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  • il y a 5 mois

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00:00L'information en temps réel, c'est évidemment cette censure annoncée par le Conseil constitutionnel
00:06autour de la loi Duplon, censure d'une partie de la loi,
00:10et notamment du principe de réintroduction de ce pesticide qui a fait tant débat,
00:15qui a donné lieu à une pétition, qui a recueilli plus de 2 millions de signatures.
00:19Votre première réaction à l'un et l'autre, messieurs ?
00:23En fait, moi je pense qu'il faut qu'on ait, dans ce pays, une réflexion autour de ce que l'on veut.
00:28Que voulons-nous faire, et qu'est-ce qui est prioritaire et stratégique ?
00:33Ça fait maintenant un certain nombre de mois et d'années qu'on nous parle de souveraineté dans toute une série de domaines.
00:38Alors on parle de souveraineté industrielle, on parle de souveraineté dans le domaine de la défense,
00:43on parle de souveraineté dans le domaine pharmaceutique, on a vu les problématiques avec la crise sanitaire,
00:48et là, depuis aussi un certain temps, on nous dit, mais bien sûr, il faut qu'on puisse garantir à notre population
00:53de se nourrir aujourd'hui, demain, après-demain, on voit en effet qu'on est face à des problématiques majeures
00:58en matière d'approvisionnement sur plein de produits, que le réchauffement climatique n'est pas qu'à poser des problèmes
01:02en France, malheureusement, et donc on a besoin de maintenir des filières de production sur notre territoire.
01:09Alors évidemment...
01:09À quel prix ?
01:10Ah oui, la question du prix, non mais...
01:12Non, à quel prix ?
01:12Exactement, la question du prix, c'est la question de la transition.
01:17Il faut une bonne gestion de la transition, parce qu'on parle de transition écologique, il ne faut pas perdre de vue le mot transition.
01:22Et malheureusement, comme il y a beaucoup d'hystérie autour de ces questions-là, parce qu'on a beaucoup joué avec les peurs,
01:27parce que de fait, la fin du monde préoccupe beaucoup de gens, et à bon escient, et notamment la jeunesse,
01:32qui se dit qu'il se passe quelque chose de très grave, et on ne se pose plus les autres questions,
01:35parce que le débat est étouffé.
01:37Donc quand vous avez une pétition qui dépasse les 2 millions,
01:39on voit bien qu'en quelques jours, on voit bien que cette espèce de déferlement, de refus,
01:44pose un vrai problème de fond sur, peut-on parler de ce qui est stratégique ?
01:48Et peut-on maintenir des filières ?
01:49Alors là, en l'occurrence, le problème se pose en particulier pour la filière des betteraves,
01:53et donc de la filière sucrière.
01:55Si après, on choisit de manière stratégique de se passer de cette filière,
01:58dans ces cas-là, on l'assume, mais on n'est pas dans cet entre-deux.
02:00En fait, finalement, on ne l'assume pas,
02:02et en même temps, on fait ce qu'il faut pour ne pas la maintenir,
02:06et puis on place une profession en difficulté,
02:08on va retrouver, en effet, en plus, une population qui sera encore plus clivée après ce rejet,
02:11parce que d'abord, ceux qui ont gagné ce soir, qui disent « Ah, on avait raison ! »
02:14Qui l'a gagné, d'ailleurs, ce soir ?
02:15Donc, globalement, les écologistes, le mouvement écologiste,
02:17et tous ceux qui étaient contre cette loi,
02:19mais qui disent au nom les principes de précaution,
02:21et la constitution valide, et là, on est encore une fois sur le terrain du droit,
02:24qui bloque, qui cadre, etc., le principe de précaution,
02:26l'environnement d'abord, très bien, dont acte.
02:28Mais est-ce que c'est une décision raisonnable et rationnelle,
02:31si on veut maîtriser notre destin alimentaire ?
02:33Il faut faire des choix.
02:34Et après, si on les assume dans un sens ou dans l'autre,
02:36on le dit clairement, et auquel cas,
02:38après, on achètera notre sucre en Allemagne.
02:39Mais c'est un peu être un choix politique, mais qu'on soit clair.
02:42Donc, vous ne laissez ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, finalement.
02:44C'est politique, moi, je ne juge pas, si vous voulez en tant que Sinopia,
02:46je ne suis pas là pour juger de la qualité d'une décision sur un sujet comme celle-là.
02:50Un, c'est très technique, mais deux, il faut de la cohérence,
02:52parce que vous avez aujourd'hui des agriculteurs qui sont en grande souffrance,
02:54et les scientifiques le savent, il n'y a pas de solution de substitution.
02:57Ou alors, c'est du bricolage, ou alors, on est sur des rendements qui sont très inférieurs.
03:00Vincent Roy, vous répond.
03:01Ce qui vient d'être dit est important.
03:03Décision politique.
03:04Pourquoi ce qui vient d'être dit est tout à fait justifié ?
03:07Parce que, précisément, sur...
03:10Décision politique, le Conseil constitutionnel,
03:12normalement, ça ne nous doit pas spécialement aller ensemble.
03:14Et oui, mais pourquoi, justement, le mot décision politique vient-il d'être prononcé ?
03:18Et qui vous convient dans la situation.
03:20Et qui vous convient.
03:21Pourquoi ? Parce que, précisément, sur ce néocotinoïde,
03:25sur ce produit phyto-pharmaceutique,
03:28les scientifiques ne se sont pas prononcés.
03:32Et c'est là la question.
03:33Si les scientifiques...
03:34Certains se sont prononcés, il y a un débat, tout le monde n'est pas d'accord.
03:36Voilà.
03:37Mais, je veux dire, on n'a pas, de la part des scientifiques,
03:41un avis déterminé.
03:43Par conséquent, par conséquent,
03:45la décision est la politique.
03:46Si nous avions eu un avis nous disant
03:49c'est un produit absolument terrible, etc.
03:51Bon, là, on pouvait, d'une certaine manière, comprendre cette décision.
03:56Dès lors que nous n'avons pas le coup près scientifique,
04:00eh bien, on comprend qu'il s'agit là, évidemment, d'une décision politique.
04:05C'est ça qui est problématique,
04:07émanant, bien entendu, du Conseil constitutionnel.
04:10Quant, effectivement, aux questions de souveraineté,
04:13souveraineté alimentaire,
04:14on nous en rabat les oreilles toute la journée,
04:17mais, effectivement, bon, là, il va y avoir quand même un certain nombre de difficultés.
04:23Et, mon contradicteur, si j'ose dire, avait raison,
04:26en disant, il faut savoir ce qu'on veut.
04:28Qu'est-ce qu'on veut pour notre agriculture ?
04:30Enfin, en tous les cas, pour une partie de notre agriculture.
04:33Est-ce qu'on veut qu'elle aille sur un pied d'égalité avec les autres agricultures ?
04:37C'est là toute la question.
04:38Je vous rappelle qu'au départ, le but de la loi, c'était de lever les contraintes.
04:43De simplifier la vie des agriculteurs.
04:45Et de lever les contraintes qui pèsent précisément sur ces agriculteurs.
04:49Eh bien, là, les contraintes...
04:50Elle avait été détricotée.
04:51Eh bien, oui, eh bien, là, les contraintes...
04:53Elle est très détricotée.
04:54Elle est très détricotée, au point que, par conséquent,
04:57les contraintes ne sont pas levées,
04:59et que la loi, pour part, n'atteindra pas son but.
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