Un coup de plus dans l'écologie pour Bruno Lemaire

  • il y a 6 mois
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Source
Intro Neuneu Lemaire https://www.youtube.com/watch?v=qPjSiI3t0RU
Porcher sur Le média https://www.youtube.com/watch?v=LgcxcqrOGac
Musique https://www.youtube.com/watch?v=39PVEaSytpo

Réponses au quiz de fin :

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Combien d'emplois vont être supprimés dans l'enseignement à cause de la coupe budgétaire ?
8000 postes.

Quels sont les alternatives au sortir d'une crise économique ?
Investissements massifs, agrandissement de la dette et retour sur investissement long terme.
Austérité, intérêt privé court terme.

Quand est-ce qu'une personne fortunée voit ses impôts diminuer ?
Une fois qu'elle atteint les 0,1% les plus riches du pays.

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Transcript
00:00 Comme nous gagnons moins, il y a moins de croissance, moins de recettes fiscales,
00:03 il faut dépenser moins.
00:05 On gagne moins, on dépense moins.
00:07 Très précisément, nous allons, avec le ministre des Comptes publics,
00:12 réduire de 10 milliards d'euros les dépenses de l'État en 2024.
00:16 J'insiste sur le fait que ce n'est ni le budget de la Sécurité sociale,
00:20 ni le budget des collectivités locales qui est touché,
00:23 c'est l'État qui se sert la ceinture.
00:25 On gagne moins, on dépense moins et on fait porter l'effort sur l'État.
00:29 [Musique]
00:36 C'est l'État qui va faire un effort, promet Bruno Le Maire.
00:39 On vous le disait la semaine dernière, ça sentait l'entourloupe et ça n'a pas manqué.
00:43 On avait vu juste, le décret d'annulation de crédit a été publié jeudi dernier.
00:47 Des milliers d'emplois sont visés par ces économies.
00:50 Le collectif Nos services publics a estimé éducation 8000 postes,
00:54 le café pédagogique estime même jusqu'à 11000,
00:57 dont la moitié pour des accompagnants d'élèves en situation de handicap.
01:00 La recherche 7500 et on pourrait même estimer le double.
01:04 Agriculture, alimentation 1200 postes, justice 300 postes.
01:08 Bercy affirme à France Info que ces coupes n'impliqueront aucune suppression d'emplois
01:13 et cible des réserves de dépenses de l'année passée qui n'ont pas été effectuées à suivre,
01:17 mais dans tous les cas pas d'embauche et/ou d'investissement.
01:20 Au-delà de la masse salariale, des missions et services publics subissent des coupes budgétaires massives,
01:25 2 milliards soit 20% du total,
01:28 pour les programmes touchant à l'écologie, au développement durable et à la mobilité.
01:32 Le travail et l'emploi c'est 1,1 milliard d'euros de rabotés
01:36 et la recherche et l'enseignement supérieur c'est 904 millions d'euros.
01:40 Tous les ministères participent, avait promis le ministre,
01:43 mais les domaines écologie, travail et enseignement sont particulièrement touchés par ces coupes.
01:48 Alternatives économiques montrent l'écart en points de pourcentage
01:51 entre le poids des principales missions de l'Etat dans l'effort budgétaire imposé en février 2024
01:56 et leur poids respectif dans le budget de l'Etat en 2023.
01:59 Bruno Le Maire disait aussi que cela ne toucherait pas les collectivités locales.
02:03 On voit pourtant dans ce décret des économies sur des agences de l'Etat
02:06 ou encore des aides qui appuient fortement les collectivités locales.
02:09 Donc on est bien loin des économies sur des meubles, des achats ou de l'énergie
02:13 comme avançait Bruno Le Maire la semaine dernière,
02:15 on est sur une atteinte même au fonctionnement des services publics.
02:19 Thomas, Bruno Le Maire n'a pas tout dit, voire a menti sur TF1 ce jour-là.
02:24 Les Français vont subir les conséquences, ils vont payer.
02:26 Bien sûr qu'ils vont payer, on le sait depuis toujours.
02:29 Vous savez, quand il y a eu cette réforme de l'ISF,
02:32 ça nous a fait perdre 4 milliards de rentrées budgétaires
02:35 et 4 milliards, c'est l'équivalent de plusieurs dizaines de milliers de postes de fonctionnaires.
02:38 Donc on savait qu'il allait avoir un impact sur des postes de fonctionnaires.
02:41 Alors le problème, c'est qu'il y a deux solutions.
02:43 Soit il y a des coupes très franches.
02:45 A priori, ça va plutôt être des économies sur les années à venir,
02:48 sur l'investissement et sur la création de postes.
02:50 Et là, vous vous en rendez compte souvent 2, 3 ans plus tard.
02:53 C'est à dire qu'au début, les gens se serrent la ceinture.
02:55 Ils arrivent à les services publics, arrivent à bricoler comme ils le font tout le temps depuis des années.
02:59 C'est déjà le cas pour ceux qui sont à l'hôpital et dans l'éducation.
03:02 Ils le savent. Et puis après, au bout d'un moment, ça ne tient plus parce qu'il y a des nouveaux arrivants qui arrivent.
03:06 Les moyens vieillissent. Il n'y a pas d'investissement.
03:08 Il n'y a pas de création de postes et ça ne tient plus. Et là, c'est l'alerte générale.
03:11 Et vous avez ce qui s'est passé encore une fois pour les crèches, la culture et les investissements dans les loisirs et le sport,
03:20 dans les collectivités locales. Quand François Hollande a baissé de 10 milliards ce qu'il donnait aux collectivités,
03:26 les dotations collectivités locales, vous avez eu 5 ans plus tard des gros problèmes de recrutement sur les crèches,
03:32 d'investissement dans les crèches, de garde pour un certain nombre de familles.
03:35 Donc, à partir du moment où vous baissez sur les frais de fonctionnement, vous avez toujours un impact,
03:39 soit sur le moment quand c'est des coupes fortes, soit 2-3 ans plus tard quand c'est des économies sur les années à venir.
03:46 Mais moi, ce que j'avais marqué dans un livre que j'avais sorti en 2018, qui s'appelait « Le traité de l'économie hérétique »,
03:51 donc il y a plus de 6 ans, c'est que les coupes sur la dépense publique ne sont jamais un dollar.
03:55 Il y a toujours quelqu'un qui est impacté au bout du compte. Et donc, quand on manie des grosses masses monétaires,
04:00 on se dit « On va couper 5 milliards là, mais c'est rien parce que nous avons une dette de temps, un déficit de temps ou des recettes de temps. »
04:06 Les gens disent « Ah bah oui, ça paraît pas grand-chose », mais en réalité, quand vous allez dans le détail, c'est énorme.
04:12 Donc il faut toujours regarder le détail, il faut toujours se dire qu'une coupe sur la dépense publique,
04:16 il y a toujours quelqu'un qui finit par payer au bout.
04:17 – Les experts alertent aussi sur cette grosse coupe sur le domaine écologie, développement durable et mobilité,
04:24 en disant que ça va alourdir la dette climatique. On le disait, on avait fait des épisodes dessus,
04:28 sur tous les experts, même très libéraux, qui disaient « Il faut investir parce que moins on investit,
04:33 plus la dette va s'alourdir et en fait coûtera plus cher dans quelques années. »
04:37 Donc c'est une politique court-termiste qu'on voit là, qui est dangereuse.
04:39 – C'est une politique court-termiste, très clairement. Là, le but, c'est d'envoyer un signal aux agences de notation,
04:44 avant qu'elles sortent leurs notes, et de montrer qu'on fait des efforts dans un contexte européen,
04:50 dont on va parler juste après, où il y a un nouveau pacte budgétaire assez austéritaire.
04:55 C'est ça le seul but. Il n'y a pas de vision de long terme.
04:57 Donc le but, c'est de sauver les meubles sur le court terme. Il n'y a aucune vision de long terme.
05:01 Et je veux dire, quand on retire de l'argent à MaPrime, Rénov', où il y avait effectivement des améliorations à faire,
05:06 mais je n'arrive pas à comprendre, moi, comment une amélioration peut se faire avec des moyens qui diminuent.
05:11 On sait très bien qu'il va y avoir des restrictions.
05:13 Mais les rénovations, elles doivent être surveillées,
05:14 on doit surveiller les entreprises qui les font pour pas qu'il y ait d'abus, ça je suis d'accord.
05:18 Et ça, en général, ça demande plus de moyens que moins de moyens.
05:20 Mais le but, c'est de rénover les habitations.
05:23 Et le rythme de rénovation, tout le monde s'accorde à dire qu'il est beaucoup trop faible.
05:28 Et qu'on a beau avoir fait des crédits, des subventions, des crédits d'impôt, des subventions, ça n'a pas suffi.
05:33 Donc à un moment, le nerf de la guerre, c'est toujours l'argent et le fait que les acteurs respectent un certain nombre de règles
05:40 pour que ce soit bien fait, qu'il n'y ait pas d'abus, qu'il n'y ait pas une captation de cette rente.
05:44 Mais rien des annonces de Bruno Le Maire ne nous dirige vers quelque chose où il y aurait un plan d'ampleur
05:50 mettant tous les acteurs de manière alignée pour servir la transition écologique.
05:55 Justement, tu l'as dit, il y avait plusieurs orientations possibles quand on sort d'une crise ou qu'on voit une crise, etc.
06:00 Il y a l'investissement massif, comme tu l'as dit, aux États-Unis, donc agrandir la dette,
06:05 mais avoir un retour sur investissement sur le long terme.
06:08 Après, on ne se compare pas aux États-Unis. Ce n'est pas les mêmes systèmes, ce n'est pas les mêmes situations.
06:13 Mais voilà, les États-Unis font ça.
06:14 Et où il y a aussi l'orientation de serrer les dépenses, ne pas forcément chercher de recettes.
06:19 Bref, l'austérité, là, tu l'as dit, on voit ce qui a pris comme chemin l'Europe et la France.
06:24 Moi, ce que je me demande, c'est pourquoi on s'entête, enfin pas nous, mais pourquoi le pouvoir politique,
06:29 pourquoi la France, pourquoi l'Europe s'entête dans ce modèle austéritaire ?
06:32 Est-ce qu'il y a des intérêts privés ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi on continue dans ce modèle
06:36 alors qu'on sait qu'à court terme, il peut peut-être arranger des gens, mais à long terme, il coûte plus ?
06:42 Alors déjà, vous savez, souvent, pour rembourser la dette et le déficit, il y a des grands plans de privatisation
06:47 qui profitent à des intérêts privés. On l'a vu en Grèce. La Grèce a vendu une grosse partie de ses aéroports
06:52 qui ont été achetés parfois par des entreprises allemandes. Parfois, le port grec a été acheté par des entreprises chinoises.
06:59 La privatisation profite toujours à des intérêts privés. C'est la première des choses.
07:04 Le service public est financé par l'impôt. Et donc pour une grosse partie des gens, si vous réduisez le service public,
07:11 vous réduisez l'impôt. Et il y a une grosse partie des gens qui veulent moins d'impôts, notamment...
07:16 Enfin les grandes entreprises en payent déjà pas beaucoup, notamment les chefs d'entreprise et les gens les plus riches
07:22 veulent moins d'impôts. D'ailleurs, je me souviens, moi, qu'à l'époque des memorandums qu'il y avait en Grèce,
07:27 c'est-à-dire des plans d'ajustement structurel, le gouvernement de gauche, Tsipras, avait proposé d'augmenter
07:31 les impôts sur les plus riches. Et le FMI avait refusé en disant que non, non, c'est pas la bonne technique,
07:36 il faut pas faire ça, c'est un mauvais signal pour l'investissement, il faut couper dans les dépenses publiques,
07:39 dans les retraites des Grecs ou dans le salaire des infirmières grecques. Et là, on est sur cette logique-là.
07:47 C'est horrible. On est dans cette logique-là. Donc les gens ont du mal à changer de logiciel. Alors qu'honnêtement,
07:55 l'euro, c'est quand même une monnaie importante dans le monde. C'est quand même une monnaie encore demandée
07:59 dans un monde instable. Tout le monde s'accorde à dire que les salaires n'ont pas suffisamment augmenté
08:04 ces 10 dernières années. Si on prend en compte ces 3 dernières années, on a eu une chute du pouvoir d'achat
08:09 comme on n'a jamais eu en Europe. Et vous accompagnez ça d'une baisse d'activité avec la hausse des taux, d'accord,
08:15 ce qui va entraîner un certain nombre de faillites. Et vous accompagnez ça en plus d'une baisse des dotations
08:20 sur les services publics. Donc vous avez une perte de revenus monétaires. Vous avez une perte d'activité,
08:26 donc de débouchés futurs. Et vous avez une perte de services publics. Donc moi, je me demande comment les gens
08:32 vont encaisser ça. Alors ce qui me surprend, moi, c'est qu'ils ont une forte capacité à encaisser les coûts.
08:40 Mais là, ça risque d'être compliqué. Mais tant que ça tient, finalement, plus ou moins, les gouvernements, ils continuent.
08:48 — On le rappelle, quand on dit impôts des plus riches, on parle vraiment des très très riches, des 0,1, des 1%.
08:53 On parle pas de ceux qui gagnent 2 000, 3 000, 4 000 € par mois. Et le gouvernement adore jouer dessus en disant
08:58 « Oui, les plus riches, ceux qui gagnent 3 000 € par mois, on veut pas leur rajouter des impôts », etc. Mais c'est important
09:03 de le préciser, parce que le gouvernement joue énormément là-dessus, à mettre les classes moyennes contre les classes
09:07 plus pauvres, alors que quand on dit impôts des plus riches, on parle vraiment des très très riches, qui sont finalement peu.
09:13 — Tout à fait. Et les très très riches échappent de plus en plus à l'impôt. Donc chaque fois qu'il y a eu des hausses d'impôts,
09:17 y compris sous Hollande, en fait, c'est les classes moyennes supérieures, celles que vous avez dites, 3 000, un peu plus de 3 000,
09:22 ou les PME, qui, elles, prennent en partie les réglementations sans pouvoir les éviter, en partie les hausses d'impôts.
09:30 Et donc il est vrai que cette classe sociale, maintenant, dit « C'est fini, quoi. Je peux plus ». Elle a l'impression
09:36 que même une toute hausse d'impôts serait pour elle. Or, en réalité, comme tu l'as dit, il y a un certain nombre de grandes compagnies,
09:43 y compris françaises, qui font des bénéfices records. Et la France pourrait au moins ouvrir une brèche sur la taxation.
09:49 On l'avait dit, de ces profits qui étaient imprévus, qui profitaient notamment de la guerre. Mais c'est pas la volonté du gouvernement.
09:54 La volonté, c'est d'agiter des choses, comme l'avait fait à un moment M. Attal en disant « On va récupérer l'argent dans les paradis fiscaux », etc.
10:01 Et puis voilà. C'est une façon, en fait, de dire « Il y a une nouvelle actualité qui en chasse une autre. Il y a des actualités
10:06 où il y a vraiment des coupes concrètes. Puis il y en a d'autres où c'est un peu de l'esbrouf. On sait pas trop à quoi ça va mener.
10:11 Et puis après, on passe à autre chose ». – Oui. Il y a vraiment une courbe où les impôts augmentent en proportion des salaires.
10:16 Et d'un seul coup, quand on arrive au très très riche, hop, la courbe tombe. Et donc ça montre ce que tu viens de dire.
10:22 Qu'est-ce que risquent concrètement les habitants en Europe et en France par rapport à ces politiques d'austérité ?
10:28 – Ils risquent de vivre ce qu'ils ont vécu ces 10 dernières années en pire. C'est-à-dire de voir les services publics disparaître.
10:34 Alors je pense qu'aujourd'hui, il y a une nouvelle génération qui arrive à l'âge de 18 ans qui ne se souvient plus
10:40 d'avoir vu un certain nombre de services publics autour de lui. C'est-à-dire que les gendarmeries ont fermé,
10:46 les stappeurs-pompiers ont fermé, les hôpitaux sont loin, la police, comme vous l'appelez, elle met un temps fou à venir.
10:53 Et donc ils ont l'impression d'être sans services publics. Donc cette population-là, c'est très difficile de lui dire
10:58 « Attention, les services publics... ». Elle n'y croit plus. Elle n'y croit plus. Non mais c'est compliqué. Elle n'y croit plus.
11:04 Et là, ça va s'accélérer. Notre dépense publique, là, elle va quasiment pas augmenter d'ici à 2027, très légèrement.
11:11 Donc elle va augmenter... Quand on regarde cette augmentation très légère qui est quasi nulle, c'est 10 fois moins que la décennie précédente.
11:17 Et la décennie précédente, c'était encore moins que la décennie d'avant. Or, la décennie précédente, c'est une décennie d'austérité.
11:23 Et là, elle va augmenter 10 fois moins. Donc ça risque d'être dramatique. Je pense que les gens vont intégrer...
11:29 Et c'est ça qui me dérange. C'est qu'une nouvelle génération va intégrer que l'économie normale, c'est l'ubérisation.
11:34 Or, à la base, c'est pas l'ubérisation. C'est pas l'ubérisation. Normalement, c'est pas ça, le contrat social en France.
11:41 Et là, une partie de la génération qui arrive, l'a complètement intégrée.
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11:51 [Musique]
11:53 enceintes
11:56 Jésus ...
11:59 Jésus ...
12:02 Jésus ...
12:05 Jésus ...
12:08 Jésus ...
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12:17 Ma seconde chaîne ...

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