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  • il y a 13 heures
Les discussions autour du projet de loi de finances pour 2026 battent leur plein au Sénat depuis le jeudi 27 novembre. La majorité de la droite et du centre revoit de fond en comble la copie fiscale du gouvernement. Et en parallèle, l'examen du budget de la Sécurité sociale a repris à l'Assemblée nationale, avec un avenir plus qu'incertain... Y aura-t-il un budget avant Noël ? Rien n'est moins sûr. Analyses et débats, à l'occasion de cette émission spéciale réalisée par la rédaction de Public Sénat. Année de Production : 0

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00:00:00Bonjour à tous, très heureuse de vous retrouver sur Public Sénat pour une émission spéciale consacrée au débat budgétaire.
00:00:07Les discussions autour du projet de loi de finances 2026 battent leur plein au Sénat.
00:00:11Depuis jeudi dernier, la majorité de la droite et du centre revoient de fond en comble la copie fiscale du gouvernement.
00:00:19Et en parallèle, l'examen du budget de la Sécurité sociale a repris à l'Assemblée et son avenir est plus qu'incertain.
00:00:26Y aura-t-il un budget annuel ? Rien n'est moins sûr.
00:00:28Pour analyser cette situation politique et parlementaire complexe aux conséquences majeures, je serai accompagnée de toute cette émission par Alexandre Poussard.
00:00:38Bonjour Alexandre.
00:00:39Avec de très nombreuses réactions politiques à votre micro et j'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau Frédéric Puissa, bonjour.
00:00:47Vous êtes sénatrice Les Républicains de l'ISER, vous êtes membre de la Commission des Affaires Sociales.
00:00:51A côté de vous, bonjour, Emmanuel Capu.
00:00:53Vous êtes sénateur Les Indépendants de Maine-et-Loire, également avec nous Pascal Savoldelli, bonjour.
00:00:58Bonjour.
00:00:59Sénateur communiste du Val-de-Marne et enfin j'ai le plaisir d'accueillir Thierry Kozik, bonjour et bienvenue.
00:01:04Bonjour.
00:01:04Vous êtes sénateur socialiste de la Sarthe et je précise que vous êtes tous les trois vice-présidents de la Commission des Finances.
00:01:11Alors je le disais, la majorité de droite et du centre du Sénat dit souvent qu'elle est contre les hausses d'impôts, Alexandre,
00:01:19mais dans ce budget elle prévoit quand même quelques efforts pour les Français.
00:01:22Oui Tam, puisque depuis une semaine les sénateurs examinent la première partie du projet de loi de finances,
00:01:28c'est-à-dire la partie qui est concernée, qui concerne les impôts.
00:01:32Et effectivement le Sénat a voté des mesures d'effort demandées aux Français par le gouvernement dans ce budget.
00:01:39Un exemple, exceptionnellement pour l'année prochaine, l'impôt sur le revenu des Français ne sera pas ajusté pour amortir le choc de l'inflation.
00:01:47Le Sénat a voté cette mesure d'effort, mais en excluant la première tranche de l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire les Français les plus modestes.
00:01:54Et puis la Haute Assemblée a aussi voté une hausse d'impôts pour les retraités les plus riches,
00:01:58en abaissant à 3 000 euros le montant maximal qu'ils pourront déduire de leurs revenus imposables chaque année.
00:02:04Il s'agit de ce qu'on appelle l'abattement fiscal de 10% pour chaque retraité.
00:02:10Ça valide les impôts pour les Français, mais pas pour les entreprises, Alexandre.
00:02:13Ah non, la majorité de droite et du centre du Sénat a supprimé la hausse d'impôts exceptionnelle sur les sociétés prévues par le gouvernement
00:02:20pour les grandes entreprises qui réaliseraient des bénéfices.
00:02:23Une surtaxe qui devait rapporter 4 milliards d'euros dans les caisses de l'État.
00:02:27Mais pour les sénateurs de droite, il ne faut pas aggraver l'incertitude économique actuelle avec cette surtaxe exceptionnelle.
00:02:34En revanche, les sénateurs ont voté une hausse d'impôts pour les géants du numérique américain,
00:02:39notamment pour Google, toutes ces plateformes américaines qui monopolisent le trafic sur Internet
00:02:45et qui tirent d'importants revenus publicitaires des contenus qu'elles hébergent.
00:02:49Merci, merci beaucoup Alexandre.
00:02:51On vous retrouve tout au long de cette émission.
00:02:53Frédéric Puissard, on l'a vu, le Sénat approuve certains efforts demandés aux Français,
00:02:57mais c'est opposé à des mesures phares de la copie gouvernementale.
00:03:00Par exemple, en restreignant la taxe sur les holdings,
00:03:03ou encore en s'opposant sur la surtaxe sur les entreprises qui est censée rapporter 4 milliards d'euros.
00:03:07On peut se le permettre dans le contexte budgétaire, Frédéric Puissard, 4 milliards d'euros ?
00:03:11Écoutez, on est d'abord dans un contexte économique où on doit aussi préserver notre outil de production
00:03:15et c'est ce qui nous guide au travers des différents amendements qu'on peut porter
00:03:18et en l'occurrence au travers de la suppression qu'on a pu faire de cet article.
00:03:23Je pense qu'on est quand même dans un contexte économique,
00:03:24on en parlait ce matin à la Commission sociale,
00:03:27on a un chômage qui repart à la hausse,
00:03:30on t'enjentrait éventuellement sur l'année 2026 les 8%.
00:03:35Je pense qu'il faut qu'on soit extrêmement prudent et du coup préserver l'outil de production,
00:03:39c'est à un moment donné, ne pas, pardon du terme,
00:03:41mais matraquer fiscalement les entreprises.
00:03:43Et c'est l'équilibre que nous essayons de trouver au travers des différentes positions
00:03:47que nous avons au sein du groupe Les Républicains et de la majorité du Sénat.
00:03:50Thierry Cossy, vous n'êtes pas étonné par cette position de la droite sénatoriale,
00:03:53ne pas vouloir matraquer les entreprises, redonner de l'air aux entreprises,
00:03:58ça ne vous étonne pas ?
00:03:59Ça ne m'étonne pas, on est quand même dans un contexte politique particulier
00:04:02où on sent qu'il y a une guerre picocoline qui anime le débat parlementaire autour du budget.
00:04:08Du côté de l'ELR, de l'Assemblée nationale et du Sénat sont dans la surenchère permanente
00:04:14et aujourd'hui on sent que la majorité sénatoriale est dans la revanche
00:04:18et l'objectif c'est simplement aujourd'hui, il n'y a plus qu'un mot à la bouche,
00:04:22faire baisser les dépenses au détriment des classes moyennes
00:04:25et ne surtout pas mettre à contribution les entreprises.
00:04:29Vous pensez que du côté de la droite sénatoriale, c'est quoi ?
00:04:33C'est quelque chose d'idéologique ?
00:04:35Elle est solide sur ses appuis ?
00:04:37Vous savez, ça fait 8 ans qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
00:04:41La politique de l'offre à laquelle la majorité sénatoriale a adhéré dès l'origine,
00:04:46puisqu'en fait elle a soutenu ses mesures dès 2017, est dans la continuité.
00:04:52Et donc clairement, on le voit aujourd'hui, elle n'a plus qu'un mot à la bouche,
00:04:56c'est préserver les entreprises et les très riches au détriment des classes moyennes et populaires.
00:05:01Emmanuel Caput, votre position par rapport à cette première partie,
00:05:05car vous, vous iriez encore plus loin, vous ne voterez pas,
00:05:08vous voudriez encore moins de ce taxe, vous êtes encore plus libéral que l'ER finalement.
00:05:12Oui, moi je le trouvais extrêmement gentil avec la majorité.
00:05:16Il y a plein de taxes que vous avez oubliées.
00:05:18La grande majorité des taxes ont été maintenues.
00:05:21Contribution différentielle sur les hauts revenus.
00:05:23Taxe sur les holdings, elle a été réduite, elle a été maintenue.
00:05:27L'assiette de l'impôt sur la fortune improductive a été élargie.
00:05:32Taxe sur les rachats d'actions, taxe sur les réseaux sociaux,
00:05:34taxe sur le numérique, taxe sur le gaz, taxe sur les croisières,
00:05:36taxe sur les carburants, taxe sur les cartes grises.
00:05:38Il y a plein d'impôts nouveaux qui ont été créés, que vous n'avez pas cités.
00:05:42Donc moi, effectivement, vous avez raison.
00:05:43Moi, je considère qu'on a laissé passer beaucoup trop de hausses d'impôts.
00:05:49Et contrairement à Thierry Kozyk et à Pascal Savoldelli, qui ne s'est pas encore exprimé,
00:05:54mais qui s'exprime souvent en séance, je trouve qu'effectivement, il y a beaucoup trop de recherche,
00:06:01de recettes par l'impôt et pas assez de recherche de baisse des dépenses publiques.
00:06:06Ça peut se comprendre, quand même, la recherche d'impôts supplémentaires
00:06:08dans le contexte de déficit dans lequel nous sommes.
00:06:11Bien sûr qu'il faut rechercher, ce qui est important, c'est de chercher un équilibre,
00:06:15un budget équilibré, mais nous, nous pensons que ça n'est pas,
00:06:18dans la situation actuelle des entreprises, vous avez vu que ce matin,
00:06:22on a appris quand même que Brandt n'était pas en très bonne santé.
00:06:25Si on veut réindustrialiser notre pays, si on veut soutenir notre économie et nos entreprises,
00:06:30ça n'est absolument pas le moment de continuer à les matraquer fiscalement,
00:06:37comme l'a dit Frédéric Puissa, là-dessus on est d'accord.
00:06:40Je pense qu'on ne va même pas assez loin.
00:06:42Pascal Savoldelli, qu'est-ce que vous répondez à la majorité sénatoriale
00:06:46qui estime que la copie gouvernementale, pas celle forcément que vous voudriez,
00:06:51est en train de matraquer les entreprises et qu'il y a taxe sur taxe qui figurent à l'intérieur,
00:06:55y compris dans ce qui a été adopté par le Sénat ?
00:06:58Excellente question.
00:06:59Je suis venu partager avec vous les données.
00:07:02Voilà, à quoi on assiste depuis de 2006 à 2022.
00:07:07Vous avez un schéma qui est assez simple.
00:07:09Vous avez cette courbe-là, c'est les aides publiques aux entreprises.
00:07:14Vous avez cette courbe-là, c'est l'action sociale,
00:07:17c'est-à-dire l'emploi, la famille, la pauvreté, l'exclusion sociale
00:07:22et notre produit intérieur brut.
00:07:24Et les aides aux entreprises, notamment les fameux 211 milliards
00:07:27qui ont été comptabilisés par la commission d'enquête sénatoriale.
00:07:31Vous avez raison, tout à fait raison.
00:07:32Par exemple, les 75 milliards d'exonération des cotisations patronales
00:07:35pour la sécurité sociale, la santé et la vieillesse.
00:07:38Ce que je veux vous dire, c'est qu'évidemment, il y a un débat
00:07:41entre la majorité sénatoriale et puis les différents groupes de gauche au Sénat.
00:07:47Mais on est, voilà, sur une trajectoire qui date depuis aussi plus longtemps que ça,
00:07:51avec une responsabilité évidente du président Macron et des différents gouvernements
00:07:56que vous, vous avez des fois soutenus, vous avez participé à ces gouvernements.
00:07:59Et vous aussi ?
00:08:00Moi pas, en tout cas pas pour les communistes, on ne peut pas nous taxer de ça.
00:08:05Mais ce n'est pas trop ça le sujet.
00:08:07On commence avec deux éléments qui sont, à mon avis, extrêmement importants.
00:08:11C'est que 8% des Français soutiennent ce budget.
00:08:13C'est du jamais vu, ça.
00:08:17C'est une situation inédite, vous voyez, la fracture.
00:08:20Donc on ne peut pas faire comme s'il ne se passait rien.
00:08:23Et on a, issu de l'Assemblée nationale, un budget qui nous est donné ici au Sénat
00:08:28dont nous débattons depuis jeudi, où un seul parlementaire l'a voté.
00:08:34Vous voyez, ça veut dire...
00:08:34Et il a même dit que c'était peut-être une erreur.
00:08:36Ce que je veux dire, c'est qu'il faut qu'ici, on ait le débat
00:08:39et qu'on confronte nos analyses, nos propositions.
00:08:42Moi, je pense qu'il y a une alternative à ce budget.
00:08:44Chacun ici va...
00:08:45Mais il faut bien qu'on comprenne dans quel contexte on est
00:08:48de crise de défiance des institutions, des politiques,
00:08:54dans une situation...
00:08:55Un budget, on ne peut pas faire comme si rien n'était.
00:08:58Alors il y a des ajustements, il y a...
00:09:00Vous voyez, les collectivités territoriales.
00:09:02Il y a eu un effort qu'on a fait ensemble.
00:09:03Le débat est actuellement...
00:09:04Non mais vous voyez, on a fait un effort ensemble
00:09:05sur les collectivités territoriales pour soustraire de moitié la...
00:09:09L'effort demandé par le gouvernement.
00:09:11Mais moi, je viens de recevoir là tous mes maires du Val-de-Marne
00:09:13J'ai 47 maires.
00:09:16Je vous le dis, j'en ai 32 qui sont ou de droite ou apparentés de droite.
00:09:20Et 15 de gauche.
00:09:21Ils écrivent tous ensemble que ça ne va pas.
00:09:24Donc vous voyez, c'est...
00:09:26Vous voyez qu'on pense bien à l'ampleur du débat.
00:09:28Vous nous dites de faire contexte, je fais contexte.
00:09:29Mais c'est l'un des rares sujets, j'allais dire, le sujet des collectivités
00:09:33sur lesquelles vous pouvez trouver assez facilement un compromis
00:09:36parce que dans cette Chambre, la plupart des parlementaires
00:09:39sont pour réduire l'effort qui a été demandé aux collectivités.
00:09:42C'est très loin d'être le cas pour le reste.
00:09:43Sur le reste, chacun est encore bien sur ses dépositions.
00:09:46Il y a un certain affichage politique, Frédéric Puissa.
00:09:48Non, on a des débats et effectivement, on se confronte
00:09:50sur un certain nombre de sujets.
00:09:51Alors, les caricatures des histogrammes qu'on peut brandir,
00:09:56il faut quand même toujours qu'on s'en méfie
00:09:58parce que derrière, il y a quand même des réalités économiques,
00:10:00il y a des comparaisons européennes, on est dans un marché qui est ouvert.
00:10:02En l'occurrence, au niveau de nos entreprises,
00:10:05on a des entreprises qui peuvent effectivement travailler
00:10:08avec d'autres pays européens et on doit avoir aussi
00:10:11un coût du travail qui soit le plus bas possible.
00:10:13Ça fait aussi partie des débats sur lesquels on n'est pas toujours d'accord,
00:10:16mais en tout état de cause, c'est une réalité auquel on se confronte.
00:10:20Je voulais juste revenir sur les propos de mon collègue Cosi
00:10:22qui dit qu'on est dans la revanche.
00:10:24Ce terme est un peu affectif et je le dis, il me choque.
00:10:26Non, on est dans les convictions.
00:10:27Nous avons des convictions.
00:10:29Nous, notre conviction, c'est d'avoir un budget sincère,
00:10:31c'est celui de la majorité sénatoriale
00:10:33et de tenir la trajectoire sur laquelle on s'est engagé au niveau européen.
00:10:36Alors, effectivement, ça nécessite des débats,
00:10:38ça nécessite quelques équilibres,
00:10:39mais la vraie incertitude, et je partage en ce sens
00:10:42les propos de mon collègue Salve Delis,
00:10:44c'est comment on va atterrir ?
00:10:45Et je pense que là, autour de la pièce,
00:10:47sauf peut-être notre collègue socialiste,
00:10:48puisque j'ai vu qu'il avait des très bons rapports
00:10:49avec le Premier ministre,
00:10:50mais personne ne sait comment on va atterrir
00:10:51au niveau du PLFSS et du PLF.
00:10:54Donc ça, c'est la vraie incertitude
00:10:55qu'on partage tous, je pense.
00:10:57Oui, Thierry Cosic, c'est vrai.
00:10:59En tout cas, ce que l'on entend sur ce plateau,
00:11:01c'est que cela montre de fortes divergences
00:11:02entre l'Assemblée nationale et le Sénat sur le budget.
00:11:06On parlera tout à l'heure du budget de la sécurité sociale,
00:11:08mais on se dit quand même que ça va être très difficile
00:11:09de vous mettre d'accord
00:11:10et de se mettre d'accord avec l'Assemblée nationale,
00:11:12n'en parlons pas.
00:11:13Écoutez, entre un budget à l'Assemblée nationale
00:11:16qui n'est pas allé au bout,
00:11:17donc c'est le texte du gouvernement qui sort,
00:11:20et le texte du Sénat qui est le musée des horreurs.
00:11:24On a parlé du musée des horreurs
00:11:25pour le texte gouvernemental.
00:11:27On arrive sur un budget des super horreurs.
00:11:30Comment est-ce qu'on sort des super horreurs ?
00:11:31Ça veut dire qu'aujourd'hui,
00:11:33il y a encore un certain nombre de sujets
00:11:35qui restent ouverts pour la CMP,
00:11:37mais je suis quand même très inquiet sur la suite.
00:11:40Il y a un moment où il va falloir...
00:11:41Nous, on a cherché un compromis,
00:11:43on a fait des ouvertures,
00:11:44on a fait des propositions,
00:11:45notamment pour mettre à contribution
00:11:47les plus grandes fortunes de ce pays,
00:11:49que ce soit les entreprises ou les très riches.
00:11:53Aujourd'hui, on n'est pas entendu
00:11:54du côté de la majorité sénatoriale.
00:11:56Je suis quand même très inquiet
00:11:58sur la sortie sur le PLF.
00:12:01Oui, vous êtes très inquiet.
00:12:03Emmanuel Capu, vous n'y croyez guère non plus ?
00:12:06Si, moi j'espère.
00:12:07Il faut que chacun défende ses convictions.
00:12:08Vous allez commencer en décidant
00:12:10de ne pas voter la première partie, quand même.
00:12:12Je n'ai pas encore dit ça, moi.
00:12:14Je dis juste qu'il y a peut-être
00:12:15beaucoup, beaucoup, beaucoup d'impôts
00:12:17et qu'effectivement,
00:12:18j'aurais préféré qu'il y en ait moins
00:12:19et qu'à ce titre-là,
00:12:21il est possible de s'interroger
00:12:22sur le fait d'accepter cela
00:12:24et de voter la première partie.
00:12:26Mais j'espère qu'il y aura une CMP conclusive.
00:12:29Ce qui est certain,
00:12:29c'est que ce n'est pas en abdiquant
00:12:31toutes nos positions,
00:12:32qu'on va arriver en position
00:12:34de négocier correctement.
00:12:36Effectivement, moi, je ne suis pas allé
00:12:38à Matignon discuter de mes revendications
00:12:41avec le Premier ministre.
00:12:44Nous, on a des positions.
00:12:46On a parfois les mêmes
00:12:47avec la majorité sénatoriale,
00:12:49notamment la suppression de la surtaxe.
00:12:51IES, c'était un amendement
00:12:52que j'avais déposé
00:12:52et que le rapporteur général avait déposé.
00:12:54Là, on est en ligne.
00:12:55Sur d'autres points, j'ai dit très clairement,
00:12:57je pense qu'on aurait dû aller plus loin,
00:12:58supprimer plus d'impôts.
00:12:59Pourquoi ? Parce que je pense
00:13:00que la solution viendra
00:13:01de la baisse de la dépense publique
00:13:03par de la hausse des impôts.
00:13:05Ce n'est pas ça.
00:13:06C'est-à-dire, c'est mathématique.
00:13:08On ne peut pas rembourser
00:13:09170 milliards de déficit
00:13:11par la hausse des impôts.
00:13:12Ce n'est techniquement,
00:13:13financièrement pas possible.
00:13:14Et ce, d'autant plus
00:13:15que les hauts contribuables,
00:13:16les grands contribuables
00:13:17qui payent déjà beaucoup,
00:13:18tous les Français,
00:13:19et particulièrement ceux
00:13:20qui payent beaucoup d'impôts,
00:13:21n'ont pas la capacité,
00:13:22aujourd'hui,
00:13:22de payer plus d'impôts.
00:13:24Allez, on va aller faire un tour.
00:13:25Dans la salle des conférences,
00:13:26on va rejoindre Alexandre,
00:13:27votre premier invité,
00:13:29et la sénatrice socialiste de l'Inde,
00:13:30c'est Florence Blatrix-Conta.
00:13:32Bonjour, Florence Blatrix-Conta.
00:13:33Bonjour.
00:13:34Alors, Emmanuel Capu
00:13:34le disait tout à l'heure en plateau,
00:13:36la majorité des droits de sénatariat
00:13:37l'a quand même validé
00:13:38plusieurs hausses d'impôts,
00:13:40que ce soit une contribution
00:13:41pour les hauts revenus,
00:13:42la taxe sur les holdings,
00:13:44également une taxe
00:13:45sur les géants du numérique.
00:13:47Est-ce que ce ne serait pas
00:13:48quand même la base possible
00:13:49d'un compromis avec les socialistes
00:13:50qui demandent
00:13:51une fiscalité plus juste ?
00:13:53Écoutez, je n'ai pas la même vision de vous
00:13:55que vous des hausses d'impôts.
00:13:57Je crois que la majorité sénatoriale
00:13:59a vidé le texte du gouvernement
00:14:01justement de ses principales hausses d'impôts.
00:14:05Le bilan, c'est environ 6,5 milliards
00:14:08de moins de recettes
00:14:10au moment où nous discutons.
00:14:15Et vous évoquiez la taxe sur les holdings,
00:14:18son rendement était prévu
00:14:20à 900 millions d'euros, je crois,
00:14:23la base a été complètement vidée
00:14:25par le Sénat.
00:14:26Aujourd'hui, c'est à peine 100 millions d'euros.
00:14:30Sur la contribution sur les hauts patrimoines,
00:14:33vous savez, qui est l'IFI,
00:14:35impôts sur la fortune immobilière,
00:14:37devenus impôts sur la fortune improductive.
00:14:39Avec une assiette élargie,
00:14:40qui comprendra les crypto-monnaies,
00:14:42les yachts de luxe.
00:14:43Oui, mais avec une assiette élargie,
00:14:45mais qui enlève les biens immobiliers
00:14:49mis en location notamment,
00:14:51et avec un rendement de 600 millions de moins.
00:14:53Donc, c'est quand même 600 millions de moins
00:14:55pour le budget de l'État.
00:14:56Et comme je vous l'indiquais,
00:14:58sur ces premiers articles,
00:15:00in fine, c'est 6,5 milliards de moins
00:15:03pour le budget de l'État.
00:15:05Donc, c'est complètement acceptable, inacceptable.
00:15:08La copie du gouvernement a été aggravée encore.
00:15:13Mon collègue Thierry Kozik le disait.
00:15:16C'était le musée des horreurs
00:15:17avant d'arriver au Sénat.
00:15:20Et là, c'est nettement pire
00:15:22et c'est purement inacceptable.
00:15:23Donc, vous débattez, on le rappelle,
00:15:25jour et nuit depuis quelques jours de ce budget.
00:15:27Quel est l'état d'esprit au Sénat ?
00:15:28Est-ce que vous diriez que, finalement,
00:15:30la droite sénatoriale ne prépare pas
00:15:32un éventuel compromis politique
00:15:33avec l'Assemblée nationale
00:15:34en examinant ce budget ?
00:15:36Non, on a une droite sénatoriale
00:15:38qui est dans une posture
00:15:39complètement différente du précédent budget.
00:15:42Il faut dire qu'elle était dans le gouvernement,
00:15:44qu'elle en est sortie par la petite porte.
00:15:47Et là, on voit une majorité sénatoriale très dure
00:15:52qui veut revenir sur toute hausse d'impôts.
00:15:55On a eu hier un rapport
00:15:58du Conseil des prélèvements obligatoires
00:16:01qui indique que les hauts patrimoines
00:16:04contribuent proportionnellement moins que les autres
00:16:06et qu'il y a des pistes pour avoir une taxation
00:16:11plus efficiente des hauts patrimoines.
00:16:13Donc ça, je pense que c'est un consensus.
00:16:15Et c'est là que la majorité sénatoriale
00:16:18ne se rend vraiment pas compte,
00:16:21qu'elle ne comprend pas
00:16:22qu'il y a une vraie injustice
00:16:26aujourd'hui dans la fiscalité
00:16:28et dans la taxation notamment des plus riches.
00:16:30Merci beaucoup, Florence Blatrix-Conta.
00:16:33Merci beaucoup, Alexandre.
00:16:34Votre réaction, Frédéric Puissage.
00:16:36Vous voyez réagir pendant l'interview
00:16:38de votre collègue Florence Blatrix-Conta.
00:16:40Je trouve déjà que la majorité sénatoriale
00:16:42qui ne comprend pas,
00:16:43excusez-moi de vous le dire quand même,
00:16:44mais je suis un peu choquée d'abord de ce principe-là.
00:16:47Ensuite, simplement vous dire que
00:16:49nous ne serions pas dans la recherche de compromis.
00:16:50mais excusez-moi, chacun son rôle.
00:16:52Nous, nous avons une majorité.
00:16:54Permettez-moi de vous dire que nous sommes la seule chambre
00:16:56avec un président du Sénat et une majorité
00:16:58qui sort des budgets.
00:16:59Nous avons sorti en 2025,
00:17:01nous les sortirons en 2026
00:17:02avec effectivement, je le disais,
00:17:03une sincérité et un respect de la trajectoire.
00:17:06Parce que ce qui est important,
00:17:07et on y reviendra aussi sur le PLFSS,
00:17:09c'est qu'est-ce qui se passe une fois qu'on a tiré le trait.
00:17:11Et nous, une fois qu'on a tiré le trait,
00:17:12on souhaite effectivement être au rendez-vous
00:17:14de nos engagements européens.
00:17:16Et nous y serons.
00:17:17Alors effectivement, vous voyez,
00:17:18quand vous dites qu'il y a des impôts,
00:17:20il y a encore des impôts.
00:17:21D'un côté, on dit qu'il n'y a pas assez d'impôts.
00:17:22D'autre côté, on dit qu'il y a trop d'impôts, etc.
00:17:24Il y a toujours eu des impôts dans un budget.
00:17:25Toujours.
00:17:26En tout cas, nous, notre logique,
00:17:28et elle est bien en ce sens-là,
00:17:29conforme à ce qu'on s'était dit,
00:17:30c'est-à-dire qu'on doit baisser la dépense publique,
00:17:32c'est certain.
00:17:33Par contre, dans notre pays,
00:17:34il y a des impôts, c'est certain.
00:17:35Et ces impôts, on les vote systématiquement
00:17:37dans tous les budgets.
00:17:38Et ceux-là, on les a votés aussi.
00:17:39Pascal Savoldelie,
00:17:40qu'est-ce que vous répondez à la majorité sénatoriale
00:17:42qui dit être dans une position de responsabilité
00:17:45et puis d'affirmation politique de vos positions ?
00:17:49Chacun son rôle ?
00:17:51Non, ne faites pas la réponse à ma place.
00:17:54D'ailleurs, mes collègues ne le font pas.
00:17:57Ce que je veux vous dire,
00:17:57c'est que là,
00:17:59il y a un problème de choix politique.
00:18:02L'impôt, c'est qui le paye ?
00:18:07Et le problème qu'on a dans notre société
00:18:09et sous différents gouvernements,
00:18:11c'est le coût qu'a le capital
00:18:13et le coût qu'a le travail.
00:18:15Et ça a traversé alors nos débats.
00:18:18Et nos collègues de la majorité sénatoriale
00:18:20ont voté contre toute une série de dispositions.
00:18:25La taxe unitaire sur les multinationales,
00:18:2718 milliards d'hors 7 de moins pour l'État.
00:18:29Je voudrais parler de choses énormes
00:18:32qu'on n'a pas vraiment affrontées.
00:18:34Ce que je veux vous dire,
00:18:35c'est qu'à la fois, il y a un débat
00:18:36et nous sommes opposés
00:18:38sur un certain nombre de choix politiques et économiques,
00:18:40mais on a esquivé des problèmes énormes.
00:18:42Je regardais en venant ici,
00:18:44en vous rejoignant ensemble,
00:18:469 milliards d'euros vont passer
00:18:48d'une génération à une autre
00:18:49dans les 15 ans qui viennent,
00:18:51dans le cadre de l'héritage.
00:18:54Et les recettes des droits de succession
00:18:56dépassent à peine les 15 milliards par an.
00:18:59Ce que je veux vous dire,
00:19:00ce n'est pas un gros mot,
00:19:01le capitalisme, c'est dans le dictionnaire.
00:19:03On est passé d'un capitalisme
00:19:05qui était dans l'économie,
00:19:06dans la productivité,
00:19:08dans une économie qui produisait des services,
00:19:12qui nous faisait avoir des filières
00:19:13qui étaient compétentes sur la souveraineté de la France.
00:19:15On est passé, excusez-moi de le dire,
00:19:17à un capitalisme de rente et de patrimoine.
00:19:20Il y a des gens en France
00:19:21qui sont titulaires des plus grandes fortunes,
00:19:24en France et de par le monde,
00:19:26qui ne travaillent pas.
00:19:30Vous voyez ce que je veux dire ?
00:19:31Ils ne font que jouer sur la spéculation,
00:19:34les mouvements de liquidité, etc.
00:19:37Qu'il y ait des patrons, oui.
00:19:38Qu'il y ait des profits, oui.
00:19:40Mais vous voyez,
00:19:40il ne peut pas y avoir de l'argent
00:19:41qui est neutralisé
00:19:43alors qu'il est issu du monde du travail.
00:19:44Et ça, c'est un débat.
00:19:46C'est pareil avec les niches d'Utreil,
00:19:48c'est les 211 milliards
00:19:49qu'on a eus avec la commission d'enquête,
00:19:51avec Olivier Rittmann,
00:19:52qui est du LR,
00:19:52et Fabien Gué du PCF.
00:19:54On n'a pas vraiment abordé
00:19:55cette question-là aujourd'hui.
00:19:56Donc j'en viens toujours,
00:19:57moi, à ma boussole,
00:19:59et je pense que ça peut être la nôtre
00:20:00à tous ici.
00:20:01Quand on est en train de travailler
00:20:03dans le respect,
00:20:04avec des arguments,
00:20:06contre-arguments,
00:20:07les Français, 8%,
00:20:08soutiennent ce budget initial.
00:20:10On a un problème.
00:20:12Ce n'est pas qu'on soit majoritaire
00:20:13ou minoritaire,
00:20:14c'est qu'il faut qu'on sorte
00:20:15avec un budget majoritaire
00:20:17pour les Français et les Françaises.
00:20:18Dans ce contexte.
00:20:19En tout cas,
00:20:20et vous avez fait référence
00:20:22à plusieurs reprises,
00:20:23on a vu le gouvernement
00:20:24qui tente de conclure un accord
00:20:27avec les socialistes,
00:20:28les socialistes qui ont estimé
00:20:29en ce début de semaine
00:20:31que les discussions avancent.
00:20:32Écoutez hier,
00:20:33le premier secrétaire
00:20:34du Parti Socialiste,
00:20:34Olivier Faure.
00:20:37Tous les ans,
00:20:38depuis 58,
00:20:40les parlementaires
00:20:40font voter des amendements
00:20:41dont ils savent très bien
00:20:42qu'ils ne seront pas adoptés
00:20:43in fine
00:20:44et que seul le gouvernement
00:20:46a la main.
00:20:46Eh bien,
00:20:48pour une fois,
00:20:49les parlementaires
00:20:50ont la main
00:20:50et donc qu'ils disent
00:20:52pour chacun d'entre eux
00:20:53ce qu'ils sont prêts
00:20:54à voter.
00:20:55Et prêts à voter,
00:20:56quand on n'a pas de majorité,
00:20:57c'est forcément des compromis.
00:20:59Ça veut dire que ce budget,
00:21:00il ne sera pas celui de la gauche,
00:21:01il ne sera pas celui de la droite.
00:21:02Il sera forcément
00:21:03l'objet de discussions
00:21:05jusqu'au bout
00:21:06et de compromis.
00:21:07Et à la fin,
00:21:08chacun aura
00:21:09à se déterminer
00:21:10par rapport à ses compromis.
00:21:11Thierry Cosic,
00:21:12vous étiez ce lundi
00:21:13au rendez-vous
00:21:14avec le Premier ministre
00:21:14à Matignon.
00:21:15On entend que le Premier secrétaire
00:21:16du Parti Socialiste
00:21:17pèse de tout son poids
00:21:18pour le compromis.
00:21:20Que le Premier ministre
00:21:21est lui-même
00:21:21sur cette ligne,
00:21:23même si ça ne dépend pas d'eux,
00:21:24loin de là,
00:21:24la réussite du budget ?
00:21:26Non, clairement.
00:21:27Aujourd'hui,
00:21:27les socialistes
00:21:29revendiquent le compromis.
00:21:30Je pense qu'il y a un chemin.
00:21:31Il est étroit,
00:21:32parsemé d'embûches.
00:21:34Simplement,
00:21:34ce que je veux dire,
00:21:35c'est que les socialistes
00:21:36ne seront pas
00:21:37la béquille du macronisme.
00:21:39Le Premier ministre
00:21:40est chef d'une majorité,
00:21:41du socle commun,
00:21:42du moins de ce qu'il en reste.
00:21:43C'est aussi charge à lui,
00:21:44aujourd'hui,
00:21:45de s'organiser
00:21:46pour que,
00:21:47dans ses troupes,
00:21:48le travail soit fait.
00:21:49Clairement.
00:21:50Donc,
00:21:51il y a quand même un bémol.
00:21:52Je vous dis,
00:21:53il y a une volonté de compromis.
00:21:55Il y a un bémol très clair.
00:21:55C'est par exemple
00:21:56la position d'Edouard Philippe
00:21:57qui dit
00:21:58budget invotable en l'État
00:22:00pour ce qui concerne
00:22:01le budget de la sécurité sociale.
00:22:03Ce n'est pas à moi
00:22:04de juger
00:22:05de ce que dit Edouard Philippe.
00:22:06D'ailleurs,
00:22:07sur le plateau,
00:22:08nous avons un de ses proches.
00:22:08La question va lui être posée,
00:22:11ne vous inquiétez pas.
00:22:12Je vous dis,
00:22:13aujourd'hui,
00:22:13on n'est pas la béquille
00:22:14du macronisme.
00:22:16Le Premier ministre
00:22:17est chef de la majorité
00:22:18à lui de prendre
00:22:18ses responsabilités
00:22:19aussi pour convaincre
00:22:21la partie centrale,
00:22:22même si je sens
00:22:22qu'elle est au bord
00:22:23de l'implosion
00:22:24avec d'un côté
00:22:25une partie
00:22:26qui tend vers
00:22:28le libéralisme
00:22:29pur et dur
00:22:30et de l'autre
00:22:31une partie centriste
00:22:32qui est plus à même
00:22:33d'aller vers un compromis.
00:22:35Qu'est-ce que vous vous dites ?
00:22:36Ça veut dire que
00:22:36vous n'avez pas besoin
00:22:38de tendre la main
00:22:39au gouvernement
00:22:39s'il n'arrive pas déjà
00:22:40à mettre de l'ordre
00:22:41dans le socle commun.
00:22:42Clairement.
00:22:43Emmanuel Capu,
00:22:44effectivement.
00:22:45Edouard Philippe
00:22:45refuse d'adouber
00:22:46le budget de la sécurité sociale
00:22:48en l'État.
00:22:48Ce sont ses mots.
00:22:50Pourquoi ?
00:22:51Est-ce que vous êtes prêt
00:22:51à faire capoter
00:22:53le budget de la sécurité sociale,
00:22:55le compromis
00:22:55que l'on voit recherché
00:22:57péniblement
00:22:58entre le Premier ministre
00:22:58et la gauche ?
00:22:59Non, on n'est pas du tout
00:23:00prêts à faire capoter
00:23:01le compromis.
00:23:03On dit juste
00:23:04nous avons des convictions.
00:23:07On n'est pas favorables
00:23:08au report
00:23:09de la réforme des retraites.
00:23:10On n'est pas favorables
00:23:12à l'imposition supplémentaire
00:23:15et notamment
00:23:16à la hausse de la CSG
00:23:17dans le PLFSS
00:23:18parce que là
00:23:18on a basculé
00:23:19sur le PLFSS.
00:23:21Absolument.
00:23:22Et donc du coup
00:23:23et d'ailleurs
00:23:23moi je renverse la question.
00:23:26Si l'Assemblée nationale vote
00:23:27la version que nous
00:23:28nous avons votée
00:23:29au Sénat
00:23:30il n'y a pas de débat.
00:23:31Donc c'est là où
00:23:31en fait
00:23:32à ce stade
00:23:33je dirais plutôt
00:23:34à ce stade
00:23:35en l'état du texte
00:23:36je ne sais pas
00:23:36où ils en sont arrivés
00:23:37à l'Assemblée nationale
00:23:38le texte tel que nous
00:23:41l'avons voté au Sénat
00:23:42nous nous satisfait
00:23:43nous satisfait
00:23:44les sénateurs
00:23:44mais c'est lui promis
00:23:45par le Premier ministre
00:23:47aux socialistes
00:23:48avec la réforme
00:23:49des retraites
00:23:50suspendue etc.
00:23:52En revanche
00:23:52si les socialistes
00:23:52décident de remettre
00:23:54la suspension
00:23:55de la réforme des retraites
00:23:56de remettre
00:23:57une taxation
00:23:57sur la CSG
00:24:00sur les revenus
00:24:01du capital
00:24:01que nous
00:24:02nous avons enlevée
00:24:03et ça comme un accord
00:24:04là il y aura
00:24:05effectivement un problème
00:24:06ça ne veut pas dire
00:24:07qu'il n'y aura pas
00:24:07de compromis
00:24:08il y aura
00:24:08peut-être
00:24:09on verra
00:24:10il y en a d'autres
00:24:11s'ils obtiennent ça
00:24:12peut-être qu'ils voteront
00:24:13quand même le texte
00:24:13les socialistes
00:24:14Sans ça
00:24:16vous voulez dire
00:24:16sans la CSG
00:24:17sur le capital
00:24:17et sans la réforme des retraites
00:24:18si jamais nous nous abstenons
00:24:20parce qu'il n'y a pas
00:24:21ces dispositions là
00:24:22on peut imaginer
00:24:23que les socialistes
00:24:23eux le voteront
00:24:24puisqu'ils seront satisfaits
00:24:25si nous sommes insatisfaits
00:24:26c'est qu'ils sont satisfaits
00:24:27on va voir qu'il y a des gens
00:24:27satisfaits à un moment
00:24:28mais c'est vrai que le problème
00:24:29il est là
00:24:30c'est que ce sont
00:24:30les vastes communicants
00:24:31les insatisfaits
00:24:32d'un côté
00:24:33seront les satisfaits
00:24:34de l'autre
00:24:34et vice-versa
00:24:35quand j'entends Olivier Faure
00:24:37le monde est merveilleux
00:24:38ça se passe très bien
00:24:39on va voir le Premier ministre
00:24:41on discute
00:24:42et comme il est ouvert
00:24:43au compromis
00:24:43tout se passe bien
00:24:44ça se passe tellement bien
00:24:45que le budget
00:24:46n'a pas été voté
00:24:47à l'Assemblée nationale
00:24:48je le dis quand même
00:24:48et qu'Olivier Faure
00:24:49ne l'a même pas voté
00:24:50il n'y a qu'une personne
00:24:51qui l'a voté
00:24:51donc ça veut dire
00:24:52qu'on a un vrai sujet
00:24:53donc moi je crois
00:24:54qu'un budget
00:24:55c'est une affirmation
00:24:56de conviction
00:24:56c'est pas à la recherche
00:24:57d'un compromis
00:24:58c'est une affirmation
00:24:59de conviction
00:24:59nous avons des convictions
00:25:01nous avons exprimé
00:25:01à travers le PLFSS
00:25:02on a trouvé une majorité
00:25:04au sein du Sénat
00:25:05pour pouvoir voter
00:25:06ce budget
00:25:07et comme le dit
00:25:08mon collègue Emmanuel Caput
00:25:09ce budget nous convient
00:25:10et je rappelle quand même
00:25:11que le musée des horreurs
00:25:12comme vous l'expliquiez
00:25:13tout à l'heure
00:25:13ou des grandes horreurs
00:25:14je ne sais pas
00:25:14quels propos vous aviez
00:25:15ou des super horreurs
00:25:16je rappelle quand même
00:25:17que c'est celui
00:25:18sur lequel on s'est appuyé
00:25:20en tout cas c'est avec
00:25:20la même majorité
00:25:21que nous avions voté
00:25:22un budget en 2025
00:25:23et heureusement
00:25:24qu'on l'avait fait
00:25:24puisque c'est celui
00:25:25qui est aujourd'hui en place
00:25:27puisqu'on a voté
00:25:28en février 2025
00:25:29puisqu'on est parti
00:25:30de cette base
00:25:31après la loi d'urgence
00:25:32donc c'était quand même
00:25:33pas tant l'horreur que ça
00:25:34parce que je n'ai pas
00:25:34l'impression qu'en France
00:25:35ça soit très chaotique
00:25:36et c'était un budget
00:25:37qui sortait du Sénat
00:25:38Pascal Savoldelli
00:25:39votre avis sur le positionnement
00:25:41de votre collègue socialiste
00:25:43la façon dont les socialistes
00:25:44tentent de travailler
00:25:46avec le gouvernement
00:25:47en se disant
00:25:48il faut avancer
00:25:48coûte que coûte
00:25:49pour essayer
00:25:49de trouver un compromis
00:25:51avec des choses
00:25:52qui ne vont pas satisfaire
00:25:53toute la gauche
00:25:54mais quand même certaines
00:25:55avec les retraites
00:25:56ou bien la CSG
00:25:57sur le capital
00:25:58d'abord
00:26:01je ne vais pas répondre
00:26:03qu'à Thierry Cossy
00:26:04on se répond à tous
00:26:05ici
00:26:06moi je vous le dis
00:26:07de manière très tranquille
00:26:09notre travail parlementaire
00:26:12sur la loi de finances
00:26:15le budget va être conditionné
00:26:16par le vote du 9 décembre
00:26:17à l'Assemblée nationale
00:26:18il faut se le dire ici
00:26:20je crois qu'on en est tous conscients
00:26:21ce qui est un vrai problème
00:26:23d'ailleurs
00:26:23parce que normalement
00:26:25on devrait avoir
00:26:25une certaine autonomie
00:26:26excusez-moi de dire ça
00:26:27le Sénat par rapport
00:26:28à l'Assemblée
00:26:29puis après à la fin
00:26:30on retourne vers l'Assemblée
00:26:31si la commission
00:26:33mixte paritaire
00:26:34n'est pas d'accord
00:26:34on va être très clair
00:26:35on est encadré par le vote
00:26:36du PNF
00:26:36le 9 décembre
00:26:37c'est le vote
00:26:38du budget de la sécurité sociale
00:26:40à l'Assemblée nationale
00:26:41et bien sûr
00:26:42si ça ne passe pas
00:26:43on peut dire que
00:26:44l'ensemble de la discussion
00:26:45budgétaire est quasiment
00:26:47cadupe quoi
00:26:48peut-être si vous me permettez
00:26:49pour ceux qui nous écoutent
00:26:50qu'on essaie
00:26:50parce que les choses
00:26:51ne sont pas toujours
00:26:52si simples que ça
00:26:53on a soit
00:26:54le gouvernement
00:26:55va revenir sur le 49-3
00:26:56qui est une possibilité
00:26:58constitutionnelle
00:26:59nous allons en parler
00:26:59soit le PNF
00:27:00je ne sais pas
00:27:01moi je n'ai pas
00:27:01le guideline
00:27:03de toutes vos questions
00:27:03excusez-moi
00:27:05mais soit
00:27:06il va être rejeté
00:27:08voilà
00:27:08ça ça va conditionner
00:27:09tout à fait notre rôle
00:27:10parce qu'après
00:27:10s'il est rejeté
00:27:11ou s'il y a le 49-3
00:27:12il faut se le dire ici
00:27:14quelle que soit
00:27:14l'opinion des uns
00:27:15et des autres
00:27:15c'est fini
00:27:16la discussion budgétaire
00:27:17après
00:27:17oui bien sûr
00:27:19je veux dire
00:27:19elle est claude
00:27:21après moi
00:27:21c'est sur le mot compromis
00:27:22j'entends ça
00:27:23dans tous les sens
00:27:25il faut s'occuper
00:27:28du budget des français
00:27:29parce que sinon
00:27:30on peut se jeter
00:27:31les choses à la figure
00:27:32je pourrais dire
00:27:33à madame Puissac
00:27:33que Barnier
00:27:34elle l'a accueilli
00:27:35avec un enthousiasme
00:27:36démesuré
00:27:36quand il était
00:27:37premier ministre
00:27:37mais ça ne sert à rien
00:27:38et ça n'intéresse personne
00:27:39mais là
00:27:41on a bien des budgets
00:27:42successifs
00:27:42de gouvernements
00:27:43successifs
00:27:44il n'y a pas de changement
00:27:45sur le fond
00:27:46et sur la méthode
00:27:47donc compromis
00:27:48c'est quoi
00:27:49c'est pas non plus
00:27:49un gros mot
00:27:50mais il faut dire
00:27:50sur quoi
00:27:51et c'est là
00:27:52que vous me dites
00:27:54de réagir
00:27:55par exemple
00:27:55nous n'avons pas
00:27:57les élus socialistes
00:27:59et les élus communistes
00:28:00la même appréciation
00:28:01voilà
00:28:02il n'y a rien de grave
00:28:03la gauche a été au pouvoir
00:28:05il y avait toujours
00:28:06une diversité
00:28:06et un pluralisme
00:28:07donc c'est pas nouveau
00:28:09mais on a un problème
00:28:10nous comme les français
00:28:11on pense que ce n'est pas
00:28:12une suspension
00:28:13c'est un décalage
00:28:14qui n'est pas compris
00:28:15on n'arrive pas
00:28:16voilà il y a eu un débat
00:28:17les français
00:28:18volent majoritairement
00:28:19et il y en a de droite
00:28:21il y en a qui ont voté
00:28:22même à droite
00:28:22aux dernières élections
00:28:23législatives
00:28:24qui demandent
00:28:24l'abrogation
00:28:25de cette réforme
00:28:26après on est menacé
00:28:28non parce que moi
00:28:29je veux bien
00:28:29qu'on me dise
00:28:30Emmanuel Capu
00:28:32Madame Puissat
00:28:33Thierry Kozik
00:28:34Pascal Savoldi
00:28:35vous débattez
00:28:35puis après vous votez
00:28:36et j'ai la ministre
00:28:37j'apprends aujourd'hui
00:28:38que Madame Monchard
00:28:39on dit hop hop hop hop
00:28:40si vous votez pas
00:28:41le PLFSS à l'Assemblée Nationale
00:28:43je fais par décret
00:28:44les franchises médicales doublées
00:28:46on n'a pas le même avis
00:28:47mais c'est pas ça le sujet
00:28:48c'est qu'on se fait doubler
00:28:49on est pris en otage
00:28:51vous voyez ce que je veux dire
00:28:52après on a des votes
00:28:53vous comprenez
00:28:54vous comprenez ce que je veux dire
00:28:55et donc
00:28:56ça ça intéresse les français
00:28:57doublement des franchises médicales
00:28:59qui avait déjà été augmentée
00:29:00la dernière fois
00:29:01ça veut dire qu'elle va être augmentée
00:29:02par 4 les franchises médicales
00:29:04oui oui
00:29:05non mais c'est pour donner
00:29:05des exemples concrets
00:29:06qu'on parle aux gens
00:29:07de ce qu'est leur quotidien
00:29:08leurs préoccupations
00:29:09c'est ça que je veux dire
00:29:10tout le monde le fait ici
00:29:11mais c'est quand même comme ça
00:29:12qu'il faut à mon avis
00:29:13attraper le problème
00:29:13allez on continue
00:29:14les réactions
00:29:15salle des conférences
00:29:16on va rejoindre Alexandre
00:29:17votre invité
00:29:18et le sénateur
00:29:19rassemblement national
00:29:20de la scène
00:29:20et Marne
00:29:21c'est Aymeric Durox
00:29:21oui Tam
00:29:22parce qu'on parle beaucoup
00:29:23de la position des socialistes
00:29:25pour obtenir un compromis
00:29:26mais moins de celle
00:29:26du rassemblement national
00:29:27et Aymeric Durox
00:29:29c'est aussi parce qu'on a du mal
00:29:30à la comprendre
00:29:30cette position
00:29:31du rassemblement national
00:29:32sur le budget
00:29:33pas de place
00:29:34à la discussion
00:29:35avec les autres forces politiques
00:29:36pour essayer de trouver un accord
00:29:37et donner un budget au pays
00:29:38écoutez
00:29:39je crois qu'on a fait preuve
00:29:40depuis plusieurs mois
00:29:41d'une volonté justement
00:29:42de discussion
00:29:43avec tous les autres groupes
00:29:44il faut bien le dire
00:29:45que que ce soit
00:29:46à l'Assemblée nationale
00:29:47volonté de dissolution surtout
00:29:48à l'Assemblée nationale
00:29:49ou au Sénat
00:29:50c'est en général
00:29:50les groupes
00:29:51qui ne veulent pas discuter
00:29:52avec nous
00:29:52on pourrait proposer
00:29:54un amendement
00:29:55pour dire qu'il fait jour
00:29:55à midi
00:29:56tous les autres groupes
00:29:58quand bien même
00:29:58ils diraient exactement
00:29:59la même chose
00:29:59ils seraient contre
00:30:00donc non
00:30:00nous on est dans une discussion
00:30:02avec tout le monde
00:30:04mais en fait
00:30:05dans cette situation
00:30:05qui est catastrophique
00:30:06aujourd'hui pour la France
00:30:07c'est exactement
00:30:08ce que nous prévoyons
00:30:09ce que nous disions
00:30:10depuis deux mois
00:30:10la situation n'est pas
00:30:12terminable politiquement
00:30:13c'est les français
00:30:15qui en payent le prix
00:30:16et donc
00:30:16à court ou moyen terme
00:30:18il faudra revenir aux urnes
00:30:19on en est là
00:30:20parce qu'il n'y a pas de majorité
00:30:21il n'y a pas de majorité
00:30:22parce que les élections
00:30:24législatives de 2024
00:30:25ont été en quelque sorte
00:30:27des arrangements
00:30:28des apparentements
00:30:29entre partis
00:30:30au détriment
00:30:31de l'intérêt supérieur
00:30:31du français
00:30:32qui voulait une majorité
00:30:34et cette majorité
00:30:35à l'issue du premier tour
00:30:36elle était claire
00:30:37elle était pour le rassemblement national
00:30:38alors on a bien compris
00:30:39que vous voulez de nouvelles élections
00:30:40mais quels efforts vous faites
00:30:42pour essayer de vous mettre d'accord
00:30:43avec les autres partis politiques
00:30:45pour trouver un compromis
00:30:46pour avoir un budget
00:30:46à la fin de l'année
00:30:47parce que c'est ça l'enjeu
00:30:48on a proposé plein d'amendements
00:30:50on a proposé
00:30:51plein de choses
00:30:52pour baisser
00:30:53les dépenses
00:30:55de l'État
00:30:56on propose
00:30:58des dépenses
00:30:58évidemment
00:30:59sur le train de vie
00:31:00de l'État
00:31:00avec ses 80
00:31:01à peu près
00:31:02comment dirais-je
00:31:03comités théodules
00:31:05dont parlait le général de Gaulle
00:31:06et qui parasitent
00:31:06l'action de l'État
00:31:07sur la contribution nette
00:31:09de la France
00:31:09à l'Union Européenne
00:31:10sur les migrations
00:31:11notamment
00:31:12il y a beaucoup de milliards
00:31:13à aller chercher
00:31:13sur la fraude sociale
00:31:15et fiscale
00:31:16tout ce que nous proposons
00:31:17par ce cordon sanitaire
00:31:18qui n'a plus d'ailleurs
00:31:20que le nom
00:31:20en réalité
00:31:21qui existe de moins en moins
00:31:21est rejeté
00:31:22donc évidemment
00:31:23la culture de compromis
00:31:25est difficilement tenable
00:31:26dans notre pays
00:31:26donc il faut une majorité claire
00:31:28parce qu'on n'arrive pas
00:31:28à s'entendre visiblement
00:31:29les uns avec les autres
00:31:30tout simplement
00:31:30et si la France n'a pas de budget
00:31:32à la fin de l'année
00:31:32est-ce que ça inquiète
00:31:33votre parti ?
00:31:34il y aura des lois spéciales
00:31:35de toute façon
00:31:36on l'avait dit
00:31:36on l'avait dit
00:31:38donc ça ne vous inquiète pas
00:31:39en fait
00:31:39mais il y aura des lois spéciales
00:31:40qui reprendront malheureusement
00:31:41le budget de l'année dernière
00:31:42qui reprenait lui-même
00:31:43le budget d'il y a deux ans
00:31:44en mode dégradé
00:31:45mais avec des impôts
00:31:48en plus pour les Français
00:31:49avec une situation
00:31:50qui n'est pas tenable
00:31:51et pour un changement
00:31:52véritablement de ligne budgétaire
00:31:53il faut un changement
00:31:54de majorité
00:31:55et ça seule une majorité claire
00:31:56incarnée par le Rassemblement
00:31:57national pourra l'incarner
00:31:59une question précise
00:32:00sur le budget
00:32:00de la Sécurité sociale
00:32:01vous avez obtenu à l'Assemblée
00:32:02la suspension
00:32:03de la réforme des retraites
00:32:04le dégel
00:32:05des aides sociales
00:32:06mais à la fin
00:32:07vous voterez contre
00:32:08le Rassemblement national
00:32:09votera contre ce budget
00:32:10de la Sécurité sociale
00:32:11à l'Assemblée ?
00:32:12ça je ne suis pas
00:32:12en mesure de le dire
00:32:14il y aura peut-être
00:32:14certainement à votre contre
00:32:16mais ça c'est encore
00:32:17en discussion
00:32:18je crois que Marine Le Pen
00:32:19et Jordan Berlea
00:32:19voient M. Le Cornu
00:32:20tout à l'heure
00:32:22dans quelques instants
00:32:22à 16h
00:32:23on verra bien
00:32:23de quoi il ressortira
00:32:25de cette discussion
00:32:26votez contre
00:32:26alors que vous obtenez
00:32:27des victoires
00:32:28sur certains points
00:32:28à l'Assemblée nationale
00:32:29c'est pas cohérent
00:32:30on a l'impression
00:32:31que vous misez sur l'échec
00:32:32non pas du tout
00:32:33on mise sur une majorité
00:32:36je l'ai dit
00:32:36c'est pas nous
00:32:37qui avons mis
00:32:39la France dans cette situation
00:32:40c'est trop facile
00:32:41de nous remettre
00:32:42et de nous rejeter
00:32:42là sur nous
00:32:43il y a une volonté
00:32:44de compromis
00:32:45des socialistes
00:32:46qui visiblement
00:32:47ne va pas
00:32:49comment dirais-je
00:32:51trouver
00:32:52de situation
00:32:53viable
00:32:54aboutir
00:32:55donc voilà
00:32:56dernière question d'actualité
00:32:57Emmerich Durox
00:32:58sur le Rassemblement National
00:32:59puisque David Racheline
00:33:00le maire
00:33:01RN de Fréjus
00:33:02a démissionné hier
00:33:02de son poste
00:33:03de vice-président
00:33:04du parti
00:33:05sous la pression
00:33:06de Marine Le Pen
00:33:06je rappelle que David Racheline
00:33:07fait l'objet
00:33:08d'une enquête
00:33:08pour corruption
00:33:09son départ c'est quoi
00:33:11c'est une mesure
00:33:11d'exemplarité
00:33:12pour ne pas salir
00:33:13l'image du RN
00:33:14à l'approche des élections
00:33:15c'est lui
00:33:16c'est lui qui a décidé
00:33:16de ne pas solliciter
00:33:17l'investissement
00:33:18de la Rassemblement National
00:33:18appris par Marine Le Pen
00:33:19le matin même
00:33:20à quitter son poste
00:33:21il n'avait pas sollicité
00:33:22non plus en 2020
00:33:22il a décidé
00:33:23de se consacrer
00:33:24à Fréjus
00:33:24je crois que c'est
00:33:25une bonne décision
00:33:25pour lui
00:33:26et aussi pour le parti
00:33:27puisqu'il a dit en effet
00:33:28qu'il ne voulait pas
00:33:28que ses déboires
00:33:31puissent rejaillir
00:33:33sur le Rassemblement National
00:33:34donc grand bien lui fasse
00:33:37et puis je crois
00:33:38que c'est une bonne décision
00:33:38qu'il a prise
00:33:39Merci beaucoup
00:33:40Emreem Diox
00:33:41Merci
00:33:42Merci beaucoup Alexandre
00:33:44Un point technique
00:33:45Frédéric Puissat
00:33:46vous le soulignez
00:33:47sur le budget
00:33:48de la sécurité sociale
00:33:48il n'y a pas
00:33:49de loi spéciale possible
00:33:50la loi spéciale n'existe
00:33:51que sur le projet
00:33:53de loi de finances
00:33:54l'année dernière
00:33:55il avait fallu trouver
00:33:56une manœuvre
00:33:57pour pouvoir mettre
00:33:58l'empreint de la sécurité sociale
00:33:59au sein de cette loi spéciale
00:34:00Tout à fait
00:34:01notre collègue se trompe
00:34:02il n'y a pas de loi spéciale
00:34:03sur la sécurité sociale
00:34:03alors s'il y a une loi spéciale
00:34:04sur le budget
00:34:05c'est une chose
00:34:05on pourra effectivement
00:34:06continuer à fonctionner
00:34:07mais un temps donné
00:34:08je rappelle quand même
00:34:09que tout ça ne résout pas
00:34:10tous les problèmes de la France
00:34:11et sur la sécurité sociale
00:34:12on a deux soucis
00:34:13c'est qu'effectivement
00:34:13comme il n'y a pas
00:34:14de loi spéciale
00:34:15on peut bloquer le système
00:34:16et effectivement
00:34:17on ne peut plus emprunter
00:34:18à un certain niveau
00:34:19et du coup
00:34:19on ne pourra plus avoir
00:34:21l'intégralité des dispositifs
00:34:23dont bénéficient les Français
00:34:24au travers du budget
00:34:25de la sécurité sociale
00:34:26les remboursements à la santé
00:34:27les remboursements
00:34:27de tout ce qui concerne
00:34:28les enjeux sociaux
00:34:30de notre pays
00:34:31et le deuxième problème
00:34:33que nous avons
00:34:33c'est que mécaniquement
00:34:34s'il n'y a pas
00:34:35de projet de loi de finances
00:34:37et de sécurité sociale
00:34:37ce budget augmente
00:34:38donc on creuse le déficit
00:34:39je rappelle que l'année dernière
00:34:40on sort le budget
00:34:41de la sécurité sociale
00:34:42à moins 17 milliards d'euros
00:34:44comme on n'a pas eu
00:34:45effectivement
00:34:45de budget de la sécurité sociale
00:34:47on est arrivé
00:34:48à moins 23 milliards d'euros
00:34:49donc là
00:34:50si effectivement
00:34:50il n'y a pas
00:34:51de budget de la sécurité sociale
00:34:53on peut enjanter
00:34:54à moins 30 milliards d'euros
00:34:55alors qu'aujourd'hui
00:34:55on est à moins 17,5
00:34:57sorti de la copie du Sénat
00:34:59on a un vrai sujet
00:35:00sur la sécurité sociale
00:35:01qui est le premier rendez-vous
00:35:02budgétaire
00:35:02c'est un plaidoyer
00:35:03pour le compromis
00:35:04quasiment ce que vous venez
00:35:05de nous dire
00:35:05en tout cas il faut aboutir
00:35:06en tout cas
00:35:07l'objectif
00:35:08et c'est pour ça
00:35:09que la constitution
00:35:10a donné au gouvernement
00:35:11des outils
00:35:12dont le 49-3
00:35:14et moi j'invite le premier ministre
00:35:15à utiliser
00:35:16les outils de la constitution
00:35:17tout comme Bruno Retailleau
00:35:19aujourd'hui
00:35:20le compromis
00:35:21sur les budgets
00:35:22vous l'avez compris
00:35:22paraît de plus en plus incertain
00:35:24et on a entendu
00:35:25effectivement
00:35:25des voix qui s'élèvent
00:35:26désormais en faveur
00:35:27de l'article 49-3
00:35:28mais le gouvernement
00:35:30a continué aujourd'hui
00:35:31à dire qu'il ne l'affirmera pas
00:35:32comme il l'a promis
00:35:33avant le début des débats
00:35:34regardez
00:35:35le premier ministre
00:35:37a renoncé par lui-même
00:35:39au 49-3
00:35:39il a renoncé aussi
00:35:41aux ordonnances
00:35:42à l'article 47
00:35:43le 49-3
00:35:44je suis perfadé
00:35:45que jamais les socialistes
00:35:47ne voteraient
00:35:48une censure
00:35:49donc pourquoi
00:35:50n'utilise-t-il pas
00:35:51ce que la constitution
00:35:52lui permet de faire
00:35:53pour avoir
00:35:53un budget conforme
00:35:55aux intérêts de la nation
00:35:56il faut laisser le débat se tenir
00:35:58je suis moi
00:35:59convaincue
00:35:59que les députés
00:36:00les républicains
00:36:00ont envie aussi
00:36:01de pouvoir s'exprimer
00:36:02devant les français
00:36:03de par leur vote
00:36:04donc au fond
00:36:05plutôt que le 49-3
00:36:05qu'ils le votent
00:36:06ce budget quoi
00:36:07bien sûr
00:36:07et donc nous irons au vote
00:36:09au bout
00:36:09ce sera mardi 9 décembre
00:36:11ce sera une journée importante
00:36:12et les uns et les autres
00:36:12pourront prendre position
00:36:13puis les français regarderont
00:36:14qui a choisi
00:36:16la réduction du déficit
00:36:17et qui a refusé
00:36:18d'avancer vers un budget
00:36:18Thierry Cozy
00:36:20qui on a entendu
00:36:20Bruno Retailleau
00:36:21réclamer le recours
00:36:23au 49-3
00:36:23on sait que certains
00:36:25socialistes le pensent aussi
00:36:26qu'est-ce que vous en pensez
00:36:28vous est-ce qu'il faut
00:36:28pouvoir avoir recours
00:36:30au 49-3
00:36:30plutôt qu'arriver
00:36:31à la situation de blocage
00:36:33qu'on pourrait avoir
00:36:33si tout le monde va au vote
00:36:35ce qui est certain
00:36:36c'est que
00:36:37et je confirme
00:36:37ce que disait
00:36:38ma collègue Puisa
00:36:39tout à l'heure
00:36:39c'est qu'il faut absolument
00:36:41avoir un PLFSS
00:36:43le 9 décembre
00:36:44d'ici la fin de l'année
00:36:45sinon c'est le trou noir
00:36:46clairement
00:36:47moi je prône
00:36:48avec les socialistes
00:36:49aujourd'hui
00:36:50de trouver un compromis
00:36:51pour aller au vote
00:36:52dans la constitution
00:36:54le premier ministre
00:36:55peut utiliser
00:36:56un certain nombre
00:36:57d'outils
00:36:58dont le 49-3
00:36:59je ne suis pas
00:37:00le premier ministre
00:37:01ce n'est pas le premier ministre
00:37:02que vous avez face à vous
00:37:03c'était une promesse
00:37:03faite aux socialistes
00:37:04qui avait demandé
00:37:05de ne pas avoir recours
00:37:07au 49-3
00:37:07est-ce que vous le regrettez ?
00:37:08notre culture
00:37:08est une culture du compromis
00:37:10aujourd'hui je pense
00:37:11qu'on a plutôt intérêt
00:37:12à trouver un compromis
00:37:13collectivement
00:37:14pour pouvoir avancer
00:37:15clairement
00:37:16moi je ne revendique pas
00:37:17l'utilisation du 49-3
00:37:19sur le PLFSS
00:37:20je pense qu'il faut aussi
00:37:21que chacun s'assume
00:37:22dans ses choix
00:37:24et qu'on puisse
00:37:26collectivement arriver
00:37:27à ce compromis
00:37:28que j'appelle
00:37:29de mes vœux
00:37:29pour aussi offrir
00:37:30un PLFSS
00:37:32avant l'examen
00:37:33sur le PLF
00:37:34si tout le monde
00:37:35s'assume
00:37:35et qu'on aboutit
00:37:36au rejet
00:37:37parce que personne
00:37:38ne s'y retrouve
00:37:38chacun prendra
00:37:40ses responsabilités
00:37:40je crois que c'est aussi
00:37:41important
00:37:42il n'y a qu'un député
00:37:44qui les a pris
00:37:45jusqu'à maintenant
00:37:45je m'excuse
00:37:46Emmanuel Capu
00:37:47votre avis
00:37:49sur le recours au 49-3
00:37:50on entend de plus en plus
00:37:51quand même
00:37:51des personnalités
00:37:52qui disent
00:37:53il faudrait quand même
00:37:53qu'ils puissent revenir
00:37:55dans l'équation
00:37:57on a entendu François Hollande
00:37:58on a entendu
00:37:59Philippe Juvin
00:37:59Boris Vallaud
00:38:00qui maintenant dit
00:38:01que l'important
00:38:01c'est avant tout
00:38:02le résultat
00:38:03c'est plus tellement
00:38:03le non-recours au 49-3
00:38:05est-ce que ça serait
00:38:06quand même une façon
00:38:07de pouvoir garantir
00:38:08un texte avec une certaine
00:38:09cohérence à la fin
00:38:10et de demander aux uns
00:38:11et aux autres de voter
00:38:12et ce n'est pas la même chose
00:38:13de voter sur une motion
00:38:15de censure
00:38:15que de voter un texte budgétaire
00:38:17on le sait
00:38:18je crois qu'il faut que
00:38:19chacun prenne ses responsabilités
00:38:20on voit bien qu'il y a
00:38:20des situations aujourd'hui
00:38:21de blocage
00:38:22moi je n'ai jamais
00:38:23vraiment bien compris
00:38:23pourquoi le Premier ministre
00:38:24avait renoncé de lui-même
00:38:26à éventuellement
00:38:30parce qu'on le lui avait demandé
00:38:31au 49-3
00:38:32il semble effectivement
00:38:32que les socialistes
00:38:33l'avaient demandé
00:38:34je crois qu'on prend
00:38:35aujourd'hui
00:38:36que les socialistes
00:38:37le demandent moins
00:38:37jusqu'à preuve
00:38:40enfin si je peux me permettre
00:38:40jusqu'à preuve du contraire
00:38:42aujourd'hui
00:38:43les socialistes
00:38:44ne sont pas dans la majorité
00:38:45c'est dans la majorité
00:38:46gouvernementale
00:38:46donc il y a
00:38:47un Premier ministre
00:38:48il a une majorité
00:38:50à lui aussi
00:38:51de voir avec lui
00:38:53avec sa majorité
00:38:54comment il doit se comporter
00:38:55enfin je vous rappelle
00:38:57les socialistes
00:38:58ne sont pas
00:38:58la béquille du macronisme
00:39:00donc voilà
00:39:01donc je crois
00:39:02qu'il faut aussi
00:39:02que dans la majorité
00:39:03chacun prête ses responsabilités
00:39:05il a cette possibilité
00:39:06à lui de décider
00:39:07donc moi ça ne me choquerait pas
00:39:09que le Premier ministre
00:39:10utilise tous les outils
00:39:11que la constitution
00:39:11du général de Gaulle
00:39:13a prévu
00:39:14sur le 49
00:39:15là on a
00:39:17c'est un débat passionnant
00:39:18parce que
00:39:19moi je pense
00:39:20qu'on est sur
00:39:21deux notions importantes
00:39:22qu'est-ce qui est légal
00:39:24et qu'est-ce qui est légitime
00:39:25et ça doit faire débat
00:39:28entre nous
00:39:29on a un président
00:39:31de la République
00:39:32qui en gros
00:39:33a fait une sorte
00:39:34de doctrine
00:39:35en disant
00:39:36j'ai le droit
00:39:37donc je fais
00:39:37donc il a imposé
00:39:40une réforme des retraites
00:39:41qui n'était pas voulu
00:39:43par les Français
00:39:43ça a été dit aussi
00:39:45dans cette assemblée
00:39:46même par
00:39:47à peu près tout le monde
00:39:48avec après
00:39:49des visions différentes
00:39:51mais
00:39:52il a dissous
00:39:53
00:39:54il met des successions
00:39:55de gouvernements
00:39:56ou il met des attendus
00:39:57dès le départ
00:39:58on est face
00:40:01à une impuissance structurelle
00:40:02ce que je veux vous dire
00:40:03c'est que
00:40:04
00:40:04on a un vrai problème
00:40:06du point de vue
00:40:07de la vie
00:40:07de nos institutions
00:40:08et des mécanismes
00:40:09de la Ve République
00:40:10c'est légal
00:40:10le 49-3
00:40:11il pourrait y avoir
00:40:12les ordonnances
00:40:13c'est légal
00:40:14c'est institutionnel
00:40:15ce que je veux dire
00:40:17mais ça passe pas
00:40:18ça fera pas
00:40:19qu'il y aura plus
00:40:19de 8% des Français
00:40:20qui pensent que c'est
00:40:21un budget qui est bon
00:40:22pour eux
00:40:22et après
00:40:23sur la question
00:40:24j'ai deux choses à dire
00:40:26d'abord
00:40:26puisqu'on dit
00:40:27des codes de bonne conduite
00:40:29pas de polémique
00:40:30entre nous
00:40:31moi vous voyez
00:40:32c'est pas
00:40:32à Bruno Rotaillot
00:40:34qui a été ministre
00:40:35de dire
00:40:35le Parti Socialiste
00:40:37votera jamais la censure
00:40:38bon ici
00:40:39j'ai pas de leçon
00:40:40à donner
00:40:40ni d'ordre à donner
00:40:41à une autre force politique
00:40:42quelle qu'elle soit
00:40:43ni dans la majorité
00:40:45ni dans l'opposition
00:40:46on a pas commenté ça
00:40:47ça intéresse pas
00:40:48beaucoup les gens
00:40:49après on a un débat
00:40:50c'est là
00:40:51Madame Puissa
00:40:52et Thierry Kozyk
00:40:53nous disent
00:40:54s'il y a pas le vote
00:40:55du PNFSS
00:40:56on a un trou
00:40:57de 30 milliards
00:40:58c'est ça ?
00:41:00on peut
00:41:00on peut l'avoir
00:41:01on peut l'avoir
00:41:03et moi je vous dis
00:41:04ce qu'on a raté
00:41:05dans le débat
00:41:07à l'Assemblée
00:41:08et qu'on rate
00:41:09ici au Sénat
00:41:10c'est que
00:41:11il s'agit pas
00:41:12de faire une addition
00:41:12trop facile
00:41:13mais on a passé
00:41:15on a effacé
00:41:1775 milliards
00:41:18d'exonération
00:41:20de cotisation patronale
00:41:21voyez ce que je veux dire
00:41:24et là qu'on me dise pas
00:41:25donc on est pas d'accord
00:41:27oui mais voilà
00:41:28c'est là qu'il y a un débat
00:41:29il y a un débat démocratique
00:41:30indévitablement
00:41:31mais il y a un débat frontal
00:41:32c'est que moi on me dit
00:41:33il va y avoir un trou
00:41:34on va pas s'en sortir
00:41:35et moi j'ai déposé
00:41:36avec mon groupe
00:41:37et ça a été le cas aussi
00:41:38de mes députés communistes
00:41:39à l'Assemblée nationale
00:41:39avec d'autres forces
00:41:41y compris des fois
00:41:42avec toutes les forces de gauche
00:41:43du nouveau Fonds populaire
00:41:44de taxer
00:41:46de revenir
00:41:47sur ces exonérations
00:41:47de 75 milliards
00:41:48non mais vous voyez
00:41:49c'est important
00:41:50c'est pas seulement
00:41:51une affaire de
00:41:52personne l'a fait ici
00:41:53mais c'est pas une affaire
00:41:54de politique politicienne
00:41:55c'est ça que je veux dire
00:41:56c'est des choix politiques
00:41:57des choix financiers
00:41:58qu'il faut mettre
00:41:59sur la table
00:42:00devant les français
00:42:00allez on va continuer
00:42:01le débat sur ce plateau
00:42:02mais on va passer
00:42:03par la salle des conférences
00:42:04votre invité Alexandre
00:42:05est le président
00:42:06du groupe union centriste
00:42:07président de l'UDI
00:42:08Hervé Marseille
00:42:09bonjour Hervé Marseille
00:42:10bonjour
00:42:10est-ce que vous êtes d'accord
00:42:11avec Bruno Retailleau
00:42:12qui estime que Sébastien Lecornu
00:42:14doit assumer
00:42:15d'utiliser le 49.3
00:42:16pour sortir de ce blocage parlementaire
00:42:18ah mais moi
00:42:19j'ai pas de
00:42:20j'ai pas d'état d'âme
00:42:22concernant le 49.3
00:42:2349.3
00:42:24la non-utilisation
00:42:27du 49.3
00:42:28résulte d'un choix politique
00:42:29du premier ministre
00:42:30qui a répondu
00:42:32à une proposition
00:42:33des socialistes
00:42:35bon
00:42:36il a fait le choix
00:42:37de ne pas utiliser
00:42:37le 49.3
00:42:38favoriser le débat parlementaire
00:42:39oui pourquoi pas
00:42:41ça d'ailleurs
00:42:41on a vu qu'il y a eu débat
00:42:42pour y avoir débat
00:42:43il y a eu débat
00:42:44et d'ailleurs
00:42:45on a vu les additions arriver
00:42:46ensuite
00:42:47il faut sortir du débat
00:42:49il y a des outils constitutionnels
00:42:52le 49.3
00:42:52en est un
00:42:53et s'il faut accompagner
00:42:55la conclusion du débat
00:42:58par le 49.3
00:42:59bon
00:43:00moi je préfère
00:43:01qu'il y ait une conclusion
00:43:01plutôt que pas de conclusion du tout
00:43:03parce que ce pays
00:43:04a besoin d'un budget
00:43:05et
00:43:06on peut pas
00:43:08prévoir
00:43:09l'avenir
00:43:10en se disant que
00:43:11de toute façon
00:43:12il y a un pansement
00:43:13qui s'appelle
00:43:14la loi spéciale
00:43:15et que c'est un peu
00:43:16comme le baume du tigre
00:43:17on va mettre ça
00:43:17sur la plaie
00:43:18puis ça
00:43:18on verra bien
00:43:20on n'est plus
00:43:21à quelques milliards près
00:43:22parce que
00:43:23la loi spéciale
00:43:24c'est quand même
00:43:24plus d'une dizaine
00:43:25de milliards
00:43:26en termes de coûts
00:43:27donc
00:43:28et puis ça veut dire
00:43:29revenir débattre
00:43:30d'un budget
00:43:31de toute façon
00:43:32en janvier
00:43:33février
00:43:34la belle affaire
00:43:35et
00:43:36je ne suis pas convaincu
00:43:37qu'il y ait beaucoup
00:43:38de parlementaires
00:43:39avant les municipales
00:43:40qui ont envie de revenir
00:43:41débattre d'un budget
00:43:42alors 1,493
00:43:42pour éviter
00:43:43le blocage parlementaire
00:43:45et justement
00:43:45est-ce que ce blocage
00:43:47parlementaire
00:43:48qui empêcherait
00:43:49d'adopter le budget
00:43:50il ne vient pas
00:43:50du bloc central
00:43:51notamment quand on entend
00:43:52Édouard Philippe
00:43:53les députés horizon
00:43:54qui disent
00:43:54qu'il ne vote pas
00:43:56en l'état
00:43:56le budget de la sécurité sociale
00:43:57est-ce qu'il n'y a pas
00:43:58un sujet du côté
00:43:59du bloc central
00:43:59non
00:44:01je pense simplement
00:44:02qu'il y a un débat
00:44:03tout court
00:44:03et c'est normal
00:44:04que chacun
00:44:05défende ses positions
00:44:06et que certains trouvent
00:44:10que dans ce projet
00:44:11de budget
00:44:12il y ait trop d'impôts
00:44:14et pas assez d'économies
00:44:15bon voilà
00:44:16c'est une position
00:44:17elle n'est peut-être pas
00:44:17partagée par tout le monde
00:44:18mais ça a été d'ailleurs
00:44:19celle du Sénat
00:44:20donc Édouard Philippe
00:44:22quelque part
00:44:22il dit un peu haut
00:44:24ce que beaucoup pensent
00:44:25plus bas
00:44:26c'est-à-dire qu'à un moment donné
00:44:28le gouvernement
00:44:28ne peut pas uniquement
00:44:29débattre avec les socialistes
00:44:31en leur demandant
00:44:33tous les matins
00:44:34ce qu'il peut faire
00:44:34pour les obliger
00:44:35donc
00:44:37je crois qu'il y a eu
00:44:39beaucoup d'échanges
00:44:41ils étaient légitimes
00:44:43moi je l'ai dit
00:44:44dès la déclaration
00:44:46de politique générale
00:44:47c'est normal
00:44:48qu'il y ait un compromis
00:44:49puisqu'il n'y a pas de majorité
00:44:50donc il faut discuter
00:44:51maintenant ça veut dire
00:44:52qu'il faut que tout le monde
00:44:52et là on a l'impression
00:44:53qu'Édouard Philippe
00:44:53ne veut pas vraiment discuter
00:44:54non mais il faut faire
00:44:55un patch à côté
00:44:55c'est-à-dire qu'on voit bien
00:44:56tout ce qui a été concédé
00:44:58au Parti Socialiste
00:45:00et il faut savoir maintenant
00:45:02ce que le Parti Socialiste
00:45:03est prêt à faire
00:45:03comme concession
00:45:04ça ne peut pas être unilatéral
00:45:06et donc sur les impôts
00:45:07il y a des efforts
00:45:08peut-être à faire
00:45:10donc le dialogue doit continuer
00:45:11le dialogue doit continuer
00:45:12mais je suis assez optimiste
00:45:14parce que je suis
00:45:15sur l'aboutissement du budget
00:45:16mais oui
00:45:17parce qu'au bout du bout
00:45:18je pense quand même
00:45:19qu'il y a beaucoup de parlementaires
00:45:21qui pensent d'abord
00:45:22qu'il est indispensable
00:45:23d'avoir un budget
00:45:23et ensuite
00:45:24qu'on ne peut pas terminer l'année
00:45:26sur un échec
00:45:27parce que
00:45:28ce n'est pas en début d'année
00:45:30qu'on va trouver les solutions
00:45:31qu'on n'aura pas trouvées
00:45:32en fin d'année 2025
00:45:34donc il faut que tout le monde
00:45:36fasse des efforts
00:45:36parce que c'est les Français
00:45:37qui nous regardent
00:45:38et je pense que
00:45:39ça sera très mauvais
00:45:41pour tout le monde
00:45:41ils mettront tout le monde
00:45:43dans le même sac
00:45:43en disant que
00:45:44si on n'est pas foutu
00:45:44de trouver les moyens
00:45:46de conclure
00:45:48pour faire un budget
00:45:48ça se passera
00:45:51mal pour tout le monde
00:45:52Merci beaucoup
00:45:53Hervé Marseille
00:45:53et on retiendra
00:45:54votre note d'optimisme
00:45:55sur l'aboutissement
00:45:56du budget
00:45:57au Parlement
00:45:57à la fin de l'année
00:45:57Merci
00:45:58Merci beaucoup
00:45:59Alexandre
00:46:01vous entendez
00:46:01l'avertissement
00:46:02d'Hervé Marseille
00:46:03Frédéric Puissat
00:46:03qui dit
00:46:04il faut absolument
00:46:05aboutir
00:46:06ce sont les Français
00:46:07qui nous regardent
00:46:08aujourd'hui
00:46:08vous la ressentez vous aussi
00:46:09cette forme de pression
00:46:11vis-à-vis du Parlement
00:46:12condamné à réussir ?
00:46:13Disons que
00:46:14par rapport à ce que disait
00:46:15mon collègue Salvaudili
00:46:16on s'aperçoit effectivement
00:46:17que les Français
00:46:19n'ont pas une lecture
00:46:19très simple
00:46:20des travaux
00:46:20du Parlement
00:46:21ou même de la vie politique
00:46:22ou des institutions
00:46:23en général
00:46:23donc au-delà du fait
00:46:25qu'on a besoin
00:46:25On avouera qu'en ce moment
00:46:26c'est assez compliqué
00:46:27Exactement
00:46:27et au-delà du fait
00:46:28qu'on a toujours besoin
00:46:29de faire preuve de pédagogie
00:46:30j'avoue qu'effectivement
00:46:32et je le dis aussi
00:46:33on a parfois des prismes
00:46:34qui sont mis
00:46:35soit d'un point de vue médiatique
00:46:36soit par certains hommes
00:46:37ou femmes politiques
00:46:38sur un certain nombre de points
00:46:39qui ne relatent pas
00:46:41effectivement
00:46:42ce qu'est la vie politique
00:46:43et les institutions
00:46:43Moi quand j'entends effectivement
00:46:45qu'on a un peu
00:46:47un sentiment
00:46:47qu'à un moment donné
00:46:49tous les élus
00:46:49ne font pas face
00:46:51à leurs responsabilités
00:46:51on a quand même
00:46:52des maires
00:46:53qui sont présents
00:46:54dans leurs communes
00:46:55qui assument leurs responsabilités
00:46:56qui sont capables
00:46:57de faire fonctionner
00:46:58nos collectivités
00:46:59et y compris
00:47:00je le dis aussi
00:47:00on parlait tout à l'heure
00:47:01de 2025
00:47:02on a quand même
00:47:03bien vécu dans notre pays
00:47:04on a un système
00:47:04de répartition
00:47:05qui fonctionne bien
00:47:06on est quand même
00:47:07dans un pays
00:47:08où l'économie
00:47:09va aussi à peu près bien
00:47:10et si on le préservait
00:47:11mais je le dis quand même
00:47:12on s'est engagé
00:47:13au niveau européen
00:47:14à avoir une trajectoire financière
00:47:15si on ne se désendette
00:47:17pas à un moment donné
00:47:17si on ne baisse pas
00:47:18notre dépense publique
00:47:19on aura un vrai sujet
00:47:20donc ce n'est pas
00:47:21l'exercice plus simple
00:47:22mais on s'y attelle
00:47:23et la majorité du Sénat
00:47:24s'y attelle
00:47:25avec le président Marseille
00:47:26Emmanuel Capieux
00:47:27je reviens un peu
00:47:27sur ce que disait tout à l'heure
00:47:28Pascal Savoldelli
00:47:29certes le 49.3
00:47:32est un outil constitutionnel
00:47:33qui ne pose pas de problème
00:47:35au niveau juridique
00:47:36disons
00:47:36mais il y a quand même
00:47:38un problème de symbole
00:47:39sur ce qu'il a représenté
00:47:41notamment depuis
00:47:41la réforme des retraites
00:47:42c'est devenu quand même
00:47:43le sonyme du passage en force
00:47:44du déni de démocratie
00:47:45ça doit être sans doute
00:47:46le seul article de la constitution
00:47:48que de très nombreux français
00:47:49connaissent aujourd'hui
00:47:50alors moi je m'inscris
00:47:51mais totalement en faux
00:47:52contre cette idée
00:47:53qui est rabâchée
00:47:54rabâchée
00:47:55rabâchée
00:47:55par la gauche
00:47:56principalement
00:47:57sur le fait
00:47:58qu'on n'aurait pas le droit
00:47:59d'utiliser cet outil
00:48:00qui a été adopté
00:48:02dans la constitution
00:48:03du général de Gaulle
00:48:04qui a été validé
00:48:05par référendum
00:48:06par le peuple français
00:48:07c'est un outil
00:48:08justement pour éviter
00:48:09les blocages
00:48:10dans lesquels on est
00:48:10notre constitution
00:48:11c'est quand même
00:48:12un truc qui est génial
00:48:13c'est qu'elle prévoit
00:48:14quasiment tous les cas de figure
00:48:16où on pourrait être bloqué
00:48:17elle prévoit
00:48:18cette possibilité là
00:48:19François Mitterrand
00:48:22l'a utilisé
00:48:22mais
00:48:22100 fois plus
00:48:24que la droite
00:48:26et à l'époque
00:48:27comme le dit Frédéric Puisa
00:48:28il y avait des communistes
00:48:29au gouvernement
00:48:30Michel Rocard
00:48:31l'a utilisé
00:48:31énormément
00:48:32tout le monde
00:48:33l'a utilisé
00:48:34maintenant on n'aurait plus
00:48:34le droit de l'utiliser
00:48:35au moment justement
00:48:36où on en a besoin
00:48:38le plus
00:48:38donc évidemment
00:48:40qu'il faut
00:48:40de toute façon
00:48:41on ne va pas raconter
00:48:43de craque
00:48:43le PLFSS
00:48:44il ne peut pas y avoir
00:48:45de loi spéciale
00:48:46et il peut y avoir
00:48:47une loi spéciale
00:48:48sur le PLF
00:48:49mais ça ne veut pas dire
00:48:50qu'on ne votera pas le PLF
00:48:51donc le PLF
00:48:52on reprendra en janvier
00:48:53oui
00:48:53c'est reculer pour mieux sauter
00:48:54les débats peuvent revenir
00:48:56exactement dans la même façon
00:48:57de toute façon
00:48:57il faudra adopter le PLF
00:48:59l'année dernière
00:49:00il a été adopté
00:49:00par 49.3
00:49:01c'est à dire
00:49:02il n'y a pas d'autre
00:49:03réellement solution
00:49:04il ne va pas
00:49:05il n'y a pas de baguette magique
00:49:06soit les socialistes
00:49:07trouvent qu'effectivement
00:49:08au final
00:49:09ils ont tellement négocié
00:49:11avec le Premier ministre
00:49:12que soit ils s'abstiennent
00:49:14au moins
00:49:14où ils votent le PLF
00:49:16ce que je comprends
00:49:16ce n'est pas évident
00:49:17ce n'est pas suffisant
00:49:18mathématiquement
00:49:18ce n'est pas évident
00:49:20parce que c'est vrai
00:49:20que traditionnellement
00:49:21ça veut dire rejoindre
00:49:22la majorité
00:49:23donc je comprends
00:49:24que ce n'est pas vrai
00:49:25mais soit
00:49:25ça se terminera
00:49:27par un 49.3
00:49:28et le Parti Socialiste
00:49:29semble le demander
00:49:30lui-même maintenant
00:49:31oui
00:49:31plus facile de faire tenir
00:49:33sur une motion de censure
00:49:34simplement le recours
00:49:36si on arrive au 49.3
00:49:38c'est que le compromis
00:49:39n'a pas été trouvé en amont
00:49:41c'est-à-dire que les débats
00:49:41parlementaires
00:49:42et l'ensemble
00:49:42n'a pas pu
00:49:44donc ça veut dire
00:49:44que le 49.3
00:49:47risque d'être accompagné
00:49:49d'une censure
00:49:50à un moment ou à un autre
00:49:51donc la difficulté
00:49:52est la même
00:49:53donc moi aujourd'hui
00:49:54le non-recours au 49.3
00:49:55a permis de faciliter
00:49:56le débat parlementaire
00:49:57je rappelle quand même
00:49:58que l'an dernier
00:49:58il avait été dégainé
00:49:59d'entrée
00:50:01de l'examen
00:50:02du PLF
00:50:03il n'y a eu aucun débat
00:50:04à l'Assemblée Nationale
00:50:05là au moins
00:50:06le parlementarisme
00:50:07a vécu
00:50:08je crois que ça a eu
00:50:09du bon
00:50:11et clairement
00:50:13si aujourd'hui
00:50:14il dégaine le 49.3
00:50:15c'est que le compromis
00:50:16n'a pas été trouvé
00:50:16et il y a un vrai risque
00:50:17de censure
00:50:18et donc
00:50:19que tout s'arrête
00:50:20parce qu'elle savait
00:50:21le délit
00:50:21effectivement
00:50:22oui
00:50:22il pourrait y avoir
00:50:23une censure au bout
00:50:25si le 49.3
00:50:26a été dégainé
00:50:27par le Premier Ministre
00:50:28oui
00:50:29incontestablement
00:50:30et après
00:50:31c'est pour ça
00:50:33tout à l'heure
00:50:33bon ça peut vous paraître
00:50:34lointain
00:50:36mais quand je vous dis
00:50:36on est dans une impuissance
00:50:38structurelle
00:50:38c'est pas la question
00:50:40de la légalité
00:50:41Emmanuel Capu
00:50:41il a dit
00:50:42il a raison
00:50:43il y a toute une série
00:50:44de batteries
00:50:45de dispositions
00:50:45qui permettent
00:50:46dans notre constitution
00:50:47d'avancer
00:50:48le problème
00:50:50c'est que
00:50:50c'est ce qui est proposé
00:50:52je vous le dis
00:50:53avec
00:50:53de manière très apaisée
00:50:56tranquille
00:50:57même si ça me préoccupe
00:50:58énormément
00:50:58c'est que là
00:51:00on est en train
00:51:00de discuter
00:51:01de dispositifs
00:51:02qui nous permettraient
00:51:03soi-disant
00:51:04de débloquer
00:51:04la question
00:51:05mais d'un budget
00:51:06dont d'aucun
00:51:08ne peut en revendiquer
00:51:09ni la propriété politique
00:51:11ni encore moins
00:51:12l'adhésion populaire
00:51:13donc on y grippait
00:51:15totalement
00:51:15et moi
00:51:16je vous le dis
00:51:17et de manière
00:51:18très respectueuse
00:51:19le Président
00:51:20de la République
00:51:20et les différents
00:51:21premiers ministres
00:51:22qu'il a choisis
00:51:22avec les orientations
00:51:24qui ont été définies
00:51:25c'est légal
00:51:26j'ai le droit
00:51:27je le fais
00:51:27mais il a fracturé
00:51:29la France
00:51:29avec la réforme
00:51:30des retraites
00:51:31oui non mais
00:51:32je vous dis ça
00:51:33et après
00:51:34il dissout
00:51:35l'Assemblée Nationale
00:51:35donc c'est légal
00:51:37bien évidemment
00:51:38c'est dans le droit
00:51:39du Président
00:51:39de la République
00:51:40de dissoudre
00:51:41il y a un résultat
00:51:42il n'en tient pas compte
00:51:43c'est à dire
00:51:44qu'en gros
00:51:44excusez-moi
00:51:45de le dire
00:51:46vraiment de manière
00:51:47très tranquille
00:51:49et respectueuse
00:51:49des uns et des autres
00:51:50on a des conciliabules
00:51:52des conclaves
00:51:52entre des gens
00:51:53qui n'ont pas de majorité
00:51:54dans la population
00:51:55on a des discussions
00:51:57de gens qui sont minoritaires
00:51:58un décrochage
00:51:59vous dites entre
00:51:59ce que pense la population
00:52:01et la représentation
00:52:01et un Président de la République
00:52:02moi je ne sais pas
00:52:03ce qu'en pensent mes collègues
00:52:04ça fait trois ans
00:52:05qu'il nous dit
00:52:05il faudrait qu'il y ait
00:52:06un référendum
00:52:07sur telle ou telle question
00:52:08il faudrait demander
00:52:09l'avis aux Français
00:52:10pas de référendum
00:52:11ce qui pourrait être aussi
00:52:12une respiration
00:52:13de l'intervention des Français
00:52:14sur nos choix politiques
00:52:15pas de référendum
00:52:16après avoir fait
00:52:17des débats citoyens
00:52:18on l'a vu sur l'écologie
00:52:20où 80%
00:52:21des propositions
00:52:22qu'ont fait les gens
00:52:23pendant des dizaines
00:52:23et des dizaines de jours
00:52:24ont été balayées
00:52:25vous voyez
00:52:26on est vraiment
00:52:27dans une crise
00:52:29de la démocratie
00:52:29franchement
00:52:30je vous dis ça
00:52:31au-delà après
00:52:31des rapports de force
00:52:33qu'il faut respecter
00:52:33il y a un rapport de force
00:52:34mais là
00:52:35on est dans une crise
00:52:36terrible
00:52:37et ce n'est pas
00:52:38le collègue
00:52:39du Rassemblement National
00:52:40tout à l'heure
00:52:41déjà on a compris
00:52:43c'est des gens
00:52:43qui conçoivent le pouvoir
00:52:44en étant tout seuls
00:52:45ils sont les seuls
00:52:47à voir la vérité
00:52:48mais j'attire
00:52:49vraiment l'attention
00:52:50de mes collègues
00:52:51de droite ici au Sénat
00:52:52ils ont déjà
00:52:54un autre groupe
00:52:55à l'Assemblée Nationale
00:52:56et ils sont en train
00:52:57d'essayer
00:52:58d'aller sur
00:52:58une conquête
00:53:00d'un certain nombre
00:53:01d'élus
00:53:02et des valeurs
00:53:03de la droite
00:53:04et pour moi
00:53:05la droite
00:53:06et l'extrême droite
00:53:06c'est deux choses différentes
00:53:08– Allez on va
00:53:09continuer le débat
00:53:10sur ce plateau
00:53:11vous parliez
00:53:12de crise
00:53:13de la démocratie
00:53:14crise
00:53:14de nos institutions
00:53:16et blocage parlementaire
00:53:18face à cela
00:53:19Sébastien Lecornu
00:53:20a proposé
00:53:21la semaine passée
00:53:22la mise en place
00:53:23de débats
00:53:24thématiques
00:53:25alors que je vous le rappelle
00:53:27l'Assemblée Nationale
00:53:28a repoussé
00:53:29la partie recette
00:53:30du budget
00:53:31de l'État
00:53:31écoutez-le
00:53:32– On a souhaité
00:53:34avec la ministre des Armées
00:53:35un moment assez particulier
00:53:37de préparation
00:53:38du débat
00:53:38que nous avons souhaité
00:53:40à l'Assemblée Nationale
00:53:41et au Sénat
00:53:41dans maintenant quelques jours
00:53:42débat assez exceptionnel
00:53:44parce qu'il sera suivi
00:53:45d'un vote
00:53:46j'ai pris cette décision
00:53:47notamment tenant compte
00:53:49du fait que
00:53:50la partie recette
00:53:52au fond du budget
00:53:53de l'État
00:53:53a été repoussée
00:53:55à l'Assemblée Nationale
00:53:56ça n'a pas permis
00:53:57à l'Assemblée
00:53:57d'examiner
00:53:58l'ensemble des crédits
00:53:59de défense
00:54:00et donc de dépenses
00:54:01de manière globale
00:54:01mais de la défense nationale
00:54:02en particulier
00:54:03– Thierry Cozy
00:54:04– Thierry Cozy
00:54:04qu'on voit le Premier ministre
00:54:05qui tente toutes les innovations
00:54:06parlementaires
00:54:07pour tenter de débattre
00:54:09des crédits
00:54:10des missions
00:54:10les plus importantes
00:54:11un débat 50-1
00:54:12au sujet de la défense
00:54:14ça ne remplace pas
00:54:15la discussion
00:54:16des crédits
00:54:16de la défense
00:54:17lors de la deuxième partie
00:54:19du projet
00:54:20de loi de finances
00:54:20– Clairement
00:54:21j'ai plutôt
00:54:22le sentiment
00:54:23qu'on est dans un artifice
00:54:24essayé à un moment
00:54:26de nous faire dire
00:54:28et je crois que c'est ça aussi
00:54:29regardez vous êtes capables
00:54:30de vous entendre
00:54:30sur un certain nombre
00:54:31de thématiques
00:54:32pourquoi vous n'y arrivez pas
00:54:33sur des textes budgétaires
00:54:35aujourd'hui je trouve
00:54:37que c'est complètement
00:54:38déconnecté
00:54:39du moment que nous vivons
00:54:41clairement
00:54:41– Frédéric Puissard
00:54:43qu'est-ce que vous pensez
00:54:43de cette proposition
00:54:45ça n'a aucune valeur juridique
00:54:48on va rappeler
00:54:49l'article 50-1
00:54:51n'est en rien contraignant
00:54:52ça peut avoir une valeur
00:54:54politique
00:54:55– De sur quoi
00:54:56je ne sais pas comment
00:54:57il le met dans notre agenda
00:54:58quand même parlementaire
00:54:59qui est déjà extrêmement
00:54:59nous on attend
00:55:01un certain nombre
00:55:01de textes de loi
00:55:02qui sont embouteillés
00:55:03et là on arrive
00:55:03avec d'autres débats
00:55:04non mais j'avoue
00:55:04que ça nous a tous surpris
00:55:05un peu comme une façon
00:55:07effectivement
00:55:07comme vous le dites
00:55:08de dire
00:55:09on va discuter
00:55:10et peut-être qu'ils vont
00:55:10s'entendre
00:55:11mais on discute
00:55:11je veux dire
00:55:12on a des débats
00:55:12on en a des débats
00:55:13sur des sujets
00:55:14on est d'accord
00:55:14on n'est pas d'accord
00:55:15on fait avancer
00:55:16– C'est pour pallier
00:55:17l'absence de débats
00:55:19du coup à l'Assemblée nationale
00:55:20– Ça ne pallie rien du tout
00:55:21ça ne pallie rien du tout
00:55:23on a une constitution
00:55:25on a un parlement
00:55:26on a un gouvernement
00:55:27qui détermine
00:55:28et pilote la politique
00:55:29de la nation
00:55:29et on entend
00:55:30que l'article 20
00:55:31de la constitution
00:55:32soit respecté
00:55:32c'est ça notre objectif
00:55:33– Utile ou pas
00:55:35que l'Assemblée nationale
00:55:36puisse se positionner
00:55:37sur la défense
00:55:38l'agriculture
00:55:39l'énergie
00:55:40alors que pour le coup
00:55:42le Sénat lui
00:55:43va pouvoir débattre
00:55:44des crédits
00:55:44des missions
00:55:45puisque bon
00:55:45on s'imagine
00:55:46qu'a priori
00:55:47demain il y aura
00:55:48un vote favorable
00:55:49sur la première partie
00:55:50du projet de loi de finances
00:55:51– Si l'Assemblée nationale
00:55:53a envie de débats
00:55:53je dirais qu'elle débatte
00:55:54– Je ne suis pas sûre
00:55:55que ce soit l'Assemblée
00:55:56qui le souhaite
00:55:56c'est le Premier ministre
00:55:57qui le propose
00:55:57– Je ne comprends pas
00:55:58la proposition
00:55:58nous ça fait 15 jours
00:56:00qu'on est du lundi
00:56:01au dimanche soir
00:56:01de 9h à 2h du mat
00:56:04en session
00:56:05à discuter
00:56:07du PLFSS
00:56:07puis maintenant
00:56:08depuis jeudi dernier
00:56:09du PLF
00:56:11et cette nuit
00:56:11on va sans doute
00:56:12se coucher
00:56:12à 3, 4, 5h du mat
00:56:14– Donc pas besoin
00:56:15d'ajouter
00:56:16un débat
00:56:16ça quantit rien
00:56:17– Si on réussit
00:56:17à voter la première partie
00:56:19on va débattre
00:56:20de chacun de ces sujets-là
00:56:21thématique par thématique
00:56:22et pour être tout à fait
00:56:23avec vous
00:56:24au début je croyais
00:56:25que votre question
00:56:26portait sur les missions
00:56:27du budget
00:56:28parce que nous
00:56:29on va en parler
00:56:30c'est notre mission
00:56:32et non seulement
00:56:33on va débattre
00:56:34mais en plus
00:56:34on va voter
00:56:35et on va amender
00:56:35donc ces débats-là
00:56:37on va l'avoir
00:56:39et objectivement
00:56:40et Frédéric Puisse a raison
00:56:41je ne vois pas
00:56:42techniquement
00:56:42où nous
00:56:43au Sénat
00:56:44on aurait une minute
00:56:45à caser
00:56:47pour caser
00:56:48ce débat-là
00:56:48on ne l'a pas
00:56:49et à mon avis
00:56:50jusqu'au 25
00:56:51enfin 24
00:56:52ou 26 décembre
00:56:54parce que si on a
00:56:55une loi spéciale
00:56:56ou même si nos débats
00:56:57débordent
00:56:57on est parti
00:56:58à fêter Noël
00:57:01au Sénat
00:57:01il est 22
00:57:03au moins
00:57:05au moins
00:57:05parce qu'elle savait le délit
00:57:07là-dessus
00:57:08sur ces débats
00:57:09thématiques
00:57:09je ne sais pas si mes collègues
00:57:11le savaient
00:57:12moi je l'apprends
00:57:12qu'il y avait cette proposition
00:57:14moi je l'ai découvert
00:57:15en prévoir
00:57:16vous aussi
00:57:16c'est un artifice
00:57:18il y a 2-3 jours
00:57:18oui
00:57:18moi je vois ça
00:57:20franchement
00:57:20c'est un Premier ministre
00:57:23qui est ultra minoritaire
00:57:25qui n'est pas légitime
00:57:26par la représentation nationale
00:57:28et qui essaye de retrouver
00:57:30une fameuse réconciliation
00:57:31avec les français
00:57:32au détriment des parlementaires
00:57:33voilà
00:57:35c'est une passion
00:57:36de mettre les parlementaires
00:57:37face aux français
00:57:38non mais franchement
00:57:39pour mes collègues députés
00:57:40pour l'ensemble des sénateurs
00:57:41et sénatrices ici
00:57:42quand on débat
00:57:44du projet de loi de finances
00:57:46de la sécurité sociale
00:57:47qu'on débat
00:57:48du projet de loi de finances
00:57:50qu'il va y avoir des votes
00:57:51qui sont extrêmement importants
00:57:52pour les français
00:57:53et les françaises
00:57:53on ne met pas 5 débats
00:57:55tirés 1
00:57:56on n'est pas capable
00:57:57d'avoir le courage
00:57:58de poser la question
00:57:58de la confiance
00:57:59donc moi j'invite
00:58:01monsieur Lecornu
00:58:02à poser la question
00:58:03de la confiance
00:58:03puisqu'il y a
00:58:05ces échéances
00:58:05qui se tiennent
00:58:06entre le PLFSS
00:58:07qui va être déterminant
00:58:08dans le vote mardi
00:58:09et la suite nous du PLF
00:58:11qui pose la question
00:58:12de la confiance
00:58:12sur un texte
00:58:13vous voyez ce que je veux dire
00:58:14on conçoit
00:58:16que les français
00:58:16aient le droit de savoir
00:58:17et de pouvoir
00:58:18prendre part
00:58:20à ce débat là
00:58:21mais ce n'est pas
00:58:21des 50-1
00:58:22c'est des artifices
00:58:24ça fait l'unanimité
00:58:25contre lui
00:58:27cette proposition
00:58:27de débat
00:58:29on va rejoindre
00:58:30une dernière fois
00:58:31Alexandre Salle
00:58:32des conférences
00:58:33pour dire un mot
00:58:34de ce qui se passe
00:58:35au Sénat
00:58:35de ce qui va se passer
00:58:36demain
00:58:37puisque le Sénat
00:58:38je le disais
00:58:38contrairement à l'Assemblée nationale
00:58:39va sans doute
00:58:40adopter la première partie
00:58:41il va pouvoir poursuivre
00:58:42lui l'examen
00:58:43de la deuxième partie
00:58:44du budget
00:58:44Oui Tam
00:58:45les sénateurs
00:58:46vont voter
00:58:46demain
00:58:47sur cette première partie
00:58:49du budget de l'État
00:58:50consacrée aux recettes
00:58:52aux impôts
00:58:53un texte que la majorité
00:58:54de droite
00:58:54et du centre
00:58:54du Sénat
00:58:55a pu profondément
00:58:57remanier
00:58:58et donc la majorité
00:58:58sénatoriale
00:58:59devrait valider
00:59:00leur copie
00:59:01pendant le vote
00:59:02de demain
00:59:03et pouvoir attaquer
00:59:04ensuite la deuxième partie
00:59:05du budget consacrée
00:59:06aux dépenses
00:59:07et ça c'est une partie
00:59:08très importante
00:59:09pour la majorité
00:59:09de droite
00:59:10et du centre
00:59:10du Sénat
00:59:11qui souhaite baisser
00:59:12les dépenses publiques
00:59:14et elle devrait donc
00:59:15voter des coupes budgétaires
00:59:17supplémentaires
00:59:18qui s'ajouteront
00:59:18au gel des crédits
00:59:19de nombreux ministères
00:59:21qui sont déjà prévus
00:59:22par le gouvernement
00:59:24dans la copie initiale
00:59:25du budget
00:59:26alors ce débat
00:59:26au Sénat
00:59:27jour et nuit
00:59:28sur les dépenses
00:59:29de l'État
00:59:29il va nous amener
00:59:30jusqu'au 15 décembre
00:59:32date à laquelle
00:59:33la Haute Assemblée
00:59:33votera sur l'ensemble
00:59:35de ce budget
00:59:36et puis il s'agira ensuite
00:59:38de trouver un compromis
00:59:39avec l'Assemblée nationale
00:59:40et ça c'est une autre histoire
00:59:41Merci, merci beaucoup
00:59:43Alexandre
00:59:43on suivra bien sûr
00:59:44ce débat
00:59:45sur Public Sénat
00:59:46jusqu'au 15 décembre
00:59:47week-end compris
00:59:48et y compris la nuit
00:59:49merci à tous les quatre
00:59:50d'avoir participé
00:59:51à ce débat
00:59:53et nous on se retrouve
00:59:53dans un instant
00:59:54pour suivre justement
00:59:55les temps forts
00:59:57des débats
00:59:57autour du projet de loi
00:59:58de finances 2026
00:59:59très bonne fin de journée
01:00:01sur Public Sénat
01:00:02Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00:13Sous-titrage Société Radio-Canada
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