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À 1 250 €/1 000 l de lait, Thierry Lemarchand met du beurre dans ses épinards
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il y a 1 an
Froments du Léon
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00:00
Thierry, vous élevez des Froments du Léon à passer en Ile-et-Vilaine.
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Oui.
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Alors c'est rigolo puisque vous étiez en Holstein avant et vous êtes passé en Froments
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du Léon.
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Alors expliquez-moi un petit peu cette conversion.
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Oh, c'était un choix affectif au départ puisque mes grands-parents en avaient une.
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Et puis après, ça a été un choix plus économique, il y a longtemps que je voulais
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faire de la transformation et donc, la Froment du Léon étant une race bretonne et qui pouvait
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se démarquer par la nature de ses produits, notamment le beurre, et c'est ça qui m'a
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décidé à passer le cap.
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Alors par rapport à de la Holstein, vous avez dû voir une sacrée différence quand
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même au niveau de la production.
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On est à combien sur de la Froment ?
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Trois fois moins, 3500 kilos en moyenne.
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Par contre, elle se démarque surtout par ses taux.
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Elle a un très bon taux de matière grasse et surtout la nature de cette matière grasse,
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elle est riche en bétacarotène liée à l'herbe que les vaches ingèrent et puis la nature
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même des globules gras fait qu'on obtient un beurre qui est complètement différent.
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Donc au niveau conduite du troupeau, en alimentation, ça va être quoi principalement de l'herbe ?
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C'est l'herbe maintenant puisque je suis en conversion biologique et donc l'objectif
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à terme est de valoriser l'herbe, poiturer au maximum et faire du chouin pour l'hiver.
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Donc vous transformez toute votre production, ça représente combien ?
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Actuellement 180 000 litres de lait, c'est depuis six mois seulement.
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Et donc tout part en beurre ?
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Tout part en beurre, oui.
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Donc ça représente combien de kilos de beurre ?
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En moyenne 150 la semaine.
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Alors donc au niveau du beurre, vous vendez essentiellement à des restaurateurs ?
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Oui.
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Et ça représente comment ? C'est des barquettes de beurre comme on trouve au supermarché,
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c'est comment ?
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Pour mon acheteur sur Paris, c'est plutôt en grosse quantité, donc en conditionnement
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saut.
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Et autrement, je livre mes restaurateurs en marrons, ce sont des poteries en grais de
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cinq kilos que je récupère d'une fois sur l'autre.
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Et puis prochainement, là je suis en train de travailler sur le conditionnement pour
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le particulier.
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Il y a une marque qui a été déposée à cet effet, donc ce sera le beurre de madame
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puisque la Froment du Léon aussi, à l'origine, était la vache de madame par sa docilité.
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Le beurre est plutôt haut de gamme sur la Froment du Léon.
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C'est un beurre qui est réputé pour ça.
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Donc vous arrivez à le commercialiser à quel prix à peu près ?
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Ça tourne autour de 25 euros.
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Du kilo ?
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Oui.
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Donc on pourrait potentiellement dire que la Froment du Léon, on ne connaît pas trop
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la crèche du lit ?
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Non, elle est à part, c'est vraiment une vache à part.
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Et vous êtes très peu d'éleveurs en France ?
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Nous sommes 6 professionnels, il y a une centaine d'éleveurs, d'étanteurs d'animaux,
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sachant que dans la race, il y a 400 vaches adultes de plus de 2 ans.
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Alors au niveau génétique, ce n'est pas trop compliqué de trouver ?
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On est obligé de faire avec l'existant.
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Il y a 4 souches différentes de taureaux, mais il semblerait que l'Auchten c'est
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la même chose.
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Donc on y arrive, il y a possibilité de progresser.
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On voit que vous êtes quelqu'un qui fait des projets quand même.
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Vous n'avez pas eu peur de passer de l'Auchten à la Froment du Léon ?
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Oui.
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Vous avez de nouveaux projets pour l'avenir avec en plus la transformation ?
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Il y a modification du système d'alimentation en séchage en grange et valoriser le plus
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possible tous les produits de la Froment du Léon.
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Donc la Froment de Passé a de longs moments à vivre devant elle ?
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J'espère.
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Pour vous, ça dure.
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Merci.
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