La commission européenne veut réglementer l’Intelligence artificielle

Europe 1

29/05/2023

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Le Parlement européen souhaite un encadrement des systèmes d'IA qui interagissent avec les humains. Nicolas Bouzou fait le point sur une question d'actualité économique.

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00:00 Bonjour Nicolas Bouzou !

00:03 Bonjour Lionel, bonjour à tous !

00:05 Alors ce matin Nicolas, il y a un sujet qui vous tracasse, c'est la volonté de l'Union

00:10 Européenne de réguler l'intelligence artificielle.

00:14 Dites-nous pourquoi Nicolas ?

00:15 De toute façon, dès qu'une innovation apparaît, l'Union Européenne veut la réguler, c'est

00:19 un réflexe, c'est un peu comme taxer pour la France.

00:21 Alors il y a quelques jours, le Parlement Européen a en effet donné le coup d'envoi

00:25 de ce que l'on va désormais appeler l'AI Act, l'Artificial Intelligence Act, c'est

00:30 le règlement européen prévu pour entrer en application en 2024, donc ça va aller

00:34 assez vite, qui va encadrer l'intelligence artificielle.

00:36 C'est un texte qui a été préparé par les commissions européennes en 2021, ce qui

00:41 est intéressant d'ailleurs parce que c'était avant la fantastique progression de l'utilisation

00:46 de Chadjipiti, ça traduit bien l'atavisme européen, réguler plus vite que son nombre,

00:50 avant même qu'une innovation que l'on doit contrôler se soit développée.

00:54 Est-ce que l'on sait Nicolas ce qu'il y a dans ce règlement européen ?

00:58 Oui, on en connaît la logique en tout cas et les grandes lignes.

01:00 L'Union Européenne va distinguer quatre types d'intelligence artificielle.

01:04 Les intelligences artificielles à risque minime, à risque limité, à risque élevé

01:09 et à risque inacceptable.

01:11 Les trois premières seront soumises à des régulations qui sont encore à définir,

01:15 par exemple l'interdiction d'utiliser des données personnelles de santé ou des obligations

01:20 de transparence des algorithmes utilisés.

01:22 Et le quatrième type d'intelligence artificielle, celle qualifiée d'inacceptable, celle qui

01:27 par exemple serait utilisée pour surveiller la vie privée des Européens, eh bien cette

01:32 intelligence artificielle sera interdite.

01:34 La Commission prévoit une révision des conditions d'application de ce règlement tous les six

01:38 mois pour s'adapter aux nouvelles innovations.

01:40 Alors Sam Altman, qui est le président d'OpenAI qui gère l'application de Chadjipiti, en

01:46 a parlé la semaine dernière et il craint que ces régulations rendent Chadjipiti moins

01:52 intéressante à utiliser et même plus coûteuse.

01:54 Il a même laissé entendre que si la régulation européenne était trop stricte, eh bien Chadjipiti

01:59 pourrait ne plus être utilisable en Europe.

02:00 Mais vous êtes quand même d'accord Nicolas pour dire qu'il ne faut pas laisser n'importe

02:04 quelle intelligence artificielle prospérer et même menacer les humains que nous sommes.

02:09 Bien évidemment qu'on est tous d'accord avec ça, mais ce que l'on peut reprocher

02:12 à l'Union Européenne c'est de penser régulation avant de penser innovation.

02:16 Et de ce point de vue les Américains sont plus pragmatiques, ils encouragent le développement

02:19 des intelligences artificielles, ensuite ils regardent les régulations européennes et

02:23 puis ils regardent eux la bonne façon, les bons règlements à faire passer chez eux.

02:28 C'est évidemment une alternative difficile mais dont il faut être conscient parce que

02:33 le risque pour nous, Européens, c'est que dans un an nous utilisions des algorithmes

02:37 bien surveillés, bien transparents, bien régulés, mais surtout bien américains.

02:42 Oui c'est un peu ça le problème effectivement.

02:44 Merci Nicolas Bouzou, bonne journée, à demain.

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