veux bien qu'on continue
13:40dans les mauvaises solutions
13:41pour essayer de s'attirer les bonnes grâces médiatiques.
13:45Mais pardonnez-moi, moi, je pense que le sujet,
13:47c'est qu'est-ce qu'on fait d'efficace
13:49pour que, quel que soit l'endroit, la ville,
13:51la commune dans laquelle on habite,
13:53on puisse vivre en paix et en sécurité.
13:55Et ce n'est pas avec les solutions
13:56qui sont mises en œuvre aujourd'hui
13:57dans l'essentiel des communes
13:58qu'on va y parvenir.
13:59Parce que le bilan, il n'est pas fameux sur ce sujet.
14:01Et pourtant, ce n'est pas la France insoumise
14:02qui dirige ces communes aujourd'hui.
14:04– Alors, on a parlé de ce que vous voudriez faire
14:06et de ce que vont faire vos candidats.
14:07Parce que si je n'ai plus l'impression,
14:08ils auront quand même une espèce de programme commun,
14:10de lignes directrices
14:11pour les prochaines élections municipales.
14:14– Évidemment.
14:15– Voilà, il y a l'un de vos partenaires à gauche,
14:18enfin, je ne sais pas si il est partenaire,
14:19c'est Raphaël Glucksmann,
14:20qui parle de 2027.
14:21Vous évoquiez l'élection présidentielle anticipée,
14:23c'est votre souhait,
14:24et qui dit qu'il faut deux offres politiques à gauche
14:26qui ne sont pas solubles l'une dans l'autre.
14:29Il dit qu'il faut se rappeler qu'en 81,
14:31si Mitterrand a gagné,
14:32c'est parce qu'il se distinguait des communistes.
14:34Voilà, il ne faudra pas qu'il y ait une candidature commune en 2027.
14:37Qu'est-ce que vous répondez, Raphaël Glucksmann ?
14:40– Il a au moins le mérite de la franchise et de l'honnêteté,
14:44parce que je pense que celles et ceux qui essayent de faire croire
14:47que s'il devait y avoir demain une primaire,
14:50M. Glucksmann pourrait soutenir le candidat de la France insoumise
14:54pour l'élection présidentielle, je pense font preuve d'une certaine hypocrisie.
14:59M. Glucksmann n'est pas d'accord avec le cœur du programme de la France insoumise,
15:03n'est pas d'accord d'ailleurs avec le cœur du programme du nouveau Front populaire
15:06que nous avons défendu lors des dernières élections législatives.
15:10C'est son droit, et nous sommes en démocratie.
15:12À partir du moment où il n'est pas d'accord,
15:13il a tout à fait effectivement la liberté de présenter sa propre candidature.
15:17– Donc vous êtes OK pour deux candidatures en 2027 ?
15:22– Je suis OK, ce n'est pas à moi de le décider,
15:25mais qui serait-je pour dire à M. Glucksmann qui ne peut pas présenter sa candidature ?
15:29Ensuite, c'est la démocratie, c'est les électrices et les électeurs qui trancheront.
15:32Si les électrices et les électeurs veulent revenir à la gauche de François Hollande,
15:36qui a très largement désespéré les Françaises et les Français,
15:40qui a conduit à ce que la gauche perde quasiment 20 points dans les élections
15:43après le mandat de François Hollande, libre à eux.
15:47Je ne crois pas que c'est ce qu'ils voudront faire,
15:49mais c'est le chemin que leur propose M. Glucksmann.
15:51Nous, nous ne leur proposerons pas ce chemin et nous proposons un chemin alternatif
15:54qui est dans la continuité des différentes campagnes de Jean-Luc Mélenchon
15:58aux différentes élections présidentielles,
16:00dans la continuité du programme que nous avons défendu aux élections législatives,
16:04avec la NUPES et le nouveau Front Populaire.
16:06Nous, nous restons fidèles aux engagements que nous avons pris
16:08devant les électrices et les électeurs,
16:10et nous les porterons dans les prochaines échéances,
16:12qu'elles soient législatives ou présidentielles, en 2027 ou avant.
16:15– Encore deux, trois questions, Emmanuel Bompard.
16:18Le président de la République s'est attiré les foudres de Benyamin Netanyahou
16:22parce qu'il va reconnaître, la France va reconnaître l'État de Palestine.
16:26Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
16:27l'accuse d'alimenter le feu de l'antisémitisme.
16:29Vous êtes derrière le chef de l'État,
16:31dans cette reconnaissance de l'État palestinien ?
16:34– Évidemment qu'il faut reconnaître l'État de Palestine,
16:39et ça fait depuis des mois et des mois que nous le demandons.
16:41Vous savez, il y a une majorité des États dans le monde qui reconnaissent cet État.
16:44Et aujourd'hui, on est dans une situation
16:46où le gouvernement d'extrême droite de M. Netanyahou
16:48s'apprête à annexer complètement la bande de Gaza,
16:52s'apprête à poursuivre ses politiques d'annexion en Cisjordanie
16:55et à rendre tout à fait impossible l'existence d'un État de Palestine.
16:59Donc évidemment qu'il faut reconnaître l'État de Palestine,
17:01et il n'y a pas besoin d'attendre je ne sais quelle conférence pour le faire.
17:03Il faut le faire immédiatement.
17:05Mais il ne suffira pas de reconnaître l'État de Palestine
17:07pour mettre un terme au génocide à Gaza.
17:09Il faut prendre d'autres mesures.
17:10Il faut infliger des sanctions contre le gouvernement de M. Netanyahou.
17:14Il faut rompre les coopérations économiques,
17:16notamment cet accord d'association qui existe aujourd'hui
17:19entre l'Union européenne et l'État d'Israël.
17:21Il faut utiliser tous les moyens à notre disposition
17:23pour peser sur M. Netanyahou
17:25et pour en finir avec ce drame humanitaire que l'on vit aujourd'hui à Gaza.
17:30Quant à M. Macron, si vous voulez, c'est un peu l'arroseur arrosé.
17:34Pendant des mois et des mois,
17:35ils ont utilisé l'accusation en antisémitisme
17:39contre la France insoumise
17:41qui défendait la fin des massacres en Gaza.
17:43Et bien maintenant, il est victime en quelque sorte
17:45de ses propres turpitudes.
17:47Mais vous savez, l'antisémitisme est un fléau
17:49malheureusement suffisamment grave
17:53pour qu'il soit combattu sans être instrumentalisé
17:56comme le fait aujourd'hui le gouvernement de M. Netanyahou.
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