Thomas Gravereau ("Pourvu qu’il soit dur") : "Oui les hommes peuvent aussi être violés, que ce soit par des femmes ou par des hommes"
  • l’année dernière
En finir avec un monde pénocentré, C’est le leitmotiv de nombreuses féministes. Cette fois, c’est au tour d’un homme cis gay de dépeindre une vie où la place omnipotente accordée à l’appareil génital masculin s’est révélée être un handicap et un danger. Dans son ouvrage "Pourvu qu’elle soit dur" (éd. Albin Michel), Thomas Gravereau relate sa vie et les difficultés qu’il a rencontrées dans une société pénocentrée.L’idée sous-jacente de l’homme viril qui pénètre altère aussi les conceptions que l’on peut avoir du viol. A 17 ans, Thomas Gravereau subit un viol lors de son premier rapport sexuel. Dans son livre, il le confesse : "Je ne savais même pas qu’un homme pouvait être violé". Une raison qui s’appuie sur la culture du viol surreprésentée dans notre société. "Dans les fictions que l’on voyait au cinéma ou à la télévision, à chaque fois, c’étaient les femmes qui étaient violées. Les scènes de viol tournaient toujours autour d’agressions où il y avait des cris, des pleurs, de la violence, ce que je n’ai absolument pas vécu parce que je ne connaissais pas le concept du consentement. C’est pour cela que j’ai mis plusieurs années à comprendre que oui les hommes peuvent aussi être violés, que ce soit par des femmes ou par des hommes.".
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