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  • il y a 6 mois
Lundi 23 juin 2025, retrouvez Gérald Grant (Associé et Directeur Délégué en charge de l’allocation d’actifs et de la sélection de fonds, Fundesys), Laurent Chaudeurge (Gérant, BDL capital Management) et Sebastian Paris Horvitz (Directeur de la recherche, LBP AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00...
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Laurent Chauder, je nous accompagne ce soir, membre du comité d'investissement de BDL Capital Management.
00:18Bonsoir Laurent.
00:19Bonsoir Régoire.
00:19Merci d'être là, ravi de vous accueillir ce soir, ravi de retrouver Gérald Grand,
00:23directeur délégué en charge de l'allocation d'actifs et de la sélection de fonds chez Fundesys.
00:28Bonsoir Gérald.
00:28Bonsoir Régoire.
00:29Et merci beaucoup à Sébastien Paris Service de nous accompagner également.
00:32Bonsoir Sébastien.
00:33Bonsoir Régoire.
00:34Vous êtes directeur de la recherche de LBP Asset Management.
00:37Nouvel épisode de tensions géopolitiques, un conflit de plus j'allais dire,
00:42dans une zone qui était déjà particulièrement tendue, le Moyen-Orient.
00:46Les développements se multiplient depuis une dizaine de jours.
00:50La nouveauté du week-end c'est bien sûr l'implication des États-Unis dans cette guerre entre Israël contre l'Iran.
00:57Bien sûr Sébastien, qu'est-ce qu'on peut dire de la situation partant notamment des réactions de marché qu'on peut observer ces dernières heures,
01:07ces derniers jours et notamment en ce début de semaine après l'implication des États-Unis ?
01:12Je le disais en introduction, au premier coup d'œil, on n'a pas l'impression qu'il y ait d'achat panique ou de vente panique,
01:21ni de tensions particulièrement extrêmes sur les marchés globaux liés en tout cas à cette situation géopolitique.
01:29C'est sûr, les marchés ne réagissent pas à ce qui se passe et c'est normal.
01:33On voit que l'intervention qu'aujourd'hui a fait les États-Unis est quand même très importante.
01:41Les États-Unis rentrent dans une nouvelle guerre.
01:44Est-ce que ne savent pas les marchés ? Est-ce qu'ils essayent d'évaluer,
01:48mais sans que ça se voit sur les mouvements de marché ?
01:52C'est quelles seront les conséquences.
01:55Pour l'instant, il n'y a aucune en fait.
01:56Pour l'instant, selon M. Trump, il a anéanti les capacités de l'Iran à faire une bande nucléaire.
02:05En fait, on n'en sait rien.
02:06On ne sait pas si c'est sûrement que ça va ralentir.
02:09Il y a des impacts sur ses ambitions, mais je pense qu'ils vont continuer à le faire.
02:18Il n'y a pas de raison que ça ne se passe pas.
02:19Le marché n'a pas d'informations précises sur l'ampleur des dégâts.
02:22On dit beaucoup de choses.
02:24Les commentateurs sont là pour commenter.
02:27Les commentateurs sont là pour observer.
02:29Mais je veux dire, le marché n'a pas d'informations fines sur l'ampleur des dégâts
02:34qui ont pu être infligées à la République islamique.
02:37D'autant plus que les militaires non plus.
02:39Les militaires ne savent pas.
02:40Certains spéculent même que l'Iran aurait déplacé certains de ses trouvailles
02:46ou ses recherches ailleurs, y compris sur des bateaux, etc.
02:49Il y a toutes sortes de spéculations.
02:51Il n'empêche que ce régime est affaibli.
02:54Et donc, on voit, comme vous l'avez dit, déjà Israël avait commencé des attaques
03:01qui étaient importantes.
03:02Il y a eu des salles de missiles qui ont un peu gêné les Israéliens.
03:07Il y a eu quand même des morts israéliens.
03:09Mais la vraie question, c'est que va faire l'Iran ?
03:13Et pour l'instant, la première spéculation, est-ce que...
03:17D'ailleurs, c'est l'Assemblée nationale, disons, iranienne a voté
03:21pour que, oui, on essaye de bloquer un peu le détroit d'Hormuz.
03:25Et tout le monde se dit que ce n'est pas possible
03:27parce que l'Iran a besoin de ressources pétrolières.
03:30Il n'empêche qu'il s'y le faisait.
03:31Vous savez, c'est 20% du trafic pétrolier,
03:33une des plus grandes bases ou ports d'exportation du pétrole saoudien
03:39se trouve justement, doit passer par les détroits d'Hormuz.
03:43Donc, ça aurait évidemment des implications très importantes.
03:45Mais on peut spéculer.
03:48On ne sait pas ce que va faire l'Iran.
03:50Il n'empêche que l'Iran attaque des ponts des États-Unis dans la région.
03:59Vous voyez qu'on passe à une autre dimension.
04:00Et là, les marchés ne sauraient pas trop à quoi s'en tenir.
04:04Donc, c'est difficile de dire sur la base de réaction de marché aujourd'hui
04:07qui est relativement mesurée, modérée,
04:09c'est difficile de dire que c'est pour autant la fin de l'escalade.
04:12Oui, je pense que c'est difficile à dire.
04:14Et surtout, le marché, peut-être de façon complaisante,
04:17peut-être il a raison, pense que l'Iran n'a pas les capacités de réagir.
04:22C'est possible.
04:23Le passé nous a montré que ce pays a les capacités souvent de réagir
04:28et de façon que nous, on gêne beaucoup le terrorisme
04:32et d'autres actions qui sont, en général, très létales.
04:35Maintenant, est-ce que les marchés vont prendre ça comme une modification
04:39de l'ensemble de l'école mondiale, de sa dynamique, etc.?
04:42À ce stade, non. Le seul impact direct et simple à évaluer,
04:47c'est celui du pétrole.
04:48Maintenant, il peut y avoir des dégâts dans la région,
04:52y compris dans la production pétrolière.
04:54Et c'est l'hypothèse que fait le marché, ça n'arrivera pas à ce stade.
04:57Il n'empêche que tout mort américain, souhaitons qu'il n'y en ait pas,
05:03va changer la donne.
05:04Ça serait un impact, d'abord, on le sait,
05:07fragiliserait M. Trump chez lui.
05:10Et c'est important pour la mise en place de sa politique.
05:13Et c'est ça les impacts que pourrait analyser le marché.
05:16Mais à ce stade, c'est vrai que peut-être de façon complaisante,
05:19le marché ne fait pas beaucoup fait de cette entrée en guerre des États-Unis.
05:27Gérald, alors, sans aller trop loin dans la spéculation,
05:30parce que sinon le sujet deviendrait infini,
05:32mais sur la base des informations qu'on a aujourd'hui,
05:35de l'implication américaine,
05:37est-ce que c'est un conflit que les investisseurs rangeront assez vite ?
05:42Qu'ils ont déjà rangé ?
05:44Voilà.
05:44Au rang des conflits qui n'auront pas eu d'impact
05:47sur la course des marchés, sur la course de l'économie mondiale.
05:50Ou est-ce qu'effectivement, il y a une dimension peut-être différente,
05:53une nature différente dans ce conflit
05:55qui peut avoir des répercussions et des effets en chaîne ?
05:59Je pense également à l'attitude des banques centrales
06:02qui nous parlent beaucoup de ce phénomène d'incertitude généralisée
06:06qui envahit, qui a une influence déjà sur les décisions des entreprises,
06:10des agents économiques.
06:11Là, on a l'impression qu'on peut au moins rajouter
06:14peut-être une couche supplémentaire à cette incertitude.
06:16Oui, alors, même si on préambule,
06:18je dirais quand même une chose,
06:19c'est que depuis le début du mois de mai,
06:21le pétrole a progressé de plus de 30%.
06:23Donc, effectivement, il n'a pas beaucoup réagi
06:25depuis le lancement des attaques,
06:27mais finalement, il avait probablement anticipé.
06:30Quand je dis « ils », ce sont les investisseurs, bien évidemment,
06:32parce que ça s'est fait finalement dans un contexte un peu étonnant
06:35puisqu'on entendait depuis des semaines
06:37qu'il y avait des discussions entre les États-Unis et l'Iran
06:40pour essayer d'arranger un peu les choses.
06:42Et puis finalement, on sait ce qu'il en est arrivé.
06:45On partait d'un plongeon aussi lié à Liberation Day.
06:48C'est vrai, mais on a eu quand même ce rebond anticipé.
06:51Ensuite, la deuxième chose, c'est que,
06:53je vais mettre des grosses guillemets,
06:54Israël a finalement choisi le bon moment
06:56parce que ça tombe à un moment où on a l'OPEP
06:59qui est plutôt en train d'ouvrir les vannes,
07:01où on a l'Arabie Saoudite qui est du coup
07:03en capacité de fournir plus.
07:05Alors, je ne suis pas expert pétrole,
07:07mais il me semble qu'ils ont une capacité
07:09de l'ordre de 13 à 15 millions barils jour, je crois,
07:13et qui sont aujourd'hui entre 9 et 10.
07:15Je ne sais pas, quelque chose comme ça,
07:16mais en gros, il y a une marge de 3 à 5 millions de barils jour
07:19qu'ils pourraient remettre en marche.
07:22Et puis, il y a aussi les réserves stratégiques américaines
07:24qui sont quand même à des niveaux élevés
07:25et probablement que Trump, s'il y en a besoin,
07:28fera comme Biden en utilisant ses réserves stratégiques.
07:30Elles ont été reconstituées ?
07:32En tout cas, elles ont bien remonté.
07:34Du coup, il y a peut-être quelque chose
07:35qui peut, je dirais, atténuer les effets.
07:39Après, sur les marchés, effectivement,
07:40les autres marchés, Action notamment,
07:42effectivement, l'impact à ce stade,
07:44on ne le voit pas.
07:45Pourquoi ?
07:46Parce qu'effectivement, si on fait le lien après
07:47avec les banques centrales,
07:48aujourd'hui, pour les banques centrales,
07:50et on a eu pas mal de banques centrales
07:51qui ont parlé la semaine dernière,
07:53il y avait déjà quand même un début de tension,
07:55on peut le dire,
07:55il n'y a pas eu de commentaire précis là-dessus.
07:57Powell a été finalement assez,
08:00je dirais, il n'a pas été vraiment très précis
08:02sur son impact inflationniste.
08:04Il parlait plus, d'ailleurs,
08:05toujours des droits de Bruyne
08:06que ces problématiques-là,
08:07même si ça arrivait un tout petit peu avant ou au début.
08:10Et ce qu'on peut se demander, quand même,
08:12c'est est-ce que les banques centrales vont réagir ou non
08:15si, effectivement, il devait y avoir un impact plus fort
08:17sur le pétrole ?
08:19Est-ce qu'elles vont réagir ?
08:20Parce qu'on dit toujours qu'elles regardent le corps,
08:22donc or, éléments volatiles, or énergie.
08:24On ne peut pas se cacher quand même qu'au bout d'un moment,
08:26même quand ça joue sur or, énergie,
08:29à un moment, ça impacte aussi la suite.
08:30Donc ça, c'est un point important à suivre.
08:33Et dernier point,
08:34pour provoquer un impact fort type récessionniste,
08:37dans les derniers cas où ça a été une forte hausse du pétrole,
08:41on a souvent doublé les prix du baril
08:43pour provoquer cette récession.
08:44Alors là, je sais que Célacien n'est plus à même que moi
08:47d'avoir cet avis économique sur l'effet récessionniste,
08:50mais c'est ce qui, historiquement, s'est produit.
08:52Bon, on n'a pas doublé les cours du baril
08:55par 100 des niveaux de début d'année
08:56qui sont à peu près les niveaux qu'on a aujourd'hui.
08:59Il n'y a pas eu de...
09:00Non, non.
09:00En revanche, sur les réserves,
09:03elles sont faibles, au fait, aux États-Unis,
09:05parce que, justement, Biden les avait énormément utilisées.
09:09Et donc, on a commencé à les reconstruire,
09:11elles ne sont pas là.
09:12Mais c'est vrai que la Russie peut mettre plus de pétrole,
09:16mais au total, aujourd'hui, on n'est pas encore là.
09:19C'est-à-dire, même si, de fait,
09:21les Israéliens n'ont pas attaqué les ressources critiques de l'Iran.
09:25Donc, c'est vrai, c'est tout à fait vrai
09:27que, pour l'instant, on est dans un marché d'excès d'offres de pétrole.
09:31Donc, est-ce que les Israéliens, on l'a choisi exprès ou pas ?
09:34Mais c'est vrai qu'il y a un excès d'offres.
09:35Mais il peut y avoir n'importe quel grain de sable dans ce marché
09:40pour que les choses sont venimes.
09:42Mais peut-être, c'est ailleurs qu'il faut regarder.
09:44L'effet sera peut-être ailleurs.
09:45C'est-à-dire qu'encore une fois, comme je disais,
09:47une attaque contre les États-Unis
09:49changerait un peu la donne ou le sentiment de marché.
09:52Je pense que c'est ça qui est important.
09:54Et peut-être, la surprise serait que ça ne passe pas vraiment par le pétrole.
09:56On a vu dans les tensions des dernières heures,
09:59le dollar, je le disais en introduction,
10:00a pu retrouver quand même une partie de son statut de valeur refuge.
10:03Laurent, vos commentaires,
10:05ce que nous apprend l'histoire, effectivement,
10:07de ces conflits et de la manière dont les marchés réagissent
10:10à ces conflits réguliers.
10:13Non, c'est un point que j'allais rajouter, effectivement,
10:15parce que je pense que les investisseurs regardent aussi l'historique.
10:17Et quand on regarde des conflits dans les 20 dernières années,
10:21donc récemment, on a eu, quand le Hamas a attaqué Israël,
10:24on a eu la Russie qui attaque l'Ukraine,
10:26mais plus avant, on a eu, par exemple,
10:28les États-Unis qui ont attaqué l'Irak,
10:30la guerre en Afghanistan suite aux attentats du 11 septembre.
10:34Et quand vous regardez ces différents conflits-là,
10:36vous prenez le marché où il était au moment où le conflit démarre,
10:39et vous regardez un mois plus tard,
10:40et à chaque fois, le marché est même plus haut,
10:42ou au pire, au niveau égal.
10:43Donc, ça montre quand même que, sauf escalade majeure,
10:47ce type de conflit n'a pas forcément un impact très fort et durable,
10:52parce que, finalement, quand on réfléchit,
10:54ça reste des conflits qui sont souvent géographiquement cantonnés.
10:59Il peut avoir un impact sur le baril,
11:01mais finalement, en plus, comme l'économie américaine
11:02est devenue nette exportatrice de barils,
11:05c'est moins sujet qu'avant pour elle.
11:07Et en fait, quand on regarde les vrais cracks durables et profonds,
11:10c'est des choses qui attaquent directement le système financier dans son cœur,
11:15un peu comme si le patient faisait un arrêt cardiaque.
11:18C'est ce qu'on a vu en 2008,
11:19quand le système financier se ferme,
11:20c'est ce qu'on a vu avec le Covid, quand l'économie est fermée.
11:23Mais finalement, ce type de conflit,
11:25au-delà du fait qu'il soit regrettable,
11:27historiquement, en tout cas, n'a pas forcément eu un impact durable.
11:30Et sur le dollar, peut-être un mot là-dessus,
11:32parce que j'ai parlé avec quelques experts cet après-midi,
11:37parce que nous, on est avant tout une maison action,
11:38mais c'était intéressant parce qu'il nous disait que sur les 48 dernières heures,
11:43ils n'ont pas vu d'achat fort de dollars.
11:45Ils ont vu certains intervenants couvrir leur position en short,
11:49comme on disait au début,
11:51mais pas encore de pari directionnel à la hausse sur le dollar.
11:53D'accord.
11:54Donc il n'y a pas eu ces achats refus,
11:56de recherche de valeur, des couvertures de position,
12:00mais on n'est pas encore en achat fort sur le dollar
12:04lié au contexte géopolitique.
12:07Et donc du coup, la question que ça pose d'ailleurs,
12:09c'est est-ce que ça témoigne d'un début de changement de statut
12:12sur la valeur vraiment refuge du dollar ou pas ?
12:14Est-ce que c'est un épisode de plus dans l'actualité récente,
12:17dans le passé récent,
12:18qui fait dire qu'effectivement, le dollar a perdu un peu de ça,
12:22ça superbe de ce point de vue-là,
12:23et que les fragilités sont présentes,
12:26au point que les investisseurs voient peut-être une poursuite
12:29de la dépréciation du dollar, Laurent ?
12:30Alors, nous, c'est plutôt notre hypothèse,
12:33une poursuite, mais qui soit, comme on dit l'heure,
12:35peut-être régulière, pas forcément un choc.
12:38La raison pour laquelle on est prudent sur le dollar,
12:41elle vient de ce que veut faire l'administration Trump,
12:45et ce que veulent faire ces conseillers économiques.
12:47Et quand vous regardez le sujet en détail,
12:49eux sont persuadés qu'un dollar fort est la source
12:52de tous les problèmes américains,
12:53parce que c'est la source du déficit commercial,
12:56qui lui-même est la source de la désindustrialisation du pays,
12:59qui elle-même est la source de la faiblesse,
13:01puisqu'il dépend de chaînes d'appréciation mondiale,
13:05quand les grands pays, type la Russie ou la Chine,
13:07eux, intègrent de plus en plus.
13:09Et donc, ils veulent faire baisser ce dollar,
13:11et donc c'est pour ça qu'on pense que,
13:13en tout cas, on ne sait pas s'ils n'y arriveront pas,
13:15mais la direction, c'est celle-là.
13:17Qu'est-ce que ça...
13:18En quoi ça perturbe les entreprises ?
13:20Est-ce qu'on arrive à une baisse du dollar de 10% quand même,
13:23en 4-5 mois ?
13:25On ne le voit pas tous les jours.
13:26Ça veut dire évidemment que sur des parités de change,
13:29ça bouge, l'euro dollar, on est à 1,15, 1,16,
13:32enfin plus proche de 1,15, 1,16 aujourd'hui
13:34que de 1 ou 1,02 il y a encore quelques mois.
13:38On sort d'une saison de publication de résultats,
13:41on a beaucoup parlé des droits de douane,
13:43mais est-ce qu'on va reparler des effets de change
13:45et des perturbations que les effets de change
13:46peuvent avoir dans les comptes
13:49des grandes entreprises mondialisées ?
13:51Pour l'instant, parce qu'on a parlé à beaucoup d'entreprises,
13:53effectivement, suite à la publication du premier trimestre,
13:56ça n'a pas encore été un gros sujet, la devise.
13:58C'est vrai que le sujet principal, ça reste les tarifs.
14:02Et ce qu'on entend, et on l'a traduit par ce terme anglais
14:05« wait and see », la plupart des PDG nous disent
14:08« en ce moment, je gère le quotidien,
14:10je réorganise ma chaîne d'appréhensionnement
14:13quand j'en ai besoin, quand elle est mondiale
14:14et trop dépendante de la Chine,
14:16mais je ne prends pas de décisions stratégiques,
14:18je ne fais pas de gros investissements,
14:19je verrai ça au deuxième semestre,
14:21quand j'ai plus de visibilité sur les tarifs. »
14:23Donc on reporte, quoi.
14:24On reporte, on reporte, et peut-être qu'effectivement,
14:26au deuxième semestre, on aura plus de clarté sur les tarifs,
14:29mais on aura peut-être un plus gros sujet
14:31à traiter sur le dollar.
14:31Et si le dollar devait continuer de se déprécier,
14:35alors les entreprises auxquelles vous parlez,
14:37j'imagine, il y a différentes tailles,
14:38mais pour des entreprises mondialisées,
14:40le jeu des couvertures fait qu'on est à l'aise
14:42avec ces mouvements de change,
14:43on sait faire, ou est-ce qu'à un moment,
14:46ça peut quand même perturber ?
14:47Si le sens de l'histoire, c'est un euro-dollar à un 20,
14:50par exemple, est-ce que le monde de l'entreprise
14:53est prêt à ça ?
14:56Donc c'est quelque chose que nous, en tout cas,
14:58on suit de manière très proche
15:00dans la gestion de nos fonds.
15:01Par exemple, le fonds BDL Rempart,
15:03on a des positions longues et des positions short.
15:04Donc pour vous donner une idée,
15:06on calcule l'exposition nette résiduelle
15:08du chiffre d'affaires de nos entreprises
15:10aux États-Unis, et donc le risque de change.
15:13Et ensuite, modulo les couvertures,
15:14on n'a pas forcément toute la visibilité,
15:16on peut prendre des positions short-dollar
15:19pour faire converger tout ça.
15:21Je comprends.
15:22Sur le dollar, qu'est-ce que vous en dites, Gérald ?
15:25Quelle analyse que vous faites ?
15:27Ça devient très consensuelle, maintenant,
15:28l'idée de la dépréciation du dollar.
15:30C'est vrai que ça devient consensuelle,
15:31mais Laurent a déjà dit beaucoup de choses,
15:33mais effectivement, ça devient consensuel.
15:35Certains gros investisseurs,
15:36enfin plutôt grandes banques américaines,
15:38vont aussi dans ce sens-là,
15:39que ce soit Goldman Sachs,
15:40qui estime encore 15% de glissade potentielle.
15:43Alors ça peut paraître beaucoup, effectivement.
15:45Mais c'est vrai que ça a très bien été dit par Laurent.
15:48L'administration Trump, via les Trump-Enomics,
15:50avec que ce soit les taxes,
15:52la baisse des impôts,
15:54le déficit budgétaire, etc.,
15:56tout ça va a priori dans le sens,
15:57effectivement, d'un affaiblissement du dollar.
15:59Et plus généralement,
16:00ce qui est mis en jeu,
16:02c'est la confiance que peut avoir le monde
16:04dans la devise américaine à l'instant T.
16:07Et on le voit notamment,
16:08il y a eu des effets un peu différents.
16:10Il y a eu la fameuse adjudication
16:12il y a quelques semaines sur le 20 ans
16:13qui s'était mal passé,
16:14puis il y en a une autre
16:15qui s'était un peu mieux passé,
16:16on a été un peu rassuré.
16:17Mais globalement,
16:18ce que ça signifie aussi,
16:19c'est que les investisseurs au niveau mondial
16:21demandent une prime de terme
16:23peut-être un peu plus importante
16:24pour payer,
16:25pardon,
16:25pour prêter à des pays
16:27qui effectivement dépensent plus
16:29que ce qu'ils ne gagnent.
16:30Et les États-Unis,
16:31ça commence à se voir un petit peu,
16:32même si historiquement,
16:33ils ont toujours pu être en mesure
16:35de financer leurs déficits.
16:36Mais clairement,
16:37l'administration Trump va dans ce sens-là.
16:39Donc la glissade qu'on voit aujourd'hui,
16:41elle peut continuer.
16:42Je suis d'accord avec Laurent.
16:43On n'est pas au bout du pricing.
16:44On n'est probablement pas au bout.
16:45Alors on ne voit pas un choc
16:47où on irait en deux jours
16:48à 1,20, 1,25.
16:50Mais que ça s'effrite tranquillement,
16:52je ne suis pas certain en effet
16:53que l'administration américaine
16:54soit contre.
16:55Donc finalement,
16:56on peut très bien assister à ça.
16:58Et ce qui n'est d'ailleurs pas plus mal
16:58qu'un décrochage très brusque.
17:01Et puis quand on regarde
17:02d'autres indicateurs plus classiques,
17:03que ce soit finalement
17:04les parités de pouvoir d'achat,
17:06on voit que ça va quand même
17:07dans ce sens-là.
17:10En revanche,
17:10il y a d'autres indicateurs,
17:11les écarts de taux,
17:12que tout le monde regarde.
17:13C'est vrai que ça plaide
17:14plutôt pour le dollar.
17:14Donc il y a des indicateurs
17:15qui sont en même temps
17:16assez contradictoires,
17:18ce qui peut prouver justement
17:19cette espèce de manque de confiance
17:21dans le dollar en ce moment.
17:22Et le dernier indicateur
17:23qui est intéressant à regarder,
17:24c'est le pourcentage de jours
17:26durant lesquels à la fois
17:28dollars, actions
17:29et obligations américaines
17:30baissent en même temps.
17:32En moyenne,
17:33depuis trois ans,
17:34on est autour de 7,5%
17:35si je ne dis pas de bêtises.
17:37Par an ?
17:37Oui, en annualisé.
17:41Et là,
17:41depuis le début de l'année,
17:42on est autour de 5%.
17:44Il y a des pays
17:45comme le Brésil
17:46qui tourne à 20.
17:46Le Royaume-Uni
17:47qui a eu un décrochage récemment
17:49qui tourne autour de 12,5-13.
17:50Donc ce qui signifie quand même
17:52qu'on n'est pas totalement
17:54dans ce manque de confiance.
17:56Mais il y a quelque chose
17:57qui se passe.
17:58Il y a quelque chose qui se passe.
17:58Pour voir effectivement
17:59vos actifs dans leur ensemble
18:01et votre devise baisser,
18:03surtout quand on s'appelle
18:04les Etats-Unis.
18:05Exactement.
18:06Sur la baisse du dollar,
18:06où est-ce qu'on en est ?
18:07Qu'est-ce que vous en dites
18:08chez le BPAM
18:09puisqu'on fait ce tour de table ?
18:10Nous, maintenant,
18:11à très court terme,
18:13on est plutôt neutre.
18:14D'abord parce que,
18:15effectivement,
18:15la Fed,
18:16nous,
18:16on pense qu'elle va prendre
18:17plus de temps
18:18à baisser ses taux.
18:19Mais de façon plus fondamentale,
18:21l'administration
18:22ou la stratégie de l'administration
18:23peut être ce qu'elle veut.
18:24Ce n'est pas eux
18:25qui vont faire
18:25baisser le dollar,
18:27sauf à faire
18:28des très mauvaises politiques.
18:29Pour l'instant,
18:30c'est des très mauvaises politiques
18:31et ça marche.
18:32Ils nous appellent
18:32baisser le dollar,
18:33c'est-à-dire qu'elles sont
18:34inflationnistes,
18:35elles jouent contre
18:37la croissance des Etats-Unis.
18:39Donc,
18:39on sait,
18:41en peu de temps,
18:42on est passé
18:43de l'exceptionnalisme américain
18:45à plutôt le minimalisme américain.
18:48C'est-à-dire,
18:48donc,
18:49l'exceptionnalisme
18:50passait par
18:51cet avantage extravagant
18:54qu'avaient les Etats-Unis.
18:56C'est Giscard
18:58qui avait inventé
18:59cette expression
19:00sur la force du dollar.
19:01Parce que
19:02les Etats-Unis
19:03regardent ça
19:04presque à l'allemand
19:05de manière mercantiliste.
19:07C'est-à-dire que
19:07une monnaie plus faible
19:08nous permettrait
19:09d'être plus compétitifs.
19:11Les Etats-Unis
19:11ne seraient pas
19:11plus compétitifs.
19:12Il fallait
19:13concurrencer les Chinois
19:14sur tous les produits
19:15qu'ils produisent.
19:16Il faudrait baisser
19:17les salaires
19:17de façon dingue
19:18aux Etats-Unis.
19:19Ça n'arrivera pas.
19:20On ne va pas refaire
19:21des T-shirts aux Etats-Unis.
19:22Même Donald Trump
19:23l'a dit, je crois.
19:23Peut-être.
19:24Dans tous les cas,
19:25les casquettes,
19:25je crois qu'on raye
19:26le Made in China
19:27des casquettes de la Maga.
19:29Donc,
19:30ça n'arrivera pas.
19:32Donc,
19:33c'est une mauvaise stratégie
19:34de faire baisser.
19:35Disons,
19:35on veut un dollar fort
19:36parce que le dollar fort
19:37apporte beaucoup de choses.
19:38C'est-à-dire,
19:38ce dollar fort
19:39n'est que l'expression
19:40du fait que c'est vrai
19:41qu'il y a des capitaux
19:42qui vont aux Etats-Unis
19:43qui permettent aux Etats-Unis,
19:45qui ont permis aux Etats-Unis
19:45de s'endetter moins cher
19:47que si le dollar venait
19:49ou on anticipait
19:50une baisse très forte du dollar.
19:52Il y a beaucoup
19:53d'éléments structurels
19:54qui,
19:55aujourd'hui,
19:56un jour,
19:56peut-être le dollar
19:57perdra sa suprématie.
19:59Aujourd'hui,
20:00il y a une thèse
20:01très intéressante,
20:01moi, je trouve,
20:02de qu'est-ce qui pourrait
20:03affaiblir vraiment
20:04structurellement le dollar.
20:05C'est Kenneth Rogoff,
20:07l'ex-chef économiste
20:10du FMI
20:10et un grand économiste
20:11qui vient de publier
20:12un livre
20:13et qui dit
20:13une des plus grosses
20:14menaces, en fait,
20:15pour le dollar,
20:16c'est d'ailleurs
20:17quelque chose
20:17que voudrait faire Trump,
20:19c'est le bitcoin
20:20ou les cybermonnaies.
20:21Et pourquoi ?
20:22Parce que les cybermonnaies,
20:24c'est celles qui,
20:24aujourd'hui,
20:25sont voulues
20:26et alimentent
20:27l'économie parallèle,
20:29que ce soit délictuelle
20:30ou l'évasion d'impôts,
20:32etc.
20:32Donc,
20:33voilà une monnaie,
20:34si jamais on peut
20:35l'appeler
20:35de la monnaie
20:36qui pourrait
20:36menacer le dollar
20:37parce que c'est vrai
20:38que dans cette nébuleuse,
20:41le dollar joue
20:42un rôle très important.
20:43Donc,
20:44un dollar,
20:45une demande de dollar
20:45qui s'affaiblirait
20:46dans cette économie parallèle
20:48agirait.
20:48Est-ce qu'on peut suivre
20:50le dollar marginal
20:51qui est là-dedans ?
20:52On ne peut pas.
20:52Mais voilà,
20:53voilà une piste peut-être
20:55pour Trump
20:56de dire,
20:56voilà,
20:57le bitcoin,
20:58on va le développer
20:58davantage
20:59et pourrait aider
21:00à faire baisser le dollar.
21:01Mais je pense que
21:02il peut continuer
21:04à baisser
21:04si les politiques
21:05continuent à être
21:06mauvaises,
21:07j'ai déjà dit,
21:08erratiques
21:08comme on l'a vu
21:09jusqu'à maintenant
21:09et encore,
21:11de créer une situation
21:13géopolitique
21:13pour les États-Unis
21:14complexe
21:15qui fragilise
21:16encore davantage
21:18et il faut vraiment
21:18en prendre en compte
21:20la situation
21:21des républicains
21:21et surtout
21:22de M. Trump
21:22aux États-Unis.
21:23On verra comment
21:24l'histoire
21:25retourne.
21:25Avec une situation
21:27politique compliquée
21:27pour lui,
21:28effectivement,
21:29il a fait campagne
21:30sur l'isolationnisme
21:31et le non-interventionnisme
21:32américain
21:33et il se retrouve
21:34aujourd'hui
21:34impliqué
21:35dans une guerre,
21:37entre guillemets,
21:38contre sa volonté.
21:38En tout cas,
21:39j'imagine que ça ne faisait
21:39pas partie
21:40de ce qu'il avait...
21:41Mais est-ce que l'euro
21:41va gagner ?
21:42Est-ce que l'euro
21:42va gagner dans cette cause ?
21:43On voudrait que l'euro
21:44gagne.
21:45Christine Lagarde
21:46essaye
21:46de nous suggérer
21:48que l'euro
21:49puisse avoir sa place
21:50en tant que monnaie
21:52de réserve.
21:52Parlons de l'Europe,
21:53justement.
21:54Si on regarde
21:54les compteurs
21:55au terme
21:55de ce premier semestre
21:56sur les marchés
21:57et les marchés
21:57d'action,
21:58notamment,
21:59Laurent,
21:59il y a eu cet épisode
22:01de volatilité,
22:02ce gros trou d'air
22:02lié à l'Iberation Day
22:04avec un rebond puissant
22:05et notamment
22:06de la partie américaine
22:07emmenée par la tech
22:09américaine.
22:10Mais si on regarde
22:10quand même
22:111er janvier
22:11jusqu'à aujourd'hui,
22:13fin juin,
22:14les actifs
22:14qui ont mieux performé,
22:16ce sont les actions
22:17émergentes,
22:18les actions européennes
22:19et, en dernier,
22:21les actions américaines.
22:24Quelle est la leçon
22:24un peu de ce classement
22:25et qu'est-ce que ça
22:26nous indique
22:27de la dynamique
22:28et des tendances
22:28dans lesquelles
22:29les marchés
22:29sont embarqués
22:30aujourd'hui ?
22:31En début d'année,
22:32nous,
22:32on était déjà
22:33très positifs
22:34sur les actions
22:34européennes.
22:35On constatait
22:35qu'il y avait
22:36un pessimisme
22:36majeur
22:38et en même temps
22:39un optimisme
22:39majeur
22:40sur les marchés
22:40américains.
22:41Les valorisations
22:41étaient attractives
22:42et donc ça nous
22:43paraissait très cohérent.
22:45Il y avait
22:45un bon long short.
22:46Il y avait
22:46un très bon long short
22:47et d'ailleurs
22:47notre fonds principal
22:48est en hausse de 16%.
22:49Effectivement.
22:51Alors maintenant,
22:52une fois qu'on a dit ça,
22:53c'est ce qui m'intéresse
22:53c'est la suite.
22:54Nous,
22:55on pense que l'Europe
22:56conserve pas mal
22:58d'avantages
22:58par rapport aux Etats-Unis.
23:00Donc,
23:00si on regarde
23:00les trois grandes variables
23:02qui font bouger
23:02les marchés,
23:03on va dire
23:03ce qui est macro,
23:05la valorisation
23:05et les flux.
23:07Donc,
23:07sur la macro,
23:09nous,
23:09ce qu'on voit,
23:10c'est que,
23:10mine de rien,
23:10l'inflation,
23:11elle est quand même
23:12mieux maîtrisée
23:13en Europe
23:13qu'aux Etats-Unis,
23:14ce qui a permis
23:15à la Bourse Européenne
23:16de continuer
23:16à baisser les taux
23:17parce que la Fed,
23:17elle a dû arrêter
23:18fin année d'année,
23:19je pense.
23:19Entre temps,
23:20on a continué.
23:21On en attend encore
23:22au moins une en Europe.
23:23Donc,
23:23on a un petit avantage
23:24chaud d'intérêt.
23:27Sur la valorisation,
23:28c'est assez évident,
23:29on le voit bien
23:30que les Etats-Unis
23:31sont très chers
23:32par rapport
23:32à leur propre historique
23:33et en absolu
23:34à peu près
23:34à 22 fois les bénéfices.
23:36D'ailleurs,
23:36je ne sais pas
23:36si vous avez vu
23:37certaines études,
23:37mais historiquement,
23:38sur les 50 dernières années,
23:40quand vous achetez
23:40le S&P 500
23:41à 22 fois les bénéfices,
23:43vous ne gagnez pas
23:43d'argent
23:43sur les 10 ans
23:44qui suivent.
23:45L'Europe,
23:46vous êtes plutôt
23:46à 13-14 fois,
23:47donc il n'y a plus
23:48de décote
23:48par rapport à l'historique,
23:49mais vous êtes
23:50dans votre moyenne,
23:51il n'y a pas
23:51de problème
23:52de valorisation.
23:53Il y a un autre point
23:54qui pour moi
23:54est un changement majeur
23:55par rapport
23:56aux 15 dernières années,
23:56c'est la politique budgétaire.
23:59C'est-à-dire que
23:59si vous regardez
24:00les 10 dernières années,
24:01vous avez des Américains
24:02qui ont un déficit
24:03budgétaire colossal,
24:05jamais vu en tant
24:06qu'hors-guerre,
24:07qui est une partie
24:08non négligeable
24:08de leur croissance
24:09supérieure à l'Europe
24:11et qui du coup
24:11est une partie
24:12non négligeable
24:13de la surperformance
24:14du S&P 500.
24:15Vous rentrez maintenant
24:16dans une phase
24:17plutôt restrictive
24:18aux Etats-Unis,
24:19en tout cas
24:20plus d'expansion,
24:21au moment où
24:23en revanche,
24:23en Europe,
24:24l'Allemagne casse
24:25tous les codes
24:25des 50 dernières années
24:26et vous dit
24:27je vais m'endetter
24:28à hauteur de 1000 milliards
24:29d'euros
24:29sur les 10 prochaines années
24:30et du coup
24:31ça va faire un effet
24:31boule de neige
24:32sur les autres pays.
24:33Donc on change
24:33complètement la donne
24:34là-dessus.
24:35Et puis le dernier point
24:36c'est des flux.
24:37Donc quand je parle
24:38des flux,
24:39je parle des souscriptions,
24:40des rachats
24:41sur les fonds
24:42actions américaines
24:42et sur les fonds
24:43actions européennes.
24:44Vous prenez
24:44les fonds actions
24:45américaines
24:45sur les 5 dernières années,
24:47vous n'avez eu
24:48que des souscriptions
24:49à hauteur de 1300 milliards
24:50de dollars.
24:51Sur l'Europe,
24:52vous n'avez eu
24:53que des rachats
24:53à hauteur de 270 milliards.
24:56Depuis le début de l'année,
24:56pour la première fois
24:57en 5 ans,
24:58on a des souscriptions
24:59de nouveaux en Europe.
25:00On a réservé
25:00quelle partie
25:01de ce gap infime ?
25:025 ou 10%.
25:03D'accord.
25:04Donc il y a
25:04beaucoup de place.
25:05Si ça commence
25:06à rentrer dans les esprits
25:06qu'il y a un cas de figure
25:08où il ne faut peut-être
25:08pas être aussi surpondérée
25:09que ça aux Etats-Unis
25:10comme on l'a été
25:11depuis 10 ans
25:11et qu'on veut réallouer
25:13un petit peu
25:13de manière stratégique,
25:14pas de grands coups
25:15de volant,
25:16juste progressivement,
25:18il y a encore
25:18beaucoup de place
25:19pour que les euros
25:20ou les dollars
25:20reviennent sur l'Europe.
25:21Et le marché
25:22actions européen
25:23peut continuer
25:24de progresser,
25:25de surperformer
25:26en étant demain
25:27un peu plus cher
25:28que ce qu'il est aujourd'hui
25:30ou est-ce que ça peut
25:31se faire aussi
25:31avec des dynamiques
25:33de croissance
25:33des bénéfices
25:34des entreprises ?
25:35Ce qu'on n'a pas vu
25:35depuis deux ans
25:36en Europe.
25:38C'est vrai.
25:38Et d'ailleurs,
25:39il faut être honnête,
25:40les prévisions bénéfices
25:41ont été un petit peu
25:42rabaissées
25:43depuis le début de l'année
25:44en Europe
25:44et aux Etats-Unis d'ailleurs.
25:46Nous, notre point,
25:47c'est que dans l'ensemble,
25:48le marché européen
25:49est correct,
25:50comme on a dit,
25:50alors qu'il est très
25:51sur la valeur des Etats-Unis.
25:52Et à l'intérieur
25:53de ce marché,
25:53là, il y a beaucoup
25:54de choses intéressantes à faire.
25:55Il y a de la valeur.
25:55Je vous donne un exemple.
25:57Nous, on gère
25:58des fonds assez gros
25:59de 1 ou 2 milliards
26:00et on a surtout
26:01des sociétés plutôt
26:02des grandes capitations
26:03boursières.
26:04On en a une trentaine.
26:06Aujourd'hui,
26:06ces 30 sociétés,
26:07elles ont un PER
26:08de 11 fois
26:09quand le marché
26:10est à 14.
26:11Donc, on a 30%
26:12des cotes.
26:13Et vous prenez
26:13ces 30 sociétés
26:14sur les 15 dernières années.
26:17Elles ont quasiment
26:176% de croissance
26:18par an de bénéfice
26:19contre 3%
26:21pour l'ensemble
26:22des marchés européens.
26:23Donc, aujourd'hui,
26:24en Europe,
26:25vous pouvez faire
26:26de l'ETF
26:26mais en gestion active,
26:28vous pouvez trouver
26:2830 sociétés
26:2930% moins chères
26:30avec plus de croissance.
26:30Et c'est quoi
26:31ces boîtes
26:32presque value
26:33qui font deux fois mieux
26:34que le marché
26:34en termes de croissance bénéficiaire ?
26:36Non, on les trouve.
26:36Vous, par exemple, Laurent ?
26:38Non, on les trouve.
26:40Le gros avantage
26:41des 3 dernières années
26:42par rapport à avant
26:43en Europe,
26:44c'est que
26:44sur les 3 dernières années,
26:45historiquement,
26:46vous pouviez acheter
26:47des choses pas trop chères
26:48mais ça devait être
26:48très cyclique souvent
26:49ou alors des bancaires.
26:50Aujourd'hui,
26:51depuis 12 mois,
26:53vous avez des vrais métiers
26:54de consommation courante
26:56dans le médical aussi.
26:59Je pense à des Philips,
26:59il y a des Simen,
27:00c'est le Seigneur,
27:01je pense dans les Spiritueux,
27:02etc.
27:03Des dossiers qui sont
27:04à leur plus bas niveau
27:05depuis 15 ans
27:06en termes de valorisation.
27:07C'était trop cher,
27:08des dossiers historiquement
27:09trop chers
27:09qu'on avait du mal à payer
27:11et qui, là,
27:12peuvent se payer.
27:12ces dossiers-là,
27:13c'était une conséquence
27:14des taux d'intérêt négatifs
27:15quand tout le monde
27:16a voulu acheter ces valeurs-là.
27:17Donc,
27:17il a fallu digérer ce multiple
27:18pendant 2, 3, 4 ans
27:20et aujourd'hui,
27:20vous y êtes.
27:21Il y a vraiment des choses
27:22intéressantes à acheter.
27:23En matière d'allocations,
27:24qu'est-ce que vous dites
27:25aujourd'hui,
27:27Gérald ?
27:27Oui,
27:28l'Europe a retrouvé une place.
27:29L'Europe peut avoir
27:30encore un peu plus de place
27:31dans des allocations type
27:33qu'on trouve aujourd'hui ?
27:36L'Europe doit avoir une place.
27:37Ça, c'est sûr.
27:38Après,
27:39je remettrais peut-être
27:40là aussi un bémol
27:41par rapport à la surperformance
27:42européenne versus États-Unis
27:43parce que quand on regarde
27:44le début de l'année,
27:46c'est vrai dans les faits.
27:47Quand on prend un point A
27:49à un point B
27:49qui est aujourd'hui,
27:50mais depuis le rebond d'avril,
27:52ce n'est plus tellement le cas.
27:54Oui, oui.
27:54C'est même la tech américaine
27:56et les GAFAM,
27:57les Max 7
27:58qui ont repris
27:58un 2 de l'université.
27:59Donc,
27:59tous ceux qui se sont amusés
28:01à vendre massivement les techs
28:02se sont dit
28:03à moi,
28:03il faut vite que je revienne
28:04parce que finalement,
28:06que ça repart.
28:07Sur les valorisations,
28:08oui,
28:08c'est un fait là aussi.
28:09Quand on regarde froidement
28:10la valo du S&P 500
28:11et celle de l'Eurostox
28:13ou même du MSCI Europe
28:14si on va être plus large,
28:15on est bien évidemment
28:16en-dessus sur l'Europe
28:17mais en-dessous
28:19pour peut-être aussi
28:20de bonnes raisons
28:20et des raisons historiques,
28:21des raisons de composition sectorielle.
28:24On ne va pas revenir dessus.
28:25On l'a dit 150 fois,
28:27la tech plus pondérée aux US,
28:28etc.
28:29Effectivement,
28:30c'est la statistique
28:32du S&P à 22
28:34dans les 50 dernières années.
28:35C'est vrai aussi.
28:37Mais il y a 50 ans,
28:37il n'y avait peut-être pas
28:3830% de tech
28:39qui avaient des résultats
28:40tels qu'ils sont aujourd'hui
28:40avec des marges.
28:42La capacité à générer des profits
28:43n'était pas la même.
28:44L'histoire est un guide
28:45mais c'est vrai que parfois,
28:46il faut raison garder.
28:47Mais il faut avoir de l'Europe.
28:48Ça, je suis totalement d'accord
28:50avec Laurent.
28:50Il faut de toute façon
28:51être diversifié,
28:52surtout dans des phases
28:53où il y a un peu plus
28:54d'incertitudes
28:55comme on les vit
28:55depuis le début d'année
28:56puisque finalement,
28:57en dehors de cet épisode
28:58Iran et Israël
29:00qui est quand même
29:01majeur malgré tout,
29:02finalement,
29:03on pourrait se dire
29:03qu'on revient au début de l'année
29:04où on n'a pas plus de certitudes.
29:06On est toujours
29:07à peu près dans les mêmes interrogations.
29:09Les guerres commerciales
29:10sont toujours en cours.
29:10Les trêves arrivent
29:11quasiment à expiration.
29:12Les banques centrales.
29:13En dehors,
29:14effectivement,
29:14de peut-être un peu plus
29:15de visibilité sur l'Europe,
29:16effectivement,
29:16c'est pas ça.
29:18Donc, oui pour l'Europe
29:19et puis après,
29:20il y a peut-être au sein de l'Europe
29:21des choses à faire.
29:22Alors évidemment,
29:23c'est vrai qu'on n'a pas parlé
29:24beaucoup de large cap
29:25puisque Laurent l'a très bien dit
29:26chez le DL,
29:27ils font des large cap
29:28et plutôt bien
29:28mais il y a aussi
29:29des small cap
29:30dont personne n'a voulu
29:31pendant des années
29:32et qui commencent à souffler un peu
29:34pour de diverses raisons.
29:35D'abord,
29:35parce qu'elles ont été là aussi
29:37et on n'en a plus voulu
29:39pendant longtemps
29:39donc les valorisations
29:40sont très attractives.
29:42Il y a des boîtes
29:43qui ont des croissances
29:44de résultats qui sont belles
29:45mais qui n'ont pas été reconnues
29:46sur les dernières années
29:47et puis aussi
29:48parce que finalement
29:49les investisseurs
29:51commencent à s'y réintéresser également
29:52parce qu'elles sont peut-être
29:53un peu plus immunes
29:54à la problématique
29:55justement des droits de douane
29:56et il y a des tas de boîtes
29:57comme ça
29:57en Europe
29:58y compris en France
29:59bien sûr
30:00qui dans l'univers
30:01des smalls et mines
30:01intéressent de nouveaux
30:03les investisseurs
30:04et les smalls et mines
30:04surperforment largement
30:06Plus 20 depuis le début de l'année
30:08Exactement
30:09Et dans les fonds
30:11que vous suivez
30:12l'univers de fonds
30:13que vous suivez
30:13ça se voit
30:14ça se voit
30:15il y a de la collecte
30:15qui commence à aller un petit peu
30:17dans ces fonds-là
30:18C'est peut-être
30:19effectivement
30:19le côté un peu négatif
30:21on va dire
30:21c'est que pour le moment
30:22les gérants à qui on parle
30:23il n'y en a pas beaucoup
30:24qui osent vous dire
30:24franchement
30:25oui ça revient
30:26il y en a certains
30:27qui vous disent
30:27oui on voit quand même
30:28de plus en plus
30:29de due diligence
30:30comme on dit
30:30dans notre métier
30:31de la sélection
30:31il y a un peu de flux
30:34mais c'est pas encore
30:35complètement revenu
30:36mais on sent
30:37pas plus tard
30:39qu'au déjeuner d'aujourd'hui
30:40j'en discutais
30:40avec un de mes confrères
30:41qui me disait
30:41moi ça fait 2-3 mois
30:45c'est quand même un frémissement
30:45mais c'est pas encore
30:46tout à fait ça
30:47Là aussi ça m'intéresse
30:48vous avez plein de fonds
30:49small cap aussi
30:50chez LBPN
30:50Et c'est
30:52sur l'EF2
30:54nous on est très exposés
30:56et on parie dessus
30:59mais je crois que
31:01si bien nous on pense
31:03que l'Europe
31:03parce que conjoncturellement
31:05les choses
31:06même si
31:06quand on regarde les chiffres
31:08on parlait des PMI
31:09tout à l'heure
31:09c'est pas génial
31:10au niveau macro
31:11encore
31:11L'Allemagne c'est mieux
31:12L'Allemagne c'est mieux
31:13Et bien sûr
31:14et l'avenir semble mieux
31:16il y a plus d'optimisme
31:17et pour les entreprises
31:19c'est quand même pas un détail
31:20de se dire
31:20que la demande sera là
31:22pour pouvoir continuer
31:24à prospérer
31:25et c'est vrai
31:25que le contexte
31:27politique
31:28de politique économique
31:29est plus favorable
31:30en Allemagne
31:31c'est de l'infrastructure
31:33et de l'armement
31:34donc évidemment
31:34tout le monde
31:35est surpondéré
31:36très fortement
31:37l'armement
31:37on a quoi
31:3850 boîtes
31:39en Europe
31:40qui font ça
31:40donc un peu plus
31:42donc c'est très bien
31:43il n'empêche
31:44que
31:44le vrai Paris
31:47de la prospérité européenne
31:48va passer par
31:49des gros changements
31:50politiques en Europe
31:51il faut
31:52et on a
31:53les talents
31:54pour faire ça
31:54la guerre
31:55technologique
31:56il faut que nous
31:57on la commence
31:58on a quelques pépites
31:59des quelques entreprises
32:01qui sont bien placées
32:02mais on est très en retard
32:04et il faut
32:04qu'on fasse quelque chose
32:06car
32:06moi je ne vois pas
32:07aujourd'hui
32:08la révolution
32:09elle est là
32:09et on voit bien
32:10elle avance
32:11et la vitesse
32:11on ne la maîtrise pas
32:12sauf qu'à chaque jour
32:13on a l'impression
32:14que ça va encore plus vite
32:15on a des nouveaux robots
32:16des nouvelles choses
32:17qui font
32:17qui apprennent
32:19ce que
32:20beaucoup d'autres technologies
32:21avant ne savaient pas faire
32:22elles apprennent
32:23pour faire mieux
32:24pour demain
32:24et nous on est
32:25on a des intelligences
32:27pour le faire
32:27elles continuent à partir
32:29souvent aux Etats-Unis
32:29et ailleurs
32:30et donc on a des opportunités
32:32dans un contexte macro
32:33qui s'est beaucoup amélioré
32:35on a beaucoup baissé les taux
32:36nous le crédit
32:37c'est très important
32:38pour les small cap
32:39c'est très important
32:40et ça c'est un moteur
32:41pour demain
32:42mais il y a des choses
32:43qu'on doit faire
32:44et c'est le moment
32:44si on ne le fait pas
32:45on va rater
32:47non pas une décennie
32:48mais beaucoup de choses
32:49pour l'avenir
32:50et donc nous
32:51on est placé là-dessus
32:52on a une sorte de neutralité
32:53mais c'est plus tactique
32:54dans ce monde
32:55tous les bruits
32:56que vous avez signalé tout à l'heure
32:58sur la guerre
32:59sur les réformes
33:00Trump
33:01c'est trop de bruit
33:03pour que le marché
33:03puisse progresser
33:04de façon apaisée
33:05mais le sens de l'histoire
33:06c'est quand même
33:06une repréhension de l'Europe
33:08dans les pays
33:09je pense que c'est le bon sens
33:11de l'histoire
33:11il faut que nous
33:13on montre notre capacité
33:14à agir
33:15et c'est vrai
33:16qu'on est lent
33:16c'est comme ça
33:17mais on a cette possibilité
33:19de faire mieux
33:21il n'empêche que nous
33:22une première étape
33:23pour la faire
33:24de façon plus
33:24disons
33:26pour être plus prudent
33:27nous on est
33:28beaucoup sur le crédit
33:28il y a beaucoup d'entreprises
33:30qui aujourd'hui
33:31demandent du crédit
33:31qui encore aujourd'hui
33:33même si l'esprit
33:33semble très serré
33:34ça nous offre du carré
33:35des années exceptionnelles
33:36en termes de performance
33:37volatilité
33:38sur ces marchés de crédit
33:39en Europe
33:39vous dites
33:40c'est encore une classe d'actifs
33:41qui est pertinente
33:43ça vous protège
33:44évidemment
33:44vous pouvez être
33:45sur l'investissement de grève
33:46pour être vraiment très protégé
33:47même sur le high yield
33:48si vous êtes
33:48assez sélectif
33:51et intelligent
33:52ce que nous
33:52on a réussi à faire
33:53vu ce qui se passe
33:55sur nos fonds
33:56je pense que
33:57c'est voilà
33:58une façon d'attendre
33:59tout en se diversifiant
34:00aller chercher ce risque
34:01pour demain
34:02et c'est pour ça
34:03que nous on est
34:05un peu
34:05notre US
34:06Europe
34:07mais
34:08on a ses biais
34:10vers
34:10plutôt
34:11small cap
34:11parce que
34:12on croit aussi
34:13que peut-être
34:14c'est là
34:15où on va voir
34:16encore
34:16malgré la performance
34:17qu'on a vu
34:17vu d'enviens
34:19je pense qu'il y a
34:20de quoi faire
34:20un des grands moteurs
34:22des marchés actions européens
34:23ces dernières années
34:23ça a été le secteur du luxe
34:25avec quelques emblèmes
34:26comme notre groupe
34:28français
34:28LVMH
34:29Laurent
34:30les équipes de BDL
34:31étaient en Chine
34:31là ces derniers jours
34:32ils ont passé beaucoup de temps
34:34sur le terrain
34:34sur la dimension
34:36consommation
34:38consommation discrétionnaire
34:39avec cette question
34:40de savoir
34:41quand est-ce que la Chine
34:42qui a généré
34:4330, 40, 50%
34:45de la croissance du luxe
34:46et donc du luxe
34:48européen
34:48et français
34:49bien sûr
34:49ces dernières années
34:50quand est-ce que ce moteur-là
34:51va se rallumer
34:53qu'est-ce que les équipes
34:54ont pu observer
34:54et quelles sont les conclusions
34:55avec lesquelles
34:56elles sont revenues
34:56on a passé deux semaines
34:58là-bas sur le terrain
34:59on a vu
35:00toutes les grandes marques
35:02plus ou moins
35:02on a vu des directeurs
35:03de magasins
35:04et aussi des propriétaires
35:05de grands magasins
35:06de malls
35:06parce que ça se passe
35:07beaucoup là-bas aussi
35:08qui nous ont expliqué
35:09notamment
35:09comment les loyers
35:11étaient fixés
35:11etc
35:12comment les discounts
35:13étaient faits
35:14parce que
35:14les marques vous disent
35:15qu'il n'y a jamais de discount
35:16et en fait
35:16il y a parfois des vouchers
35:17qui sont donnés
35:18donc c'est un discount
35:19déguisé on va dire
35:21et alors
35:23les grands messages
35:25qu'on a
35:26la grande conclusion
35:27déjà c'est de dire
35:28enfin c'est la nôtre
35:28c'est de dire
35:29il n'y aura pas de reprise
35:30du luxe en Chine
35:31avant au moins 2027
35:33et deux
35:35la reprise sera probablement
35:36moins rentable
35:37qu'elle n'a été historiquement
35:38alors pourquoi on dit ça
35:40sur le timing déjà
35:41c'est que
35:41on voit bien
35:42quand on parle à ces gens-là
35:43etc
35:43le consommateur
35:45a vraiment été affecté
35:46par cette crise immobilière
35:47chinoise
35:47cette crise elle-même
35:49quand vous regardez
35:49sur plein de métriques
35:50elle ressemble un peu
35:51dans son ampleur
35:52à la crise japonaise
35:53du début des années 90
35:54et quand vous regardez
35:56le marché du luxe
35:56au Japon
35:57à l'époque
35:58donc fin des années 90
35:59début 2000
35:59il a mis 4-5 ans
36:00à s'en remettre
36:01donc le 4-5 ans
36:03que les entreprises nous disent
36:04ça paraît assez clair
36:05c'est à peu près
36:05ce qu'elle envirait
36:06exactement
36:06la deuxième chose
36:08qu'on voit à nouvelle temps
36:09une chose qu'on pense
36:10en Occident
36:11qui n'est pas le cas
36:11sur place
36:12c'est que les gens disent
36:13oui mais ça ne repart pas
36:14parce qu'il y a une sorte
36:15de honte du luxe là-bas
36:16on ne veut plus mettre
36:17le luxury chain
36:19vous vous baladez là-bas
36:20il n'y a pas de sujet
36:22ils ont encore
36:23des beaux sacs à main
36:24il y a des Ferrari
36:24dans les rues
36:25ça n'a pas l'air
36:25d'être le gros sujet
36:26par contre
36:27il y a une nouvelle tendance
36:28qui est que le consommateur chinois
36:30devient plus sophistiqué
36:31et donc il a deux exigences
36:34un il veut plus ressentir
36:36l'héritage chinois
36:37dans les produits
36:38qu'il achète
36:38et ça il ne suffit plus
36:40de coller un dragon
36:41sur le sac à main
36:42ça ne marche plus
36:43et donc vous voyez
36:44plusieurs
36:44je schématise
36:45vous voyez plusieurs
36:46marques de luxe occidentales
36:48qui du coup développent
36:49avec des petites
36:50entreprises locales
36:51chinoises
36:51le tissu chinois
36:52etc.
36:53pour modifier
36:54un petit peu
36:54leurs articles
36:55et puis il y a aussi
36:56quand même l'émergence
36:57de certaines marques
36:58purement chinoises
36:59qui se développent aussi
37:00est-ce qu'elles vont y arriver
37:01on verra
37:02certaines marques occidentales
37:03vous disent
37:03elles n'y arriveront pas
37:04parce que historiquement
37:05elles ont déjà essayé
37:06elles ne sont jamais assez patientes
37:08et dans le luxe
37:08il faut être patient
37:09mais la tendance est là
37:10et la dernière chose
37:11c'est que comme le consommateur
37:12est plus sophistiqué
37:13il s'y connait mieux
37:15aussi en termes de prix
37:16et là où vous aviez avant
37:1730-40%
37:18de différence de prix
37:19entre le même article
37:20en Chine et en Europe
37:21ça a tendance
37:22à se rétrécir
37:24vers plutôt 10-15%
37:25donc tout ça
37:26nous laisse dire
37:27que 1 le timing
37:28est assez long
37:28et 2 la rentabilité
37:30du luxe en Chine
37:30sera peut-être plus faible
37:31que ce qu'elle n'a été
37:32sur les 20 dernières années
37:33et ça veut dire
37:34et ça veut dire
37:34qu'en termes de positionnement
37:35sur ce segment du luxe
37:38fonctionnera
37:40ce qui est du vrai luxe
37:42niche
37:43avec cette valeur
37:46ce statut
37:47etc
37:47et que le luxe
37:50un peu
37:50demi-luxe entre deux
37:52ne sera pas forcément
37:53ce qui fonctionnera
37:55encore dans ce marché chinois
37:56c'est notre avis
37:57pour plus de polarisation
37:58c'est notre avis
37:59et d'ailleurs
37:59c'est ce qu'on voit
38:00c'est-à-dire qu'aujourd'hui
38:01vous avez quelques marques
38:02qui fonctionnent très bien
38:03qui ont compris l'équation
38:04et qui ont des bonnes tendances
38:05et d'autres qui ne marchent pas du tout
38:06Bon
38:072027 alors
38:08bien sûr
38:09un mot
38:10puisque souvent Grégoire
38:12vous m'interrogez
38:13sur les gérants
38:13à qui on parle
38:14j'en ai un
38:15la semaine dernière
38:15à qui je parlais
38:16qui gère un fonds
38:16pricing power
38:17donc déjà ça donne le ton
38:18et dans son univers
38:20grosso modo
38:20il a les boîtes
38:21qui vont
38:22on va dire
38:23créer de l'innovation
38:24et qui vont avoir
38:25du pricing power pour ça
38:26et les boîtes
38:27effectivement de luxe
38:29et dans son univers
38:30les deux seules boîtes
38:31de luxe
38:31qu'il considère
38:32des vrais luxe
38:33Ferrari
38:34Hermès
38:34point barre
38:35tout le reste
38:37il ne regarde pas
38:37des groupes comme LVMH
38:40ont peut-être perdu
38:41en pricing power
38:42en tout cas
38:42comme on nous dit
38:43c'est pas du vrai luxe
38:45à son regard
38:46et en sortant du luxe
38:48quelque chose
38:49je ne vous ai pas dit
38:49sur l'Europe
38:50et qui commence
38:51à inquiéter tout le monde
38:52c'est cette section
38:54899
38:55du budget américain
38:57le Sénat
38:58le Sénat a modéré
38:59tempéré
38:59les ardeurs
39:00de la chambre
39:00des représentants
39:01sur cette section
39:02899
39:02qui vise à spolier
39:05un peu les investisseurs
39:06étrangers
39:06non pas les investisseurs
39:08en fait
39:08il y a eu une incompréhension
39:10de cette règle
39:11d'ailleurs
39:11elle a été un peu modifiée
39:12mais les investisseurs
39:14ne vont pas être spoliés
39:15ceux qui vont avoir
39:16des problèmes
39:17c'est les entreprises
39:18européennes
39:19ou internationales
39:20qui sont aux Etats-Unis
39:21et qui ont des revenus
39:23de leur capital là-bas
39:23exactement
39:24parce que c'est là
39:25où il y aura
39:26une imposition
39:28qui peut être
39:28plus ou moins sévère
39:29selon la nationalité
39:31de ces entreprises
39:32donc si vous êtes
39:33une entreprise européenne
39:35avec toutes les contraintes
39:36qu'on impose
39:37à certaines entreprises américaines
39:38si vous ne manipulez pas
39:39votre devise
39:40si vous faites tout bien
39:41exactement
39:41donc il faut faire tout bien
39:43et ça c'est quelque chose
39:44que beaucoup d'entreprises
39:45je suis sûr
39:46que les directeurs financiers
39:47sont en train de regarder le sujet
39:48mais je pense que
39:49le marché n'a pas
39:50complètement compris
39:52qu'est-ce que ça veut dire
39:53pour une entreprise
39:54et pour sa profitabilité
39:55ou en tout cas
39:56ce qu'elle veut faire
39:57de l'argent
39:57qu'elle gagne aux Etats-Unis
39:58pour le mettre en place
40:00On est encore
40:00dans le processus législatif
40:02effectivement
40:02entre le Sénat
40:03et la Chambre des représentants
40:04mais cette action du 199
40:05elle a été identifiée
40:06reste à voir effectivement
40:07ce qui l'en ressortira précisément
40:09merci beaucoup messieurs
40:10merci à vous trois
40:10d'avoir été les invités
40:11de Paix et de Marché ce soir
40:12Laurent Chauderge
40:13BDL Capital Management
40:14Sébastien Paris-Sorvitz
40:15LBPM
40:16et Gérald Grand
40:17Fundaisis
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