- il y a 2 ans
Avec Alexis Corbière, député LFI de Seine Saint Denis et Vice-Président du groupe France Insoumise à l'AN.
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NewsTranscription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:05 Et l'invité ce matin, Alexis Corbière, député LFI de 7 semaines et vice-président du groupe France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
00:11 Bonjour Alexis Corbière. Bonjour, comment allez-vous ?
00:14 Ça va bien, mais ne soyez pas trop dans la complicité, la connivence, sinon vous allez être rattrapé encore.
00:19 Je me suis fait épingler par une célèbre émission que je serai trop gentil, alors je vais être méchant, Roger.
00:23 Bon, ben voilà. Vous allez dérouiller.
00:24 Oui, ben voilà, et vous aussi.
00:25 Et bonjour à nos auditeurs.
00:26 Bon, tout de même, quelle stratégie de LFI sur la réforme des retraites, la réforme validée, les concerts de casserole,
00:32 Macron de retour sur le terrain, la fraude sociale, le partage des richesses, l'avenir de la NUPS, autant de questions que nous allons aborder.
00:38 Alors qu'Emmanuel Macron, donc, veut tourner la page, vous, vous voulez maintenir la pression sur la réforme des retraites.
00:44 Est-ce que vous avez bon espoir d'un point de vue classique, c'est-à-dire dans la deuxième demande, par exemple, du référendum d'initiative partagée dont la décision sera rendue le 3 mai ?
00:55 J'aimerais.
00:56 Il y a du dépit, déjà.
00:59 Non, non, pas du dépit, on va voir.
01:01 Revenant à... Bon, la décision du Conseil constitutionnel, en réalité, la manière dont les choses ont été faites a donné l'impression qu'il donnait un sentiment.
01:11 Est-ce que la loi, elle est juste, elle est pertinente ou pas ? Il n'a fait que juger, en fonction de la constitution actuelle, si elle était dans les clous ou pas.
01:18 Moi, je pense qu'il y avait un caractère inconstitutionnel qui était pointé par beaucoup de juristes.
01:22 C'est dans le flou qu'il y a une interprétation, selon moi, assez politique de dire "Ok, il n'empêche qu'une fois qu'on a épuisé tout ça, le désaccord, il demeure dans le pays."
01:31 Les gens ne manifestaient pas, j'ai eu personne avec un petit panneau disant "loi inconstitutionnelle", etc.
01:36 C'était un désaccord social, politique, avec le fait de travailler deux ans de plus, qui était jugé ni juste, ni justifié.
01:44 Donc, c'est ça qu'il faut... Personne, comment dirais-je, ne va tourner cette page-là.
01:48 Les gens ne vivent pas dans des séquences de communication où d'un seul coup on leur dit "Vas-y coco, on passe à autre chose."
01:53 Ça ne peut pas être comme ça. Donc la colère, elle demeure.
01:56 Et ce que j'ai observé, moi, dans ce mouvement, je trouve que c'est sa caractéristique, c'est que le désaccord social, il est là, la crise sociale est là, donc.
02:03 Et on a, depuis l'utilisation en particulier du 49-3, une crise d'ordre démocratique.
02:08 Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que normalement, quand on vit en société, il faut qu'il y ait un certain consentement à l'autorité,
02:13 une acceptation des institutions, des règles communes, qui fait que même si vous êtes un opposant ou majoritaire, tout le monde vit ensemble en gérant le désaccord.
02:22 Là, le sentiment qui monte dans le pays, c'est que nos institutions, et d'un certain point de vue, je me félicite de ce point de vue, parce que je suis pour la 6ème République,
02:29 c'est que ça ne va plus. Trop de pouvoir présidentiel, trop de présidentialisme. Un Parlement piétiné, méprisé...
02:34 - Piétiné ? Vous avez contribué aussi, peut-être, vous-même, à lui donner une autre image, quoi, à la NUPS, quoi.
02:40 - Premièrement... - Et les filles, non ?
02:42 - Je vais répondre. Premièrement, le fait d'utiliser le 49-3, c'est pas des panneaux et des champs de la Marseillaise.
02:47 C'est-à-dire qu'à un moment donné, que tout le monde comprenne, il y a 577 députés. On les aime ou on les aime pas,
02:52 on peut juger qu'ils ont un certain confort matériel, ce qui est vrai pour travailler, mais il faut qu'ils travaillent.
02:56 Et là, vous avez une première ministre qui dit "Vous voterez même pas, parce qu'elle sait qu'elle est minoritaire".
03:00 C'est inquiétant, quand même. Deuxièmement, il y a eu Tohu Bouhu à l'Assemblée Nationale, mais vous êtes un homme cultivé.
03:06 Je devrais pas dire ça, d'ailleurs. - Non, non, non.
03:08 - Non, mais attendez. Quand on a un peu de bouteille, et je vais citer Jean-Louis Debré.
03:12 L'Assemblée Nationale, ça a toujours été un lieu de propos vifs, d'empoignades,
03:17 voire même, pour ceux qui ont de la mémoire au XIXe ou à la IIIe République,
03:21 Jean Jaurès prenant un coup de poing au visage en descendant de la tribu...
03:24 - Oui, mais il faut pas souhaiter ça, on arrivait jusque-là. - Non, mais j'entends bien.
03:27 Mais j'ai cru en lire que certains disaient "Depuis qu'il y a les Insoumis, on arrive à quelque chose qui est..."
03:32 Non, non, depuis qu'il y a les Insoumis, effectivement, il y a une vivacité dans le propos qui est là,
03:37 mais qui reste de trop fort. - Certains, je vous disais, il faut zadiser quand même.
03:40 - Oui, mais ça c'est Madame Réine-Tournelier de LV. - Ça a été repris, détourné.
03:43 - Moi je suis pas pour... Non, mais justement, moi à l'époque j'avais répondu "Zad", ça veut dire "zone à défendre".
03:48 Moi je suis pour pas une Zad, je suis pour un PAD, c'est-à-dire un Parlement à défendre.
03:51 Quand on a un pouvoir présidentiel qui est en capacité de dire "Mais je me fiche de ce que pensent les députés,
03:56 je vais dire à ma première ministre d'utiliser le 49.3,
03:58 puisque jamais on doit pas faire une zone à défendre et bordéliser, si je puis dire,
04:02 on doit contrairement dire "Parlement, souverain, et hors de question de marcher dessus".
04:06 Eh bien, ça a été le cas. Alors, où en est-on ? Et je termine là-dessus,
04:09 mais c'est important parce que selon moi, et je profite de ce micro-planateur,
04:12 ça correspond à la période... Les amis qui m'écoutaient, il est temps, il est temps de pouvoir avoir une discussion.
04:18 Nous, on ne serait pour qu'on puisse réunir une assemblée constituante si nous avions le pouvoir,
04:22 pour changer d'institution, arrêter cet ultra-présidentialisme qui nous rend fou.
04:26 Cette espèce de "je vais être pompeux, mais on me comprendra",
04:29 le bonapartine, c'est-à-dire l'idulge du personnage, au-dessus de tout le monde,
04:32 qui peut décider, qui tranche, qui brise, qui est enivré par son verbe,
04:36 c'est ce qu'on a vu l'autre soir avec Emmanuel Macron,
04:38 qui pense qu'il peut comme ça régler les problèmes et faire tourner la page à un pays
04:42 parce qu'il dit des choses qui sont des grandes banalités d'ailleurs, et qu'il ne fera pas lui-même.
04:46 Bon, tout ça, il y en a assez. Il faut que le peuple puisse intervenir.
04:49 Pourquoi on n'a pas dénoué le grand désaccord qui secoue le pays par un référendum ?
04:53 Le basique, le oui, le non.
04:56 - On a compris votre message, Alexi Corbière,
05:01 mais est-ce que sur ce référendum, c'est encore jouable ou pas ?
05:04 Vous y croyez ?
05:05 - J'aimerais, mais les arguments qui ont été utilisés pour envoyer promener la version 1
05:11 risquent d'être utilisés pour envoyer la version 2, avec un jeu d'unitode,
05:14 c'est-à-dire que quand une loi est promulguée, on ne peut pas déposer un RIP,
05:19 mais on nous a répondu que les conditions d'entrer RIP ne s'appliquaient pas,
05:23 vu que ça a été examiné à un moment où la loi n'a pas encore été promulguée.
05:26 - Bon, maintenant elle est promulguée, donc il y a un deuxième RIP.
05:29 - Oui.
05:30 - Mais ça va être un peu long. Donc vous êtes un peu pessimiste.
05:32 - Non, mais parce que ce que j'ai lu dans les multiples pages,
05:35 je ne sais pas combien il y en a, du rapport du Conseil constitutionnel,
05:38 il y a des choses quand même qui nous posent problème.
05:40 Le rapport du Conseil constitutionnel, je ne sais pas si vous l'avez lu,
05:42 il considère qu'effectivement il y a des arguments éroïques,
05:44 illicites de la part du gouvernement,
05:46 ce qui quand même, normalement il doit juger la sincérité et la clarté des débats,
05:49 mais pour lui ça n'invalide pas.
05:50 - Bon, alors qu'est-ce que vous allez faire ?
05:52 Parce que je sais que vous avez l'idée toujours d'une nouvelle motion de censure.
05:55 - Voilà.
05:56 - Bon, il y a le groupe des indépendants en Lyott là,
05:58 qui va déposer une proposition de loi visant à abroger la réforme.
06:01 - À l'heure où nous parlons, rien n'est décidé, mais la discussion est la suivante.
06:04 Effectivement, nous sommes favorables, pourquoi pas déposer une motion de censure ?
06:07 Pourquoi pas profiter ?
06:08 - Sur quel thème ?
06:09 - Une motion de censure, pour censurer le gouvernement,
06:11 qui effectivement sur ce sujet là, a amené à une situation,
06:15 l'utilisation du 49.3, etc.
06:17 Le problème de la motivation n'est pas vraiment une difficulté,
06:20 mais nos amis de Lyott, ils réfléchissent ou pas.
06:22 Deuxièmement, ceux d'en haut réfléchissent ou pas de la pertinence d'une motion de censure.
06:26 Deuxièmement, ce dont nous sommes aussi en train de discuter,
06:28 c'est qu'il y a avant l'été ce qu'on appelle une niche parlementaire.
06:32 C'est-à-dire une journée où chaque groupe peut déposer son texte.
06:35 Je vais être précis, les communistes en ont un début mai,
06:37 mais alors déjà, l'ordre du jour a été fixé.
06:39 Nos amis de Lyott, pour en parler d'eux,
06:41 M. Pencher, M. De Courson, etc., qui se sont donnés des figures publiques,
06:45 c'est plutôt sympa, parce qu'ils ont pris des paroles courageuses,
06:48 même s'ils ne sont pas de mon camp initialement,
06:50 ont une journée avant l'été, et on peut profiter de leur journée de niche
06:53 pour déposer un texte, notamment, qui vise à abroger,
06:55 je vais aller simple, l'article 1 et l'article 7,
06:58 notamment, ou pourquoi pas, la totalité de la loi sur les retraites.
07:01 L'article 7, c'est celui de l'âge, l'article 1, c'est celui sur les régimes spéciaux.
07:05 On est, à l'heure où nous parlons, c'est pour ça que je ne veux pas vous donner un grand scoop,
07:08 mais en train de discuter avec tous nos amis de la NUPES,
07:11 mais aussi nos amis de Lyott, pour qu'on puisse faire ça.
07:14 Ça peut être pas mal, parce que ça peut créer un dynamisme de mois de mai,
07:18 un enjeu, si je puis dire, un certain suspense,
07:21 et on aurait besoin d'obtenir ça, parce qu'on sera à l'occasion de se mobiliser
07:24 pour nous donner plus de points.
07:25 - Alors se mobiliser, et mobiliser aussi peut-être le Rassemblement National,
07:27 si vous voulez que ça aille jusqu'au bout.
07:29 - Oui, de toute façon, dans ce genre de cas,
07:31 - Bah non, mais sinon, ça n'ira pas jusqu'au bout.
07:32 - Mais dans ce genre de cas, une motion de censure, tout le monde la vote.
07:34 J'ai déjà eu des votes où le Front National, le Rassemblement National, pour être précis, le votait.
07:38 Je ne suis pas gêné par rapport à cela.
07:41 - Il y en a certains chez vous, dans votre camp, qui sont gênés, qui ne veulent pas...
07:45 - Qui refusent que des motions de censure présentées par Lyott soient aussi votées par le RN,
07:48 ce serait ballot.
07:49 Par contre, ce que nous ne voulons pas, nous, c'est marcher derrière le RN,
07:53 qui parfois, profiter de l'aide des marcheurs,
07:56 parce que vous savez, c'est serviette éponge, ils sont dans un duo,
07:59 tous les deux, vous savez, c'est un petit duo,
08:00 ils sont soi-disant opposants, les marcheurs, à Mme Le Pen,
08:03 il y a une fois où on avait déposé, je ne sais plus ce que c'était,
08:06 une motion de rejet, une motion de censure,
08:08 et puis le RN, Mme Brode-Pivet, a préféré que ce soit Mme Le Pen qui parle avant nous.
08:13 Là, ça nous a agacés, parce que celle du RN était perdante et la nôtre avait gagné.
08:17 - Bon, d'ici là, il y a les syndicats qui appellent à une nouvelle journée d'action,
08:21 par exemple, déjà du 1er mai,
08:23 vous, est-ce que vous allez y participer, le 1er mai bien sûr,
08:28 et puis il y a d'autres journées ?
08:29 - Alors, en nous parlant, c'est la date qui revient de la part de l'intersyndicale,
08:32 et je la soutiens, j'applaudis tous ceux qui nous écoutent, les amis,
08:35 est-ce qu'on peut imaginer ce 1er mai, puissant, des millions de gens dans la rue,
08:39 pour dire qu'effectivement, malgré les pirouettes de M. Macron qu'il a faites l'autre soir,
08:45 le pays restait mobilisé et en désaccord.
08:47 Il faut donner à voir.
08:48 Vous savez, vu qu'on a tous parlé de la Constitution,
08:51 mais manifester, c'est constitutionnel, faire grève, c'est constitutionnel.
08:54 Donc, le 1er mai, tous dans la rue, un 1er mai puissant.
08:57 Il y a même des journées d'action avant, je les encourage.
08:59 Et puis, on peut imaginer aussi, le coup des casseroles, vous m'avez taquiné tout à l'heure,
09:03 mais moi, je trouve ça sympathique, que les gens de manière un peu...
09:06 - Donc là, vous appelez toujours à des concerts de casserole ?
09:10 - Mais pourquoi pas, ça fait un tout hubeux, un tout populaire, dans la rue.
09:12 - En Alsace, et puis demain, dans les Roses, quoi.
09:15 - Pourquoi pas, non, mais même quand M. Macron...
09:17 Là, vous évoquez des déplacements de la République,
09:19 écoutez, il faut qu'il voit un peu l'état du pays.
09:22 C'est pas seulement des jeunes gens qui lui disent,
09:24 "M. le Président, on veut chanter des chants pyrénéens avec vous",
09:26 mais aussi des gens qui sont en désaccord et qui aimeraient bien le faire en tant que...
09:29 - Qu'est-ce que vous avez pensé, justement, de ce chant pyrénéen
09:31 entonné lundi soir par le Président de la République ?
09:35 - Rien, j'ai vu la polémique, enfin, c'est pas une polémique,
09:38 c'est que manifestement, il y en a, si j'ai bien compris,
09:40 je l'ai pas tout mis en détail, un des jeunes gens qui se filment
09:43 fait un signe un peu lié à un site qui est par des militants politiques
09:46 qui sont peut-être... - Cantots.
09:48 - Voilà, relié à Alexandre.
09:49 Bon, je pense que le Président de la République, lui, a quitté...
09:52 - Il avait pas vu ça.
09:53 - Il avait pas vu ça, il s'est dit "Enfin, des gens qui me soutiennent
09:55 comme il y en a pas beaucoup", et il est allé se précipiter dans un groupe,
09:58 pas de chance, c'était des militants d'extrême droite.
10:00 Bon, ce que ça révèle, c'est que comme il a pas beaucoup d'amis,
10:02 le Président, quand il marche dans la rue, quand il voit des gens qui disent
10:04 "Monsieur le Président, venez chanter avec nous", il se précipite.
10:06 Moi, je vais le piéger comme ça, tiens, je vais lui faire le coup si je le vois.
10:09 - Pas de retrait, pas de JO, est-ce que vous soutenez ce mouvement
10:11 pour perturber les Jeux Olympiques à Paris l'année prochaine ?
10:14 - Il y a une colère qui va continuer, le droit de grève,
10:16 il est possible que des gens fassent grève, notamment à l'occasion des JO,
10:19 pour faire entendre leur désaccord.
10:20 C'est pas parce que c'est les JO d'un seul coup que le droit de grève va s'estomper.
10:25 Ce serait quand même piquant que d'un seul coup,
10:27 alors qu'on fait travailler deux ans de plus,
10:29 Monsieur le Président puisse parader en disant "Tout ça est merveilleux".
10:32 Moi, sur les JO, il y a d'autres sujets, par ailleurs,
10:34 la législation du travail qui n'est pas respectée,
10:35 des accidents sur les chantiers, etc.
10:37 J'aimerais bien qu'on s'intéresse aux JO dans la réalité,
10:39 parce que ça se passe dans mon département,
10:41 sur le fait qu'il y a beaucoup de bénévoles,
10:43 alors que je pense que c'est une forme de travail dissimulé aussi,
10:46 qui va se mettre en place,
10:47 le soi-disant bénévolat, ça s'ouvre à l'heure actuelle.
10:49 Sur ces JO, qui vont être quand même aussi,
10:51 pour beaucoup de grands groupes privés,
10:53 l'occasion de faire des profits juteux,
10:55 j'aimerais pas que sur les chantiers, sur tout ça,
10:58 la législation du travail ne soit pas respectée.
11:00 Mais on peut profiter de ces JO, vu que tout le monde sera là,
11:02 pour faire entendre que ce pays reste le beau pays que le monde aime tant,
11:05 celui des manifestations et des gens qui luttent pour les amants.
11:08 - Que le monde aime tant, que le monde moque.
11:10 - Que le monde adore, pas du tout.
11:11 - Que le monde se moque, pas du tout.
11:13 - Le monde se moque, vous avez pas vu toutes les séquences qui sont tournées,
11:18 où on tourne la France en dérision, totalement.
11:22 - Non mais attendez, ne confondez pas.
11:23 - On montre des vidéos où il y a des manifestations,
11:26 en permanence des explosions.
11:28 - Non mais ne confondez pas, votre belle profession qui déforme en vérité la réalité,
11:32 vous savez, ce que disent les journaux de la réalité,
11:34 c'est comme en France, vous allumez le poste,
11:36 c'est pas toujours ce que pensent les gens.
11:37 Que des journaux dans le monde...
11:39 - Oui, il y en a beaucoup.
11:40 - Je peux vous dire que tous les peuples du monde,
11:42 les salariés, les organisations syndicales, les travailleurs du monde entier,
11:45 aiment la France comme un lieu dans lequel ça proteste,
11:48 parce que souvent les avancées sociales en France servent d'exemple pour dire,
11:51 puisque les Français ont une sécurité sociale,
11:53 puisque les Français ne partent pas trop tôt.
11:54 - Les Français ne veulent pas travailler deux ans de plus,
11:56 alors qu'on travaille déjà beaucoup plus longtemps.
11:57 - Les puissants peut-être qui veulent toujours faire travailler des gens.
11:59 - Non mais pas que les puissants.
12:01 - Mais c'est pas vrai, je peux vous le dire, c'est pas vrai.
12:03 En Espagne, encore l'autre jour, mon amie Raquel Garrido est allée faire un meeting,
12:06 elle a été chaudement applaudie, quand elle a pris la parole,
12:08 et elle m'a raconté comment le public espagnol s'est mis à chanter la Marseillaise.
12:13 Vous savez, la Marseillaise est un chant, notre chant national est un chant révolutionnaire,
12:16 dans tous les peuples du monde.
12:18 Je vais parler du Chili, le parti de Salvador Allende,
12:20 vous savez, le président chilien démocrate qui a été écrasé par Pinochet,
12:24 leur hymne du parti chilien, c'était la Marseillaise, en français.
12:27 C'est un chant révolutionnaire.
12:28 Nous on l'a chanté à l'Assemblée, on a même été punis par Madame Brandpivé.
12:31 Mais tout le monde aime la France,
12:33 quand la France c'est celle des droits de l'homme, des luttes sociales,
12:35 de la justice et de l'égalité.
12:36 - Alexis Corbière, il y a eu cette annonce hier par le gouvernement
12:40 de lutte contre la fraude fiscale et la fraude sociale.
12:43 Donc il y a deux volets.
12:45 On va aller sur la fraude fiscale dans un instant, même s'il ne nous reste que trois minutes,
12:49 mais il y a aussi la fraude sociale, avec ce qu'a dit Bruno Le Maire au passage,
12:53 il n'a pas envie que des personnes qui bénéficient d'aide aillent par exemple au Maghreb ou ailleurs.
13:00 - C'est élégant.
13:01 - Oui.
13:02 - Non mais il y avait Le Pen père, Le Pen fille, maintenant on a Le Pen mère,
13:05 avec M. Le Maire.
13:06 C'est quoi cette histoire ? De quoi il parle ?
13:09 Premier sujet, oui il y a de la fraude dans ce pays.
13:11 Maintenant, ce que nous dit la Cour des comptes, c'est que la fraude des pauvres est une pauvre fraude.
13:15 La fraude fiscale c'est 80 à 100 milliards.
13:17 - Estimé entre 14 et 40 milliards par une commission d'enquête à l'Assemblée nationale.
13:20 - Sur cette fraude, c'est aussi parmi elles, il y a des employeurs qui organisent de la fraude.
13:26 Ce n'est pas les gens comme ça qui fraudent.
13:28 Et parmi eux, vous savez que, si on peut discuter, il y a sans doute des tricheurs,
13:33 c'est aussi un tiers des gens qui pourraient bénéficier de prestations sociales,
13:36 qui n'en bénéficient pas parce qu'ils ne le demandent pas.
13:38 - Ils ne sont pas au courant.
13:39 - Voilà, ils ne sont pas au courant, ils n'en font pas, ils sont tellement cassés dans leur tête,
13:42 ou ils sont ignorants parfois parce qu'on les a...
13:44 Ils ne demandent même pas.
13:45 Donc vous voyez, mais faire croire comme le fait M. Le Maire,
13:49 qu'aujourd'hui le problème ce serait qu'il y aurait, évidemment des maghrébins,
13:53 qui tricheraient et qui l'enverraient au pays,
13:56 ce qui existe sans doute dans les marges, mais qui n'est pas le cœur du problème,
13:59 c'est une manière évidemment, premièrement, de ne pas parler du cœur du problème,
14:02 parce que la principale fraude est organisée par les employeurs,
14:04 et la fraude fiscale nous coûte entre 80 et 100 milliards,
14:07 alors que là on parle peut-être de 1 billiard selon l'Olympe.
14:09 - Gabriel Attal promet justement des mesures fortes.
14:12 - Mais ils sont toujours forts avec les faibles, et si faibles devant les forts.
14:16 Et enfin, je vais vous dire pourquoi il fait ça.
14:18 C'est un con de dégueulasse. C'est qu'il veut détourner la conversation.
14:21 - C'est une diversion ?
14:22 - Total. C'est un cynique.
14:23 Et il utilise tous les clichés du zémorisme facile.
14:28 "Les Arabes, ils viennent voler le pognon des Français."
14:30 D'accord, qui est absolument, très bien, je trouve dégoûtant, mais faux factuellement.
14:34 Mais qu'est-ce qu'il fait, M. Le Maire ?
14:36 M. a coleroulé si élégant, s'il le fait, c'est qu'il veut détourner la conversation.
14:40 Alors, il y a eu l'opération de communication d'Emmanuel Macron qui a échoué,
14:43 et maintenant il veut lancer des thèmes pour diviser les gens entre eux,
14:45 et pour dire que le problème, c'est pas de rester solidaires,
14:47 les travailleurs pourraient empêcher qu'on travaille jusqu'à 64 ans,
14:50 mais c'est de regarder si Bouloud ou Karim n'est pas en train de faire la poche.
14:53 - Il a parlé aussi, il parle aussi au gouvernement de la fraude fiscale,
14:57 que vous dénoncez également, et pour s'attaquer aux entreprises.
15:00 - Oui, mais ça pour le dénoncer verbalement, 80 à 100 milliards d'euros chaque année,
15:05 vous imaginez tout ce qu'on pourrait faire pour régler ?
15:07 Pourquoi, alors pour en parler, ils en parlent, pourquoi on n'y va pas ?
15:09 Pourquoi il n'y a pas plus d'embauches d'agents, notamment la police,
15:12 ou de services de Bercy pour traquer la fraude et l'évasion fiscale ?
15:15 Pourquoi on agit si peu ? Pourquoi c'est autant des opérations de communication ?
15:19 Alors, c'est possible qu'ici ou là, il y a des tricheurs, comme partout, il y en a partout.
15:22 Il y en a même, j'imagine, dans le journalisme, des gens qui font des mauvaises émissions,
15:25 qui trichent ou que sais-je. Mais enfin, bon, vous voyez ce que je veux dire ?
15:28 Le fond du problème, majeur, soturant, n'est pas celui-là.
15:32 Et a fortiori, j'aimerais que M. Le Maire nous donne les études
15:35 qui l'amènent à dire que, citez le Maghreb,
15:38 là on est dans quelque chose qui est de la drague électorale.
15:41 Même ceux qui nous écoutent, qui sont peut-être des électeurs du RN,
15:44 vous n'êtes pas idiots au point que M. Le Maire vienne vous raconter ça,
15:47 et vous dire "Ah voilà, franchement, j'espère que vous vous sentez humiliés par ce genre de yad, ça ne sert à rien."
15:51 - Merci Alexis Corbière, député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis,
15:54 vice-président du groupe France Insoumise à l'Assemblée Nationale,
15:57 qui était notre invité ce matin sur Sud Radio.
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