Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 18 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:0013h-14h, Europe 1 Info.
00:03Avec Lélie Mathias sur Europe 1, il est 13h19, l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour pour décrypter l'actualité de ce mardi 9 décembre.
00:10Avec vous le chroniqueur politique Jean-Claude Dacier et le chef du service politique chez Valeurs Actuelles, Sébastien Lignier.
00:16Bonjour à tous les deux et soyez les bienvenus.
00:18Et bien bonjour et merci.
00:19Bonjour Clélie.
00:20Merci de votre accueil.
00:21Je vous en prie, on va commencer par les propos de Brigitte Macron qui a insulté des féministes en marge d'un spectacle d'Harry Habitant.
00:28Tendez l'oreille, écoutez.
00:29Oh là là, c'est vrai que c'est comment ?
00:31J'ai peur.
00:32De quoi ?
00:33De tout ?
00:34Si il y a des sales connes, on va les foutre dehors.
00:36Tu crois ?
00:37C'est ce que j'ai fait hier, moi.
00:39Oui, c'est ce que j'ai fait hier, moi.
00:41Oui, c'est pas possible.
00:42Surtout des bandits masqués.
00:44Ah, perdant, perdant, perdant.
00:48C'est combien de temps tu fais, combien de temps ?
00:51Je fais 1h20, 1h25, tout dépend.
00:53S'il y a un vrai happening, on verra, il y a une embrouille.
00:57Alors, quelques mots de contexte quand même.
01:00C'était samedi soir, 4 militantes du collectif féministe Nous Toutes, qui portaient des masques à l'effigie d'Harry Habitant avec la mention « violeur » ont interrompu son spectacle aux Folies Bergères en scandant « habitant violeur ».
01:12Pour rappel, fin 2021, Harry Habitant a été accusé de viol par une jeune femme qu'il fréquentait depuis quelques semaines.
01:18Il y a eu 3 ans d'enquête.
01:19L'instruction a abouti à un non-lieu qui a été confirmé en appel en janvier.
01:24Et puis, le lendemain, on a vu et on a entendu l'épouse du chef de l'État qui a insulté ses féministes.
01:33Alors, ce n'est pas son mari qui a prononcé ces mots.
01:36C'est elle.
01:36Non, mais je le dis, mais ça a quand même une importance.
01:38Pour autant, comment avez-vous réagi quand vous avez entendu ou vu cette vidéo ?
01:42Est-ce que Brigitte Macron n'aurait pas dû dire ça ?
01:45Jean-Claude Dacier.
01:46– Écoutez, ce ne sont pas...
01:48On a d'abord, je tiens à le dire, on a d'abord les débats que nous méritons.
01:52Celui-ci nous occupe depuis déjà quasiment 24 heures.
01:56Et c'est sans doute pas terminé.
01:58Moi, ce n'est pas du tout les propos de la première dame qui me choquent.
02:02C'est l'attitude qui va s'en aller répétant, probablement.
02:07Et qui s'est déjà produite souvent, ici ou ailleurs,
02:11de militants ou de militantes qui ont décidé de gâcher toutes les soirées,
02:20c'est-à-dire le pénible retour aux affaires d'un réhabitant,
02:25qui a beaucoup souffert depuis deux ans.
02:27Il a été accusé des pires méfaits.
02:30La justice lui a rendu hommage.
02:33Non, j'exagère.
02:35– Oui, elle ne rend pas hommage, en fait, la justice, elle passe.
02:38– La justice l'a rétabli.
02:40– Voilà, elle passe.
02:40– Et manifestement, les 4 ou 5 manifestants d'avant-hier soir,
02:46de l'autre soir, s'asseyaient sur les décisions de justice
02:49et avaient décidé de rebriser, si tant est que ce soit possible,
02:52la carrière de M. Habitant.
02:54C'est ça qui m'a d'abord, et ensuite, beaucoup choqué.
02:59Les propos de la présidente.
03:01– La présidente, non, non, non, elle n'est pas présidente.
03:03– Les propos de la première dame auraient pu être différents,
03:07ils auraient pu être plus choisis,
03:09elles ne savaient peut-être pas qu'elles étaient filmées,
03:11puisque dans le monde dans lequel on est,
03:13maintenant, on est toujours filmées dès qu'on représente un petit quelque chose.
03:17Mais bon, encore une fois, ce qui me choque d'abord,
03:20c'est l'attitude des militants, ou militantes en l'occurrence,
03:24masquées, qui sont venus gâcher la soirée,
03:26ou qui ont essayé de gâcher la soirée d'habitants
03:28qui ont déjà bien du mal à essayer de revenir au premier plan.
03:31– Sébastien Ligné, je vous donne la parole juste avant,
03:33je voudrais que vous écoutiez, parce que,
03:34Jean-Claude Bessier l'a dit que ça fait 24...
03:36– Non, j'ai été trop long, j'ai été trop long.
03:37– On a l'habitude, c'est pas grave, je vous ai pardonné.
03:41Ça fait polémique depuis 24 heures,
03:43écoutez les réactions de Jérôme Gage,
03:45député socialiste de l'Essonne,
03:46et de Sébastien Chenu, député Rassemblement National,
03:49dit non, ne m'en veuillez pas, Jean-Claude.
03:50– Je pense qu'il est toujours mieux de s'abstenir,
03:53d'avoir des paroles aussi dures,
03:54à l'endroit de militants.
03:56On peut être d'accord ou pas d'accord
03:57avec la manière dont les gens s'engagent,
04:00mais chacun a le droit d'exprimer ses positions,
04:04et je trouve que ça ne participe pas
04:06de la désescalade du débat public.
04:08– Moi, ce qui me choque d'abord,
04:09c'est qu'on prenne des propos privés,
04:11c'est absolument scandaleux.
04:12Brigitte Macron a encore le droit d'avoir des propos privés,
04:14et elle les a comme elle veut les avoir.
04:16Elle n'a pas de parole officielle,
04:17il n'y a pas de statut de la première dame,
04:20donc ce sont des propos privés qu'on arrête
04:21cette chasse aux sorcières absolument ridicule.
04:23– Voilà, vous avez entendu Jérôme Gage
04:25et Sébastien Chenu, Sébastien Ligné,
04:27où vous situez-vous ?
04:28– Mais moi, je suis totalement d'accord
04:30avec ce qu'a dit Sébastien Chenu,
04:31mais j'irai même plus loin,
04:32c'est-à-dire qu'on passe notre temps,
04:34notamment sur ces plateaux et ailleurs,
04:36même en privé, dans les repas de famille,
04:38à dire qu'il y en a marre de tous ces hommes politiques,
04:40ces responsables politiques,
04:41qui parlent avec un langage politicien,
04:43qui ne parlent pas comme les Français de tous les jours.
04:45On a enfin une dame,
04:47qui d'ailleurs, je trouve, ne s'exprime pas assez,
04:49et je pense que Brigitte Macron gagnerait
04:51à être plus écoutée,
04:52qui parle avec le cœur,
04:53qui parle comme une Française de tous les jours,
04:55et on devrait la critiquer,
04:56parce que, sous prétexte qu'elle ne l'a pas vue,
04:58qu'elle a été filmée,
04:59mais ce n'est pas grave qu'elle soit filmée ou non.
05:00Elle parle avec son cœur,
05:02elle est première dame,
05:03elle est là pour donner son opinion,
05:05qui n'est parfois pas totalement raccord
05:07avec celle de son mari.
05:09Et moi, je vais vous dire, je trouve que...
05:10– Mais c'est l'insulte qui fait aussi polémique.
05:12– Oui, mais pardon,
05:13mais elle insulte des femmes
05:15qui, en l'occurrence,
05:17bafouent la présomption d'innocence,
05:19bafouent le principe de la justice,
05:21qui incarne,
05:23je parle de ces féministes radicales,
05:25ce qu'il y a de pire
05:26dans les dérives du mouvement MeToo,
05:27cette idée, finalement,
05:28qu'une mise en examen
05:30vaut perpétuité à mort,
05:33et que, finalement,
05:33Harry Habitant,
05:34à cause d'une main courante,
05:36ne devrait plus avoir le droit de travailler,
05:38je trouve que c'est extrêmement problématique,
05:39et ça pose quand même la question
05:41de la réparation,
05:42parce que comment on répare Harry Habitant,
05:44qui a vu sa réputation bafouée
05:46pendant toute l'enquête,
05:47qui a perdu des contrats,
05:49qui a perdu des emplois,
05:50qui a perdu des offres de cinéma,
05:52qui a beaucoup de mal à revenir
05:53dans le cinéma aujourd'hui,
05:54comment on répare cette injustice-là ?
05:57Est-ce que ces femmes
05:58qui accusent ces acteurs ou ces chanteurs
06:00et qui sont ensuite dédouanées par la justice,
06:03est-ce que ces femmes sont condamnées
06:04pour avoir porté atteinte à leur honneur ?
06:06Pas toujours.
06:06Alors, je rappelle que l'entourage
06:07de l'épouse du chef de l'État
06:08évoque une critique de la méthode radicale
06:11employée par ce collectif.
06:12Il y a eu un communiqué hier
06:14pour expliquer et pour revenir
06:15sur ces propos, Jean-Claude Dessier.
06:17Ça peut se comprendre qu'ils soient un peu ennuyés.
06:19Ils ont essayé d'arranger les affaires.
06:21Encore une fois,
06:21bon, on peut toujours dire
06:23que la première dame
06:23pourrait utiliser un autre langage.
06:26Encore une fois,
06:26ce n'est pas ce qui a été choquant
06:27hier soir.
06:29L'autre soir,
06:31c'est encore une fois,
06:32qu'est-ce que sont devenus
06:33ces quatre militantes
06:34ou cinq militantes ?
06:35On ne sait pas.
06:36Elles ont disparu dans la nature.
06:37C'est elles qui jouent
06:41avec les décisions judiciaires,
06:43considèrent que tout ça
06:44n'a pas d'importance.
06:45Elles se considèrent comme étant
06:46au-dessus de la justice française
06:48et elles ont décidé
06:49d'aller perturber
06:51tant qu'il le faudra
06:52les soirées de M. Habitant.
06:54C'est une honte
06:55et c'est un scandale.
06:56Il est là, le scandale.
06:58Il n'est pas dans les propos.
07:00Bon, ils sont ce qu'ils sont.
07:01Pour une fois,
07:02tu as raison Sébastien,
07:04elle a parlé comme la plupart
07:05des Français,
07:06vous m'emmerdez,
07:07on a fait ceci,
07:08on a fait cela.
07:09Ce n'est pas très grave.
07:10Moi, à mes yeux en tout cas,
07:11ce n'est pas grave.
07:12La gravité des faits,
07:14c'est encore une fois
07:15les militantes
07:15qui ont décidé
07:16de s'asseoir
07:17sur la décision de justice
07:18et d'essayer
07:19de briser
07:21le retour pénible,
07:23tu l'as dit,
07:24de la carrière
07:24d'Ari Abit.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations