- il y a 3 mois
Deux heures pour vivre l’info. Loïc Besson donne les clés aux téléspectateurs pour mieux comprendre les grands enjeux de la journée.
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00:00Vous vous trouvez à présent depuis Bastia le ministre de la Santé, Yannick Noder, ministre chargé de la Santé et de l'accès aux soins.
00:06Merci d'être en direct avec nous sur BFM TV.
00:11C'est une journée à haut risque aujourd'hui ?
00:14C'est une journée à haut risque qui nécessite la mobilisation de tout le monde.
00:20Vous le savez, 12 départements sont en vigilance rouge, 41 en vigilance orange,
00:26particulièrement sur les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.
00:30L'objectif, naturellement, c'est de sensibiliser l'ensemble de la population, les élus locaux, les soignants,
00:37pour qu'on puisse passer collectivement ces 48 prochaines heures qui vont être particulièrement difficiles.
00:43Très concrètement, quand on parle de risque, c'est quoi le plus gros risque ?
00:49Le plus gros risque, c'est surtout pour les personnes vulnérables, notamment les personnes âgées,
00:54les gens de plus de 65 ans qui sont isolés, qui peuvent être victimes de la chaleur,
01:00particulièrement du fait de leur pathologie sous-jacente.
01:03Donc l'important, c'est de pouvoir ne pas s'exposer à la chaleur,
01:07de pouvoir aussi tous être acteurs de cette canicule en prenant soin de nos aînés, de nos anciens,
01:13en rappelant aussi que les personnes de plus de 65 ans vulnérables
01:17peuvent se faire inscrire auprès des municipalités.
01:19Je rappelle aussi la forte mobilisation des acteurs locaux, les élus locaux,
01:25avec les centres communaux d'action sociale qui se rendent à domicile,
01:28comme toutes les équipes du domicile qui prennent soin des gens les plus fragiles.
01:33Et puis surtout, c'est de permettre que notre système hospitalier,
01:36qui est fortement en tension, puisse tenir.
01:38Donc là, c'est une mobilisation de l'ensemble des professionnels de Santé,
01:41pour plus de coordination entre la ville et l'hôpital,
01:44pour éviter la saturation de nos urgences,
01:47pour permettre justement que nos urgences restent accessibles
01:50et puissent bénéficier aux personnes qui en ont besoin.
01:54Et puis surtout, en cas de nécessité de consulter,
01:57d'avoir recours à son médecin traitant,
01:59ou sinon d'appeler le 15,
02:00qui pourra orienter vers une consultation urgente,
02:03puisque 40 à 60% des appels du 15
02:05peuvent éviter un passage aux urgences.
02:08Donc je crois que c'est vraiment une affaire de tous,
02:10si on veut que notre système aussi de santé puisse tenir pendant ces fortes sollicitations.
02:17Justement, vous parlez des hôpitaux.
02:19Plusieurs hôpitaux connaissent déjà des situations très tendues
02:21avant même le début de la canicule.
02:23Certains, encore la semaine dernière,
02:25le centre hospitalier de Saint-Tropez, par exemple,
02:27qui se trouve évidemment dans le sud,
02:29confronté à ces fortes chaleurs,
02:30a dû fermer le temps de quelques heures,
02:32faute de personnel disponible.
02:34Situation tendue aussi du côté de Perpignan.
02:36Encore une fois, un hôpital en première ligne face au début de cette canicule.
02:42C'est votre crainte d'avoir des urgences surchargées,
02:46alors qu'elles le sont déjà, avant même que la chaleur soit là ?
02:51Alors effectivement, pendant ces périodes de canicule
02:55qui s'annoncent importantes,
02:56puisqu'on annonce des pics de température à plus de 42 degrés,
03:01on a tous les facteurs, puisqu'on a des urgences qui sont en tension.
03:04C'est une période estivale, vous avez cité Saint-Tropez,
03:07je suis moi-même aujourd'hui à Bastia.
03:09Il y a beaucoup de zones touristiques avec un afflux touristique.
03:12Et puis c'est la période aussi où les soignants
03:14souhaitent pouvoir aussi prendre des congés bien mérités.
03:17Donc c'est pour ça que l'idée, c'est de pouvoir réguler au mieux,
03:20de pouvoir avoir un maximum de lits d'aval,
03:23des urgences ouverts pour pouvoir prendre en charge un maximum de patients.
03:27Ça nécessite une coordination de tous les instants,
03:30puisque nous faisons des réunions en permanence
03:32avec les agences régionales de santé.
03:34Avec les services de préfecture,
03:36avec les différents centres hospitaliers naturellement,
03:39et les cliniques privées,
03:40puisque c'est une participation publique et privée
03:43des professionnels libéraux et des professionnels hospitaliers,
03:46médicaux et paramédicaux,
03:47que je remercie d'ailleurs,
03:48puisque c'est grâce à eux qu'on va pouvoir passer ces jours difficiles.
03:52Et puis surtout de rappeler qu'il y a aussi un numéro vert
03:55qui permet aussi d'avoir des conseils.
03:57C'est le 0800 066 66 66 qui permet aussi de pouvoir éviter d'engorger le 15
04:04si on a besoin uniquement de conseils.
04:06Mais je crois que c'est vraiment un acte citoyen de ne pas s'exposer,
04:10de se protéger de la chaleur,
04:12de prendre soin des gens vulnérables autour de soi,
04:15puisque c'est collectivement qu'on va pouvoir passer cette période particulièrement difficile,
04:20selon les données de Météo France et de Santé publique France.
04:23C'est pour ça que nous avons enclenché ces 12 départements en vigilance rouge,
04:28ce qui nous permet aussi d'intensifier la communication avec des spots télé,
04:32des spots radio, le 107.7 pour toutes les personnes qui sont dans leur véhicule
04:36et qui fréquentent nos autoroutes.
04:38Je crois qu'il y a vraiment nécessité de mobiliser,
04:40puis de rappeler, comme le faisait tout à l'heure la sportive,
04:43de ne pas faire d'activité physique pendant les fortes périodes de chaleur,
04:47de ne pas boire d'alcool,
04:48puisque ça fait très mauvais ménage avec les fortes températures,
04:52et puis de pouvoir se mettre dans des lieux réfrigérés,
04:55le temps de passer quelques heures,
04:57puisqu'on sait que le plus difficile,
04:58c'est de pouvoir, notamment la nuit,
05:00quand on ne peut pas refroidir la température corporelle
05:03et de ne pas hésiter à se couvrir de vêtements humides,
05:06de prendre des serviettes.
05:07Il faut vraiment que l'on puisse vraiment se mobiliser collectivement
05:10et vraiment conseiller nos entourages.
05:12Alors justement, au bout de combien de temps,
05:15au bout de quelle durée de cet épisode caniculaire,
05:18qui est parti justement pour durer,
05:20vous considérez la situation comme critique ?
05:24Je crois que c'est difficile de vous répondre pour l'instant.
05:29On suit plusieurs fois par jour la situation.
05:34En fait, on sait qu'une canicule,
05:35ce qui fait sa sévérité,
05:36parfois ce n'est pas tant les pics de température extrêmement élevés,
05:39mais c'est sa durée dans le temps
05:41et le fait que la nuit, justement,
05:43les logements ne puissent pas se rafraîchir,
05:45que l'on ne puisse pas baisser la température corporelle.
05:47Donc je crois qu'on a des indicateurs précis
05:49avec les sapeurs-pompiers,
05:51avec le SAMU,
05:53avec également la Croix-Rouge,
05:56pour pouvoir avoir le nombre de patients pris en charge chaque jour,
05:59le nombre d'appels téléphoniques,
06:01pour pouvoir avoir des chiffres les plus près des réalités,
06:05pour se rendre compte de comment évolue
06:07l'incidence de cette canicule en termes de santé.
06:10Mais c'est un suivi constant et permanent
06:13et sur lequel l'ensemble des services de l'État
06:15est mobilisé, je pense notamment aux préfectures,
06:17aux agences régionales de santé
06:19et encore l'ensemble du système de santé,
06:22qu'il soit public ou privé.
06:24Plus globalement,
06:25est-ce que dans notre pays,
06:25on est prêt pour affronter des épisodes caniculaires
06:29de plus en plus nombreux,
06:30de plus en plus intenses et de plus en plus longs ?
06:32En tout cas,
06:37je crois que c'est un sujet extrêmement important.
06:40On doit réfléchir à ces sujets,
06:41notamment lors des conceptions de nouveaux hôpitaux,
06:44parce qu'on sait très bien qu'on a besoin aussi
06:45de mettre à l'abri,
06:47quand ils sont hospitalisés, les patients.
06:49Je crois que c'est une démarche permanente.
06:51Je l'ai rappelé,
06:52il ne faut pas s'exposer au soleil.
06:53Ces sources de mélanomes ont des nombres
06:55entre 150 000 et 250 000 cancers de la peau chaque année.
06:59Il faut aussi lutter contre les informations
07:02sur les réseaux sociaux,
07:03avec les sun tattoos,
07:05les sunlines,
07:06qui favorisent des brûlures cutanées,
07:09des effets sur TikTok
07:10qui sont très délitères pour la santé de nos enfants.
07:12Je crois qu'il faut lutter aussi
07:13contre toutes ces fake news.
07:15Et puis naturellement,
07:16il faut penser à tout ça
07:17dans la rénovation de nos logements,
07:19parce que le changement climatique
07:20est bien devant nous.
07:23Et je crois qu'on a vraiment besoin,
07:25au fur et à mesure de nos politiques publiques,
07:27de bien envisager ce changement climatique
07:29extrêmement important,
07:31qui a des impacts extrêmement importants
07:33sur notre santé.
07:34Et on le voit d'autant plus
07:35pendant les périodes de canicule.
07:37Tout le monde a bien sûr en tête,
07:38dès qu'on parle de canicule,
07:39celle de 2003,
07:40qui avait fait 15 000 morts en France,
07:42avec un gouvernement pris de court,
07:45un ministre de la Santé à l'époque,
07:47qui avait fait l'objet de toutes les critiques.
07:50On imagine que quand on est ministre de la Santé,
07:52que l'on connaît cette période de canicule
07:55qui débute.
07:55Ça reste un traumatisme,
07:57une inquiétude pour vous,
07:58au vu de vos responsabilités ?
08:01Vous le savez, je suis médecin,
08:04donc j'ai l'habitude d'avoir fait des gares,
08:06d'avoir géré des urgences.
08:08En tant que cardiologue,
08:09là, je crois que c'est une urgence
08:10qui s'impose à nous.
08:11Avec l'ensemble de mon ministère,
08:13nous restons mobilisés tout l'été.
08:15C'est le rôle de mon ministère,
08:17c'est le rôle du ministre,
08:18de pouvoir s'enquérir
08:19dans toutes les situations difficiles,
08:20de rester joignables,
08:23de rester mobilisés
08:24pour apporter des solutions
08:25aux Françaises et aux Français.
08:27C'est l'engagement aussi
08:28que nous prenons
08:29quand nous sommes ministres.
08:30Donc il faut veiller
08:31à la santé des Français
08:32pendant ces périodes.
08:33La système de santé
08:34est souvent d'ailleurs
08:35soumise à des vagues.
08:37Nous avons connu
08:38les épisodes de chikungunya,
08:40les épisodes de grippe,
08:42la méningite.
08:43C'est des épisodes aigus,
08:45intenses.
08:45Et là, c'est un problème
08:46de canicule
08:47qu'il va falloir passer collectivement.
08:49Nous avons appris aussi
08:50depuis la crise de 2003
08:52avec davantage de collaboration
08:54entre la ville et l'hôpital,
08:55davantage d'échanges
08:56aussi avec les élus locaux.
08:58Et je le rappelle,
08:58je remercie encore
08:59l'ensemble aussi des maires,
09:00leurs conseils municipaux
09:01pour qui il n'y a pas de vacances non plus,
09:03qui restent mobilisés
09:04auprès de leur population.
09:05Et puis aussi les coordinations
09:07avec les sapeurs-pompiers,
09:08avec toute la sécurité civile
09:10qui prend soin de la population.
09:12Puis nous avons davantage
09:13d'informations.
09:15Vous êtes d'ailleurs
09:16des relais précieux d'informations
09:17pour réexpliquer
09:19à l'ensemble des personnes
09:20qu'effectivement,
09:22s'exposer pendant
09:22les fortes températures
09:24est très nuisible
09:25pour la santé.
09:26Et puis surtout,
09:26ne pas trop aller aussi.
09:28Je sais que les fortes chaleurs
09:29vont enclencher
09:30le recours
09:31à aller vers l'eau.
09:32Et on sait qu'on a aussi
09:33beaucoup de noyades
09:33pendant ces périodes-là.
09:35Donc, il faut être
09:35extrêmement vigilant.
09:37Vigilant quand on est parent.
09:38C'est pour ne pas culpabiliser les parents.
09:40Mais vous savez
09:40que le moindre instant
09:41d'inattention
09:42peut être fatal
09:43pour un enfant
09:43qui peut se noyer
09:44dans quelques centimètres d'eau.
09:46Donc, il faut vraiment
09:46accompagner les enfants
09:48pendant leur baignade
09:49et puis surtout
09:50de se baigner
09:51dans les espaces
09:52surveillés.
09:52J'étais cette semaine
09:54sur une plage
09:55avec des sapeurs-pompiers
09:56qui réexpliquaient bien
09:57la nécessité
09:58de se baigner
09:59dans les zones protégées.
10:00Notamment quand on est plus âgé,
10:02qu'on a d'autres pathologies,
10:04qu'on est fatigué.
10:05L'eau est un milieu hostile.
10:06On peut faire des malaises
10:07quand on est dans l'eau,
10:08si on a bu de l'alcool.
10:09Donc, il faut vraiment
10:10respecter les consignes
10:12et se baigner
10:13dans les zones protégées.
10:15C'est très important.
10:16Appel à la responsabilité
10:18des parents
10:18pour leurs enfants,
10:20pour les aînés aussi,
10:21pour tous ceux
10:21qui peuvent être fragiles.
10:24Est-ce que vous pouvez
10:24nous donner l'assurance
10:25que ce qui concerne
10:27les EHPAD,
10:28là où se trouvent
10:29nos aînés,
10:31tous les EHPAD
10:31sont prêts
10:32à affronter
10:33cet épisode
10:34de canicule
10:35et que tous les EHPAD
10:36sont armés
10:37pour y faire face
10:38et que tout se passera bien
10:39pour les résidents ?
10:41Alors, c'est difficile
10:44de prendre des engagements.
10:45C'est ce que nous souhaitons tous,
10:46que pour les EHPAD,
10:48ça puisse se passer
10:49le mieux possible.
10:50Je crois que tous
10:51les établissements
10:52ont prévu
10:53des espaces réfrigérés,
10:54des espaces climatisés.
10:56Ma collègue
10:57en charge
10:57des personnes âgées
10:58et handicap,
11:00Mme Parmentier-Lococ,
11:01est très mobilisée
11:02également de son côté.
11:04Je crois que
11:04tous les établissements
11:05et particulièrement
11:06les EHPAD
11:06sont aussi mobilisés
11:08parce qu'on sait
11:08que c'est des endroits
11:10qui cumulent
11:10malheureusement
11:11les risques
11:12avec des personnes âgées
11:13en difficulté
11:14et aussi des difficultés
11:15de personnel
11:16puisque c'est la période
11:17aussi des congés.
11:18Donc, c'est une période difficile.
11:20Des patients
11:21qui sont fatigués,
11:22qui sont vulnérables,
11:23des périodes de congés
11:24pour les professionnels
11:25et puis surtout
11:26des fortes températures
11:27et qu'on supporte
11:28encore moins
11:29quand on est âgé.
11:30mais je crois que
11:30je fais confiance
11:32à la mobilisation
11:33de l'ensemble
11:33des soignants
11:34qu'ils soient
11:35du secteur sanitaire
11:36ou du secteur
11:37médico-social,
11:38les secteurs aussi
11:39du handicap
11:40qui se mobilisent
11:41pour que leurs résidents,
11:42pour que leurs patients
11:43puissent effectivement
11:44passer cette vague
11:45de chaleur
11:46qui va être très éprouvante
11:48d'ici quelques jours.
11:49Donc, il faut vraiment
11:50qu'on soit tous mobilisés
11:51et qu'on soit tous solidaires
11:53face à cette canicule.
11:54C'est vraiment le message
11:55que je souhaite faire passer
11:56ce matin
11:56en tant que ministre
11:57de la santé.
11:58En un mot,
11:59une dernière question,
12:00en un mot,
12:01votre état d'esprit
12:01aujourd'hui ?
12:06Eh bien, je crois
12:06que ce réchauffement climatique,
12:09cette canicule,
12:10on a la chance
12:10de pouvoir un peu
12:11l'anticiper.
12:12On a des informations
12:13par Météo France.
12:14On a un certain nombre
12:15de plans qu'on a pu enclencher
12:16comme là,
12:17le plan Vigilance Rouge.
12:19L'idée, c'est de communiquer
12:20pour que personne
12:21ne se mette en difficulté
12:22et puis surtout
12:23de prendre soin
12:23des plus vulnérables
12:25et de respecter
12:26les consignes
12:27de ne pas s'exposer
12:28inutilement,
12:29de ne pas faire de sport
12:30pendant les fortes températures
12:31pour globalement
12:32ne pas se créer
12:33soi-même
12:33un problème de santé
12:34qui va derrière
12:35aller embouteiller
12:36les urgences
12:37et bien laisser
12:38la fluidité
12:39de l'accès aux soins
12:40aux personnes
12:40qui malheureusement
12:41ne choisiront pas
12:43d'être malades
12:44et pendant ces canicules,
12:46il y a encore
12:46tout le reste
12:47des pathologies,
12:48les infarctus,
12:49les accidents vasculaires
12:50cérébraux,
12:50les empolies pulmonaires
12:51qui, elles,
12:52caniculent ou pas,
12:53malheureusement,
12:54vont survenir.
12:55Donc il faut vraiment
12:56que l'on soit tous
12:57très responsables
12:58vis-à-vis de ces fortes températures
13:00qui vont fortement éprouver
13:01notre pays.
13:02Mais je crois que c'est tous ensemble
13:04qu'on va pouvoir passer
13:05cet épisode
13:06et je crois que c'est vraiment
13:07aussi une question
13:08de solidarité nationale.
13:09Nous avons tous appris
13:11de ces canicules
13:12de 2003
13:13et maintenant
13:14faisons en sorte
13:15que collectivement
13:16nous puissions passer
13:16cet élément
13:18fortement éprouvant
13:19pour les Françaises
13:20et les Français.
13:21Merci.
13:22Merci.
13:23Merci.
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