- il y a 6 semaines
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Les Vraies Voix avec David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’institut français d’analyse stratégique (l’ifas) et rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-08-15##
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03A quelle sauce l'Ukraine sera-t-elle mangée ?
00:05Vous l'avez vu ou peut-être entendu le ministre des Affaires étrangères russe
00:09qui arrive à Ankorej en t-shirt avec un t-shirt floqué URSS
00:12comme au bon vieux temps où l'Ukraine dépendait du pays qui était gouverné depuis, tiens tiens, Moscou.
00:18A quelle sauce l'Ukraine sera-t-elle mangée ?
00:20On va en parler avec notre invité David Rigouleros.
00:22Bonjour, bonsoir.
00:24Bonsoir.
00:24Merci de nous rejoindre un 15 août.
00:26C'est très agréable à vous, c'est très gentil à vous de nous rejoindre sur Sud Radio.
00:30Vous êtes chercheur associé à l'IRIS et rédacteur en chef de la revue Orient Stratégique.
00:35Bon d'abord, je sais que c'est anecdotique, c'est qu'un t-shirt, c'est une provocation.
00:38Est-ce qu'il faut lui donner une signification ou c'est une anecdote cette histoire ?
00:43Oui, ce n'est pas anecdotique.
00:45En soi, c'est tout un programme, si on peut dire, par rapport au attendu potentiel de la rencontre.
00:52On voit bien qu'en toile de fond, ça renvoie à tout un passé.
00:57Ce n'est pas seulement la Russie.
00:59Il faut avoir en mémoire une formule de Vladimir Poutine qui disait que la plus grande catastrophe du XXe siècle avait été la désintégration de l'Union soviétique.
01:09Il ne faut jamais perdre de vue de ça pour comprendre la psychologie du président russe aujourd'hui.
01:15Alors après, on peut comprendre, disons, le chauvinisme ou le patriotisme d'un Russe qui regrette l'époque pas si lointaine,
01:23où son pays était beaucoup plus grand et beaucoup plus puissant, David Rigolet-Rose ?
01:27Oui, bien sûr. Mais enfin, là, il y a une logique d'affichage qui est marquée, qui n'est évidemment pas accidentelle.
01:33Sans aller jusqu'à dire que c'est provocateur.
01:37En tout cas, c'est effectivement, dans la sémiotique politique, ça signifie quelque chose qui n'est pas purement accidentelle.
01:44On peut d'ailleurs rappeler qu'au début des années 90, l'Ukraine avait voté par référendum son indépendance.
01:50Toutes les régions de l'Ukraine, oui, toutes, même la Crimée, même si c'était beaucoup moins,
01:54avaient voté en faveur de l'indépendance ukrainienne.
01:57Et même, évidemment, les provinces du Donbass.
01:59Anthony Martin-Smith.
02:00Vous pensez que, là, le sommet à Anchorage va permettre de sortir avec une issue favorable pour l'Ukraine,
02:12même si, personnellement, j'en doute fortement ?
02:15Ou est-ce que c'est Vladimir Poutine qui, une fois encore, va en sortir vainqueur ?
02:20En tout cas, il vient en position de force.
02:22Et quand on regarde la composition de la délégation russe,
02:26elle est extrêmement importante, avec la plupart des responsables russes.
02:32Et il n'y a pas forcément l'équivalent du côté américain.
02:34Du côté américain, il y a Marco Rubio, John Ratcliffe, chef de la CIA,
02:37Scott Besson, pour les finances, le Trésor.
02:40Mais en face, vous avez Sergei Lavrov, vous avez le ministre de la Défense,
02:45vous avez la directrice de la Banque Centrale Russe,
02:47et Kellogg's n'est pas là, qui, lui, a une position très pro-ukrainienne.
02:54Et Kellogg's n'est pas là, justement.
02:57Donc, on peut penser que les Russes ont préparé de longue date,
03:01enfin de longue date, en tout cas de manière très précise,
03:04la conférence en question, en tout cas entre les deux hommes,
03:09ce qui n'est pas forcément le cas du côté américain,
03:12qui sont, en tout cas pour le président Donald Trump,
03:15plutôt dans le spectaculaire.
03:16Il a évoqué le fait qu'il y avait 25% brise d'échec.
03:19C'est dire qu'il a quand même des doutes,
03:22même si, dans la rhétorique, il considère qu'il est susceptible
03:26de rétablir des sanctions.
03:28Sinon, de manière assez erratique, il dit qu'il s'entend très bien
03:31avec Vladimir Poutine.
03:33Donc, il y a un gros point d'interrogation sur, évidemment,
03:36les attendus potentiels de cette rencontre.
03:38Et d'ailleurs, question pour vous, David Rigolet-Rose, de Samuel Botton.
03:42Oui, tout à fait. On a eu droit à une succession de sommets,
03:45de discussions entre les États-Unis et la Russie.
03:48Est-ce qu'on n'approche pas inéluctablement de Donald Trump
03:52qui s'apprête à lâcher l'Ukraine ? Peut-être pas ce soir,
03:56mais dans les prochains mois, parce qu'aujourd'hui, finalement,
03:58il se heurte à un mur.
03:59Et les différentes discussions qu'il y a eu précédemment l'ont montré.
04:02Je pense notamment à Poutine,
04:04qui préparait une attaque deux heures après une rencontre avec Donald Trump,
04:07ou la dernière rencontre entre les diplomates
04:08qui s'est passée de manière totalement ubuesque.
04:11Donc, aujourd'hui, est-ce qu'on n'approche pas un peu
04:12de la renonciation américaine ?
04:14De toute façon, le désengagement américain,
04:17il est largement entamé.
04:18Il ne date pas de la rencontre, justement,
04:22entre les deux hommes depuis plusieurs mois.
04:24Et d'ailleurs, c'est accentué par la position du vice-président,
04:27J.D. Evans, qui, le week-end dernier,
04:29disait que les Américains n'ont plus envie
04:31de dépenser leurs dollars
04:33pour des enjeux qui ne sont pas les leurs.
04:37Et que si les Européens considéraient que c'était important,
04:40c'est à eux de s'investir davantage.
04:42Ce qui peut paraître logique sur le principe, d'ailleurs.
04:45Mais j'aimerais que Madi Saidi vous pose aussi une question,
04:48si vous le permettez, David Rigolaro.
04:49Oui. Est-ce que ce duel entre, justement,
04:51Donald Trump et Vladimir Poutine
04:53n'est pas, quelque part,
04:55le début d'un nouveau dessin
04:57des relations internationales
04:59voulues par Donald Trump ?
05:02Les deux. En réalité,
05:03Donald Trump, il veut un rapprochement
05:05avec la Russie depuis le début.
05:06Et l'Ukraine est une hypothèque
05:08sur son rapprochement.
05:10Et on l'a vu avec les déclarations,
05:13justement, contradictoires
05:14qu'il a pu formuler à l'endroit de...
05:16Non pas directement de Vladimir Poutine,
05:18il a toujours pris soin de faire attention,
05:19justement, à Vladimir Poutine,
05:21mais en tout cas,
05:22de la politique qui était menée par la Russie.
05:25Pour autant, du côté russe,
05:27c'est la même chose.
05:28Il y a le souci de rapprochement,
05:29effectivement, direct,
05:30pour retrouver, en fait,
05:31l'ancien format de la guerre froide,
05:33alors même qu'on n'est plus du tout
05:34dans la même configuration.
05:36Mais ce que ne veut surtout pas
05:37Vladimir Poutine,
05:38c'est qu'il y ait des interférences,
05:40justement, avec les Européens.
05:42Donc, il est comme Donald Trump
05:43dans une logique interpersonnelle,
05:45transactionnelle,
05:45ça lui convient très bien,
05:46simplement, la situation de l'un
05:48n'est pas la même que l'autre,
05:49parce que Vladimir Poutine
05:51sait que Donald Trump
05:52veut se désengager,
05:53alors que lui,
05:54il est résolument engagé
05:55dans la poursuite de ses objectifs,
05:56ce qui n'est pas du tout la même chose.
05:57Anthony ?
05:58Moi, je voudrais revenir aussi
05:59sur quelque chose
05:59dont on parle très peu
06:00depuis quelques mois,
06:01et pourtant, ça n'arrête pas
06:03de revenir en boucle dans ma tête.
06:04la connivence entre Donald Trump
06:06et Vladimir Poutine.
06:08Sergueï Labrof disait,
06:09justement, dans l'extrait de Félix
06:11tout à l'heure,
06:12que tout était déjà
06:13plus ou moins calé.
06:15Vous dites, là,
06:16vous rappelez vous-même
06:17qu'il y a 25% de chances
06:19que ça échoue.
06:20Qu'est-ce qui, aujourd'hui,
06:22nous empêche de croire
06:23que Donald Trump
06:24serait un agent infiltré
06:26pour Vladimir Poutine,
06:27ou en tout cas sous influence
06:28de Vladimir Poutine,
06:30indépendamment que les États-Unis
06:31veulent séparer la Russie
06:33de la Chine ?
06:33Oui, il y a eu des rumeurs
06:36de longue date
06:36qui évoquaient, effectivement,
06:38depuis une vingtaine,
06:40sinon une trentaine d'années,
06:42une complaisance,
06:43certains diront une complicité,
06:45vis-à-vis de la Russie
06:47de Vladimir Poutine.
06:49Il demeure que,
06:50par-delà la personne,
06:51de toute façon,
06:52il y a des enjeux nationaux
06:53pour les Américains.
06:54donc les deux ne sont pas
06:57en symbiose totale.
06:59Mais incontestablement,
07:00aujourd'hui,
07:01il y a une logique,
07:02justement,
07:02incarnée par les deux hommes,
07:04et ça va au-delà,
07:05de repositionnement
07:09du système international
07:10avec une logique
07:11géocontinentale,
07:12une répartition.
07:13Alors,
07:13d'aucuns parleront de Yalta,
07:15mais ce n'est pas du tout comparable.
07:16On n'est plus dans le même monde,
07:17justement.
07:18D'abord parce qu'ils ne sont plus
07:19tous les deux tout seuls.
07:21Il y a la montée en puissance
07:22des BRICS,
07:24il y a la Chine,
07:25il y a l'Inde,
07:26et donc aujourd'hui,
07:27il y a une scénographie,
07:28mais qui n'est pas forcément
07:29le reflet des réalités
07:31géopolitiques mondiales actuelles.
07:33Quand Donald Trump,
07:34ce sera ma dernière question,
07:35et ensuite,
07:36nous allons vous libérer,
07:37David Rigoleroz,
07:38quand Donald Trump dit
07:39« Je ne suis pas venu ici
07:41pour négocier pour l'Ukraine »,
07:43c'est une manière quand même
07:44d'annoncer la couleur.
07:46C'est très ambiguë
07:47comme formulation.
07:49Ça laisse entendre
07:49qu'il est là pour,
07:51effectivement,
07:52ça peut être interprété
07:53dans les deux sens,
07:54en réalité,
07:55et il entretient le flou,
07:57délibérément,
07:58parce qu'il ne veut pas
07:58être taxé,
07:59effectivement,
08:00d'avoir cédé
08:02à Vladimir Poutine,
08:03qui fera en sorte
08:04de ne pas donner
08:05cette impression,
08:06parce qu'il connaît
08:06son interlocuteur,
08:08il sait le fait.
08:09Vladimir Poutine,
08:10qui est un joueur d'échecs,
08:11ne connaît pas Donald Trump,
08:12qui est plutôt un joueur de poker,
08:14qui est sur le temps court,
08:15qui veut un résultat spectaculaire,
08:16même si ce n'est pas
08:17un résultat de fond.
08:18Donc, il pourrait y avoir
08:19une entente minimale,
08:21mais qui ne résoudra pas
08:21la question de fond,
08:23justement,
08:24par rapport à l'Ukraine.
08:26Comme ce qui s'était passé,
08:27d'ailleurs,
08:28avec la Corée du Nord,
08:29qui n'avait pas du tout
08:30mis fin au programme nucléaire
08:31nord-coréen,
08:32malgré la poignée de main.
08:33Merci beaucoup,
08:34David Rigolet.
08:34On va dire que Vladimir Poutine
08:37est un judoka
08:38et Donald Trump
08:38un bouffeur de burgers.
08:40Vous êtes anti-américain,
08:41maintenant, vous,
08:41vous êtes à moitié américain,
08:44comment vous pouvez dire ça ?
08:45Merci beaucoup,
08:48David Rigolet-Rose,
08:49d'avoir interrompu
08:49vos vacances.
08:50Je rappelle que vous êtes
08:51chercheur associé à l'IRIS
08:52et rédacteur en chef
08:53de l'excellente revue
08:54Orient Stratégique.
08:56On est toujours avec
08:56nos vrais voix,
08:57Madi Saïdi,
08:58Anthony Martin-Smith,
08:59Samuel Botton,
09:01et puis Alain,
09:01qui est avec nous,
09:020826 300 300,
09:03depuis Lyon, Alain ?
09:05Oui, bonjour.
09:06Mais rebonjour,
09:07vous êtes toujours là,
09:07en tout cas.
09:08Qu'est-ce que vous,
09:09comment vous appréhendez
09:10cette rencontre ?
09:12Le terme Yelta
09:13a été employé
09:14par votre intervenant
09:15tout à l'heure,
09:15je partage cette position,
09:17parce qu'on a l'impression
09:18que Trump veut son Yelta,
09:20simplement,
09:21Trump n'est pas Roosevelt,
09:23Poutine n'est pas Staline,
09:24Heureusement, d'ailleurs.
09:26Oui, et il manque surtout,
09:27mais enfin,
09:27en termes de couverture
09:29de personnages,
09:30il n'a pas la même carrure,
09:31c'est pas le même volume,
09:32et il manque Churchill
09:34de l'autre côté,
09:34c'est-à-dire que l'Europe
09:35est totalement absente,
09:36alors que ça touche
09:37un pays européen
09:38comme la Seconde Guerre mondiale
09:39concernait l'Europe
09:41avant toute chose,
09:42et là,
09:42on a un Américain
09:43qui vient de ne sais où,
09:45qui se prend pour
09:46je ne sais qui,
09:46et qui décide de tirer
09:48un prêt sur l'Europe
09:48comme si on n'avait
09:49jamais existé,
09:50alors qu'on a quand même
09:50fait l'histoire du monde
09:51depuis ces 2000 dernières années.
09:53Alors,
09:53il y a d'autres pays,
09:54bien sûr,
09:54il y a la Chine,
09:54tous les pays arabes,
09:55les compagnies,
09:56qui ont tenu beaucoup de place,
09:57mais enfin,
09:58résoudre un conflit européen
10:01sans un Européen,
10:02il y a quand même
10:03la guerre à se poser des questions,
10:04peut-être que le problème
10:04commence déjà là,
10:05quoi.
10:06Alors,
10:06j'ai essayé de me faire
10:07l'avocat de Donald Trump aussi,
10:08puisque tout le monde
10:09le tape un petit peu ce soir,
10:10et puis c'est aussi mon rôle.
10:12Est-ce que ce n'est pas absurde
10:13quand on se met du côté
10:14d'un Américain
10:14de se dire,
10:15après tout,
10:16l'intérêt de mon pays,
10:17ce n'est plus en Europe
10:18comme après la Seconde Guerre mondiale,
10:19c'est plutôt vers l'Asie,
10:21et dans cette optique,
10:21j'ai peut-être besoin
10:22d'avoir de meilleures relations
10:23avec les Russes,
10:24quitte à sacrifier
10:25un petit peu
10:25une partie de l'Europe,
10:27parce que ce n'est plus mon problème.
10:28Tiens,
10:28Samuel Bauton,
10:29ça vous fait réagir ?
10:30Oui,
10:30parce que ça symbolise
10:31une partie de l'échec
10:33de la réélection de Donald Trump.
10:34Donald Trump,
10:35il s'est fait réélire
10:35sur deux points.
10:36Le premier,
10:37c'était le sentiment
10:38de déclassement
10:38qui touchait les Américains
10:40au moment où il y a eu
10:41cette élection.
10:42Et il a été très fort.
10:43Et l'autre point,
10:44et qui a d'ailleurs
10:45été soutenu plus ou moins
10:46par la communauté internationale
10:47jusqu'à chez nous,
10:48c'est de dire,
10:49Donald Trump,
10:50c'est celui qui va régler
10:51tous les problèmes géopolitiques
10:52que nous avons actuellement,
10:54que soit le conflit
10:54entre la Russie et l'Ukraine,
10:56entre Israël et la Palestine,
10:57et bien d'autres choses.
10:58Images dont il a lui-même
10:59énormément joué.
11:00Et à l'arrivée,
11:01pour reprendre une formule
11:02que j'avais déjà utilisée
11:03sur la négociation
11:04avec l'Europe,
11:05Donald Trump,
11:06c'est un joueur de poker,
11:06mais c'est un mauvais joueur de poker.
11:08Et il a trouvé plus mauvais ?
11:09Oui.
11:09Il a trouvé plus mauvais que lui
11:10avec Roberta Metzola
11:11et Ursula von der Leyen.
11:12Mais là,
11:13il va se frapper un joueur d'échec
11:14comme ça a été dit
11:15et ça va être une autre paire de manches.
11:17Et je ne peux pas imaginer autre chose
11:18qu'un sommet
11:20qui n'a rien d'un Yalta pour moi.
11:22C'est-à-dire,
11:22c'est un sommet
11:22qui restera anecdotique.
11:24On en a déjà eu des comme ça,
11:25il y en aura d'autres.
11:26S'il y a un cessez-le-feu
11:27à la guerre en Ukraine,
11:28ce sera déjà un résumé.
11:29Vous n'aurez peut-être
11:29un cessez-le-feu aérien,
11:30mais ce sera un cessez-le-feu
11:31qui arrangera Poutine
11:32et non pas les Ukrainiens
11:33puisque c'est leur principal
11:35levier de recours.
11:37Donc aujourd'hui,
11:37je n'imagine pas autre chose
11:38que soit
11:39une absence d'accord
11:41totale,
11:42soit Donald Trump
11:43qui s'apprête effectivement,
11:44définitivement
11:45à lâcher l'Ukraine
11:46et à faire un bébé dans le dos.
11:47Avec une fausse paix
11:48sur le front.
11:50Maddy Saïdi ?
11:51Moi, je trouve que Donald Trump,
11:52finalement,
11:53il est dans son rôle.
11:54Donald Trump,
11:54il est dans son rôle.
11:55Un président élu
11:56comme il a été élu,
11:57il est là pour défendre
11:58des intérêts
11:59de son pays.
12:00Et a priori,
12:01il le fait plutôt bien,
12:02même si en France,
12:03alors on le traite
12:04de tous les noms.
12:05Néanmoins,
12:05on n'est pas du même pays,
12:06on n'est pas obligé
12:07d'avoir les mêmes intérêts.
12:08La vérité,
12:09c'est qu'il défend
12:10les intérêts des Etats-Unis
12:11et il le fait
12:12avec des moyens
12:12qui peuvent paraître
12:13un petit peu choquants
12:14parce qu'il a une attitude
12:15qui n'est pas celle
12:16des politiques français.
12:17Et moi, je crois
12:18que Donald Trump
12:18est dans son rôle.
12:20Et comme il a été dit
12:20tout à l'heure,
12:21moi, je pense que
12:22Donald Trump aussi
12:22essaie de reconstruire
12:23un nouveau type de relation,
12:26en fait,
12:26en termes de relations diplomatiques
12:27avec la Russie.
12:28Peut-être avec la Chine,
12:29si un jour ça fonctionne,
12:31ça c'est moins sûr.
12:33En revanche,
12:33je crois qu'il pourrait
12:34sortir quelque chose.
12:35Alors, une paix durable,
12:37j'en suis pas sûre.
12:38Mais peut-être,
12:39même un accord partiel.
12:41Et là, du coup,
12:42Poutine partirait
12:43presque vainqueur
12:44en disant,
12:44ben voilà,
12:45moi, j'ai pas bougé
12:45de ce que je disais.
12:46D'ailleurs,
12:46c'est ce qu'il a mis en avant.
12:47Tiens, mais on va demander
12:48à notre ami américain.
12:49On a une vraie voix
12:49à moitié américaine.
12:50Même si ça lui arrive
12:51d'être anti-américaine.
12:53Mais ça, c'est son côté français
12:53qui ressort.
12:54Anthony Martin-Smith,
12:55c'est quoi,
12:57globalement,
12:58concrètement même,
12:59les intérêts
13:00des Etats-Unis
13:00dans cette affaire ?
13:01Les intérêts des Etats-Unis,
13:03c'est évidemment
13:04de séparer la Russie
13:05de son alliance
13:06avec le bloc asiatique,
13:08avec la Chine,
13:09surtout la Chine.
13:11Évidemment,
13:12avec la Corée du Nord,
13:14puisque la Corée du Nord,
13:15on le sait,
13:16fournit de l'armement,
13:17mais aussi
13:18de la chair à canon
13:19pour Vladimir Poutine.
13:21Et donc,
13:21les Etats-Unis,
13:22là où
13:23Maud m'a dit à raison,
13:25c'est que
13:25Donald Trump,
13:27il essaye
13:28d'isoler
13:29la Russie
13:30du reste de l'Asie.
13:31et il le fait
13:32en totale cohérence
13:33avec sa politique
13:35de taxe douanière,
13:36quand on sait,
13:37par exemple,
13:37que sur l'Inde,
13:38il applique,
13:39je ne sais plus
13:40à combien il s'était arrêté,
13:41parce que ça change
13:42toutes les deux semaines,
13:44mais je crois
13:45qu'on était
13:45à 150%
13:46pour la Chine,
13:4775% sur l'Inde.
13:49Et avec le Brésil,
13:50ça va mal aussi, oui.
13:51Et il voit,
13:52en fait,
13:52ces acteurs-là
13:53comme des concurrents
13:55à l'industrie américaine.
13:56Et lui,
13:56son seul intérêt,
13:58sa seule vocation,
13:59c'est que
14:00l'industrie américaine
14:01reprenne,
14:02que le dollar
14:02soit plus faible
14:03pour une exportation
14:04plus forte.
14:05Alain ?
14:07Oui ?
14:07Vous êtes toujours avec nous ?
14:08Oui, bien sûr.
14:10Pour Yalta,
14:11justement,
14:11je vous le disais tout à l'heure,
14:12Trump veut sur Yalta,
14:13mais il ne l'aura pas
14:14parce qu'il n'est pas
14:15à la hauteur.
14:15Il n'y a pas de Yalta,
14:16comme il a parfaitement
14:17fait remarquer
14:18votre intervenant suivant.
14:20Et quant à aujourd'hui,
14:21Trump,
14:22je ne sais absolument pas
14:22ce qu'il poursuit,
14:23change d'opinion
14:24toutes les 5 minutes.
14:25Je ne sais même pas
14:25s'il a une opinion.
14:26Là, je parle en tant
14:27de grand public.
14:27Je ne suis pas spécialiste
14:28de la situation,
14:29mais j'ai un regard
14:30grand public.
14:31On a la vraie impression
14:32d'une personne
14:32qui part dans tous les sens,
14:33qui est capable absolument
14:34de dire tout et son contraire
14:36en l'espace de 5 minutes.
14:37A-t-il seulement une stratégie ?
14:38Il veut l'América
14:39agreté again ?
14:40Très bien.
14:41Mais ça touche l'Europe.
14:44Maintenant,
14:45il y a trois pôles économiques
14:46majeurs dans le monde.
14:46Avant, il y en avait deux.
14:47Il y a les Etats-Unis,
14:48bien sûr.
14:49Il y a l'Europe
14:49dans son ensemble.
14:51Et il y a la Chine,
14:51aujourd'hui,
14:52qui a pris un marché,
14:53qui a pris une place équivalente.
14:55Donc,
14:55ce n'est qu'une partie à deux,
14:56c'est une partie à trois.
14:57S'il exclut
14:57une des trois parties,
15:00il y a un déséquilibre
15:01qui se crée.
15:01Je ne vois pas
15:02comment une solution
15:02va pouvoir être trouvée.
15:02Et qu'est-ce qu'on devrait faire
15:03d'après vous dans ce cas-là,
15:04puisqu'après tout,
15:04l'Europe, c'est nous ?
15:05Déjà,
15:07Virei Vanda et Aïen,
15:08qui ne nous représente
15:08de rien du tout,
15:09qui n'est pas élu,
15:10qui n'est personne.
15:11Donc, arriver déjà
15:12à ce qu'on élise
15:13une personne
15:13qui nous représente tous,
15:15il va peut-être reprendre
15:16déjà le problème à la base.
15:17Si on n'y arrive pas,
15:25un siteur officiel
15:26ou officieux
15:27ou sérieux
15:28ou ce que vous voulez.
15:29Et donc,
15:29il en profite.
15:30On ne peut pas lui enlever ça
15:31et c'est une bonne guerre.
15:32Après, c'est vrai,
15:33ça ne dépend pas
15:33de la Commission européenne,
15:34ce genre de rapport.
15:35Mais les pays européens,
15:36par exemple,
15:36qu'est-ce que la France,
15:37l'Allemagne,
15:38l'Italie,
15:39voire la Grande-Bretagne,
15:40même s'ils ne sont plus
15:40dans l'Union,
15:41devraient faire pour vous ?
15:42Tiens,
15:43Anthony Martin-Smith.
15:45Déjà,
15:45s'entendre sur une Europe
15:46de la défense,
15:47ce serait déjà pas mal.
15:48Mais on n'arrive déjà
15:49pas à s'entendre
15:50sur des choses
15:51comme le Mercosur
15:52ou d'autres sujets.
15:54Sur l'avion franco-allemand.
15:55Par exemple.
15:56Mais j'ose espérer
15:58que quand on voit
15:59l'ours russe
16:01arriver aux abords
16:02de nos frontières,
16:03on commence à se dire
16:04effectivement,
16:05là, ça commence
16:05à puer pour nous.
16:06Il va peut-être falloir
16:07qu'on arrive à s'entendre.
16:09Je veux croire à ça.
16:11Je crois que
16:12notre président Macron,
16:15en tout cas,
16:15joue bien
16:16et remarquablement bien
16:17cette partition-là.
16:19Vous trouvez-vous ?
16:20Oui, je trouve
16:21que la partition
16:22d'essayer de rassembler
16:23l'Europe
16:23sur cette question
16:25de l'armée,
16:26une armée européenne
16:28ou en tout cas
16:28une défense de l'Europe,
16:30il mène ce combat
16:32avec toujours
16:33la même cohérence
16:34depuis d'ailleurs
16:35sa déclaration
16:35qu'il avait faite
16:36en février l'année dernière
16:37où il disait
16:39que
16:40pardon,
16:41excusez-moi,
16:42qu'il serait grand temps
16:44justement
16:44de montrer les dents
16:45vis-à-vis de la Russie.
16:46Donc,
16:47je crois que là-dessus
16:48il est assez cohérent
16:49et c'est peut-être
16:50là où il réussit
16:51le mieux ses politiques.
16:52Oui,
16:53pourtant on a tout entendu
16:54aussi d'Emmanuel Macron.
16:55Rappelez-vous l'époque,
16:56il a changé d'avis
16:56plein de fois,
16:57c'est le seul
16:57à être allé voir
16:58Vladimir Poutine
16:58à quelques heures.
16:59Il y a même un moment
17:00où il en faisait trop.
17:01C'est vrai.
17:01C'est vrai.
17:01Au tout début du conflit,
17:03les séances photos
17:04qu'on a eues
17:04d'Emmanuel Macron en discussion.
17:06Non mais...
17:06Mais c'est parce qu'on était
17:07en pleine campagne aussi électorale.
17:08C'est une chose,
17:09mais après il y a
17:10les relations diplomatiques
17:11internationales
17:11et le rôle qui est le sien
17:12et à ce moment-là,
17:13pour moi,
17:14il s'est mis dans une position
17:15de faiblesse
17:15voire même de demande
17:16vis-à-vis de Poutine.
17:18C'est tout ce qui a transpiré
17:19de sa communication
17:19et par contre,
17:20je rejoins totalement Anthony
17:21sur la deuxième partie
17:22du combat qu'il a eu amené
17:23et je pense qu'il a même acté
17:25le fait qu'une défense européenne
17:26ça serait très compliqué
17:27et c'est pourquoi il axe
17:28sur la question
17:29de la défense en France.
17:30Le mot de la fin
17:30avec Madi Saïdi.
17:31Eh bien écoutez,
17:32moi je vais vous décevoir
17:33mais moi je trouve
17:33que je suis...
17:34Vous décevez.
17:34Merci.
17:34On est presque là
17:38pour s'engueuler.
17:39C'est ça qui est vrai.
17:40Je trouve qu'Emmanuel Macron
17:41a eu mal songeur.
17:42Alors évidemment,
17:43il fait de belles déclarations.
17:44Néanmoins,
17:45à un moment,
17:45il faut passer aux actes.
17:46Moi je trouve justement
17:47qu'en Europe,
17:48la voix de la France,
17:49on ne l'entend plus
17:50comme elle a été.
17:50Ou alors elle prêche
17:51dans le désert aussi.
17:53Absolument.
17:53Effectivement.
17:54Bon, écoutez,
17:55on en reparlera en tout cas.
17:56On va suivre heure par heure,
17:57minute par minute
17:58l'approche de cette rencontre
17:59et évidemment,
18:00on l'analysera demain
18:01dans le Grand Matin Week-end
18:02de Laurence Garcia.
18:03Restez avec nous les amis.
18:05Restez avec nous également
18:06Alain depuis Lyon
18:07parce que dans un instant,
18:09on va vous cuisiner,
18:10mon cher Alain.
18:10On va voir si vous avez suivi
18:11l'actualité depuis Lyon.
18:13Je suis nul là-dedans.
18:14C'est pas grave.
18:15Ne vous inquiétez pas.
18:16Nous aussi,
18:16mais personne ne le sait.
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