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00:00...beau tremplin pour un ministère.
00:02C'est Francis que je n'ai pas demandé, je n'ai pas réclamé.
00:05Et les masses ne sont pas historiennes.
00:07Ils veulent des excuses.
00:08Je vais suivre ton conseil.
00:10Je vais parler aux français.
00:12Défendre notre passé.
00:14Monsieur le Président, bonsoir.
00:16Bonsoir.
00:17Alors je vous remercie de vous livrer comme ça, avec nous, à haute voix et en direct.
00:23Je n'ai pas envie de me retrouver veuve avant de vous avoir épousé.
00:26À l'Élysée, c'est le raz-de-marée.
00:27Entre 1000 et 2000 lettres de soutien.
00:29Cette crise ne fait qu'annoncer la suivante.
00:32C'est une fin de règne.
00:52Hey !
00:59Bonjour Liliane.
01:00Bonjour Monsieur le juge.
01:01Est-ce que vous pouvez regarder ça ?
01:02Qu'est-ce que c'est ?
01:03J'aimerais bien le savoir.
01:04Qu'est-ce que c'est ?
01:05Qu'est-ce que c'est ?
01:06C'est des écoutes téléphoniques ?
01:07Il y en a des centaines.
01:08Il y en a des centaines.
01:09Il y en a des centaines.
01:10Il y en a des centaines.
01:11Oui !
01:12Il y en a des centaines.
01:13Oui !
01:14Non, non.
01:15Tu fais trois.
01:16Oh, yeah.
01:17Sonny, t'en es où, alors ?
01:19Ecoute, si tu es passée, si tu es en Provence, voilà...
01:23Qu'est-ce que c'est ?
01:26C'est des écoutes téléphoniques ?
01:28Il y en a des 100, quand même.
01:37Tu fais 3 ?
01:38Je fais 3, je tombe.
01:39J'espère que tu fais 3.
01:40Oh !
01:42Ah, ça te fait rire.
01:44C'est mancroute.
01:45C'est mancroute.
01:46Mais maman, le coup de mer !
01:47Je te donne...
01:48Alors, tu peux m'épargner.
01:49Je sais que je ne me sens même pas coupable.
01:50Papa, dis-moi, tu l'as dit à combien de personnes,
01:52pour normal, que je sois un petit peu au courant, quand même.
01:53Je l'ai dit à tous.
01:54Que ça ne soit pas gênant.
01:55Si Margaret Thatcher avait appelé ce jour-là,
01:57il n'aurait pas pu s'empêcher de lui dire
01:58qu'il avait été reçu au concours.
01:59Disons que je n'étais pas en désapprobation.
02:01Mazarine, tu sais que ton père
02:03n'a jamais osé passer le concours
02:05de peur d'être recalé.
02:12Les 25% qui me manquent,
02:14ça veut dire que j'ai le monopole.
02:16Monopole du pétrole.
02:17Bien, avec tout l'amour du monde,
02:20je te demande une grâce.
02:21Ah non, tu me donnes des titres aussi.
02:24De toute façon, je suis...
02:26Tu vois comme elle peut être d'une cruauté sans nom.
02:29Cruelle.
02:30Alors ça, tu le vois, c'est les pinjots.
02:32Oui.
02:33C'est les comptables clermontois.
02:35Aïe, aïe, aïe, aïe.
02:36J'espère que c'est pas Clinton
02:37qui veut renégocier les prix du pétrole, papa.
02:39Ou Berlusconi qui veut déprogrammer Dala.
02:41Non, c'est pas.
02:42François, c'est Roland Dumas.
02:45Ça a l'air important.
02:46Merde.
02:59Où l'on reparle des écoutes téléphoniques,
03:01celles effectuées de 83 à 86
03:03par la cellule dite antiterroriste de l'Elysée.
03:06Il semble, cette fois-ci,
03:07c'est de moins ce que pas tant que le confin du monde
03:09dans un article à paraître cet après-midi
03:11que le juge va l'a...
03:12Vraiment, l'est s'il te plaît, là, j'écoute.
03:13Une véritable preuve de l'existence...
03:15C'est quoi cette histoire, papa ?
03:17Rien d'important.
03:19Si t'es rien, pourquoi tu coupes ?
03:21Y a quelque chose que vous me dites pas ?
03:23Ne m'attendez pas.
03:26OK.
03:29Est-ce qu'il faut qu'on s'inquiète ?
03:30Mais pourquoi veux-tu t'inquiéter ?
03:31Parce que je sais très bien
03:32où elles vont mener ces écoutes.
03:33C'est mon affaire.
03:34C'est mon affaire.
03:47Je me doutais que tu viendrais.
04:06À chaque fois que ça va mal, tu passes.
04:16C'est toi que je suis venu rassurer.
04:19Ça fait 30 ans qu'ils cherchent à m'atteindre.
04:22Mais ils n'ont jamais trouvé la brèche.
04:24On parle de 3 000 écoutes.
04:28Des journalistes, des acteurs.
04:31Comment as-tu pu laisser faire cela ?
04:33C'est la droite aux commandes.
04:35Ce juge a des visées politiques, c'est évident.
04:38Mais il ne trouvera rien.
04:40Mais les Français voudront savoir
04:42pourquoi cette cellule existe.
04:44Pourquoi l'Élysée a détourné les services secrets de l'État
04:47pour... pour espionner le tout Paris ?
04:54Tu es venu pour avoir mon avis.
04:57Mais tu te doutes que, encore une fois,
05:00je vais t'engager à répondre à tes détracteurs.
05:03Tout est classé secret défense.
05:05Je n'ai pas à me justifier.
05:08Mais crois-tu que les Français le supporteront
05:10et puis le secret défense, ça se lève ?
05:13Comme l'immunité parlementaire,
05:15tu es bien placé pour le savoir.
05:17Et s'ils le lèvent, tu sais ce qu'ils vont découvrir.
05:20Que ce sont elles que tu as fait protéger.
05:23Si tu avais eu le courage de me parler,
05:26j'aurais su mieux t'aider.
05:29Par contre, il y a certaines choses que...
05:32je n'aurais pas la force de revivre, François.
05:36Par contre, il y a certaines choses que...
05:38je n'aurais pas la force de revivre, François.
05:42Oui ?
05:54Comment il va votre petit Gilbert ?
05:56Et Jean-Christophe ?
05:57Jean-Christophe, ça fait deux jours qu'on ne l'a pas vu à l'école.
05:59Arrêtez.
06:00Arrêtez.
06:01Arrêtez.
06:02On s'inquiète.
06:03Mais on a perdu tout.
06:04Mais je vous ai dit de vous arrêter.
06:06Mais c'est pas possible.
06:07Arrêtez, enfin !
06:08Arrêtez.
06:09Mais qu'est-ce que vous voulez ?
06:11Qui êtes-vous ?
06:12Aviré à gauche.
06:13As-tu l'as bien retourné ta veste sur la série, hein ?
06:16Les salons !
06:17Les salons !
06:18Je n'en peux plus.
06:20J'en peux plus, François.
06:21Je n'en peux plus.
06:22Arrête.
06:23Arrête, ça va mal finir, je te dis.
06:24Ça va mal finir.
06:30Alors à l'extérieur, ça canard de partout.
06:32Non.
06:33Bah si.
06:34En même temps, c'est la libération de paille.
06:35Alors je lui ai dit de prendre un flingue.
06:36Mais non, monsieur, ça ne l'intéresse pas.
06:37Qu'est-ce qu'il fait ?
06:38Il traverse la route.
06:39Et il fonce tout droit vers l'hôtel de ville.
06:41Donc on entre dans le bâtiment.
06:42Bonjour, messieurs.
06:43Les mains.
06:44Enfin, on braque tout le monde.
06:45Les types se déballonnent immédiatement.
06:46On entre dans le bureau.
06:47Maçon qui nous voit.
06:48Mais c'est un coup d'État qui nous dit.
06:50Devinez ce qu'il lui répond, notre cardinal.
06:51Devinez ce qu'il lui répond.
06:53C'est la révolution.
06:54Voilà ce qu'il lui répond.
06:55Non, véridique.
06:56Vous, révolutionnaire.
06:57Un peu là à la règleur, mais...
06:59Bah si, maître Dumas, absolument.
07:00Là-dessus, on passe les menottes à se traître, naturellement.
07:03Et dehors, ça mitraille, sec.
07:05Je regarde par la fenêtre.
07:06Je vois que les gars du Panzer tournent la tourelle.
07:08À ce moment-là, je peux vous dire qu'on a un peu chaud.
07:10Et là...
07:11Boum !
07:12Ça tient dans le mur.
07:13Mais une déflagration phénoménale.
07:15Un trou dans la taille d'une voiture.
07:17On s'accroche au mur.
07:18C'est pas vrai, mon lapin ?
07:20Mylène, tu...
07:21Nous, on mettrait la petite sœur parce que les...
07:24Les souvenirs, ça donne un peu soif.
07:25Il faut que j'y aille.
07:27Il est tard.
07:28Tu t'en vas déjà ?
07:30Oui.
07:31Mais qu'est-ce qu'il lui prend ?
07:32Quand on reçoit des menaces de mort incessantes,
07:34on n'a pas tellement le cœur à faire la fête.
07:36Bon, qu'est-ce que vous racontez, Dumas ?
07:38Ah, il ne vous a rien dit.
07:40Pourtant, ça fait des mois que ça dure.
07:42Qu'est-ce que tu fais là ?
07:43Mylène, c'est moi qui prendrai la table.
07:45Pardon, François, j'ai...
07:47J'ai pris un peu de vitesse avec le Bourgogne.
07:50Mais je voulais pas t'embarrasser.
07:53Tout va bien, Rangé.
07:54Je te vois vraiment aller.
07:55C'est la première fois que je te vois comme ça.
07:58Qu'est-ce qu'il se passe ?
08:00Enfin, je sais pas.
08:01Je vois bien que tu bois du noir depuis un moment.
08:03C'est comme si quelque chose avait changé.
08:05C'est quoi ?
08:07Parce que t'as pas réussi à devenir président du conseil ?
08:09C'est ça ?
08:10Enfin, nom de Dieu, t'es pas passé loin, quand même.
08:13Et t'as été onze fois ministre.
08:15Je te le rappelle.
08:16Onze fois, c'est quand même toi qui détient le record.
08:18Hein ?
08:19Il est passé où, mon cardinal ?
08:21Celui qui voulait devenir roi, celui qui voulait devenir pape ?
08:24Il est où, mon leader en titane ?
08:26Il est au Sénat.
08:28Je t'offre vraiment y aller, Roger.
08:32On se voit le mois prochain.
08:33Tu salueras nos amis.
08:35Mais tu veux pas que je te dépose ?
08:36Mais je viens de changer l'alpha, là.
08:38J'ai pris une 120 chevaux.
08:39C'est un bolide.
08:40Quand je pense que t'es communiste,
08:42si le politburo savait...
08:44Oui, bon.
08:45Crois-moi, il perd pas au change.
08:47Bonne soirée, Roger.
08:48Attention à toi, lapin.
08:49Attention à toi, lapin.
09:19Ah, c'est prêt !
09:42Oh, c'est pareil !
09:49Oh, my God.
10:19François, qu'est-ce qui se passe ?
10:37Qu'est-ce qui se passe ?
10:38Parle-moi.
10:39Parle-moi, qu'est-ce qui se passe ?
10:40Qu'est-ce qui se passe ?
10:41Ça va ?
10:43François, François, je suis là, je suis là, parle-moi.
10:47Qu'est-ce qui se passe ?
10:47Appele la police.
10:49Appele la police.
10:50D'accord.
11:11Monsieur le sénateur, monsieur le sénateur, s'il vous plaît, excusez-moi.
11:16Connaissez-vous votre agresseur ?
11:17Monsieur le sénateur, l'accordin, s'il y a lien avec l'extrême droite ?
11:20Ou avec vos revirements avec l'Algérie française ?
11:22S'il vous plaît, Maitre Dumas, Maitre Dumas, une déclaration, s'il vous plaît.
11:25Nous n'avons pas de déclaration à faire.
11:27Merci.
11:28L'Algérie, on me reproche maintenant de soutenir l'indépendance.
11:41Alors qu'on me reprochait hier d'avoir refusé de gracier ces pauvres révolutionnaires.
11:45Si tout était si simple.
11:48Ça va se calmer.
11:48Vous le connaissez, ce Robert Pesquet ?
11:54Il a été député poujadiste.
11:57Nous avons eu des différends.
11:59De quel ordre ?
12:01Rien qui ne justifie un attentat de la sante.
12:03En tout cas, les soutiens se succèdent et pas des moindres.
12:11Mauriac, Mardes-France, c'est bon pour nous, ça.
12:15Monsieur le sénateur, Maitre Dumas, si vous voulez bien vous donner la peine.
12:31Monsieur le juge, bonjour.
12:34Ben alors, François, comment vas-tu ?
12:36Cet individu a interdiction d'entrer en contact avec mon client, monsieur le juge.
12:40Au rond-du-palais, je ne dis pas.
12:41Mais là, rassurez-moi, on se trouve bien au cœur du temple de la justice, monsieur le juge.
12:46Maître, s'il vous plaît.
12:47L'affaire est grave.
12:48C'est d'un attentat contre un ancien ministre dont on parle.
12:50Merci, maître, de me rappeler les faits.
12:52Et c'est ce pourquoi je l'ai convoqué à des fins de confrontation avec monsieur Pesquet
12:55et son conseil, maître Tixier-Vignancourt.
12:59Monsieur le sénateur, je vous écoute.
13:00Lundi 15, au soir, je partais en voiture, seul, de mon restaurant habituel,
13:07lorsque j'ai constaté qu'une voiture me suivait.
13:09J'allais tenter de la semer, mais elle s'accrochait.
13:12Avenu de l'observatoire, j'ai essayé de m'enfuir.
13:15Vous connaissez la suite.
13:16Donc vous échappiez une extrémisse à la fusillade en vous réfugiant dans les fourrés
13:19des jardins de l'observatoire.
13:21C'est bien ça ?
13:22Absolument.
13:23Bien, maître, venu en courant.
13:24Votre client reconnaît-il les faits qui lui sont imputés ?
13:27À savoir qu'il conduisait la voiture qui a suivi monsieur Mitterrand
13:29et qu'il a tenu l'arme qui a mitraillé son véhicule ?
13:31Oui, monsieur le juge.
13:33Intégralement.
13:34Et même avec une certaine joie, je dois dire.
13:36Je ne suis pas sûr que la joie ait sa place ici, maître.
13:39Sauf lorsque cela permet de faire éclater la vérité, monsieur le juge.
13:42Et d'apporter quelques précisions sur la duplicité de ce scorpion
13:45qui tient tant à se faire passer pour une victime.
13:47Non, monsieur le juge, vous ne pouvez pas laisser dire ça.
13:49Maître Dumas a raison.
13:51Mais mon client aussi.
13:54Cette lettre écrite de sa main et qu'il m'a adressée
13:57décrit la sortie de monsieur Mitterrand du restaurant vers 23h,
14:01son trajet jusqu'à la venue de l'observatoire,
14:04puis sa course dans les jardins
14:05pendant que mon client mitraillait dans sa direction,
14:08sans le toucher, bien sûr.
14:09Elle est datée du 10 octobre.
14:11C'était cinq jours avant l'attentat.
14:14Je ne suis pas sûr de bien comprendre.
14:15Pourquoi ne leur dites-vous pas, monsieur Mitterrand,
14:17que vous aviez tout convenu à l'avance avec mon client ?
14:20Que vous aviez imaginé cette mise en scène
14:22dans le seul but de revenir au premier plan.
14:26Nous exigeons une contre-expertise de cette lettre.
14:29N'importe qui sait imiter une écriture et un cachet de la poste.
14:32Faites donc.
14:34Vous pouvez aussi envoyer vos huissiers à la poste du Louvre,
14:37où un double de cette lettre a été expédié en poste restante le même jour.
14:40Dans ces conditions, vous ne pourrez plus contester
14:44que monsieur Mitterrand a bien orchestré toute cette mascarade.
14:49Monsieur Pesquet, pourquoi vous rendre
14:51si vous avez monté cette farce avec monsieur Mitterrand ?
14:54Par respect de la justice, monsieur le juge,
14:56et pour prouver aux Français
14:57qu'il n'est pas le saint homme qu'il prétend être.
15:00Voilà qui exigerait, monsieur le juge,
15:03la levée de l'immunité parlementaire de monsieur Mitterrand.
15:05Maître Dumas ?
15:11Je dois parler à mon client.
15:19Pourquoi ne m'avoir rien dit ?
15:21Vous m'avez demandé ma parole.
15:24Ils disaient vouloir m'aider.
15:26Je ne vous savais pas si naïf.
15:31Ils m'ont eu.
15:36Apparemment, la fuite vient de la cellule de l'Elysée.
15:39Ce sont des disquettes de sauvegarde
15:40qui ont été données au juge.
15:43Évidemment, la personne qui les a déposées
15:44reste introuvable.
15:48Balladur a écrit trois fois au juge Valat
15:50pour lui demander la levée du secret défense.
15:52Il veut faire la lumière, toute la lumière.
15:54Et de quoi se mêle-t-il ?
15:56Il cherche la faille, je ne vous apprends rien.
15:58Il vise la destitution.
15:59Je n'ai pas à me justifier.
16:02J'ai créé cette cellule
16:03en riposte au terrorisme en 82
16:0583, l'attentat de la rue des Rosiers
16:07et celui de la rue de Rennes.
16:09Cette cellule était stratégique,
16:11indispensable.
16:12Elle a beaucoup servi.
16:14Alors, que me reproche-t-on ?
16:16Peut-être de l'avoir laissé dériver
16:18pour des raisons...
16:20disons...
16:22personnelles.
16:23C'est Paris Match qui m'a contacté.
16:31Le négatif est dans leur coffre.
16:33Je ne pourrais pas les retenir très longtemps.
16:35Et là, d'un coup, les Français pourraient comprendre
16:37pourquoi Jean-Édouis Plenel ont été écoutés à leur insu.
16:41Quant au Premier ministre,
16:42il sort du bois au bon moment
16:44pour vous fragiliser aux yeux de l'opinion.
16:46Eh bien, la dure est au courant de ces clichés.
16:49En tout cas, s'il l'est,
16:50il sera bientôt en mesure de prouver
16:52ce que d'aucuns appelleraient
16:54une dérive monarchique.
16:57Si la justice suit son cours.
17:01Je ne sais pas pourquoi vous parlez.
17:03Vous vous trompez peut-être de salon ou non ?
17:05Pas du tout.
17:05Non, non, non.
17:06Si, si, elle était là,
17:09contre le mur, je m'en souviens,
17:11une commode empire.
17:14Écoutez, elle doit être dans les dépôts de l'Elysée,
17:16mais je peux voir avec le mobilier national.
17:18Ça ne presse pas.
17:19Nous verrons ça en temps et en heure.
17:22Bon, après, pour les tapis,
17:23on pourra se contenter de rafraîchir.
17:26Monsieur le Président de la République.
17:29Bon, allons les enfants.
17:30La récréation est terminée.
17:32Monsieur le Premier ministre,
17:33vous avez un instant.
17:35Le tribunal populaire a voulu faire de moi un col-labo.
17:38Maintenant, on oriente les juges
17:40pour faire de moi je ne sais quel autocrate sud-américain.
17:43Laissez-moi vous dire ceci,
17:44Monsieur le Premier ministre.
17:45Je connais ces procédés.
17:47Et de mon expérience,
17:48ils se retournent toujours
17:49contre ceux qui les utilisent.
17:51Quant à ceux qui pensent
17:52que je n'irai pas au bout de mon mandat,
17:55sachez qu'ils se trompent.
17:56Mais je vous le souhaite,
17:57Monsieur le Président.
17:58Vous vous méprenez sur mes intentions.
18:00En écrivant trois fois à ce juge
18:02depuis un an,
18:03vos intentions me semblent,
18:04au contraire,
18:05parfaitement limpides,
18:06Monsieur le Premier ministre.
18:09Monsieur le Président de la République.
18:11Bonjour, Mesdames et Messieurs.
18:21Bien.
18:23Quel est l'ordre du jour,
18:24Monsieur le Premier ministre ?
18:26Tout va bien ?
18:45Non.
18:46Ils ne mangent plus,
18:47ils ne parlent plus,
18:49ils ne se promènent plus.
18:51Vous faites chambre à part ?
18:53Mais Christine,
18:53ça ne te regarde pas ?
18:54Alors tout ce qui te concerne
18:55me regarde, d'une part,
18:57et d'autre part,
18:57je te rappelle que c'est moi
18:58qui te l'ai présentée.
19:00Donc ?
19:01Donc évidemment,
19:02on fait chambre à part.
19:06Au clan n'aille,
19:07ce sont des regards,
19:08des rires,
19:09des imitations.
19:12Même à la radio,
19:13pour lui qui est si pudique.
19:17Il faut dire que le piège
19:18était bien pensé.
19:19Pesquet approche François,
19:22lui fait croire
19:22qu'il est mandaté
19:23par des gens dangereux
19:23pour le tuer.
19:25Je veux dire,
19:25qui aurait pu imaginer
19:26que ce type
19:26conservait leurs échanges ?
19:27Ils ne pouvaient pas
19:30l'atteindre plus profondément.
19:32Bon.
19:33En tout cas,
19:34le morlan que j'ai connu
19:35était bien plus retort.
19:36Christine !
19:37Mais qu'est-ce que tu racontes ?
19:38Il s'est cru plus malin
19:39que tout le monde.
19:39Il est tombé par ambition,
19:40Daniel.
19:41Mais comment tu peux dire
19:42une chose pareille ?
19:44François ne peut plus
19:45exercer comme avocat,
19:45son immunité parlementaire
19:47a été levée.
19:48Moi, je ne sais pas
19:48comment on va faire
19:49avec la maison,
19:50avec les enfants.
19:50Et toi, tu oses
19:51mettre un point dans le...
19:52Moi, je cherche une solution,
19:52Daniel.
19:53Solution ?
19:54C'est mon deuxième prénom.
19:56Chérie, je crois
19:56que ce n'est pas le moment.
19:58Pas le moment,
19:58c'est mon troisième prénom.
19:59Non, mais Roger !
20:00Roger ?
20:01Non, ça, c'est mon premier prénom.
20:04Alors, François ?
20:06Laisse le faire.
20:08Tu sais, Roger fait parfois
20:09des étincelles.
20:11Je crois à la LG,
20:12pas dans les Landes.
20:15Attention, François.
20:17Si ça continue comme ça,
20:18je vais être obligé
20:18de te raconter
20:19celle de Jésus au téléphone.
20:22Très bien, je vois, je vois.
20:25Nous n'avons pas le cœur
20:25à rire, on dirait.
20:39L'air est si parfumé,
20:42la lumière est si pure.
20:43On regarde à mourant
20:45le soleil est si beau.
20:48Je voudrais maintenant
20:48vider jusqu'à la Lys
20:49ce calisme
20:50de nectar et de fiel.
20:52Au fond de cette coupe
20:53où je buvais la vie,
20:54peut-être restait-il...
20:55Une goutte de miel.
20:58Je savais que tu ne pourrais
20:59rien refuser à la Martine.
21:05Pas même un oeuf trop.
21:06Eh bien, François,
21:09ça va te faire du bien.
21:12On va à Seignos.
21:13Ah !
21:14On va se faire un petit golf.
21:15À tout à l'heure.
21:16Je ramène des huîtres ?
21:17Oui, mon amour.
21:17Merci.
21:19Bah, tu vois.
21:21Les pieds bien ancrés
21:22dans le sol,
21:24tout doucement.
21:29Presque.
21:30Vous en avez pour longtemps,
21:32messieurs ?
21:33Cela va dépendre
21:33de mon élève.
21:35Je vous brûle la politesse.
21:41Et hop !
21:43Oh !
21:43Pardonnez-moi,
21:44je manque à tous mes devoirs,
21:45je ne me suis pas présenté.
21:46Pierre Pinjeau.
21:47Enchanté.
21:48Enchanté.
21:48Roger.
21:50Et François, mon beau-frère.
21:52Je vous connais, non ?
21:55La valse du gorille ?
21:57Ah !
21:57Le film de Borderie ?
21:58Roger.
22:00Roger Hanin ?
22:00Oui.
22:02Ah, mes filles ont adoré.
22:03Si j'avais su que mon succès
22:04viendrait d'un rôle de primate.
22:07Vous laissez terminer votre parcours,
22:09on pourrait se retrouver à la buvette.
22:10Ah, mais moi, j'ai mieux à vous proposer.
22:13Rejoignez-nous ce soir.
22:14Nous organisons une petite sauterie
22:15entre amis
22:15à la Villa Loya,
22:17près du lac.
22:18Vous connaissez les Michelins,
22:20nos voisins de Clermont
22:20qui nous font l'amitié d'être ici.
22:22Ils seront ravis
22:23de croiser des personnalités parisières.
22:24C'est vraiment très aimable à vous,
22:26mais malheureusement...
22:26Quelle belle idée !
22:27François et moi
22:27connaissons peu de monde à Osgore.
22:30Ça nous fera que du bien
22:30d'élargir notre cercle.
22:31Je ne vous cache pas
22:33que Thérèse, mon épouse,
22:35est un petit peu lasse
22:36de mes ingénieurs.
22:37Alors quand elle va savoir
22:38qu'il y a des sommités
22:39du cinéma à l'apéritif...
22:41Et de la politique.
22:43Eh bien, je compte sur vous.
22:44À ce soir.
22:45À ce soir.
22:48Rien ne me décidera
22:49à me montrer chez ces gens.
22:50Arrête, François !
22:52Tu connais Daniel.
22:52De toute façon,
22:53elle va vouloir que tu prennes l'air.
22:54Et depuis quand mon épouse
22:55préside-t-elle à mon existence ?
22:57Bah, tu devrais l'écouter.
22:58Je t'ai jamais vu jouer aussi mal.
22:59Même avec un bois,
23:01tu franchis pas le lac.
23:03Mais enfin, Roger,
23:04le ridicule tue en France.
23:05Quel ridicule.
23:07François, la guerre
23:08est pas si loin.
23:09Parfois, j'ai l'impression
23:10que t'as oublié mort, non ?
23:12Il est passé où,
23:13le grand résistant ?
23:14Hein ?
23:15Celui qui a fait la bataille
23:15de Paris ?
23:17Qui a libéré Dachau
23:18avec l'armée américaine ?
23:20Quelqu'un qui a même
23:20sauvé le mari de Durast
23:21alors qu'il crevait
23:22là-bas du typhus ?
23:23Non, François, non.
23:25Quand on a vécu ça,
23:26c'est pas une petite
23:27sauterie bourgeoise
23:27qui nous fait froid aux yeux.
23:31Vous voyez comment
23:32ça s'est passé tout à l'heure ?
23:33Écoute, le golf était magnifique.
23:35Oui ?
23:35Oui.
23:36Ah !
23:37Ah, Madame Bain-de-Jos.
23:38Bonjour.
23:40Enchantée.
23:40Enchantée.
23:41Mon épouse, Christine.
23:42Enchantée, madame.
23:44Monsieur Mitterrand,
23:45je suis ravie
23:46de vous recevoir.
23:48Mon épouse, Daniel.
23:50Enchantée, madame.
23:50Enchantée, merci.
23:51Mon mari m'a dit
23:52que nous étions voisins.
23:53C'est incroyable.
23:54Je peux me permettre
23:54de vous proposer
23:55un petit drink ?
23:56Avec plaisir.
23:56Volontiers.
23:57Alors,
23:58voilà,
23:59c'est une petite sangria.
24:01Vous verrez,
24:01c'est tout à fait léger.
24:02Hop là,
24:03je vous en prie.
24:04Je vous remercie.
24:05Vous me suivez dans le jardin ?
24:06La représentation
24:07va bientôt commencer.
24:09La représentation ?
24:11Oui,
24:11oui, c'est un petit spectacle.
24:13Nous faisons ça chaque année.
24:14Ce sont nos enfants
24:15sur les planches.
24:16Mais ne vous inquiétez pas,
24:17vous verrez,
24:18ils ont beaucoup de talent.
24:19C'est une petite communauté
24:22qui se retrouve ici chaque année.
24:24Tout à fait sympathique.
24:25Et de quoi parle la pièce ?
24:27Oh,
24:27de révolutionnaires
24:28qui cherchent à piéger
24:29un homme politique
24:30de premier plan.
24:31Ah.
24:32Mais rassurez-vous,
24:33ils ne vont pas jouer
24:34la pièce en entier.
24:35Je vous en prie,
24:36c'est par là.
24:36Merci.
24:37Merci.
24:38Merci.
24:41Je vais souper
24:42et des humiliations.
24:43Si j'en savent
24:44qui je suis,
24:44je n'aurais jamais dû venir.
24:45Mais enfin,
24:47ça n'a rien à voir avec toi.
24:48N'improvise pas une pièce
24:49en quelques heures.
24:50Allez.
24:52Enchanté.
24:54Monsieur Mitterrand,
24:56madame,
24:56mon épouse.
24:57Enchanté.
24:58Je viens de parler au Michelin.
24:59Ils se languissent
25:00de vous rencontrer.
25:01Venez,
25:01je vais vous présenter.
25:04Alors,
25:05je présente Bernadette.
25:07Bernadette.
25:08Bonjour.
25:08Daniel.
25:09Daniel.
25:09Qu'importe
25:11que tu ne sois pas
25:11un justicier,
25:13si justice est faite
25:14même par des assassins,
25:16toi et moi,
25:17nous ne sommes rien.
25:18Nous sommes quelque chose.
25:20Et tu le sais bien
25:21puisque c'est au nom
25:22de ton orgueil
25:23que tu parles encore
25:24aujourd'hui.
25:25Mon orgueil ne regarde
25:26que moi.
25:27Mais l'orgueil des hommes,
25:29leur révolte,
25:30l'injustice...
25:31C'est quand même
25:31extrêmement mauvais, non ?
25:32Cela ?
25:33C'est incroyable.
25:33Les hommes ne vivent pas
25:37que de justice.
25:40Quand on leur vole le pain,
25:42de quoi vivraient-ils donc
25:43sinon de justice ?
25:44De justice et d'innocence.
25:52Que voulez-vous ?
25:54Regarde.
26:00Beaucoup de choses
26:01meurent avec un homme.
26:03Je le savais.
26:04Les meurtriers
26:04ne savent pas ça.
26:06S'ils le savaient,
26:07comment feraient-ils mourir ?
26:09Je vous ai vus.
26:11Je désire maintenant
26:12rester seul.
26:13Non.
26:15Il me reste
26:15à te regarder aussi.
26:18Je ne peux plus
26:19être seule.
26:21Auparavant,
26:22si je souffrais,
26:23ils pouvaient voir
26:24ma souffrance.
26:25Souffrir était bon alors.
26:28Maintenant ?
26:30Non.
26:31Je ne pouvais plus
26:33être seule,
26:34me taire.
26:36Mais à qui parler ?
26:37Les autres ne savent pas.
26:39Ils font mine
26:40d'être tristes.
26:40Ils le sont
26:41une heure ou deux,
26:42puis ils vont manger
26:42et dormir.
26:45Dormir, surtout.
26:48J'ai pensé
26:49que tu devais me ressembler.
26:50Tu ne dors pas,
26:53j'en suis sûre.
26:56Et à qui parler du crime,
26:58si ce n'est au meurtrier ?
26:59De l'ordre social
27:05est révolutionnaire.
27:06Ce n'est pas
27:07complètement sartrien.
27:09C'est...
27:09C'est...
27:10C'est...
27:11Chère Duchesse,
27:25permettez-moi de rendre
27:26hommage à votre prestation.
27:28Monsieur le sénateur ?
27:29Vous pouvez m'appeler
27:31François.
27:33Je suis très honorée
27:34de votre visite,
27:35monsieur le sénateur.
27:35Et moi,
27:40très honorée
27:40que la grande duchesse
27:41reste fidèle
27:42à un homme assassiné.
27:43Tout le monde
27:43veut qu'il soit coupable.
27:45Mais au fond,
27:46qu'avait-il fait de mal
27:46ce cher grand duc,
27:47si ce n'est
27:48faire son devoir
27:49et être lui-même ?
27:51Tout le monde
27:54ne partage pas
27:55ce sens de la nuance.
27:57Parce que tout le monde
27:58ne sait pas marier
27:58à un homme puissant.
28:00C'est son choix.
28:02Je ne sais pas
28:02comment elle a fait,
28:03d'ailleurs.
28:03Vivre avec un homme
28:06confronté
28:07à ses menaces
28:08permanentes
28:09de coup d'État.
28:13Quelle vie.
28:17C'est aussi
28:18la noblesse
28:18de la fonction.
28:20Vous ne trouvez pas ?
28:22Vous parlez
28:22d'une noblesse ?
28:24Je préfère l'art
28:25ou la littérature,
28:26vous voyez ?
28:28Vous connaissez peut-être
28:31Jacques Chardonne ?
28:32L'écrivain rural ?
28:33Monsieur Mitterrand,
28:36je vois que vous avez
28:37fait connaissance
28:37avec notre Anne.
28:39Je venais féliciter
28:40la troupe pour sa prestation
28:41qui me parle particulièrement.
28:43Allons, allons, allons.
28:44Nous sommes bien loin
28:44de Paris ici.
28:45Vous l'aurez compris,
28:46personne ne cherche
28:47à vous juger,
28:48monsieur le sénateur.
28:50Quant à toi,
28:50mon chéri,
28:50tu as été remarquable.
28:52Et remarqué.
28:53Papa me charge
28:54de te le dire aussi.
28:55Même si, bien sûr,
28:56les planches ne peuvent
28:57être qu'un passe-temps.
28:58Croyez-vous vraiment ?
28:59J'avais plutôt la sensation
29:01d'être face
29:02à une vocation.
29:05Apparemment,
29:05je préférerais
29:06les études de droit.
29:10Elle s'est inscrite
29:11à Assas
29:11pour la rentrée.
29:13Ah, très bien.
29:13La capitale ne doit pas
29:17avoir de secret pour vous.
29:19Nous cherchons
29:20des chaperons,
29:21Pierre et moi.
29:23Nous conseilleriez-vous
29:24des gens de confiance ?
29:26À moins que vous-même.
29:29Mais,
29:30j'en serais honoré.
29:34Anne,
29:34ma chérie,
29:35qu'en penses-tu ?
29:37Si monsieur le sénateur
29:38ne se fait plus canarder.
29:42Très bien.
29:43Très bien.
29:57Excusez-moi,
29:58vous avez vu François ?
29:59Non.
30:00Non.
30:02T'inquiète pas,
30:02il n'est pas parti sans nous.
30:03Oui, nous l'aurions dit.
30:05Oh, pardon !
30:06Attention !
30:07Excusez-moi,
30:07je suis désolée.
30:08Mais,
30:09ce n'est pas grave.
30:09Ce n'est pas grave,
30:10Madame Itterrand ?
30:11Vous savez qui je suis.
30:14Comme tout le monde dit.
30:16On ne s'est pas passé
30:17inaperçu, non ?
30:18Donc,
30:19vous avez dû voir passer mon mari.
30:21Disons que ce n'est pas à lui
30:22que j'ai fait le plus attention.
30:26Que dois-je en déduire ?
30:28Que vous me devez impressiner.
30:32Enchanté.
30:33Jean Balanci.
30:34Je suis professeur de tennis.
30:36Et vous avez toujours autant de toupets ?
30:38Alors non,
30:38pas toujours.
30:40Seulement quand ça,
30:41on vous l'appelle.
30:43Voilà votre mari.
30:46On rentre ?
30:47Oui.
30:50Oui,
30:50j'allais te le proposer.
30:51Mais que l'on n'avait jamais prouvé,
30:53entre 83 et 86,
30:54des journalistes,
30:55des hommes politiques,
30:56de simples citoyens
30:57ont été placés sur écoute
30:58ou fichés.
30:59Une méthode digne
31:00de l'ancien régime
31:01écrit le quotidien.
31:03Edoui Plenel,
31:03Carole Bouquet,
31:04Jean Edernaly
31:04auraient donc été écoutés
31:06et pire,
31:06révèlent les fameuses disquettes,
31:08chacun de leurs interlocuteurs
31:09téléphoniques
31:10aurait été identifié
31:11puis fiché.
31:12Ces journalistes
31:13règnent sans partage.
31:14C'est un pouvoir
31:15sans contre-pouvoir.
31:18Éteigné.
31:28Ces écoutes,
31:28s'il fallait les justifier,
31:29je pourrais témoigner,
31:30monsieur,
31:31sur les menaces
31:32d'enlèvement de Mazarine.
31:33C'est précisément pire,
31:34ce qui n'est pas souhaitable.
31:36Bien, monsieur.
31:44Vous auriez dû revoir
31:54votre médecin.
31:56Il veut m'arrêter.
31:58Ils veulent tous m'arrêter,
31:59mais ils n'y parviendront pas.
32:00Même le général
32:01n'est pas parvenu.
32:02Voilà.
32:03Je vous le dis.
32:06La route est encore longue.
32:08Vous savez, Pierre,
32:10que j'adorais conduire.
32:13Autrefois,
32:13je pouvais faire
32:14Paris-Château-Chineau,
32:16Château-Chineau-Osgore,
32:19Osgore-Paris,
32:21en moins de 36 heures.
32:23Je l'ai fait.
32:25Ça ne vous efferait pas,
32:26vous, la distance.
32:27Oh non.
32:28Si je sais où je vais.
32:30Voilà.
32:31Vous êtes comme moi.
32:32Pardonnez-moi.
32:59Ah, te voilà.
33:02En même temps,
33:02omelette au CP
33:03et petit vin de Loire,
33:04je me doutais bien
33:04que tu ne serais pas loin.
33:06Suis-je jamais vraiment loin ?
33:09Oh, en pensée peut-être.
33:11Pensez à vous,
33:12c'est ma façon de communier.
33:15Vous êtes ma communion des saintes.
33:18Alors, ton père me semble
33:19très en verve ce soir.
33:22Je vais te la réchauffer.
33:23Mais avant,
33:24j'ai quelque chose à vous dire.
33:26Moi, la première,
33:27si tu veux bien.
33:28En parlant de sainteté,
33:31papa,
33:33j'ai quelque chose
33:34à t'annoncer.
33:36Ou plutôt,
33:37quelqu'un.
33:39Il s'appelle Ali.
33:40Ali Badou.
33:42Il est à Normale Sup
33:44avec moi.
33:45Et...
33:46Et je suis amoureuse, papa.
33:51C'est quelqu'un de très bien.
33:53Tu vas voir.
33:54Mais je n'en doute pas.
33:58Et t'inquiète pas, papa,
33:59ça ne change rien.
33:59Tu seras toujours
34:00mon gilère favori.
34:01Ah, je le souhaite.
34:03Peut-être qu'on pourrait
34:04se réjouir
34:05que notre fille
34:06puisse mener
34:08une vie normale.
34:09Moi, je trinque
34:10à cette petite victoire
34:11pour un président
34:12de la République.
34:15Il y a quelque chose
34:16qui ne va pas, papa ?
34:19Je suis très heureux
34:21pour toi.
34:23Du fond du cœur.
34:25Mais...
34:26Mais ?
34:28Mais...
34:32Qu'est-ce qu'il dit,
34:34ce vin de Loire ?
34:35Disons que
34:38Sue Hélène
34:39aurait adoré
34:40ce vin ?
34:41Mais elle ne connaît
34:42pas le vin.
34:43Elle ne connaît
34:43que le bourbon.
34:44Justement, papa.
34:45Justement.
34:46Merci.
34:49Bon, j'y vais ?
34:51Bien, ma chérie.
34:52Je vous appelle
34:53ce week-end ?
34:54Oui, oui.
34:55Je te raccompagne.
34:57Merci.
34:58Ah !
34:59Il me l'a bien pris,
35:01je pense.
35:02Oui, j'ai l'impression.
35:03C'est ça.
35:04Allez, bisous-moi.
35:05Oui, profite bien.
35:06Oui, merci.
35:10Elle est soulagée
35:15que tu aies bien réagi,
35:16je crois.
35:20Qu'est-ce qu'il se passe,
35:21François ?
35:22Je vois qu'il y a
35:22quelque chose.
35:25Qu'est-ce que tu voulais
35:25nous dire ?
35:26Depuis quand tu as ça ?
35:41Ça va sortir ?
35:43Ça va sortir ?
35:47T'as par image.
35:48Oh non, c'est pas possible.
35:53Mais tu te rends compte ?
35:54C'est pas le moment.
35:56Pour elle,
35:58elle commence à peine
35:59à faire sa vie.
36:01Et moi,
36:02qu'est-ce que je vais dire
36:02à Orsay ?
36:05Comment je vais faire
36:05à la cantine,
36:06dans la rue ?
36:08Tu te rends compte ?
36:10Toi, t'as l'habitude
36:11qu'on te reconnaisse
36:12partout où tu vas,
36:12mais moi ?
36:14Nous ?
36:15C'est trop brutal.
36:18Tu peux pas
36:19laisser faire ça, François.
36:21Je n'ai pas
36:21ce pouvoir, Anne.
36:22Tu as ce pouvoir.
36:23Tu nous as protégés
36:24toutes ces années.
36:26Tu m'avais promis
36:27de nous préserver.
36:29Non, vraiment,
36:29j'ai jamais voulu
36:30de cette vie-là,
36:31tu le sais.
36:32Je crois pas
36:33m'en être jamais cachée.
36:37Anne !
36:39Avez-vous pensé
36:40que moi aussi
36:41j'étais capable
36:42d'avoir mal ?
36:42Vous,
36:46Anne,
36:47qui m'avez donné
36:48la réalité d'un rêve.
36:52Oh, Anne,
36:53oui, je traverse
36:53une crise
36:54qui me bouleverse.
36:57Vous m'aidez
36:58parce que vous êtes là,
37:00parce que vous êtes
37:01mon point de repère,
37:03parce que vous jalonnez
37:04mon existence quotidienne
37:05de moments lumineux,
37:08parce que vous m'aidez
37:09à servir à l'idée
37:10que je me fais
37:11que je me fais
37:11du monde
37:12et des hommes.
37:15Parce que vous m'aidez
37:16à accepter
37:16de me battre
37:17et de souffrir.
37:19L'évolution
37:20que je sens en moi,
37:22le réveil
37:23de forces endormies,
37:26le besoin irrésistible
37:27de dépasser
37:28mes propres forces
37:29ont coïncidé
37:30avec votre présence
37:31soudaine,
37:32imprévisible.
37:43Le coup d'état permanent.
37:46Tu as retrouvé
37:46ton audace.
37:48C'est bien.
37:52Anne,
37:53j'ai l'impression
37:54d'avoir voyagé
37:55avec vous
37:55dans un monde
37:56sans traces
37:57et sans itinéraires.
38:00Si je me laissais aller,
38:01je vous écrirais
38:02chaque jour,
38:03car chaque jour,
38:04j'ai quelque chose
38:04à vous dire.
38:06Il y a que
38:07j'ai acquis
38:07le besoin de vous
38:08sur le plan
38:09le plus intérieur
38:10de mon action
38:10et de mon comportement.
38:13Vous avez à mes yeux
38:14une disponibilité,
38:15une sensibilité,
38:17une pureté
38:17devant la vie
38:18et les êtres
38:18qui me donnent
38:19un nouvel élan,
38:20qui suscitent en moi
38:21un appel vers
38:22je ne sais quel
38:22approfondissement.
38:24Je ne sais pas
38:25de vous gagner à moi.
38:27Je m'émerveille
38:27d'être gagné par vous
38:28et de retrouver ainsi
38:30par votre jeunesse
38:31et votre clarté
38:32ce que je n'ai pas
38:33moi-même oublié
38:34au creux de moi.
38:40Quand on aura
38:41expliqué aux Français
38:42que la Constitution
38:43est vidée de substance,
38:45que l'économie s'affole,
38:47que l'université fronde,
38:49que la paysannerie
38:50se révolte,
38:51que la France
38:52est absente...
38:52On va à la plage
38:53avec les garçons.
38:54À tout à l'heure, papa !
38:56Amusez-vous bien.
38:58Que la France
38:58est absente de l'Europe,
39:01on aura peut-être
39:01persuadé l'opinion
39:03que De Gaulle
39:03gouverne mal.
39:06Vous écrivez ?
39:08Voilà en avance.
39:10Vous permettez ?
39:16Montrez-moi.
39:20C'est toujours
39:21votre projet standalien ?
39:23Dites-moi que j'inspire
39:24l'un de vos personnages.
39:26Disons que
39:27vous irriguez l'œuvre,
39:29métaphoriquement.
39:34Le livre sera bientôt
39:35sous presse.
39:37Seriez-vous
39:38ma première lectrice ?
39:39Avec plaisir.
39:47C'est le livre
39:47dont vous m'aviez parlé.
39:49Chose promise,
39:51chose due.
39:53Le coup d'État permanent.
39:58Le général De Gaulle
39:59conserve sur lui
40:00l'intérêt,
40:01la curiosité,
40:02les passions
40:02de la nation
40:03et dépolitise le reste.
40:08Mais enfin,
40:08François,
40:09ce n'est pas un roman,
40:10c'est un pamphlet.
40:13Mon roman
40:13devra attendre encore un peu.
40:16Vous m'aviez promis
40:16que vous quitteriez
40:17cette bagarre ?
40:20Vous permettez ?
40:22Allez-y.
40:22Cet homme-là,
40:28c'est l'avocat
40:29de votre canard d'or ?
40:30Oui, c'est lui.
40:33Ça va, François ?
40:54Vous avez vu ?
40:58Ce fumier,
40:59il se présente
41:00à la présidentielle
41:01qui l'eut crue.
41:02La première élection
41:03au suffrage universel.
41:05On ne peut pas
41:05laisser passer ça.
41:06Il ne sera jamais élu.
41:08Mais ce n'est pas une raison.
41:09Ces fascistes
41:10doivent être combattus
41:10sur leur terrain.
41:12Ils ne doivent pas
41:12être la seule force
41:13d'opposition à De Gaulle.
41:15Elle a raison.
41:15Gaston Defer
41:16vient de relancer.
41:18La place est libre
41:18pour celui qui sera
41:19rassemblé à gauche.
41:20Maintenant,
41:21il reste à trouver
41:23M. X.
41:25Vous rêviez d'unir
41:25la gauche, François,
41:26à ce moment ou jamais.
41:28Mais personne ne le suivra
41:29à gauche.
41:29Et pourquoi ça ?
41:30Parce que pour eux,
41:31c'est encore l'homme
41:31de la Francisque
41:32et de l'Observatoire.
41:32Je vous le dis,
41:33ça ne passera pas
41:33avec les communistes.
41:35Hein, Roger ?
41:36Ils ont bien suivi
41:37dans la Résistance
41:38quand on a monté la chaîne.
41:39Je suis bien placé
41:39pour le savoir.
41:40Et les communistes
41:41ont aussi l'intelligence
41:42de leurs intérêts,
41:43me semble-t-il.
41:44Non, ce n'est pas vrai ?
41:46François,
41:47tu es le seul
41:48à pouvoir défier le général.
41:51Tu vas y aller ?
41:53Vraiment ?
41:53Tout ne m'y a-t-il
41:58pas préparé.
42:09Si vous voulez bien
42:10me suivre,
42:11monsieur le maire,
42:11nous avons un livre d'or
42:13à signer.
42:14Un livre d'or ?
42:14En 17 années
42:25à la tête
42:26de la mairie de Paris,
42:27c'est la première fois
42:28que j'entends parler
42:29d'un livre d'or
42:30à l'Arc de Triomphe.
42:31D'ailleurs,
42:34où est-il ?
42:37Je suis sûr
42:39que la presse
42:40ne manquera pas
42:41de souligner
42:41ce rapprochement
42:42entre nous
42:43au détriment
42:44de votre ami
42:45de 30 ans.
42:47Ce qui ne saurait
42:48vous nuire.
42:50Qu'est-ce qui me vaut
42:51cette petite attention,
42:53monsieur le président ?
42:54Je pense que la France
42:56a besoin
42:56de l'alternance.
42:59Et vous aimez la France
43:00et les Français
43:00c'est mieux
43:01que ne le fait
43:02monsieur Balladur.
43:04Et si vous orientez
43:06votre campagne
43:07vers la question sociale,
43:11je pense que vous aurez
43:12toutes les chances
43:13de l'emporter.
43:16Je suis à 18%.
43:18Mon ami de 30 ans
43:20est à 32%.
43:22Mon propre parti
43:24me tourne le dos.
43:26Cette élection
43:27échouée d'avance.
43:28Mais allons,
43:29depuis quand
43:30les élections
43:30sont-elles jouées
43:32ou gagnées
43:33d'avance ?
43:35Je puis renoncer,
43:36cela ne vous ressemble
43:37pas.
43:38Pas plus qu'à moi.
43:39Vous savez,
43:45monsieur le président,
43:45combien la situation sociale
43:47des Françaises
43:49et des Français,
43:50le chômage,
43:51la précarité
43:52me concernent
43:54au plus haut point.
43:55Mais c'est justement
43:55une des raisons
43:56de notre rapprochement.
43:58Et au fil du temps,
43:59j'ai appris
43:59à mieux vous connaître
44:01et à vous apprécier.
44:02Quoi qu'en disent
44:05certains,
44:06nous partageons
44:06beaucoup ce goût
44:07du terroir,
44:08des agriculteurs,
44:10cet amour
44:10de la bonne chair
44:11et des foyers
44:12bien ordonnés.
44:14Mais aussi
44:15de nos filles.
44:19Vous connaissez
44:20la situation
44:21de mon aîné.
44:23Et je ne crois pas
44:24ignorer la situation
44:25de la vôtre.
44:26Je ne peux pas
44:27vous niais.
44:28Vous me connaissez.
44:30Il y a,
44:31je trouve,
44:32dans ce pays
44:32une tradition libérale
44:34et, je dirais,
44:36dans un même temps,
44:37pudique,
44:39qui consiste
44:40à laisser
44:41tout ce qui relève
44:42de la vie privée
44:43aux portes
44:43de l'Élysée.
44:45Vous savez,
44:46mon goût
44:46de la réserve.
44:48Alors,
44:49permettez-moi
44:50de partager
44:52mon goût
44:52de la raison d'État.
44:56Bien.
44:56Allons retrouver
44:57nos amis
44:58les journalistes.
44:59Bonsoir !
45:28Ah, François !
45:38Bravo, François.
45:40Tu l'as fait !
45:42Valdeck Rocher
45:42a mis du temps
45:43à céder,
45:43mais c'est acté.
45:44Les communistes
45:44me rejoignent.
45:46Et je viens d'apprendre
45:47que Pierre Mendès France
45:48se ralliait lui aussi.
45:50Ah, félicitations, François.
45:51Tu as réussi
45:52à unifier les gauches.
45:53Pour la première fois
45:53depuis le front populaire
45:54de 36.
45:54Mais alors,
45:55ce sera vraiment toi ?
45:56Il semblerait.
45:581936,
45:59belle référence.
46:00Les grèves massives.
46:02Vous ne pouviez pas
46:03faire plus plaisir
46:04à l'industriel que je suis.
46:05Allons, Pierre.
46:06Nous sommes encore loin
46:07du grand soir.
46:07Nous recevons tout de même
46:08l'homme qui défie,
46:09le général de Gaulle.
46:10Enfin,
46:11tout le monde sait
46:11que de Gaulle
46:12va l'emporter au premier tour.
46:13Mais que le meilleur gagne.
46:15À ta santé, François.
46:16Merci, Roger.
46:18Santé.
46:18J'apprends que vous allez
46:28vous présenter.
46:30J'apprends que vous venez
46:32d'être majeur.
46:34Donc, libre de vos choix.
46:36Les choix ne sont pas si libres.
46:38Et les vôtres non plus.
46:41Je reste la jeune femme
46:41d'un milieu.
46:43Et moi, je remarque
46:44que je ne me fais plus tirer dessus
46:45depuis que je vous connais.
46:46Mais vous savez
46:49ce que je pense de la politique.
46:51Mais vous ne m'avez jamais dit
46:52ce que vous pensiez
46:53des politiciens.
46:58Décidément,
46:58il faut toujours
46:59que vous ayez réponse à tout.
47:01Ce soir,
47:02je m'efforce surtout
47:03d'avoir réponse à vous.
47:07Ce n'est pas le candidat
47:08qui vous parle.
47:10Alors, qui ?
47:13Un homme qui n'a jamais été
47:14aussi libre
47:15et qui souhaite
47:17nous montrer quelque chose.
47:24Je me demande comment
47:25ils vont réagir.
47:26Les pinjots ?
47:26Ah oui ?
47:27On va les voir.
47:28À tout de suite, Eliane.
47:37Vous me deviez un pressing.
47:38Vous vous souvenez ?
47:39Vous êtes le professeur
47:41de tennis.
47:43Alors, je me dis
47:44que vous ne pouvez pas
47:45me refuser
47:46un verre de martini.
47:50J'ai vu votre mari jouer.
47:52Il peine un peu au filet.
47:56Entre nous,
47:57quelques leçons,
47:57ça ne lui ferait pas de mal.
47:58Vous croyez ?
48:00Et j'imagine
48:01qu'il n'y a pas
48:01meilleur professeur que vous.
48:02Je suis très occupé,
48:05mais je peux me libérer
48:06si vous acceptez
48:08ce verre de martini.
48:13Alors, où va-t-on ?
48:15Pas de patience.
48:17Toujours si pressé
48:18de tout découvrir.
48:21C'est un endroit
48:23que j'ai très envie
48:26de vous montrer.
48:28C'est une bergerie ?
48:38Ce lieu-dit
48:41s'appelle Latch.
48:47Le propriétaire
48:48est un vieil original
48:49qui nous le sait.
48:52Nous ?
48:54Oui, nous.
48:56Cette maison
48:57sera la nôtre.
48:58Qu'est-ce que
49:07vous en pensez ?
49:10J'en pense du bien.
49:28...
49:29...
49:37...
49:39...
49:40He is under pressure. He will come out tomorrow.
50:10You allow me to be honest, Mr. President.
50:23But Anne, that's why I keep you a little bit.
50:27That's not what's going on, the justice?
50:30Tomorrow, the French who will celebrate you for your freedom
50:34will return when they will see the price they will cost to the Republic.
50:37The judge is going on, he will go to Jerusalem to help you and all those who have worked for their protection.
50:46Allô, Anne, you know how the cross ends?
50:52And you know, like me, the judges of the justice.
50:58And by the way, has it never allowed a political man of value to come back to the first plan?
51:07What's going on?
51:09It's dingue.
51:10It's amazing.
51:16The general on balontage, don't die, but you were on second tour.
51:21We were trying to get away, but there...
51:23Congratulations, Mr. Mitterrand.
51:25You killed the general de Gaulle.
51:27You killed the general de Gaulle.
51:29Daniel is not here.
51:30No, she's leaving.
51:31Well, let's go for a few.
51:34François, to your victory!
51:36To victory!
51:37To victory!
51:38To victory!
51:39To victory!
51:40To victory!
51:41To victory!
51:42To victory!
51:44You're welcome.
51:46To victory, you're welcome.
51:48I'm a man.
51:49To victory, you're welcome.
51:50You're welcome.
51:51You're welcome.
51:52You're welcome.
51:53You're welcome.
51:54I've been looking for you, but you didn't expect it.
52:03I thought you would come back later.
52:06I thought you would stay a little longer.
52:09This victory, it's also yours.
52:15It's especially the victory of freedom.
52:19It's a rupture. It's not a matter of courage.
52:23Mais d'amour...
52:26C'est toi qui l'a écrit.
52:29Dans ton bureau.
52:33Bonsoir, François.
52:42Alors, je vais peut-être aller y dormir.
52:53Participation électorale aussi élevée qu'au premier tour de l'élection présidentielle.
53:11Il n'était plus que deux en lice.
53:13Et dès 23h, M. Mitterrand reconnaissait sa défaite.
53:16Ainsi, le général de Gaulle est réélu pour sept ans président de la République.
53:21Je me réjouis de l'union de la gauche qui m'a permis de lutter pour la République en ce deuxième tour de scrutin.
53:28Je remercie la République.
53:30Je remercie la République.
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