00:00Et maintenant on va parler de Nicolas Sarkozy qui publie son livre aujourd'hui, qui sort aujourd'hui journal d'un prisonnier chez Fayard.
00:06Et l'ancien président de la République souligne notamment dans son livre son opposition au front républicain.
00:12Il plaide pour un rassemblement à droite le plus large possible avec, tenez-vous bien, le rassemblement national.
00:20Est-ce qu'on peut considérer cette prise d'opposition comme un tournant politique ?
00:23On est en ligne avec Gilbert Collard, avocat ancien neurodéputé.
00:28Pour vous est-ce que c'est un tournant, Gilbert Collard, avant de donner la parole à Gabriel Cluzel et Éric Tegner, ces propos de Nicolas Sarkozy ?
00:35Bonjour Gilbert Collard.
00:37C'est un basculement et je pense qu'il a réussi à provoquer une prise de conscience, à éclairer intellectuellement une situation qui est évidente.
00:51À savoir que le front républicain c'est un front de cocu, on s'en rend bien compte, c'est aujourd'hui le rassemblement national qui est en position de domination.
01:04Donc celles et ceux qui n'iront pas dans une alliance avec le rassemblement national et qui se disent à droite risquent fort à vouloir continuellement se compromettre avec le parti socialiste,
01:19qui s'est lui-même compromis avec la France insoumise, de se tirer une flèche de l'arc républicain dans le pied.
01:27J'ai écouté M. Decourson chez Sonia Mamou, qui est le centriste le plus mou de toute l'histoire du centre et qui racontait très embarrassé qu'entre RFI et le rassemblement national,
01:48au nom des valeurs républicaines bien sûr, on ne sait pas pourquoi les valeurs républicaines du reste ne seraient que d'un côté et pas de l'autre,
01:54ils s'abstiendraient. C'est-à-dire qu'entre la France, entre De Logu et Marine Le Pen par exemple, ils s'abstiennent.
02:03Alors quand on entend ça, on comprend qu'on a affaire à des ahuris qui n'ont pas vu la chose évoluer.
02:12Et je pense que si Nicolas Sarkozy avait tenu ses propos en mai 2012, il aurait été élu président de la République.
02:20Je le pense, très sincèrement.
02:23Très intéressant comme remarque, mais peut-être qu'effectivement, même la France était-elle prête peut-être à entendre ça ?
02:29Je ne sais pas, je me pose la question, Gilbert Collard, parce qu'effectivement...
02:32Quand on voit l'écart de voix, 48-36 pour Nicolas Sarkozy, 51-64 pour Hollande,
02:40s'il avait eu un apport des électeurs du rassemblement national, il était élu.
02:46Il lui suffisait de choisir un ou deux ministres compatibles.
02:50Mais bon, à l'époque, est-ce que c'est le même rassemblement national qu'aujourd'hui ?
02:53Est-ce que les gens avaient le même regard ?
02:55C'est le même, il avait pris ses distances, il avait exclu...
02:58Oui, mais j'ai l'impression qu'il y a une évolution, même depuis...
03:02En tout cas, votre remarque est complètement juste.
03:05Gabriel Cluzel, peut-être, une remarque sur les propos.
03:08Restez avec nous, Gilbert Collard, sur les propos de Nicolas Sarkozy.
03:12Est-ce que, voilà, c'est aller vers une union des droites, c'est aller vers plus de lucidité ?
03:17J'aimais ça en parallèle avec le sujet qu'on avait juste avant, on a l'impression que c'est deux mondes différents.
03:20C'est-à-dire qu'on vient de parler de la gauche, et en réalité, bon, voilà, c'est quand même le rassemblement national.
03:26N'oublions pas que c'est le premier parti de France.
03:27Non, mais là, nous vivons une bascule politique.
03:30Il y a des moments comme ça dans la vie politique où se jouent des grands changements, des tsunamis.
03:36Là, c'est un peu le mur de Berlin, parce que l'arc républicain, c'est un petit mur de Berlin.
03:41Enfin, le front républicain, le cordon sanitaire qui est en train de s'effondrer.
03:47Alors, c'est vrai que c'est un coup de tonnerre.
03:50Maintenant, est-ce qu'il n'arrive pas un peu tard ?
03:53On ne peut jamais refaire l'histoire, on ne peut pas faire du chrony.
03:56Mais néanmoins, moi, je partage, j'avoue, l'avis de Gilbert Collard.
04:00Je pense que la droite s'en serait mieux sortie si elle n'avait pas accepté de jouer ce jeu de la gauche.
04:06Elle s'est fait intimider.
04:08Et aujourd'hui, malheureusement, les républicains ne sont pas, enfin pour eux, ne sont pas en position de force pour négocier avec l'URN.
04:14C'est ça, ça aurait été le cas avant, mais pas maintenant.
04:18Voilà, est-ce que la droite va se réveiller dans les mois qui viennent ?
04:23On marque une pause, on revient tout de suite avec Gilbert Collard.
04:25Et appelez-nous au 01 80 20 39 21 pour savoir si vous êtes pour cette union des droites plus largement possible avec le Rassemblement national.
04:34Il est 12h27, vous écoutez Christine Kelly sur Europe 1.
04:4111h30, 13h, Christine Kelly et vous.
04:43Dans un instant, nous allons accueillir Ayagel Didier pour son livre où elle dévoile un oracle de 24 cartes.
04:51Son livre s'intitule « Les clés de votre destin » paru chez Albin Michel.
04:57On en parle dans un instant.
04:58Nous sommes en ligne avec Gilbert Collard pour parler de peut-être ce tournant.
05:01Gilbert Collard est d'accord sur le fait que ce soit un tournant majeur dans la vie politique française
05:06puisque Nicolas Sarkozy qui publie son livre aujourd'hui « Journal d'un prisonnier » chez Fayard
05:11souligne son opposition au front républicain.
05:16Question, Gilbert Collard.
05:18Vous disiez qu'effectivement il aurait dû peut-être reconnaître ça beaucoup plus tôt,
05:22il aurait été élu.
05:23Mais là, lorsqu'on parle de l'union des droites, de ce front républicain à faire sauter,
05:26à faire exploser, etc.
05:28Est-ce que c'est, comment dirais-je, un vœu pieux ?
05:31Ou est-ce que ça aura une véritable conséquence sur les prochaines élections ?
05:36Parce que c'est bien beau de dire effectivement, lorsque par exemple Nicolas Sarkozy,
05:41on sait qu'il ne va pas se présenter en 2027,
05:42et de dire effectivement, voilà, qu'on peut faire sauter ce front républicain,
05:46mais est-ce que ça aura effectivement une conséquence selon vous en 2027 ou bien pas du tout ?
05:52Je pense que oui, mais indépendamment des partis politiques qui se discréditent de plus en plus tous les jours,
06:01les électeurs agiront sans aucune considération pour les partis politiques.
06:09Il est clair que le vote de ce budget, par exemple,
06:14contribue encore plus à aggraver le discrédit moral, éthique des partis politiques.
06:22Il a montré le grand écart entre, oui, les partis politiques et puis les Français, hein ?
06:26Et puis les Français, bon, vous savez, il y avait un de vos auditeurs qui le disait tout à l'heure,
06:31il s'imagine qu'on n'a pas de mémoire, il a ajouté en 2027, on aura de la mémoire.
06:39Et voilà, ce qui est incroyable, c'est que ces hommes politiques du moment évanescent,
06:45ils ne s'imaginent pas à quel point ils peuvent ne pas durer,
06:48ces hommes politiques croient que leur parole durera.
06:52Mais non, les lecteurs en ont ras-le-bol, ils n'en peuvent plus de ces palidonies,
06:58de ces revirements, de ces lâchetés.
07:01Tout est inscrit, tout est su, tout est dans la mémoire.
07:04Il suffit de discuter avec des hommes et des femmes du quotidien.
07:08Le quotidien est très important, il est primordial, il commande tout.
07:13Les gens se souviennent, votre auditeur, j'allais dire votre électeur,
07:17votre auditeur et lecteur l'a parfaitement dit, on aura de la mémoire, voilà.
07:20Merci beaucoup Gilbert Collard d'avoir été en direct avec nous sur Europe 1
07:26pour réagir au propos de Nicolas Sarkozy dans son livre
07:30qui plaide pour un rassemblement à droite le plus large possible.
07:34Avec le Rassemblement National, tenez-vous bien,
07:37ce qui peut être une espèce de coup de tonnerre,
07:39puisque c'est la première fois que quelqu'un qui a un tel poids dans un parti
07:43promeut l'idée d'une alliance électorale avec le Rassemblement National.
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