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  • il y a 2 jours
Le 10 décembre 2025, la commission des affaires économiques du Sénat organisait une table-ronde sur le thème de l'industrie textile. Celle-ci conviait les principaux représentants des professionnels du secteur en vue de les interroger sur la santé de leur filière. Ce sont ainsi Olivier Ducatillion (Président de l'Union des Industries textiles), Yann Rivoallan (Président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin), Yohann Petiot (Directeur général de l'Alliance du commerce) et Pierre-François Le Louët (Co-président de l'Union française des Industries Mode Habillement) qui ont successivement pris la parole.
Ces acteurs des industries textiles, après avoir rappelé que celles-ci ne sauraient se résumer au seul habillement, se sont attardés sur l'incidence d'une concurrence chinoise jugée inégale - car ne respectant pas les mêmes normes et étant sursubventionnée - qui impacterait négativement leurs activités commerciales. Ils ont mis en avant l'importance de préférer des vêtements de qualité produits en France - et même les économies qui peuvent en être tirées sur le moyen-terme - à la fast-fashion. Ils se sont par ailleurs inquiétés de la fin du subventionnement par l'Etat de l'Institut Français de la Mode, un acteur important de la formation des cadres et des créateurs de ce secteur. Ils ont toutefois mis en avant certaines forces de l'industrie textile française, comme son savoir-faire et sa capacité reconnue à innover -, non sans rappeler sa fragilité économique et la nécessité pour les législateurs français et européen de davantage la soutenir et la protéger.
Revivez ces échanges. Année de Production : 2025

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous, c'est 100% Sénat, soyez les bienvenus, on vous emmène au cœur du travail parlementaire.
00:00:16Aujourd'hui, on vous propose une table ronde sur les défis de l'industrie textile face au développement de la mode ultra rapide,
00:00:23incarnée notamment par Chihine. Les sénateurs de la Commission des affaires économiques ont entendu les responsables de la filière en France.
00:00:31Olivier Ducatillon, président de l'Union des industries textiles, Johan Petiot, directeur de l'Alliance du commerce,
00:00:37et Yann Rivoalant, président de la Fédération des prêt-à-porter féminin. On regarde.
00:00:43Monsieur le président Ducatillon, je vous laisse la parole.
00:00:45Madame la Présidente, merci beaucoup. Déjà, merci de nous avoir donné cette opportunité de nous exprimer devant cette commission.
00:00:57Mesdames et messieurs les sénateurs, bonjour.
00:00:59J'ai la chance d'être avec mes chers confrères de, comme vous l'avez dit, de cet écosystème textile parfois un peu difficile à cerner,
00:01:08mais ce sera l'occasion de vous en donner plus de détails.
00:01:12Le textile n'est pas une nostalgie, c'est une solution.
00:01:17C'est ce que l'on va essayer de vous expliquer.
00:01:20Alors, le textile, bien souvent, dans les médias, auprès des pouvoirs publics et des parlementaires que vous représentez également aujourd'hui,
00:01:29souvent a tendance à être amalgamé ou se résumer à l'habillement.
00:01:34Bien sûr que nous sommes fiers d'avoir 40% de nos adhérents et de notre branche qui travaillent pour l'habillement,
00:01:43mais le textile ne se résume pas à l'habillement.
00:01:46Le textile, c'est donc 40% la sous-traitance du luxe.
00:01:49Toutes les grandes maisons de luxe qui se sont battues pour préserver les savoir-faire sur notre territoire,
00:01:55aujourd'hui travaillent avec nos sous-traitants qui sont nos adhérents.
00:01:58Sur la chaîne de valeur que vous avez décrite, à savoir depuis la fibre jusqu'à la confection.
00:02:06Pour certains, on y reviendra, des choses spécifiques où on a quelques overlaps entre nos fédérations.
00:02:13Simplement, 2 200 entreprises, 16 milliards de chiffre d'affaires pour près de 60 000 salariés.
00:02:21Fin des années 70, nous étions plus de 400 000 salariés.
00:02:25Le textile a déjà payé un lourd tribut, mais sur ce déspoir, l'ensemble de la chaîne de valeur est encore présente sur ce territoire.
00:02:34C'est quelque chose qu'il faut bien intégrer.
00:02:36Et vous avez eu raison de mentionner aussi que les pourcentages parfois s'arrêtent à la dernière étape.
00:02:43Il faut parfois accepter que pour un produit fini, tout ne peut pas être fait en France.
00:02:50Et nous essayons bien sûr d'en faire le maximum, mais il est important de valoriser cette chaîne de valeur.
00:02:55Et j'ai envie de dire, on préfère que le fil, le tissu, le tricot soit fait en France et parfois la confection soit faite à l'étranger,
00:03:04que l'inverse en termes de valeur ajoutée sur le territoire.
00:03:08Aujourd'hui, donc, 3 domaines.
00:03:10Luxe, habillement.
00:03:12L'ameublement, tout ce qui est à la maison, c'est 10%.
00:03:15L'habillement et le luxe, c'est 40%.
00:03:18Et enfin, le textile technique, souvent le plus méconnu, mais celui qui se porte le mieux actuellement et qui fait moins de bruit.
00:03:26Est-ce que vous savez que le bout, la pointe de la fusée Ariane est faite de textile ?
00:03:33Est-ce que vous savez que le leader mondial des prothèses pour les hernies discales, c'est une société française et qui fait donc du textile pour ces pathologies ?
00:03:47Ce sont des sociétés où, quand vous rentrez, n'ayez plus cette image d'un zola ou d'une usine qui fait peur, mais on parle de salle blanche, on parle de plasma et on parle de CO2 critique.
00:03:59Voilà ce qui est aussi devenu le textile, présent dans tous les domaines de notre vie quotidienne.
00:04:05L'agriculture, le sport, la santé, la défense, l'aéronautique, l'automobile et, bien sûr, l'habillement qui nous rassemble aujourd'hui.
00:04:14Donc, il est clair que si une partie continue à se développer, à être en recherche-développement, l'autre partie qui est liée à l'habillement souffre, souffre pour des mots qui sont clairement identifiés, en tous les cas pour la majorité d'entre eux.
00:04:31Et je pense que sur la partie hyper-concurrence déloyale et dérégulation des importations, je laisserai mes collègues qui vont s'exprimer, puisque sinon, on risque d'être redondant.
00:04:41Donc, je pense que c'est à eux de s'en expliquer, sachant que pourquoi nous, on est impliqués dans ce combat ?
00:04:47Parce que par ricochet, nos sous-traitants et nos industriels qui travaillaient avant avec des sociétés qui avaient un certain niveau d'activité en France,
00:04:55compte tenu de cette hyper-concurrence déloyale, ce niveau d'activité est en souffrance, la consommation est en berne,
00:05:01et auquel cas, nous avons des répercussions directes sur les sous-traitants, des tisseurs, des tricoteurs, des ennoblisseurs, des teinturiers,
00:05:09qui sont le maillon faible et pourtant le maillon crucial stratégique pour notre filière.
00:05:15Et c'est évidemment ces gens que nous souhaitons vous alerter sur leur situation aujourd'hui.
00:05:21Donc, je ne vais pas revenir plus, je vais laisser mes collègues en parler.
00:05:24Deuxième fardeau pour nous, le fardeau de la transition énergétique.
00:05:28Nous avions un avantage concurrentiel certain.
00:05:32Il faut savoir que même si ça ne saute pas aux yeux, mais tout ce que je vous ai décrit en termes de chaînes de valeur,
00:05:37ce sont des énergo-intensifs.
00:05:39Et aujourd'hui, nous avons un vrai problème de compétitivité lié à la situation, notamment sur le gaz et même sur l'électricité,
00:05:47où nous avons parfois du mal à être reconnus comme secteur stratégique ou comme secteur soumis à une concurrence internationale.
00:05:56Nous avons un troisième point qui, là, concerne, je pense, tout le monde.
00:06:02Et je dis très souvent, nous, aujourd'hui, on se rend compte que l'agriculture, l'industrie automobile, l'industrie textile, même combat.
00:06:09Avant la hanche de normes, de réglementations.
00:06:12Moi, j'ai 62 ans, ça fait à peu près 40 ans que j'entends parler de simplification.
00:06:16Je pense que j'ai même dû connaître plusieurs ministres de la simplification.
00:06:20À aujourd'hui, force est de constater que cette simplification, on est on en est loin et on est loin du compte.
00:06:26Et c'est vraiment une des choses que nous demandons pour permettre à nos PME, puisque j'insiste, je ne l'ai pas dit en préambule.
00:06:33L'industrie textile en France, aujourd'hui, c'est plus de 80% de PME.
00:06:36Donc, c'est aussi important de tenir compte de cette de cet état de fait.
00:06:43Dernier exemple.
00:06:43Alors, bien sûr, en France, on veut toujours être des super bons élèves.
00:06:47On veut laver plus blanc que blanc et on veut vraiment faire en sorte qu'on n'ait rien à se reprocher.
00:06:53Nous, on appelle clairement dans une situation qui devient anormale, dans une situation d'alerte et de mise en danger de notre économie.
00:07:01Je pèse mes mots.
00:07:01Là, nous parlons textile.
00:07:02On en est ravis de concentrer sur le textile.
00:07:05Je pense que ce discours pourrait s'appliquer à tous les secteurs, notamment dans le commerce et par ricochet, dans l'industrie, par rapport à cette surtransposition de normes, par rapport à cette concurrence déloyale qui va fragiliser l'ensemble de notre économie.
00:07:21Dernière en date, je fais passer un petit message.
00:07:24Il pourra peut-être être entendu.
00:07:25Ça devient technique.
00:07:26On parle de PIFAS.
00:07:28Les PIFAS, vous en avez entendu, c'est polluant éternel.
00:07:30Nous n'avons absolument rien contre et nous sommes tout à fait favorables à ce que ces PIFAS, on puisse trouver une alternative qui n'existe pas à ce jour.
00:07:39Il y a un décret qui doit sortir avant la fin de l'année.
00:07:43Simplement, on est les seuls en Europe à pouvoir, à vouloir interdire au 1er janvier les PIFAS.
00:07:49Ce qui veut dire qu'on va se retrouver dans une situation ubuesque où nos entreprises françaises seront les seules à ne pas pouvoir commercer, ni exporter, ni importer des produits qui vont avoir des traces de PIFAS.
00:08:02Sachant que la présence des PIFAS dans ces produits est très floue encore à ce jour.
00:08:07Donc, nous demandons des dérogations.
00:08:10On ne veut pas combattre la notion de PIFAS.
00:08:13On veut dire ne pas être les seuls, comme d'ailleurs, en général, je reviens sur l'agriculture, sur l'automobile, n'importons pas des produits qui sont interdits en France et par rapport auxquels, par les normes qui sont soumises à nos acteurs locaux, alors que ceux qui importent, qui vont l'exporter, ne sont pas soumis aux mêmes lois.
00:08:32C'est la règle de base.
00:08:33Encore une fois, on s'aperçoit que tout est lié dans les secteurs que j'ai cités.
00:08:39Je pense qu'on pourrait le faire.
00:08:41Que faire par rapport à ça ?
00:08:42Rétablir une concurrence équitable sur les réformes douanières, ça passe par l'Europe, oui.
00:08:48Ça passe peut-être aussi par un peu plus d'audace sur notre territoire national, à savoir, pourquoi pas, un décret qui, certes, sera remis en cause par l'Europe, mais qui va mettre 4 ans à se manifester pour nous expliquer qu'on n'est pas dans les clous.
00:09:02Et peut-être qu'aujourd'hui, malheureusement, sur cette ultra fast fashion, il n'y a qu'une chose qui a fonctionné.
00:09:09Je n'aime pas le citer en exemple, mais c'est une réalité, c'est que la décision de Trump, à un moment, des 100 dollars, c'est le seul élément qui a été factuel et qui a fait ralentir ce tsunami et cette invasion de petits colis et cette mise à mal de notre secteur.
00:09:24Alors, il y a des avancées, il y a des petits pas qui sont faits, c'est encourageant.
00:09:29Il y a malheureusement fallu l'histoire de la poupée pédopornographique et des armes pour que ça se bouge un peu plus, mais c'est le résultat qui compte.
00:09:36Le principal, c'est que ça se bouge plus.
00:09:38Mais dans les faits, à un moment, tapons fort et tapons vite.
00:09:42On était avec Yann et je vais essayer de terminer là-dessus parce que sinon, je pourrais vous en parler pendant des heures.
00:09:51Mais R&D, sur les possibilités et le soutien qu'on attend, c'est pour industrialiser, il faut qu'on puisse aller aussi vite que nos concurrents.
00:10:01Il faut qu'on puisse continuer à innover. La tribune de Louis Gallois, il y a 15 jours, fait peur quand elle nous parle de transferts technologiques inversés.
00:10:11C'est qu'aujourd'hui, les transferts de technologie avant étaient toujours de l'Europe vers la Chine.
00:10:15Aujourd'hui, on s'aperçoit que ça devient des transferts de technologie de la Chine vers l'Europe.
00:10:19Donc, on a besoin d'automatisation. On a besoin de se moderniser, non pas d'investir pour répliquer les modèles qui ne peuvent plus fonctionner aujourd'hui.
00:10:27Et enfin, dernier élément hyper important, la commande publique. Dans un contexte où on voit que faire un budget devient compliqué, financer notre modèle social devient plus que compliqué.
00:10:41Je pense qu'il y a un consensus et que ça devient transpartisan de dire que notre modèle social, on arrivera à continuer à le financer.
00:10:49Il n'est pas question de le remettre en cause. Simplement, il faut créer de la richesse sur le territoire.
00:10:53Pour créer de la richesse, il faut dire, utiliser quelque chose qui n'est pas un gros mot, il faut produire en France.
00:10:59Et pour produire en France, il faut un moment. C'est ça qui sera la clé pour pouvoir contribuer au financement de notre modèle social.
00:11:07Pour produire en France, il y a un moyen qui ne coûte pas cher, qui peut aller très vite.
00:11:11Là aussi, il faut un peu de courage. Il faut aussi oser aller parfois contre ce que l'Europe nous impose.
00:11:17Et la peur qu'on a, cette peur terrible de se dire, mon Dieu, nos acheteurs publics sont les seuls en Europe à être pénalement responsables devant leur commande publique.
00:11:26Mais de se dire, comment peut-on être plus malin, moins naïf, pour essayer de faire en sorte que le fléchage de nos marchés publics aillent vers des entreprises qui, en ce moment, n'ont besoin que d'une chose, des commandes.
00:11:37Le reste, c'est de la littérature. Les entreprises ont besoin de commandes. Et si ça continue, ça continue encore pour vous.
00:11:44Je sais bien qu'un calendrier électoral ou un calendrier à 18 mois, 2 ans, ça correspond à du court terme.
00:11:49Dans les calendriers et les agendas des entreprises, on n'est pas du tout sur le même timing et sur la même temporalité.
00:11:55Donc aujourd'hui, cette commande publique, on vient de sortir une étude avec KPMG à l'UIT qui montre qu'entre une commande, un achat public qui est fait directement depuis l'import en sourcing,
00:12:07qui ne contribue en rien au financement de notre modèle social, à aucun niveau.
00:12:14Si une société française faisait ce même marché public, produisait à 60-70%, on n'est même pas dans les 100%, 70-70% de la valeur ajoutée en France,
00:12:24il y a 84% du chiffre d'affaires réalisé qui rejaillit, je ne vais pas utiliser un mot qui va vous choquer, mais qui ruisselle sur notre économie,
00:12:3422% directement dans les pièces de l'État, 62% sur la sous-traitance, les services.
00:12:40Ça veut dire que ce qui est payé 100 aujourd'hui à un acteur chinois qui vient directement vendre pour une commande publique pourrait être payé 180 sur le marché français.
00:12:51Ça, c'est quelque chose aussi qu'on aimerait intégrer, mettre ça dans le cahier des charges de la commande publique,
00:12:56d'intégrer une espèce de coefficient qui puisse favoriser.
00:12:59Ce n'est pas un gros mot. Et comme l'a dit un ancien ministre que je ne citerai pas, à un moment, ils ne vont pas nous envoyer les chars à l'Europe
00:13:06si on leur dit qu'on met un coefficient et que le coefficient, il est parce qu'il y a un état d'urgence sur la situation de nos entreprises
00:13:15et sur la commande publique.
00:13:17Voilà. Je pourrais continuer longuement, mais je pense que je suis dans les temps. Merci.
00:13:23Merci beaucoup, M. le Président. Donc je cède la parole à M. Riveau-Hallon.
00:13:28Ah, pardon.
00:13:29Je vais prendre la suite. Merci beaucoup, Mme la Présidente.
00:13:34Mesdames, Messieurs les sénateurs, merci pour votre invitation à venir échanger avec vous sur la situation du secteur textile
00:13:41et peut-être en ce qui me concerne un peu plus particulièrement du commerce de mode.
00:13:45L'Alliance du commerce réunit, comme vous l'avez dit, Mme la Présidente, les grands magasins et les enseignes de mode,
00:13:51c'est-à-dire les réseaux d'habillement et de chaussures présents dans notre pays de l'entrée de gamme jusqu'au premium.
00:14:00Je voudrais partager avec vous ce matin un constat lucide, mais aussi un constat d'ambition sur notre secteur
00:14:06qui traverse, on va le voir, une profonde transformation qui est confrontée à de réelles menaces.
00:14:12Et Olivier a déjà commencé à en parler, mais qui est aussi porteur de solutions d'emploi
00:14:18et d'une véritable énergie et résilience face à l'adversité.
00:14:23D'abord, un petit mot pour vous dire combien le secteur du commerce de mode reste un secteur essentiel dans la vie économique de notre pays.
00:14:31Le commerce de mode représente aujourd'hui à peu près un peu moins de 200 000 emplois
00:14:36et 36 000 établissements répartis sur l'ensemble de notre territoire.
00:14:41Il occupe une place unique dans la vie des Français.
00:14:45Nous avions réalisé une petite étude en début d'année qui montrait que 90 % de nos concitoyens fréquentent les commerces de mode.
00:14:53Et un Français sur trois le fait au moins une fois par mois
00:14:57et qu'un très grand nombre d'entre eux considèrent cela, au-delà de l'acte d'achat,
00:15:01comme un véritable moment de plaisir et de lien social au cœur de nos territoires.
00:15:07Cette dimension sociale, elle est essentielle parce que la mode ne se résume pas à un acte d'achat.
00:15:14Et vous le savez, c'est aussi un rapport à soi, à l'image, à l'expression personnelle.
00:15:20C'est aussi un secteur d'emploi et d'insertion sociale.
00:15:25Je vous l'ai dit, c'est près de 200 000 salariés partout en France
00:15:30à qui nos commerces, nos enseignes, mais le commerce en général, donne sa chance.
00:15:35Près d'un jeune sur cinq commencera sa carrière professionnelle dans le commerce.
00:15:39Et beaucoup d'entre eux, s'ils souhaitent s'y engager sur le long terme,
00:15:42pourront aussi y connaître des carrières extrêmement intéressantes.
00:15:47C'est aussi un vecteur d'entreprenariat parce qu'il faut se rendre compte
00:15:51qu'aujourd'hui, un tiers de nos commerces de mode en réseau
00:15:55ouvrent via de la franchise ou de l'affiliation,
00:15:59c'est-à-dire des entrepreneurs locaux qui sont souvent installés dans les territoires.
00:16:04Et donc, on contribue aussi à ce dynamisme de l'entreprenariat.
00:16:09Et un dernier mot sur ce constat de présentation.
00:16:12On a aussi la chance en France de disposer de leaders de la mode
00:16:16sur tous les segments de gamme présents en France.
00:16:19Je pourrais vous en citer plein de l'entrée de gamme jusqu'au premium.
00:16:22On va en France de Kiabi jusqu'au groupe SMCP,
00:16:26qui sont des leaders français avec des leaders aussi du moyenne gamme.
00:16:30Et on a la chance aussi d'être attractif pour les enseignes internationales
00:16:34qui créent massivement de l'emploi sur notre territoire.
00:16:37Cela dit, Olivier l'a dit, le secteur se transforme avec un nombre de contraintes importantes.
00:16:43La première évolution, c'est le digital.
00:16:45Les ventes sur Internet aujourd'hui atteignent plus de 7 milliards dans le secteur de la mode.
00:16:51C'est un peu plus de 23% de parts de marché qui sont aujourd'hui réalisées en ligne.
00:16:56À cela s'ajoute aussi la révolution maintenant de l'intelligence artificielle,
00:17:00aussi bien générative qu'analytique,
00:17:02qui rencontre de nombreux cas d'usage dans notre secteur,
00:17:05aussi bien de la conception des produits,
00:17:07de l'alimentation de nos sites Internet,
00:17:09de la conception de nos campagnes marketing.
00:17:11On y reviendra peut-être,
00:17:12mais c'est un véritable enjeu de transformation pour notre secteur.
00:17:16Deuxième évolution, bien sûr, la circularité,
00:17:19et notamment la seconde main,
00:17:21qui représente déjà plus de 6 milliards d'euros dans la mode.
00:17:24C'est une tendance durable,
00:17:26à laquelle déjà de nombreuses enseignes participent,
00:17:29que ce soit en magasin ou en ligne.
00:17:32Elle répond véritablement à une double demande de nos concitoyens,
00:17:35d'abord une demande de consommation plus responsable,
00:17:38mais aussi elle répond à des contraintes de pouvoir d'achat
00:17:41qui, vous le savez, ont été de plus en plus fortes ces dernières années.
00:17:45D'ailleurs, c'est un petit mot sur l'arbitrage du pouvoir d'achat.
00:17:47Nos commerces ont véritablement subi cette contrainte du pouvoir d'achat
00:17:53ces deux dernières années,
00:17:53parce que quand on regarde différentes enquêtes de consommation,
00:17:57on voit que la mode et l'habillement, malheureusement,
00:17:59est l'un des principaux achats auxquels nos consommateurs
00:18:04se résignent d'abandonner, quand ils n'en ont plus, les moyens.
00:18:08Et donc les arbitrages de consommation ont été extrêmement défavorables
00:18:12au secteur de la mode ces dernières années.
00:18:15Et puis, je sais que vous y êtes attachés en tant que sénateurs.
00:18:18Nos commerces de mode connaissent aussi
00:18:19une profonde transformation territoriale.
00:18:22Vous le savez, les alertes sur le taux de la vacance commerciale
00:18:24dans nos villes se multiplient ces derniers jours.
00:18:28Elle devrait atteindre en moyenne plus de 11,5 % dans notre pays.
00:18:33Elle est déjà à plus de 16 % en moyenne dans les galeries commerçantes.
00:18:37Bien sûr, le discours n'est pas noir.
00:18:39Il y a des villes qui vont bien, qui se transforment,
00:18:42mais il y a des villes qui continuent à souffrir.
00:18:44Et j'y reviendrai, il nous faut de véritables politiques territoriales
00:18:48en faveur du commerce.
00:18:49Une fois ce tableau de transformation dressé,
00:18:55peut-être revenir quand même sur la menace majeure
00:18:58à laquelle Olivier a déjà commencé de vous parler
00:19:00et qui fragilise véritablement de manière durable
00:19:04les acteurs français, c'est l'émergence des plateformes
00:19:07en ligne extra-européenne.
00:19:09Quelques chiffres.
00:19:10Chine, 5 millions de visiteurs uniques par jour.
00:19:13TEMU, 4,5 millions de visiteurs uniques par jour.
00:19:16AliExpress, à peu près pareil.
00:19:18A E3, il représente presque 4 % déjà des achats d'habillement
00:19:23en volume dans notre pays.
00:19:25Le volume des produits mis en marché par les plateformes PurePlayer
00:19:30ont augmenté de 30 % en 2024 selon le baromètre publié
00:19:35par notre éco-organisme.
00:19:37Mais soyons clairs, la question ici n'est pas celle de la concurrence.
00:19:41Nous la connaissons dans le secteur de la mode depuis toujours
00:19:44et chacun a envie d'être habillé à sa façon, à sa propre marque,
00:19:49ce qui correspond à son identité.
00:19:50Nous ne sommes pas contre la concurrence et nous l'acceptons.
00:19:53La question non plus n'est pas celle des marketplaces et des places de marché.
00:19:57On le sait, aujourd'hui, c'est un modèle
00:19:59de relation client, d'achat, de consommation
00:20:03qui va croître dans les années à venir.
00:20:05Et le problème n'est pas non plus, et Olivier l'a bien dit,
00:20:10celui de la mondialisation de nos chaînes de production
00:20:12qui touchent aujourd'hui l'ensemble de nos segments.
00:20:16Et donc le problème n'est pas ici la Chine.
00:20:17Mais le problème, comme l'a très bien dit Olivier,
00:20:19c'est le respect de nos règles et de nos valeurs communes
00:20:22qui, aujourd'hui, sont bafouées.
00:20:24Je vous le rappelle, vous le savez,
00:20:26mais les pratiques observées sur ces plateformes sont inacceptables,
00:20:29faux rabais, fausses informations, marketing agressif,
00:20:33produits non conformes, voire dangereux.
00:20:35Et ces pratiques ont été condamnées à de nombreuses reprises
00:20:38par la CNIL, par la DGCCRF et par la Commission européenne
00:20:43qui a ouvert de nombreuses enquêtes.
00:20:46À cela, ça a déjà été dit aussi,
00:20:47mais s'ajoutent des avantages commerciaux.
00:20:51À cela s'ajoutent aussi des avantages commerciaux
00:20:53qui créent une véritable distorsion.
00:20:56Absence de droit de douane,
00:20:57non-paiement de la taxe habillement,
00:20:59payée normalement par l'ensemble des importateurs,
00:21:02des tarifs postaux parfois plus avantageux
00:21:06et des subventions par les pays d'origine.
00:21:09Le constat, pour nous, est simple.
00:21:12Ces acteurs ont basé leur croissance dans notre pays
00:21:15ces dernières années, en très grande partie,
00:21:17en profitant des failles de notre réglementation
00:21:19et de nos contrôles.
00:21:21Et le risque pour nos commerces est systémique,
00:21:23puisque un chiffre, en 10 ans,
00:21:25notre secteur a déjà perdu plus de 14 000 établissements
00:21:30et 50 000 emplois dans notre pays.
00:21:33C'est considérable.
00:21:34Et malheureusement, ce flux se poursuit.
00:21:39Fort heureusement, des leviers d'action existent
00:21:41et ils doivent être activés rapidement.
00:21:43Le premier levier, c'est celui de l'équité concurrentielle.
00:21:45Olivier en a déjà parlé.
00:21:48Nous saluons enfin la décision de la Commission européenne
00:21:51de supprimer l'exemption de droits de douane
00:21:53au premier trimestre 2026,
00:21:55l'instauration de frais de gestion sur les petits colis
00:21:57au 1er novembre 2026.
00:22:01Il faut maintenant que ces mesures rentrent vite en vigueur
00:22:04et que les promesses soient tenues.
00:22:06Vous l'avez probablement vu aussi,
00:22:08les entreprises prennent aussi leurs responsabilités,
00:22:11puisque 12 organisations professionnelles,
00:22:14et notamment celles qui sont à mes côtés aujourd'hui
00:22:17et une centaine de marques,
00:22:18ont lancé une action en concurrence déloyale
00:22:21en justice pour demander devant le juge
00:22:24la réparation du préjudice subi depuis maintenant 5 ans.
00:22:29Enfin, deuxième levée, les contrôles et les sanctions.
00:22:32Aujourd'hui, vous le savez, ils ne sont pas à la hauteur.
00:22:36Juste un chiffre, en 2024,
00:22:37775 millions de contrôles de colis ont été reçus
00:22:41et seulement 94 000 contrôles physiques ont été réalisés.
00:22:45C'est moins de 0,01%.
00:22:48Ce seul chiffre parle de lui-même.
00:22:51Il faut absolument renforcer les contrôles et nos réglementations.
00:22:55Et là, un petit point d'alerte,
00:22:57ce n'est pas tellement les règles aujourd'hui qui nous manquent,
00:22:59c'est la longueur des procédures.
00:23:03Un seul exemple, la sanction portée par la DGCCRF
00:23:07à la plateforme Chine au mois de juillet 2025
00:23:10de 40 millions d'euros
00:23:11est le résultat de contrôles effectués en 2022, début 2023.
00:23:17Il a fallu 3 ans pour arriver à sanctionner
00:23:21effectivement le non-respect de nos règles.
00:23:24La Commission européenne a ouvert un certain nombre
00:23:26d'enquêtes contre ces plateformes,
00:23:29certaines depuis le début de l'année 2024.
00:23:31Vous le savez comme moi, on est à la fin de l'année 2025.
00:23:34Ces enquêtes sont toujours en cours,
00:23:36toujours des droits de réponse de part et d'autre,
00:23:38mais aucune sanction et aucune mesure forte n'est prise.
00:23:41Or, on sait que ces acteurs sont extrêmement agiles
00:23:45et donc on doit aussi être très agiles sur nos procédures.
00:23:49Il faut les accélérer,
00:23:50appliquer des sanctions peut-être préventives
00:23:53ou des mesures préventives plus fortes
00:23:56et des montants de sanctions véritablement dissuasifs.
00:23:59Il faut aussi accompagner la transformation
00:24:02de nos commerces.
00:24:04Et je voudrais dire un mot sur notre modèle économique
00:24:07qui a été chahuté pour de nombreux commerçants
00:24:10et notamment peut-être un mot sur nos charges d'exploitation
00:24:13et notamment le loyer qui, vous savez,
00:24:15est l'un des principaux postes de charges après les salaires.
00:24:20Beaucoup de commerces subissent encore des loyers
00:24:23qui ne correspondent plus à la réalité de leur activité.
00:24:27Et là, il y aurait deux mesures simples pour aboutir.
00:24:29Vous avez voté dans le projet de loi de simplification
00:24:32la mensualisation du paiement des loyers pour les commerçants.
00:24:35C'est un accord qu'on a trouvé au sein du Conseil national du commerce
00:24:38au début de l'année 2024.
00:24:40On est fin de l'année 2025.
00:24:42Nous attendons toujours la mise en place de cette mesure
00:24:44et nous espérons véritablement que le projet de loi de simplification
00:24:47pourra aller à son terme sur ce sujet-là.
00:24:50La révision des loyers doit aussi être facilitée
00:24:54lorsque les facteurs locaux de commercialité sur le territoire ont changé
00:24:58et les dispositions prévues par la loi sont aujourd'hui trop restrictives.
00:25:02Et puis, comme nous sommes à la veille des élections municipales,
00:25:05un mot parce que nous avons besoin véritablement de politiques locales engagées,
00:25:09non seulement sur le commerce, mais sur l'accessibilité de nos centres-villes,
00:25:14la réhabilitation du logement, le retour d'emploi dans nos centres-villes.
00:25:18C'est véritablement cela qui fera redonner vie à nos centres-villes.
00:25:24Un mot peut-être parce que ça a été dit sur ce qui nous lie tous les trois.
00:25:27Le Made in France, vous l'avez dit, Madame la Présidente,
00:25:29ça représente un peu plus de 3% des volumes mis en marché aujourd'hui.
00:25:35Nos grandes enseignes contribuent aussi au Made in France à leur manière.
00:25:38Je pourrais aussi vous en citer plusieurs,
00:25:40mais je pense aux enseignes Kiyabi et Jules
00:25:42qui ont réouvert une usine de jeans dans le nord de la France.
00:25:46Je pense aux enseignes Bonobo, Promod, Monoprix
00:25:49qui aussi ont des produits Made in France.
00:25:52Bien sûr, ça représente une part réduite de leur offre,
00:25:54on le sait, c'est 3%,
00:25:55mais beaucoup d'enseignes contribuent aussi à cet dynamisme.
00:25:59Je suis d'accord avec vous,
00:26:00nous devons aller plus loin de manière collective
00:26:02et il faut travailler sur nos facteurs de compétitivité,
00:26:06prix mais aussi hors prix.
00:26:07Comme l'a dit Olivier, l'innovation et le savoir-faire,
00:26:11malheureusement, a été perdu ces dernières années.
00:26:14J'en viens à la fin aussi sur mon dernier point.
00:26:18Je crois que nous avons une opportunité commune
00:26:20sur cette industrie du textile,
00:26:21qui est l'industrie du recyclage.
00:26:23Vous savez qu'aujourd'hui, on a un grand nombre de déchets.
00:26:27C'est 900 000 tonnes de produits qui sont mis sur le marché tous les ans.
00:26:31On en collecte aujourd'hui entre 30 et 40 %.
00:26:34On doit faire mieux aussi.
00:26:35C'est tout l'objectif de la révision du cahier des charges
00:26:37de notre éco-organisme, la filière REP TLC,
00:26:40pour ceux qui la connaissent.
00:26:42Je suis véritablement convaincu que nous devons œuvrer ensemble
00:26:47à faire de ces déchets une opportunité de création de valeur
00:26:50sur notre territoire par le recyclage de la matière
00:26:53et la réincorporation de ces matières en France
00:26:57ou dans nos chaînes de production à travers le monde.
00:27:00C'est véritablement un enjeu d'actualité
00:27:02auquel nous travaillons.
00:27:04Voilà.
00:27:05Merci beaucoup, madame, messieurs les sénateurs.
00:27:07Vous l'avez compris, le commerce de mode n'est pas en fin de vie.
00:27:10Il innove, il investit.
00:27:11Il y a des solutions.
00:27:12Il faut simplement que nous soyons agiles et réactifs
00:27:15et nous comptons sur vous.
00:27:16Merci à vous.
00:27:17Je passe la parole à notre dernier intervenant
00:27:19de cette table ronde,
00:27:20monsieur le président de la Fédération française
00:27:22de prêt-à-porter féminin, monsieur Rivolland.
00:27:24Merci, madame la présidente.
00:27:25Pour compléter les propos de mes amis,
00:27:29vous me pardonnerez un langage assez peu châtié
00:27:31dans cette vénérable institution,
00:27:33mais on vend en ce moment de la merde
00:27:35à 27 millions de Français
00:27:37parce qu'il y a 27 millions de Français
00:27:39qui vendent sur le site Chine.
00:27:41Il y a 27 millions de Français
00:27:42qui achètent des produits qui sont non normés.
00:27:44Il y a 27 millions de Français
00:27:45qui achètent des produits qui sont cancérigènes.
00:27:47Et certains des pédocriminels
00:27:49qui achètent aussi des poupées,
00:27:50voire des armes,
00:27:51voire aussi des médicaments.
00:27:52Parce qu'on en a peu ou pas parlé dans les médias,
00:27:55mais il y a aussi des médicaments
00:27:56sur la plateforme Chine,
00:27:58aussi sur Tému,
00:27:59aussi sur AliExpress,
00:28:00aussi sur TikTok.
00:28:02Donc on est dans un moment
00:28:03d'effondrement complet
00:28:05qu'on est en train de connaître
00:28:06parce que quand un tiers des Français
00:28:07sont capables d'acheter ces produits
00:28:09qui détruisent leur santé,
00:28:11qui détruisent notre économie,
00:28:12qui détruisent tout le tissu social
00:28:14qu'on peut avoir dans nos départements,
00:28:16dans nos villes,
00:28:17dans nos régions et en France,
00:28:18et bien évidemment aussi en Europe,
00:28:20on est dans un moment de rupture claire
00:28:22et si on ne sait pas réagir
00:28:24par rapport à cette plateforme,
00:28:26décidément,
00:28:26après la désinstituturisation
00:28:28dont a parlé mon ami Olivier,
00:28:30on va connaître la déritalisation,
00:28:32c'est-à-dire la fin des boutiques
00:28:33parce que quand on est déjà
00:28:34à 11% de boutiques qui sont fermées,
00:28:37et bien on arrive très vite à 20
00:28:38et quand on est à 20 voire à 30,
00:28:40et bien en fait,
00:28:41il n'y a plus de centres-villes,
00:28:41il n'y a plus de centres commerciaux
00:28:42et donc il n'y a plus d'activité.
00:28:44Et donc dans ce moment de rupture
00:28:45et ce moment de pivot
00:28:46qu'on est en train de connaître,
00:28:47on a l'obligation de réagir.
00:28:49Pierre-François parlait tout à l'heure
00:28:51de l'innovation
00:28:52et en effet,
00:28:53c'est le cœur du sujet
00:28:54parce que Chine,
00:28:54c'est avant tout
00:28:55une société d'intelligence artificielle.
00:28:57Quand tous les jours,
00:28:58elle produit 10 000
00:28:59voire même 50 000 produits par jour,
00:29:02je reprends une marque de mode française,
00:29:04c'est de toute sa vie
00:29:0510 000 produits qui sont fabriqués.
00:29:07Chine le fait tous les jours.
00:29:10Et bien cette capacité
00:29:11tous les jours
00:29:12de créer des nouvelles modes,
00:29:13mais uniquement avec des produits
00:29:15en plastique,
00:29:16parce que 80% de leurs produits,
00:29:17c'est du polyester,
00:29:19on a à ce moment-là,
00:29:20un, du vol à l'étalage
00:29:22parce que Chine,
00:29:23ce n'est que de la contrefaçon,
00:29:25c'est du vol de nos données,
00:29:26du vol de données des marques
00:29:27qui tous les jours
00:29:28créent des produits,
00:29:29donc ils volent ces produits,
00:29:30le vol des données
00:29:31des consommateurs
00:29:32parce que là aussi,
00:29:34l'Union européenne a montré
00:29:35que Chine volait nos données.
00:29:37Quand on cliquait non
00:29:38sur le bouton cookie,
00:29:39en fait,
00:29:40ils prenaient quand même les données
00:29:41et donc ils mixent
00:29:42à la fois le vol de nos données
00:29:43pour les marques,
00:29:45de nos consommateurs
00:29:45pour nous vendre
00:29:46tous ces produits de merde.
00:29:48Donc,
00:29:49l'obligation de réaction,
00:29:51elle est obligatoire
00:29:52parce qu'entre le vol d'un côté,
00:29:54l'exploitation
00:29:54à un niveau aussi inimaginable,
00:29:57on peut voir les reportages
00:29:58dans tous les petits ateliers
00:29:59qu'on peut avoir en Chine
00:30:00où on voit des gens
00:30:01qui sont exploités
00:30:02pour être payés un centime
00:30:03par vêtements fabriqués
00:30:04et derrière,
00:30:06Chine, évidemment,
00:30:07nous ment
00:30:08en nous faisant croire
00:30:09que c'est les mêmes ateliers
00:30:10que dans toutes les entreprises
00:30:11qu'on représente.
00:30:12Comment ils font ?
00:30:13C'est un truc juste d'arnaque
00:30:14basique,
00:30:15en fait,
00:30:16de n'importe quel escroc,
00:30:17c'est qu'ils prennent
00:30:18une société française,
00:30:20ils trouvent les ateliers
00:30:21dans lesquels ils fabriquent
00:30:22et les usines
00:30:22dans lesquelles ils fabriquent,
00:30:23ils font fabriquer
00:30:24un produit chez eux
00:30:25et ils disent,
00:30:25regardez,
00:30:26on fabrique dans les mêmes endroits.
00:30:28Mais pas du tout.
00:30:29Il y a des villes entières,
00:30:30il y a des villages entiers
00:30:31qui fabriquent pour Chine
00:30:31et c'est des villages
00:30:33d'exploitation,
00:30:34de paupérisation
00:30:35qu'on peut connaître
00:30:36uniquement en Chine
00:30:37de par le système aussi totalitaire
00:30:38qu'on peut avoir dans ce pays.
00:30:40Donc la base
00:30:40de fabrication de Chine,
00:30:42c'est un,
00:30:42la contrefaçon,
00:30:43deux, l'exploitation,
00:30:44trois,
00:30:44du transport uniquement en avion
00:30:46parce que la force de Chine,
00:30:47là aussi dans l'intelligence artificielle,
00:30:49c'est de savoir fabriquer
00:30:50un produit en trois jours
00:30:51pour nous l'envoyer immédiatement
00:30:53en avion.
00:30:54Donc c'est un,
00:30:55l'exploitation,
00:30:55mais c'est derrière aussi
00:30:56la destruction écologique
00:30:57de par tous les transports
00:30:59en avion successifs
00:31:00qui peuvent être opérés.
00:31:02Une fois cela,
00:31:03il y a zéro TVA qui est payé,
00:31:04zéro taxe sur les produits importés.
00:31:06Donc c'est une perte pour nous
00:31:07de millions en fait,
00:31:09voire même de milliards
00:31:10en TVA et autres taxes.
00:31:13Et de ce fait,
00:31:14c'est récupéré dans les paniers
00:31:16de nos consommateurs
00:31:18qui se disent
00:31:19un t-shirt désormais,
00:31:20ça vaut 3 euros.
00:31:21Et quand dans la tête
00:31:22d'un consommateur,
00:31:23un t-shirt vaut 3 euros,
00:31:24quand une marque française
00:31:25la fabrique à 10,
00:31:26à 15, à 20,
00:31:28voire à 30 euros
00:31:29quand elle fait du même
00:31:30de France ou du Made in Europe,
00:31:31eh bien,
00:31:31on passe pour des voleurs.
00:31:33Chine nous vole tous les jours
00:31:35et tous les jours,
00:31:36on passe pour des voleurs
00:31:37à cause d'eux.
00:31:38Et donc cette capacité
00:31:39en fait à arrêter cela
00:31:40est faite,
00:31:41elle doit être immédiate
00:31:41pour 1,
00:31:42avoir une réaction
00:31:43dans l'intelligence artificielle
00:31:44pour nous aussi justement
00:31:45savoir nous protéger,
00:31:472,
00:31:47de travailler aussi des taxes
00:31:48potentiellement à l'un Trump,
00:31:50c'est-à-dire en fait
00:31:50une réaction au niveau de l'Europe
00:31:51qui doit être beaucoup plus massive,
00:31:533,
00:31:54dans cette capacité
00:31:55à comprendre
00:31:55comment on doit remonter
00:31:57nos modèles,
00:31:58là aussi pour le pouvoir
00:31:59d'achat des Français.
00:32:00Alors pour le pouvoir
00:32:01d'achat des Français,
00:32:02il y a une base en fait
00:32:02très simple.
00:32:03On est ici dans cette
00:32:05très belle assemblée aussi,
00:32:06on n'est pas vraiment
00:32:07de la Genesie,
00:32:07la moyenne d'âge en fait
00:32:08est à peu près proche
00:32:09de la mienne,
00:32:10et donc je pense
00:32:11qu'on a tous connu,
00:32:12je me permets en fait
00:32:13cette familiarité,
00:32:13mais on a tous connu
00:32:25dans notre jeunesse
00:32:25les chaussettes reprisées,
00:32:27les cols de chemise
00:32:27qu'on retournait,
00:32:28les pulls en fait
00:32:29sur lesquels en fait
00:32:30on rattrapait les trous.
00:32:31Et c'est comme ça
00:32:32qu'on fait des économies
00:32:33parce que comme on pull,
00:32:34mon père me passait
00:32:35un pull marin
00:32:35en fait qu'il avait porté
00:32:37pendant des années
00:32:38et que je repartais après
00:32:39pendant des années,
00:32:40le pull marin à l'origine
00:32:41il avait coûté à l'époque
00:32:42100 euros,
00:32:42mais en fait à la fin
00:32:43il coûte zéro.
00:32:43Et donc cette capacité
00:32:47à retrouver du projet d'achat,
00:32:49ça se passe par la qualité,
00:32:51ça se passe par la capacité
00:32:52de créer des beaux emplois
00:32:53comme on l'a.
00:32:54Quand on est vendeur
00:32:55et vendeuse en France,
00:32:56en fait c'est un beau métier,
00:32:57un métier de proximité
00:32:58qui a lieu dans toutes les villes,
00:33:01dans toutes les villes
00:33:01il y a des commerces,
00:33:02dans toutes les villes
00:33:02il y a des vendeurs.
00:33:03C'est dans la fabrication,
00:33:05quand il y a encore des usines
00:33:06justement comme le fait Olivier,
00:33:07c'est qu'encore des emplois
00:33:08qualifiés.
00:33:09Et plutôt que d'alimenter
00:33:10de la consommation,
00:33:11on emploie de la puissance,
00:33:12de la puissance industrielle
00:33:14qui va avec.
00:33:15Et donc c'est cette capacité
00:33:16à comprendre comment
00:33:17on rechange notre logiciel
00:33:18pour donner du pouvoir d'achat
00:33:20aux Français,
00:33:21pour leur redonner de la qualité
00:33:22et leur redonner de l'environnement.
00:33:24Et pour cela,
00:33:24il y a toutes les directions
00:33:25justement qui ont été données
00:33:26par mes collègues,
00:33:27avec cette voie
00:33:28qui est aussi dans la capacité
00:33:30à refaire du recyclage.
00:33:31On a donc refashion
00:33:32avec un nouveau cahier des charges
00:33:34qui doit être mis en place.
00:33:35Et donc on doit être très offensif
00:33:37dans cette seconde main
00:33:37pour à la fois nous protéger
00:33:39de ces produits justement
00:33:40qui détruisent l'environnement
00:33:41et le pouvoir d'achat,
00:33:42mais de mettre en avant la qualité
00:33:44et dans cette capacité
00:33:46à pousser refashion,
00:33:47c'est à pousser refashion
00:33:48à la fois dans l'innovation
00:33:49et pousser refashion
00:33:51aussi dans la capacité
00:33:52de faire de la réparation.
00:33:54Parce que cette réparation,
00:33:55je reprends aussi
00:33:55pour faire du made in France,
00:33:57il y a le made in France
00:33:58fabriqué par mon ami Olivier,
00:33:59mais il y a le made in France
00:34:00fabriqué par chacun d'entre nous.
00:34:01Parce que si chacun d'entre nous,
00:34:03on va chez le cordonnier,
00:34:04si chacun d'entre nous va justement
00:34:05dans le retoucheur,
00:34:08c'est 30 000 emplois,
00:34:0930 000, excuse-moi,
00:34:09commerces de retoucherie
00:34:11et de cordonnerie
00:34:12qui existent en France.
00:34:13C'est là aussi des emplois
00:34:14de proximité.
00:34:15Et bien, chaque fois
00:34:16que chacun d'entre nous,
00:34:17on répare un vêtement,
00:34:18on refait du made in France.
00:34:20Quelle que soit la provenance
00:34:21de ce produit,
00:34:22on refait du made in France
00:34:23à notre niveau
00:34:24et on est capable de montrer
00:34:25qu'on allie le pouvoir d'achat
00:34:27au made in France
00:34:28en fait, à ce moment-là.
00:34:29Et donc, il faut retravailler
00:34:31Refreshion,
00:34:32il faut retravailler l'innovation
00:34:33et il faut retravailler
00:34:34la réparabilité.
00:34:35Et enfin, pour finir,
00:34:36je finis justement
00:34:37sur l'innovation.
00:34:39On a cette capacité en France
00:34:40d'avoir des ingénieurs
00:34:41extraordinaires.
00:34:42On a cette capacité aussi
00:34:43de travailler l'IA.
00:34:44Il y a Chad GPT
00:34:45qui est en train de taber
00:34:45une coupe-coupière
00:34:47à des géants
00:34:48qui ont des milliards
00:34:49infinis par rapport à nous
00:34:50et pourtant,
00:34:51on s'en sort.
00:34:52Et bien, de cette capacité
00:34:53à pouvoir y aller,
00:34:54il y a des sociétés
00:34:54comme Autone, par exemple,
00:34:55qui sait travailler les stocks.
00:34:56Il y a des sociétés
00:34:57comme Losange
00:34:58qui fait de l'upcycling,
00:34:59c'est-à-dire de façon industrielle,
00:35:01ils prennent des vieux stocks
00:35:02et ils refabriquent
00:35:03des nouveaux vêtements.
00:35:04Et donc, on a cette capacité
00:35:05avec l'innovation
00:35:06d'avoir une action
00:35:07à la fois compétitive,
00:35:09à la fois de donner
00:35:10des meilleurs produits
00:35:11à nos clients
00:35:11et enfin d'alimenter aussi
00:35:13la planète
00:35:14dans quelque chose
00:35:14d'extrêmement positif.
00:35:16Et donc, je vous propose
00:35:17justement,
00:35:18un, de stopper évidemment
00:35:19ces plateformes
00:35:20qui détruisent la santé
00:35:21de nos consommateurs
00:35:21et deux, de miser justement
00:35:23sur l'environnement,
00:35:25l'innovation
00:35:25et le pouvoir d'achat
00:35:26pour faire que le textile
00:35:27qui fabrique justement
00:35:28près de 600 000 emplois
00:35:29en France,
00:35:30qui je prends justement
00:35:31tous les secteurs confondus,
00:35:33sera capable justement
00:35:33d'être une des industries majeures
00:35:35qu'on peut avoir
00:35:35à la fois pour le bonheur
00:35:37des Français
00:35:37mais pour le bonheur de la France
00:35:39et tout l'éclairage
00:35:40qu'on pourra avoir
00:35:40à l'international.
00:35:42Merci beaucoup.
00:35:43Merci.
00:35:44Merci beaucoup
00:35:45à tous les quatre
00:35:46pour ces interventions
00:35:48qui étaient très fortes
00:35:50et je crois que c'est important
00:35:52qu'on puisse vous auditionner
00:35:54et ça a suscité
00:35:56bon nombre de questions
00:35:58de la part de nos commissaires
00:35:59et donc si vous le voulez bien,
00:36:01messieurs,
00:36:01on va prendre les questions
00:36:02trois par trois
00:36:03et puis en fonction
00:36:04de la question posée,
00:36:05vous les répartirez
00:36:06entre vous.
00:36:07On commence avec
00:36:08Anne-Catherine Noisy.
00:36:08Merci Madame la Présidente
00:36:12de cette initiative.
00:36:13Merci messieurs
00:36:15de vos éclairages.
00:36:17Je pense qu'on partage
00:36:19beaucoup de votre diagnostic.
00:36:21Je dirais que ce phénomène
00:36:23de deux modèles
00:36:24qui s'entrechoquent
00:36:26pour le textile,
00:36:28la fast fashion
00:36:29et puis la refashion,
00:36:33malheureusement,
00:36:33c'est un phénomène
00:36:34qu'on rencontre
00:36:34dans beaucoup de domaines économiques.
00:36:36Sur le volet de l'alimentaire,
00:36:38on le voit,
00:36:39tous les débats
00:36:40qu'on a sur les traités
00:36:41Mercosur et compagnie
00:36:43qui viennent inonder nos marchés
00:36:44dans un contexte
00:36:45de concurrence déloyale.
00:36:46Donc malheureusement,
00:36:47c'est le mal
00:36:48de nos sociétés aujourd'hui.
00:36:50Donc moi,
00:36:51j'aurais envie de vous demander
00:36:52comment en fait
00:36:54vous pensez convaincre
00:36:57cette jeune clientèle
00:36:58de faire ce choix,
00:37:00ce choix de la tradition française,
00:37:03de la création,
00:37:04de l'innovation,
00:37:05du savoir-faire,
00:37:06de matériaux nobles
00:37:07parce que vous n'en avez pas parlé
00:37:09mais je pense que cette fast fashion
00:37:11touche majoritairement
00:37:13les jeunes générations
00:37:15mais vous me direz
00:37:16si je me trompe
00:37:16dans les pas forcément.
00:37:18En tout cas,
00:37:18on voit bien
00:37:19qu'ils sont biberonnés à ça.
00:37:21Ils sont biberonnés
00:37:22à l'achat
00:37:23sur leur portable.
00:37:25Donc comment est-ce que,
00:37:26une fois qu'on a dit
00:37:26tout ce qu'on vient de dire
00:37:27et on est tous d'accord,
00:37:29comment on bascule ?
00:37:30Comment on leur fait comprendre
00:37:31que faire de l'impression 3D,
00:37:32ce n'est peut-être pas forcément
00:37:33la meilleure société de demain ?
00:37:36Comment on les engage
00:37:38dans un créneau
00:37:41qui favorisera
00:37:42la compétitivité
00:37:43de notre filière ?
00:37:44Alors moi,
00:37:44j'ai bien compris
00:37:45en termes de solutions
00:37:46que la taxe colis,
00:37:48c'était un bon début
00:37:48mais ce n'était pas suffisant
00:37:50pour vous.
00:37:52J'ai bien compris
00:37:53que la rép textile,
00:37:54ça n'allait pas.
00:37:54Mais est-ce que vous pourriez
00:37:55nous dire concrètement
00:37:56en fait quelles sont
00:37:56les pistes
00:37:57pour faire en sorte
00:37:58effectivement
00:37:59que tout ce textile
00:38:00qui nous arrive de l'étranger
00:38:02ne vienne pas effectivement
00:38:03inonder nos systèmes français ?
00:38:08Donc voilà,
00:38:09quels sont derrière
00:38:10les constats
00:38:10qu'on fait tous,
00:38:11quelles sont les propositions
00:38:13concrètes d'action ?
00:38:14Merci.
00:38:14Et dernière personne
00:38:15à intervenir dans cette série,
00:38:16Amel Gacker.
00:38:17Merci Madame la Présidente.
00:38:19Alors je suis également
00:38:20sénatrice en fait
00:38:21des Hauts-de-France
00:38:22dans le Pas-de-Calais.
00:38:23On l'a dit,
00:38:24redit,
00:38:24une région connue,
00:38:25reconnue
00:38:26pour avoir été un fleuron,
00:38:28pour être un fleuron.
00:38:29On sait qu'en tout cas
00:38:30de l'industrie textile
00:38:31de l'habillement,
00:38:32aujourd'hui on a
00:38:32près de la moitié
00:38:33des emplois et de l'activité
00:38:34qui est concentrée
00:38:35dans la métropole lilloise
00:38:36encore aujourd'hui.
00:38:37Je voudrais juste souligner
00:38:37une chose
00:38:38et vous l'avez dit
00:38:39rapidement,
00:38:40j'insiste là-dessus,
00:38:41on reste aujourd'hui
00:38:42quand même très bons
00:38:43et précurseurs
00:38:44sur notamment
00:38:45toute l'innovation,
00:38:46les réflexions,
00:38:47le travail qu'il y a
00:38:47aujourd'hui,
00:38:48notamment sur les nouveaux
00:38:49matériaux,
00:38:50les nouveaux textiles
00:38:51et c'est quelque chose
00:38:52aujourd'hui
00:38:52qui nous extingue.
00:38:53Je voudrais aussi
00:38:54revenir par contre
00:38:55sur un point
00:38:55qui nous préoccupe
00:38:57ici particulièrement
00:38:57en tant que représentant
00:38:59des territoires.
00:39:00Vous l'avez évoqué,
00:39:00j'aimerais y revenir,
00:39:01c'est l'impact
00:39:02de la mutation
00:39:03du secteur
00:39:04dans nos communes,
00:39:05la fermeture massive
00:39:06des commerces physiques
00:39:07de l'habillement.
00:39:09Vous avez évoqué
00:39:10en grande partie
00:39:10les causes,
00:39:11la concurrence déloyale,
00:39:13la mutation,
00:39:14le changement
00:39:14des modes de consommation
00:39:16avec en effet
00:39:18les achats en ligne,
00:39:20l'IA,
00:39:22bien sûr l'explosion
00:39:22de la fast fashion,
00:39:24les loyers aussi
00:39:25dans les commerces
00:39:26des centres-villes
00:39:27qui restent aujourd'hui
00:39:28exorbitants
00:39:28et qui fragilisent
00:39:30en fait les modèles
00:39:31économiques
00:39:31de ces commerces.
00:39:34Vous l'avez dit aussi,
00:39:35dans certaines communes,
00:39:37dans certains territoires,
00:39:38il y a le volontarisme
00:39:38des élus
00:39:39qui fait qu'on arrive
00:39:40à combattre,
00:39:41à lutter contre
00:39:42la vacance commerciale,
00:39:43mais on le sait aussi,
00:39:44ce n'est pas suffisant
00:39:45aujourd'hui.
00:39:46On a des programmes
00:39:47Action Cœur de Ville
00:39:49par exemple
00:39:49qui portent des dispositions
00:39:50pour pouvoir travailler
00:39:52sur cette vacance
00:39:54qui reste vraiment problématique.
00:39:55Moi, j'aimerais vous entendre
00:39:56sur vos propositions
00:39:58et surtout
00:39:58sur votre vision
00:39:59justement
00:40:00de ces commerces
00:40:01du textile,
00:40:02de l'habillement
00:40:03dans nos communes,
00:40:06ces commerces
00:40:06de demain,
00:40:07quelles formes
00:40:08vont-ils prendre ?
00:40:09Est-ce qu'ils vont
00:40:09revenir véritablement ?
00:40:10Parce que quand on a
00:40:11aujourd'hui
00:40:11de belles enseignes
00:40:13qu'on a connues
00:40:14qui ont fermées,
00:40:15est-ce que d'autres
00:40:15vont revenir ?
00:40:16Si oui,
00:40:17quelles formes
00:40:18vont-elles prendre ?
00:40:19Et clairement,
00:40:21voilà,
00:40:21comment on va
00:40:22demain
00:40:23continuer à acheter
00:40:24de l'habillement
00:40:25dans nos centres-villes ?
00:40:26Merci.
00:40:27Voilà, messieurs,
00:40:28je vous laisse la parole.
00:40:28Je vais me permettre
00:40:30de répondre peut-être
00:40:32aux deux premières
00:40:32ou en tous les cas
00:40:33une des deux
00:40:34et puis on complétera
00:40:34et puis laisser Johan
00:40:35sur la partie commerce.
00:40:39Dans les propositions
00:40:40et plans d'action,
00:40:41je pense qu'il faut bien
00:40:42avoir en tête
00:40:43qu'il y aura deux niveaux.
00:40:44Il y a du court terme
00:40:45et il y a du moyen terme.
00:40:47Court terme,
00:40:48il faut frapper vite
00:40:48et fort.
00:40:50Donc ça,
00:40:50c'est quelque chose
00:40:51qui est...
00:40:52De toute façon,
00:40:53on peut faire
00:40:53énormément d'auditions,
00:40:55on peut se faire plaisir
00:40:56et passer beaucoup de temps
00:40:57en réfléchissant
00:40:58sur des plans d'action.
00:40:59Quand on voit
00:41:00le temps
00:41:00qui est la nécessité
00:41:02de mise en place
00:41:03prend tellement de temps
00:41:04que là,
00:41:05il faut avoir
00:41:05cette réactivité,
00:41:07cette prise de conscience.
00:41:09C'est une expression
00:41:09que j'aime bien
00:41:10qui va peut-être pas ici.
00:41:11On a du mal
00:41:12en tous les cas,
00:41:12mais il va falloir
00:41:13qu'on sache renverser
00:41:14la table à un moment donné
00:41:15pour prendre des décisions
00:41:16rapides et dissuasives.
00:41:18Parce que sinon,
00:41:19si on passe beaucoup de temps
00:41:20pour accoucher d'une souris,
00:41:22malheureusement,
00:41:23ça ne va pas endiguer
00:41:24quoi que ce soit
00:41:25dans tout ce qu'on vous a décrit.
00:41:26Ça, c'est le premier point.
00:41:27Le deuxième point,
00:41:29c'est comment,
00:41:30vous avez dit,
00:41:31comment on agit
00:41:32auprès des consommateurs.
00:41:33Et là,
00:41:33on est dans le domaine
00:41:34de l'éducation
00:41:35et de la pédagogie.
00:41:37Et ça rejoint également
00:41:38la question
00:41:39sur la permanindustrie
00:41:40et sur la sensibilisation
00:41:42par rapport
00:41:42à tous les problèmes
00:41:43d'environnement.
00:41:44Et si,
00:41:45dès qu'on est
00:41:45dans le registre
00:41:46de l'éducation
00:41:47et de la pédagogie,
00:41:49il ne faut pas attendre
00:41:49de résultats
00:41:50dans les 6 mois
00:41:50ou dans les 12
00:41:51ou dans les 8 mois.
00:41:52On sait que ça va
00:41:53prendre du temps.
00:41:54Ça veut dire qu'il faut
00:41:55déjà réintégrer ça
00:41:56dans l'éducation
00:41:57au niveau aussi
00:41:59de l'éducation nationale.
00:42:02Mais après,
00:42:02ce sont des messages
00:42:03à faire passer.
00:42:04C'est, nous,
00:42:04notre rôle
00:42:05dans toutes les fédés
00:42:06de faire passer
00:42:07les messages
00:42:07sur des choses
00:42:09très concrètes
00:42:10et qu'on essaye
00:42:11de faire prendre
00:42:12conscience aux gens
00:42:13que payer une robe
00:42:145 euros
00:42:15ou payer un t-shirt
00:42:162 euros,
00:42:18il y a un moment,
00:42:18il y a quelque chose
00:42:19qui ne clique pas.
00:42:20Il y a quelque chose
00:42:20qui ne va pas
00:42:21et on ne peut pas
00:42:22penser que ce produit
00:42:23va être fait
00:42:24dans des bonnes conditions
00:42:25sociales,
00:42:25environnementales,
00:42:26sanitaires.
00:42:27Ce n'est juste pas possible.
00:42:28Donc là-dessus,
00:42:28il faut relayer,
00:42:30insister.
00:42:31Il faut que
00:42:31toutes les parties
00:42:33prenantes de notre économie,
00:42:35de notre société
00:42:35puissent communiquer
00:42:37dans le même sens
00:42:38là-dessus.
00:42:39Les initiatives
00:42:40qu'on a évoquées
00:42:40tout à l'heure
00:42:41pour valoriser
00:42:41la fabrication en France
00:42:44pour la commande publique,
00:42:45elles s'appliquent aussi
00:42:46pour la commande privée.
00:42:47Et là,
00:42:47il y a aussi
00:42:48de notre part,
00:42:49et c'est quelque chose
00:42:50qu'on commence
00:42:51à essayer
00:42:51de mettre en place
00:42:52ensemble,
00:42:53d'aller voir
00:42:54les grands donneurs d'ordre,
00:42:56d'aller voir
00:42:56ceux qui ont
00:42:58cette puissance aussi,
00:43:00cette force de frappe
00:43:01pour pouvoir...
00:43:02On ne va pas changer
00:43:03les modèles économiques,
00:43:04on ne va pas leur demander
00:43:04du jour au lendemain
00:43:05de fabriquer,
00:43:07mais de fabriquer en France,
00:43:08ce n'est pas du tout
00:43:09le discours,
00:43:10mais de dire
00:43:10que chaque petit pas
00:43:12dans ce domaine
00:43:13est quelque chose
00:43:14de constructif,
00:43:15de positif.
00:43:16J'aime bien vous donner
00:43:17ce chiffre,
00:43:18ça fait partie
00:43:19des choses
00:43:19qu'on essaye
00:43:20de donner aussi
00:43:20aux consommateurs
00:43:21et à la population
00:43:22dans le cadre
00:43:23de cette pédagogie,
00:43:25c'est que chaque Français
00:43:26consomme 8 kilos
00:43:28de textiles par an,
00:43:30d'accord ?
00:43:30Pour chaque Français,
00:43:31c'est 8 kilos
00:43:32pour l'habillement,
00:43:338 kilos.
00:43:341% de ces 8 kilos,
00:43:35c'est 80 grammes.
00:43:3780 grammes,
00:43:37c'est un soutien-gorge,
00:43:38un bonnet,
00:43:39une écharpe,
00:43:40une paire de chaussettes,
00:43:41c'est 80 grammes.
00:43:42Nous avons fait une étude,
00:43:43une étude scientifique
00:43:45qui est disponible,
00:43:47consultable,
00:43:49sur le fait
00:43:50que si ce pourcent,
00:43:52ces 80 grammes,
00:43:53chaque Français
00:43:53s'assurait d'acheter
00:43:54une fois par an
00:43:55ces 80 grammes
00:43:56fabriqués en France,
00:43:58c'est 4 000 emplois
00:43:59de créés.
00:44:00Ça, ça fait partie
00:44:00de choses,
00:44:01de messages forts,
00:44:03simples,
00:44:04qu'il faut faire rentrer
00:44:05dans la tête
00:44:06de nos consommateurs.
00:44:07Aujourd'hui,
00:44:07on a le problème,
00:44:08il ne s'agit pas
00:44:09de blâmer les gens
00:44:11qui ont un problème
00:44:11de pouvoir d'achat,
00:44:13mais il s'agit
00:44:13de les éduquer,
00:44:15de leur faire prendre
00:44:15conscience
00:44:16qu'il y a ce problème-là.
00:44:19Je reviens
00:44:20sur la perma-industrie.
00:44:21Pour moi,
00:44:22on est dans les mêmes...
00:44:23On communique là-dessus.
00:44:25Il faut juste être
00:44:26très lucide
00:44:27et très honnête.
00:44:29C'est le démarrage
00:44:30de quelque chose.
00:44:31C'est le démarrage
00:44:32parce qu'aujourd'hui,
00:44:34il y a peu d'acteurs
00:44:36qui sont de même.
00:44:37On en parle
00:44:37de plus en plus.
00:44:38Et encore une fois,
00:44:39il faut qu'on passe,
00:44:40comme beaucoup de choses,
00:44:41du stade
00:44:42de la communication
00:44:43au stade de l'action.
00:44:44Et on a des figures,
00:44:47des têtes d'affiches,
00:44:48comme vous les avez citées,
00:44:50et qu'on entend beaucoup
00:44:51et qui communiquent beaucoup,
00:44:52qui sont des vrais passionnés,
00:44:53des vrais engagés
00:44:53et qui montrent
00:44:54que c'est possible.
00:44:56Maintenant,
00:44:56c'est possible,
00:44:57mais c'est compliqué
00:44:57par rapport à tout
00:44:58ce qu'on a évoqué
00:45:00aujourd'hui
00:45:00de se lancer
00:45:01pour faire...
00:45:02Parce que ce qui dit
00:45:03perma-industrie
00:45:04et qui dit
00:45:04notamment environnement
00:45:07et utilisation des richesses
00:45:08sur le territoire,
00:45:09dit aussi produire en France.
00:45:12Et on voit que
00:45:13tout ce qu'on a listé
00:45:14comme obstacle
00:45:15pour cette réalisation,
00:45:17on y arrivera
00:45:17que si on arrive
00:45:18à changer les mentalités
00:45:21et à changer
00:45:22tout ce qu'on a dit.
00:45:23Mais là aussi,
00:45:24il ne faut pas se leurrer
00:45:24sur la simplification.
00:45:26Vous n'allez pas me répondre
00:45:27qu'en 12 mois
00:45:28ou même pour les prochaines élections
00:45:29présidentielles,
00:45:30tout sera réglé.
00:45:32Je pense que personne
00:45:33ne le croirait.
00:45:33Donc on sait
00:45:34qu'on est sur du moyen terme.
00:45:36La question,
00:45:36c'est comment on fait
00:45:37pour ne pas continuer.
00:45:39Le textile avait réussi
00:45:40à partir de 2015
00:45:41à être de nouveau
00:45:42créateur d'emplois
00:45:43sur notre territoire.
00:45:45Là, on se rend compte
00:45:45qu'on a eu un post-Covid
00:45:47qui a été un vrai boom.
00:45:49Et là, on se rend compte
00:45:50depuis l'émergence
00:45:51du phénomène
00:45:52des plateformes,
00:45:53c'est beaucoup plus compliqué,
00:45:54qu'il y a une stagnation
00:45:55de la consommation
00:45:56et qu'on va de nouveau
00:45:57prendre du temps.
00:45:59Et on a eu
00:45:59un petit coup d'arrêt.
00:46:01Et pour ça,
00:46:01on a besoin
00:46:02de prendre les mesures
00:46:03dans les domaines stratégiques
00:46:04qu'on a pu évoquer
00:46:06pour y remédier
00:46:07de manière très concrète.
00:46:10Alors,
00:46:11si vous le permettez,
00:46:12Madame la Présidente,
00:46:13vous pouvez faire
00:46:14plein de choses
00:46:14très vite aussi.
00:46:17Bonne nouvelle.
00:46:17s'il y a,
00:46:22on ne sait jamais,
00:46:23une CMP sur le budget,
00:46:26vous pouvez décider
00:46:27de rétablir dans ces moyens
00:46:28le défi La Mode de France
00:46:30et l'Institut français de la mode.
00:46:32Nous sommes parfaitement d'accord
00:46:33pour réduire les budgets
00:46:34éventuellement
00:46:34et pour contribuer
00:46:35à la baisse
00:46:36de la dépense publique
00:46:38concernant l'IFM
00:46:38parce que concernant le défi,
00:46:40ça n'a pas d'impact fiscal,
00:46:41mais c'est quand même
00:46:41une première mesure
00:46:42extrêmement importante
00:46:44pour nos professions.
00:46:45La deuxième chose,
00:46:46il y aura sans doute
00:46:47une CMP aussi
00:46:48concernant la loi
00:46:49visant à réduire
00:46:50l'impact environnemental
00:46:52de la mode.
00:46:53Vous l'avez votée
00:46:54au Sénat à l'unanimité
00:46:55comme elle avait été votée
00:46:57à l'Assemblée nationale
00:46:58à l'unanimité,
00:46:59mais nous avons besoin
00:47:00d'un texte solide,
00:47:01nous avons besoin
00:47:02d'un texte aussi
00:47:02qui soit immédiatement
00:47:04mis en oeuvre
00:47:04pour freiner
00:47:05ces acteurs
00:47:06de la mode ultra-express
00:47:08dont nous avons
00:47:08beaucoup parlé.
00:47:09Donc nous comptons
00:47:10évidemment sur vous
00:47:11sur ce sujet.
00:47:13La troisième chose
00:47:13que vous pouvez faire
00:47:14très vite,
00:47:15c'est d'écrire
00:47:15à vos confrères européens,
00:47:17aux parlementaires européens
00:47:19parce que nous avons
00:47:20besoin d'une réforme
00:47:21du code des douanes
00:47:22dans les plus brefs délais
00:47:23et nous avons besoin
00:47:24également que la taxe
00:47:26petit colis
00:47:26que vous avez votée
00:47:27au Sénat
00:47:28puisse être élargie
00:47:29au niveau européen
00:47:31extrêmement rapidement.
00:47:33Merci.
00:47:33Et, mais novembre 2026,
00:47:38au niveau européen,
00:47:40encore une fois,
00:47:40Donald Trump,
00:47:41en trois jours,
00:47:42a décidé de mettre
00:47:43en place des taxes
00:47:44et un décret
00:47:46qui a été effectif
00:47:47en trois mois.
00:47:48Donc nous,
00:47:48on nous a dit
00:47:49trois ans d'abord,
00:47:502028,
00:47:51on n'a pas le temps
00:47:53de devenir une colonie
00:47:54asiatique
00:47:55dans notre secteur
00:47:55et je ne crois pas
00:47:56que ce soit la volonté
00:47:57de la représentation nationale.
00:47:59Donc,
00:48:00continuons à accélérer
00:48:01le mouvement
00:48:02du côté européen
00:48:03et à mettre la pression
00:48:04sur les parlementaires
00:48:05et sur la commission
00:48:07pour qu'elles prennent
00:48:08complètement conscience
00:48:09des enjeux importants
00:48:11pour notre économie
00:48:12et pour notre société.
00:48:14Et puis enfin,
00:48:15nos copains de l'ADEME,
00:48:18vous vous souvenez
00:48:18qu'ils avaient trouvé
00:48:19un merveilleux budget
00:48:20pour faire une campagne
00:48:21de publicité
00:48:21concernant un dévendeur,
00:48:24ce qui est évidemment
00:48:24formidable dans notre secteur.
00:48:27Donc,
00:48:27s'ils ont encore du budget,
00:48:28nous,
00:48:29on adorerait
00:48:29qu'ils fassent
00:48:31une campagne
00:48:32de publicité
00:48:33et il est courbé.
00:48:36Écoutez,
00:48:37dans ce qui reste,
00:48:38en tous les cas,
00:48:39en faveur de notre secteur,
00:48:40ce serait super.
00:48:42Merci.
00:48:44Monsieur Riboyant,
00:48:45chut,
00:48:47il y a de l'argent, oui.
00:48:47Alors,
00:48:48je sens que le mot ADEME
00:48:49en fait crée
00:48:50une certaine frénésie.
00:48:53Alors,
00:48:54je pense que c'est devenu
00:48:55ma spécialité,
00:48:56c'est de parler de l'âge.
00:48:57Je reprends le point.
00:48:59L'âge moyen d'un client
00:49:00en Chine,
00:49:00c'est 39 ans.
00:49:02Donc,
00:49:02ce n'est pas des jeunes.
00:49:03C'est pas si jeunes que ça.
00:49:04Non,
00:49:05ce n'est pas des jeunes du tout.
00:49:06Alors,
00:49:06pour vous donner l'histoire,
00:49:07c'était en effet
00:49:0815,
00:49:0916,
00:49:0920 ans
00:49:09en 2000.
00:49:11Donc,
00:49:11il y a 5 ans,
00:49:12ce n'était que des jeunes.
00:49:14Maintenant,
00:49:14c'est tout le monde
00:49:14parce que quand la jeune fille
00:49:16a commandé sur Chine
00:49:17qu'elle a montré à sa maman
00:49:18que pour 50 euros,
00:49:20elle avait commandé
00:49:21des dizaines de produits,
00:49:22forcément,
00:49:23sa maman dit
00:49:23je vais faire pareil
00:49:24et puis elle habille le mari
00:49:25et tout le monde.
00:49:27Donc,
00:49:27c'est en fait
00:49:27tout le monde
00:49:28qui s'habille désormais.
00:49:29Donc,
00:49:29ce n'est pas les jeunes.
00:49:31Pourquoi il y a plus de jeunes ?
00:49:32Pour une raison très simple
00:49:33et là,
00:49:34c'est là où c'est intéressant.
00:49:35C'est parce que les jeunes
00:49:36n'ont jamais été aussi pauvres
00:49:37que maintenant.
00:49:38Donc,
00:49:38il y a quand même
00:49:39ce point-là
00:49:40de ne pas oublier.
00:49:41C'est qu'on a amené
00:49:42les jeunes à avoir
00:49:43de la surconsommation
00:49:44d'un côté,
00:49:45donc surconsommation
00:49:46sur les réseaux sociaux
00:49:47mais aussi surconsommation
00:49:48de produits.
00:49:49Ce qui n'était pas
00:49:50en effet de ma génération
00:49:51ou quand on voulait se commander
00:49:53un pull pour Noël,
00:49:54c'était la fête.
00:49:55La fête pendant
00:49:56un mois,
00:49:56deux mois.
00:49:57Alors que maintenant,
00:49:58en effet,
00:49:58acheter un pull,
00:49:59c'est un achat du quotidien.
00:50:01Or,
00:50:01Chine et aussi TikTok
00:50:02qui me paraît un danger
00:50:04encore plus important
00:50:05que Chine désormais
00:50:06avec TikTok Shop
00:50:07nous amènent justement
00:50:08à surconsommer.
00:50:09Donc,
00:50:09ça rentre par les jeunes
00:50:10et après,
00:50:11c'est tout le monde.
00:50:12Donc,
00:50:12désormais,
00:50:12Chine est émue,
00:50:14c'est tout le monde.
00:50:15Donc,
00:50:16il y a une seule façon,
00:50:17il me semble,
00:50:18en fait,
00:50:18de réguler le point
00:50:19parce qu'on peut faire
00:50:20plein de campagnes avec l'Odemy,
00:50:21ça sera crucial et important
00:50:23parce que c'est de la pédagogie.
00:50:25Mais la pédagogie
00:50:26ne changera aucun comportement d'achat.
00:50:29Donc,
00:50:29le facteur qui marchera,
00:50:30c'est le prix.
00:50:31Et donc,
00:50:31je reprends en effet
00:50:32la CMP
00:50:33qui va se faire
00:50:34avec la loi anti-fast fashion
00:50:35de pouvoir
00:50:36matraquer
00:50:38les marques
00:50:38des plateformes asiatiques
00:50:40sur le 5 euros supplémentaires
00:50:42par produit.
00:50:44C'est le seul moyen
00:50:44de les stopper
00:50:46à court terme.
00:50:47La CMP
00:50:47peut passer
00:50:48ces prochaines semaines.
00:50:49elle peut passer
00:50:50justement
00:50:51en forçant
00:50:52et en montrant
00:50:53comment vis-à-vis de l'Europe
00:50:54on peut être audacieux
00:50:56en France
00:50:56et c'est par la CMP
00:50:58qu'on pourra matraquer
00:50:59les plateformes asiatiques,
00:51:00mettre 5 euros de plus
00:51:01par produit,
00:51:02remplir justement
00:51:03plein de budget
00:51:04avec ces 5 euros
00:51:05parce que Chine
00:51:06c'est quand même
00:51:06300 millions de produits.
00:51:07300 millions de produits
00:51:08fois 5 euros
00:51:09ça fait 1,5 milliard
00:51:09qui rentre direct.
00:51:11Et donc,
00:51:11c'est cette capacité
00:51:12en fait
00:51:13à pouvoir
00:51:133 millions
00:51:14oui,
00:51:14excuse-moi,
00:51:15enfin vous,
00:51:16on s'est compris,
00:51:17bref,
00:51:17c'est des milliards.
00:51:18Et donc,
00:51:20c'est grâce à cela
00:51:21qu'on peut les arrêter
00:51:22en fin de compte
00:51:22à très court terme.
00:51:24Donc,
00:51:24il y a 1,
00:51:25les matraqués,
00:51:262,
00:51:27en effet,
00:51:27amener la pédagogie
00:51:28pour amener
00:51:29en effet,
00:51:30je reprends sur
00:51:31la réparabilité
00:51:32parce que quand on achète
00:51:33un jean 1083,
00:51:34quand on achète
00:51:35justement toutes ces marques premium
00:51:36et qu'on voit
00:51:37qu'il y a de la qualité,
00:51:38un jean 1083,
00:51:39ce n'est pas plus cher
00:51:39qu'un jean Levis.
00:51:40Et donc,
00:51:41quand on achète 1083
00:51:42ou tu fris
00:51:42ou toute autre marque
00:51:43justement
00:51:44qu'ils fabriquent en France,
00:51:45on voit que c'est
00:51:45les mêmes prix,
00:51:46on voit que la qualité est supérieure
00:51:48et donc,
00:51:48de ce fait,
00:51:49on fait aussi justement
00:51:50des économies
00:51:50dans le pouvoir d'achat.
00:51:52Mais s'il n'y a pas
00:51:52le matraquage
00:51:53avec la CMP,
00:51:55en fait,
00:51:55ça ne marchera pas.
00:51:56Merci.
00:51:58Oui,
00:51:58je me permets juste
00:51:59de rajouter
00:52:00un petit élément
00:52:01si vous me permettez,
00:52:02madame la présidente,
00:52:03c'est que par rapport
00:52:04à la taxe,
00:52:05il y a un petit problème
00:52:08de sémantique
00:52:08apparemment
00:52:09sur le par article.
00:52:11C'est par article
00:52:12ou par famille d'articles.
00:52:14Et famille d'articles,
00:52:15ce n'est pas par article.
00:52:17Donc ça,
00:52:18voilà.
00:52:19Et ça,
00:52:19c'est un élément
00:52:20quand même
00:52:20sur lequel
00:52:22il faudrait
00:52:22être vigilant
00:52:24et pouvoir
00:52:25faire bouger
00:52:26un peu les lignes
00:52:27pour revenir
00:52:28à ce 5 euros
00:52:29par article
00:52:30qui est
00:52:30un bon début
00:52:32et qui est mieux
00:52:33que les deux.
00:52:34Et merci
00:52:34d'avoir poussé
00:52:35cette solution-là.
00:52:37Mais cette notion
00:52:38sémantique,
00:52:39elle est un peu inquiétante
00:52:40parce que
00:52:40la famille d'articles,
00:52:41ça réduirait l'impact
00:52:43de manière considérable,
00:52:44sachant que l'impact,
00:52:45il n'est déjà pas...
00:52:46Voilà.
00:52:48Merci.
00:52:48que c'est une ligne d'articles.
00:52:51Mais...
00:52:51Dans l'opinion publique,
00:52:52c'est par colis.
00:52:53Oui.
00:52:54Non.
00:52:55Mais...
00:52:56Oui.
00:52:56Mais enfin,
00:52:57par colis,
00:52:58c'est vrai que...
00:52:59Enfin,
00:53:00que ce soit 2 ou 5 par colis,
00:53:01c'est là où...
00:53:03Quand on parle dans les mesures
00:53:05en disant qu'il faut frapper vite
00:53:06et fort,
00:53:06c'est pour ça que je reviens
00:53:08à ce que certains d'entre vous
00:53:10ont proposé,
00:53:10à des amendements
00:53:11qui ont été proposés aussi
00:53:12sur des 25,
00:53:14des 50,
00:53:15où peut-être que ça sert
00:53:16peut-être à rien.
00:53:18Mais si à un moment,
00:53:18on ne met pas les moyens,
00:53:21je pense qu'encore une fois,
00:53:22ça va prendre beaucoup de temps
00:53:23pour un effet
00:53:24qui va être un peu déceptif
00:53:26à la fin.
00:53:27Franck Menonville.
00:53:29Oui, merci,
00:53:30Madame la Présidente.
00:53:30Messieurs les Présidents,
00:53:32cette table ronde
00:53:33est extrêmement importante
00:53:34au regard de l'urgence d'agir.
00:53:38Ça a été dit,
00:53:38on a voté un amendement,
00:53:40j'y reviendrai,
00:53:41de 5 euros par...
00:53:43Ce n'est pas par colis,
00:53:44finalement,
00:53:44c'est par famille de produits
00:53:45ou par ligne tarifaire.
00:53:48Avec Anne-Marie Nédélec,
00:53:50au sein de la délégation
00:53:51aux entreprises,
00:53:52nous avons conduit
00:53:53pendant 6 mois
00:53:54un travail
00:53:54et mené un rapport
00:53:56sur le Fabriqué France.
00:53:58On y a, bien évidemment,
00:54:00vu 2 phénomènes
00:54:01extrêmement destructeurs
00:54:02pour votre filière
00:54:04et pour beaucoup
00:54:05d'autres filières
00:54:06industrielles en France,
00:54:08c'est le premier,
00:54:08le dumping chinois.
00:54:12Parce que je crois
00:54:12qu'il faut le dire,
00:54:13la Chine est un état
00:54:14étatiste
00:54:16où il y a une porosité
00:54:17entre les fonds publics
00:54:19et les fonctions
00:54:22des entreprises.
00:54:25Deuxièmement,
00:54:25aujourd'hui,
00:54:26ils sont surcapacités
00:54:27et donc,
00:54:27ils inondent
00:54:28les marchés
00:54:30avec des produits
00:54:32manufacturés
00:54:33qui, bien évidemment,
00:54:35ça, c'est le premier facteur.
00:54:36Et nous,
00:54:36nous avons évalué
00:54:38dans le textile
00:54:39que le panier moyen
00:54:40était entre 6 et 8 euros
00:54:42chez TEMU
00:54:43et chez CHAIM
00:54:43et que la Chine
00:54:45s'autorisait
00:54:46à perdre
00:54:47jusqu'à 30 euros
00:54:47par colis.
00:54:49Donc,
00:54:49vraiment un dumping
00:54:50extrêmement important
00:54:51qui est...
00:54:52Donc,
00:54:52ça,
00:54:53je pense que ça,
00:54:54je voudrais vous entendre
00:54:55sur comment la France
00:54:57et surtout l'Europe
00:54:58peut contrecarrer cela
00:55:00parce que c'est une...
00:55:01Et il y a le deuxième phénomène
00:55:02que vous avez fort bien évoqué.
00:55:04Ce sont tous les produits
00:55:06qui arrivent
00:55:07et les derniers contrôles
00:55:08l'ont démontré
00:55:09et qui sont soit
00:55:11de la contrefaçon,
00:55:12soit des produits
00:55:14non conformes
00:55:15aux normes françaises
00:55:16ou européennes.
00:55:17Là aussi,
00:55:18on sait contrôler
00:55:19et on contrôle
00:55:21le commerce physique
00:55:23et on responsabilise
00:55:25aujourd'hui
00:55:26très directement
00:55:27celui qui met en vente
00:55:29un produit
00:55:29dans une boutique.
00:55:31Aujourd'hui,
00:55:31on voit bien
00:55:32qu'il y a de l'inertie
00:55:33concernant
00:55:34les plateformes.
00:55:37Le deuxième sujet,
00:55:38c'était la commande publique.
00:55:39Aujourd'hui,
00:55:40notre pays
00:55:41n'a pas
00:55:43une stratégie
00:55:44suffisamment forte
00:55:45dans le domaine
00:55:46de la commande publique
00:55:47la commande publique,
00:55:48c'est 170 milliards,
00:55:498% du PIB.
00:55:51Et si on appliquait
00:55:52à peu près
00:55:52le même taux
00:55:53d'achat français
00:55:55que nos voisins allemands,
00:55:58ce serait 15 milliards
00:55:59de parts de marché
00:56:02en plus.
00:56:03Tout ça pour vous dire
00:56:04que vous entendre
00:56:06peut-être
00:56:06sur les évolutions
00:56:07à conduire.
00:56:07Parce que nous,
00:56:08nous avons estimé
00:56:09qu'il y avait
00:56:10ce manque de stratégie,
00:56:13était la division,
00:56:14le nombre trop important
00:56:15d'acheteurs publics
00:56:17et qui sont soumis
00:56:18aussi à la judiciarisation
00:56:19du conflit
00:56:21de favoritisme.
00:56:25Seul pays
00:56:26en Europe.
00:56:27Et donc,
00:56:28bien évidemment,
00:56:28aujourd'hui,
00:56:28les acheteurs
00:56:29sont davantage
00:56:30des juristes
00:56:32que des techniciens
00:56:33du produit
00:56:34qu'ils achètent.
00:56:34Merci.
00:56:35Marie-Lise Ousso,
00:56:37si vous pouvez être
00:56:37concis dans vos interventions.
00:56:39Merci,
00:56:39Madame la Présidente.
00:56:41Moi aussi,
00:56:41je viens d'un département
00:56:42le Tarn
00:56:43où il y avait
00:56:43beaucoup d'industries textiles
00:56:45et l'industrie du cuir,
00:56:46beaucoup de savoir-faire
00:56:47qui ont disparu.
00:56:48Et actuellement,
00:56:49on a des entrepreneurs
00:56:51qui reprennent
00:56:52ces activités,
00:56:54qui réembauchent.
00:56:55Et donc,
00:56:55vous en avez une
00:56:56qui fait partie
00:56:57de votre bureau,
00:56:58Myriam Jolie.
00:56:59Et c'est la raison
00:56:59pour laquelle
00:57:00moi,
00:57:00je me suis pas mal intéressée,
00:57:03notamment à la loi
00:57:04sur la fast fashion.
00:57:05Et donc,
00:57:05on a mis en place
00:57:07un indice de réparabilité
00:57:09qui devrait être affiché
00:57:11par tous les produits.
00:57:12Bon,
00:57:13pour l'instant,
00:57:13c'est pas passé en CMP.
00:57:16Et donc,
00:57:17ça,
00:57:18mais ça,
00:57:19ça le sera.
00:57:20Et ce que je voudrais
00:57:20vous demander,
00:57:21puisque vous avez
00:57:22beaucoup insisté
00:57:23sur la réparabilité,
00:57:25sur refashion,
00:57:26est-ce que vous pensez
00:57:27que ça peut vraiment
00:57:28être un facteur discriminant
00:57:30par rapport
00:57:31aux produits chinois
00:57:33et comment vous pouvez
00:57:35le pousser
00:57:36et le faire savoir
00:57:37encore plus ?
00:57:39Et la deuxième question,
00:57:40c'est que pour l'instant,
00:57:41les produits chinois,
00:57:42ils impactent surtout
00:57:44l'habillement,
00:57:45mais demain,
00:57:46ça va être tout
00:57:47le textile
00:57:49pour l'industrie automobile,
00:57:50l'industrie aérienne,
00:57:54tout ce que vous avez cité.
00:57:56Et au-delà des,
00:57:58comment dire,
00:57:58des taxes,
00:57:59qui, à mon avis,
00:58:00sont complètement indispensables,
00:58:01comment, justement,
00:58:04accentuer sur cette réparabilité
00:58:08et sur ce fait
00:58:09que ce sont des produits
00:58:11de longue durée ?
00:58:13Monsieur.
00:58:14Oui, merci,
00:58:15Madame la Présidente.
00:58:16Peut-être un petit mot
00:58:16sur la PPL fast fashion.
00:58:19Bien sûr,
00:58:19son objectif est le web
00:58:20et nous,
00:58:20nous soutenons,
00:58:22bien sûr,
00:58:22cette réduction
00:58:23d'impact environnemental
00:58:24de l'industrie textile
00:58:25et tous les efforts
00:58:25qui sont faits
00:58:27par les réseaux,
00:58:28par les enseignes,
00:58:29de l'amont à l'aval
00:58:30ont été bien indiqués.
00:58:31Moi, j'aurais juste relevé
00:58:32deux points quand même.
00:58:33Je sais que le Sénat
00:58:34y a été particulièrement vigilant
00:58:36lors de l'examen du texte
00:58:37en séance publique.
00:58:38C'est sa conformité
00:58:39à nos règles européennes
00:58:40parce qu'il n'y aurait rien de pire
00:58:41que d'adopter des mesures
00:58:43qui, le lendemain,
00:58:44ne pourraient pas être mises en place
00:58:45ou soient censurées.
00:58:46Donc, il faut pousser
00:58:47peut-être la Commission européenne
00:58:50dans ses retranchements,
00:58:51mais attention à ne pas
00:58:52adopter des mesures
00:58:53qui ne pourraient pas être mises en œuvre.
00:58:55Et puis, attention également
00:58:56à des effets collatéraux.
00:58:58Et je reviendrai sur votre question précise
00:58:59du critère.
00:59:00Aujourd'hui, il y a quand même
00:59:01de très vives inquiétudes
00:59:02sur un grand nombre
00:59:03d'entreprises françaises
00:59:04d'être également impactées
00:59:05par ce texte.
00:59:07Et je pense qu'on aurait tout perdu
00:59:09si demain, on met de nouveaux
00:59:11boulets au pied
00:59:11à nos entreprises implantées
00:59:13dans notre pays
00:59:14et qui créent de la valeur.
00:59:15Donc, nous, on est bien sûr
00:59:17favorables à un texte
00:59:17qui soit puissant
00:59:18parce qu'il faut qu'on agisse
00:59:19de manière puissante,
00:59:21comme l'a dit Yann.
00:59:23Il faut qu'on agisse
00:59:23de manière ciblée
00:59:24sur les pratiques
00:59:25qui sont les plus contestables.
00:59:26Et je le répète,
00:59:27c'est 30% de volume
00:59:28mis en plus sur le marché
00:59:30l'année dernière
00:59:30par les plateformes
00:59:32du e-commerce.
00:59:32Et pour en revenir
00:59:33sur votre critère
00:59:34sur la réparation,
00:59:35d'abord, un premier point.
00:59:37On a un fonds dédié
00:59:38à la réparation,
00:59:39vous le savez,
00:59:39dans toutes les reps.
00:59:40Aujourd'hui,
00:59:41notre fonds dédié
00:59:42à la réparation,
00:59:43en 6 ans,
00:59:44dans la rep Reef Fashion,
00:59:46on nous a demandé
00:59:46de mettre 150 millions d'euros
00:59:48sur ce fonds dédié
00:59:50à la réparation.
00:59:50c'est trop
00:59:51et c'est inutile.
00:59:53Ce n'est pas ça
00:59:54notre enjeu
00:59:56de transformation
00:59:57de notre secteur.
00:59:58Notre enjeu
00:59:59de transformation
00:59:59de notre secteur,
01:00:00il est sur le recyclage,
01:00:02il est sur nos outils
01:00:02industriels de recyclage.
01:00:04Et pourquoi on nous a demandé
01:00:05de mettre 150 millions d'euros ?
01:00:06Parce que l'ADEME,
01:00:07en sortant d'une étude
01:00:07très approximative
01:00:10et qui a été contestée
01:00:11par le secteur,
01:00:12nous avait imposé
01:00:13ce montant-là.
01:00:14Et aujourd'hui,
01:00:15ce sujet-là,
01:00:15il se pose à toutes les filières,
01:00:17à la filière Rep,
01:00:17mais dans toutes les filières Rep,
01:00:18on a des fonds dédiés
01:00:20à la réparation.
01:00:20Il faut agir,
01:00:21il faut aller vers de la réparation.
01:00:23Nous, dans notre filière Rep,
01:00:24c'est 1500 réparateurs
01:00:26qui se sont labellisés
01:00:29en quelques années.
01:00:30Ce sont des millions d'euros
01:00:31qui ont été versés
01:00:33pour encourager.
01:00:34Maintenant,
01:00:34on a deux enjeux.
01:00:35Un, la formation,
01:00:36parce qu'on manque
01:00:37de réparateurs,
01:00:38on manque de coordonnées,
01:00:39on manque de savoir-faire.
01:00:40Donc, il faut qu'on puisse
01:00:40utiliser les montants
01:00:41de ce fonds dédié
01:00:42à la réparation
01:00:42pour la formation,
01:00:45pour mieux communiquer aussi,
01:00:46peut-être,
01:00:46auprès de nos consommateurs.
01:00:47Mais on n'a pas besoin
01:00:49de 150 millions d'euros
01:00:50sur six ans.
01:00:51Nous, on estime
01:00:52qu'avec un fonds
01:00:52d'ordre de 15 millions d'euros,
01:00:54on pourra très bien y arriver.
01:00:55Par contre,
01:00:56on a besoin d'argent
01:00:57pour booster l'industrie
01:00:59du recyclage
01:00:59dans notre pays.
01:01:00Et c'est là
01:01:00où on veut mettre
01:01:01notre poids
01:01:04dans les années à venir
01:01:05et notre effort.
01:01:07Un autre mot,
01:01:07vous avez parlé,
01:01:08alors c'est peut-être
01:01:08pas l'indice de réparabilité,
01:01:10mais c'est un coefficient
01:01:10de durabilité
01:01:11qui est prévu
01:01:12dans la PPL Fast Fashion.
01:01:14Sans rentrer
01:01:14dans trop de détails,
01:01:16il y a quand même
01:01:16un critère là aussi
01:01:17qui a été pensé
01:01:18de manière très administratif
01:01:19sur l'incitation
01:01:20à réparer
01:01:21et sur les prix.
01:01:22Ici, je ne défends pas
01:01:23les petits prix
01:01:24et les prix cassés
01:01:26qui ne veulent rien dire
01:01:27sur les plateformes chinoises.
01:01:28Elles sont honteuses.
01:01:29Je rappelle quand même
01:01:29que sur Chine,
01:01:30sur neuf annonces
01:01:32de réduction de prix,
01:01:33neuf sur dix étaient fausses.
01:01:35Neuf promotions
01:01:35sur dix étaient fausses.
01:01:36Pire encore,
01:01:37dans une part importante,
01:01:38le client payait plus
01:01:39après promotion
01:01:40qu'avant promotion.
01:01:41Donc ça, bien sûr,
01:01:42on ne peut pas le défendre.
01:01:43Mais attention à un critère
01:01:45déjà qui dit
01:01:47que durabilité physique
01:01:48met un signe égal
01:01:49entre la durabilité physique
01:01:50de nos produits
01:01:51et le prix.
01:01:52Non, aujourd'hui,
01:01:53on a des acteurs
01:01:54y compris de l'entrée de gamme,
01:01:56du moyen de gamme,
01:01:57du premium
01:01:57qui se battent
01:01:58pour faire le meilleur produit
01:02:00au meilleur rapport qualité-prix
01:02:02parce qu'on doit offrir
01:02:04à nos clients
01:02:04le meilleur
01:02:05que ce soit dans l'entrée de gamme,
01:02:07dans le moyen de gamme
01:02:07ou dans le premium.
01:02:08Et ça,
01:02:09nos enseignes
01:02:09qui sont implantées
01:02:10sur notre territoire
01:02:11ont à cœur de travailler ça.
01:02:12Et d'ailleurs,
01:02:12je vous renvoie
01:02:13à un excellent article
01:02:14qui a été publié
01:02:15il y a quelques jours
01:02:16dans le Figaro
01:02:18qui compare
01:02:18quatre t-shirts
01:02:19Shein,
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01:02:30du produit.
01:02:30Bien sûr,
01:02:31il en est un des éléments
01:02:33mais il n'est pas le seul.
01:02:34Il est quelle matière
01:02:35on utilise,
01:02:36comment on le tisse,
01:02:37quel filage,
01:02:37quelle technologie
01:02:38on utilise.
01:02:39Donc attention
01:02:40à mettre facilement
01:02:41un prix égal
01:02:42entre durée de vie,
01:02:43durabilité physique
01:02:44du produit
01:02:45et le prix.
01:02:47Et pour en revenir
01:02:47à ce critère
01:02:48très administratif
01:02:49qui a été pensé
01:02:50par l'ADEME,
01:02:52un seul exemple.
01:02:53Maintenant,
01:02:54on a écrit
01:02:54qu'il faut que
01:02:56le prix du neuf
01:02:57soit trois fois supérieur
01:02:58au prix de la réparation
01:02:59de votre produit.
01:03:00Ça,
01:03:01c'est sorti
01:03:01de ce rapport.
01:03:03Et donc,
01:03:03on estime
01:03:04que pour un t-shirt,
01:03:04le prix de la réparation
01:03:05est 10 euros.
01:03:06Déjà,
01:03:06vous reconnaîtrez entre nous
01:03:07qu'il y a assez peu
01:03:08de personnes
01:03:08qui aujourd'hui
01:03:08font réparer
01:03:10des t-shirts.
01:03:11Donc ça veut dire
01:03:12que tous les t-shirts
01:03:13en dessous de 30 euros
01:03:14sont aujourd'hui jugés
01:03:15non réparables.
01:03:16Or,
01:03:1730 euros pour un t-shirt,
01:03:18c'est 90%
01:03:19de notre marché.
01:03:20On ne parle pas simplement
01:03:21de la mode ultra express.
01:03:22On parle de là
01:03:23où vos clients
01:03:24vont dans les centres-villes,
01:03:25dans les périphéries,
01:03:26chez nos enseignes.
01:03:27Donc attention
01:03:28à ce critère-là.
01:03:30Pensez administrativement.
01:03:31Ça ne veut pas dire
01:03:32qu'il ne faut pas faire
01:03:32de la réparation.
01:03:33Il faut qu'on communique,
01:03:34il faut qu'on se sensibilise,
01:03:35il faut qu'on accompagne
01:03:36dans les savoir-faire,
01:03:36qu'on en fasse plus.
01:03:38Attention simplement
01:03:39à des critères
01:03:40pensés de manière
01:03:41un peu trop administrative
01:03:42qui font rapidement
01:03:44un signe égal
01:03:44entre le prix
01:03:45et la durée de vie
01:03:46du produit.
01:03:47C'est un peu plus compliqué
01:03:48que ça.
01:03:49Et il faut penser
01:03:50à faire le meilleur produit
01:03:51pour chaque client,
01:03:52quel que soit son pouvoir d'achat.
01:03:54Et c'est vraiment sur ça
01:03:55que travaillent nos enseignes
01:03:56aujourd'hui.
01:03:57Merci.
01:03:58Messieurs,
01:03:59est-ce que vous voulez rajouter ?
01:04:00Non, c'est bon ?
01:04:00Sur la commande publique ?
01:04:03Je reprends juste
01:04:04des très légers points.
01:04:06Un, il y a par exemple
01:04:07en France,
01:04:08plein de producteurs de laine
01:04:09qui jettent leur laine
01:04:10tous les jours
01:04:11parce qu'on ne les récupère pas.
01:04:13Donc il y a un souci
01:04:13de supply chain
01:04:14qu'on peut avoir en France.
01:04:16Que Chine,
01:04:17il n'y en a pas
01:04:17parce que Chine justement
01:04:18c'est s'interconnecter
01:04:19à des milliers
01:04:20de petits ateliers.
01:04:21C'est certes pour les exploiter
01:04:22mais nous aussi
01:04:23on a un vrai problème
01:04:24d'interconnexion.
01:04:25On est quand même
01:04:25le leader mondial de la fibre.
01:04:27On a connecté
01:04:28n'importe quelle ville
01:04:28dans n'importe quelle campagne.
01:04:30On doit utiliser justement
01:04:31cette connexion
01:04:32à travers tout ce système
01:04:34pour pouvoir avoir
01:04:35une supply chain
01:04:35en France justement
01:04:36beaucoup plus innovante.
01:04:37Deuxième point,
01:04:38c'est sur la robotisation.
01:04:40La Chine justement
01:04:41là aussi l'emporte
01:04:42et tous les autres pays
01:04:43sous-développés
01:04:44parce qu'ils ont un personnel
01:04:45qui est peu ou pas cher.
01:04:47Eh bien la robotisation
01:04:48est une chance
01:04:48aussi extraordinaire
01:04:49si on fait encore
01:04:50très bien de la maille
01:04:51avec Armorlux,
01:04:52avec Saint-James,
01:04:54avec Royalmer.
01:04:55C'est parce qu'on a des robots,
01:04:56on a des machines
01:04:57qui fabriquent.
01:04:58Donc la robotisation
01:04:58est aussi un avenir
01:05:00pour que le textile
01:05:00revienne en France.
01:05:02Enfin,
01:05:03le dumping chinois
01:05:03et je reviens justement
01:05:04et ça sera mon dernier point
01:05:05sur ceci.
01:05:06Le dumping chinois
01:05:07est très fort
01:05:08parce qu'il s'est justement
01:05:09misé à long terme
01:05:10sur un certain nombre
01:05:11de vecteurs.
01:05:12Je reprends la mode
01:05:13c'est 650 000 emplois
01:05:14avec cette capacité
01:05:16sur l'intégralité
01:05:16de la chaîne de valeur
01:05:17d'aller beaucoup plus loin.
01:05:19Eh bien à nous
01:05:20de faire deux choses.
01:05:21Un,
01:05:21d'appliquer nos normes
01:05:22dans un premier temps
01:05:23parce que les normes
01:05:24qu'on a protègent
01:05:25nos emplois,
01:05:26protègent l'environnement
01:05:27et donc en fait
01:05:28l'application des normes
01:05:29est une véritable chance
01:05:30qu'on peut avoir
01:05:30en France et en Europe.
01:05:32Et le deuxième
01:05:32c'est qu'on a des lois
01:05:33comme par exemple
01:05:34le DSA
01:05:34qui en Europe
01:05:36stoppent du jour au lendemain
01:05:37toutes les plateformes
01:05:38parce que toutes les plateformes
01:05:40au regard du DSA
01:05:40sont illégales.
01:05:41Et donc là
01:05:42il y a aussi
01:05:42une pression à mettre
01:05:43par exemple sur l'Espagne
01:05:44qui nous empêche
01:05:45la mise en place
01:05:46justement de ceci.
01:05:47Et donc
01:05:47on a des choses en France
01:05:49à travers les normes
01:05:49qui sauvent l'emploi,
01:05:50l'environnement
01:05:51et on a d'autres capacités
01:05:53des normes
01:05:54enfin des lois
01:05:55comme la DSA
01:05:55qui nous permettent
01:05:56de nous protéger
01:05:57tout de suite.
01:05:57Donc c'est d'autres impacts
01:05:59en fait
01:05:59d'aller plus loin
01:06:00en fait sur tous ces points
01:06:01pour justement
01:06:02sauvegarder
01:06:03les 600 000 emplois
01:06:04et encore là
01:06:04les faire rayonner
01:06:05dans le monde entier.
01:06:07Merci.
01:06:07Moi je voulais revenir
01:06:09sur la question
01:06:09de notre collègue
01:06:11sur la commande publique
01:06:12vous l'avez évoqué
01:06:13sur la responsabilité
01:06:14des plateformes
01:06:15juste pour la commande publique
01:06:16vous l'avez évoqué
01:06:17en Europe
01:06:18il y a 56 000 acheteurs publics
01:06:19en France
01:06:20il y en a 28 000
01:06:20juste en France
01:06:22juste il faut y penser.
01:06:24Une des actions rapides
01:06:26que vous pouvez aussi
01:06:28peut-être porter
01:06:29là aussi
01:06:29et nous aider là-dessus
01:06:30c'est qu'on dépénalise
01:06:31la responsabilité
01:06:33de l'acheteur public.
01:06:34Je pense que ça facilitera
01:06:35beaucoup de choses
01:06:36pour qu'on arrête
01:06:37de vouloir laver
01:06:38plus blanc que blanc
01:06:39et ça c'est vraiment
01:06:40une action
01:06:41qui peut être faite
01:06:41à court terme.
01:06:43Je reviens sur ce que vous avez dit
01:06:43sur les plateformes
01:06:44on a un gros souci
01:06:45qu'on a évoqué
01:06:46à l'Europe aussi
01:06:47effectivement
01:06:47la plateforme aujourd'hui
01:06:48ne peut pas être tenue
01:06:49responsable
01:06:50de ce qu'elle met
01:06:51sur ça.
01:06:52Si on arrive à bouger
01:06:53cette ligne là
01:06:54ça fera
01:06:55en termes de réactivité
01:06:57et d'application
01:06:58des mesures
01:06:58et des règles
01:06:59quelque chose
01:07:00de très rapide.
01:07:02Et je voudrais juste
01:07:02conclure sur une petite chose
01:07:03j'ai partagé cet exemple
01:07:05nous étions avec Yann
01:07:06au Parlement européen
01:07:07de Strasbourg
01:07:08la semaine dernière
01:07:10ou la semaine d'avant
01:07:11et sur une commission
01:07:12par des députés européens
01:07:14sur le sujet
01:07:15de l'ultra fast fashion
01:07:16et du tsunami
01:07:19des petits colis
01:07:20qui arrivent en Europe
01:07:21et des mesures à prendre
01:07:23et donc il y avait
01:07:24des représentants
01:07:24de tous les groupes politiques
01:07:25quelques députés européens
01:07:27les médias
01:07:27et tout à coup
01:07:28dans notre audition
01:07:29on voit arriver
01:07:30quatre chinois
01:07:30et là
01:07:32au moment de commencer
01:07:33ma prise de parole
01:07:34je pose naïvement
01:07:36la question
01:07:36en disant
01:07:36mais qui sont ces gens
01:07:38qui sont ces gens
01:07:39et on me dit
01:07:40on me répond
01:07:41c'est l'ambassade de Chine
01:07:42en France
01:07:43et non seulement
01:07:44ils sont venus
01:07:45donc ils ont cette
01:07:46sagacité
01:07:47cette information
01:07:49ils sont quand même
01:07:50très au fait
01:07:50de tout ce qui se passe
01:07:51pour se pointer
01:07:52ils sont venus à quatre
01:07:54ils ont tout filmé
01:07:55ils ont filmé
01:07:56l'audition complète
01:07:57et c'est une audience publique
01:07:59donc on n'avait rien à dire
01:08:01moi je dis juste
01:08:02arrêtons d'être naïfs
01:08:04et soyons plus malins
01:08:05et soyons plus réactifs
01:08:07ça sera le mot de la fin
01:08:09parce que vous pouvez
01:08:10forcément nous aider
01:08:11beaucoup à ce niveau là
01:08:12merci de votre écoute
01:08:13donc on passe à
01:08:14Evelyne Renaud-Garavédian
01:08:16mais je sais qu'elle est toujours concise
01:08:17nous partageons
01:08:18vous l'avez constaté
01:08:19qu'on partage tout à fait
01:08:20votre constat
01:08:20sur le mal
01:08:22qui a été posé
01:08:22par les plateformes
01:08:23Pédatis
01:08:24pour contourner
01:08:26je ne dirais pas
01:08:26le droit
01:08:27pour contourner
01:08:28puisque c'est leur principe
01:08:29et moi je pense
01:08:30que le véritable problème
01:08:31c'est leur vitesse d'exécution
01:08:33face à notre incompréhension
01:08:36de la raison
01:08:36de cette vitesse d'exécution
01:08:38je voudrais revenir
01:08:38sur les petits colis
01:08:39moi j'ai essayé
01:08:40de passer un amendement
01:08:41je n'ai pas réussi
01:08:42sur les
01:08:43rester à 2 euros
01:08:44parce que 5 euros
01:08:45je pense que ça ne sert à rien
01:08:46sur les 2 euros
01:08:47mais non pas par article
01:08:49écoutez-moi une seconde
01:08:51non pas par article
01:08:52parce qu'au point de vue douanier
01:08:53c'est la ligne tarifaire
01:08:54mais par produit
01:08:56à l'intérieur
01:08:57d'un petit colis
01:08:58par produit physique
01:08:59parce que je vous envoie
01:09:00je reçois
01:09:0110 coques de téléphone
01:09:02ça coûtera 5 euros
01:09:04je vous envoie
01:09:0510 coques de téléphone
01:09:06selon mon amendement
01:09:07qui n'a pas été adopté
01:09:08c'était 10 fois
01:09:105 euros
01:09:11donc les choses auraient changé
01:09:12j'ai pas été suivi
01:09:13je suis pas convaincue
01:09:14que même
01:09:15on l'a fait
01:09:16les amendements ont été votés
01:09:17c'est bien
01:09:17puisque c'était une proposition
01:09:19du gouvernement
01:09:19c'est bien
01:09:20parce que ça permet
01:09:21quand même
01:09:21de montrer à l'Europe
01:09:22que la volonté
01:09:23quand même de la France
01:09:24c'est de pouvoir
01:09:25avoir une taxation
01:09:26je voudrais revenir
01:09:28sur un point
01:09:29dont on a parlé
01:09:30tout à l'heure
01:09:31c'est la formation
01:09:32aujourd'hui
01:09:34on voudrait faire
01:09:34de la relocalisation
01:09:35mais est-ce que vous ne pensez pas
01:09:36que nos compétences
01:09:38aujourd'hui
01:09:38sont un peu inexistantes
01:09:41pour travailler
01:09:42dans les ateliers
01:09:43nous avons effectivement
01:09:44des formations
01:09:45qui existent
01:09:46dans les lycées
01:09:47dans des établissements
01:09:48qui sont spécialisés
01:09:49dans les écoles d'ingénieurs
01:09:50mais est-ce qu'elle freine
01:09:52quand même
01:09:53à attirer des jeunes
01:09:54dans ces secteurs
01:09:55et à travailler
01:09:56est-ce qu'elle travaille
01:09:57vraiment en lien étroit
01:09:58avec les PME
01:10:00que faudrait-il changer
01:10:01selon vous
01:10:02dans le système
01:10:02de formation
01:10:03pour reconstituer
01:10:04un vivier qualifié
01:10:06merci
01:10:07Daniel Gromillet
01:10:08oui merci
01:10:10madame la présidente
01:10:10merci les présidents
01:10:11pour la qualité
01:10:13de vos interventions
01:10:14première remarque
01:10:17vous avez beaucoup
01:10:19fait le parallèle
01:10:19entre l'agriculture
01:10:20et le textile
01:10:21et je partage complètement
01:10:23votre propos
01:10:23on a la même histoire
01:10:24aujourd'hui
01:10:25l'assiette des français
01:10:26se vide de plus en plus
01:10:27et aujourd'hui
01:10:28le textile
01:10:28effectivement
01:10:29est de moins en moins
01:10:29produit en Europe
01:10:30et en France
01:10:31une question simple
01:10:32la présidente demande
01:10:33d'être très court
01:10:34quels sont les points
01:10:35majeurs
01:10:36qui permettraient
01:10:37effectivement
01:10:37de reproduire
01:10:38en Europe
01:10:39je dis bien en Europe
01:10:40et en France
01:10:40au niveau du textile
01:10:41deuxième point
01:10:43le textile français
01:10:45avait été
01:10:45étant dévot
01:10:47je comprenais
01:10:48l'importance
01:10:49que ça représentait
01:10:50dans mon petit
01:10:51sur 10 kilomètres
01:10:52il y avait 3000 emplois
01:10:53aujourd'hui
01:10:55il n'en reste plus que 30
01:10:56et effectivement
01:10:57il y a eu
01:10:58beaucoup de recherches
01:10:59sur l'innovation
01:11:00et notamment
01:11:01le textile
01:11:01la mémoire de forme
01:11:02est-ce qu'on a
01:11:04des innovations françaises
01:11:06qui pourraient
01:11:07nous permettre
01:11:07effectivement
01:11:08aujourd'hui
01:11:09parce que j'ai bien compris
01:11:11qu'on courait
01:11:11un peu derrière
01:11:12les chinois
01:11:12est-ce qu'il y a
01:11:14des innovations françaises
01:11:16qui pourraient
01:11:16aujourd'hui
01:11:16de nous reprendre
01:11:17de reprendre
01:11:18une place
01:11:18un peu de leader
01:11:19et dernier point
01:11:21alors mes collègues
01:11:22ne souriaient pas
01:11:23j'ai eu la chance
01:11:24de porter un vêtement
01:11:25fait avec de la fibre
01:11:26d'ortie
01:11:27qui a été mis en place
01:11:28par
01:11:28au niveau
01:11:31de l'enstim
01:11:32à l'épinale
01:11:32ça pique pas du tout
01:11:34mais ma question
01:11:36est dans le prolongement
01:11:38de la question de Patrick
01:11:39est-ce que
01:11:40on amuse la galerie
01:11:42ou pas
01:11:43ou est-ce que c'est
01:11:43effectivement
01:11:44des secteurs
01:11:45qui nous permettraient
01:11:46de reconquérir
01:11:47des productions françaises
01:11:49à partir de fibres
01:11:50végétales
01:11:51donc c'est une vraie question
01:11:53parce qu'il y a
01:11:54des capacités énormes
01:11:55sachant qu'on a une école
01:11:56qui a mis au point
01:11:57aujourd'hui
01:11:57des variétés
01:11:58de cultures d'ortie
01:12:00permettant de le faire
01:12:01Merci Daniel
01:12:02Daniel Salman
01:12:04et on prendra
01:12:04toutes les questions
01:12:05les unes après les autres
01:12:06parce que sinon
01:12:06ça va
01:12:07Merci Madame la Présidente
01:12:08Merci Messieurs
01:12:09pour votre présentation
01:12:10je trouve ça passionnant
01:12:10parce que là
01:12:11on est dans la vraie vie
01:12:12et on est face
01:12:13à une attaque frontale
01:12:14contre le libéralisme
01:12:15qui a consisté
01:12:16pendant des décennies
01:12:17à ouvrir toutes les frontières
01:12:18et aujourd'hui
01:12:19eh bien on crie
01:12:20halte là
01:12:21et halte à la concurrence
01:12:22déloyale
01:12:22donc voilà
01:12:23ça vient réinterroger
01:12:24quand même
01:12:25des politiques
01:12:26qui sont menées
01:12:26que j'entends
01:12:27encore parfois
01:12:28ici
01:12:28vous avez parlé
01:12:29de compétitivité
01:12:30ça va souvent
01:12:31vers le moins de 10 ans
01:12:31il faut se méfier
01:12:32sinon
01:12:33effectivement
01:12:34cette génération
01:12:35même si on a vu
01:12:36que c'était pas simplement
01:12:37les plus jeunes
01:12:38qui tombent
01:12:38dans la fast fashion
01:12:40elles tombent pas des nues
01:12:42c'est un formatage
01:12:43à cette consommation
01:12:45idiote
01:12:45je vais dire
01:12:46qui s'accélère
01:12:47donc on n'a pas parlé
01:12:48beaucoup de la publicité
01:12:49mais c'est là quand même
01:12:50que les choses se passent
01:12:51et je voudrais bien
01:12:52vous entendre
01:12:53sur ce sujet
01:12:53effectivement
01:12:54il y a une paupérisation
01:12:55de la jeunesse
01:12:56qui nous amène
01:12:56effectivement
01:12:57à également
01:12:58cette consommation
01:12:59du jetable
01:13:00et sinon pour finir
01:13:01on a abordé
01:13:02le lin
01:13:03on a abordé
01:13:04les orties
01:13:05et bien moi je vais parler
01:13:07de la laine également
01:13:08on a parlé
01:13:08il y a le chanvre
01:13:09la Bretagne a construit
01:13:11sa prospérité
01:13:12pendant plusieurs siècles
01:13:13sur le lin
01:13:14et le chanvre
01:13:15je pense qu'on a aussi
01:13:16un travail
01:13:17c'est pour vous monsieur
01:13:17sur l'industrie également
01:13:18à adapter notre industrie
01:13:20ce sont des fibres
01:13:20qu'on n'a plus l'habitude
01:13:21de travailler
01:13:22qui sont extrêmement écologiques
01:13:24à la différence du coton
01:13:25qu'on importe
01:13:25en permanence
01:13:26et qui est très consommateur d'eau
01:13:27donc comment voyez-vous
01:13:28cette évolution
01:13:29pour se réapproprier
01:13:31toutes ces fibres
01:13:31qu'on a sur notre territoire
01:13:33et qui là
01:13:34seraient une vraie souveraineté
01:13:35Dernière question
01:13:36avec Yannick Jadot
01:13:36Yannick
01:13:37Merci madame la présidente
01:13:39merci messieurs
01:13:40la question
01:13:42vous évoquiez
01:13:43la présence
01:13:44de l'ambassade chinoise
01:13:45dans une conférence de presse
01:13:47pour moi
01:13:47c'est pas le sujet en fait
01:13:48on est en démocratie
01:13:50qui puisse participer
01:13:51à vous écouter
01:13:53on sait qu'ils vous espionnent
01:13:55mais c'est pas le sujet
01:13:56le problème
01:13:57c'est le soft power chinois
01:13:59dans la décision publique
01:14:00ça c'est autre chose
01:14:01quand vous avez un certain nombre
01:14:02de responsables politiques
01:14:03qui se mettent au service
01:14:05d'une puissance étrangère
01:14:07et utilisent leur réseau
01:14:08pour impacter nos politiques
01:14:11ça c'est le vrai sujet
01:14:12on l'a vu sur Shine
01:14:13on le voit
01:14:15on voit comment
01:14:16y compris dans un certain nombre
01:14:18de potentiels candidats
01:14:19à l'élection présidentielle
01:14:20le soft power est présent
01:14:21ça peut relever du législatif
01:14:24et de la question
01:14:25du conflit d'intérêts
01:14:26après si je peux me permettre
01:14:29au niveau européen
01:14:31on voit pas forcément
01:14:34la force de frappe
01:14:35d'une industrie textile européenne
01:14:38totalement coordonnée
01:14:39pour faire pression
01:14:41sur l'ensemble des pays membres
01:14:42et sur les institutions européennes
01:14:46comment vous voyez
01:14:47au fond vous êtes très actifs
01:14:48de votre côté
01:14:49tant mieux
01:14:50mais enfin reconnaissons
01:14:51que c'est pas tous
01:14:52les pays européens
01:14:53qui sont aussi soucieux
01:14:56de combattre
01:14:57Chine et autres marques
01:14:59et puis dernier point
01:15:00dans un peu plus d'un an
01:15:05se mettra en place
01:15:06le règlement européen
01:15:07sur le travail forcé
01:15:08et quelle est votre vision
01:15:10au fond
01:15:11dans moi j'étais
01:15:13j'ai participé
01:15:15à son adoption
01:15:17il y a évidemment dedans
01:15:19le travail forcé d'état
01:15:20et quand on pense
01:15:22au travail forcé d'état
01:15:23on pense particulièrement
01:15:24au Xinjiang
01:15:25et au travail forcé
01:15:26des Ouïghours
01:15:27est-ce que vous êtes
01:15:29complètement clair
01:15:30dans votre secteur
01:15:30sur votre relation
01:15:32à cette région
01:15:33au travail forcé
01:15:34parce que de fait
01:15:35dans le règlement
01:15:36ce sera
01:15:37les acteurs privés
01:15:39notamment
01:15:39qui peuvent actionner
01:15:41le fait de bloquer
01:15:43tout ce qui viendrait
01:15:43d'une région
01:15:44où se déroule
01:15:45du travail forcé
01:15:46et donc là
01:15:47ce serait quand même
01:15:48un mode d'action
01:15:50extrêmement efficace
01:15:51contre le textile
01:15:53que vous combattez
01:15:53merci
01:15:55voilà messieurs
01:15:56alors il y a eu
01:15:56beaucoup de questions
01:15:57mais je suis
01:15:57vous allez faire
01:15:59une synthèse de tout ça
01:16:00monsieur Delouette
01:16:01merci madame la présidente
01:16:02je vais répondre
01:16:03sur deux points
01:16:03si vous le permettez
01:16:04le premier la formation
01:16:05le deuxième l'Europe
01:16:06sur la formation
01:16:07nos formations
01:16:08sont malheureusement
01:16:09techniques en tous les cas
01:16:10totalement inadaptées
01:16:11ça n'est pas une nouvelle
01:16:13vous le savez
01:16:13ça existe dans de nombreux secteurs
01:16:15beaucoup de jeunes
01:16:16partent notamment
01:16:17dans un bac professionnel
01:16:18mode
01:16:19et terminent
01:16:19hélas vendeur
01:16:21sans avoir vraiment
01:16:22les qualifications
01:16:23et sans avoir été formés
01:16:24au métier
01:16:24donc il y a
01:16:25fondamentalement
01:16:26un problème
01:16:27et c'est d'ailleurs pour ça
01:16:28j'en reviens
01:16:28désolé
01:16:29à mon institut français
01:16:30de la mode
01:16:30à ces 1250 étudiants
01:16:33à ces CAP
01:16:34qui nourrissent
01:16:35justement
01:16:35les ateliers
01:16:36au fait qu'il vient
01:16:38de lancer
01:16:38pour la saison prochaine
01:16:39un master
01:16:41industriel
01:16:42pour pouvoir alimenter
01:16:43là aussi
01:16:44les ateliers en région
01:16:46et le management
01:16:46industriel
01:16:47donc ces emplois
01:16:48industriels
01:16:49madame la sénatrice
01:16:50sont extrêmement importants
01:16:51ils ont besoin
01:16:52d'être soutenus
01:16:52les marques
01:16:53de mode
01:16:54les plus haut de gamme
01:16:55se portent globalement
01:16:57quand même pas mal
01:16:58dans notre pays
01:16:58nous avons la chance
01:16:59d'avoir tout un réseau
01:17:01d'ateliers
01:17:01de savoir faire
01:17:02et un réseau industriel
01:17:03en France
01:17:04nous avons besoin
01:17:05d'une formation
01:17:05de qualité
01:17:06pour pouvoir
01:17:07la soutenir
01:17:08la deuxième chose
01:17:09sur l'Europe
01:17:09nous sommes très clairs
01:17:10nous sommes tous réunis
01:17:13dans une association européenne
01:17:14qui s'appelle
01:17:15Euratex
01:17:15monsieur le sénateur
01:17:16et qui était extrêmement active
01:17:18nous avons rassemblé
01:17:20à Paris
01:17:21le président
01:17:22de l'UIT
01:17:23et moi-même
01:17:24en septembre dernier
01:17:2522 fédérations européennes
01:17:27de la mode
01:17:27pour faire une déclaration commune
01:17:29contre l'ultra fast fashion
01:17:30nous n'avons reçu
01:17:32à cette époque
01:17:33hélas
01:17:33aucune réponse
01:17:34de la commission européenne
01:17:36malgré la présence
01:17:37de 22 pays
01:17:38à Paris
01:17:39pour démonter cette chose
01:17:41alors évidemment
01:17:41depuis
01:17:42ça change
01:17:43pourquoi
01:17:43parce que
01:17:44d'abord la France est leader
01:17:45sur ce combat
01:17:46grâce à vous
01:17:47mesdames et messieurs
01:17:48les sénateurs
01:17:49mais aussi
01:17:50parce que
01:17:50ces 22 pays
01:17:51qui sont venus à Paris
01:17:52qui ont pris conscience
01:17:53de toutes les initiatives françaises
01:17:54sont en train de dupliquer
01:17:56en Italie
01:17:56au Portugal
01:17:57en Suède
01:17:57et partout ailleurs
01:17:58des PPL
01:18:00ultra fast fashion
01:18:01comme celle que vous connaissez
01:18:03en France
01:18:03multiplient
01:18:05des attaques réglementaires
01:18:06et des enquêtes
01:18:07également dans leur propre pays
01:18:08et qu'évidemment
01:18:09la commission
01:18:10et le Parlement
01:18:11sont en train de réagir
01:18:12mais beaucoup trop lentement
01:18:13nous avons besoin
01:18:14de votre soutien
01:18:15sur ce sujet là
01:18:16sur les Ouïghours
01:18:17nous sommes tous alignés
01:18:18monsieur le sénateur
01:18:19nous n'avons pas besoin
01:18:20du travail forcé
01:18:21qu'il soit chinois
01:18:22ou qu'il soit ailleurs
01:18:23et notre position commune
01:18:24n'est pas une position
01:18:25contre la Chine
01:18:26il y a en Chine
01:18:27comme en France
01:18:28au Portugal
01:18:29ou ailleurs
01:18:29des bonnes entreprises
01:18:30des mauvaises entreprises
01:18:31il y a en revanche
01:18:33une concurrence déloyale
01:18:34qui a lieu
01:18:34sur notre pays
01:18:35et c'est ceci
01:18:36que nous combattons
01:18:37nous ne combattons pas la Chine
01:18:39la Chine est un grand pays
01:18:40d'ailleurs
01:18:41Chine
01:18:42ne vend rien en Chine
01:18:44vous savez que ce modèle
01:18:45de plateforme
01:18:46est basé uniquement
01:18:49sur l'exportation
01:18:50de ces produits
01:18:51mais il n'y a pas
01:18:52de consommation
01:18:52de produits Chine
01:18:53sur le territoire chinois
01:18:54donc je ne vois pas
01:18:55pourquoi nous accepterions
01:18:56chez nous
01:18:57ce que les Chinois
01:18:58n'acceptent pas pour eux-mêmes
01:18:59mais encore une fois
01:19:01il y a de très bonnes entreprises
01:19:03il y a de l'innovation
01:19:04partout
01:19:04il y a des marchés
01:19:06à développer partout
01:19:07une concurrence
01:19:07mais elle doit être respectable
01:19:09je continue
01:19:13je prends le relais
01:19:13par rapport à la formation
01:19:14puisque là vous avez
01:19:15la partie
01:19:16on va dire
01:19:17confection
01:19:18et industrie de la confection
01:19:20sur la partie
01:19:20plus en amont
01:19:21sur la formation
01:19:22on a aussi
01:19:23des problématiques
01:19:24mais comme je vous l'ai dit
01:19:25tout à l'heure
01:19:27l'ensemble des savoir-faire
01:19:28est encore présent
01:19:29sur le territoire
01:19:30donc aujourd'hui
01:19:31c'est encore faisable
01:19:32aujourd'hui nous avons
01:19:33des formations
01:19:34qui se mettent encore
01:19:35en place là
01:19:36j'étais hier
01:19:37dans un conseil d'administration
01:19:38qui a validé
01:19:39des formations
01:19:40de techniciens
01:19:41parce que le plus gros problème
01:19:43c'est sur les techniciens
01:19:44industriels
01:19:44capables de faire tourner
01:19:45les machines
01:19:45de filature
01:19:46de tissage
01:19:47de tricotage
01:19:48donc tous les savoir-faire
01:19:49sont encore là
01:19:49mais attention
01:19:51urgence
01:19:51urgence
01:19:52parce que si on attend
01:19:53trop longtemps
01:19:54c'est pour ça je reviens
01:19:54je suis désolé
01:19:55c'est mon refrain
01:19:56de la journée
01:19:57mais si on attend
01:19:58trop longtemps
01:19:58effectivement
01:19:59ces savoir-faire
01:20:00à un moment
01:20:00ne seront plus là
01:20:01et pour la formation
01:20:02on a du souci
01:20:03on a du souci
01:20:04à se faire
01:20:04pour l'innovation
01:20:05et la R&D
01:20:06qui a été évoquée
01:20:07comme une solution
01:20:08je l'ai dit aussi
01:20:10en préalable
01:20:11n'oublions pas
01:20:12qu'il y a 50%
01:20:13de notre industrie textile
01:20:14dont on ne parle pas
01:20:15qui a su se réinventer
01:20:17complètement
01:20:17le numéro 1
01:20:18de la défense
01:20:19aujourd'hui
01:20:20le fabricant textile
01:20:22qui fournit
01:20:22toutes nos armées
01:20:23en défense
01:20:24et en aéronautique
01:20:25c'est une société française
01:20:27qui était un soyeux lyonnais
01:20:29donc juste
01:20:29pour vous dire
01:20:30que par rapport à ça
01:20:31entre les deux
01:20:32il y a eu beaucoup
01:20:33de R&D
01:20:34et d'innovation
01:20:34pour arriver
01:20:35à se positionner
01:20:36comme un des leaders
01:20:37mondiaux
01:20:38dans ce domaine
01:20:38je vous reprends
01:20:39dans le médical
01:20:40l'autre société
01:20:41que je vous ai citée
01:20:42pareil
01:20:43c'était un filateur
01:20:44tisseur
01:20:45traditionnel
01:20:46qui a réinventé
01:20:47son métier
01:20:47donc on a montré
01:20:48pendant toutes ces années
01:20:49l'industrie textile
01:20:51est capable
01:20:51de se réinventer
01:20:52et capable
01:20:52de se remettre en cause
01:20:53et au-delà
01:20:54de sa résilience naturelle
01:20:55donc c'est possible
01:20:57et nous avons
01:20:57les outils
01:20:58qu'il faut
01:20:58mais qu'il faut maintenir
01:21:00encore une fois
01:21:01c'est l'élément
01:21:01et dernière chose
01:21:02sur les fibres naturelles
01:21:03j'essaierai de faire
01:21:04une réponse globale
01:21:05que ça soit l'ortie
01:21:06ou le chanvre
01:21:07c'est bien connu
01:21:08et c'est déjà en route
01:21:09le chanvre
01:21:10il y a eu énormément
01:21:11d'investissements
01:21:13et de solutions
01:21:14mais même cause
01:21:15même effet
01:21:15que sur le lin
01:21:16aujourd'hui
01:21:17on a cette capacité
01:21:18on a ce savoir-faire
01:21:19au niveau agricole
01:21:21mais le chanvre
01:21:22on va arriver
01:21:23à la même situation
01:21:24si on n'a pas
01:21:25de solution
01:21:25pour absorber
01:21:27cette nouvelle capacité
01:21:28je dis bien nouvelle
01:21:29parce qu'on n'en est
01:21:30qu'au début
01:21:30de la filière chanvre
01:21:31la filière chanvre
01:21:32est très présente
01:21:33dans la construction
01:21:33dans l'industrie
01:21:34très peu dans le textile
01:21:36plus compliqué
01:21:37à travailler
01:21:37que le lin
01:21:38mais faisable
01:21:39on l'a prouvé
01:21:40on a déjà fait
01:21:41je peux vous dire
01:21:41que dans le tissage
01:21:42que je dirigeais
01:21:42on a fait du chanvre
01:21:43français
01:21:44donc on est capable
01:21:45de le faire
01:21:46maintenant
01:21:46le problème
01:21:47c'est comme pour le lin
01:21:48le chanvre aujourd'hui
01:21:49sort plus cher
01:21:50que du lin
01:21:50alors que normalement
01:21:52il pousse partout
01:21:53beaucoup plus facilement
01:21:54on ne devrait pas
01:21:55en être là
01:21:55mais par rapport
01:21:56à tout ce qu'on a décrit
01:21:57sur les problèmes
01:21:58de compétitivité
01:21:59on a aujourd'hui
01:22:00un problème
01:22:01pour trouver
01:22:01nos marchés
01:22:02de destination
01:22:02l'ortie
01:22:03a été
01:22:04c'est pas juste
01:22:05un joker
01:22:06c'est comme le chanvre
01:22:07c'est faisable
01:22:08on sait qu'on est capable
01:22:09de le faire
01:22:10on a le savoir-faire
01:22:10pour le faire
01:22:11maintenant
01:22:12pour aller industrialiser
01:22:14tout ça
01:22:14il faut qu'il y ait
01:22:14un marché en face
01:22:15et aujourd'hui
01:22:16il n'y a pas
01:22:17le marché suffisant
01:22:18on le voit déjà
01:22:19sur des fibres
01:22:20qui sont bien installées
01:22:21qui sont matures
01:22:22comme le lin
01:22:23on a du mal
01:22:24avec le fabriqué
01:22:25en France
01:22:25donc c'est pas
01:22:26le fait que ça soit
01:22:27de l'ortie
01:22:27ou du chanvre
01:22:28ça va pas changer
01:22:29fondamentalement
01:22:30même si le chanvre
01:22:31est encore plus écologique
01:22:33est encore plus
01:22:35vertueux
01:22:36que le lin
01:22:37qui l'est déjà beaucoup
01:22:38mais malgré ça
01:22:39le problème
01:22:40reste un problème
01:22:41de prix
01:22:41et de marché
01:22:42en face
01:22:43donc tant qu'on n'arrive pas
01:22:44à
01:22:44on va pas refaire
01:22:46toute la démonstration
01:22:47mais
01:22:48la compétitivité
01:22:49les normes
01:22:51la simplification
01:22:52et tout le reste
01:22:53on aura
01:22:54nos problèmes
01:22:55de débouchés
01:22:55tant qu'on n'a pas
01:22:56les débouchés
01:22:56encore une fois
01:22:57souvenez-vous
01:22:57de ce qu'on avait
01:22:58comme capacité de production
01:22:59il y a encore quelques années
01:23:01c'était pas si loin
01:23:01merci
01:23:03messieurs
01:23:04peut-être pour terminer
01:23:05peut-être un petit mot
01:23:06très rapide
01:23:07sur le commerce
01:23:08encore une fois
01:23:08le commerce
01:23:09pour qu'il réussisse
01:23:10son compte de résultat
01:23:11c'est à la fois
01:23:12un chiffre d'affaires
01:23:13et des charges
01:23:13le chiffre d'affaires
01:23:14c'est le flux
01:23:15et donc c'est vraiment
01:23:17peut-être que
01:23:17j'insiste beaucoup
01:23:18mais si les flux
01:23:19ne sont pas pensés
01:23:20pour tous
01:23:22dans les centres-villes
01:23:23avec autant de facilité
01:23:25qu'on peut aller
01:23:25dans la périphérie
01:23:26il faut bien se rendre compte
01:23:27qu'aujourd'hui
01:23:28il y a 8 français sur 10
01:23:28qui ne vivent plus
01:23:29dans les coeurs des villes
01:23:30et donc pour eux
01:23:31et comme pour nous tous
01:23:32il est plus facile
01:23:33d'aller, de prendre sa voiture
01:23:34de s'arrêter
01:23:35dans sa zone périphérique
01:23:37qui est de plus en plus jolie
01:23:38en plus il y a de très beaux projets
01:23:39qui sortent
01:23:41vous sortez
01:23:41vous êtes directement
01:23:42devant votre magasin
01:23:43donc tant qu'on n'a pas pris
01:23:45conscience de ça
01:23:46il faut qu'on contrebalance
01:23:48les désavantages potentiels
01:23:50de nos centres-villes
01:23:51la question de la mobilité
01:23:52et accueillir tous les publics
01:23:54est vraiment essentiel
01:23:56il faut jouer sur notre patrimoine
01:23:57on a la chance d'avoir
01:23:57un patrimoine exceptionnel
01:23:58dans nos centres-villes
01:24:00si on le valorise
01:24:00on peut en faire aussi
01:24:02un véritable atout
01:24:04il faut aussi simplifier
01:24:06les règles d'installation
01:24:08de nos commerces
01:24:09alors je citais une bonne mesure
01:24:10dans le projet de loi
01:24:11de simplification
01:24:11qui est la mensualisation
01:24:12des loyers
01:24:13et on espère
01:24:13qu'elle arrivera à son terme
01:24:15à l'inverse
01:24:15il y en a d'autres
01:24:16qui complexifient largement
01:24:17l'installation de nos commerces
01:24:19et on espère que celles-ci
01:24:20seront supprimées
01:24:23et puis il y a de l'autre côté
01:24:23les charges
01:24:24et c'est en effet
01:24:25ce que j'ai dit
01:24:25sur les loyers et autres
01:24:27mais voilà
01:24:28en tout cas
01:24:28c'est une politique multisatoriste
01:24:30j'en profite pour vous préciser
01:24:31que le Conseil national du commerce
01:24:32est en train de travailler
01:24:33aujourd'hui auprès
01:24:34d'un groupe de travail
01:24:34sur la vacance commerciale
01:24:36et que les conclusions
01:24:37devraient sortir
01:24:37au tout début de l'année 2026
01:24:39et je pense que c'est avec plaisir
01:24:40qu'ils viendront vous les présenter
01:24:41merci
01:24:42peut-être le beau de la fin
01:24:44monsieur le président
01:24:44de la fédération française
01:24:45de prêt-à-porter féminin
01:24:47merci
01:24:47je conclue
01:24:48sur le soft power
01:24:49on a une très belle société
01:24:51Havas
01:24:52avec Imachette
01:24:53qui travaille
01:24:54avec Chine
01:24:55et en effet
01:24:55ils sont aussi
01:24:56dans plein de réunions
01:24:56dès qu'ils le peuvent
01:24:58donc il y a
01:24:58de ce fait
01:24:59un soft power
01:25:00qui est majeur
01:25:01qui est fait aussi
01:25:01par des sociétés françaises
01:25:03on a la poste
01:25:05auquel on a tordu le bras
01:25:06pour justement
01:25:07là aussi travailler
01:25:08cette fois-ci avec TEMU
01:25:08mais ça sera évidemment
01:25:09la même chose
01:25:10avec toutes les plateformes
01:25:11donc j'ai assigné
01:25:13enfin j'ai pas assigné
01:25:13excusez-moi
01:25:14j'ai mis en demeure
01:25:15la poste
01:25:16pour justement
01:25:16de ce fait
01:25:17pour le devoir de vigilance
01:25:19parce que je reprends aussi
01:25:20quand la poste
01:25:21travaille avec Chine
01:25:22quand elle travaille avec TEMU
01:25:23et bien en fait
01:25:24elle travaille avec les Ouïghours
01:25:25et donc de ce fait
01:25:26on a ce point majeur
01:25:28qui est comment
01:25:28on empêche aussi
01:25:30des acteurs français
01:25:31comme la poste
01:25:32de développer justement
01:25:34ces business supplémentaires
01:25:35pour à la fin
01:25:36tuer tous nos emplois
01:25:37donc le
01:25:38ce travail
01:25:40en fait
01:25:41doit être là
01:25:41pour justement
01:25:42des sociétés
01:25:42comme Françoise Sager
01:25:43parce que quand
01:25:44Chine fait de la publicité
01:25:46avec TEMU
01:25:46sur tous les réseaux sociaux
01:25:48sur tout Google
01:25:49ils augmentent
01:25:50les prix publicitaires
01:25:51pour toutes les marques françaises
01:25:52de 35%
01:25:53et ça empêche
01:25:55Françoise Sager
01:25:55justement d'être rentable
01:25:56parce que si elle veut
01:25:57avoir des clients
01:25:58qui sont plus jeunes
01:25:58que sa moyenne d'âge
01:25:59de 65 ans
01:26:00elle doit faire de la publicité
01:26:01avec Chine et TEMU
01:26:03les coûts publicitaires
01:26:04explosent
01:26:04grâce au dumping chinois
01:26:06et donc de ce fait
01:26:07Françoise Sager
01:26:08ne peut pas trouver
01:26:08de nouveaux clients
01:26:09enfin sur l'innovation
01:26:11on a des très belles boîtes françaises
01:26:13j'ai cité tout à l'heure
01:26:14Autone, Losange
01:26:15mais je pourrais vous en citer
01:26:16des dizaines
01:26:17ça soit Saviour ou Adrop
01:26:18ça soit justement
01:26:19Cégide
01:26:20qui a acheté Swile
01:26:21etc
01:26:21Electra évidemment aussi
01:26:23un acteur majeur
01:26:25en fait
01:26:25de notre secteur
01:26:26et bien toutes ces sociétés
01:26:28peuvent faire de l'innovation
01:26:29Electra a par exemple
01:26:30500 ingénieurs en IA
01:26:31à Bordeaux
01:26:32et bien c'est en effet
01:26:34avec ces sociétés
01:26:34qu'on va être capable
01:26:35de recréer une nouvelle mode
01:26:36et durable
01:26:37et plus innovante
01:26:38Et bien un grand merci
01:26:40messieurs
01:26:41c'était passionnant
01:26:42cette audition
01:26:43vous remercie
01:26:44très sincèrement
01:26:45vous avez compris
01:26:45qu'on va rester
01:26:47plus que jamais mobilisés
01:26:48à vos côtés
01:26:50parce que nous aussi
01:26:51on a la volonté
01:26:51de défendre
01:26:52les filières
01:26:53et les secteurs
01:26:54que vous représentez
01:26:55parce qu'il y a aussi
01:26:56voilà cette incidence
01:26:58qui est présente
01:26:59dans chacun de nos territoires
01:27:00et comme ici
01:27:00on est avant tout
01:27:01l'assemblée des territoires
01:27:02c'est aussi pour nous
01:27:03un moyen de continuer
01:27:05à faire
01:27:05que nos territoires
01:27:06puissent exister
01:27:08et bien évidemment
01:27:08se développer
01:27:09et ça touche aussi bien
01:27:11le commerce
01:27:11que l'amont de votre filière
01:27:13et comme l'aval
01:27:14donc merci
01:27:15c'était très intéressant
01:27:17et ça nous a donné
01:27:18plein d'idées
01:27:18et peut-être
01:27:19sur une mission d'information
01:27:20sur ce secteur
01:27:21peut-être que ça serait
01:27:23intéressant
01:27:24de mener à bien
01:27:24quelque chose
01:27:25et on n'hésitera pas
01:27:26à revenir vers vous
01:27:27merci
01:27:27merci de votre disponibilité
01:27:29merci à tous
01:27:31c'est la fin de cette audition
01:27:33sur les défis
01:27:34de l'industrie textile
01:27:35inquiète
01:27:35face au développement
01:27:37de la mode ultra rapide
01:27:38pour retrouver cette audition
01:27:40je vous donne rendez-vous
01:27:41en replay
01:27:41sur notre site internet
01:27:42et pour aller plus loin
01:27:43sur ce sujet
01:27:44vous pouvez lire
01:27:45nos articles
01:27:46sur publicsénat.fr
01:27:48100% Sénat
01:27:48c'est terminé
01:27:49merci de nous avoir suivis
01:27:50très bonne journée
01:27:51sur Public Sénat
01:27:52Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:54Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:56Sous-titrage Société Radio-Canada
01:27:58Sous-titrage Société Radio-Canada
01:28:00Sous-titrage Société Radio-Canada
01:28:01Merci d'avoir regardé cette vidéo !
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