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  • 02/05/2024

Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Xavier Horent, délégué général de Mobilians, Remi Cornubert, Président fondateur de Strat anticipation et Vincent Carré, directeur des services de mobilité Crédit Agricole Consumer France


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##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2024-05-02##

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00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:08Et on est ravis de vous retrouver comme tous les jeudis avec Philippe David, on parle automobile.
00:13Et on est ravis d'accueillir nos invités dans un instant.
00:17Au sommaire de cette émission, dans un contexte de tensions entre les industries automobiles européennes et chinoises,
00:22l'organisation professionnelle française Mobiliance est allée à la rencontre des acteurs de la mobilité en Chine
00:27avec une délégation de 80 leaders automobiles français pour prendre la mesure de la transformation du plus gros marché mondial de voitures électriques.
00:35L'objectif, rencontrer les autorités chinoises et les acteurs majeurs du secteur à l'occasion du salon de Pékin
00:40pour renforcer la coopération entre les deux pays à l'heure du 60e anniversaire de l'amitié franco-chinoise.
00:46Et puis l'une des pièces maîtresses de cette organisation diplomatique, de cette délégation, est avec nous ce soir,
00:51Xavier Horand, délégué général de Mobiliance, bonsoir.
00:54Et le groupe Crédit Agricole, devenu une référence en Chine depuis de très nombreuses années,
00:59est aussi aujourd'hui un acteur majeur de la mobilité, on en parlera avec Vincent Carré,
01:03directeur des services de mobilité Crédit Agricole, Consumer Finance, vous me passerez l'accent.
01:09Premier marché mondial, premier exportateur, premier producteur, quelles sont les perspectives d'avenir du marché chinois ?
01:15On en parle avec le passionnant Rémi Cordubaire qui est avec nous, président fondateur de Strat Anticipation.
01:20Anticipation, on vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voies qui font rouler la France, spécial Pékin 2024.
01:30Il y a quatre jours de la visite de Xi Jinping dans le cadre du 60e anniversaire de cette reconnaissance diplomatique,
01:36et à la suite de l'organisation de cette délégation française en Chine, organisée par l'organisation professionnelle,
01:42on le disait, française Mobiliance, on fait le point avec Xavier Horand qui est avec nous, délégué général de Mobiliance, bonsoir.
01:47Merci d'être avec nous, très bon timing de cette délégation organisée il y a un an, on tombe à peu près,
01:54vous étiez en Chine avec cette délégation il y a la semaine dernière, aujourd'hui c'est le président chinois qui est là,
02:01le but de cette délégation c'était quoi ?
02:04C'est très simple, le but de cette délégation, d'abord vous venez de le dire tous les deux, ça s'inscrit dans un agenda particulier,
02:11bien sûr il y a la visite officielle du président chinois à partir de lundi prochain, mais cette visite ne tombe pas par hasard à plusieurs égards.
02:19Le premier déclencheur c'est effectivement le 60e anniversaire de la reconnaissance diplomatique par Paris,
02:26de la République populaire de Chine, par le général de Gaulle en 1964,
02:32et il nous avait semblé que cette date était importante, était même incontournable pour la France,
02:41et faire en sorte dans le contexte très particulier, très singulier de la figure automobile, on en reparlera sans doute tout à l'heure,
02:49de faire en sorte de renouer l'image de la France avec la Chine,
02:56de montrer que le savoir-faire français y est encore extrêmement présent, beaucoup plus qu'on ne l'imagine,
03:02et notamment au travers de la filière des équipes entières que nous avons pu visiter, en particulier Forvia, Valeo ou Bosch,
03:09le savoir-faire français est au premier rang là-bas en Chine, notamment dans la province de Wuhan ou de Shanghai ou de Pékin,
03:18ça c'était un premier déclencheur.
03:19Avec Michelin aussi.
03:20Avec Michelin, vous avez parfaitement raison, que j'ai oublié, j'en suis complètement coupable,
03:25Michelin est une boîte française absolument exceptionnelle, qui a été parmi les premières à s'implanter en Chine avec le succès que l'on connaît.
03:35Et la marque française qui a la meilleure image de marque dans le monde.
03:37Absolument. Le deuxième déclencheur, c'était évidemment le salon automobile de Pékin qui a ouvert ses portes,
03:43on va en reparler très probablement dans un instant,
03:46et le troisième qui nous tenait également à cœur, c'était de fédérer une délégation française digne de ce nom,
03:52riche de talents extrêmement variés, du crédit aéricole, consommer finance, à des experts comme Rémy,
04:00qui sont reconnus de manière très importante au sein de notre filière automobile,
04:06mais aussi la plateforme automobile avec Luc Châtel et Marc Mortureux, la FIEV, les équipements entiers,
04:12Jean-Louis Pech, et puis nous avions le grand privilège d'avoir un homme qui est sans aucun doute le plus fin connaisseur de la Chine depuis maintenant plusieurs décennies,
04:23qui est Jean-Pierre Raffarin, qui a une connaissance très approfondie d'une culture très complexe, millénaire, on l'oublie, mais c'est 5000 ans d'histoire, c'est une des civilisations...
04:37Qui joue un rôle très important encore aujourd'hui.
04:39Et qui joue un rôle officiel aux côtés du Président de la République entre la France et la Chine.
04:44Il préside une fondation qui s'appelle Prospective et Innovation, et il nous a aidés, accompagnés de ses conseils pour nouer un certain nombre de contacts,
04:54à la fois politiques, économiques, et puis d'avoir un déplacement qui ait du sens, du sens par rapport à l'agenda diplomatique dont on parlait à l'instant,
05:04cette visite officielle du Président chinois, qui sera très probablement suivie par une visite du Président Macron en Chine dans les mois qui suivront.
05:12C'est tout un travail qui a été réalisé en amont avec Business France, avec l'ambassade de France en Chine, avec les autorités chinoises elles-mêmes.
05:20Au total, notre délégation française n'est pas passée inaperçue, et il s'est trouvé, hasard des agendas, qu'elle se situe avant la visite officielle du Président chinois,
05:31et qu'elle se situe après la visite du chancelier allemand en Chine, et donc c'était important qu'une délégation de 90 dirigeants de la filière française au sens large
05:43soit finalement fédérée, et que Mobius en ait pris l'initiative, nous en sommes très heureux, mais l'important c'est l'image de la France en Chine.
05:51Avant de faire une petite pause, l'intérêt aussi, c'est vrai qu'on voit la Chine de loin, c'est aussi important pour tous ces acteurs majeurs,
05:59d'anticiper peut-être d'aller voir sur place en disant...
06:02Bien sûr, on ne peut pas comprendre un pays aussi complexe d'une telle immensité. En termes d'immensité, pour vos auditeurs, c'est l'équivalent de l'Europe de l'Atlantique à l'oral.
06:13C'est 56 nationalités, c'est un pays plein de contrastes, c'est un pays qui est rempli de paradoxes, c'est un pays très sensible, avec beaucoup de choses très fortes dans leur âme, dans leur peuple, dans leur culture.
06:36C'est un peuple qui est sorti, comme le disait Deng Xiaoping, de la grande marmite collective en 1978, et depuis 1978, qui s'ouvrait à l'époque, en fait, ils ont fait ce qu'ils ont appelé un demi-tour idéologique,
06:52les résultats sont absolument extraordinaires, et ça il faut le respecter, parce que ça ne s'est pas fait tout seul, c'est l'énergie d'un peuple, et l'énergie de ce peuple doit se respecter.
07:04Donc on ne voit pas les mêmes réalités, lorsqu'on commente les réalités chinoises à 10 000 kilomètres, que lorsqu'on y est.
07:10Et donc faire l'effort d'aller à Pékin, d'aller à Wuhan, de voir concrètement nos interlocuteurs, de voir les voitures, de voir la rue, la respiration de la rue,
07:21de voir cette jeunesse, d'ailleurs ultra féminine, et connectée, vivre au sein du salon automobile de Pékin, c'est une fête automobile incroyable, où on célèbre cette fameuse puissance de l'empire du milieu,
07:38eh bien il faut le voir, ce sont nos partenaires, ils nous jettent un défi absolument gigantesque à l'Europe et aux Etats-Unis, sans aucun doute, idéologique, militaire, économique, technologique,
07:50mais c'est aussi un défi culturel. Et ce qui est intéressant, ce que j'ai noté des nombreuses interventions de Jean-Pierre Raffarin, c'est qu'il nous disait que les générations précédentes s'étaient frottées à la culture américaine,
08:03dans les années 50, 60, 70, et aujourd'hui il est important que notre jeunesse comprenne tout l'intérêt d'aller à la découverte, de s'ouvrir, on s'enrichit en s'ouvrant,
08:14de découvrir cette civilisation qui aujourd'hui a réussi sa conversion au capitalisme de manière absolument, encore une fois, extraordinaire.
08:26Songez que depuis l'apparition du livre d'Alain Perfit en 1973, que tout le monde connaît, intitulé « Quand la Chine s'éveillera », en fait c'est une citation qu'on prête à Napoléon, on le prête à Napoléon en 1816,
08:39qui avait ajouté « Le monde tremblera ». « Le monde tremblera. Laissez la Chine dormir car lorsque la Chine s'éveillera, le monde tremblera. »
08:49Et bien depuis 1973, la Chine est passée de peser 3% dans le PIB mondial à cette époque-là, elle pèse aujourd'hui quasiment 20%.
09:00Allez, on fait une petite pause. Les vraies voies qui font rouler la France, deux acteurs, enfin des acteurs majeurs avec nous, en tout cas un analyste, vous allez comprendre ce marché chinois,
09:09avec Rémi Kornberg qui est avec nous et puis avec Vincent Carré et le Crédit Agricole qui est quand même en Chine depuis de longues, longues années, qui connaît bien en tout cas ce continent.
09:22On revient dans un instant, à tout de suite.
09:24Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
09:30Les vraies voies qui font rouler la France après une semaine passée en Chine, à Pékin, à Wuhan, avec une délégation française organisée par l'organisation professionnelle française Mobiliance.
09:41Et avec nous, Xavier Horan, bien entendu, pour en parler et puis aussi le Crédit Agricole, le groupe Crédit Agricole avec Vincent Carré, directeur des services de mobilité Crédit Agricole Consumers France
09:53et Rémi Kornberg, président fondateur de Strat Anticipation avec qui on évoquera bien entendu le marché chinois puisqu'il y a plein de choses à dire.
10:02En revanche, le Crédit Agricole aujourd'hui, forcément institution en Chine depuis des années et depuis quelques temps, finalement est rentré sur le marché de la mobilité avec fracas,
10:17puisque énormément de propositions et on sent qu'il y a une vraie envie en tout cas d'aller sur ce terrain-là, sur plein de sujets.
10:25Vincent Carré.
10:26Oui, alors on est vraiment dans une grande accélération sur la mobilité. Historiquement, le Crédit Agricole faisait beaucoup de crédits automobiles.
10:33Et puis on a eu l'opportunité ces dernières années, avec un certain nombre de mouvements stratégiques, de rentrer notamment sur la location longue durée,
10:39qui est certainement l'avenir du financement automobile. Donc, énormément d'initiatives de notre côté, un très gros partenariat avec Stellantis,
10:47pour l'ISIS, qui est le troisième loueur européen aujourd'hui. On a rattrapé probablement tout notre retard en location en deux ans.
10:55Et puis des mouvements aussi qui sont très au niveau des territoires avec Agiloto, qui est le loueur de nos banques de détail,
11:01donc le loueur de nos caisses régionales du Crédit Agricole, avec une présence extrêmement forte dans les territoires.
11:06Des initiatives aussi de services, d'auto-partage rural. Enfin, on est en train doucement de prendre une place très très importante dans la mobilité.
11:13On reste bien sûr modeste. Nos concurrents ont beaucoup plus d'antériorité que nous, mais on est animés par une vraie dynamique et une vraie vision.
11:20Avec un enjeu et une envie de devenir aujourd'hui, à quelques années, le leader mondial.
11:26Oui, le leader. En tout cas, si ce n'est le leader total, le leader sur la mobilité verte, la mobilité électrique,
11:31qui est la mobilité de demain, la mobilité qui respecte plus la santé de nos concitoyens et puis qui respecte plus le monde.
11:39Et nous sommes vraiment très engagés dans cette démarche-là.
11:42Comme nous arrivons un peu plus tard que les autres, c'est plus facile aussi d'aller dans cette logique-là, mais nous y sommes très engagés.
11:47Est-ce qu'on change la manière de consommer l'automobile ?
11:50A l'époque, on achetait la voiture, souvent neuve, etc. Maintenant, c'est du leasing, vous avez beaucoup d'offres.
11:55Est-ce qu'on a changé de manière de consommer la mobilité, la voiture ?
11:58En clair, est-ce qu'on sera encore propriétaire d'une voiture aujourd'hui ?
12:01On n'est déjà plus vraiment propriétaire d'une voiture.
12:03C'est-à-dire que les entreprises à plus de 90% aujourd'hui sont en leasing, en location longue durée, pour éviter l'anglicisme.
12:08Bon, Philippe ?
12:09Merci.
12:10C'est à cause de vos coups de gueule de tout à l'heure.
12:13Plus de 50% des particuliers aujourd'hui sont en location longue durée ou en location d'accaptation d'achat, ce qui est un peu un des systèmes...
12:18C'est bien, c'est en français aussi.
12:20Voilà. Et donc, nous voyons ce phénomène s'accélérer.
12:23Et il s'accélère pourquoi ? Parce que le prix des voitures augmente.
12:26Il augmente, bien sûr, à cause de l'électrique, mais ça c'est temporaire.
12:28Mais surtout, il augmente à cause de la sécurité, de toutes les normes qui sont imposées dans les voitures.
12:32Donc, les voitures coûtent de plus en plus cher.
12:34La seule manière de les consommer en respectant le budget des consommateurs, c'est de les louer.
12:39Parce que là, on ne finance que la partie entre le prix et la valeur individuelle en fin de location.
12:43Donc, on reste dans des loyers beaucoup plus faibles.
12:45Et ça donne l'opportunité, sur ces loyers plus faibles, de rajouter du service.
12:48Et aujourd'hui, dans la location longue durée, on vend entre 2 et 5 services,
12:52qui sont des services à valeur ajoutée pour le client, de l'extension de garantie, du contrat de maintenance, de la livraison à domicile.
12:58Tout ça, on le rajoute dans les loyers.
13:00Et pour, finalement, l'équivalent d'un crédit d'avant, on a une voiture qui est toujours récente avec des services.
13:06Et c'est pour ça que la location est en train de s'imposer, tant dans les flottes, ça s'est déjà fait, que chez les particuliers.
13:10Alors, il y avait le salon automobile de Pékin.
13:13Forcément, tout le monde était sur place.
13:16Vous l'avez dit tout à l'heure, Xavier Horan,
13:19finalement, le public du salon de l'auto n'est pas du tout le même public que notre salon de l'auto,
13:25où on est plutôt, en moyenne, cinquantenaire, plutôt masculin.
13:29Et là, c'est totalement disruptif, en fait.
13:31Être cinquantenaire et être masculin, ce n'est pas un défaut, il faut qu'il le rappelez.
13:35Non ?
13:36Non, c'était un clin d'œil.
13:39Calmez-vous, prenez une petite calomnie, ça va bien se passer.
13:43Effectivement, le contraste est, hélas, assez saisissant.
13:48Je disais tout à l'heure que l'ambiance de ce salon de Pékin est un climat vraiment extraordinairement festif.
13:56On a l'impression de sortir d'un concert de la K-pop, c'était hallucinant, quand même.
14:00C'est une réussite évidente, c'est une Chine qui célèbre sa puissance
14:03et qui récolte les fruits d'une stratégie qui a été parfaitement planifiée, exécutée,
14:09menée de manière tout à fait brillante, il faut le reconnaître,
14:15depuis, en réalité, maintenant deux décennies.
14:18Et, effectivement, sentir cette ambiance a quelque chose de très saisissant,
14:24parce qu'on comprend quelque chose d'absolument évident,
14:29qui nous a peut-être un peu échappé en Europe, et en tout cas en France,
14:33c'est que l'automobile reste fondamentalement un bien culturel.
14:38Et donc, le ministre chinois au commerce, d'ailleurs, signalait le fait que,
14:43dans ses réussites, pour lui, les plus marquantes, le fait de voir une famille chinoise
14:47faire l'acquisition d'une voiture et de pouvoir partir en voiture avec sa famille,
14:53c'est un symbole de réussite telle qu'on l'a connue pendant les Trente Glorieuses.
14:59Alors, après, évidemment, les cycles changent, on est dans des changements de cycles extrêmement profonds,
15:04mais on a eu peut-être un peu trop tendance à vouloir, non pas faire une forme de wokisme,
15:09mais en tout cas d'oublier le fait que l'automobile fait partie de notre patrimoine,
15:14et que c'est bien quelque chose que nous pouvons avoir aujourd'hui en commun avec la Chine.
15:18Nous, on fait des voitures depuis maintenant plus d'un siècle,
15:21l'industrie automobile en Chine est extrêmement jeune, mais en moins de trois décennies,
15:26ils ont pris une place en particulier sur le marché électrique,
15:29donc on va nous parler Rémy, qui est absolument fondamental.
15:31Juste d'un mot, parce que Vincent parlait des prix entre l'électrique et le thermique,
15:37ce que je retiens parmi beaucoup d'autres éléments,
15:40mais en tout cas c'est un élément d'enseignement très fort,
15:43c'est qu'ils sont quasiment arrivés à la parité de prix entre l'électrique et le thermique.
15:47Absolument, ce qui n'est pas notre cas.
15:49En France, ce n'est pas notre cas, et ça pose un certain nombre de problèmes,
15:52puisque le différentiel de prix en France reste de l'ordre de 50 à 55%,
15:58et c'est là où je voudrais faire un parallèle avec un plan assez gaullien de la République Populaire de Chine,
16:03c'est que dès le départ, dans leur planification, il s'était dit qu'il fallait faire des voitures électriques,
16:08parce que c'est une compétence que les Européens n'avaient pas acquise,
16:12on s'était spécialisé depuis plus de 100 ans, comme vous le savez, sur le thermique,
16:16mais en revanche, on va faire des véhicules électriques abordables.
16:20Rémi Kornhuber,
16:23petit état des lieux de ce marché qui a explosé en 20 ans depuis 2000,
16:28on sent qu'on est passé du rien au tout.
16:32Aujourd'hui, si on doit donner quelques chiffres sur l'automobile et la Chine, ce serait quoi ?
16:38D'abord, peut-être quelques compléments sur le salon.
16:41Le salon de Pékin, je pense que c'est quand même un choc.
16:43Alors, pour compléter ce que disait Xavier, moi ce qui m'a frappé,
16:47c'est que les gens aiment l'auto, en fait, et je trouve qu'on a un peu perdu ça en Europe.
16:52Peut-être qu'on ne leur répète pas à longueur de journée que l'auto, c'est pas le vent,
16:56l'auto, ça prend de la place en ville, l'auto, c'est pas bon, etc.
16:59Et du coup, ça contribue, je pense, à l'ambiance qu'il y a dans le salon.
17:03Après, ils la voient différemment, parce qu'eux disent,
17:06on fait des importables et on met des roues autour, ce qui n'est pas du tout la même conception que nous.
17:11C'est une partie du marché qui dit ça, pas la totalité.
17:14Après, c'est le gigantisme.
17:16Imaginez-vous que dans un salon, il y avait 120 modèles nouveaux qui étaient introduits, 120.
17:231500 exposants.
17:25Donc, c'était juste énorme.
17:26Et donc, un nombre de constructeurs incroyables.
17:28Moi, j'ai découvert des marques que je ne connaissais pas,
17:31et d'ailleurs qui n'avaient pas longtemps d'existence,
17:33qui venaient d'être créées cette année ou l'année d'avant.
17:36Et donc, je pense que ça remarque les esprits.
17:38Oui, la Chine, c'est le résultat d'une politique planifiée depuis les années 2000.
17:43Et les Chinois, ils sont très transparents.
17:48Ils décident des secteurs dans lesquels ils veulent être leaders.
17:52Ils écrivent la stratégie dans les plans quinquennaux.
17:55Et puis, 20 ans plus tard, c'est devenu le premier marché du monde.
17:59C'est devenu le premier producteur de voitures au monde.
18:02C'est devenu le premier producteur de voitures électrifiées.
18:07Et donc, c'est sans appel. C'est une réussite exceptionnelle.
18:11Le premier exportateur depuis l'année dernière devant le Japon.
18:13Exactement.
18:14La Chine, c'est un pays communiste, mais avec des entreprises privées.
18:17Quel rôle joue l'État dans l'industrie automobile chinoise ?
18:20Et ça, c'est un des paradoxes qu'évoquait Xavier.
18:22Cette espèce de dualité ou d'ambivalence.
18:26Il y a d'un côté un État qui planifie, qui donne des objectifs,
18:30qui met beaucoup d'argent sur la table.
18:33Vous voyez ce qui s'est passé avec l'enquête que fait l'Europe sur les subventions.
18:37Il les a fâchées d'ailleurs.
18:39Et qui donne des objectifs.
18:42Mais d'un autre côté, on peut entreprendre.
18:46Et donc, on développe une économie de marché.
18:49On a des nouveaux acteurs qui entrent sur le marché.
18:53Et qui viennent d'ailleurs souvent pas forcément du monde de l'automobile.
18:57Et il y a aussi une compétition féroce.
19:00Pas seulement avec les pays en dehors de la Chine, mais au sein du marché chinois.
19:04La lutte est féroce.
19:06Et le gouvernement laisse faire.
19:08Il y a un seul truc que le gouvernement n'a pas réussi à faire.
19:10Dans un des plans quinquennaux, ils avaient dit
19:12on veut une consolidation autour des grands acteurs chinois.
19:17Qui à l'époque, si ma mémoire a été bonne, c'était SAIC, FAW, Dongfeng.
19:22Ils n'ont pas réussi à le faire.
19:24Parce qu'on continue à avoir des nouveaux constructeurs, des nouvelles marques.
19:27Ils vont sûrement essayer de remettre ça sur la table.
19:32Je pense qu'il y aura une sélection naturelle.
19:34Parce que c'est pas évident d'être rentable dans l'industrie automobile.
19:37Donc il y aura une disparition.
19:39Mais c'est quand même sans appel.
19:41Quand on s'appelle forcément groupe Crédit Agricole,
19:45la relation avec la Chine est primordiale, très importante.
19:48Surtout quand vous déployez autant de mobilité.
19:50Quel est votre rôle justement avec ces constructeurs chinois
19:54en passant forcément par la France peut-être ?
19:56On ne le sait pas ou on ne s'en rappelle pas.
19:58Mais le Crédit Agricole, au travers d'Indosuez, a un très long héritage en Chine.
20:02On a beaucoup de banques d'affaires qui sont encore présentes dans le pays.
20:05Et donc on a eu l'opportunité il y a 13 ans de devenir le partenaire bancaire
20:09du constructeur de Canton, qui s'appelle GAC.
20:11Guangzhou Automotive Corporation.
20:13Donc en Chine, les constructeurs sont par région.
20:15Il y en a à Shanghai, il y en a à Pékin.
20:17Nous on est partenaire de celui de Canton.
20:19On est la seule banque européenne qui a une vraie banque avec un constructeur chinois.
20:24Donc nous sommes à 50-50.
20:26C'est une joint venture, pour faire plaisir à Philippe.
20:28Une entreprise commune.
20:30Une entreprise commune.
20:32Que nous avons pour 13 ans et sur une durée très longue.
20:34Une durée de 30 ans.
20:36Donc nous travaillons avec eux, main dans la main,
20:38pour financer les voitures qu'achètent les clients dans le réseau de GAC.
20:42GAC c'est plusieurs marques.
20:44C'est la marque GAC, mais ils font GAC Honda, GAC Toyota.
20:47Ils ont une marque électrique qui s'appelle ION,
20:49qui est le cinquième constructeur électrique au monde,
20:51même si on ne le connaît pas en Europe.
20:53Ça nous donne une expérience dans le financement des voitures électriques,
20:56qui est pour nous très importante.
20:58Et ils ont une marque haut de gamme électrique qui s'appelle Hyper.
21:00Donc vous voyez que c'est un seul constructeur,
21:02mais il a déjà 4 ou 5 marques.
21:04Donc ça c'est générique en Chine.
21:06Donc nous, nous sommes la banque,
21:08en coopération avec GAC, nous sommes la banque de financement.
21:11Nous finançons les voitures des clients qui viennent les acheter dans le réseau GAC.
21:15Et nous finançons par an plus de 500 000 voitures avec eux.
21:18C'est une entreprise très importante.
21:20Il y a plus de 800 personnes.
21:22C'est une entreprise importante.
21:23Et nous, nous y apprenons comment fonctionne l'automobile chinoise,
21:26ce qui est une expérience pour nous extrêmement importante.
21:28Allez, on fait une petite pause.
21:30On revient dans un instant.
21:31Et la suite aussi, de se dire que très bien,
21:33la Chine et l'Europe, ou la Chine ou la France,
21:36plutôt que de s'opposer, et pourquoi ne pas coopérer ?
21:38On va en parler dans quelques instants.
21:48Et on parle de Pékin 2024,
21:50avec cette délégation de Mobiliance
21:52et à peu près 90 leaders dans la filière automobile
21:56qui sont partis à Pékin et à Wuhan aussi
21:59pour rencontrer, en tout cas, le marché chinois.
22:02Xavier Horan est avec nous, délégué général de Mobiliance.
22:05Vincent Carré, directeur des services de mobilité,
22:07Crédit Agricole Consumer France.
22:09Et puis Rémi Kornhuber, qui est président fondateur de Strat Anticipation
22:13avec cette enquête, Philippe.
22:14Alors oui, une enquête de l'Union Européenne
22:16sur les constructeurs chinois, Xavier Horan.
22:19Quel est le problème ? Qu'est-ce qui est reproché ?
22:21A priori, on est au stade de l'enquête aux constructeurs chinois.
22:25Du dumping ? Des aides publiques ? Quoi ?
22:29Moi, je suis très surpris.
22:30En réalité, par cette enquête, j'en comprends bien le fondement.
22:33C'est-à-dire que l'Union Européenne, la Commission Européenne
22:35prend ces initiatives dans l'objectif de protéger
22:38l'industrie automobile européenne.
22:39Et on ne peut qu'être évidemment d'accord avec ce principe.
22:43Mais ce que je constate, quitte à être politiquement incorrect,
22:46c'est que cette enquête a été déclenchée
22:49à la seule initiative de la Commission Européenne.
22:52D'une part, et d'autre part, elle se déclenche de manière, je trouve,
22:55particulièrement tardive.
22:57Alors que tous les éléments, comme le disait Rémi tout à l'heure,
23:00étaient parfaitement, en réalité, connus
23:02et parfaitement documentés.
23:04A la fois pour les observateurs du marché automobile,
23:08mais aussi les différents gouvernements européens.
23:10Et donc, je trouve que cette initiative,
23:12elle vient vraiment à contretemps.
23:14Parce qu'en réalité, la stratégie du Green Deal
23:17qui a été décidée par la Commission au sortir du Covid,
23:21c'est une feuille de route.
23:24Ça donne un cap stratégique, c'est vrai,
23:27avec une véritable ambition,
23:29c'est-à-dire une neutralité carbone à l'horizon 2050.
23:32Donc là-dessus, la filière automobile y adhère totalement.
23:35La seule chose qui pêche, c'est que, pour le coup,
23:38on a agi de manière totalement différente
23:41par rapport à la stratégie chinoise.
23:43Quand la Chine, c'est ce que disait Rémi tout à l'heure,
23:46décide d'un objectif,
23:49au-delà de l'objectif,
23:51il y a toute une planification qui s'opère autour,
23:53c'est-à-dire des études d'impact,
23:56c'est-à-dire réunir toutes les conditions du succès
23:59de cette stratégie.
24:01Autant de choses qui, malheureusement,
24:03et on l'a souvent dit,
24:05n'ont pas été faites par Bruxelles
24:07au moment où le Green Deal a été engagé.
24:10Sur les nouvelles énergies, d'ailleurs.
24:12Nous, c'est que l'électrique.
24:14Eux, ils ont ouvert, Rémi, sur les nouvelles énergies.
24:16Oui, mais ils ont une approche très pragmatique.
24:18Au lieu de fixer des objectifs drastiques,
24:21ils imposent, en fait,
24:24un pourcentage de véhicules électriques et hybrides
24:27qui augmente tous les ans.
24:29Et les objectifs sont clairement définis.
24:31Ils font un point particulier sur les grandes villes.
24:35Et ça va rejoindre le point
24:38qu'évoquait Vincent tout à l'heure.
24:40C'est-à-dire qu'ils veulent que les grandes villes
24:42soient majoritairement avec des véhicules électriques.
24:44Donc c'est très difficile
24:46d'y matriculer quand c'est pas interdit
24:48un véhicule à moteur à combustion.
24:50Et les véhicules sont favorisés.
24:52Et puis limite aussi, dans certaines villes,
24:54il y a même des quotas sur les nouvelles plaques
24:56d'y matriculation par an, pour éviter
24:58la prolifération du parc automobile.
25:00Donc ils ont une politique très claire à long terme.
25:04À 360°.
25:06Et quand ils voient que les objectifs sont atteints,
25:10ils les relèvent.
25:12Il ne faut pas oublier qu'aussi,
25:14et Jean-Pierre Raffard l'avait très bien expliqué,
25:16il y a un sens de l'intérêt collectif.
25:18Alors on peut discuter
25:22le gouvernement chinois,
25:25mais ils ont fait en sorte que,
25:28et si on voit les produits qu'il y avait
25:30il y a 15 ans ou 20 ans,
25:32ils ont fait des voitures pas chères
25:34pour que les ménages chinois puissent accéder
25:36à la mobilité.
25:38Parce que nous on oublie qu'on est un marché de renouvellement
25:40depuis des années.
25:42Eux c'était un marché de primo-accession.
25:44Et c'était important que les citoyens
25:46puissent accéder.
25:48Et ils ont fait pareil sur l'électrique.
25:50Parce que sur l'électrique,
25:52les voitures électriques sont moins chères
25:54sur le segment des petites voitures
25:56que les voitures thermiques classiques.
25:58Sur le segment des moyennes, c'est à peu près équivalent.
26:00Et sur les grosses voitures,
26:02c'est à peu près 10-20% plus cher
26:04qu'un équivalent thermique.
26:06Est-ce que ça a jeté un froid, Xavier,
26:08dans nos relations avec la Chine,
26:10en tout cas sur la filière automobile ?
26:12Bien sûr, parce qu'il a été dit
26:14et dans les discussions officielles
26:16et plus confidentielles qu'on a pu avoir,
26:18oui, bien sûr,
26:20des explications sur la position de la France
26:22ont été tout à fait clairement demandées.
26:24Parce que la France est présumée
26:26comme étant à l'origine,
26:28pour des raisons d'autonomie stratégique,
26:30cette enquête déclenchée par la Commission européenne.
26:32Bon.
26:34Donc, c'est un contexte
26:36qui est effectivement compliqué
26:38et j'espère que les visites officielles
26:40qui démarrent à partir de la semaine prochaine
26:42permettront de clarifier
26:44un certain nombre de points.
26:46Parce que tout cela s'inscrit
26:48dans le cadre d'une réelle difficulté
26:50au niveau de l'Union européenne
26:52à définir une stratégie commune,
26:54ne serait-ce qu'entre la France et l'Allemagne,
26:56à l'égard de la Chine.
26:58Exactement.
27:0030 à 40% parfois du chiffre d'affaires
27:02des constructeurs allemands sont encore réalisés en Chine.
27:04Mais comme je disais tout à l'heure,
27:06on a beaucoup d'équipementiers français
27:08qui sont également présents sur ce marché.
27:10Donc les choses sont beaucoup plus complexes
27:12qu'on ne les présente.
27:14Et avec les chiffres que redonnaient tout à l'heure
27:16Vincent et Rémi,
27:18plutôt qu'une confrontation
27:20et donc une fermeture de ces différents marchés,
27:22sans doute faut-il privilégier
27:24une troisième voie qui est celle d'une coopération.
27:26Et puis, tant qu'à faire,
27:28moi je préfère des usines chinoises
27:30qui s'implantent en France
27:32plutôt qu'en Hongrie.
27:34Ou en Allemagne.
27:36Ou en Allemagne.
27:38Donc il y a une compétition intra-communautaire
27:40qui est là,
27:42d'où cette difficulté pour de très nombreuses raisons,
27:44très complexes d'ailleurs,
27:46pour aligner une stratégie.
27:48Mais de fait, l'Union européenne
27:50n'a pas réussi à faire une grande muraille
27:52qui puisse protéger
27:54des intérêts vitaux d'actifs stratégiques
27:56aussi essentiels que la figure automobile.
27:58Le monde avance, on a un concurrent
28:00et un compétiteur absolument extraordinaire
28:02face à nous.
28:04Nous aussi, au niveau des Européens et des Français,
28:06nous devons relever le défi. Nous sommes des compétiteurs.
28:08Mais pour cela, il faut travailler
28:10avec les Chinois, les comprendre,
28:12faire un certain nombre de coopérations.
28:14C'était un des buts de ce déplacement professionnel.
28:16Aujourd'hui, il y a 129 constructeurs
28:18en Chine. Au départ, il y avait beaucoup
28:20de fabricants étrangers. Quelle est la place
28:22des constructeurs étrangers, dont français évidemment,
28:24Peugeot, Citroën, DS,
28:26Renault, etc., sur le marché chinois ?
28:28Les constructeurs
28:30non chinois qui sont très
28:32fortement présents, il y a
28:34Toyota et Volkswagen
28:36qui ont un leadership
28:38qui remonte
28:40à longtemps.
28:42Après, vous avez
28:44dans le côté américain, vous avez
28:46GM et Tesla.
28:48Et côté
28:50coréen,
28:52il y a Hyundai et Kia
28:54qui sont quand même présents.
28:56Mais on voit que la part de marché
28:58des véhicules
29:00de marques
29:02entre guillemets occidentales
29:04est passée de 64%
29:06à 40% en 2023.
29:08C'est une grosse chute.
29:10On voit que
29:12BYD est en train de prendre de ravir
29:14la première place du marché qui était
29:16chez Volkswagen.
29:18Et que les autres suivent derrière.
29:20Et donc, la bataille
29:22est féroce aussi sur le marché chinois.
29:24Des nouveaux entrants sur le salon de Pékin,
29:26par exemple, Xiaomi,
29:28qui est l'équivalent chinois d'Apple.
29:30Vous avez vu la SU7
29:32à 28 000 euros.
29:34Ce sont des voitures à 28 000 euros
29:36avec, si je ne me trompe pas,
29:38quasiment 80 000 commandes
29:40qui ont été prises en 48 heures.
29:42Un peu plus de 75 000 depuis la fin
29:44du mois de mars.
29:46Donc, vous voyez
29:48l'appétit, l'appétence
29:50de ce marché de primo-accédant,
29:52de ce marché d'équipement,
29:54avec une progression du pouvoir
29:56d'achat, en tout cas sur les régions littorales
29:58de la Chine, qui est aujourd'hui réelle.
30:00C'est-à-dire qu'il ne faut pas oublier que
30:02c'est la deuxième économie du monde, mais qu'en termes
30:04de parité de pouvoir d'achat, c'est en réalité
30:06la première économie, aujourd'hui, de la planète.
30:08Donc, il faut avoir encore une fois
30:10conscience de tous ces chiffres
30:12et de la place tout à fait
30:14centrale que l'Empire du Milieu a acquis
30:16depuis maintenant plusieurs, quelques années.
30:18Est-ce que
30:20Vincent Carré, Crédit Agricole Consumer France
30:22peut devenir un facilitateur, justement,
30:24pour ces échanges entre la Chine ?
30:26Parce qu'à un moment donné,
30:28il y a quelques marques qui sont déjà en Europe,
30:30qui vont arriver en France.
30:32Là, Nio, qui devrait,
30:34qui a annoncé qu'ils arriveraient
30:36au mois de décembre, avec des magasins.
30:38Est-ce que c'est votre rôle
30:40aussi de faciliter, dans un sens et dans un autre ?
30:42Alors, en fait,
30:44nous, on recense aujourd'hui plus d'une quinzaine de marques chinoises
30:46qui sont en train de s'installer en Europe.
30:48Ils ont déjà commencé un pays, deux pays,
30:50dont on sait qu'ils vont arriver. Nous, notre rôle,
30:52il n'est pas de faciliter l'entrée de ces constructeurs,
30:54mais de financer les voitures que veulent acheter nos clients.
30:56C'est ça, notre rôle.
30:58Il se trouve que les Chinois,
31:00la Chine est devenue le barrissant de l'automobile, on les connaît très bien,
31:02ils ont pris de l'avance sur les véhicules électriques,
31:04ils font, du fait de leur volume,
31:068 millions de voitures électriques produits l'année dernière en Chine,
31:08c'est-à-dire presque autant que le marché européen total.
31:10Donc, ils ont pris, de par leur volume,
31:12ils ont baissé les coûts,
31:14et ils arrivent avec des voitures qui sont compétitives,
31:16et qui sont nécessaires aujourd'hui pour faire bouger les choses,
31:18parce qu'on a besoin de passer
31:20à la voiture électrique pour des raisons de santé
31:22et des raisons d'écologie et d'émission de CO2.
31:24On a besoin de le faire.
31:26Donc, il est évident que nous allons financer une partie de ces voitures,
31:28et que nous allons accompagner
31:30probablement une partie de ces constructeurs dans leur financement,
31:32mais nous financerons toujours
31:34les voitures que veulent nos clients.
31:36Mais nous pensons quand même
31:38que, compte tenu de l'avance
31:40que prend la Chine, ces voitures vont arriver, c'est sûr,
31:42et qu'elles apporteront des choses,
31:44et qu'elles feront bouger l'automobile dans le bon sens.
31:46Allez, on fait une petite pause,
31:48on verra dans quelques instants
31:50ce qu'il nous reste, en fait, et ce qu'on peut apporter
31:52à la Chine, parce qu'on a aussi des choses, nous,
31:54en coopération, à apporter.
31:56Ne rigolez pas, Rémi, on en parle dans un instant.
31:58Allez, petite pause.
32:00Sud Radio,
32:02votre avis fait la différence.
32:04C'est la seule radio qui donne des informations,
32:06on peut s'interroger,
32:08c'est pas facile tous les jours, mais pour notre culture,
32:10c'est parfait.
32:12Sud Radio, parlons vrai.
32:14En ce moment,
32:16chez Conforama, tout le monde gagne.
32:18Avec la télé TCL 139 cm
32:20QLED et sa plateforme Google TV
32:22intégrée à 479 euros,
32:24soit 70 euros d'économie.
32:26Et en plus, jouer à notre grand jeu
32:28et tenter de remporter un salon du supporter
32:30entièrement équipé d'une valeur
32:32de 3 800 euros.
32:34Conforama. Jusqu'au 3 juin,
32:36jeu sans obligation d'achat, voire règlement en magasin
32:38ou sur Conforama.fr.
33:04Comment j'agis pour assurer mon emprunt ?
33:06Épargne, retraite,
33:08assurance emprunteur, prévoyance,
33:10santé. Avec Agipi, vous êtes assuré
33:12et associé.
33:14À tout instant, écoutez Sud Radio,
33:16en voiture, au travail, depuis votre smartphone.
33:18Installez l'application Sud Radio
33:20depuis le Google Play ou l'App Store.
33:24À tous les enfants qui savent
33:26que les carottes, ça ne rend pas forcément aimable,
33:28que les épinards, ça ne fait pas pousser
33:30les biscottos, mais que les betteraves,
33:32oui, ça fait faire pipi rose.
33:34Eh ben, mangez des asperges.
33:36Vous verrez, c'est rigolo aussi.
33:38Jusqu'à samedi, Intermarché propose
33:40l'asperge blanche violette origine France
33:42à seulement 6,49 euros le kilo.
33:44Et tous les week-ends, vous avez 10 % en avantage cartes
33:46sur le rayon fruits et légumes.
33:48Intermarché. Tous unis contre la vie chère.
33:50Calibre 16, 22 mm, catégorie 1.
33:54Vous en connaissez beaucoup, des magasins qui, comme la paire,
33:56vous font des prix sur les nouveautés du moment ?
33:58Pas sur des nouveautés qui datent de
34:00vraiment trop longtemps. Jusqu'au 27 mai
34:02pendant l'opération. C'est nouveau et
34:04c'est moins cher. Profitez de 15 %
34:06de réduction sur tous les portails standards
34:08et sur mesure. Oui, tous.
34:1015 %, même sur les nouveaux modèles de la gamme.
34:12Une offre comme ça, même chez la paire.
34:14Il n'y en a pas deux.
34:16Condition sur la paire.fr.
34:18Sud Radio, les vraies voies
34:20qui font bouger la France. 19h20,
34:22les vraies voies qui font rouler la France.
34:24Nous, c'est les bons.
34:26Cette année, le 60e anniversaire de l'amitié
34:28franco-chinoise, de la diplomatie.
34:30On en parle avec nos invités.
34:32Xavier Horan, délégué général de Mobiliance.
34:34Vincent Carré, directeur des services
34:36de mobilité Crédit Agricole Consumers France
34:38et Rémi Cornubert, président fondateur
34:40de Strat Anticipation.
34:42Quand on voit qu'on fait le bilan
34:44de la mobilité
34:46en Chine, on se dit
34:48finalement, nous, Xavier Horan,
34:50qu'est-ce qu'on peut leur apporter ?
34:52Qu'est-ce qu'ils viendraient
34:54chercher chez nous, à part des clients
34:56?
34:58Qu'est-ce qu'on a de plus que ?
35:02C'est une question qui est délicate.
35:06Je pense qu'elle se
35:08réglera par, effectivement, la culture.
35:10En tout cas, il ne faut pas pêcher
35:12par arrogance. Je pense qu'on a eu
35:14une vision très arrogante
35:16alors que l'industrie
35:18automobile mondiale, en quelques années,
35:20de manière ultra rapide,
35:22s'est totalement métamorphosée. Toutes les cartes
35:24sont aujourd'hui rebattues.
35:26Il y a quelques années, Tesla
35:28a été considéré comme non crédible.
35:30On l'oublie.
35:32Mais il y a quelques années en arrière,
35:34personne n'aurait imaginé Tesla à ce niveau-là.
35:36Les gens riaient même.
35:38Les gens en plaisantaient.
35:40Dans certains cercles parisiens
35:42ou à Berlin ou ailleurs.
35:44Et vous en connaissez
35:46aujourd'hui les résultats. De la même
35:48manière, on n'a pas vu arriver la Chine.
35:50C'est une erreur totale.
35:52Nos dirigeants se connaissent, mais ce qui est important
35:54aussi d'essayer de faire, c'est que nos
35:56sociétés civiles se connaissent.
35:58C'était aussi un des buts de ce déplacement.
36:00C'est-à-dire que les entreprises,
36:02à notre niveau, les sociétés civiles, et sur un plan
36:04plus culturel, comprennent
36:06les spécificités de l'un et de l'autre.
36:08Si l'avenir de l'automobile se fera
36:10à l'évidence pas sans la Chine,
36:12ce que nous voulons
36:14essayer de faire, c'est qu'elle ne se fasse pas non plus
36:16sans la France. Et on a notre
36:18carte à jouer parce que
36:20on a des entreprises de très grand talent,
36:22de très haut niveau. On est dans
36:24une guerre industrielle, commerciale,
36:26économique, et j'insiste sur ce point, culturelle,
36:28de très haute intensité.
36:30Et le génie français,
36:32il ne faut pas le mettre dans sa poche.
36:34Il faut reparler de compétitivité,
36:36il faut reparler de compétence,
36:38d'attractivité du site France,
36:40de la réindustrialisation du pays,
36:42de la capacité de projection de nos
36:44équipes jusqu'à 10 000 km
36:46de Paris. Donc il faut
36:48pouvoir reprendre pied. Je vois que Stellantis
36:50a par exemple mis en place
36:52un partenariat avec l'Hypemotor
36:54en prenant 51% de
36:56contrôle avec des premières voitures
36:58qui devront arriver je crois à partir du mois de septembre.
37:00Donc je pense qu'on est dans un moment
37:02très particulier où à la fois l'intensité,
37:04la vitesse et l'amplitude des changements
37:06sont telles qu'il faut aborder
37:08les choses avec beaucoup de recul et beaucoup d'humilité.
37:10Je pense
37:12que notre pays,
37:14qui est un des pays co-inventeurs de l'automobile,
37:16il dit son dernier mot, mais
37:18à plusieurs conditions, c'est-à-dire que
37:20notre puissance publique
37:22doit écouter réellement
37:24ce que disent les industriels, ce que disent
37:26les distributeurs, les réparateurs
37:28et les clients qui attendent
37:30un certain nombre de choses, à commencer par
37:32le prix dont on parlait tout à l'heure
37:34et puis les emplois.
37:36Donc je pense qu'il faut être pragmatique,
37:38il ne faut pas pêcher par
37:40idéologie, il faut comprendre la Chine
37:42qu'on voit comme idéologique alors que
37:44Vincent et Rémi nous disent, à juste titre
37:46depuis tout à l'heure, qu'en fait, ils sont beaucoup plus
37:48pragmatiques que nous. Comme le disait Mao,
37:50je ne suis pas
37:52maoïste loin de là,
37:54mais sa citation est assez bonne.
37:56Vous êtes un peu le grand timonier de Mobile de Mobile en ce moment.
37:58Non, il y a un président pour ça, mais
38:00Mao disait ceci, c'est assez caractéristique
38:02de la philosophie chinoise,
38:04peu importe que le chat soit blanc ou noir
38:06du moment qu'il attrape des souris.
38:08Et nous avons en France un
38:10haut commissariat au plan,
38:12où est-il, que fait-il
38:14pour préparer les conditions
38:16du succès de manière au moins
38:18aussi planifiée et pragmatique
38:20que ce que les Chinois ont réussi
38:22à faire en l'espace de 20 ans.
38:24Donc la France a la capacité de rebondir,
38:26mais pour cela il ne faut pas s'enfermer,
38:28comme je le disais tout à l'heure,
38:30c'est l'ouverture qui permet d'enrichir
38:32et de stimuler l'innovation,
38:34et de ce point de vue, en termes d'innovation,
38:36on a des industriels, des pétroliers,
38:38des équipementiers,
38:40des patrons d'entreprise, des capitaines d'industrie,
38:42comme on le disait à l'époque de Pompidou,
38:44qui sont là,
38:46et je pense qu'on ne manque ni de courage, ni d'audace,
38:48ni de volonté, mais il faut bouger, il faut se réveiller.
38:52Non, non, je voulais parler d'audace,
38:54parce qu'il y a quelque chose sur lequel j'aimerais
38:58approfondir un petit peu avec Vincent Carré,
39:00directeur des services de mobilité, crédit agricole,
39:02consumer finance, c'est juste
39:04de dire l'autopartage aussi,
39:06parce qu'on parle de la Chine en disant que finalement,
39:08il y a un équilibre, il y a une équité,
39:10et l'automobile
39:12est aujourd'hui
39:14une libération, forcément, c'est la liberté
39:16de plein de choses, et l'autopartage,
39:18je trouve ça tellement intéressant,
39:20que vous déployez dans les territoires aujourd'hui,
39:22pour que tout le monde, finalement,
39:24puisse avoir accès d'une manière ou d'une autre
39:26à une voiture. J'aimerais bien que vous nous en parliez
39:28deux, trois minutes.
39:30Oui, parce qu'on a beaucoup parlé de voiture aujourd'hui,
39:32comme si l'accès à la voiture était évident,
39:34mais même en France, il n'est pas évident.
39:36Nous avons donc des territoires, c'est clair,
39:38nous avons 39 caisses régionales sur le territoire français,
39:40qui sont toutes focalisées sur un ou deux départements,
39:42et nous savons, par les remontées de nos clients,
39:44nous avons plus de 50% des habitants
39:46dans les territoires ruraux, ce sont les clients du Crédit Agricole,
39:48nous savons que l'accès à la voiture, il est difficile.
39:50Il est difficile du fait de son prix,
39:52et inégal, et en fait, ce qu'on constate
39:54aujourd'hui, c'est que c'est dans les territoires ruraux
39:56qu'il y a le moins de voitures, alors que c'est là qu'il y en a le plus besoin,
39:58il y en a moins qu'en ville, ce qui est quand même paradoxal,
40:00et puis deuxièmement, c'est là qu'il y a moins de voitures électriques,
40:02rapport à l'argent, aujourd'hui,
40:04donc en fait, le fossé
40:06est en train de s'aggraver entre les villes
40:08et les territoires ruraux.
40:10Alors nous, ce qu'on a fait, c'est qu'on ne fait pas
40:12de l'autopartage là où il y en a
40:14le moins besoin, là où il y a tellement de solutions de mobilité,
40:16c'est-à-dire en ville, on le fait dans les territoires ruraux.
40:18Et on a monté une première opération
40:20à Fayence, à 70 km de Nice,
40:22dans les contreforts de l'Estérel, qui est une région magnifique.
40:24C'est une communauté de 10 communes ?
40:26Exactement, une communauté de communes d'à peu près
40:2810 communes et 30 000 habitants, 9 communes exactement.
40:30On a mis la plus grosse opération rurale
40:32de France d'autopartage, on a 15 voitures.
40:34Oui, ça a l'air petit comme ça,
40:36mais c'est un vrai impact. On a des voitures
40:38utilitaires, on a des minibus, on a deux
40:40minibus électriques qui permettent de...
40:42On en a une ici aussi.
40:44Il n'y a que moi qui ai le droit de la faire.
40:46Je n'avais pas vu venir un filet.
40:48Elle est plutôt thermique.
40:50Et on a des véhicules
40:52particuliers.
40:54Et ces véhicules, ils servent à aller à la déchèterie,
40:56ils servent à aller en ville, ils servent à partir en week-end,
40:58ils servent à véhiculer les clubs sportifs.
41:00On n'a mis que des voitures électriques, parce qu'il n'est pas question
41:02de traiter moins bien en termes d'émissions
41:04de particules ou en termes de pollution
41:06les territoires ruraux.
41:08Et l'opération est formidable. On a déjà
41:10plus de 450 clients sur une communauté
41:12de 30 000 habitants. C'est comme ici à Paris,
41:14on avait déjà 50 000 clients. C'est à peu près ça
41:16l'équivalent. Le rapport, oui.
41:18C'est une opération magnifique. On est en train de
41:20négocier avec d'autres communautés de communes pour la généraliser.
41:22Il y a en France
41:24300 à 350 communautés de communes
41:26qui n'auront pas de solution de transport.
41:28C'est pas nous qui le disons, c'est le ministère des Transports.
41:30Ils n'auront pas de transport public, parce que c'est
41:32trop loin, c'est trop cher. Et donc, c'est
41:34notre cible. 12 à 15 millions d'habitants
41:36qui seront en difficulté en termes de mobilité.
41:38Et nous espérons, alors on ne pourra pas tout
41:40faire tout seul, mais on espère créer un mouvement
41:42pour généraliser ce type de phénomène. En tout cas,
41:44on va en faire quelques-uns. En tout cas, je voulais en parler, c'était important.
41:46Rémi Kornhuber, quand je vous entends
41:48parler du salon de Pékin, j'ai l'impression que la Chine
41:50c'est l'avenir de l'automobile, quand l'Europe, c'est le passé.
41:52Je me trompe ?
41:54C'est peut-être une vision
41:56un peu caricaturale. Un peu radicale.
41:58Je pense
42:00que la bataille,
42:02elle n'est pas perdue, mais il faut être réaliste.
42:04Et puis,
42:06on a ignoré,
42:08on n'a pas cru aux Japonais,
42:10on n'a pas cru aux Coréens, on n'a pas cru à Tesla,
42:12on n'a pas cru aux Chinois.
42:14Donc, pour revenir
42:16sur les atouts qu'on a aussi, bon, il ne faut pas
42:18oublier que l'Europe, c'est quand même
42:20la patrie des véhicules premium
42:22et haut de gamme, parce qu'il y a un savoir-faire.
42:24On maîtrise beaucoup mieux
42:26la qualité que
42:28les autres constructeurs
42:30non-européens. Les Japonais
42:32ont essayé d'atteindre
42:34le niveau de qualité perçu des marques allemandes.
42:36Ils n'y sont pas encore arrivés.
42:38Et on voit qu'on a un décalage avec les produits
42:40chinois encore. Il y a la technologie
42:42qui est clé.
42:44Xavier a évoqué nos équipementiers.
42:46Quand on regarde Valeo, c'est un
42:48portefeuille de technologie pour l'automobile
42:50qui est incroyable. D'ailleurs, ils sont très présents
42:52en Chine. Ils ont une histoire
42:54de 30 ans. Ils fêtaient leur anniversaire.
42:56Donc, c'est sur ça
42:58qu'il faut capitaliser.
43:00Et puis, il faut être réaliste. C'est-à-dire que
43:02je ne pense pas qu'on doit
43:04rentrer dans
43:06une guerre ouverte avec la Chine,
43:08mais il faut demander qu'il y ait des règles du jeu qui soient
43:10équilibrées
43:12et faire pour
43:14que tout le monde
43:16s'y retrouve.
43:18Il nous reste 30 secondes.
43:20Xavier Horan,
43:22le mot de la fin. Un espoir aussi
43:24pour ce contrat de filière qui devrait arriver ?
43:26Tout reposera sur la culture.
43:28La culture française
43:30est puissante. Il y a des
43:32liens qui peuvent être extrêmement
43:34féconds avec la Chine sur les
43:36prochaines années. Il y a un contrat de filière
43:38qui va être effectivement signé
43:40lundi prochain. Il a été préparé par la
43:42plateforme automobile Immobiliens.
43:44Ça fixe le cap stratégique
43:46pour les filières automobiles français jusqu'à la fin
43:48de ce quinquennat.
43:50Il fera l'objet de nombreux commentaires
43:52à partir de lundi. Ce que je retiens,
43:54c'est qu'on est évidemment dans un
43:56virage qui est en
43:58forme d'épingle à cheveux. Comme je disais
44:00tout à l'heure, le changement est radical,
44:02il est rapide, il est d'une amplitude
44:04inégalée dans un contexte
44:06géopolitique concurrentiel
44:08qui est extrêmement fort.
44:10Donc il faut rester
44:12soudés, réalistes, comme vient de le dire
44:14Rémi, et en même temps très proches des
44:16territoires, comme l'a dit Vincent. Parce que
44:18sinon, on prend un
44:20risque immense de créer
44:22une rupture, un fossé qui
44:24peut s'élargir dans l'accès à la mobilité.
44:26La mobilité, ne l'oublions pas, c'est un
44:28bien culturel et c'est le
44:30véhicule le plus puissant en termes de liberté.
44:32Ça, de ce point de vue, ce serait dommage que les Chinois
44:34le comprennent mieux que les Français.
44:36Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Xavier
44:38Laurent, délégué général de Mobiliance,
44:40Vincent Carré, directeur des services de mobilité,
44:42Crédit Agricole Consumer Finance,
44:44et puis Rémi Cornubert,
44:46président fondateur de Strat Anticipation.
44:48On aurait pu discuter avec vous encore pendant des heures,
44:50mais malheureusement, il faut qu'on quitte.
44:52Rendre l'antenne à 20h,
44:54évidemment, le flash juste après le meilleur de Sud Radio,
44:56mais tout de suite, Sud Radio à votre service, à demain
44:5817h.

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