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  • il y a 1 semaine
Alors que l'industrie automobile européenne traverse une crise profonde, la Commission devrait revenir sur la mesure phare du grand "Pacte vert européen", adoptée lors du premier mandat d'Ursula von der Leyen.

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Transcription
00:00Il faut quand même rappeler que c'est une très mauvaise nouvelle pour le climat,
00:03c'est une très mauvaise nouvelle pour la pollution de l'air.
00:05En France, les particules fines, c'est quand même 48 000 morts,
00:08pas seulement de l'automobile, mais ça y participe,
00:11mais c'est surtout une catastrophe pour l'industrie automobile.
00:15Quelle est la situation ?
00:16L'industrie automobile traverse une crise extrêmement grave, extrêmement grave.
00:21Tout le monde est d'accord là-dessus ?
00:22Tout le monde est d'accord, mais c'est pour deux raisons.
00:24Je cherche des points d'accord.
00:27Non, mais pour deux raisons principales.
00:28C'est l'affaissement de la demande de véhicules neufs en Europe, incontestablement.
00:34Et puis, pendant longtemps, nos constructeurs se sont dit
00:37« le marché chinois, c'est l'Eldorado ».
00:39Et de fait, c'est maintenant les constructeurs chinois
00:43qui satisfont essentiellement la demande chinoise en véhicule.
00:47Donc, on a un affaissement.
00:49La question, c'est, puisqu'on sait, puisque tout le monde est d'accord
00:52pour dire que le véhicule de demain, c'est le véhicule électrique,
00:57est-ce que l'Europe, qui a dix ans de retard sur la Chine,
01:01essaye de rattraper la Chine, met le paquet sur les véhicules électriques
01:06et des véhicules électriques abordables, que les classes moyennes et populaires
01:11peuvent se payer ?
01:12Ou est-ce que, voyant les Chinois devant, on met le pied sur le frein
01:16et on se met sur le bas-côté ?
01:17Et les évaluations qui sont faites aujourd'hui sur la proposition de recul,
01:22parce que la France combat cette proposition de recul.
01:25Ah si, la France a dit, la proposition de recul, c'est de sortir de 100%.
01:31Bon, peu importe.
01:32Mais c'est important ce que vous...
01:32Oui, oui, la France, la France, la France, la France, la France, la Belgique,
01:38on dit, puisque la proposition de la Commission européenne,
01:41c'est de passer de 100% à 90% de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre
01:47sur les véhicules neufs, attention, on parle de l'avant,
01:50de véhicules neufs en 2035, la France a dit, nous allons bloquer la décision de la Commission.
01:56C'est inexact, puisque le Président de la République a fait un communiqué hier soir
02:01qui dit qu'il trouve cet accord équilibré
02:04et que la France a soutenu au Conseil, hier, la proposition de la Commission.
02:12Donc, ce n'est pas le sujet.
02:14Le sujet, c'est, encore une fois, est-ce qu'on est capable d'avoir dans 5 ans encore une industrie automobile ?
02:19C'est un peu curieux de nous expliquer qu'il faut choisir la technologie
02:23de ceux qui ont 10 ans d'avance sur nous pour aller plus vite avec eux.
02:27Pour les rattraper.
02:28Alors que, oui, mais vous avez oublié une chose dans votre raisonnement,
02:33c'est qu'à la fin, si on veut qu'il y ait encore des voitures qui se vendent
02:36et donc qu'il y ait une industrie automobile, il faut qu'il y ait des gens qui les achètent.
02:39C'est tout simple.
02:40On nous demande aujourd'hui de produire des voitures que les gens n'achètent pas.
02:44Et si le marché, si le marché, c'est, c'est moins terminé, on va en débarque,
02:47si le marché s'est contracté autant, je rappelle qu'en Europe,
02:50on a un marché qui est moins 30% de ce qu'il était en 2020.
02:55Vous pouvez leur dire qu'en France, on va vendre, on va produire cette année
02:59trois fois moins de voitures qu'il y a 20 ans.
03:01Un million de véhicules de moins qu'il y a 5 ans.
03:04Donc, l'industrie automobile, elle est en train de mourir.
03:07C'est intéressant, pardon.
03:09Oui, elle est en train de mourir.
03:10On nous demande de fabriquer des voitures qu'aujourd'hui, les gens n'achètent pas.
03:12Donc, cette filière, je termine, je termine, cette filière, je tiens pour que vous puissiez réagir,
03:17cette filière a fait des efforts considérables.
03:20Mais on ne fait pas de politique, là.
03:22On n'est pas dans le sujet de fond, qui est absolument majeur.
03:24Mais c'est ça, la politique.
03:25Concluer, Luc Châtel, pour qu'il y ait déjà d'autres qui se voient répondre.
03:27Cette industrie a investi massivement dans l'électrique pour, à la fin,
03:31s'apercevoir que les véhicules qui sont aujourd'hui sur le marché,
03:35les véhicules neufs, ne trouvent pas la demande suffisante.
03:37Donc, les grands patrons de l'automobile l'ont dit eux-mêmes,
03:41si on veut 100% de véhicules en 2035,
03:45ça veut dire qu'on va à un marché qui va s'atrofier à nouveau
03:48et qui va se réduire de 20-30%.
03:50Qu'est-ce qui se passe ?
03:51Ça veut dire 75 000 suppressions d'emploi en France.
03:53Qu'est-ce qui se passe depuis 15 ans et particulièrement renforcée depuis 10 ans ?
03:58Les groupes automobiles européens ont dit,
04:00nous allons faire de la valeur plutôt que du volume.
04:02C'est-à-dire que nous allons maximiser les marges,
04:04on va vendre des voitures très grosses, très lourdes, très chères,
04:09pour essayer de faire le plus de marge.
04:10Ça a été assumé totalement par Tavares, l'ancien patron de Stellantis.
04:16Donc, ils ont dit, en fait, cette stratégie,
04:19elle a conduit à fermer des usines, à perdre de l'emploi en Europe,
04:22à perdre des sous-traitants et des équipementiers
04:25avec cette stratégie qui était de faire des voitures très chères,
04:29inaccessibles pour les classes moyennes.
04:31Qu'est-ce qui se passe ?
04:32Y compris sur l'électrique.
04:33Je peux vous interrompre une seconde ?
04:35Je voudrais que vous parliez depuis tout à l'heure,
04:37vous dites, l'un des enjeux derrière tout ça,
04:39c'est aussi les prix de l'automobile.
04:40Regardez simplement les derniers chiffres.
04:42Je ne sais pas si ça va abonder dans votre propos ou pas.
04:45On parle de voitures neuves, encore une fois.
04:48Le thermique est à gauche.
04:5026 700 euros, une voiture thermique neuve,
04:53aujourd'hui, la source C-UFC que choisirait il y a quelques mois.
04:56L'électrique, 42 000 euros.
04:58Mais on est d'accord.
04:58Est-ce que le vrai combat, ce n'est pas d'inverser ?
05:02M. Pauvel, qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
05:05En fait, le choix, il est clair.
05:07Soit les constructeurs automobiles continuent à mettre le paquet,
05:11parce que le patron d'Audi, il a dit, il faut faire la voiture électrique.
05:14On a auditionné au Sénat M. Tavares, l'ancien patron de Célantique.
05:17Mais nous disons tous qu'il faut faire la voiture électrique.
05:19Qu'est-ce qu'ils ont dit ?
05:20On est prêts, en 2030, à vendre que des voitures électriques en euros.
05:25On sera prêts, technologiquement, nous sommes en capacité de le faire.
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