00:00J'étais en train de regarder une vidéo que me donnait Gauthier Lebray et il m'a diverti avec cela parce que,
00:06on va essayer pourquoi pas de joindre d'ailleurs celui qui est dans cette vidéo.
00:09On dit tout, monsieur Lebray ? Non ?
00:11On dit pas tout.
00:12C'est une surprise.
00:14Et puis on l'envoie.
00:15Non, non, non !
00:17Parce que finalement, c'est pas une bonne idée.
00:20C'est pas une bonne idée.
00:22Écoutez, parfois, je vais vous dire, il faut tourner cette fois sa langue dans sa bouche.
00:28Et là, je ne l'avais tourné qu'une fois.
00:30Et là, je ne l'avais tourné qu'une fois.
00:32Et bien, c'était une erreur.
00:34Je vais savoir ce que c'est quand même.
00:35Et bien, vous ne saurez pas.
00:36Et bien, vous ne saurez pas.
00:37C'est gros sort.
00:38On se cache des choses.
00:39Non, c'est pas effectivement...
00:40C'est pas mal.
00:41Gauthier Lebray a raison.
00:42Merci, Emilie Dez.
00:44C'était un plaisir.
00:4516h04.
00:46Europe 1.
00:4816h, 18h, Pascal Praud et vous.
00:51Sabrina Medjauber, Georges Fenech, Eliott Deval, Gauthier Lebray, Olivier Guenek et une surprise.
00:56Et pas n'importe quelle surprise.
00:57Tout à l'heure.
00:58Tout à l'heure.
00:59Parce que pour le moment, il y a une information.
01:01Comment ?
01:02Encore des surprises.
01:03Oui, il y a des surprises.
01:04Mais vous me cachez tout.
01:05C'est Noël.
01:06C'est Noël.
01:07Ah bah oui, ça pourrait être Noël.
01:08C'est Noël.
01:09Bien sûr, c'est papa.
01:10Ça, je vous le dis.
01:11Et il y aura donc une surprise dans, je ne sais pas, une petite dizaine de minutes.
01:13Mais je voulais vraiment qu'on commence par le symbole de ce qui ne va pas en France.
01:16La justice a prononcé aujourd'hui la liquidation judiciaire du groupe centenaire électro-ménager Brandt.
01:20Et pour ma génération, c'est peut-être différent pour vous, Brandt faisait partie de la mythologie française.
01:28C'est-à-dire que c'est des marques que tout le monde connaît plus ou moins.
01:32Et il y avait des machines à laver Brandt.
01:34Il y avait des machines, évidemment, à laver la vaisselle Brandt.
01:38C'était quelque chose.
01:39Il y avait des téléviseurs aussi, Brandt.
01:41Il y avait des téléviseurs Brandt.
01:42Quand on était enfant, il n'y avait pas 50 000 marques.
01:45Il y avait Radiola.
01:46Il y avait Brandt.
01:47Il y avait Téléfunken.
01:48Téléfunken ?
01:49Téléfunken.
01:50Il y avait RG d'ailleurs.
01:51Vous avez travaillé pour Téléfoot ?
01:53Téléfoot existant.
01:55Téléfoot existant.
01:56Téléfunken ?
01:58Mais bien sûr, Téléfunken.
01:59Il y avait Philips.
02:00On achetait.
02:01C'est connu.
02:02Il n'y avait pas du tout les marques japonaises, Sony, etc.
02:05Ce qui sont arrivés bien après.
02:07Les télévisions, c'était ou une télévision Philips, ou une télévision Téléfunken.
02:11Ce qui était assez chic.
02:12Et les premiers magnétoscopes, c'était les magnétoscopes, vous le savez, qui étaient énormes.
02:17C'était quelle marque ?
02:19Bon, ça pouvait être Philips ou RG ?
02:20Thomson.
02:21Il y avait Thomson.
02:22Il y avait Thomson.
02:23On est en direct là ?
02:24Oui, bien sûr.
02:25Le service juridique d'Europe 1 est en position latérale de sécurité.
02:28Il y a des marques.
02:29Non, c'est sérieux parce qu'il y a 700 personnes qui sont au chômage.
02:33Bon, à la veille de Noël, 700 familles qui sont touchées.
02:36Les salaires ne seront plus versés après le 15 décembre.
02:38C'est des gens qui sont en train de nous écouter.
02:40Donc, le président de la région Centre-Val-de-Loire, François Bonneau, a parlé d'un traumatisme.
02:45Bercy a de son côté exprimé sa profonde tristesse.
02:48Je disais ce matin Emmanuel Macron plutôt que d'être obsédé par le label.
02:52C'est de cela dont il devrait s'occuper.
02:54Alors, il n'est évidemment pas responsable, bien sûr, de l'économie complète de tout ce qui se passe dans ce pays.
02:58Parce que la concurrence, ce n'est pas forcément lui qui la met en place.
03:01La vérité, j'imagine, c'est que Brandt est concurrencé par la Chine.
03:05Il a une responsabilité énorme dans la désindustrialisation du pays.
03:07Oui, mais sans doute.
03:09Mais convenez que sans doute, ce qui se passe en France dans l'industrie,
03:13c'est-à-dire que j'imagine que les télévisions Brandt,
03:15je ne sais même pas aujourd'hui ce que faisait encore Brandt,
03:17c'est concurrencé par les produits chinois.
03:22Le président de la métropole d'Orléans, Serge Grouard, il nous manquait 4 millions
03:26pour empêcher cette marque de disparaître au profit des produits chinois.
03:30Après cette décision, le fabricant des produits Brandt disparaît,
03:33tout comme les trois autres marques françaises d'électro-ménager, Vedette.
03:36Vedette, c'était dans le groupe Brandt.
03:38Vedette, c'était très simple, pourquoi ?
03:40Parce que c'était la mère Denis qui faisait la publicité,
03:42qui disait, c'est bien ça, je crois, comment elle disait ?
03:45Oui, mais la mère Denis était une vraie, comment dire, une vraie personne.
03:51Oui, mais vous parlez tout le temps comme ça, vous parlez en fond.
03:55C'est un bruit de fond.
03:56C'est un bruit de fond.
03:58Non, Georges...
04:01La mère Denis.
04:03Quel était le slogan, Fabrice, la fille de la mère Denis ?
04:06C'est bien vrai, ça !
04:07Voilà, exactement.
04:08Je le fais bien, hein !
04:09Mais non, c'est vrai !
04:12C'est bien vrai, ça !
04:14Je n'ai jamais déçu avec Fabrice.
04:16Mais pardonnez-moi, je vous parle d'une histoire française que vous connaissez peut-être mal.
04:20Donc il y avait Vedette, Sauter, deux diétriches, c'était des marques très célèbres.
04:24Emmanuel Macron est trop occupé sans doute à parler du label pour les médias,
04:27à faire croire que nous avons parlé d'un label d'État, alors que ce n'était pas le cas du tout.
04:31Alors, je ne sais pas si on pourrait avoir avant la fin de l'émission, pourquoi pas, une des 700 personnes qui sera au chômage à la veille de Noël.
04:40Ce sont des gens qui, effectivement, vont avoir sans doute du mal à retrouver du job.
04:45J'ai vu que Serge Grouard, qui est le maire d'Orléans, je ne sais pas si on peut l'avoir au téléphone ou pas tout à l'heure,
04:51Jordan Bardella a réagi, disparition du dernier grand fabricant d'électroménagers français.
04:56Brandt, c'est une famille très célèbre, hein !
04:58Brandt, alors, je pense que le capital avait dû être vendu depuis bien longtemps.
05:03C'est le symbole de la France d'Emmanuel Macron, une France à l'arrêt qui a perdu un à un ses fleurons industriels,
05:08soutient aux salariés à leur famille, et puis Jean-Luc Mélenchon a dit que le tribunal de commerce de Nanterre a décidé la liquidation judiciaire de Brandt.
05:14Il a refusé toutes les offres, dont celles de reprise par les salariés.
05:17La banque d'État BPIF ne fait rien.
05:20Il n'y aurait plus d'électroménagers produits en France.
05:23Il est temps de se demander pourquoi de tels tribunaux ont une telle opportunité de tout refuser, de tout détruire.
05:28Alors, je ne sais pas si Jean-Luc Mélenchon a la bonne analyse sur ce sujet.
05:32Vraiment, ça m'intéresse avant la fin de l'émission.
05:34Serge Grouard, pourquoi pas ? Est-ce que c'est fini ? Est-ce qu'on peut faire encore quelque chose ?
05:38Il faut établir un droit de péremption des salariés sur les entreprises qu'ils veulent racheter.
05:42Si la connexion avec la lutte politique avait été établie, peut-être le résultat aurait pu être différent.
05:48Donc, je voulais vraiment vous parler de cela.
05:50Je ne sais pas si vous avez des réactions.
05:52Vous avez entièrement raison de revenir sur ce sujet, puisque ça rejoint la désindustrialisation française.
05:58Vraiment, humblement, je suis allé regarder un peu ce qui se disait, parce qu'on n'est pas forcément des experts sur ce domaine-là.
06:05Simplement, ce qui est présenté, c'est que pour que l'activité de cette entreprise soit relancée, on avait besoin de 20 à 25 millions d'euros.
06:16C'est si difficile en France de trouver 20 à 25 millions d'euros.
06:21Mais ce n'est pas le sujet, pardonnez-moi.
06:23Ce n'est pas le sujet. Si c'est pour remettre 25 millions d'euros et de perdre...
06:26C'est pour relancer l'activité, il dit.
06:28Oui, mais le souci, là, je suis allé sur le site de Brandt. Je vois, par exemple, les produits, d'ailleurs, c'est des produits plutôt haut de gamme, visiblement.
06:39Si ces produits sont vendus trop chers, pour des raisons, parce que fabriquer en France, c'est plus cher qu'en Chine...
06:46J'ai parlé l'autre jour dans l'émission, il y a une usine, en ce moment, de voitures en Chine, sur un terrain qui est aussi grand que la ville de San Francisco.
06:57Oui, je me souviens.
06:58Vous vous souvenez, je vous ai montré des images. Je ne sais pas si vous voyez une type d'usine qui s'étale sur une ville entière.
07:03Ils vont sortir des voitures électriques entre 12 et 15 000 euros, l'équivalent des...
07:08pas 6008, je ne sais pas comment ça s'appelle en France, de Peugeot, des voitures plutôt moyenne gamme.
07:14Bon, ils vont sortir ça entre 12 et 15 000 euros. Vous faites comment ?
07:18Évidemment, le salaire là-bas, c'est quoi ? 600 euros, 700 euros ?
07:21Droite douane, comme Trump.
07:22Ben, c'est ce qu'a fait, effectivement. Alors, M. Macron a imaginé un droit de douane.
07:25Droite douane. Sauf qu'on est tenu par l'Europe, c'est des difficultés.
07:28Oui, enfin, je veux bien qu'on fasse des droites douane. Pourquoi pas, d'ailleurs ?
07:31Les droites douane, c'est toujours pareil, ça va dans l'autre sens.
07:33Donc, tu vas affaiblir des entreprises françaises qui exportent vers ces pays.
07:36Ben oui, parce que nous, on exporte.
07:37Il y a toujours des répercussions, les droites douanes.
07:39Le coût du travail, c'est la mondialisation.
07:42Enfin, on va dire que des banalités.
07:43Le coût du travail en France est évidemment infiniment plus cher que dans ces pays-là.
07:48Et surtout sur ces produits, produits d'électroménagers, c'est comment tu concurrence ?
07:54Vous avez raison, mais après, c'est une question de symbole.
07:5725 millions d'euros, dans l'économie, il y a aussi une question, c'est la confiance.
08:02Elliot, j'imagine que le dossier a été donné à tous ceux qui peuvent investir en France
08:07et que manifestement, il ne s'est pas trouvé un chef d'entreprise pour dire « j'y crois ».
08:11Ils ne sont pas fous, les chefs d'entreprise.
08:13Si c'est une manière d'y croire, les gens, si c'est une belle affaire, tu investis.
08:17Tu investis, c'est-à-dire que les grands groupes qui peuvent le faire auraient investi.
08:23Je ne suis évidemment pas un spécialiste du dossier, j'imagine que le dossier a dû être partout.
08:27C'est pour ça qu'il faut rester très prudent.
08:29Oui, mais enfin...
08:31Oui, mais enfin...
08:34C'est un peu con, jeune homme !
08:36On pouvait dire « oh Dieu, bien des choses en somme ! »
08:39Oh, bravo !
08:40Non, je pensais tout à coup à Bernard Arnault, quand il avait repris Boussac,
08:44qui était à perte, et aujourd'hui fait objet d'un complément d'enquête.
08:48Oui.
08:49Alors qu'il avait redressé de cache-investigation, effectivement.
08:52Dès Bernard Tapie aussi, on pourrait évoquer tout ce qu'il avait repris comme entreprise défaillante.
08:57Aujourd'hui, plus personne n'ose.
08:59Voilà.
09:00Mais ça dépend dans quelle activité.
09:02Si, il y a des secteurs, la difficulté, c'est l'industrie en France.
09:09Alors, quand vous êtes sur des produits de luxe, c'est encore différent.
09:13Et Bernard Arnault, c'est évidemment ce type de produit.
09:16Mais sur l'industrie, quand je vois voitures, électroménagers, j'imagine,
09:20tout ça, c'est des produits qui doivent être assez faciles, sans doute.
09:24Voiture, c'est différent parce qu'il y a une vraie responsabilité européenne.
09:27La stupidité de la mesure fin des voitures thermiques en 2035,
09:31d'ailleurs qui ne verra pas le jour parce que les Allemands rétropédalent déjà.
09:36Ça, ça a eu une conséquence directe sur l'industrie automobile française
09:40qui avait quand même des fleurons Renault, PSA.
09:43Donc, il y avait quand même des fleurons en France qui essayent de survivre,
09:46qui essayent de se battre.
09:47Mais cette mesure absolument stupide de 2035 a affaibli l'industrie automobile
09:53au-delà de la concurrence de la Chine ou des États-Unis.
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