Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 22 heures
Au lendemain de l'adoption de justesse du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) à 13 voix près à l'Assemblée nationale, Sébastien Lecornu a réaffirmé mercredi 10 décembre en conseil des ministres que son "objectif" était "de doter la France d'un budget" de l'État "d'ici au 31 décembre", jugeant que c'était "possible", a rapporté la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon devant la presse.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Je ne veux pas faire de relativisme, mais j'ai l'impression qu'en fait,
00:02ce n'est pas qu'une partie de la droite qui a perdu sa boussole,
00:05c'est l'ensemble des groupes politiques dans lesquels il y a eu des contestations de ce qu'on pouvait dire.
00:09Ça a été le cas, vous vous souvenez quand même, il y a quelques mois,
00:13non, vous vous souvenez quand même de...
00:14Le RN et LFI, non pas.
00:15Il y a quelques mois, de Bayrou qui expliquait que la situation a été intolérable pour le pays,
00:21et vous avez des députés Modem qui ont voté pour ce budget,
00:24avec des députés écologistes, avec des députés socialistes,
00:27et vous avez raison, avec des députés Les Républicains.
00:28Paris, c'est devenu une bulle, c'est-à-dire une bulle politique
00:32dans laquelle il est en train de se passer qu'un certain nombre de personnes à l'Assemblée nationale,
00:35ça a été le cas de certains députés, se disent,
00:38moi, ça correspond en réalité aux besoins de stabilité qu'il y a dans le pays,
00:42de voter ce budget-là.
00:44Mais la difficulté qu'on a aujourd'hui, tout parti confondu,
00:48c'est que la stabilité est devenue un alibi.
00:50Un alibi pour ne pas refuser un certain nombre de choses qui sont graves.
00:54Je vous en prends deux exemples.
00:56Suspendre la réforme des retraites, c'est gravissime.
01:00D'abord parce que, et je sais que certains autour de ce plateau sont attachés à cette question-là,
01:03pour les générations à venir, c'est vraiment obérer leur avenir.
01:07Donc ça, ça peut être par exemple une boussole pour la droite.
01:09Et deuxièmement, je suis désolé...
01:11– Oui, mais ça ne l'est plus.
01:12– Ça ne l'est plus pour l'un.
01:14Je vous ai dit, en fait, tous les groupes politiques sont traversés par cette division.
01:18Donnez-moi un groupe politique qui a voté contre, de façon massive, il y a LFI.
01:22– LFI et le RN.
01:23– Voilà.
01:23– Le RN, ils ont tous voté contre LFI.
01:26– Pourquoi ? C'est ce que je viens de vous dire,
01:27c'est parce qu'eux, ils n'ont pas ce sujet de stabilité,
01:29leur objectif est de renverser la table globalement.
01:32Nous ne voulons pas renverser la table, donc notre groupe est divisé.
01:36– Donc vous, député, vous seriez abstenu, vous auriez voté pour ?
01:40Au nom de la stabilité ?
01:41– Non, non, non, non, je ne suis pas député,
01:44donc je ne vais pas m'engager par rapport à ça.
01:46Je vous dis simplement que ce budget tel qu'il a été présenté
01:49n'était pas, à notre sens, votable.
01:51Les députés sont des gens qui n'ont pas de mandat impératif.
01:54Donc je ne vais pas jeter l'anathème sur les collègues députés LR
01:57qui ont voté pour.
01:59Ils ont leur raison, d'accord ?
02:01Ils ont leur raison, qui est la raison de la stabilité.
02:04Et d'ailleurs, quand vous regardez les sondages,
02:05il y a des sondeurs, il y a eu un sondage qui a été fait ce soir,
02:0863%, même des sympathisants Les Républicains disent
02:11il fallait peut-être voter ce budget-là.
02:14Donc moi, je ne vais pas me mettre en censeur,
02:16simplement ça veut dire une chose, la boussole c'est quoi ?
02:19On peut se le dire, parce que le paysage politique en France,
02:22tout est tourné vers la présidentielle.
02:24La boussole, c'est qu'en 2027, il va y avoir des choix importants à faire
02:27et que ça ne pourra plus être de dire
02:29« Oh, on fait encore la stabilité ».
02:31Donc sur la réforme des retraites, il faudra changer de cap,
02:33il faudra passer à la capitalisation,
02:35il ne faudra plus être obsédé par le fait de préserver à tout prix
02:38des acquis qui sont là.
02:39Et à côté de ça, on ne pourra plus ne pas être assimilé
02:43à des socialistes.
02:45Encore une fois, moi, quand je vois le triomphe d'Olivier Fort
02:48depuis quelques jours,
02:49je me dis foncièrement, si je devais répondre à la question
02:52si j'avais été député,
02:54j'aurais eu du mal à applaudir avec Olivier Fort.
02:55Merci.
02:56Merci.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations