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  • 20/09/2023
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Madi Seydi, Bruno Cautrès et Kévin Mauvieux, député de l’Eure et porte-parole du groupe RN à l’Assemblée nationale.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-09-20##

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News
Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 - Et le sol de tout compte d'un prêt bancaire devenu un boulet politique, le Rassemblement National se débarrasse de son emprunt russe.
00:10 Le parti de Marine Le Pen et de Jordane Bardella annonce avoir tout remboursé
00:14 avec cinq ans d'avance, une façon aussi de s'enlever cette épine du pied peut-être.
00:18 L'affaire de l'emprunt russe qui lui revenait toujours en pleine figure Philippe.
00:22 - Oui c'est ceci, les sept affaires qui lui avaient été reprochées, qui avaient été reprochées à Marine Le Pen par Emmanuel Macron lors du débat de l'entre-deux-tours.
00:28 Alors on a beaucoup parlé de la dédiabolisation, depuis maintenant douze ans que Marine Le Pen a pris la tête du RN.
00:33 La dédiabolisation, certains éminents politologues, on en a d'ailleurs un avec nous, dit qu'elle est terminée.
00:38 Est-ce que maintenant, avec la fin de l'emprunt russe, on peut parler vraiment de normalisation ?
00:43 Vous pensez que oui, vous pensez que non, un seul numéro pour réagir, le 0 826 300 300.
00:49 - Avec notre invité ce soir, Kevin Mauvieux. Bonsoir, merci d'être avec nous, député de l'heure et porte-parole du groupe Rassemblement National à l'Assemblée Nationale.
00:57 On va revenir avec vous dans quelques instants, Philippe Bilger.
01:01 Ce moment qui n'est plus un flottement, qui était visiblement un problème pour le RN, ça y est, le dossier est terminé.
01:10 - Je n'avais pas trouvé très élégante la riposte du président de la République lors du second débat, j'avais pas trouvé ça très élégant.
01:19 - Si vous permettez, on va la réécouter pour ceux qui ne s'en souviennent pas. Écoutez.
01:22 - Madame Le Pen, vous avez contracté un prêt en 2015 auprès d'une banque russe, proche du pouvoir, et donc vous ne parlez pas à d'autres dirigeants, vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie.
01:34 C'est ça le problème, Madame Le Pen ?
01:35 - Voilà, c'est ça.
01:36 - De la même manière que j'avais trouvé discutable sous votre contrôle, Bruno, les conclusions de la commission d'enquête qui disait qu'en gros la vision internationale de Marine Le Pen était inspirée en réalité par ses liens avec la Russie.
01:52 Financiers avec la Russie.
01:54 Une fois cela dit, je crois que ça va débarrasser le Rassemblement National d'un boulet lié à cet emprunt qui est remboursé, mais ce que je crois, c'est qu'il demeurera toujours,
02:06 même si pour ma part, je crois qu'elle fait tout ce qu'elle peut, et elle y réussit pratiquement à dédiaboliser,
02:14 il restera toujours le reproche qui revient sans arrêt que dans les fourgons du Rassemblement National, il y a quelques nostalgiques du nazisme et du fascisme,
02:26 il y en aura toujours, et je suis persuadé que les adversaires compulsifs du Rassemblement se feront un plaisir de le rappeler.
02:34 - Madi Seydi ?
02:35 - Alors sur l'emprunt, il faut aussi revoir les conditions de cet emprunt, elle est allée emprunter en Russie parce que personne ne voulait lui prêter de sous en France.
02:44 Donc il y a aussi cette réalité qu'il l'a contrainte à aller chercher de l'argent en Russie. Est-ce que c'était un caillou dans sa chaussure ?
02:52 Oui, à l'évidence, oui, je pense que oui, parce qu'on lui a beaucoup reproché, on lui a beaucoup reproché sa proximité avec la Russie.
03:00 Est-ce que c'est une normalisation ? Je pense qu'au-delà même de ce prêt, ce qui est devenu le FN, le RN aujourd'hui, il y a une espèce de normalisation,
03:11 une espèce de dédiabolisation, même dans des populations qui avant auraient honte de dire qu'ils voteraient.
03:16 Moi je le vois dans des populations dites issues de la diversité, encore un terme que je déteste, qui s'assument complètement.
03:23 Donc la dédiabolisation, elle est réglée depuis longtemps et je pense qu'elle va vers une normalisation.
03:28 - Bruno Cottrez ?
03:29 - C'est clair que sur le lien avec la Russie, il y a eu plusieurs éléments très marquants, très significatifs récemment.
03:35 Dans son discours dimanche à Bocaire, Marine Le Pen et Jordan Bardella, mais je crois que Marine Le Pen, dit "le martyr du peuple ukrainien".
03:42 Et on voit qu'effectivement ils ont pilonné sur cette idée qui est que pour eux maintenant c'était la Russie l'agresseur, le martyr, le peuple ukrainien.
03:52 Il y a eu à un moment donné quelques petites blizarreries quand même, en tout cas quelques petites subtilités sur "c'est le martyr",
03:58 mais ça va dépendre aussi des armes qu'on leur donne, il ne faut pas rentrer dans la logique de guerre, etc.
04:03 On voit qu'il y a des efforts qui sont faits et dernier point, triple coup pour le Rassemblement National sur cette affaire.
04:10 Un, ça envoie un message d'un bon gestionnaire, ne dit-on pas que celui qui rembourse c'est d'être s'enrichi.
04:15 Ça envoie le message aussi que ce parti se porte pas mal, effectivement clarification sur la Russie.
04:25 - Kevin Mauvieux, je me souviens d'une phrase de Jordan Bardella qui parlait de naïveté collective sur le sujet de la Russie au sein du Rassemblement National,
04:34 qui lui a valu de se faire un peu taper les doigts par Marine Le Pen.
04:37 À l'époque ça voulait dire quoi ? Ça voulait dire que finalement il y avait un peu quand même de dissonance entre Marine Le Pen et Jordan Bardella ?
04:45 - Non, il n'y a jamais eu de dissonance entre Marine Le Pen et Jordan Bardella.
04:48 - En tout cas sur ce sujet-là peut-être ?
04:49 - Même sur ce sujet-là, je pense que quand il parle de naïveté,
04:53 et c'est pour ça que quand vous m'avez interrogé tout à l'heure avec la petite question,
04:56 je vous ai dit plutôt caillou dans la chaussure, parce qu'en réalité la forme de naïveté ça a été de penser que jamais on nous le reprocherait.
05:03 Ça peut être naïf de se dire que jamais on nous reprochera d'avoir fait un emprunt à la Russie,
05:07 même si comme vous l'avez très bien dit, on n'avait pas le choix.
05:10 C'était un caillou dans la chaussure dans le sens où ça donnait du grain à moudre à des personnes
05:15 qui ne trouvant rien à attaquer dans le programme, vont attaquer sous la ceinture,
05:19 avec ce caillou dans la chaussure, en attaquant un prêt qui en réalité ne nous liait à rien.
05:24 Des millions de Français font des prêts pour acheter des maisons et ne doivent rien à Emmanuel Macron.
05:28 Là c'était la même chose, il s'agissait d'une banque indépendante, après il s'est passé ce qui s'est passé,
05:32 le crédit a été racheté, on n'y était absolument pour rien.
05:35 Mais effectivement le fait de rembourser ce crédit en avance, c'est aussi une façon de bien montrer dans les faits
05:40 qu'on a absolument rien à voir avec la Russie, qu'on ne doit absolument rien à la Russie,
05:44 si ce n'est rembourser un crédit comme n'importe quel consommateur fait un crédit.
05:48 Et comme vous l'avez dit très justement aussi, les attaques sous la ceinture,
05:52 y compris du président de la République qui ne trouve rien d'autre qu'à attaquer un crédit,
05:55 ou à faire faire un rapport à l'Assemblée Nationale qui ne donne pas la réalité des faits,
05:59 parce que c'est pareil le rapport d'enquête à l'Assemblée Nationale,
06:02 on a auditionné des représentants des services secrets, etc.,
06:06 qui nous ont tous dit "il n'y a pas d'ingérence russe au Rassemblement National"
06:10 et le terme employé par ces professionnels là, ça a été de dire "c'est une rhétorique politique".
06:15 Tout était dit dans ce rapport, mais après ils l'ont orienté politiquement, ça c'est le jeu.
06:19 Donc voilà, c'est une page qui se tourne, et c'est pas mal.
06:22 - Mais aujourd'hui, avant de redonner la parole aux vrais voix,
06:25 quand vous allez voir, enfin entre temps vous avez gagné comme 88 députés,
06:28 vous en aviez 7 lors de la dernière mandature,
06:31 quand vous allez voir une banque française maintenant, elle vous prête sans problème ?
06:34 - Alors je ne sais pas, je ne sais pas le trésorier du RSA, on ne fait pas de demande pour...
06:37 - Ils n'ont plus besoin, ils ont la dotation de l'État maintenant.
06:39 - Oui, on a la dotation, mais on continue à rembourser d'autres crédits,
06:42 il y a d'autres crédits à rembourser, mais après vous avez raison, la question qui va se poser c'est...
06:47 - C'était la création, je vous coupe, d'une banque de la démocratie,
06:50 c'était Bayrou qui l'avait demandé il y a quelques années.
06:52 - Et oui, et qu'on a reprise, que Marine Le Pen avait mise dans son programme,
06:55 elle a toujours dit, et Emmanuel Macron, tous les dirigeants politiques ont toujours dit
06:58 "il faut une banque de la démocratie de sorte que tous les partis puissent se financer pour les campagnes,
07:03 d'éviter les ingérences étrangères et d'éviter les risques de corruption".
07:07 Vous savez, quand vous êtes député à l'Assemblée Nationale, même si c'est un autre plan,
07:10 c'est un peu la même chose, vous avez des frais de mandat.
07:13 Les frais de mandat qui vous sont donnés pour gérer votre mandat,
07:15 pour éviter de vous faire inviter par n'importe qui, n'importe où, n'importe quand,
07:18 pour éviter les ingérences, les corruptions, les lobbies, etc.
07:21 Là c'est la même chose avec les partis politiques.
07:23 La banque de la démocratie, elle sert à financer un fonctionnement démocratique sain,
07:26 si elle avait été mise en place on n'aurait pas cette problématique,
07:29 et j'ose espérer, puisque Emmanuel Macron ne tient pas ses promesses
07:32 et ne met pas en place cette banque de la démocratie,
07:34 j'ose espérer que dans les années qui viennent, les banques françaises vont accepter
07:37 de prêter de l'argent aux premiers partis d'opposition de France
07:40 pour les différentes élections.
07:43 - Vous souhaitez la création d'une banque de la démocratie en disant que ce serait juste
07:47 qu'il n'y ait pas de parti exclu du financement,
07:49 appelez-nous au 0826 300 300.
07:51 - Kevin Mauvieux, les européennes ne sont pas si loin,
07:54 forcément ce remboursement, on le lit d'une manière ou d'une autre aux européennes,
07:59 est-ce que vous aussi, vous soyez sincère,
08:02 est-ce que forcément ça aurait été un problème, on vous l'aurait encore ressorti,
08:06 finalement aujourd'hui on fait table rase ?
08:08 - Comme je vous le dis, ce n'est pas un problème,
08:10 parce qu'on ne devait rien à personne à part un crédit.
08:12 Après, politiquement, oui, ça permet d'évacuer un sujet,
08:15 et ça permet, nous en fait, notre objectif à travers ça,
08:18 c'est de permettre de débattre sur le fond des vraies problématiques
08:21 qui vont engager l'Europe, qui vont engager les Français,
08:24 de ce que vont vivre les Français à travers ces élections,
08:26 de bien démontrer les enjeux européens sur le territoire national,
08:29 et de ne pas tourner pendant des semaines sur "oh là là, attention,
08:31 si vous votez pour Jordan Bardella, il va devoir être soumis à Poutine".
08:34 Bon, c'est bon, c'est terminé, on a remboursé,
08:36 on n'a jamais rien dit à personne, mais maintenant dans les faits, c'est fait.
08:39 Donc on ne l'a pas fait pour les européennes,
08:41 on l'a fait pour le global, pour faire taire ce petit bruit
08:45 qui essaye de faire tourner la Macronie et les opposants.
08:47 Mais oui, ça va servir les européennes évidemment,
08:50 ça permettra d'avoir un autre débat.
08:52 - Monsieur le député, on vous reproche,
08:56 à cause ou grâce à votre comportement à l'Assemblée nationale,
09:01 de mettre en oeuvre ce que j'appellerais une stratégie de l'apparence,
09:05 et en soutenant que le fond de votre programme n'a pas changé.
09:09 Mais j'aimerais vous questionner sur un point précis.
09:12 Lorsque, par exemple, le Rassemblement national invoque la préférence nationale,
09:18 je considère en tant que citoyen que j'ai le droit de contredire politiquement cette vision,
09:25 mais qu'elle n'a rien d'immoral.
09:27 Comment expliquez-vous que parfois, à l'égard du Rassemblement national,
09:32 on ait une sorte de faiblesse dans l'argumentation politique,
09:36 parce qu'on revoit en permanence une sorte d'opprobre éthique,
09:40 comme si le Rassemblement national était pestiféré alors qu'il a 88 députés,
09:46 et que, mon Dieu, on a démontré avec Jordan Bardella et le président de la République
09:51 qu'il a réintégré, paraît-il, l'arc républicain ?
09:55 - Tout simplement, je répondrais deux choses à ça.
09:58 La première chose, c'est qu'on fait peur aux partis en place macronistes au sens large,
10:05 c'est-à-dire de la gauche, voire l'extrême gauche, jusqu'à LR,
10:08 parce qu'en réalité, la macronie, c'est un peu une composante de tout ça.
10:11 On leur fait peur parce qu'ils sont en place depuis des décennies,
10:14 sous différentes nomenclatures, et là, ils s'aperçoivent qu'ils perdent pied.
10:17 Donc, au lieu d'attaquer les idées, comme ils l'ont fait pendant des années à l'époque du FN,
10:21 on attaquait les idées, on attaquait les idées,
10:23 aujourd'hui, on essaye de dire que le RN, ce sont des pestiférés,
10:27 parce que c'est le seul argument qui leur reste pour essayer de faire peur.
10:30 Parce qu'à côté de ça, il y a une deuxième réponse à apporter,
10:33 c'est qu'on est un peu le parti du bon sens.
10:35 On peut ne pas être d'accord avec nos idées.
10:37 Quand vous parlez de la préférence nationale, vous n'êtes pas d'accord,
10:39 vous avez le droit de ne pas être d'accord, vous avez le droit de le défendre.
10:41 Mais nous, on considère que c'est du bon sens,
10:43 et aujourd'hui, la population, dans sa grande majorité, considère que c'est du bon sens.
10:46 Comment vous voulez démonter un argument considéré de bon sens ?
10:49 Vous ne pouvez pas.
10:50 Donc comme vous ne pouvez pas, vous allez à la facilité,
10:53 vous tapez sous la ceinture et vous faites passer,
10:55 comment dit l'expression, quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage.
10:58 C'est exactement ça. Plutôt que d'essayer de répondre à son chien ou de l'éduquer,
11:03 on fait croire qu'il a la rage.
11:04 Et bien là, c'est la même chose, on fait croire que le RN a la rage.
11:07 - Bruno Cotteres.
11:08 - Moi, j'aimerais vous interroger sur un point qui a retenu mon attention récemment,
11:11 dans le discours qu'il a prononcé avant Marine Le Pen à Bocaire,
11:14 Jordan Bardella, à la fin, dit
11:17 "Nous sommes les jours heureux, contre les passions tristes,
11:21 réutilisant le vocabulaire d'Emmanuel Macron, d'une certaine manière."
11:24 Qu'est-ce qui se trame derrière ça ?
11:27 - Je pense qu'il se trame une analyse qui est réelle,
11:29 c'est-à-dire que depuis qu'Emmanuel Macron est au gouvernement,
11:31 il a beau avoir utilisé cette expression,
11:33 la société est de plus en plus triste,
11:36 les gens sont de plus en plus tristes,
11:37 on voit les encaisses d'opinion sur l'approche des gens vis-à-vis de la société,
11:42 est-ce que vous êtes optimiste, comment est votre morale ?
11:45 - On voit que ça a tendance à décliner ou à se stabiliser,
11:47 mais ça reste à des niveaux très bas,
11:48 le pouvoir d'achat n'est pas là,
11:50 les gens ne vivent plus, les gens ne se soignent plus,
11:53 on a un Français sur trois qui renonce à des soins,
11:55 on a un Français sur cinq qui saute des repas,
11:57 c'est triste tout ça.
11:59 Et donc nous ce qu'a voulu exprimer Jordan Bardella à travers cette phrase,
12:02 c'est de dire que contrairement à tous ces politicards
12:05 qui essayent de vous faire croire que le RN, c'est le sombre, c'est le triste,
12:10 nous en réalité on est le parti du bon sens,
12:13 on est le parti des jours heureux, du pouvoir d'achat,
12:16 on est le parti des soins dans les déserts médicaux.
12:19 - Kevin Mauvieux, avant de prendre Arnaud qui nous appelle du morbuyen,
12:26 vous vous étiez LR, aujourd'hui vous êtes Rassemblement National,
12:29 certains disent qu'il y a une superposition de sujets entre les deux,
12:33 pourquoi ? C'est quoi la différence finalement entre les deux ?
12:36 Aujourd'hui, puisque vous avez changé de camp ?
12:38 - Il y a un parti d'opposition et il y a un parti de la majorité.
12:40 Quand vous êtes à l'Assemblée Nationale, le nombre de fois où je me suis fait un peu huer
12:44 par mes anciens collègues LR, que je ne connaissais pas forcément d'ailleurs avant,
12:47 parce que sur plein de textes, plein d'amendements, ils se couchent,
12:50 ils votent pour, on fait une suspension de séance parce qu'ils sont contre,
12:54 ils vont parler avec Bruno Le Maire, ils vont parler avec Monsieur L'Escure,
12:57 puis on reprend trois minutes après, et puis ça vote pour.
12:59 Combien de fois je leur ai dit dans l'hémicycle,
13:01 mais qu'est-ce que je suis heureux d'avoir quitté votre parti de serpillère,
13:04 où en réalité vous vous couchez tout le temps devant la Macronie
13:06 et vous n'avez plus de convictions, à part, vous avez un tuba,
13:09 le tuba c'est de reprendre le programme du RN et de l'afficher en avant,
13:12 mais bon voilà, ça ne marche plus.
13:14 Donc si je suis parti au RN, c'est parce que je suis opposant à Macron
13:16 et que j'ai des valeurs qui correspondent à celles du RN.
13:18 - Ça va leur faire plaisir. 0826 300 300.
13:21 Arnaud est avec nous en direct du Morbihan.
13:24 Re-bonsoir Arnaud.
13:26 - Oui, bonsoir à tous les scientifiques, non à nouveau.
13:29 Oui, à propos de l'emprunt russe pour le RN, je pense que c'est un faux problème,
13:34 parce qu'on connaît tout le contexte de l'emprunt qui avait été demandé aux banques françaises et refusé.
13:41 Donc on comprend très bien que le RN ait été frappé ailleurs, à la porte des Russes,
13:47 bon à l'occasion, mais bon, l'argent, c'est une banque, une banque.
13:51 Je pense qu'il n'y a pas de débat là-dessus.
13:55 En revanche, le RN maintenant, c'est partie du système, qu'on le veuille ou non,
14:01 parce qu'il est à l'Assemblée nationale, donc on peut déjà au bout d'un an,
14:05 parler d'une certaine usure du pouvoir, même s'ils ne sont pas au pouvoir, avec ses 89 députés.
14:12 Mais il a sur sa droite Reconquête, qui prend de plus en plus d'importance,
14:18 parce que Reconquête ne fait pas partie de l'Assemblée nationale.
14:23 Donc on peut penser que le RN a quand même de beaux jours devant lui,
14:29 mais il a sur sa droite des gens qui peuvent récupérer le mécontentement,
14:36 encore plus qu'eux-mêmes au RN, parce qu'ils sont encore une fois à l'Assemblée nationale.
14:41 Merci beaucoup Arnaud. La posture dont parlait tout à l'heure Philippe Bilger,
14:46 du silence, à côté du bruit que font certains autres, c'est une stratégie payante aujourd'hui.
14:55 Mais du coup on a l'impression de moins entendre ce que vous revendiquez, votre programme,
15:00 donc on ne vous entend plus, tout le monde dit qu'ils sont en costume à l'Assemblée nationale,
15:04 ils sont très sages, très polis. Cette stratégie-là, est-ce qu'elle va être payante jusqu'au bout ?
15:09 Je vais vous dire honnêtement, il faut qu'elle le soit, parce que ce n'est pas une stratégie, on est naturel.
15:13 Non, n'exagérez pas non plus. On a connu d'autres moments où ce n'était pas vraiment naturel.
15:18 Ah oui, mais attention, vous confondez l'espace médiatique d'une campagne où vous contestez fortement,
15:24 et puis quand vous êtes dans l'institution de l'Assemblée nationale, c'est deux moments différents,
15:28 et c'est deux endroits différents, que certains ne respectent pas, et peut-être que ceux-là on les entend plus.
15:33 Mais vous l'avez dit en plus dans votre phrase, quand vous avez débuté votre propos,
15:36 vous avez dit "on vous entend moins à côté de certains".
15:39 Ben oui, à côté de certains, effectivement, parce que quand vous avez en face de vous une extrême-gauche nuppesse,
15:43 qui passe son temps à vociférer, à hurler, à insulter, à marcher sur des visages,
15:48 bon oui forcément on n'entend qu'eux, mais ça ne veut pas dire qu'on ne nous entend pas nous,
15:52 c'est juste que nous, quand on s'exprime...
15:54 Mais là on ne vous entend pas contester par exemple.
15:56 Contester, c'est-à-dire que vous dites qu'avant vous faisiez du bruit parce que vous contestiez,
16:00 et là on ne vous entend pas contester ce que dit sur la France insoumise par exemple.
16:03 Ah mais c'est parce qu'on conteste...
16:05 Vous êtes plutôt tapis dans le...
16:07 Ah mais pas du tout, alors si vous voulez je vous invite à une session de vote de...
16:13 C'est une question, je ne...
16:15 Mais non, mais moi je vous réponds par les actes, il n'y a rien de mieux que les actes.
16:18 Je vous invite à l'Assemblée Nationale, si vous voulez on prend contact, je vous fais venir à une séance.
16:22 Vous verrez qu'on ne se tait pas du tout, simplement on dit les choses avec courtoisie, respect des institutions,
16:27 et on les dit les choses quand même, mais avec courtoisie et respect des institutions.
16:30 Je vais vous donner un exemple, ce matin j'étais en commission des affaires sociales,
16:33 on est en train d'étudier le texte de loi sur l'emploi,
16:36 à un moment, je ne sais plus ce qu'on a dit, c'est une collègue qui a pris la parole,
16:40 la NUPES, ah ça y est on entend l'ERN,
16:42 mais forcément ils ont déposé, on est en train d'étudier, on a 800 amendements à étudier.
16:46 800 amendements. Sur les 800 amendements, il doit y en avoir les 80-90% qui viennent de la NUPES,
16:52 qui sont les mêmes, à une virgule près, à un S près à la fin d'un mot, à un pourcentage près.
16:57 Ce sont les mêmes, parce qu'ils ont envie de se faire voir, de faire du bruit, de faire des vidéos,
17:01 donc effectivement on entend qu'eux. Mais ça ne nous empêche pas nous de contester,
17:04 on prend la parole, on conteste, et je vous invite à venir à l'Assemblée,
17:07 vous verrez qu'on le fait, mais qu'effectivement, avec un peu moins de décibels et un peu plus de respect.
17:11 - Merci beaucoup Kevin Mauvieux d'avoir été avec nous.
17:13 - Merci à vous de m'avoir pris au bout de nos côtes. - Restitue, désolé.
17:16 - Détruitez de l'heure. Ah bah il faut choper la parole Bruno, parce que moi, personne ne réagit, moi j'y vais.
17:22 - Tant que ça va. - Porte-parole du Rassemblement National à l'Assemblée Nationale.
17:26 - Par contre, j'étais pas d'accord avec une chose de notre auditeur, si j'ai une seconde pour répondre.
17:30 - Très court. - Très court. Quand il dit que maintenant qu'on est à l'Assemblée Nationale,
17:33 on a l'usure du pouvoir et que les gens vont probablement se désintéresser avec Reconquête à notre droite,
17:38 je pense qu'au contraire, les gens voient que contrairement à ce qu'on leur a vendu pendant des années,
17:41 on est très sérieux, très respectueux et au contraire, on va attirer beaucoup de personnes qui avaient peur de nous avant,
17:46 parce qu'ils ne savaient pas ce qu'on valait.
17:48 - Merci beaucoup Kevin Mauvieux, député de l'heure et porte-parole du Rassemblement National à l'Assemblée Nationale, justement.

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