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  • 28/02/2024
Retrouvez "Lévy sans interdit" avec Élisabeth Lévy tous les matins du lundi au jeudi

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##LEVY_SANS_INTERDIT-2024-02-28##

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Transcription
00:00 8h30, Patrick Rocher.
00:02 Il est 8h12, Lévis sans interdit avec Elisabeth Lévy. Bonjour Elisabeth.
00:07 Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:09 Alors nous revenons avec vous sur les propos d'Emmanuel Macron
00:12 qui n'exclut pas l'envoi de troupes françaises européennes en Ukraine.
00:16 Évidemment ça n'a pas suscité l'enthousiasme, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:21 Ben oui, le président français a été promptement désavoué par ses homologues européens et américains.
00:27 La Suède n'a pas complètement exclu cette idée.
00:31 Et en France surtout, il a fait l'unanimité contre lui.
00:34 De la droite à la gauche, du Figaro à l'humanité, en passant par Marianne,
00:37 on rivalise dans la condamnation de ses propos "Va t'en guerre" et "Irresponsable".
00:41 "Il ne s'agit pas d'Emmanuel Macron et de ses postures de petit chef viril",
00:45 écrit Natasha Polonis, donc dans Marianne, très énervée.
00:48 "Il s'agit de savoir si nous allons accepter collectivement de marcher comme des somnambules jusqu'à la guerre".
00:54 Le paradoxe c'est qu'en même temps qu'ils disent cela,
00:56 tous les observateurs conviennent qu'une victoire de la Russie serait une catastrophe pour l'Europe.
01:01 Le général Vincent Desport, déjà dans Marianne, disait il y a quelques jours
01:05 "La défaite de l'Ukraine, ce serait notre défaite et notre déshonneur".
01:09 Alors savoir jusqu'où nous devons aller pour empêcher cette défaite, ou la victoire de la Russie,
01:14 bien sûr, c'est une question à la fois cruciale et douloureuse.
01:18 Mais si on croit que l'avenir de l'Europe comme civilisation se joue en Ukraine,
01:22 peut-être qu'on ne peut pas écarter cette option dès le départ en tout cas.
01:26 - Bon, alors donc vous pensez qu'Emmanuel Raison finalement a eu raison alors ?
01:30 - Alors sur le fond, je suis un peu incapable de vous répondre Patrick,
01:34 parce que c'est vraiment une question...
01:36 On ne peut pas répondre par oui ou par non,
01:38 mais le propre d'une tragédie, en réalité, c'est qu'elle n'a pas de bonne solution.
01:42 Alors en tous les cas, je pense qu'on pourrait approuver,
01:45 enfin sinon approuver le président, au moins le prendre au sérieux,
01:48 si on était sûr qu'il n'a pas encore fait un coup sans lendemain,
01:51 comme avec la coalition contre le Hamas, sortie de son chapeau mi-octobre,
01:55 et dont plus personne n'a jamais entendu parler.
01:58 Et après la colère parfaitement maîtrisée de Gabriel Attal,
02:01 qu'on a entendu dans notre journal,
02:04 qui accusait le RN d'être le parti de Poutine, donc un parti de traître,
02:07 ça n'est pas rien, eh bien, il est difficile de ne pas penser que la Macronie,
02:11 en réalité, utilise sans vergogne le malheur ukrainien
02:14 pour frapper ses adversaires en dessous de la ceinture,
02:17 et que l'Ukraine n'est pas le sujet.
02:19 Alors bien sûr, on a le droit d'avoir peur de la guerre,
02:22 surtout avec une puissance nucléaire,
02:24 sans être traité de collabos ou de muniquois.
02:26 On a le droit de penser que des erreurs et des manigances américaines
02:29 ont contribué au chaos, sans être accusé d'être un suppôt de Poutine,
02:35 et on a même le droit d'approuver le président,
02:37 sans être considéré comme un valet ou un idiot utile de l'empire américain.
02:41 Bref, Patrick, nous méritons mieux que ce navrant échange d'invectives,
02:46 et ce festival de posture et d'insertion péremptoire,
02:49 dans ce climat, je ne vois pas très bien l'intérêt d'un débat parlementaire,
02:54 qui paraît-il va avoir lieu, mais qui sera encore une fois
02:56 une consternante foire d'empoigne.
02:58 - Merci Elisabeth Lévy.
03:00 [Musique]
03:02 Plusieurs choses après ça, Françoise de Gouin est avec nous, dites-le franchement.
03:06 Bon déjà, il faut préciser, le débat qui pourrait avoir lieu
03:09 ne sera pas un débat sur l'envoi de troupes,
03:12 il faut tout de suite dissiper les choses,
03:14 ce sera sur l'accord bilatéral, l'accord qui a été signé avec l'Ukraine,
03:19 pour dire si on est d'accord ou pas avec ça.
03:23 - Mais je voulais juste dire que je suis absolument d'accord avec Elisabeth,
03:25 et que malheureusement, je suis probablement plus sévère que vous,
03:28 ma chère Elisabeth, j'espère que vous me remettez bien,
03:31 vous m'avez l'air bien enrhumée, ma petite.
03:33 Je suis d'accord avec vous, mais malheureusement,
03:38 moi je suis plus sévère que vous, parce que je pense que tout ça
03:41 n'est qu'une instrumentalisation, en réalité,
03:43 on voit très bien comment la séquence est découpée,
03:46 et le débat en réalité va servir à quoi ?
03:48 C'est un piège, en tout cas dans l'esprit d'Emmanuel Macron,
03:51 c'est un piège qu'il tend, notamment au RN et à la FI,
03:56 pour lever leurs ambiguïtés.
03:58 - Ah oui, c'est à ce point monté,
04:00 parce que ce que nous disait un spécialiste,
04:02 tout à l'heure Olivier Seur, qui connaît bien l'OTAN et l'ONU,
04:05 il disait "bon, quand même, Emmanuel Macron a répondu à des questions,
04:09 et c'est en répondant à ces questions qu'il a dit
04:11 "on ne peut pas l'exclure en dynamique".
04:13 - Non, mais moi je ne crois pas une minute...
04:15 - Ce qui n'est pas complètement faux dans la réalité.
04:17 - Non, mais je ne crois pas une minute, je pense que tout ça,
04:19 il veut refaire le coup de la présidentielle,
04:21 c'est-à-dire essayer d'enjamber ses européennes,
04:23 trouver un ressort, moi je ne suis pas soupçonnable,
04:26 mais bien sûr je ne suis pas soupçonnable
04:28 d'avoir la moindre sympathie pour le RN,
04:31 mais excusez-moi, Gabriel Attal hier après-midi, c'est grotesque.
04:34 - Honteux, oui. - C'est honteux, vous dites honteux,
04:36 oui, honteux, grotesque. - Pourquoi ?
04:38 - Parce que vous ne pouvez pas la semaine dernière
04:40 avoir expliqué que tout l'arc républicain,
04:42 c'est également le RN, c'est l'hémicycle,
04:46 vous ne pouvez pas expliquer que les gens du RN
04:49 ont une tenue extraordinaire,
04:51 vous ne pouvez pas co-écrire une loi,
04:53 ou la faire passer, la laisser passer,
04:55 vous ne pouvez pas passer votre journée à clamer
04:57 finalement les qualités du RN
04:59 quand vous êtes Yael Brown-Pivet, ou même Gabriel Attal,
05:01 et puis quand ça vous arrange,
05:03 traiter le RN de parti de l'ennemi,
05:05 c'est incohérent, c'est débile.
05:07 - Disons qu'il y a eu des liens avec Moscou,
05:09 donc c'est pour ça. - Alors Françoise,
05:11 les liens avec Moscou, si vous voulez,
05:13 ça ne va pas, ça, moi je suis d'accord.
05:15 Je ne sais pas si... d'abord, je voulais dire
05:17 juste une chose, c'est que sur l'Ukraine,
05:19 c'est-à-dire, moi je suis assez d'accord
05:21 en fait avec Françoise, c'est-à-dire, je pense
05:23 que tout ça, c'est un peu comme
05:25 quand il a sorti la coalition,
05:27 la masse de son chapeau,
05:29 c'est plutôt destiné à l'interne.
05:31 Et c'est pas bien. C'est pas bien
05:33 parce que là on est quand même dans un moment
05:35 dans la guerre en Ukraine qui est quand même
05:37 tragique, si vous voulez, et que
05:39 je ne sais pas si un jour on devra
05:41 entrer dans cette guerre,
05:43 j'espère que non, je pense que non.
05:45 C'est d'ailleurs parce que demandent les Ukrainiens,
05:47 les Ukrainiens demandent des armes,
05:49 ils demandent pas des soldats. Mais
05:51 je trouve qu'on ne peut pas
05:53 complètement l'écarter, en tous les cas,
05:55 on ne doit pas en parler avec légèreté. Moi c'est ça qui me nabre.
05:57 Et traiter un parti,
05:59 si vous voulez, comme il l'a fait hier,
06:01 de parti de l'étranger en quelque sorte,
06:03 de parti de traître,
06:05 ça n'est pas raisonnable dans une démocratie.
06:07 On peut... Ecoutez, je veux dire,
06:09 tout ça abîme en fait un peu la démocratie.
06:11 C'est pas... On ne peut pas...
06:13 Pardon, vas-y. - Non, non, mais je suis d'accord
06:15 avec ce que dit Elisabeth et je ne suis pas...
06:17 Soit vous considérez que
06:19 le Rassemblement National n'est pas dans l'arc républicain,
06:21 - Il faut l'interdire alors. - Vous l'interdisez,
06:23 mais vous ne pouvez pas faire ça.
06:25 Je sais très bien ce qu'ils veulent.
06:27 Ils veulent absolument coller la poutinophilie
06:29 sur le Rassemblement National,
06:31 en fait ils veulent coller Marcel Déat
06:33 et "Je n'irai pas mourir" à Dantzig
06:35 sur la gauche. Voilà. Vous savez, le grand...
06:37 Je rappelle pour nos auditeurs,
06:39 le grand édito de Marcel Déat, socialiste,
06:41 à la une de l'oeuvre de nos journaux socialistes,
06:43 - "Ne mourons pas pour Dantzig" - "Ne mourir pour Dantzig"
06:45 avec un grand point d'interrogation.
06:47 Donc toute la tradition pacifiste et un peu honteuse
06:49 de toute cette partie-là
06:51 du socialisme qui est devenu...
06:53 qui sont devenus les pires collabos, on peut quand même le dire,
06:55 eh bien voilà ce que Macron
06:57 et Attal veulent remettre sur le tapis.
06:59 Et moi, je rejoins complètement Elisabeth,
07:01 c'est gravissime, je ne veux pas mettre
07:03 le moindre bémol dans le soutien de l'Ukraine.
07:05 - Alors c'est-à-dire que... - Je ne veux pas...
07:07 - C'est lié aussi à la crise
07:09 agricole du moment où donc
07:11 évidemment, il n'a pas aimé
07:13 la séquence Emmanuel Macron... - Bien sûr,
07:15 il a fait le chat mort, voilà.
07:17 - Cette technique, c'est-à-dire il allume
07:19 un contre-feu quoi. - Oui, alors moi...
07:21 - Juste... - Ouais, vas-y.
07:23 - Parle. - Normalement, c'est-à-dire que
07:25 moi je suis d'accord avec Françoise, la seule chose
07:27 c'est que je ne trouve pas que tous ces gens,
07:29 si vous voulez, soient très raisonnables de pousser des hurlements
07:31 au lieu de réfléchir
07:33 à ce qui se passe, c'est-à-dire moi ce que j'aimerais
07:35 plutôt que je les entendent hurler, tous,
07:37 tous, la Rousselle,
07:39 c'est qu'ils nous disent, en gros,
07:41 quelles seraient aujourd'hui leurs solutions pour l'Ukraine.
07:43 Parce que là, si vous voulez, vraiment,
07:45 on ne peut pas juste se contenter de dire "Ah, nia-nia-nia,
07:47 on n'est pas battre en guerre" et puis pas dire ce qu'il faut faire.
07:49 - Oui, ça c'est vrai. - Parce que Françoise...
07:51 - On continue dans un instant, puis j'aimerais bien
07:53 vous entendre aussi. - Je vais chercher les documents
07:55 du... - Oui, oui.
07:57 - Des Jeux Olympiques. - Ah oui, c'est moi qui les ai.
07:59 - A priori... - C'est moi qui les ai piqués.
08:01 - Alors, pour l'instant, Tony Estanguet
08:03 dit qu'il n'a pas connaissance, il ne nous confie pas.
08:05 - Ah la honte !
08:07 - C'est extraordinaire !
08:09 - On continue de discuter, d'échanger,
08:11 et puis j'aimerais bien connaître votre avis, tiens,
08:13 aussi sur la visite médicale
08:15 tous les 15 ans,
08:17 pour le permis de conduire. - Ah, pas mal !
08:19 - C'est une bonne idée ou pas ? - Pas mal. - Vous nous dites ça dans un instant.

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