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  • il y a 3 mois
Deux heures pour vivre l’info. Loïc Besson donne les clés aux téléspectateurs pour mieux comprendre les grands enjeux de la journée.

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00:00Docteur Gage, bonjour.
00:01Bonjour.
00:02On a envie de manger que du melon et des pastèques là, aujourd'hui ?
00:05En soi, il a raison, et même s'il fait la promotion de son stand, il a raison.
00:09L'objectif, c'est de chercher de l'eau.
00:11Alors l'eau, ça peut être dans les apports hydriques classiques,
00:13lorsqu'on va boire soit des boissons, en évitant évidemment les boissons alcoolisées,
00:17mais que ce soit de l'eau, du thé, du café,
00:19et aussi l'apport hydrique qu'on va avoir dans la nourriture.
00:23D'ailleurs, lorsqu'on fait de la nutrition pour certains types de patients,
00:27on est obligé de contrôler leur apport hydrique.
00:29On prend en compte cet apport hydrique dans l'alimentation.
00:31Et les fruits et légumes, l'avantage, c'est qu'en plus d'augmenter l'appétence
00:34que peuvent avoir certaines personnes, puisque pour rappel,
00:37les personnes âgées n'ont pas forcément une sensation de soif,
00:39et parfois c'est plus agréable de manger de la pastèque ou du melon
00:43que de consommer de l'eau.
00:46Et donc ça permet d'augmenter les apports hydriques.
00:48En plus, dedans, vous avez des nutriments, des vitamines,
00:50et pour certains, ça permet aussi de retenir l'eau.
00:53Et ça permet aussi pour les personnes qui, malheureusement,
00:57ont des reins un petit peu défaillants,
00:59d'éviter certains troubles ioniques qu'on peut avoir
01:00lorsqu'on boit trop d'eau sans manger.
01:02La chaleur, ça peut aussi couper l'appétit.
01:04Est-ce qu'on peut se permettre de ne manger que des fruits,
01:06de ne manger que du melon, que des pastèques ?
01:08Alors, la question, la chaleur, oui, ça coupe l'appétit.
01:12On peut se permettre de manger ce qu'on veut.
01:14Évidemment, l'objectif est d'avoir une alimentation équilibrée.
01:17Si vous ne mangez que de la pastèque et du melon,
01:19vous allez évidemment avoir un manque en glucides,
01:22un manque en lipides, un manque en protéines.
01:24Donc, quand c'est sur la durée, ça risque d'être problématique.
01:28Mais en soi, sur une petite période,
01:30augmenter ses apports en fruits et légumes,
01:32au contraire, c'est même plutôt quelque chose de bénéfique.
01:35Bonjour Alain Mazot.
01:36Merci d'être notre invité climatologue au Laboratoire des sciences du climat
01:40et de l'environnement.
01:42Bon, on parlait des pastèques, du melon.
01:43C'est important aussi, c'est vrai, il faut le dire.
01:45On parlait aussi des nuits tropicales.
01:48Dans le sud, il y a des endroits
01:51où les températures ne sont pas tombées en dessous des 30 degrés cette nuit,
01:57notamment du côté de Menton,
01:59plus de 30 degrés au plus frais de la nuit.
02:01C'est ce qu'on appelle les nuits tropicales.
02:03Et c'est énorme.
02:05Oui, c'est tout à fait énorme.
02:06Et le problème, c'est que les choses ne vont pas en s'arrangeant.
02:09Parce qu'avec le réchauffement climatique,
02:10rappelons-le, causé par les activités humaines,
02:14par les émissions de gaz à effet de serre,
02:17et en particulier le CO2,
02:20les choses vont en s'aggravant,
02:23c'est-à-dire davantage d'événements extrêmes de ce type,
02:27plus intenses,
02:28et aussi sur une saison plus large.
02:31Donc, effectivement, les choses vont en s'aggravant.
02:34Et vous voyez bien que les records sont régulièrement battus.
02:36Là, il y a eu dans le sud-ouest,
02:37il y a Toulouse, Bordeaux, tout ça.
02:39Donc, ça souligne la nécessité de s'attaquer au problème.
02:47À la cause, à la première cause,
02:49c'est-à-dire réduire les gaz à effet de serre.
02:51Il n'est pas trop tard ?
02:52C'est jamais trop tard.
02:54Il y a des choses de faites,
02:55mais on peut dire qu'il y a eu un certain relâchement l'année dernière.
02:59Donc, il faut en quelque sorte se ressaisir là-dessus.
03:01On va retourner sur le terrain, du côté de l'Aude.
03:06Cette fois, les reporters de BFM TV sont à vos côtés partout en France,
03:10puisque quasiment toute la France est concernée par cette vague de chaleur,
03:13cette vague caniculaire qui a débuté et qui se poursuit.
03:16C'est bien là le problème.
03:17On va retrouver Pauline Sarafi, du côté de Castelnaudari,
03:20où on profite du matin avant que ça se gâte,
03:23même si cette fraîcheur est quand même toute relative à l'heure où on se parle.
03:29Oui, effectivement.
03:30Il fait déjà 27 degrés au thermomètre,
03:32ressenti 30, et ça devrait encore grimper,
03:35puisqu'on attend entre 41 et 43 degrés ici à Castelnaudari.
03:39Alors, depuis ce matin, on envoie certains faire leur jogging au bord du canal du Midi,
03:44faire un peu de vélo.
03:45Et nous, on est avec Marianne.
03:47Marie-Anne, dites-nous, vous êtes déjà sorti ce matin pour profiter un peu de la fraîcheur ?
03:52Oui, on sort quand il fait un peu plus frais, effectivement.
03:55Donc, on sort le matin, et puis l'après-midi, dans le sud, c'est la sieste.
03:59Et vous nous avez donné une superbe idée en plus.
04:02Racontez-nous ce que vous allez faire cet après-midi.
04:04Alors là, on va partir, on va aller visiter des grottes.
04:07Bon, nous, on connaît bien cette région,
04:08mais quand on a des amis et puis qu'il fait très chaud,
04:10on va dans les grottes.
04:11Par exemple, là, il y a les grottes, on va à Limousie,
04:14les grottes de Limousie qui sont magnifiques.
04:16Il y a aussi les grottes de Cabrespine,
04:17enfin, il y en a beaucoup dans la région, donc 14 degrés.
04:21Donc, il faut prendre une petite laine quand même.
04:23Mais voilà, on va aller se rafraîchir un moment là.
04:26Oui, bien sûr.
04:27Et dites-moi, alors, hier, vous étiez déjà ici.
04:30Vous nous avez dit qu'il y a, par contre, vous êtes resté chez vous.
04:32On souffre de ces chaleurs-là ?
04:34Ah ben oui, quand même.
04:34On n'a pas...
04:35Bon, nous, ce n'est pas vraiment notre climat.
04:38Donc, c'est vrai qu'on a un petit peu de la peine.
04:40Et puis, dans les après-midi, ça tape très fort.
04:42Donc, voilà, on sort le matin, on essaie de faire les activités.
04:45On va au jardin, on essaie de faire ce qu'il y a à faire le matin.
04:49Et puis, l'après-midi, on fait calme, on reste dedans.
04:51On a la climatisation au salon.
04:54Et puis, en fin de l'après-midi, on sort, puis on va à la piscine.
04:57Voilà.
04:57Et en parlant de piscine, d'ailleurs, ici, à Castelnaudare,
05:01la mairie, elle a mis en place un service de gratuité.
05:04En fait, tout le monde peut aller à la piscine gratuitement.
05:06Ça permet, eh bien, à tout le monde de pouvoir se rafraîchir,
05:10même sous des températures comme celles qu'on va attendre cet après-midi.
05:13Normalement, 41 degrés au thermomètre.
05:16Pauline Sarafi avec Lucas David, en direct de Castelnaudare, dans l'Aude.
05:20Merci.
05:21Merci à vous.
05:22Alain Mazot, on parle de l'adaptation nécessaire.
05:26Il va falloir s'adapter, adapter nos sociétés.
05:28On voit, par exemple, dans le Rhône, la préfecture a décidé d'interdire les chantiers de la journée
05:36parce que ce n'est plus possible avec ces chaleurs.
05:37Donc, on parle quand même de secteurs entiers qui sont à l'arrêt à cause des chaleurs.
05:42Et il va falloir de plus en plus s'adapter.
05:44On n'en est qu'au début.
05:45Oui, tout à fait.
05:46L'adaptation, elle est indispensable.
05:48On ne l'évitera pas.
05:49Mais elle sera d'autant plus difficile que ces événements seront plus intenses et plus nombreux.
05:54Donc, pour limiter aussi l'impact économique et l'impact sur nos activités,
05:59l'impact sur l'agriculture, l'impact sur les ressources hydriques,
06:03il faut essayer d'attaquer le problème à la base,
06:06c'est-à-dire les émissions, encore une fois, de gaz à effet de serre.
06:10Mais bien sûr qu'il faut s'adapter.
06:11À court terme, aujourd'hui, il faut faire attention, il faut être vigilant vis-à-vis aussi de ses proches.
06:16À moyen terme, il y a les aménagements, le verdissement des villes.
06:20Mais le long terme, c'est aussi décarboné.
06:22Mais il n'y aura pas de retour en arrière ?
06:25Non, mais on peut limiter nettement la casse
06:29si, effectivement, on réduit, en France et à l'échelle globale,
06:34les émissions de gaz à effet de serre.
06:36C'est pour ça qu'il y a des objectifs qui seraient bons de garder en tête et de tenir.
06:42Moins 55 en 2030, etc.
06:45On peut donner peut-être juste un chiffre à propos des vagues de chaleur
06:48recensées depuis 1947 en France.
06:50On en a eu 17 avant 2000 et on en a eu 34 depuis 2000.
06:56Celle-ci étant la 34e, donc.
06:57Voilà.
06:58Si vous voulez, ce sera en quelque sorte une course sans fin
07:01entre l'adaptation et la demande de moyens,
07:05toujours plus de canadaires, etc., pour lutter contre les feux,
07:08et l'aggravation des choses.
07:09C'est ça qu'il faut réussir à modérer, entraver.
07:14Avec, bien sûr, une vigilance toute particulière pour les personnes âgées.
07:19Romain et toi, on vous retrouve du côté de Villeurbanne,
07:22à la maison des aînés, où, justement, on prend soin,
07:25on prend des nouvelles de toutes les personnes les plus fragiles
07:29face à ces fortes chaleurs.
07:30Eh bien, oui, on prend des nouvelles,
07:35et vous pouvez le voir sur ces images de Mathias Arez.
07:38Les équipes municipales sont au travail.
07:41Elles sont en train d'appeler toutes les 250 personnes
07:45qui sont inscrites sur ce registre municipal
07:48en leur demandant comment est-ce qu'elles vont,
07:51qu'est-ce qu'elles sont en train de faire,
07:52est-ce qu'elles arrivent à s'hydrater.
07:54Nous sommes justement avec Lucie.
07:56Lucie, vous faites partie de ces appelants.
07:58Quelles sont les questions que vous leur posez ?
08:00S'ils se sentent bien, s'ils ont un ventilateur,
08:03s'ils ont suffisamment à boire,
08:05s'ils mangent suffisamment bien,
08:07s'il y a du monde qui va passer chez eux,
08:09s'ils sont isolés ou autre.
08:12Et alors, qu'est-ce qu'elles vous disent,
08:14ces personnes, depuis ce matin,
08:15avec cette canicule qui dure maintenant depuis plusieurs jours ?
08:18Qu'elles ont chaud, qu'elles commencent à être épuisées,
08:20mais on peut quand même bien compter sur les proches quand il y en a,
08:23ou sur les relais du domicile, infirmière, infirmière,
08:26puis auxiliaire de vie.
08:28Avec un dispositif particulier,
08:30si jamais il y a des soucis,
08:31vous pouvez appeler le SAMU,
08:33l'objectif c'est d'être le plus réactif possible ?
08:35Plus réactif, au premier signe,
08:37qu'on pourra faire une levée de doute auprès des proches,
08:39des infirmiers ou autres,
08:41et puis si possible,
08:43aller à domicile pour les accompagner dans cette démarche.
08:46Voilà, donc vous le voyez,
08:47ces équipes qui sont pleinement mobilisées,
08:50d'autant plus que cette canicule,
08:52elle va être très violente aujourd'hui.
08:53On annonce quand même près de 41 degrés.
08:57On le rappelle, il y a 22 000 personnes âgées ici à Villeurbanne.
09:01Romain et toi, merci également à Mathias Arez,
09:03qui vous accompagne bien sûr pour les images.
09:06Aurel Gage, on se souvient bien sûr du chiffre traumatisant
09:11des 15 000 morts en 2003 de la canicule.
09:15Est-ce qu'aujourd'hui encore, plus de 20 ans après,
09:16la canicule va faire des victimes ?
09:18Alors, on ne va quand même pas essayer de trop se projeter.
09:22Par contre, la chose qui est sûre par rapport à la canicule de 2003,
09:24c'est qu'il y a certaines choses qu'on a apprises
09:26et qu'on a mises en application.
09:27Par exemple, certes, il faut hydrater les personnes âgées,
09:32il faut hydrater tout comme s'hydrater soi-même
09:34dès qu'on est face à une grande période de chaleur.
09:36Mais il faut bien comprendre qu'avec l'âge,
09:39il y a ce qu'on appelle la sénescence des organes qui va s'installer,
09:42la vieillesse des organes.
09:44Et donc, vous allez avoir des difficultés justement
09:46à parvenir à réguler votre température tout seul,
09:50même avec des apports hydriques suffisants pour suer.
09:52Donc, c'est pour ça que par exemple,
09:54dans les établissements tels que les EHPAD,
09:56il est obligatoire qu'il y ait une pièce climatisée justement
09:59pour même mieux que de compenser la chaleur,
10:02c'est de l'éviter.
10:03Et cependant, les choses où je vais être assez,
10:06on va dire, plus dans la réserve,
10:09c'est que vous voyez, dans l'hôpital,
10:10ce n'est pas obligatoire d'avoir la climatisation.
10:12Vous voyez, moi, je travaille aux urgences,
10:13on a des patients qui peuvent passer 48, 72 heures
10:16dans des brancards, il n'y a pas de clim.
10:17Limite pour moi, ce n'est pas très grave,
10:19j'ai très chaud, je transpire.
10:20Mais vous imaginez, vous avez des patients qui sont déjà malades,
10:22qui ont des comorbidités,
10:25et pour lesquels on impose le fait qu'ils doivent tolérer,
10:27ils doivent supporter une chaleur pareille.
10:29Alors probablement, c'est ceux qui en ont le plus peur.
10:32Merci beaucoup, merci à tous les trois
10:34d'être venus sur le plateau de BFM TV.
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