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  • il y a 2 jours

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00:00D'ici matin, avec laquelle on va revenir, Soazic Pelé, sur l'annonce majeure de Sébastien Lecornu.
00:05C'était hier devant les députés, la suspension de la réforme des retraites.
00:08Qui était une condition du parti socialiste pour ne pas censurer le gouvernement.
00:13Bonjour Marie-Noëlle Baptistelle.
00:15Bonjour à toutes et tous.
00:16Vous êtes députée socialiste de la quatrième circonscription de l'ISER.
00:21Vous ne voterez pas donc demain la censure du gouvernement ?
00:25Non, c'était évidemment une question difficile à trancher.
00:30Je pense qu'il n'y a pas de bonne réponse à cette question.
00:33Et chacun trouvera à critiquer légitimement et avec bon sens la décision qui sera prise.
00:38Mais nous avons fait le choix au regard des annonces qu'a fait le Premier ministre.
00:42Sur des demandes que nous avons répétées pendant le mois et demi de discussions qu'il avait engagées avec les groupes politiques.
00:50Et la première d'entre elles, c'était évidemment la suspension définitive de la réforme des retraites.
00:58Qui va concerner près de 3 millions de Français.
01:02Et donc c'est une première victoire qu'on doit évidemment aux syndicats, aux Français qui se sont mobilisés.
01:08Et aux partis de gauche qui l'ont porté depuis ces deux années.
01:12Ça veut dire quand même que vous permettez potentiellement de sauver ce gouvernement Lecornu 2.
01:19parce que vous estimez que la stabilité désormais est importante ?
01:25Alors on a... Bon, déjà, lorsqu'on rencontre les Français, ils nous demandent deux choses.
01:31D'essayer de se mettre d'accord, d'être responsable et d'assurer un minimum de sécurité.
01:38Nous, on a décidé pas de sauver le Président de la République qui est soutenu par bientôt plus personne.
01:44tant il a ignoré les demandes des Français.
01:47Mais on a décidé de jouer le jeu du débat parlementaire.
01:49Ce pour quoi nous sommes élus, pour les Français, et plutôt que de censurer a priori.
01:55Par contre, on a prévenu qu'on serait extrêmement exigeants sur le débat parlementaire.
02:00La deuxième avancée qu'il y a eu, c'est le renoncement au 49-3,
02:05qui pourrait paraître évidemment normal.
02:07Qui a été confirmé hier par Sébastien Lecornu.
02:09Mais ça a une portée extrêmement forte, puisque nous irons au bout des débats parlementaires.
02:15Et le dernier mot sera au Parlement, ce qui n'est plus le cas depuis des années.
02:20Et donc nous comptons bien, dans cette discussion budgétaire,
02:24de porter les autres exigences que nous avions,
02:27notamment la répartition plus juste de l'impôt,
02:30avec une participation plus forte des plus fortonnés,
02:33qui aujourd'hui, en proportion, payent moins que les plus bas revenus.
02:38Et nous avons cette exigence.
02:41Et ce n'est pas un renoncement définitif à une censure.
02:45C'est le débat parlementaire d'abord.
02:47Et ensuite, nous jugerons si le résultat est satisfaisant.
02:52Si il est nécessaire de voter la censure.
02:54Il est 7h49.
02:55Notre invitée ce matin, c'est Marie-Noëlle Battistel,
02:57députée socialiste de la 4e circonscription de l'ISER,
03:00qui revient notamment sur la situation politique en ce moment.
03:03Ça reste évidemment une énorme fracture de la gauche,
03:06cette question de la censure du gouvernement.
03:09Le Parti socialiste ne la votera pas demain.
03:12Ce sera pourtant le cas des écologistes, des insoumis.
03:17Est-ce qu'ils se trompent, selon vous, de voter la censure a priori ?
03:22C'est ce que je vous disais au début.
03:24Chacun pourra critiquer la position de l'autre.
03:26La position de l'autre, oui.
03:27Mais voilà, la question qu'on doit se poser,
03:30c'est qu'est-ce qu'aurait apporté une nouvelle dissolution ?
03:33On a bien vu les effets néfastes de la première dissolution,
03:37qui est la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
03:41Et donc, je pense qu'elle n'aurait rien apporté,
03:44elle aurait aggravé la situation,
03:46puisque le bloc central aurait été encore beaucoup plus faible.
03:50Et personne n'aurait eu pour autant la majorité,
03:53et on se retrouvait dans la même situation,
03:55avec un coût de cette inertie,
03:57des remaniements permanents et de la dissolution,
04:01qui est chiffré quand même à cinq fois plus
04:04que les renoncements auxquels ils ont accepté.
04:08Oui, il ne fallait pas prendre le risque aussi
04:10de retourner aux urnes,
04:13par rapport à la place aussi du Rassemblement national, peut-être ?
04:16Oui, les sondages montraient qu'on accélérait
04:20l'arrivée du Rassemblement national,
04:22mais franchement, la dissolution n'apporterait pas de stabilité.
04:28Et qu'est-ce qu'aujourd'hui on a besoin ?
04:30On a besoin de stabilité aujourd'hui,
04:31à la fois pour les Français, mais aussi pour le pays.
04:35Et donc, c'est le choix que nous avons fait.
04:36Je comprends que certains ne le comprennent pas,
04:40mais nous avons fait le choix du parlementarisme exigeant
04:45face à un péril brun qui guette un pays sans budget, sans cap.
04:50Merci beaucoup Marie-Noëlle Baptistelle
04:52d'avoir été ce matin sur notre antenne
04:54pour nous le dire, députée socialiste, je le rappelle,
04:57de la quatrième circonscription de l'ISER
04:59et qui ne votera pas donc la censure du gouvernement demain.
05:02Merci beaucoup et bonne journée.
05:04Merci beaucoup, bonne journée à vous.
05:06Merci beaucoup.
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