- il y a 2 jours
Avec Dr Olivier Dubois
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NewsTranscription
00:00A 6h35 sur Sud Radio, on va parler de ce soulagement pour les stations thermales.
00:09Après des semaines d'incertitude, le remboursement des cures va être maintenu à la mesure prévoyant de diminuer.
00:14Ce remboursement par l'assurance maladie a finalement été retiré du budget de la Sécurité sociale,
00:19budget qui a été adopté le 16 décembre dernier.
00:22Et nous sommes avec le docteur Olivier Dubois, directeur des termes de Sojon en Charente-Maritime.
00:26Bonjour docteur.
00:27Bonjour madame.
00:28Alors le maintien de ce remboursement des cures thermales,
00:31donc à 100% pour les patients atteints d'une affection longue durée,
00:3465% pour les autres patients, je le disais, c'est un soulagement pour vous ?
00:38Écoutez, c'est un soulagement pour nous, mais très honnêtement,
00:42vous l'avez dit, je suis médecin, et c'est un soulagement aussi pour les patients,
00:48parce que nous les patients, souvent, ce sont des malades, ce sont des vrais malades.
00:53Et on a cette image, vous voyez, qui est un petit peu triste,
00:56de penser que la cure thermale, c'est une thalassothérapie, en fait, pour des gens qui vont bien.
01:01En fait, non, c'est une prise en charge médicale, très structurée,
01:04avec une durée de prise en charge qui est longue, c'est-à-dire trois semaines,
01:08c'est comme pratiquement le temps d'une hospitalisation, vous voyez,
01:11mais c'est pour des gens qui ont vraiment des troubles,
01:13enfin, en psychiatrie, par exemple, je suis psychiatre,
01:15mais dans d'autres spécialités, c'est plus pour des douleurs ou d'autres symptômes,
01:18vous avez vraiment besoin de ce temps, de cette régénération, pour que le corps s'améliore.
01:23Et on a de nombreuses études qui montrent bien qu'il y a des modifications considérables
01:27et qui sont obtenues généralement au bout de plusieurs semaines et qui durent longtemps.
01:32Mais c'est vrai que c'est une médecine qui n'est pas moderne,
01:34qui n'a pas l'image de la technicité moderne,
01:38qui a d'ailleurs fait ses preuves sur la durée, sur le temps,
01:40puisque depuis 4000 ans, on en parle.
01:43Mais voilà, il y a ce défaut qu'elle ne fait pas moderne
01:47et elle est concurrencée par le bien-être
01:50qui lui donne cette image d'une médecine un peu inutile
01:54ou d'une médecine de riches ou d'une médecine de gens qui se plaignent,
01:57du petit bobo.
01:58C'est totalement erroné.
01:59Et pour vous, ça a dû être d'autant plus un paradoxe total
02:03puisque la santé mentale est grande cause nationale de 2025, de 2026
02:06et c'est votre spécialité, vous nous le disiez à Sojon.
02:09C'est un excellent argument que vous donnez
02:11et qui, moi, personnellement, me choque considérablement,
02:13on a fait d'ailleurs avec Boris Cyrulnik, Christophe André,
02:18Marcel Ruffaut, on a fait une tribune
02:20qui est parue très récemment, je crois, début novembre,
02:27et qui dit ça, qui dit que c'est dommage au moment où la santé mentale se...
02:32Il faut comprendre que la santé mentale, c'est quoi ?
02:34La santé mentale, ce sont des gens qui sont en plus grande plainte.
02:36On n'a pas plus de malades psychiatriques en 2025 qu'en 2000 ou qu'en 1950.
02:40On a toujours 1% de schizophrène, 2% de bipolaire.
02:44Ce qu'on a, c'est des gens qui sont déséquilibrés,
02:46qui ont une vie qui se passe mal,
02:48qui ont des tensions, qui ont un stress au travail,
02:51qui ont un burn-out, qui ont des psychotraumatismes.
02:54Ces gens-là sont en énorme croissance.
02:55Et ces gens-là, ils n'ont pas besoin d'augmenter considérablement
02:58leurs médicaments ou leur durée d'hospitalisation.
03:01Ils ont besoin de lieux de prise en charge
03:02où on va leur proposer une thérapie
03:05où ils vont associer de la psychologie,
03:07de la mise à distance de leurs problèmes personnels,
03:11de l'anxiolise, de la balnéothérapie qui les détend
03:13et qui leur permet de lâcher prise
03:15dans une dimension extrêmement sédative
03:18et dont on sait que le résultat sera durable
03:20au-delà de 4 à 6 mois.
03:22C'est toute une méthode de prise en charge
03:25qui correspond parfaitement à l'ère du temps.
03:27C'est ça le paradoxe.
03:28On a une méthode très ancienne
03:29qui est parfaitement adaptée à l'ère du temps,
03:32à l'ère du temps où on est stressé,
03:33à l'ère du temps où on a pas mal de pression.
03:36Les femmes de 45 ans,
03:38je pourrais citer plein d'exemples de personnes,
03:40les ados qui sont très stressés
03:42par l'environnement aujourd'hui,
03:44les peurs de l'avenir,
03:45tout ça font que ces gens-là
03:46pourraient bénéficier considérablement
03:48de ce modèle de prise en charge
03:50qui ne doit pas être utilisé.
03:52Il ne faut pas avoir ce modèle
03:53comme un modèle vieillot
03:54dont on n'a plus besoin
03:55parce que les petits vieux ont besoin
03:57de s'arrêter ça quelques jours
03:59pour améliorer leur douleur.
04:01C'est un modèle moderne, nouveau,
04:03qui doit permettre à la santé mentale,
04:06mais pas qu'à la santé mentale,
04:07de trouver des opportunités de prise en charge
04:09tout à fait intéressantes et originales.
04:11Et là, cette incertitude
04:12qui a eu pendant plusieurs semaines
04:14a eu un impact sur les réservations.
04:16Est-ce que les patients reviennent maintenant ?
04:18Alors, il y a eu, vous vous souvenez,
04:20l'épisode Covid qui a été mauvais
04:22puisqu'on a eu deux fermetures de six mois.
04:24Ça a vraiment beaucoup baissé l'activité.
04:27Cette activité, depuis quelques mois,
04:29a été revenue.
04:30Nous, on a retrouvé le taux de 2019
04:32au-delà de la Covid.
04:34Et là, pour nous, actuellement,
04:35on a réussi à éviter, je pense,
04:38la LBA.
04:39Mais je sais que beaucoup de stations thermales,
04:41on considère qu'ils ont une perte
04:43de la réservation de 15 à 20 %
04:46suivant les stations thermales.
04:48Donc, je sais qu'il y a eu un impact important
04:49au niveau du milieu professionnel.
04:51Oui, c'est certain.
04:52Et est-ce que vous estimez avoir été suffisamment entendu
04:54et compris par le gouvernement
04:55ou est-ce que vous craignez un retour
04:57de cette baisse de remboursement
04:59dans les futurs budgets ?
05:01Alors, il est certain que la crise économique
05:02n'est pas passée, comme vous le savez.
05:05Et que tout ça dépendra...
05:06Il y aura des choix à faire,
05:08on l'a bien compris.
05:09Tout ça, la cure thermale,
05:12ne peut pas être considérée au même titre
05:14que les urgences médicales
05:15dans les hôpitaux de médecine, bien sûr.
05:19Donc, on a conscience qu'on n'est pas en première ligne
05:22pour être protégé.
05:24Simplement, moi, ce que je dirais...
05:25D'abord, l'économie faite sur la médecine thermale
05:31est extrêmement faible.
05:32C'est très symbolique.
05:33Ça représente 0,01 % des dépenses de santé.
05:36Et il y a une très forte redistribution
05:38en termes de salaire, d'imposition,
05:40ce qui fait qu'au total, c'est encore plus faible.
05:43Donc, c'est vraiment très symbolique.
05:46Donc, il faut passer de l'idée
05:47que ce symbolisme de la cure thermale
05:51qui a une image, malheureusement,
05:53qui n'est pas la bonne,
05:54qui est un peu désuète
05:55et sur laquelle, moi, je pense
05:56qu'il faut qu'on travaille beaucoup en interne
05:58sur la rénovation de cette image,
05:59il faut simplement comprendre
06:00que cette modalité de prise en charge
06:03a du sens pour tout un tas de malades
06:04qui sont des malades
06:05qui s'inscrivent dans une certaine chronicité,
06:07qui s'inscrivent dans un besoin
06:09de prendre du recul,
06:10qui s'inscrivent dans la prise en charge
06:11du stress, de l'anxiété,
06:13aussi de la re-sociabilisation.
06:16Vous voyez, il faut peut-être même
06:18carrément reconcevoir cette médecine
06:20et la moderniser.
06:21Vous voyez, le gros défaut de la santé en France,
06:23c'est qu'on est arc-bouté
06:24sur des intérêts personnels,
06:27sur des histoires, sur le passé.
06:29Peut-être qu'on pourrait imaginer demain
06:31un peu revoir à quoi pourrait servir
06:33la cure thermale d'aujourd'hui.
06:35Vous voyez, c'est ça qu'il faudrait faire.
06:36Une vision plus globale.
06:38Plus globale, avec ouvrir des portes,
06:41ouvrir des opportunités,
06:42il y a, on a des centres qui sont actifs
06:45ou dans des petites villes
06:47où il y a des gens très compétents,
06:49où il y a des gens qui sont attachés
06:50à ces villages parce qu'ils connaissent
06:52les boulangers, les charcutiers.
06:53Peu importe, ce n'est pas ça.
06:55Ce qui est important,
06:56c'est que ce sont des villes qui existent,
06:57des gens qui se sont engagés
06:58dans une profession.
06:59Et aujourd'hui, on a des besoins en santé
07:01qui pourraient parfaitement être pris en charge.
07:04Ce n'est peut-être pas le même
07:05qu'il y a 50 ans.
07:06Donc, il faudrait peut-être réadapter
07:07un petit peu.
07:08Je vous donne un exemple.
07:09La cure thermale, par exemple,
07:12pour les patients qui sont en burn-out
07:15ou en pré-burn-out,
07:16qui sont épuisés,
07:17qui ont besoin de s'arrêter quelque temps.
07:19On pourrait imaginer des cures thermales
07:21de deux semaines.
07:21Moi, je l'ai proposé à l'assurance maladie.
07:23Impossible.
07:25Impossible.
07:25Parce qu'il faut rentrer dans la loi.
07:28Et si on touche à ça,
07:29on touche à tout.
07:30Et il n'y a pas cette capacité
07:32dans notre pays à réfléchir.
07:35On a un acquis.
07:36On a des choses qu'on sait faire.
07:38La cure thermale, c'est un principe
07:39qui a du sens
07:39parce que ça dure un certain temps,
07:41parce que c'est médicalisé,
07:42parce que c'est dans des lieux
07:43où il y a une compétence
07:45qui est indiscutable
07:46et qu'on a identifié
07:47des problèmes de santé
07:48et qu'on sait soigner.
07:49On a des curies,
07:49c'est quand même 500 000
07:50qui viennent tous les ans.
07:51Ce n'est pas du hasard.
07:52Ce n'est pas du hasard.
07:53Vous nous parlez de ces patients
07:55en burn-out.
07:56J'aimerais parler aussi
07:56de votre propre personnel.
07:58Le personnel qui travaille
07:59dans ces cures
07:59a forcément eu un impact.
08:01Aussi, cette incertitude,
08:02comment ça se passe en ce moment ?
08:04Comment ils vont ?
08:05Est-ce que vous arrivez à recruter ?
08:07Oui, on recrute
08:09parce que finalement,
08:10on a toujours eu
08:12un discours un peu rassurant
08:13parce que tant qu'une loi
08:16n'est pas signée,
08:17tant qu'un décret
08:18n'est pas réalisé,
08:20on a toujours eu cette politique
08:22en interne de dire
08:22écoutez, on verra.
08:24Bien sûr,
08:24il sera toujours temps
08:25de réfléchir après.
08:26Pour l'instant,
08:27on est encore remboursé.
08:28Donc, continuons.
08:29C'est ce qui s'est passé.
08:30On est même un peu rassuré
08:32et on voit bien quand même
08:33qu'au-delà...
08:34On comprend très bien
08:36le gouvernement qui dit
08:37oui, finalement.
08:37Est-ce que vraiment
08:38cette médecine est indispensable ?
08:40Est-ce qu'on ne pourrait pas
08:40la dérembourser ?
08:41Mais on voit aussi
08:42qu'il y a un attachement
08:43territorial.
08:44Il y a un attachement
08:45aussi des maires,
08:47des députés
08:49parce qu'ils voient
08:50que ce sont des endroits
08:53où il se passe beaucoup de choses.
08:54Oui, ça fait vivre
08:54l'économie locale.
08:55Ça fait vivre l'économie locale.
08:57Ça crée des emplois
08:58dans des endroits très...
08:59Vous savez que 75%
09:00des villes thermales
09:01sont des villes de moins
09:02de 5 000 habitants.
09:03Donc, c'est quand même
09:04tout un tissu local
09:05qui se défraie.
09:07Et il y a...
09:08Alors, moi,
09:09en tant que médecin,
09:09je dirais que ce n'est pas
09:10ce que je vais mettre en premier.
09:11Si ça n'a aucun sens médical,
09:12je vous dirais
09:13que je ne vois pas pourquoi
09:15le remboursement se ferait.
09:16Mais ça a du sens médical.
09:17On a des études
09:17qui sont très porteuses
09:19de résultats et de sens,
09:20parfois même assez spectaculaires.
09:22Par exemple, nous,
09:23à Sojon,
09:23on a fait un travail
09:24où on a démontré
09:25qu'on arrivait à réduire
09:27chez 41% des patients
09:29la consommation chronique
09:30de leurs médicaments
09:31anxiolytiques et hypnotiques
09:32sur une durée de 6 mois.
09:34Parce que l'étude
09:35s'est arrêtée 6 mois.
09:36Mais sur cette durée
09:37de 6 mois,
09:37on a obtenu 41%
09:39des patients
09:39qui ont complètement
09:40arrêté leurs médicaments
09:41et 80% qui les ont arrêtés
09:43d'au moins la moitié.
09:44Il peut y avoir comme ça
09:45des enjeux médicaux
09:46de grand intérêt
09:48qui permettent à des gens
09:48de réduire leur consommation
09:50médicale.
09:50On te sait qu'elle peut avoir
09:52des conséquences
09:53sur le long terme,
09:53sur la mémoire,
09:55sur la vigilance,
09:56sur les troubles de l'équilibre,
09:57chez les gens âgés, etc.
09:58Eh bien,
09:59il y a plein d'utilités
10:01de cette médecine.
10:04Plutôt que de la...
10:05Il faudrait pouvoir réfléchir
10:07avec plus de recul
10:09et d'intelligence
10:10pour trouver
10:11en quoi
10:12on peut allier
10:14cette médecine
10:14de territoire
10:15avec des besoins
10:17de santé médicaux
10:18bien identifiés.
10:20Vous parlez de la santé mentale,
10:21ça en fait partie,
10:22bien évidemment.
10:22Merci beaucoup,
10:23docteur Olivier Dubois.
10:24Votre message a été entendu,
10:25cet appel a été entendu.
10:27Vous êtes, je le rappelle,
10:28directeur des termes
10:29de Sojon en Charente-Maritime.
10:31On vous souhaite
10:31une très bonne journée
10:33et puis des très bonnes fêtes
10:34de fin d'année.
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