Elle a pris une décision difficile pour son bébé

  • l’année dernière
Elle a appris qu’elle était enceinte de 5 mois et demi alors qu’elle ne le soupçonnait même pas. Vivant une situation personnelle compliquée, déscolarisée et habitant dans un endroit insalubre, Charlie a décidé d’avorter dans une clinique en Espagne. Elle nous raconte cette délicate expérience.

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00:00 Dans ma tête, quand je dis déni de grossesse, c'est déni de grossesse.
00:02 Même pas j'imaginais que je pouvais avoir un bail dans le ventre.
00:05 Elle m'a dit "t'es enceinte de cinq mois et demi".
00:08 Et la première chose qui m'est venue en tête, c'est "je vais me foutre en l'air".
00:13 J'ai fait un premier avortement en décembre 2018.
00:18 Je l'ai appris quatre semaines à peu près.
00:20 Et du coup, j'ai fait un avortement médicamenteux.
00:22 Et en fait, suite à mon premier avortement,
00:25 du coup, je me suis fait poser un implant contraceptif.
00:26 Sauf qu'il y a eu un battement.
00:28 Quand tu poses ton implant, il faut attendre une semaine
00:30 avant qu'il soit vraiment bien en place et qu'il n'y ait plus de problème.
00:33 Mon niveau de vie s'est énormément dégradé à ce moment-là.
00:36 Je me suis retrouvée dans cette situation
00:38 parce qu'en fait, j'avais de gros, gros problèmes d'angoisse et tout,
00:41 ce qui faisait que je ne pouvais plus aller en cours.
00:42 Je rentrais dans le lycée,
00:43 je me tapais des 42 fièvres, à deux doigts du malaise et tout.
00:46 Enfin, une phobie scolaire vraiment violente.
00:48 Et du coup, je me suis déscolarisée.
00:50 Et ma mère m'a toujours dit "si tu te déscolarises, tu te barres de chez moi".
00:53 Et du coup, je suis allée vivre chez mon ex de l'époque.
00:56 Et du coup, les conditions étaient vraiment, vraiment pas bonnes à tous les niveaux.
01:01 J'étais dans la giga galère, un appart' insalubre,
01:04 donc pas de chiottes, pas de flaude,
01:06 comme on n'avait pas de thunes, enfin pas de manger.
01:09 On avait tellement de souris que ce n'était pas possible
01:12 de garder quoi que ce soit de sec des pattes,
01:14 parce que ça se reproduisait partout.
01:16 Déjà, physiquement, j'ai peut-être 58 kilos pour 1,70 m.
01:19 Je n'étais pas en meilleure forme.
01:21 C'était une situation comme extrême, en fait.
01:25 Surtout que j'avais 18 ans.
01:26 En fait, ce que je veux dire, c'est que c'était parfait comme condition,
01:30 je pense, pour faire un déni.
01:31 Je n'avais pas le temps de penser à quoi que ce soit d'autre,
01:33 parce qu'en fait, le principe du déni de grossesse,
01:36 c'est que tu es dans le déni.
01:37 L'idée même d'être enceinte n'existe pas dans ton cerveau, en fait.
01:40 Par exemple, si tu n'as plus tes règles, tu vas dire
01:42 "Ah, c'est peut-être parce que j'ai des carences",
01:45 ou "Ah, j'ai des pertes de lait",
01:47 "Ah, c'est peut-être des règlements hormonaux".
01:50 Jamais le fait d'être enceinte ne te viendra à l'esprit.
01:53 Le déni de grossesse, c'est puissant.
01:57 Et en fait, ça survient aux personnes qui ne veulent vraiment pas d'enfants,
02:00 ou après un trauma.
02:03 Le déni de grossesse, en général, ce n'est pas comme ça.
02:05 C'est vraiment s'il y a quelque chose derrière, de profond,
02:08 qui, psychologiquement, tu sais que tu ne pourras pas supporter.
02:10 Tu effaces cette idée absolument de ton esprit.
02:13 Du coup, voilà, j'ai continué à vivre ma vie.
02:16 Début mars-avril, je commençais à mettre les débardeurs et tout,
02:19 et en fait, j'avais de l'eau qui sortait de mes tétons,
02:23 parce que je pensais être de l'eau,
02:25 ce que je découvrais plus tard que ce n'était pas du tout le cas.
02:28 Et en fait, comme je n'avais pas de thunes,
02:30 je ne suis pas allée voir le médecin.
02:31 J'ai attendu de revenir chez ma mère,
02:33 parce que physiquement et psychologiquement, je ne pouvais plus aller là-bas.
02:35 Et en fait, comme j'avais un implant, on s'est dit que c'était peut-être un problème d'hormones,
02:38 ce qui est possible parce que dans ma famille, il y a des gros problèmes de thyroïde.
02:41 Du coup, on est allé voir un endocrinologue.
02:43 Il a fait "Ouais, il faudrait que vous alliez voir une gynécologue
02:47 parce que vous avez sûrement un cancer des ovaires".
02:48 Et là, je me suis dit "OK, très bien".
02:52 Une semaine après, je vais chez la gynécologue
02:55 et je lui demande si elle peut me faire une échographie.
02:57 Elle me dit "C'est sûr que ce n'est pas un cancer des ovaires,
02:59 ce n'est pas ça les symptômes.
03:00 Ça ne sert à rien que je te fasse une échographie, ce n'est pas ça".
03:02 Et j'ai fait "Faites-la moi quand même, au cas où.
03:05 Au moins, on est sûr et on passe à autre chose si ce n'est pas ça".
03:08 Et là, il me passe ce truc sur le ventre et elle fait "Ah".
03:11 Elle me dit "Ouais, relève-toi, remets ton petit shirt et tout.
03:14 Installe-toi, il faut que tu t'assoies".
03:15 Et en fait, je ne sais pas comment t'expliquer,
03:17 mais dans ma tête, quand je dis "déni de grossesse",
03:19 c'est déni de grossesse.
03:20 C'est-à-dire que je n'imaginais même pas
03:22 que je pouvais avoir un bail dans le ventre.
03:24 Pourtant, perdre de l'air, j'avais quand même pas mal de symptômes.
03:27 Et elle m'a dit "En fait, tu es enceinte de cinq mois et demi".
03:31 Et la première chose qui m'est venue en tête,
03:35 c'est "Je vais me foutre en l'air".
03:38 Parce que dans ma tête, il fallait accoucher.
03:41 Je n'ai jamais eu l'envie d'avoir un enfant.
03:42 Jamais, je le sais, je n'aurais pas d'enfant
03:44 et je n'en voulais pas.
03:46 Donc c'était soit j'ai abandonné un peu cher le gosse,
03:49 soit je l'assumais, ce qui n'était pas possible
03:51 parce que j'allais me retrouver SDF à partir d'août,
03:53 parce que je n'avais pas de taf.
03:54 Et je me suis dit "C'est bon, je suis suicidaire depuis super longtemps
03:57 avec la dépression, tout ça".
03:59 Parce qu'en fait, j'ai eu des traumas super tôt dans ma vie.
04:01 Il y a énormément de suicides dans ma famille.
04:02 Il n'y a que de la dépression, il n'y a que de l'alcool,
04:04 que ce soit maternel ou paternel.
04:06 Et ce qui fait que là, ça fait presque 13 ans
04:09 que je vis avec dépression, angoisse, et des suicidaires.
04:12 En fait, je la considère cette année comme la pire année de ma vie.
04:15 Et pourtant, j'ai un petit bagage, mais là, c'est indétrônable.
04:20 Je lui ai quand même posé la question, je lui ai dit
04:21 "Il n'y a pas moyen que vous me fassiez avorter toute seule ou quoi que ce soit ?"
04:24 Elle est en mode "Non".
04:26 Et elle m'a dit "Par contre, en Espagne, il y a une clinique,
04:30 j'ai l'habitude d'envoyer les femmes qui ont un avortement hors délai à faire
04:35 là-bas dans cette clinique, ils sont safe, ils parlent français, etc.
04:37 Donc je vais te donner le numéro, tu vas les contacter".
04:39 On était jeudi ou vendredi.
04:41 Elle a dit "Par contre, il faut que tu prennes rendez-vous avant mardi,
04:43 sinon tu ne pourras plus avorter".
04:44 C'est six mois pour la limite et c'est six mois dans le monde entier.
04:47 Du coup, elle me dit "Aussi, ça coûte super cher, c'est 2200,
04:50 donc tu peux quand même appeler".
04:51 La clinique familiale de Marseille, ils ont des aides pour ce genre de cas.
04:54 Donc voilà, elle ne m'a pas laissée seule en mode "Débrouille-toi".
04:58 Elle a été très compréhensible parce qu'en fait,
05:00 j'ai appris plus tard que c'est la gynécologue.
05:01 Elle faisait des avortements hors délai, clandestinement.
05:05 Du coup, je rentre chez moi, je dois m'enseigner.
05:08 Et le moment que je redoutais le plus, c'est "Je dois en parler à ma mère".
05:12 Elle n'a pas été très compréhensive
05:14 parce que ma mère, elle n'a jamais avorté ni quoi que ce soit.
05:16 Dès qu'elle a eu trois enfants, les trois enfants, elle les voulait.
05:19 Donc elle a eu cette chance-là.
05:22 Elle était en mode "Tu veux faire quoi ? Je veux avorter".
05:25 Elle a dit "Pourquoi tu ne veux pas accoucher sous X ?"
05:27 J'ai fait "Accoucher sous X, pourquoi ?"
05:30 On en revient à ce que je disais tout à l'heure,
05:31 c'est-à-dire que déjà, je n'ai pas envie d'accoucher,
05:33 je n'ai pas envie de voir la tête,
05:35 je n'ai pas envie de rester encore trois mois enceinte
05:37 parce que dans trois mois, je ne sais pas où je suis.
05:39 Accoucher sous X, pour faire quoi ?
05:41 Du coup, elle m'a dit "Je vais t'accompagner".
05:43 Pendant ces 24 heures, mon ventre a gonflé,
05:45 mais genre pas gonflé en mode six mois de grossesse,
05:47 mais tu voyais qu'il était beaucoup plus gonflé.
05:49 Parce qu'en fait, pendant un déni de grossesse,
05:50 c'est comme ça que tu ne le vois pas,
05:51 c'est qu'en fait, il n'est pas en position fétale.
05:53 Il est un peu droit, en fait.
05:55 Comme j'étais encore à moitié dans le déni,
05:57 je ne l'ai pas trop mal vécu,
05:58 mais je sais qu'avec le recul,
06:00 là, c'est juste le fait d'être enceinte le problème.
06:03 Ça n'a jamais été le fait d'avorter.
06:04 C'est vraiment tout ce qu'il y a autour,
06:05 parce que être enceinte, je trouve ça terrifiant.
06:09 J'ai fait l'échographie jeudi,
06:11 mardi, 9h, j'étais à Barcelone dans une clinique.
06:15 Genre, pas le temps de réfléchir,
06:18 pas le temps de... J'étais dans l'action,
06:20 dans l'action, en fait.
06:21 Je n'ai pas eu le temps d'être en mode
06:22 "Est-ce que je doute ? Est-ce que je fais le bon choix ?"
06:25 Non, il faut y aller, tu n'as pas le temps, en fait.
06:27 Et en fait, tu attends dans la salle d'attente.
06:29 C'est des cliniques privées, du coup,
06:30 c'est pour ça que c'est aussi cher.
06:31 On m'a appelée, du coup, je suis allée voir la gynécologue,
06:34 et après, elle m'a refait une authorisation.
06:35 Et là, j'ai eu le deuxième.
06:36 Ça faisait beaucoup !
06:39 Parce qu'en fait, je n'étais pas à cinq mois et demi,
06:41 j'étais vraiment au dernier, dernier du dernier jour pour avorter.
06:45 Et elle m'a dit "Ce n'est pas qu'on ne veut pas,
06:47 c'est qu'en fait, vous risquez une hémorragie."
06:48 Je lui ai dit clairement, j'ai dit "Si vous ne me faites pas avorter,
06:51 moi, je sors, je me jette sous une voiture, en fait."
06:52 Je n'étais pas là à lui faire du chantage,
06:54 mais j'étais en mode "Je ne me supporterai pas de ne pas avorter, en fait."
06:57 Je ne me sens pas d'être responsable de quelqu'un d'autre, en fait.
07:00 Déjà, je suis responsable de moi, c'est un peu la galère.
07:03 Et la gynécologue vient me voir et fait "Bon, ben,
07:05 vous pouvez rentrer en salle d'opération.
07:07 Vous ne pouvez rien, vous êtes en excellente santé physique."
07:10 Là, je savais ce qui allait se passer.
07:12 C'est-à-dire que là, c'était les déclenchements des contractions.
07:15 Donc, je savais que j'allais avoir mal.
07:16 Il m'a enfoncé des aiguilles dans le vagin.
07:19 Mais genre, une aiguille, genre un truc qui ne fait pas plaisir.
07:23 Et je n'ai jamais compris pourquoi. Enfin, je n'ai jamais compris.
07:26 Si, après, j'ai compris pourquoi, mais sur le moment,
07:28 je ne savais pas pourquoi parce qu'on ne m'a pas expliqué.
07:29 Et je comprends pourquoi on ne m'a pas expliqué.
07:31 Parce que là, je l'ai appris plus tard.
07:32 C'est qu'en fait, tu déclenches une crise cardiaque à l'enfant.
07:36 Je me suis dit "Heureusement qu'on ne me l'a pas dit"
07:38 parce que je pense que là, j'aurais eu un...
07:41 Je n'aurais pas eu un doute, mais j'aurais été en mode "OK, c'est compliqué."
07:46 Donc, on me ramène dans la petite chambre et on me dit
07:48 "Bon, ben là, c'est la petite pilule pour déclencher les contractions."
07:51 Et je suis "D'accord, cool. Ça a duré combien de temps ?"
07:53 "Quatre heures."
07:54 Ils m'ont donné, je crois que c'était de la morphine, une merde comme ça.
07:57 Vraiment, c'était horrible parce qu'en fait, la morphine, ça m'endormait.
08:00 Et dès que je me réveillais, c'était trois fois plus fort.
08:02 Peut-être qu'ils m'ont mis cinq ou six doses,
08:04 tellement je ne supportais pas.
08:05 J'étais en sueur, je tremblais et tout.
08:08 Enfin, vraiment horrible.
08:10 Et donc, je m'endors et on me réveille, toujours dans le bloc opératoire.
08:13 Et là, je regarde l'infirmière et elle me dit "C'est fini, c'est bon."
08:18 Et là, je fous en larmes de joie.
08:20 Vraiment, j'étais juste heureuse, mais profondément heureuse.
08:24 Et du coup, elle m'accompagne jusqu'à la sortie.
08:26 Et ma mère, elle m'attend.
08:27 Ma mère, elle me sort "Tu te rends compte que tu viens de tuer quelqu'un ?"
08:31 Donc là, je sors de neuf heures d'intervention et toi, tu me dis ça.
08:34 En fait, je ne comprends pas les arguments des gens qui sont anti-avortement,
08:37 surtout dans mon cas, parce que je me suis dit que c'était soit lui, soit nous deux.
08:43 Il n'a rien vécu, il n'a aucun regret, il n'a pas de tristesse, il n'a pas de colère.
08:48 Je suis désolée pour ce que ça choque,
08:51 mais c'était la meilleure décision à prendre, vraiment.
08:54 Je n'ai aucun doute là-dessus.
08:57 Et malgré tout ce qu'on m'a dit,
08:59 en mode "Oui, est-ce que tu te rends compte que c'est un bébé de six mois, le pauvre ?"
09:04 Lui, il a juste été aborté.
09:07 Moi, j'ai eu le déni de grossesse, j'ai eu le voyage jusqu'à Barcelone,
09:12 j'ai eu les douleurs, j'ai eu l'aiguille dans le vagin.
09:14 Enfin, tu veux qu'on fasse la liste ou pas ?
09:17 Le pauvre, de quoi ?
09:19 Je pense que tu ne plains pas la bonne personne.
09:22 Après, je comprends qu'il y ait des femmes qui regrettent,
09:25 qui se disent "Je préfère pas avorter, le garder", etc.
09:27 Je comprends.
09:28 Mais tant que c'est des concernées qui le disent, ça va.
09:31 Si tu n'es pas concernée, tu ne peux tout simplement pas parler sur ça.
09:36 Toute cette période, une fois que ça a été fini,
09:38 revenu d'Espagne, je recommence à le travailler, etc.,
09:40 et que je suis partie à Lille,
09:41 en fait, je n'en ai pas parlé spécialement.
09:43 Enfin, j'ai parlé à mes amis proches, etc.
09:45 J'en ai quand même fait un thread sur Twitter.
09:47 Je ne pensais pas que ça prendrait autant d'ampleur.
09:49 Je me suis dit "Je vais m'en prendre plein la gueule, c'est sûr".
09:52 Et pas du tout.
09:53 J'ai commencé à avoir deux, trois mecs qui m'insultaient,
09:54 parce que la plupart des gens qui m'insultaient,
09:56 c'est des hommes, il ne faut pas se leurrer.
09:58 Les montages de ma tête avec écrit "J'aime tuer les enfants",
10:01 bon, c'est pas obligé.
10:04 Il y a eu des trucs vraiment hardcore,
10:07 mais ça a été très, très, très minime, en fait,
10:09 parce que j'ai sûrement surtout été relayée par des femmes.
10:12 Pour moi, c'est primordial que les gens sachent qu'il y a des solutions,
10:15 mais dans tous les domaines, en fait.
10:17 Que tu le veuilles ou non, tu as l'info.
10:20 Après, tu en fais ce que tu en veux.
10:21 En France, déjà, ce n'est pas de ouf pour l'avortement.
10:25 On l'a mis, mais on l'a mis à reculons,
10:27 parce que je suis désolée, trois mois, c'est rien du tout.
10:29 Déjà, pour se rendre compte des premiers symptômes, c'est compliqué.
10:32 Si moi, je comprends que ça sent beaucoup,
10:34 mais avec tout ce qui est déni de grossesse, etc.,
10:37 comment tu fais ?
10:37 À chaque fois que tu fais un déni de grossesse,
10:39 bon, ça n'arrive pas 600 fois dans une vie non plus,
10:41 mais il faut aller penser à un SMIC dans l'avortement.
10:45 Un SMIC, c'est-à-dire que moi, j'ai de la chance.
10:46 Je les avais et puis je les ai partagées avec mon ex.
10:49 Une gamine de 16 ans qui a des parents qui n'ont pas de thunes,
10:52 elle fait comment ? Elle ne peut pas.
10:54 Si elle avorte, on va la culpabiliser.
10:55 Si elle a la thune d'avorter, déjà.
10:57 Si elle le garde, elle va se faire culpabiliser.
10:59 Mais que ce soit 16 ans, 25, 50,
11:01 c'est pour ça que je veux montrer qu'il y a des solutions.
11:03 J'aimerais qu'il y en ait beaucoup plus, déjà, rien qu'en France, en fait.
11:07 Sous-titrage Société Radio-Canada
11:09 Générique
11:11 ...en cuisine.
11:12 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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