Gouvernement : "Le président, à se mêler de tout, amène les uns et les autres dans des impasses"

  • le mois dernier
Le Premier ministre Michel Barnier s’est lancé ce jeudi dans une ultime consultation pour la constitution d'un gouvernement, devant à la fois satisfaire les exigences du chef de l’Etat, mais aussi celles des deux seules familles politiques susceptibles de le soutenir, les macronistes et les LR. 


Peut-on imagine que le nouveau Premier ministre jette l’éponge avant même d’avoir pu nommer un gouvernement ? "Depuis quelques semaines, nous vivons des premières fois chaque jour, je crois que tout est encore possible, malheureusement", réagit Cécile Cukierman qui préside le groupe communiste au Sénat. 

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Transcription
00:00On a vu que la situation s'est beaucoup tendue ces dernières heures autour de Michel Barnier, entre les macronistes et notamment les LR,
00:05en particulier sur la question des possibles hausses d'impôts. Est-ce que vous pensez que pour la première fois dans la Ve République,
00:12on pourrait avoir... Il y a un risque que le Premier ministre démissionne sans avoir réussi à constituer le gouvernement ?
00:17Je crois que tout d'abord, depuis quelques semaines, nous vivons des premières fois chaque jour. Donc je crois que tout est encore possible, malheureusement.
00:25Je veux le dire ainsi, malheureusement, parce que finalement, c'est la démocratie qui est en train d'être piétinée.
00:30Mais sans surprise, parce que le président de la République, à vouloir se mêler de tout, à vouloir nier le résultat des élections législatives,
00:40amène les uns et les autres dans des impasses dont lui seul, aujourd'hui, est responsable. Mais ce serait effectivement une première,
00:48mais aussi le révélateur d'une crise profonde qui pourrait, demain, bloquer également l'ensemble de notre pays, parce que oui,
00:56le Parlement, aujourd'hui, a besoin de se réunir. Le Parlement a besoin de légiférer. Le Parlement a besoin de débattre des questions budgétaires
01:03pour pouvoir répondre aux besoins des Françaises et des Français.
01:06La proposition de destitution qui était portée par les Insoumis a franchi le filtre du bureau à l'Assemblée nationale.
01:12C'est aussi la première fois que ça arrive. Pour que le mécanisme aboutisse, il faudra aussi que le Sénat en débatte.
01:17Est-ce que du côté des sénateurs communistes, vous en avez parlé ? Est-ce qu'il y a une ligne qui se dégage sur ça ?
01:22– Oui, vous savez, je crois qu'à chaque jour suffit sa peine et que l'actualité fait que chaque jour est alimenté.
01:29Non, c'est un débat que nous allons avoir quand le débat, bien évidemment, arrivera au Sénat.
01:34Je crois que comme toute décision, elle ne peut pas se prendre a priori, ni dans un sens, d'ailleurs, ni dans un autre,
01:39je crois que nous devons, d'ailleurs, éviter de trop présidentialiser le débat politique où nous venons de vivre un été
01:46qui démontre cette difficulté-là et nous aurons, dans la situation d'un pays que, je crois, personne ne connaît aujourd'hui,
01:55quand nous aurons à avoir ce débat-là, les décisions que nous prendrons, mais nous les prendrons, bien évidemment,
02:00le moment venu, en lien également avec nos collègues députés, en toutes les cas de cause et indépendamment de savoir
02:06s'il faut destituer ou pas le Président de la République. Je crois que la première des priorités, c'est que le Président de la République
02:12accepte, entende et tire les conséquences du fait qu'il a été fortement sanctionné lors des dernières élections européennes et législatives.

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