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  • il y a 10 mois
Le salon de l'agriculture s'est ouvert ce samedi 22 février 2025, à Paris. Comme tous les ans, le président de la République, Emmanuel Macron, a inauguré cette édition, qui s'avère déjà être moins chaotique que celle de l'an dernier. Toutefois, en pleine crise agricole, les agriculteurs ne manquent pas de revendications.

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Transcription
00:00— François Arnoux, je le disais, vous avez rencontré ce matin le président de la République. D'ailleurs, vous m'avez montré une photo, un petit selfie avec lui et la ministre de l'Agriculture.
00:08Qu'avez-vous dit au chef de l'État ce matin ? — Je lui ai dit tout simplement qu'il fallait continuer à produire et que le mot « production » devait revenir dans le vocabulaire.
00:17Il m'a bien sûr dit qu'il était d'accord. Mais pour ça, il faut qu'on ait des moyens de production. Et c'est ce qu'on revendique depuis plus d'un an.
00:25Et à vrai dire, c'est vrai que ça se passe calmement. Mais pourtant, il y aurait plein de choses à faire avancer, notamment ces moyens de production qui sont supprimés les uns après les autres.
00:34— C'est quoi, un moyen de production, pardon, mais pour la néophyte que je suis ? — Oui. Eh bien c'est tout simplement par exemple les produits phytosanitaires,
00:41tout ce qui est donc pour les maladies, pour les mauvaises herbes. Ils disparaissent les uns après les autres. Donc les rendements baissent. Donc nos revenus baissent.
00:49Et à côté de ça, on nous dit qu'il faut produire plus. Donc ça peut pas le faire. Et tout ça, c'est aussi une réponse au changement climatique pour avoir des moyens de production
00:56qui justement permettent de lutter contre ces changements climatiques. Plus d'eau, plus de mauvaises herbes, et on a moins de moyens de production. Voilà. C'est ça, la réponse.
01:03Et donc ça, ça pose un problème, en fait. C'est qu'on n'est pas du tout compétitifs, parce que nos voisins européens, par exemple, juste à côté, ont encore des produits
01:11que nous, on peut pas utiliser. Nous, on se veut plus blanc que blanc. Déjà, l'Europe, c'est une machine à faire des normes. En plus, nous, la France, c'est une machine à faire des surtranspositions.
01:21Donc en fait, on manque de compétitivité. — Et pourtant, François Arnoud, depuis un an, on entendait la mise de l'agriculture, on en parlait il y a quelques jours, encore ce matin.
01:28Président également, il y a des choses qui ont été faites, des mesures de simplification, pour le volet des contrôles notamment, un certain nombre de guichets uniques sur des trésoreries.
01:38— Les retraites également. — Vous avez raison. Effectivement, il faut voir le verre aussi à moitié plein, bien sûr. Il y a des choses qui ont été faites.
01:46Vous avez parlé des retraites. La loi qui vient d'être votée cette semaine, par exemple, qui considère l'agriculture comme un intérêt général majeur, et ça, c'est vraiment majeur pour nous, c'est important,
01:57bien qu'il faut voir comment ça se traduit après dans les faits. Tout ça, comment c'est décliné juridiquement. Tout ce qui est aussi transmission avec le guichet unique
02:04par rapport aux jeunes, un petit peu moins de normes dans le texte, des pénalisations, un petit peu moins. Par contre, complètement absent le revenu et encore plus de simplification.
02:14Et ça, c'est vraiment ce qui nous pourrit la vie aujourd'hui dans nos fermes. Donc il y a un paradoxe, en fait, entre... Effectivement, il faut reconnaître qu'il y a des choses qui avancent,
02:22mais concrètement, dans nos fermes, on ne voit pas grand-chose arriver aujourd'hui. — C'est ça. C'est ce que vous expliquez aussi hors antenne, c'est-à-dire moins d'administratifs
02:30et passer plus de temps dans nos champs. En tout cas, c'est ce que vous m'avez dit.
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