00:00C'est Sylvie Milot, je suis directrice de Devenir en Vermandois, qui est une SIAE qui
00:14est située dans les Hauts-de-France. Nous portons quatre chantiers insertion et nous sommes situés
00:20en zone très rurale. Je vais vous raconter une belle histoire. C'est l'histoire d'un de nos
00:26salariés en transition professionnelle qui souhaitaient s'orienter dans les métiers de
00:33la soudure. Nous l'avons accompagné, nous lui avons financé une formation soudure. Dans le cadre de
00:39cette formation, il avait la possibilité de faire un stage en entreprise. Il a choisi l'entreprise
00:46pour faire son stage. Nous sommes allés la rencontrer pour lui présenter. Nous avons auparavant négocié
00:54avec l'organisme de formation pour savoir si la personne pouvait continuer à faire un suivi,
01:01suivi dans le cadre de la formation, qui est normalement fait par l'organisme. Mais on travaille
01:06habituellement déjà avec cet organisme de formation là. Il nous connaît bien et il a accepté que ce
01:11soit nous qui fassions le suivi parce qu'on espérait pouvoir à la suite négocier un emploi pour ce
01:17salarié là. Donc à la fin de sa formation, il y avait pratiquement deux mois quand même de présence
01:24dans l'entreprise pour monter en compétence par rapport à son diplôme de soudure qu'il a obtenu.
01:30L'entreprise a montré des signes qu'elle était intéressée par ce salarié en particulier. Donc notre
01:38accompagnatrice socio professionnelle est allée les rencontrer et a négocié avec eux par rapport à un
01:45contrat de travail. Tout de suite, il s'avérait que l'entreprise choisissait le CDI. Donc pour nous,
01:52c'était déjà une très belle marche pour ce salarié. Cependant, ça n'a pas semblé suffisant à la
02:00accompagnatrice socio professionnelle qui, au regard des métiers de soudure qui sont très en tension sur
02:08notre secteur, a fait savoir aux tuteurs qu'il serait quand même important de mettre un salaire
02:17qui soit au niveau des attendus d'un métier de soudeur, de poste de soudeur sur notre territoire,
02:23qu'il ne fallait pas, parce qu'il venait de l'insertion et parce qu'il avait juste de faire sa formation,
02:30qu'il était monté en compétence dans l'entreprise, qu'il était prêt, qu'il était tout de suite opérationnel,
02:36qu'il fallait donc lui donner un salaire qui soit bien au-delà du SMIC. Donc l'entreprise a bien sûr,
02:45le tuteur a revu avec le directeur de l'entreprise qui a accepté les conditions proposées et du coup,
02:54le salarié a signé chez eux avec un CDI et en plus un salaire approprié. Donc là, la compagnie
03:02industrie socioprofessionnelle est allée même un peu au-delà de ce que l'on fait habituellement.
03:07Déjà, signé la CDI pour nous, c'est le Graal et en plus de ça, il y a eu la négociation du salaire,
03:15donc satisfaction totale du salarié en transition professionnelle qui est maintenant un salarié bien
03:23bien content de cet emploi. Donc voilà ce que nous a apporté SEV. Parce que je pense qu'avant,
03:30l'ASP, on a rediscuté, n'aurait jamais osé aller jusqu'à la négociation du salaire pour un salarié.
03:36Sous-titrage Société Radio-Canada
