- il y a 7 semaines
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Les Vraies Voix avec le Général Olivier Kempf directeur du cabinet stratégique “la vigie” et chercheur associé à la FRS
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00:00Les vraies voix Sud Radio
00:01Avec les Russes qui ont réalisé une percée impressionnante dans le Donbass ces derniers jours,
00:07l'armée russe a percé les lignes ukrainiennes avancées d'une vingtaine de kilomètres sur le front est ukrainien au nord de Pokrovsk.
00:13Dans le Donbass, hier et avant-hier, la réussite de cet assaut met en lumière la fragilité des positions ukrainiennes.
00:19À l'approche des négociations Trump-Poutine, à l'approche de ses pourparlers, le président des Etats-Unis,
00:24justement d'ailleurs reproche à Volodymyr Zelensky, ce qu'il considère comme son intransigeance
00:29quand il refuse d'envisager de céder des territoires à la Russie.
00:33Pour parler de cette situation, cette percée russe dans le Donbass,
00:36nous sommes en ligne avec le général Olivier Kempf, directeur du cabinet stratégique Lavigie,
00:41chercheur aussi, chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique.
00:45Bonsoir mon général.
00:47Bonsoir.
00:48Et bienvenue à vous sur Sud Radio.
00:50Merci d'être avec nous.
00:51Il y en a peu des percées de cette ampleur dans l'histoire de ce conflit.
00:54C'est vraiment inquiétant pour les Ukrainiens ?
00:57Oui, c'est très inquiétant parce qu'on se sent bien depuis 18 mois, finalement,
01:02et depuis une percée aux alentours de Donetsk, la grosse ville de Donetsk.
01:07Il y a eu une percée.
01:09Et puis depuis, ça fait 18 mois que les Russes ont l'initiative, qu'ils grignotent.
01:14Mais grignoter, finalement, c'était une sorte de stabilisation, si vous voulez,
01:18pour les Ukrainiens.
01:19Ça permettait, ils cédaient un peu de territoire, mais ce n'était pas très grave.
01:23Là, on a quelque chose de beaucoup plus inquiétant.
01:26Votre journaliste l'a dit, c'est-à-dire une percée de 20 kilomètres,
01:30mais surtout une percée de 20 kilomètres qui permet deux choses
01:32et que l'on est en train de se développer heure par heure.
01:37D'une part, c'est finalement l'encerclement complet, quasi complet pour l'instant,
01:43mais d'une conurbation de deux villes, Pokrofs et Mernograd,
01:48qui, à L2, font plus de 100 000 habitants.
01:50Donc là, on a quand même un des très, très gros morceaux de ce qu'on appelle le Donbass,
01:56cette région de l'est de l'Ukraine.
01:59Et puis, il y a une autre tendance à partir de cette percée.
02:03Là, ce n'est pas vers le sud, vers Pokrofs, c'est complètement vers le nord.
02:07Et là, vous avez une grosse conurbation.
02:09Là encore, le dernier pôle urbain sur lequel s'accrochent finalement les Ukrainiens.
02:16Kramatorsk, Slovyand, Konstantinitska, donc des villes,
02:20mais tout ça, ça fait quand même 300 000, 400 000 habitants.
02:23C'est les dernières grosses villes du Donbass tenues par les Ukrainiens.
02:26Et là, on est très inquiets parce que c'est en train de couper finalement toutes les lignes arrières.
02:31C'est-à-dire qu'au lieu de rentrer frontalement dans la ville,
02:34ce que l'on est en train de vouloir, peut-être...
02:37C'est une forme d'encerclement, quelque chose, ou une manœuvre russe
02:42qui consisterait à couper les arrières des lignes ukrainiennes
02:46qui tentent de leur faire face, mon général.
02:49Alors, on a un petit problème de liaison, comme on a pu le constater.
02:51On va vous retrouver dans quelques instants.
02:53Ce qu'on va se demander avec vous dans un instant, Olivier Kempf,
02:56c'est si les prochaines heures sont importantes.
02:59Vous l'avez dit à plusieurs reprises,
03:01les 36 heures qui suivent cette percée sont capitales et à très haut risque.
03:05Qu'est-ce qui peut se passer dans les 36 heures qui viennent sur ce front, mon général ?
03:10Puisqu'on vous a retrouvé à l'instant.
03:12Olivier Kempf, qu'est-ce qui peut se passer dans les 36 heures qui viennent ?
03:15Oui, on vous a retrouvé.
03:16Que peut-il se passer dans les 36 heures qui viennent ?
03:19Oui, dans les 36 heures qui viennent,
03:23soit les Ukrainiens réussissent à mobiliser des réserves,
03:26mais ils n'en ont plus beaucoup,
03:28et à rétablir une ligne de front,
03:30une ligne de front à peu près longiligne,
03:33mais au prix de pertes.
03:34Il va falloir qu'ils abandonnent des positions avancées
03:38qu'ils tenaient encore durement,
03:39il va falloir qu'ils cèdent du terrain pour se rétablir.
03:43Ça, c'est la première option, la plus positive pour les Ukrainiens.
03:47L'autre option, c'est une percée, ça passe,
03:52et les Russes s'engouffrent.
03:53C'est-à-dire que pour l'instant, on a vu des petites unités d'infanterie,
03:57on n'a pas vu de chars ni de transports blindés.
04:00Peut-être qu'on va voir ça apparaître,
04:02et avec là, une liberté de manœuvre de la part des Russes,
04:04qui serait, pour le coup, très inquiétante.
04:06Est-ce que ça veut dire qu'il y a un risque, aujourd'hui,
04:09d'effondrement du front ukrainien dans le Donbass ?
04:14Olivier Kemp.
04:17Alors, on vous a retrouvé, c'est bon.
04:20Il y a un risque d'effondrement ukrainien.
04:24C'est pour ça que ce que l'on est en train de vivre en ce moment
04:27est très important.
04:29C'est pour ça qu'on est tous, en tout cas les observateurs,
04:32on est tous branchés en permanence sur toutes les informations.
04:34Oui, on avait de l'effritement progressif depuis 18 mois,
04:39comme je vous disais,
04:40et là, on a peut-être un risque d'effondrement
04:44au moins localisé dans la zone de Pokrov,
04:46ce qui est là, ce serait très inquiétant, oui.
04:48Est-ce qu'on peut imaginer que cette percée,
04:50cette attaque russe,
04:51elle ait été demandée par le pouvoir politique russe
04:53pour arriver le plus possible en position de force
04:56devant Donald Trump,
04:58et ensuite face aux négociateurs ukrainiens ?
05:01C'est une question que je pose
05:02depuis 24 heures.
05:05Pourquoi ?
05:06Parce que cette percée,
05:07on a l'impression qu'elle dure depuis 3 jours,
05:10et donc qu'elle est peut-être contingente,
05:12mais en fait, quand vous regardez dans le détail,
05:14vous apercevez qu'elle a été préparée depuis le 20 juillet,
05:17c'est-à-dire que depuis maintenant 15 jours,
05:19il y avait des groupes un peu avancés,
05:21très infiltrés,
05:23et on a effectivement l'impression
05:25qu'à partir du moment
05:28où il y a eu l'ultimatum de Trump,
05:30qu'on a eu l'envoyé spécial de Trump,
05:32Vitkov, qui est arrivé au Kremlin,
05:35et que Poutine a essayé de trouver
05:37une voie de négociation avec les Américains,
05:40dans le même temps,
05:41donc ça c'était le volet politique,
05:42dans le même temps,
05:43il a dit à ses militaires,
05:44écoutez, faites-moi quelque chose
05:45de façon à ce qu'on arrive en position de force
05:47lorsqu'arriveront les négociations.
05:50Donc oui, c'est aujourd'hui une hypothèse
05:52qui reste à confirmer dans les jours à venir,
05:54ou les semaines à venir,
05:55mais aujourd'hui c'est une hypothèse
05:57qu'on ne peut absolument pas négliger, bien sûr.
05:58Mais cela concorde avec les deux mois
06:00que Vladimir Poutine avait demandé
06:01à Donald Trump sur, justement,
06:04cette anticipation de mouvements
06:08que vous êtes en train de décrire ?
06:11Oui, alors, on voit bien que depuis six mois,
06:14huit mois, Poutine fait l'enterner Trump,
06:18il ne lui a rien donné finalement,
06:20et il a continué à grignoter.
06:21cela étant ce qui est important
06:25avec ce qu'on voit depuis trois jours,
06:27c'est bien sûr la soudaineté,
06:28parce que qui dit percée dit soudaineté,
06:30mais ce que je suis en train de vous dire,
06:32c'est que ça a été préparé
06:33comme si les Russes avaient l'arme à disposition
06:37et l'ont déclenché quand ils voulaient.
06:40C'est ça qui est finalement le plus surprenant
06:43pour nous, analystes,
06:44c'est est-ce qu'il y a une telle maîtrise
06:46de la part des Russes,
06:47ou est-ce que c'est un peu du hasard
06:50et c'est un peu un coup de chance pour eux
06:52que ça arrive à ce moment-là ?
06:53Qu'est-ce que cela induit politiquement
06:55si le Donbass tombe demain ?
06:59Alors, le Donbass ne va pas tomber demain,
07:01en tout cas, pas d'ici les négociations
07:04de vendredi en Alaska,
07:06mais il est évident que ce qu'on a entendu
07:09des paramètres de négociation,
07:12c'est-à-dire un cessez-le-feu
07:13avec un retrait ukrainien,
07:17notamment de l'oblass de Donetsk,
07:19donc la région de Donetsk,
07:21celle dont on parle
07:21et celle où il y a justement cette percée.
07:24C'était extrêmement inaudible
07:27il y a dix jours
07:29qu'on a entendu ces paramètres
07:30arriver pour la première fois.
07:32Si on est dans une phase de percée,
07:34donc d'effondrement du dispositif ukrainien
07:39justement dans ce secteur-là du front,
07:40Poutine arrive bien évidemment
07:42en position de force en disant
07:43écoutez, soit je continue
07:45et je vais le prendre par la force
07:46mais il va y avoir beaucoup de morts,
07:48soit on fait ça sur une table de négociation
07:51mais selon mes paramètres.
07:54Donc c'est pour ça vraiment
07:56qu'on se pose cette question-là
07:57et oui, il y a une vraie corrélation
08:00entre ce qui se passe sur le terrain
08:01et les paramètres tels qu'on les comprend
08:04de négociation qui vont se dérouler
08:06à partir de vendredi en Alaska.
08:08Alors, mon général,
08:08on a longtemps dit au cours de cette guerre
08:10ce dont l'Ukraine a besoin
08:11ce sont des armes.
08:12Il faut lui en produire,
08:13il faut lui en apporter.
08:15Est-ce que là, on n'est pas arrivé
08:16tout simplement à un moment de la guerre
08:17où l'Ukraine en fait
08:17manque plus d'hommes que d'armes ?
08:20Oui, parce que je dis depuis longtemps
08:23d'abord, il n'y a pas d'armes magiques.
08:25Tout le monde me dit
08:25mais on aurait dû s'y mettre, etc.
08:27On a, nous les Européens,
08:29on a donné tout ce qu'on avait en stock,
08:30même les Américains,
08:31ils ont donné beaucoup
08:32de ce qu'ils avaient en stock
08:33et il y a quand même
08:34nécessité de garder encore des choses.
08:37On n'a pas relancé
08:38des industries d'armement
08:39pas suffisamment
08:40et en toute la cause,
08:41on n'était certainement pas
08:42sur les volumes exigés
08:43par le niveau de guerre
08:46de ce qu'on appelle
08:47haute intensité
08:48qu'il y a dans cette guerre d'Ukraine.
08:50Donc, on est arrivé au bout.
08:51Donc, ce n'est pas une histoire d'armes,
08:52ce n'est pas une histoire de munitions,
08:53c'est effectivement
08:54une histoire d'hommes
08:56et puis c'est une histoire
08:58d'innovation,
08:58technologie et de fatigue.
09:00C'est-à-dire qu'au bout
09:00de trois ans et demi de guerre,
09:02avec des Russes
09:03qui, depuis finalement
09:052023,
09:07ça fait deux ans
09:08qu'ils ont bloqué,
09:08vous savez,
09:09la fameuse offensive ukrainienne
09:11de l'été 2023.
09:13Depuis ce temps-là,
09:14ils sont engagés
09:14dans ce qu'on appelle
09:15une guerre d'attrition
09:16et ils ont mobilisé
09:17des moyens,
09:18des moyens industriels,
09:20des moyens humains,
09:21c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
09:22le rapport de feu,
09:25le rapport d'armement,
09:26le rapport industriel
09:27et le rapport humain
09:28est aujourd'hui en leur faveur
09:30et sachant qu'ils ont
09:31une ténacité,
09:33voilà,
09:34ils ont le temps
09:35pour eux aussi,
09:36jugent-ils.
09:37Donc,
09:37ils sont prêts
09:38à mettre des efforts
09:39sur le terrain
09:39et donc,
09:40oui,
09:40aujourd'hui,
09:42c'est non seulement
09:42des hommes
09:43et des munitions,
09:45mais finalement,
09:47on est dans un pays
09:48qui arrive
09:50au bout d'une guerre
09:51qui l'a,
09:53honnêtement,
09:54qui a été héroïque.
09:55Je veux dire,
09:56il faut rendre hommage
09:57à l'armée ukrainienne
09:57parce qu'ils ont tenu
09:58trois ans et demi
09:59personne ne s'attendait
10:01à ce qu'ils tiennent
10:01aussi longtemps.
10:02Vous écoutez,
10:03on a l'impression
10:04que la guerre
10:04est terminée ?
10:06Écoutez,
10:07c'est honnêtement
10:08très mal engagé
10:09parce que même
10:09si les Ukrainiens
10:10se rétablissent là,
10:12ça sera sur des positions
10:14très légères.
10:16Il faut comprendre
10:17qu'au cours
10:18d'une première semaine
10:19d'août,
10:20les Russes
10:22ont lancé,
10:23notamment sur ce secteur
10:24du front,
10:26400 à 500
10:27ce qu'on appelle
10:27des bombes planantes.
10:28Ces bombes,
10:29elles pèsent
10:30500 kg,
10:311500 kg,
10:32les plus lourdes
10:323000 kg.
10:33Mettons en moyenne
10:341000 kg.
10:35C'est-à-dire que
10:36dans une bombe,
10:38vous avez l'équivalent
10:39de 20 obus
10:40d'artillerie
10:41de 152.
10:42Et donc,
10:42vous avez un effet
10:43absolument dévastateur
10:44aussi bien sur les tranchées
10:46fortifiées
10:47que sur les villes,
10:48les villes
10:49qui étaient finalement
10:50des môles défensifs
10:51utilisés par les Ukrainiens.
10:52Et donc,
10:53aujourd'hui,
10:54oui,
10:54la situation
10:56militaire
10:57ukrainienne
10:58est inquiétante.
10:59Ceux qui vous disent
11:00le contraire,
11:01qui disent
11:01on n'a qu'à leur donner
11:02des armes
11:02et on n'a qu'à se rédire,
11:04c'est trop tard.
11:05J'ai eu malheureusement,
11:06c'est trop tard aujourd'hui
11:07de le dire.
11:07Et quoi qu'il se passe,
11:08en tout cas dans les prochains jours,
11:10les Russes n'auront pas
11:11atteint leur but
11:11qui était prendre Kiev
11:13en trois jours,
11:14en tout cas au début
11:14de cette invasion
11:15déclenchée par Vladimir Poutine.
11:17Merci beaucoup,
11:18mon général,
11:18pour cet éclairage.
11:19et à bientôt
11:21sur Sud Radio.
11:23Olivier Cahier.
Recommandations
6:07
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À suivre
3:42
1:19:49
8:18
18:40
1:13:34
12:21
7:31
13:02
16:17
6:39
18:15
15:51
9:00
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