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00:00I'm risking on and carry on, I've never given up.
00:09...
00:10...
00:11...
00:12François Mitterrand trouve également l'occasion de s'expliquer sur son passé.
00:15Le livre de Pierre Péan a déclenché une polémique confuse, voire gênée,
00:19...
00:20Laisse, laisse, j'aimerais écouter.
00:21...
00:22...
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00:27...
00:28...
00:29...
00:59Hello.
01:00Hello.
01:01Hello.
01:02Hello.
01:19Hello.
01:24Bonjour.
01:29Do you want to take care of yourself?
01:59That's why I ask you to take your dispositions
02:05in terms of the French President of the European Union
02:08in Strasbourg in a few weeks.
02:14I must inform you, Mr. President,
02:30that Anne Sinclair will interview me
02:33on the subject of Péan's book.
02:35To believe the journalists,
02:37I am either an assassin,
02:39or a collaborator,
02:40or at least a liar.
02:41So do as you feel.
02:43I wanted to assure you of my full and full support
02:47in this difficult phase.
02:48But you have no longer to demonstrate
02:50your loyalty, Mr. Prime Minister.
02:52Mr. President,
02:54Mademoiselle Lovergeon...
02:55Mr. Balladur.
02:59This serpent has told you
03:00all throughout the Council
03:02without being able to stop it.
03:04And I imagine
03:05that my own troops
03:06are quite worse.
03:08The young cadres of the party
03:09take their distance.
03:10The Moscovici
03:11will be on the stage
03:12and they ask you
03:13all the people
03:14who leave you.
03:15What a hypocrisy contest.
03:17They will say
03:18that I was a member of Pétain.
03:20Even an old minister.
03:21It's quite portable.
03:24Is my appointment
03:25to be arrived?
03:26Yes, Mr. President.
03:27Come on.
03:28It's that
03:29your other appointment
03:30also.
03:31What other appointment?
03:35Mr. President.
03:36Mr. President.
03:37Mr. President.
03:38Hello.
03:39Mr. President.
03:40Mr. President.
03:41Mr. President.
03:42who is made of his book.
03:46Those who attack you, of course,
03:47don't have a clue.
03:49They don't know what they're talking about.
03:52But this time, you can't let it say.
03:54Daniel, I don't have time.
03:56Well, find it.
03:58We were all two resistant.
04:01My family has taken a lot of risk.
04:02I don't want that.
04:03Let's think that I have married a vichyist.
04:05Look.
04:06Our letter is filled
04:09with these torchons.
04:10Jean-Christophe l'avide tous les jours.
04:14On te traite de collabos,
04:16François, de nazis.
04:17Je ne m'abaisserai pas à répondre à ça.
04:21Eh bien, tu as tort.
04:23Tu as tort de ne jamais vouloir te défendre.
04:25Cela nourrit tous les fantasmes.
04:32Daniel, j'ai mes rendez-vous qui attendent.
04:34Mais quel rendez-vous ?
04:35On traîne dans la boue et toi,
04:36tu me parles de rendez-vous.
04:37Daniel.
04:41Daniel.
04:42Je t'interdis.
04:43Je sais très bien qu'il était là.
05:08Pourquoi tu ne me dis pas les choses ?
05:15Ce serait tellement plus simple.
05:22François, qu'est-ce que tu as ?
05:26François ?
05:27Appelle quelqu'un.
05:30Tarot, il faut que tu...
05:31Oui, oui, oui.
05:43Comment va-t-il ?
05:45Le médecin doit encore l'examiner.
05:47On vous tiendra informé.
05:48Non, vous savez très bien
05:49que personne ne me tient jamais informé de rien.
05:51S'il vous plaît.
05:59C'est la volonté du président.
06:02Je suis désolée, madame.
06:05La volonté du président.
06:11Elle va voir à quoi ressemble la mienne.
06:13Où est passé mon rendez-vous ?
06:25Pierre l'a ramené chez elle.
06:29Voilà.
06:30Ça devrait vous soulager
06:31pour les prochaines heures.
06:33Je n'ai pas besoin d'être soulagé.
06:35J'ai besoin de tenir.
06:38Il me reste
06:39neuf mois de présidence.
06:40Sauf-t-il combien
06:50il y avait de résistants à l'époque ?
06:53Cinq mille ?
06:54Dix mille ?
06:56Qu'aurait-il fait ?
07:01Tous ceux qui aboient aujourd'hui.
07:03J'aurais voulu les y voir, moi,
07:11tous ces petits procureurs, là.
07:14Sous les balles allemandes.
07:15Sous les balles allemandes.
07:46죽issent hostile.
07:53Lève-toi.
07:53On va faire aller.
07:54Allez-toi.
07:57...
07:59...
08:04...
08:09Marie-Louise, c'est la troisième semaine sans nouvelles de vous.
08:33Dans votre dernière lettre, vous disiez m'aimer encore un peu.
08:37« Cher amour, jusqu'où dois-je m'inquiéter ? »
08:43Tu perds ton temps, François.
08:45Et elle en aime un autre et tu le sais très bien.
08:49Ça ne mérite pas que tu prennes tous ces risques.
08:52Tu ne comprends rien à l'amour ?
08:54Non, non.
08:57C'est toi qui comprends rien aux femmes.
09:00Tu me diras, ce pauvre Lamartine n'était pas plus heureux avec elle.
09:05Mais il a réussi en politique.
09:07Il faut vraiment que tu aies toujours réponse à tout.
09:13Tu ferais bien te dormir un peu, Lapin.
09:19C'est ce que je vais faire.
09:20L'abbaye est là.
09:35Si la frontière n'a pas bougé et que notre plan d'ivraille,
09:39il nous reste une dizaine de kilomètres avant la France.
09:42Tu veux dire qu'on a réussi ?
09:46On aura réussi quand les autres seront revenus du stalag.
09:50Moi, c'est par là.
09:56Et toi ?
09:59Paris est en zone occupée.
10:01Tu sais que c'est la désillusion qui t'attend.
10:06Tiens.
10:06C'est pour Marie-Louise.
10:10Si jamais je suis repris d'ici là.
10:17Tu vas me manquer.
10:17Bonne chance, Lapin.
10:36Prends soin de toi, Roger.
10:37Oui.
10:48Moi, je l'aime bien.
11:01I think I find gentle.
11:07Really?
11:08Yes, of course, she is strict, but she does that for me.
11:12I find rather...
11:13I don't know...
11:15Marie-Louise.
11:18François ?
11:21You're...
11:22You...
11:24I'm here, I'm here.
11:3122 days to walk in the snow.
11:36And they've returned me.
11:38But my 3rd attempt was good, since I'm here.
11:46It's 517 days that I'm waiting for you.
11:49You don't have to spend one hour without you thinking.
11:52I've received your letters.
11:54All your letters.
11:56Two per day, it's...
11:58But it's not too much when we talk about Dambou.
12:01Marie-Louise.
12:11J'ai lu votre éloignement de moi.
12:14François...
12:15Au fond du stalag, les mots n'ont pas la même valeur.
12:18On s'accroche à l'essentiel, à ce qui nous fait tenir.
12:21Dites-moi que je ne me suis pas évadée pour rien.
12:23Écoutez...
12:24Cette main...
12:27Elle m'était tendue chaque jour. Elle m'appelait.
12:30Elle nous rendait l'espoir.
12:32Cette main...
12:33Votre.
12:37Mais...
12:38Cette bague...
12:42Ce n'est plus la vôtre.
12:45Vous n'écoutez pas, François.
12:50Je vais en épouser un autre.
12:51Je suis désolée.
13:01Je suis désolée.
13:02Mon cher frère,
13:15Marie-Louise en aime un autre.
13:19Aussi, qu'elle se décide pour ou contre moi,
13:22je serai toujours avec elle et serai prêt à accepter ce qui lui paraîtra nécessaire à sa joie.
13:30Je suis ton conseil et pars pour Vichy.
13:33J'ai le cœur si lourd que je ne me croyais même plus capable d'écrire.
13:46Alors, je m'en remets au destin.
13:51Je rencontre des gens qui comptent ici.
14:05Peut-être ai-je un avenir.
14:08Le bureau de Monsieur Pinot.
14:09Voilà.
14:10Remercie ta chère épouse de m'avoir procuré cette lettre de recommandation.
14:15Tu connais mon goût de l'administration.
14:17Sois assuré qu'ils n'auront pas à se plaindre de mon zèle.
14:30On dit Mitterrand ou Mitran ?
14:33Mitterrand.
14:34Comme Talleyrand.
14:41Votre frère nous écrit que vous êtes évadé d'Allemagne.
14:44Trois fois.
14:46J'ai laissé des amis chers au Stalag.
14:48Sans eux, je ne serai pas devant vous.
14:51En tout cas, vous êtes au bon endroit pour leur venir en tête.
14:54La mission de notre commissariat consiste justement à les recueillir une fois rentré en France.
15:00Est-ce que vous comprenez bien Vichy ?
15:03Ou plutôt...
15:05les Vichy ?
15:07J'ai un éclat d'obus allemand dans l'épaule, Monsieur.
15:18Très bien.
15:20Alors je vais laisser Jean vous expliquer notre fonctionnement.
15:23Jean Védrine.
15:25Enchanté.
15:27Vous me suivez ?
15:28Une administration s'affiche.
15:34Et à Vichy, on fiche en plus pour l'Allemagne.
15:36Alors le cumul des deux, ça grossit vite.
15:46Impressionnant, non ?
15:47Et voilà.
15:48Ce sont toutes les fiches des prisonniers français en Allemagne.
15:58Alors on s'efforce de les maintenir à jour.
16:01Et il y en a comme ça sur trois étages.
16:02Et il y en a comme ça sur trois étages.
16:11Vichy veut contrer les nuisibles.
16:14Les juifs.
16:16Les homosexuels.
16:17Les communistes.
16:19Alors nous, on caviarde.
16:23À la place, on se sert des contacts pour envoyer des colis au stalag.
16:26Un peu de nourriture.
16:27Un peu d'argent.
16:28Un peu de soutien.
16:30On garde le lien.
16:31Au cas où.
16:34Cela représente énormément de gens.
16:361 800 000 personnes.
16:39Le coup de la défaite.
16:41Une armée.
16:43Qui meurt de faim.
16:44De froid.
16:45De dysenterie.
16:47Alors on fait tout ce qu'on peut pour la tenir debout.
16:50Et vous tombez bien parce qu'il faut tout réactualiser.
16:53Je vous conseille de retrousser vos moches.
16:55Je vous conseille de retrait.
17:20Chers frères, j'ai peu de temps pour moi.
17:23I classed up to the absurd list of noms of people who have not had my chance.
17:29But soon, I will be on the ground to meet those who managed to flee.
17:36I realize that I am ambitious, but that I still lack methods.
17:42I fear more than all of us to be useless or vain.
17:46The politics me tempt, but not to penetrate.
17:50Allons, quoi de meilleur qu'un chagrin d'amour pour purifier son style ?
17:55Comment vous permettez-vous, monsieur ?
17:57Monsieur dirige la revue France, revue de l'État nouveau, pour laquelle vous m'écriviez vouloir travailler.
18:03Monsieur Janté.
18:05Oh, vous êtes en avance.
18:08Votre lettre m'a permis de constater que vous aviez non seulement une plume, mais aussi des convictions.
18:14De quoi faire son chemin dans une petite ville d'eau où le style est resté provincial.
18:21Vous me publieriez ?
18:26Ici, il manque de jeunes gens comme vous.
18:30De patriotes, de vrais maréchalistes, qui ont compris la nécessité de balayer nos institutions et de faire table rase de la République.
18:37Alors, oui, je serais tenté de vous prendre dans la revue.
18:43C'est la première fois que vous vous voyez ici, monsieur Mitran.
18:47Je suis là pour me rendre utile auprès de ces malheureux.
18:50Il nous en arrive presque tous les jours.
18:53C'est la première fois que vous voyez ici, monsieur Mitran.
18:55Je suis là pour me rendre utile auprès de ces malheureux.
18:57Il nous en arrive presque tous les jours.
18:58On fait ce qu'on peut. On vérifie les identités, on les oriente au mieux.
19:02La dernière fois, il y en a même qui arrivaient de Pologne.
19:04Tu vas voir, parfois, ce qu'ils ont vécu, c'est...
19:07Enfin, tu sais.
19:08Bonjour.
19:09Je suis là pour me rendre utile auprès de ces malheureux.
19:12Il nous en arrive presque tous les jours. On fait ce qu'on peut.
19:15On vérifie les identités, on les oriente au mieux.
19:17La dernière fois, il y en a même qui arrivaient de Pologne.
19:20Tu vas voir, parfois, ce qu'ils ont vécu, c'est...
19:23Enfin...
19:25Tu sais.
19:27Bonjour.
19:29Je suis Jean Védrine.
19:31Monsieur le comissariat au placement des élèves et des prisonniers.
19:34Bonjour.
19:36Vous êtes là plus commentaire ?
19:38Bonjour.
19:41Je suis là pour vous aider.
19:45Vous m'entendez, monsieur ?
19:47Comment vous appelez-vous ?
19:49Lui, c'est Marcel Mougeot, la troisième d'infanterie de campagne.
19:52Il était à Elbron.
19:54Elbron n'est pas si loin. Comment êtes-vous rentré ?
19:58Comment êtes-vous rentré, monsieur ? Vous m'entendez ?
20:03Je comprends pas. Il s'est perdu.
20:05Il a erré longtemps, en tout cas.
20:07Suffisamment longtemps pour en perdre la parole.
20:10Et c'est pas le seul.
20:12Et ça ?
20:14Si on envoyait ce genre de carte à vos camarades restés à Elbron, ça les aiderait ?
20:18Monsieur, si on envoyait ce genre de carte...
20:21François ?
20:23Je peux te parler ?
20:25Qu'est-ce qui se passe ?
20:29Qu'est-ce qui te demande ?
20:30Non.
20:31Tu parades alors qu'il ne sait pas de quel bord est cette infirmière ?
20:34Si ça se trouve, elle est de l'indice.
20:36Avec un frère à Birkenau depuis six mois, permanent d'en douter.
20:40T'avais déjà pris tes renseignements ?
20:42Combien de prisonniers seraient prêts à tenter l'aventure s'ils étaient sûrs de retrouver leur honte ?
20:47Tu vois bien, notre armée n'est pas vaincue, elle est oubliée.
20:53Avec elle, nous pourrions peser et relever notre France qui est à terre.
20:58Jouer notre rôle.
21:00Malheureusement, c'est ce que nous faisons déjà.
21:02Mais il faut aller plus haut, plus loin.
21:04Intensifier nos envois de cartes et d'argent.
21:09Établissons une chaîne, une chaîne d'évasion.
21:13Qu'on donne un fusil à ces hommes, tu verras.
21:22C'est un million de soldats qui relèveront la tête.
21:31Le patron m'avait prévenu que tu resterais pas longtemps archiviste.
21:34Qu'on me donne une foule, je saurais la guider.
21:47Notre époque est magnifique, mon cher frère.
21:50Je ne peux plus la regarder de ma fenêtre.
21:52J'ai le sentiment de voir juste chaque fois qu'il s'agit du jeu des événements.
22:01François ! François !
22:04François, Pinot nous appelle dans son bureau.
22:06Pourquoi ?
22:07J'en sais rien, il faut tout planquer.
22:09Allez, vite !
22:10Qu'une foule, qu'un peuple soit à ma portée, alors quelle force en moi ?
22:21Qu'on me laisse ma chance, je me sens digne de gouverner.
22:25Les allemands viennent d'enfoncer la ligne de démarcation.
22:31Nous allons être occupés.
22:34Si vous avez des raisons de les craindre, je vous engage à prendre votre disposition.
22:40Je sais que vous envoyez à nos compatriotes de quoi s'évader.
22:46C'est pas moi qui me donnerai tort.
22:50Les escrocs qui usurpent les pouvoirs de la République prendront bientôt ma place, ici, à Vichy.
22:56Ils vont vautrer le pays dans la fange !
23:00Votre beau pays.
23:02Pour ma part, j'ai fait mon choix.
23:06Je démissionne.
23:10Ne perdez pas de temps.
23:12Merci, messieurs.
23:16François, un instant, s'il vous plaît.
23:23Leur Révolution Nationale recherche de jeunes talents dans votre genre, pour redresser le pays.
23:29Alors, je ne doute pas que vous aurez un destin, mais je vous engage à bien choisir.
23:32Croyez-vous nécessaire de me le rappeler ?
23:35Je vous ai entendu dire du bien de Laval.
23:37Vous avez dit, vous avez dit, il faut qu'il y ait sa chance de gouverner avant d'être jugé.
23:41Je ne savais pas que j'étais scruté.
23:42Eh bien, maintenant, vous le savez, tout le monde joue double jeu à Vichy.
23:46Mais vous, vous, sous vos dehors romantiques, il y a une force obscure qui est à l'œuvre.
23:51Une force qui ressemble fort à de l'ambition.
23:55Alors, sachez que lui, il s'y connaît en ambition, il s'y connaît.
23:59Il sait en manier l'aiguillon comme personne.
24:01Oui, son.
24:05Adieu, François.
24:06Vous savez, je vous ai lu très attentifiquement.
24:21Votre pèlerinage en Turin est un très bon article, François.
24:25Cette plume d'acier que je sentais ne fait que confirmer les espoirs que nous placions en vous.
24:28Bonne journée.
24:29Bonne journée.
24:35Ah non, ne faites pas cette tête.
24:37L'Allemagne travaille à notre Révolution nationale.
24:40Ces ports vont purifier le pays.
24:43Après ça, nous les gouterons hors de France, comme vous l'avons toujours fait.
24:46Gagnons, gagnons.
24:48Bonjour.
24:52Mais il nous faut préparer la suite, François.
24:55La revue a besoin de gens comme vous, de patriotes.
24:59Vous savez qu'on parle de vous en haut lieu.
25:02En très haut lieu.
25:04J'ai un peu travaillé.
25:08Ne refusez pas votre destin, François.
25:11Votre vraie place est parmi nous.
25:13Je sais le soutien moral que votre administration apporte à nos compatriotes restés en Allemagne.
25:30La porte du gouvernement de Pierre Laval vous est grande ouverte.
25:34Il y a de belles carrières à faire dans cette entreprise de redressement national.
25:39C'est un pays à reconstruire qui vous attend.
25:46Pinot, votre chef, vient de quitter ses fonctions.
25:50Sa place est vacante pour qu'il saura en être digne.
25:54Quel plus beau tremplin pour un ministère.
25:58Et qui sait ?
26:01Plus encore.
26:06Cette photo qui me cause le plus de temps est facile de l'utiliser contre moi.
26:10Mais sait-on que l'homme qui est là, à côté de moi, Marcel Barrois, a été déporté et qu'il est mort à Buchenwald ?
26:16À 50 années de distance, c'est tellement facile de juger.
26:23À cette époque-là, Pétain, c'était encore le sauveur de Verdun.
26:27C'était un rempart.
26:28Moi, j'étais un jeune homme de la droite conservatrice.
26:32Je me cherchais.
26:33Alors, j'avais en moi ce désir d'action.
26:36Je rêvais d'emmener les hommes après moi, de façonner l'avenir.
26:39Je ne vous le cache pas.
26:40C'était ardent.
26:41Depuis l'enfance, je me sentais appelé.
26:45J'avais l'ambition d'entrer dans le siècle, d'être roi ou pape.
26:49Alors, oui, la tentation du pouvoir était grande et je n'avais qu'à tendre la main.
26:54Mais c'est à ce moment-là que ce démon du pouvoir, je l'ai dompté.
26:58Jean Védrine et moi avons démissionné peu après Pinot.
27:01Je n'ai pas failli, je n'ai rien à me reprocher.
27:04Les Français doivent le comprendre.
27:07Je suis publicitaire, Monsieur le Président.
27:09Mon métier consiste à véhiculer des idées simples auprès des masses.
27:13Et les masses ne sont pas historiennes.
27:15Ils veulent des excuses.
27:16Mais comment la République pourrait-elle être responsable des crimes de la collaboration,
27:21de ces lâchetés, de ces horreurs perpétrées par des ennemis de la République ?
27:26Un monsieur le mal est fait.
27:28Il est trop tard pour rétablir la vérité historique.
27:31Alors quoi ? Qu'est-ce que je dois faire ?
27:33Je ne vais tout de même pas m'excuser pour des crimes que je n'ai pas commis.
27:37C'est de Francis que je ne l'ai pas demandé, je ne l'ai pas réclamé.
27:41Vichy, ça n'était pas moi, enfin.
27:43Cette décoration qu'on vous reproche passe encore, mais c'est votre amitié avec Bousquet qui ne passe pas.
27:50Mais Bousquet, je l'ai connu après la guerre.
27:52Il avait été gracié par la haute cour de justice qui n'était pas tendre, qui en avait exécuté plus d'un.
27:56Il était reçu dans tout Paris, dans les milieux culturels, politiques, financiers.
28:00Je ne m'abaisserai pas à me justifier.
28:04Alors vous allez continuer de dégringoler ?
28:06Qu'est-ce que je vous propose ?
28:07De démissionner.
28:09Le temps d'une émission vérité, vous quittez la fonction.
28:12C'est l'homme qui se présente aux Français et non plus le président.
28:16Levez les tabous, apparaissez nu.
28:19Vous êtes humain, malade, traqué par la meute, pour tourner l'assistance.
28:25À l'audace, comme à Vagram.
28:34Vous ne pouvez pas accepter la proposition de ce communiquant.
28:38C'est trop risqué d'apparaître affaibli au moment où vous devez paraître fort.
28:43Les sondages d'opinion sont catastrophiques.
28:46La meute est après vous.
28:48Qu'est-il sorti de la réunion de crise du bureau national ?
28:51Les cadres continuent de se déchirer.
28:53Vous soutenir, vous désavouer publiquement.
28:57La fronte s'aggrave.
28:59À ce rythme, d'ici une semaine, vous serez définitivement seul.
29:03Seul ? Je l'étais déjà.
29:06Après avoir passé une vie à rassembler.
29:10Autre chose, votre épouse a demandé à votre médecin l'état réel de votre santé.
29:15Alors il a refusé, bien sûr.
29:18Mais depuis, les hommes du GSPR disent qu'elle ferait sa valise.
29:21C'était elle qui avait raison. Je n'aurais pas dû me représenter en 1988.
29:25Qu'est-ce qu'il a voulu dire, puis là, en parlant de Wagram ?
29:34Wagram ?
29:35C'est lorsque le jeune Charentais que j'étais achevait sa mue et commençait d'entrevoir sa voie.
29:43Lorsque mon errance a cessé et que je suis devenu Morland.
29:46Je suis devenu Morland.
29:59Mes chers compatriotes, il est temps de se tourner vers l'avenir.
30:04Grâce à la présence salvatrice de l'Allemagne,
30:08le combat va pouvoir se poursuivre pour le redressement national.
30:12C'est au nom de ce combat que je remercie chaleureusement Pierre Laval,
30:20qui ne va pas tarder à nous rejoindre,
30:22et le maréchal que j'ai été nommé à la tête du commissariat au reclassement des prisonniers.
30:28Nos prisonniers sont notre force.
30:31C'est en Allemagne, désormais,
30:34où les bras de nos travailleurs doivent bâtir un avenir commun,
30:38européen.
30:39Contre trois travailleurs qui partent pour le STO en Allemagne,
30:44c'est un prisonnier qui rentre sur le sol français.
30:47Voilà une victoire patriotique !
30:49François, arrête ! Il y a des filles partout !
30:51Alors, célébrons cet accord qui voit nos prisonniers
30:55rentrer dans la mère patrie.
30:56Je vous engage donc, mes chers compatriotes,
31:00à dénoncer partout et tout le temps
31:04la trahison, les fauteurs de troubles,
31:07ces traîtres à la France,
31:09ces généraux félons, Giraud et de Gaulle,
31:12ces traîtres à la patrie !
31:13Ces traîtres, comme vous dites, n'offrent pas les bras de nos travailleurs
31:16dans un contrat de dupe !
31:21Il n'y a plus d'occupants, mais un autre bienveillant
31:26qui nous protège et veille à notre avenir commun,
31:29sans lequel ce pays sombrerait dans la décadence,
31:33la juiverie et la perdition !
31:35Comment osez-vous parler de patriotisme ?
31:38Qui d'où ?
31:39Tout le monde a le droit de savoir dans cette salle,
31:41Monsieur Masson, que ce n'est pas sous les balles
31:43que vous avez quitté l'Allemagne,
31:45mais en wagon première classe !
31:47Rendez-vous !
31:49Combien des vannées que vous prétendez défendre
31:52peuvent dire la même chose ?
31:54Sortez-le !
31:56Oh mes Français !
31:58Les mensonges !
32:00Ce ne sont que les mensonges !
32:04C'est la majorité des Français présents dans la salle Vagram
32:07qui a pris fait et cause pour le vaillant patriote
32:10contre le ministre de l'Antifrance.
32:12L'esprit dont a été animé ce garçon qui...
32:15Voilà la preuve définitive que quelque chose existe.
32:17... qui a lancé ce défi public à la trahison,
32:19c'est le véritable esprit prisonnier.
32:22Je veux dire que c'est l'une des formes essentielles
32:25de l'esprit combattant.
32:27Esprit qui n'est pas mort dans notre pays.
32:29C'est en fait sans preuve que lorsque la police s'est approchée de lui,
32:32on a joué des coups pour permettre à Moreux...
32:46François, entre vite.
32:48Non, pas François Morland, je te l'ai déjà dit.
32:50Alors lui, Morland, bien sûr, Morland.
32:52Je savais que tu réussiras à retourner à la salle.
32:55Entre.
32:56Je vous présente Morland, l'homme dont on parle à la radio.
33:02Voici Robert Antelme.
33:04Bonjour.
33:06Et sa femme, Marguerite Duras.
33:08Bonjour.
33:10Votre intervention était tout autant courageuse que nécessaire.
33:14On ne pouvait pas laisser cet homme vendre nos prisonniers.
33:17Qui utilise l'autre ?
33:18Mais c'est pas le prisonnier qui fait le joilier.
33:21Marguerite est écrivain.
33:25Pardon, Christine, ma fiancée.
33:28Roger m'a vanté vos sentiments patriotiques, mais...
33:31Mais ce n'est que le début.
33:33Je travaille à constituer une chaîne d'anciens prisonniers.
33:37La chaîne se prépare au soulèvement fine.
33:39Crois-tu qu'ils puissent rencontrer Henri Frénet ?
33:42Qu'est-ce que tu lui as dit ?
33:45Je crois savoir que ce sont vos parents qui hébergent ce grand résistant à Cluny.
33:49Il a fédéré la zone sud dans le réseau combat.
33:52Grâce à lui, tout devient possible.
33:55Eh ben dis donc, il en sait des choses.
33:58J'ai toute confiance en Morland.
34:00Je lui ai quand même fait des poux pendant 18 mois.
34:03Je peux te parler ?
34:06Oui.
34:08Je ne savais pas que je passais un exam.
34:09Tu sais les risques que prennent mes parents, oui.
34:12Enfin, tu te rends compte de ce que ça représente, la détention en stalag ?
34:15Roger, Patrice, tu ne peux pas donner les noms des gens qui connaissent notre réseau.
34:19Encore moins celui d'un point.
34:21Vous écrivez.
34:23J'aimerais pouvoir vous donner raison, mais j'ignore encore ce que ça signifie.
34:26Mais comment veux-tu que j'ai confiance en toi, moi ?
34:29Ils seraient consulérants.
34:32Ça ne changera rien.
34:33La passion est un malentendu.
34:35Nietzsche.
34:37Oui.
34:39Ce pauvre maçon.
34:41Il ne s'en remettra pas.
34:43Enfin, ce pauvre.
34:44C'est l'entière qui se rend devine.
34:46Mais qui est cette jeune fille aux yeux de chat ?
34:47Elle n'est autre que Danielle, la sœur de Christine.
34:50Je l'épouse.
34:51Je l'épouse.
34:52Daniel ?
34:53Daniel ?
34:54Enfin, que se passe-t-il ?
34:55Je l'épouse.
34:57Daniel ?
34:59Daniel ?
35:00Enfin, que se passe-t-il ?
35:02Je l'épouse.
35:04Je l'épouse.
35:06Daniel ?
35:08Daniel ?
35:10Enfin, que se passe-t-il ?
35:12Je pars.
35:14Et dis à la sécurité que ce n'est pas la peine de faire.
35:17Je pars.
35:19Et dis à la sécurité que ce n'est pas la peine qu'ils me suivent.
35:23Mais enfin, où vas-tu ? À l'âge ?
35:26Je quitte Paris.
35:28J'ai besoin de repos.
35:30Bon.
35:32J'annule mes rendez-vous du soir.
35:34Je vais rester ici.
35:36Parce que tu crois que ça va changer quelque chose ?
35:38C'est quelques heures que tu m'accordes quand je suis en colère.
35:43Je ne te demande rien.
35:44Mais allons, Daniel.
35:46Et ne viens pas me rappeler que je suis première dame.
35:48Non.
35:49Ta maladie, elle, contrairement à moi, elle la connaissait depuis le début.
35:54Je pars, puisque tu n'as pas besoin de moi.
35:56Mais enfin, tu sais bien que c'est faux.
35:58Écoute, Daniel.
36:01Je suis attaqué de toutes parts.
36:04Je nage dans le venin.
36:06C'est ton choix, François.
36:10Mais tu auras préféré que je ne sois pas réélu.
36:12Qu'il s'appelle les acquis sociaux, qu'il défasse l'Europe.
36:16En mesure-tu les conséquences ?
36:18Je ne suis pas maître de mon destin.
36:24Mais je suis venu pour te dire que je vais suivre ton conseil, défendre notre passé.
36:34Je vais parler au français.
36:38Mais pour ça, j'ai besoin que tu sois là, près de moi.
36:42Alors cesse de me tenir à distance des décisions et des choix qui me regardent.
36:47Je suis ta femme.
36:48C'est à moi d'être informée en premier.
36:53Justement.
36:56La meute qui est lancée à mes trousses ne s'arrêtera pas là.
37:01Les derniers tabous vont être levés.
37:07C'est ça.
37:18Tu es venu pour me prévenir que ton petit secret allait être dévoilé.
37:23Hum.
37:33Le maçon a été limogé suite à son esclandre à Wagram.
37:36Oui.
37:37Et Londres a apprécié.
37:38Le général, tenez à vous dire que votre mouvement de prisonnier l'intéresse.
37:41Je te l'avais dit, Morland.
37:43Il vous propose d'ailleurs de le rencontrer.
37:45À Alger.
37:46Alors bon, il faut partir en avion.
37:48Passer par Londres.
37:49C'est risqué.
37:52Alors, qu'en pensez-vous, capitaine ?
37:55Que ça ne se refuse pas.
37:57Mais sous certaines conditions.
37:59Notre mouvement de prisonniers reste sous notre tutelle.
38:03Enfin...
38:05Henri Fréné nous propose de l'aide.
38:07Connaissez-vous le fonctionnement d'une armée, Morland ?
38:09Assez pour ne pas vouloir y retourner.
38:14Bien, le général appréciera.
38:17En attendant, si vous voulez des armes, il va falloir changer de ton.
38:21Ou démontrer sa compétence.
38:23C'est lui ?
38:24Oui.
38:26Je savais qu'il plairait.
38:28Mais c'est un homme.
38:30J'aime les garçons.
38:31Je sais, mais François a un bel avenir devant lui.
38:34Sinon, il ne serait pas avec l'un des bras droits du général.
38:36Une information un peu plus précise sur l'ordre de départ.
38:39On va en faire nécessaire et...
38:41Hein ?
38:42C'est le seul départ.
38:43Oui.
38:44Avant deux semaines. Donc c'est à vous de voir.
38:45Eh bien, c'est tout vu.
38:55Ma sœur m'a demandé de vous apporter ça.
38:57Je n'ai pas forcément besoin de tout ce qu'on fait.
39:03Je ne reste qu'une nuit.
39:05Une seule ?
39:07Je pars pour Londres demain.
39:12Ce que je deviens vous importera-t-il ?
39:16Non.
39:18C'est juste que mes parents ont l'habitude de recevoir ici des clandestins en transit.
39:21C'est...
39:23Un hôtel, voilà. C'est une sorte d'hôtel.
39:25Pour résistant ?
39:26Exactement.
39:28Mais dans votre cas, cela reste à prouver.
39:31Vous n'avez jusqu'alors fait qu'aligner des fiches et envoyé des colis au stalag.
39:36Et vous laissez pousser une petite moustache de danseur de tango.
39:42Vous voyez que je vous intéresse ?
39:46Sur votre photo, je savais déjà que vous seriez impertinente.
39:48Non mais pour qui vous prenez-vous ?
39:50Pour quelqu'un qui vous connaît un peu et que vous accompagnez déjà partout.
39:54Mais vous avez osé voler ma photo ?
39:56Dans l'espoir de vous croiser pour vous la rendre.
39:59C'est le danger qui vous rend aussi insolent ?
40:02Il n'y a plus de danger lorsque l'on porte une capsule de signure.
40:06Seulement...
40:08De la désenvolture face au destin.
40:10Tout n'est plus qu'il vrai, ces révélations comme ici, là, maintenant, avec vous.
40:14J'aurais tellement aimé vous faire découvrir Vesely avant de prendre cet avion.
40:19Parce que vous pensez que je n'ai jamais visité la basilique ?
40:22Certainement pas, comme je vous la ferai découvrir.
40:25Les travées, le transept, l'infini religiosité...
40:29Alors comme ça, vous êtes dit touristique, maintenant.
40:32Moi qui vous pensez danser l'argentin...
40:35Décidément, si je me sors de là, promettez-moi que nous irons ensemble.
40:38Et que je vous y épouserai.
40:40Non mais vous n'y pensez pas.
40:42Mais vous, vous y pensez un peu.
40:46Vous êtes tellement sûrs de vous...
40:47Attendez, ma lentille me gêne.
41:07Voilà.
41:09Bien.
41:11Bien.
41:15Bonsoir, Monsieur le Président.
41:16Bonsoir, Pilan.
41:17Vous avez vu le cabage ?
41:19Il finit de s'installer.
41:21Je lui ai bien dit qu'il ne s'agissait pas d'un échange classique entre journaliste et président de la République,
41:25mais d'une entrevue d'un autre ordre.
41:26Pas de concession, hein ?
41:28Pas de sentiment.
41:30Vous l'avez dit ?
41:31Je peux vous assurer qu'il ne vous ménagera pas.
41:33C'est bien, c'est bien.
41:35Monsieur le Président, tout est prêt ? On va pouvoir lancer le direct dans 5 minutes ?
41:38Bien.
41:39Ça va ?
41:40D'accord.
41:41Mais oui, ça va.
41:42Mademoiselle, s'il vous plaît.
41:43Ah !
41:44Ce sont ces foutus traitements.
41:46Vous vous sentez bien ?
41:47Oui, ça va.
41:48On a des solutions.
41:49On peut lancer l'émission de remplacement.
41:51On peut annuler.
41:52Non, vous maintenez l'émission, s'il vous plaît.
41:54Vous êtes sûre ? Vraiment ?
41:55On ne renonce pas, s'il vous plaît.
41:57Allez-y.
41:58Allez le dire à...
42:00Je suis prêt.
42:02Quelques instants.
42:03Très bien.
42:04S'il vous plaît.
42:05Allez, continuez, continuez.
42:10Finissez votre travail.
42:15Voilà.
42:19Monsieur le Président, bonsoir.
42:20Bonsoir.
42:21Il y a des moments exceptionnels, en voici un.
42:23C'est en effet la première fois qu'un président de la République en exercice accepte de parler de sa maladie et de son rôle dans une période qui reste encore tabou de notre histoire récente.
42:34Encore une fois, l'interdit et le refoulé surgissent comme ça devant nous quand il s'agit de la guerre, de Vichy, de la collaboration et de la résistance.
42:42Les livres et les témoignages ne manquent pas, mais le souvenir fait décidément toujours mal aux Français.
42:49Mais cette fois, Monsieur le Président, c'est vous qui avez en quelque sorte mis le feu au pot dans Pierre Péhan, mon excellent confrère.
42:55Vous l'avez reçu à plusieurs repos.
42:57Je suis venu, finalement.
42:58Il y a à votre propos une jeunesse française qui raconte 13 années de votre vie entre vos 18 ans et vos 31 ans.
43:06C'est un livre qui est documenté, rigoureux, sérieux.
43:09Il a provoqué un choc et des blessures, y compris, et j'ai envie de dire, avant tout dans votre camp.
43:13Les Français veulent donc comprendre, d'autant qu'il s'agit du Président de la République, c'est-à-dire du garant de l'unité de la nation, du garant de la mémoire de la nation.
43:23Alors, je vous remercie de vous livrer comme ça, avec nous, à haute voix et en direct.
43:28J'espère que les Français l'entendront cette fois-ci.
43:34On en a vu d'autres.
43:36Daniel, viens nous ouvrir.
43:41Bonsoir.
43:52Alors ?
43:53Alors ?
43:54Oui ?
43:55Eh ben alors, on a de quoi y poster.
43:59Et quelles sont les nouvelles de François ?
44:00Il a tenu tête au général.
44:04Et donc, qu'est-ce qu'on fait ?
44:05Bah, et donc, on va devoir se débrouiller tout seul.
44:07Et comment rentre-t-il de Londres ?
44:10Les Anglais vont le parachuter en Sologne.
44:12Non, mais c'est pas possible. François n'a jamais sauté en parachute.
44:14Oui, bah, il va apprendre.
44:16Tu vois que j'aurais dû l'empêcher de repartir ?
44:18Sauf qu'il l'aurait jamais aux billes.
44:23Bon, bah, reste pas planté là, Daniel.
44:24Oui, bah, il y en a ça.
44:26C'est pas possible.
44:36Vous pensez que l'histoire sera plus ou moins sévère que vos contemporains avec vous ?
44:42Elle ne sera pas sévère.
44:44Elle ne sera pas sévère.
44:47Un homme se construit.
44:49Il se construit par ses actes.
44:51Il se construit par ses réflexions.
44:54Je me suis construit à ma manière.
44:57Je suis devenu non seulement un homme de gauche,
45:00mais un des responsables de la gauche en France.
45:04Et c'est un immense honneur.
45:07Ensuite, j'ai été élu par le peuple français.
45:10Je m'efforce d'être fidèle à mes convictions
45:16et au groupe d'hommes qui m'ont soutenu.
45:19Mais je sais que je dois aussi, pour les autres français,
45:23être équitable et respecté.
45:36Allez, on y va.
45:37Vous passez par où ? Par l'hôtel de ville ?
45:39Oui.
45:40Je suis sûr qu'il y a des mitrailleux sur toi de la Samaritaine.
45:44On passera par les quais.
45:46Roger.
45:49François !
45:51Promettez-moi.
45:52Vous épousez ?
45:56D'enlever la sécurité.
45:59Je n'ai pas envie de me retrouver veuve avant de vous avoir épousé.
46:04François.
46:11Et tandis que dans le boulevard du Palais,
46:13les SPF y construis d'un portain en sac de sable,
46:17sur la place Saint-Michel et le long du boulevard,
46:20le canon sonne violemment.
46:22Et quand vous dites que vous combattrez tous les aspects qui semblent ambigus dans votre personnalité,
46:30ou que l'on dit ambigus ?
46:32Parce que vous vous répétez, je suis clair, je suis transparent.
46:33Vous voulez que je me convertisse à quoi ?
46:35Je vous le demande.
46:36Ça dépend si vous parlez avec Mgr Lustiger ou avec des théologiens, je sais pas.
46:40Je n'en ai pas besoin.
46:41Je me sens très en paix avec moi-même.
46:45Cela dit, je suis devant des échéances qui ont des rapports avec la sincérité.
46:51On verra demain matin en lisant la presse et les réactions du pays.
46:56Monsieur le Président de la République,
46:57merci de cette conversation, peut-être une confession.
47:03Je vous invite un jour à traiter bientôt avec les journalistes de France 2 et de France 3
47:06quand il s'agira de parler du bilan politique et social des deux septembre.
47:31Comment m'avez-vous trouvé Pierre ?
47:33Dites-moi sans détour.
47:37J'ai vu un homme malade et seul.
47:40Et combatif, Monsieur.
47:43Alors c'est bien.
48:07Vous avez-vous encore besoin de moi, Monsieur ?
48:09Non, merci Pierre.
48:11Bonne nuit, Monsieur.
48:36Jean-Christophe ?
48:37Ah, tu as le courrier ?
48:41À part retrouver ces idolâtres et ces groupies, tu vas pouvoir dormir tranquille.
48:44Y'a rien de moins sûr.
48:45Comment ça ?
48:46Il y a des choses que tu dois savoir.
48:47À l'Élysée, c'est le raz-de-marée.
48:49À l'Élysée, c'est le raz-de-marée.
48:50Entre mille et deux mille lettres de soutien qui viennent de toute la France.
48:52Les communiqués succèdent.
48:53Ah, tu as le courrier ?
48:54À part retrouver ces idolâtres et ces groupies.
48:57À part retrouver ces idolâtres et ces groupies, tu vas pouvoir dormir tranquille.
49:02Y'a rien de moins sûr.
49:05Comment ça ?
49:07Il y a des choses que tu dois savoir.
49:13À l'Élysée, c'est le raz-de-marée.
49:15Entre mille et deux mille lettres de soutien qui viennent de toute la France.
49:19Les communiqués succèdent.
49:21Les cassiques ont prêté allégeance au nom du parti.
49:26La jeune garde rentre dans le rang.
49:30Vous allez pouvoir souffler un peu.
49:36Cette crise ne fait qu'annoncer la suivante.
49:39C'est une fin de règne.
49:41Et plus rien ne me sera ni épargné ni pardonné.
49:44Vous verrez.
49:50N'est-ce pas qu'elles sont belles ?
50:00Monsieur le Président, qu'est-ce que vous faites ?
50:05C'est quoi vous faites ?
50:35Sous-titrage ST' 501
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