Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Nous avons l'invité d'ici matin, quelques jours après un week-end particulièrement tendu à Echirol,
00:04avec un affrontement entre bandes qui s'est terminé par la mort de deux jeunes par balle,
00:09la maire de la ville et notre invitée ce matin, Sosique Pelé.
00:11Bonjour Amandine Demore.
00:12Bonjour.
00:13Merci d'être dans ce studio ce matin.
00:15Je voulais d'abord vous faire écouter un lycéen, un élève du lycée, Marie Curie d'Echirol,
00:20que nous avons interviewé hier.
00:22Je vous laisse l'écouter et on réagira juste après.
00:25Moi je trouve que c'est choquant car c'est vrai qu'il y a la mairie juste à côté
00:28et qu'en fait ces gens-là ils ne se cachent plus.
00:30Moi personnellement c'est stressant de se dire que juste devant, là on se trouve tous les jours,
00:33il y a des événements comme ça qui se passent et le problème c'est que c'est récurrent,
00:36ce n'est pas une fois tous les dix ans.
00:38Franchement je pense qu'il faut qu'il y ait des mesures qui soient mises parce que c'est dangereux pour nous le lycéen.
00:42Comment on réagit en tant que maire de la ville quand on entend un jeune de 15 ans dire qu'il est inquiet ?
00:47Je le comprends, j'ai moi-même été très choquée, vous imaginez, par ce qui s'est passé sur Echirol
00:54et je reste aussi très préoccupée par cette montée en tension entre les jeunes de nos deux communes,
01:03de Grenoble et d'Echirol.
01:06Oui là c'est le retour d'un affrontement entre bandes, c'est ce qui ressort du début de l'entrée.
01:12De vieilles rivalités, des rivalités qui existent entre villages, entre quartiers, qu'on connaît un petit peu de partout.
01:20Mais là, l'usage d'armes à feu, deux jeunes, 18 et 22 ans, qui ont perdu la vie ce week-end, on est allé beaucoup trop loin.
01:30En tout cas mes premières pensées vont forcément aux familles de ces deux victimes.
01:36Toutes mes pensées aussi aux habitants et habitantes qui sont naturellement inquiets de cette montante en violence sur nos territoires.
01:44Mais qu'est-ce qu'on peut faire concrètement en tant que maire de la commune ?
01:47Des choses très rapides.
01:49Déjà, les agents de prévention et de médiation se sont mis tout de suite au travail.
01:54Un lien a été fait très rapidement aussi avec l'ensemble des établissements scolaires du territoire,
02:00avec la ville de Grenoble aussi, avec qui on mène un travail commun depuis déjà le mois de septembre,
02:05parce que ces tensions, on les avait senties montées.
02:11Ça fait un petit moment quand même qu'on rencontre des situations problématiques sur nos deux communes.
02:18Et puis sur le long terme, moi j'en appelle toujours à des moyens supplémentaires sur le territoire échirolois.
02:25J'avais porté la demande d'un commissariat de plein exercice.
02:29Vous continuez à le demander ?
02:30Mais complètement.
02:31Ça a été refusé plusieurs fois ?
02:33Ça n'a jamais été refusé. Je n'ai jamais eu ni de oui, ni de non de la part du ministère de l'Intérieur.
02:38Aujourd'hui, je vais signer un nouveau courrier au ministre de l'Intérieur,
02:42au vu de ce qu'il s'est passé ce week-end sur le territoire échirolois.
02:47Et j'attends, j'exige aujourd'hui des réponses de leur part.
02:50J'exige. On ne peut pas laisser des élus sans réponse, des habitants sans réponse non plus.
02:57Je rappelle qu'ils avaient été plus de 5000 à se mobiliser pour ces moyens supplémentaires.
03:01Oui, et ça veut dire que vous ne pouvez pas agir seul aujourd'hui ?
03:04Non, on ne peut pas agir seul. Les communes agissent. La ville des Chiroles est très présente et très active dans ce que l'État appelle le continuum de sécurité.
03:14On a par exemple des caméras sur le territoire déployées, une police municipale armée, qu'on a augmenté d'un tiers sur ce mandat.
03:22Et pourtant ?
03:24On est actifs.
03:25Mais je rappelle que la violence continue, la sécurité des biens et des personnes est une compétence d'État et qu'on a besoin de tout le monde.
03:34Il faut aujourd'hui redonner des moyens à la justice, à la police, à tout le monde.
03:39En fait, c'est un tout de travailler sur les questions de violence.
03:44La circulation des armes à feu, il faut se poser la question.
03:46Comment ces jeunes-là sont aujourd'hui en possession d'armes à feu ?
03:51L'usage d'armes à feu, ce rapport à la violence, ce rapport à la vie, très compliqué quand même, dans notre jeunesse.
03:57La présence de policiers a été renforcée dans ce quartier, notamment hier, à Échirole.
04:04Il y a eu des tensions encore entre policiers et jeunes.
04:08Comment, on se pose vraiment la question ce matin, comment est-ce qu'on peut régler la situation ?
04:12On envoie des policiers sur place, vous nous dites que vous mettez des choses en place,
04:16en dehors de la sécurité, auprès des jeunes, avec des médiateurs.
04:22On a l'impression quand même d'être dans une impasse ce matin.
04:26Oui, il ne faut jamais se considérer que dans une impasse, je pense qu'on a toujours des solutions à travailler.
04:31Notre jeunesse, il faut qu'on mène des actions avec elle, qu'on leur apporte aussi ce dont elle a besoin aujourd'hui.
04:39Parce que ce jeune de 18 ans, il est connu, il était connu des services de police, impliqués dans des histoires de trafic de drogue.
04:48Après, de ce que dit le procureur de la République, ce qu'il s'est passé de la nuit de samedi à dimanche n'a rien à voir avec le narcotrafic.
04:57Donc, il était peut-être connu, mais ça n'avait absolument rien à voir.
05:03Et on a ce problème aussi de narcotrafic qui gangrène et pourrit quand même la vie de nos habitants,
05:10notamment dans certains quartiers de notre territoire.
05:13Merci beaucoup, Amandine Demore, d'avoir accepté de venir dans ce studio d'ici Isère ce matin,
05:19maire des Chiroles, je le rappelle. Merci beaucoup et bonne journée.
05:21Merci beaucoup.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations